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00:00Et bienvenue en cette nouvelle semaine première du mois de février sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur Cegneau jusqu'à 10h30.
00:09Oui, il y a un grand remplacement, c'est la phrase du week-end et elle fut prononcée vendredi à Toulouse devant des étudiants qui ont applaudi.
00:18Et cette phrase est dans la bouche non pas de Renaud Camus, ni de Éric Zemmour, mais de Jean-Luc Mélenchon.
00:25J'observe que jusqu'à présent le grand remplacement était une théorie, une théorie du complot, disaient les éditorialistes.
00:33Elle ne reposait sur aucune donnée statistique, sinon le fantasme de l'extrême droite soucieuse de perpétuer un ADN qui n'était nullement en danger.
00:44Voici que le chef des Insoumis acte un remplacement de culture, de mœurs qu'une nouvelle France est née et qu'un mot traduit ce changement, créolisation.
00:55Vive la créolisation, dit Mélenchon et il enchaîne, assez de la tradition, abat le monde ancien.
01:03Jean-Luc Mélenchon a le mérite d'être cohérent, il va à la pêche au voile.
01:08Il drague les jeunes gens qui, avec l'immigration, ont importé sur le sol de France de nouvelles habitudes.
01:15Il constate une réalité qui est dite depuis des années.
01:19Certains quartiers de France ne ressemblent en rien à ce qu'ils étaient il y a 40 ans.
01:25Ça s'appelle une société multiculturelle.
01:28Éric Zemmour et d'autres disent la même chose depuis à peu près 20 ans.
01:33Ils le regrettent et ils le combattent.
01:36Ils ne veulent pas voir la France de leurs ancêtres disparaître.
01:40Jean-Luc Mélenchon espère le contraire.
01:42Il souhaite que cette créolisation ne soit qu'un début.
01:45Pour Mélenchon, la France est morte.
01:47Vive la France.
01:49Quel avenir pour ce pays entre ceux qui ne veulent pas mourir et ceux qui veulent sinon les tuer, du moins les remplacer ?
01:58La question est posée.
01:59Il est 9h01.
02:019h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:14Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:15La France aura-t-elle un budget cette semaine ?
02:18C'est la question que tout le monde se pose.
02:20L'Assemblée nationale s'attaque aujourd'hui à l'examen du projet de budget,
02:23celui qui avait fait tomber le gouvernement Barnier en l'absence de majorité.
02:27François Bayrou a d'ores et déjà annoncé qu'il déclencherait le 49-3.
02:31La France insoumise devrait déposer une motion de censure dans la foulée.
02:35Et puis Gérald Darmanin poursuit sa lutte contre le narcotrafic depuis l'Italie.
02:40Le garde des Sceaux veut s'inspirer du modèle carcéral italien,
02:43notamment pour mieux lutter contre la criminalité en prison.
02:46Pour cela, il sera en déplacement à Rome toute la journée.
02:49Gérald Darmanin visitera dans quelques minutes le centre pénitentiaire de Rebibia,
02:54où une cinquantaine de détenus dangereux sont soumis à un régime d'isolement
02:57et de surveillance particulièrement strict.
03:00Et cette information Europe 1 pour la deuxième année consécutive.
03:04Les incendies criminels visant les églises ont augmenté plus 30% l'année dernière par rapport à 2023.
03:11Autre tendance inquiétante, la hausse des vols à l'intérieur des lieux de culte.
03:15Chaque semaine, on en recense cinq en moyenne dans les églises françaises.
03:19Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:22Merci beaucoup, Chana Lousteau.
03:24Nous sommes avec Élisabeth Lévy, avec ce matin Elodie Huchard,
03:29qui nous dira si 49.3 ou pas.
03:31Oui, 49.3, mais si censure ou non.
03:33Georges Fenech, Nathan Devers, nous dirait comment s'est passé votre séjour à l'Élysée.
