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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre De Villeneau. Mes camarades du soir, Catherine Ney et Olivier D'Artigolle, bonsoir à vous deux.
00:08Bonsoir Pierre. Et notre invité politique est député EPR des Yvelines, bonsoir Charles Rodoelle.
00:16Bonsoir, merci pour votre invitation. Merci d'être avec nous, on commande cette motion de censure qui ne passe pas.
00:22Vous dites sur Twitter, c'est une claque pour les pyromanes, les pyromanes c'est les insoumis.
00:27C'est tous ceux qui ont accepté de cautionner la censure à l'automne dernier et qui ont plongé en fait...
00:33Donc la censure de Michel Barnier.
00:35Exactement, la censure du gouvernement de Michel Barnier sur le budget présenté à l'automne et qui ont plongé une bonne partie de nos politiques publiques dans l'incertitude
00:42et une bonne partie de nos chefs d'entreprise, de nos salariés, de nos associations, de nos collectivités dans l'incertitude pendant 4 mois
00:48et désormais nous sommes heureux d'avoir un budget, alors c'est un mauvais budget, j'irais vous le dire comme je le pense.
00:53Pourquoi ? Parce qu'il est de droite ?
00:55Ah non, il n'est pas de droite.
00:56C'est ce que disent les socialistes.
00:58Quand on fait exploser les impôts sur les entreprises, notamment les entreprises de plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires
01:04et moi je reprends les termes qu'ils utilisaient par certains patrons.
01:07En particulier de 25 à 40%.
01:08Voilà, de certains patrons.
01:10Dire qu'on taxe le Made in France, évidemment que c'est un mauvais budget.
01:13Et nous avions déposé des amendements pour ne pas faire cette hausse d'impôts
01:18et pour compenser par des baisses de dépenses de plusieurs milliards d'euros
01:21qui auraient été des baisses de dépenses difficiles à mener mais que nous aurions à assumer.
01:25Mais bon, on a un budget pour cette année.
01:28Je pense que c'était ce qu'il y avait de plus important de retrouver une forme de stabilité, au moins pour cette année.
01:33Mais je ne vous cache pas, nous en tant que membres de la commission des finances,
01:37on est déjà au travail pour en fait préparer le budget de l'année prochaine.
01:40Et on y arrive ?
01:41On y arrive.
01:42On y arrive à travailler sur un budget de l'année prochaine ?
01:45Non, parce que la sémantique a son importance.
01:49Les socialistes disent que c'est un budget de droite.
01:52Les gens comme vous disent que c'est un budget limite de gauche.
01:56Vous vous rendez compte quand même les électeurs qui vous écoutent ?
02:01Moi ce que je propose c'est qu'on laisse l'avis aux auditeurs
02:05sur un budget qui augmente les impôts notamment des entreprises qui produisent en France
02:10et qu'on ne baisse pas suffisamment les dépenses.
02:13Je pense que factuellement on peut dire que c'est plutôt un budget qui est soutenu historiquement par la gauche.
02:20Mais factuellement aujourd'hui on a aussi une forme de stabilité avec le budget actuel.
02:25On est déjà au travail pour le budget de l'année prochaine pour ne pas augmenter les impôts
02:31mais pour baisser drastiquement la dépense et notamment la dépense sociale.
02:34Et c'est pour ça que François Bayrou a dit que c'est un budget d'urgence
02:37et on ne pourra pas faire comme ça pendant des décennies.
02:39C'est ce qu'il a dit tout à l'heure.
02:40Il a raison et je pense que François Bayrou a raison de prendre les choses par étapes.
02:43Vous savez je ne le connaissais pas François Bayrou, avouez qu'il soit un de mes premiers ministres.
02:46Et alors ?
02:47Moi ce que je peux vous dire c'est que c'est un premier ministre qui a montré qu'il prend les choses dans le bon ordre.
02:52C'est-à-dire que la première des choses à faire, l'urgence, comme il le dit lui-même, c'était de donner un budget à notre pays.
02:58C'est le cas et en fait ça a une incidence hyper concrète.
03:01Si je peux vous prendre un exemple, si j'ai une minute cher Pierre de Villeneuve.
03:04Attendez, je ne suis pas non plus un censeur, il n'y a pas écrit minuteur là.
03:08Encore vos éditeurs pourront exprimer leur avis mais je ne me met évidemment pas un censeur.
03:13Vous allez loin.
03:15Je ne me met évidemment pas un censeur.
03:16Il n'y a pas écrit depuis longtemps alors du coup il prend ses lèvres.
03:18Je suis heureux d'être là.
03:20Un exemple parmi d'autres.
03:21Rénovation d'un gymnase sur ma circonscription, le stade Pierre de Coubertin.
03:25Qui se trompe donc.
03:26On devait à Montigny-le-Bretonneux.
03:28Nous devions toucher le fond vert.
03:30Donc le fond de l'État qui aide à la transformation de bâtiments publics pour faire baisser massivement la consommation énergétique.
03:37C'est un projet génial parce qu'avec un peu d'investissement public il y avait la possibilité de faire baisser massivement la consommation d'électricité.
03:44Donc on y gagne au bout de quelques mois.
03:46Reste à savoir combien c'est.
03:47Sans budget, je peux vous donner les chiffres avec plaisir, mais sans budget ce fond était bloqué.
03:52Donc on avait un trou dans la caisse et un trou pour toutes les collectivités qui avaient ce type de projet.
03:57Et une incertitude pendant des semaines et des semaines et des semaines.
04:01Maintenant qu'on a ce vote du budget, ce type de projet.
04:04Là je vous prends un projet sur un gymnase, mais ça parle aux hôpitaux, aux écoles.
04:08La rénovation des commissariats, la rénovation des tribunaux de justice.
04:11Une partie d'investissement à l'hôpital va pouvoir enfin reprendre parce qu'on a une visibilité.
04:16Donc ça c'était la première étape.
04:17La deuxième étape maintenant, et je ne vous cache pas qu'on va y retourner dès demain.
04:21C'est commencer à préparer le budget de l'année prochaine pour que ce budget ne soit pas un budget de matraquage fiscal.
04:26Et que ce soit un budget, et on va l'assumer, de baisse de dépenses.
04:30Catherine Né.
04:31Donc c'est le futur demain qui sera meilleur.
04:34Il y a des choses à faire pendant cette année en travaillant et en trouvant un accord avec tout le monde au Parlement
04:40pour que le budget permette le redressement de la France dans un an.
04:44C'est ça ?
04:45Je vais être franc avec vous, j'espère que l'avenir sera meilleur.