03:38Ça m'intéresse beaucoup, puisque c'est l'Élysée qui vous a demandé de venir.
03:41Oui, mais c'était une proposition pour discuter de quelque chose, mais je dirai plus tard.
03:46Oui, mais c'est toujours intéressant de voir que l'Élysée nous écoute manifestement
03:50et ils ont besoin de savoir.
03:52Alors, ils vous ont demandé des questions, comment ça se passe sur le plateau, etc.
03:56Comment sont les uns les autres ?
03:58Oui, moi aussi, j'ai posé des questions.
03:59Oui, c'est intéressant qu'ils vous demandent de venir.
04:03Vincent Hervouet, que vous connaissez, bien sûr.
04:05Et nous allons parler, évidemment, de ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
04:10La semaine dernière, submersion avec François Bayrou.
04:13Cette fois-ci, grand emplacement avec Jean-Luc Mélenchon.
04:16Bon, manifestement, aujourd'hui, les choses paraissent actées.
04:19Mais, avant cela, Vincent Hervouet, je voudrais qu'on parle, qu'on évoque Boalem Sansal.
04:27On parlera, évidemment, de cette interview du président algérien tout à l'heure, peut-être plus longuement.
04:31Mais sur Boalem Sansal, c'est une affaire scabreuse, a dit le président de l'Algérie.
04:38Et je voulais simplement que vous décodiez cette interview.
04:42C'est dans l'opinion.
04:43C'est la première fois qu'on entend M. Théboune dans un média français.
04:47Ah oui, c'est un bon coup qu'a réussi Pascal Hérault, qui est un excellent confrère,
04:51qui travaille sur les affaires africaines, pour l'opinion.
04:54D'ailleurs, c'est les deux tiers du journal.
04:57C'est l'interview du président Théboune.
04:59C'est une interview où fleuve.
05:01Et je me suis levé tôt ce matin, mais je n'ai pas fini de la lire, pour tout dire.
05:05Il faut prendre son temps pour la savourer, paragraphe par paragraphe.
05:09Il ne vous épargne pas, d'ailleurs.
05:11Il ne nous épargne pas, c'est-à-dire ?
05:13Oui, il a un petit mot assez vachard sur les gens qui, dans cette chaîne,
05:18s'en prennent à l'Algérie, les malveillants.
05:21Vous voulez que je vous le lise ?
05:23On peut faire la lecture, on peut faire comme...
05:25Non, mais moi, je ne l'ai pas lu entièrement, je n'ai même pas lu...
05:28Oui, oui, parce que c'est une interview où fleuve, où il ne lâche pas un centimètre.
05:34C'est une interview qui est très agressive, dans le fond.
05:37Il ne se répond de rien, il répond à toutes les critiques qui ont pu être faites
05:42contre le régime algérien, d'une manière absolument vindicative.
05:45On peut dire que le président Tebboune n'est pas dans une phase de grande tolérance.
05:50Notamment, le ministre de l'Intérieur, Retailleau, a visiblement sa tête de Turc.
05:55Mais juste après, il y a ces gens qui se disent journalistes,
05:59qui coupent la parole à des membres éminents de la droite française,
06:03ou des politiques qu'ils respectent,
06:05comme Jean-Pierre Chevènement, Jean-Pierre Raffarin,
06:07Ségolène Royal, Dominique de Villepin.
06:09Et donc, il y a des gens qui se prétendent journalistes.
06:12Qui les empêchent de s'exprimer,
06:14qui leur coupent la parole et les humilient,
06:17particulièrement dans les médias de Vincent Bolloré,
06:19dont la mission quotidienne est de détruire l'image de l'Algérie.
06:23C'est le président de la République algérienne qui dit ça.
06:26Ce n'est pas un homme politique en campagne électorale,
06:30c'est le chef de l'État.
06:32Alors, sur Bolloré M. Sansalle, il a des propos qui sont à la fois
06:37incompréhensibles,
06:38parce qu'il explique effectivement qu'il sera jugé qu'il n'est pas question
06:43qu'il y ait une grâce, de toute façon.
06:45Ça, c'est la première chose.
06:47Je ne peux présager de rien.
06:49Quand on dit que c'est un homme qui a un certain âge,
06:51qui est malade, on pourrait peut-être envisager le gracier.
06:54Non, non, pas du tout.
06:55Il sera jugé dans le temps judiciaire imparti.
06:58Et il explique qu'on ne comprend pas très bien.
07:05Il a eu un poste de direction.
07:07Je vous le lis parce que ça vaut la peine d'être pesé.
07:13Il explique que Bolloré M. Sansalle n'est pas un problème algérien,
07:17c'est un problème pour ceux qui l'ont créé.
07:20Ça veut dire on ne sait pas très bien.
07:22Jusqu'à présent, il n'a pas livré tous ses secrets.
07:27C'est-à-dire que non seulement il est aux Oliettes,
07:28mais il doit être à la torture,
07:30parce qu'il faut qu'il livre tous ses secrets.
07:32C'est-à-dire, c'est quoi ?
07:34C'est l'entité macrono-sioniste dont il faut révéler la réalité,
07:39l'existence, l'espèce de...
07:41Le lobby, peut-être.
07:42De fantasme total.
07:44Et on se rend compte que le chef de l'État algérien,
07:47en fait, relaie, exprime,
07:50le délire de propagande qu'on lit dans la presse algérienne
07:54et dans les réseaux sociaux en France,
07:57manipulée par toutes sortes de trolls, si vous permettez.
08:02C'est très dangereux.
08:04C'est très très dangereux.
08:05Et je m'étonne ce matin que, effectivement,
08:08tout le monde ne prenne pas la mesure de cette interview.
08:10Alors, je ne sais pas les réactions au plus haut niveau de l'État.
08:13Il est assez détaillé sur un point,
08:16et là où j'ai appris des choses,
08:17c'est notamment sur le fait qu'au moment où le président Macron
08:21a reconnu la marocanité du Sahara occidental,
08:24un mois et demi auparavant,
08:25ils en avaient parlé dans le cadre d'un G7 avec Théboune,
08:28et Théboune l'avait mis en garde, du moins l'avait mis en garde.
08:31Il avait dit, si vous faites ça, ça se passera très mal avec nous.
08:33Et qu'après, il avait envoyé des émissaires et que ça n'avait servi à rien.
08:37Donc, il y avait véritablement de la part de l'Élysée
08:39un travail de préparation.
08:41Ils n'ont pas été pris au dépourvu.
08:43Il le savait déjà, dit Théboune,
08:45comme quoi il démontre d'ailleurs dans toutes ses interviews
08:47qu'il est très bien informé sur ce qui se passe à Paris.
08:49Ça laisse rêveur.
08:52Il le savait déjà et il n'a pas réussi à l'empêcher.
08:56Donc, la vengeance, la vente d'État algérienne est ainsi justifiée.
09:00Moi, ce que j'ai trouvé particulièrement inacceptable dans cette interview,
09:05c'est quand on lui pose la question de savoir
09:07s'il ne virerait pas peut-être sur une rente mémorielle,
09:10il me dit, mais vous, vous n'avez été occupé que pendant 4 ans
09:13et vous continuez à commémorer les monuments au vent, etc.
09:17C'est-à-dire qu'il compare l'occupation nazie allemande
09:20à la colonisation française.
09:22Et il ajoute, si Marine Le Pen, peut-être qu'elle rêverait,
09:25n'est-ce pas, de mettre tous les Algériens,
09:27si elle arrivait au pouvoir, au Vélodiv,
09:29et ensuite les déporter.
09:31Vous voyez, ces comparaisons avec le régime...
09:33Ça, de la bouche d'un président algérien, c'est intolérable.
09:36Oui, mais ce qui est encore plus intolérable,
09:38c'est le nombre de gens qui ici...
09:41Enfin, c'est tout aussi intolérable que la hiérarchie,
09:44qui ici relaient absolument cette pensée, cette idéologie,
09:48ces propos, y compris la comparaison infâme
09:51que vous venez de citer, cher Georges.
09:54On a une cinquième colonne idéologique.
09:56Rima Hassan défend les intérêts de l'Algérie
09:58contre ceux de la France.
10:00Il y a ses influenceurs, mais il y a aussi
10:02beaucoup de relais maintenant.
10:03Il y a eu beaucoup d'articles sur la mosquée de Paris,
10:05notamment dans l'opinion, ces jeunes...
10:07J'ai même entendu un éditorialiste disant
10:09que la France n'avait scolarisé que 10%
10:12des Algériens
10:15durant la période
10:17durant laquelle la France était présente en Algérie.
10:20Et visiblement, c'est totalement faux.
10:22Et un historien lui a répondu point par point.
10:25Mais c'est faux aussi sur ce qu'ils disent
10:27de l'immigration.
10:28Le grand danger, c'est qu'ils essayent
10:30de travailler avec ces relais,
10:32les Franco-Algériens, dont une partie
10:34déteste le régime, il faut quand même le rappeler,
10:36mais dont une partie adhère à ces thèses antifrançaises.
10:39Est-ce qu'il y a une réponse ?
10:41Est-ce qu'il peut y avoir une réponse ?
10:42Parce qu'on a l'impression, effectivement,
10:44et là Bruno Retailleau n'a pas tout à fait tort,
10:46on a l'impression que la France est humiliée,
10:48que la France est piétinée,
10:50la France est saccagée,
10:51mais alors qu'il n'y a aucune réponse,
10:52alors qu'il y aurait quand même des manières de répondre.
10:54Bien sûr qu'il y a toutes sortes,
10:56il y a un éventail de mesures qu'on pourrait prendre
10:58qui seraient...
11:00Mais que Théboune, le président Théboune
11:02d'ailleurs envisage, en expliquant
11:04que ce serait une honte, que ce serait
11:06Marine Le Pen
11:08veut réveiller la guerre d'Algérie.
11:10C'est un discours
11:12qui est d'un militantisme et d'une...
11:14Comment dire ?
11:16C'est très étonnant dans la bouche d'un chef d'État
11:18de dire des choses comme ça. Par exemple,
11:20il explique que la coopération...
11:22Des choses qui sont fausses.
11:24Il explique froidement, par exemple, que la coopération
11:26avec la France est dérisoire, c'est 20 à 30 millions d'euros
11:28par an. Maintenant, à comparer
11:30aux 1 300 milliards du budget algérien,
11:32ça, c'est faux.
11:34La coopération, c'est 132 millions
11:36d'euros l'an dernier, c'est-à-dire
11:386 fois plus que ce qu'il avance,
11:40dont 121 millions. D'ailleurs, quand on regarde
11:42le détail, ça vaut la peine, ça vaut son
11:44pesant de nougat, puisqu'on découvre que sur les
11:46132 millions, il y en a 121 qui sont
11:48pour faire venir des étudiants algériens
11:50à la France et financer leur scolarité.
11:52Il y a quelqu'un qui m'interroge qui me dit
11:54qu'il n'y a pas de protection
11:56consulaire ? Non.
11:58Non, c'est-à-dire que Boulayne-Sensal,
12:00ça fait
12:02trois mois maintenant qu'il est inséré,
12:04il n'a toujours pas reçu la visite
12:06d'un consul de France. Il a dit
12:08qu'il était algérien d'abord. Personne n'a pu avoir
12:10accès à lui. La France
12:12et Alger n'ont pas pu venir lui apporter
12:14ce qu'on appelle la protection consulaire. Il répond à ça.
12:16Il répond à ça. Il dit mais il est d'abord
12:18algérien. Son avocat n'a pas pu le rencontrer.
12:20Il dit qu'il est français depuis 5 mois, algérien depuis
12:2270 ans. Il dit que la France,
12:24finalement, accorde le droit d'asile.
12:26Il a nul souhait d'être français. Il est juste un criminel
12:28économique algérien. Quel est son crime ? Le crime
12:30de Boulayne-Sensal, en dehors de celui qu'il
12:32emprête son lobby et
12:34les secrets qu'il doit révéler,
12:36c'est d'être allé dîner, la veille de son
12:38retour à Alger, chez Xavier
12:40de Riancourt,
12:42qui lui-même est un proche de Bruno Rotaillot.
12:44Ça, c'est ce que dit Stéboune.
12:46Nathan Devers. Il est allé dîner la veille
12:48de son retour à Alger. Il est allé dîner chez l'ancien ambassadeur
12:50de France en Algérie. Nathan Devers.
12:52Je trouve que le plus grave dans cette interview,
12:54c'est d'insinuer
12:56que des journalistes ou des éditorialistes
12:58qui critiquent un régime
13:00autoritaire, dictatorial, qui supprime
13:02les libertés, qui fout les écrivains en prison,
13:04qui met des journalistes en prison, qui fait fermer des maisons d'édition,
13:06qui interdit des éditeurs, qui s'en prend à la culture,
13:08que ça, c'est nuire à l'image
13:10de l'Algérie.
13:12C'est le plus grave. Parce que
13:14si vous voulez cette confusion-là, si on commence
13:16à rentrer dans ce discours,
13:18Xavier de Riancourt, par exemple, dont vous parlez,
13:20c'est l'ambassadeur français qui a été le plus long
13:22temps en poste en Algérie. Il a eu deux
13:24mandats d'ambassadeur. S'il y a quelqu'un qui
13:26connaît parfaitement les ressorts
13:28du régime algérien, et s'il y a quelqu'un
13:30qui est, pour le coup, d'ailleurs, assez soutenu
13:32par beaucoup d'Algériens, qui ne supportent pas
13:34même des élites culturelles ou politiques,
13:36etc., qui ne supportent plus ce régime, c'est
13:38précisément lui. Et c'est pas pour rien, je crois, qu'il est visé
13:40par M. Théboune. J'aimerais juste rappeler une chose
13:42qui a été intéressante, qui n'a pas été assez rappelée.
13:44Il y a eu un livre qui a été publié récemment
13:46qui s'appelle l'Algérie juive, dans une maison
13:48d'édition, France Fanon,
13:50qui a un livre très intéressant sur l'histoire
13:52de la présence juive en Algérie. La maison
13:54d'édition a été interdite.
13:56Précisément parce qu'elle avait le malheur
13:58de rappeler, par exemple, la présence de Juifs en Algérie.
14:00Ce que je veux dire, c'est, on pourrait,
14:02des histoires comme ça, on pourrait en faire une liste,
14:04elle serait extrêmement longue, mais à quel
14:06moment critiquer cela,
14:08c'est critiquer l'image
14:10de l'Algérie.
14:12Bianco connaît bien le fonctionnement de l'Algérie,
14:14et Brahim Sansal connaît
14:16très bien aussi le régime de l'intérieur,
14:18puisqu'il a été jadis directeur
14:20de l'industrie au ministère de l'Industrie.
14:22Ce sont des hommes qui connaissent le Serail,
14:24et c'est pour ça qu'ils sont dangereux,
14:26et c'est pour ça qu'ils sont systématiquement
14:28visés. On pourrait imaginer quand même que
14:30quelques personnalités françaises
14:32issues de la diaspora
14:34algérienne prennent la parole.
14:36Des artistes, des personnalités intellectuelles,
14:38c'est silence.
14:40C'est-à-dire que c'est toujours la même chose.
14:42Ce que je veux vous dire, c'est que c'est toujours pareil.
14:44Il y a des gens, en France,
14:46qui ont d'ailleurs la double nationalité.
14:48Vous ne les entendez pas. Ils sont
14:50aux abonnés absents. A chaque fois, moi,
14:52ce qui me frappe, c'est quand il faut choisir
14:54entre la France et l'Algérie,
14:56sur des sujets comme celui-là,
14:58tu pourrais imaginer quand même
15:00que les gens soutiennent Boalem Sansal.
15:02Mais il y a eu une grande rupture.
15:04Ce n'est pas être anti-algérien
15:06que d'être politiquement...
15:08Vous oubliez la pression communautaire
15:10qui s'exerce.
15:12Mais pardonnez-moi, c'est la même chose toujours.
15:14On peut être contre Netanyahou
15:16et ne pas apprécier sa politique.
15:18Vous mesuriez
15:20le degré de nocivité,
15:22ou du moins, c'est très venimeux.
15:24Le régime algérien sait se défendre.
15:26Il le fait avec des moyens
15:28qui sont, je veux dire,
15:30il faut vraiment savoir
15:32où on va et où on met les pieds avec eux.
15:34Sur ce point, Pascal, il y a quand même...
15:36On peut être juif
15:38et être contre la politique de Netanyahou.
15:40Et de la même manière, on peut
15:42être un pro-algérien,
15:44soutenir l'Algérie, aimer l'Algérie,
15:46tout ce que vous voulez, et être contre la politique
15:48de M. Théboune.
15:50Ça me paraît...
15:52Ça me paraît pas...
15:54Pour le coup, il y a eu un comité de soutien
15:56à Boalem Sansal, qui a été créé
15:58notamment par Arnaud Benedetti, qui a fait un travail formidable.
16:00Dans le comité de soutien, où je suis allé à plusieurs événements,
16:02il y a eu beaucoup de franco-algériens
16:04qui faisaient partie du comité de soutien. Je ne peux pas vous citer leurs noms,
16:06mais des écrivains, etc.
16:08Manifestement, je ne les entends pas beaucoup.
16:10Kamel Daoud, on l'a beaucoup entendu.
16:12Oui, mais...
16:14Dans d'autres
16:16domaines, et il y a d'autres...
16:18En fait, je pense toujours pareil
16:20à la sphère médiatique. C'est les artistes,
16:22c'est les sportifs.
16:24Je ne les entends pas.
16:26Pour faire un bémol
16:28à ce que vous me dites,
16:30est-ce qu'on peut considérer que cette interview
16:32de M. Théboune marque
16:34aussi le signe d'une certaine inquiétude
16:36de sa part ?
16:38Oui, vous pouvez dire ça, peut-être.
16:40Mais, vous savez, ça c'est le...
16:42Ecoutez, on regarde, c'est à la fin
16:44de la foire qu'on compte les bouses,
16:46je ne sais plus qui. Moi, ce que je remarque, c'est que ça fait
16:48trois mois que Boalem Sansal
16:50est toujours en détention,
16:52que
16:54Bruno Rotaillot,
16:56les Algériens viennent de faire
16:58un truc invraisemblable
17:00que personne n'avait jamais vu
17:02dans l'histoire diplomatique. Ils ont refoulé
17:04un Algérien
17:06avec un passeport
17:08biométrique que personne ne conteste,
17:10a été refoulé
17:12à son arrivée en Algérie.
17:14Et le président Théboune,
17:16non seulement
17:18le justifie,
17:20le revendique,
17:22et s'en prend apte
17:24pour dénoncer
17:26l'aventurisme
17:28de notre ministre de l'Intérieur.
17:30Et c'est parce que la France est faible,
17:32mais parce que la France est faible,
17:34voilà, c'est tout.
17:36La France est faible, tu fais pas ça à Donald Trump
17:38par de loin de le dire comme ça.
17:40D'ailleurs, les Algériens ne promettraient pas de le faire.
17:42Et d'ailleurs, ils l'ont accepté.
17:44Ils se félicitent des excellentes relations
17:46que l'Algérie a avec
17:48Donald Trump et expliquent qu'ils vont
17:50récupérer les 300 Algériens
17:52que Donald Trump a envisagé de leur envoyer.
17:54Bon, autre sujet.
17:56Autre sujet.
17:58Il dit que c'est une coquille vide.
18:00Puisque c'est une coquille vide, supprimons.
18:02Mais c'est au président de le faire.
18:04C'est incroyable.
18:06À partir du moment où Emmanuel Macron,
18:08le premier, a expliqué que c'était
18:10crime contre l'humanité, tout ça est
18:12ni fait ni à faire depuis le temps.
18:14Il n'en fait jamais assez puisqu'il a mis
18:16quatre jours, président Théboune,
18:18alors que le président Biden
18:20n'avait mis que quelques heures.
18:22On récolte
18:24ce qu'on a semé.
18:26Il est très sympathique avec Trump.
18:28C'est triste.
18:30Je vais vous dire,
18:32c'est triste.
18:34Mais de tous les domaines, c'est triste.
18:36Vous pouvez prendre n'importe quel sujet en France,
18:38ce n'est que tristesse et accablement.
18:40Tout le monde a conscience.
18:42Il va y avoir une 49.3
18:44Star Play Média. Tout le monde a conscience
18:46qu'on expédie des affaires courantes,
18:48que les gens de l'Élysée peuvent vous recevoir
18:50et s'amuser entre eux
18:52à faire leurs petites blagues
18:54qui les amusent.
18:56La France est dans un état
18:58lamentable. Tout le monde expédie
19:00des affaires courantes, ça va durer deux ans
19:02et le grand choix sera fait en 2027.
19:04Et puis après, chacun
19:06se déterminera.
19:08On se revoit en 2027.
19:10Vous le voyez bien, c'est d'une tristesse
19:12infinie quand même.
19:14Jean-Luc Mélenchon
19:16qui a été applaudi, c'est pour ça que
19:18c'est un carrefour.
19:20Tout le monde a le sentiment
19:22qu'on est dans un moment de bascule.
19:24Donc, Jean-Luc Mélenchon,
19:26il est à Toulouse,
19:28mais il est accueilli
19:30comme le Messie
19:32par des étudiants
19:34dans un amphi.
19:36Donc, il y a des gens qui adhèrent à ce qu'il dit.
19:38Et lui, il ne s'embarrasse pas de trucs.
19:40Il dit que la France a changé.
19:42C'est la grande créolisation.
19:44Le grand remplacement, il n'y a pas les mêmes moeurs,
19:46les mêmes coutumes. Mais ce n'est pas grave.
19:48La tradition, on s'en fiche.
19:50La France, arrêtez, c'est fini.
19:52Voilà ce qu'il dit.
19:54Et ce que constatent beaucoup de gens,
19:56c'est que vous êtes avec des gens qui n'ont aucun rapport
19:58avec le passé de la France.
20:00C'est ce que disent des gens en France
20:02depuis des mois et des années.
20:04Alors écoutez, Jean-Luc Mélenchon, c'est pas moi qui le dis,
20:06c'est Jean-Luc Mélenchon.
20:08Oui, M. Zemmour, il y a un grand remplacement.
20:10Oui, M. Bayrou,
20:12il y a un grand remplacement.
20:14Quel est ce remplacement ?
20:16Ce remplacement,
20:18c'est celui d'une génération
20:20qui vient après l'autre
20:22et qui ne ressemblera jamais
20:24à la précédente.
20:26Vous autres qui avez eu la chance
20:28de vous mélanger,
20:30de vous découvrir, de vous entendre
20:32chanter, parler, cuisiner,
20:34jouer de la musique,
20:36vous savez l'importance
20:38de ce mélange,
20:40l'importance de cette créolisation
20:42qui crée du neuf.
20:44Car non, le futur n'est pas vous et être,
20:46le passé est toujours recommencé.
20:48Et il y en a assez
20:50de passer son temps à faire l'apologie
20:52de la tradition.
20:54J'ai même entendu des gens me dire
20:56nous sommes les dépositaires d'une tradition
20:58et nous devons la défendre.
21:00Mais ah oui, allez-y.
21:02Essayez de lire un texte du XVIe siècle
21:04dans la langue de l'époque, vous ne comprendrez pas deux mots.
21:06Qu'est-ce que vous nous racontez ?
21:08Non mais il est cohérent.
21:10Il confond deux choses.
21:12Il ne confond rien, il sait très bien ce qu'il fait.
21:14Il peut être intéressant,
21:16étranger, que ce soit moteur cuisinier,
21:18cuisine, de musique, etc.
21:20Avec un remplacement, c'est ça ?
21:24Ne soyez pas...
21:26Vous avez très bien compris ce qu'il fait.
21:28Alors n'essayez même pas d'aller
21:30sur un terrain rationnel.
21:32Il parle à une nouvelle France
21:34qui est ici, qui ne connaît rien
21:36de ce qui s'est passé avant
21:38et il dit que c'est fini.
21:40Mais ce n'est pas tout à fait nouveau.
21:42Moi, je me rappelle...
21:44Ou qui ne veut connaître rien à rien, d'ailleurs.
21:46J'étais sur la plate-forme
21:48de la défunte émission de M. Taddy
21:50face à un écrivain
21:52qui s'appelait...
21:54Je crois que c'était Mabola Soumaoro,
21:56mais je peux confondre. Il m'a regardé,
21:58il m'a dit, Madame Lévy, vous avez raison.
22:00La nouvelle France arrive,
22:02vous n'allez plus exister.
22:04Et donc, ça fait très longtemps
22:06qu'on a le droit, si vous voulez,
22:08de dire, on ne dit pas grand remplacement,
22:10mais on a le droit de dire qu'il y a une révolution
22:12démographique et une nouvelle France
22:14si on s'enthousiasme pour elle.
22:16On a le droit de dire qu'il y a du wokisme
22:18si on trouve ça génial, etc.
22:20Mais en réalité, les discours de Mélenchon,
22:22je crois que c'est la première fois
22:24peut-être qu'il dit le mot, mais ça fait
22:26très longtemps qu'il nous dit vous allez être balayés.
22:28Mais sauf qu'on m'a expliqué
22:30que c'était une théorie du complot.
22:32Tous les éditorialistes disent
22:34que c'est une théorie du complot, ça n'existe pas.
22:36Lui-même le dit. J'observe que personne
22:38n'a rien dit ce week-end à gauche.
22:40Aucun éditorialiste n'en a parlé.
22:42M. Vallaud, Mme Roland qui s'était exprimé
22:44sur le mot subversion, je ne les ai pas entendus.
22:46Evidemment, ils sont avec lui.
22:48Et ils seront avec lui aux prochaines législatives.
22:50Il y a des électeurs qui sont
22:52prononcés ce week-end.
22:54On en parlera tout à l'heure.
22:56On peut parler, non ?
22:58Quand il y a le carillon, pas de problème.
23:00C'est ainsi.
23:02Cher ami, heureusement,
23:04les tuches sont là, vous allez les recevoir
23:06tout à l'heure.
23:08Et ça va mettre du moine au cœur, à la France.
23:10Puisque les tuches, d'une certaine
23:12manière, c'est la France.
23:14Un petit peu de légèreté dans ce monde de brut, Pascal.
23:16Merci.
23:18A tout à l'heure.

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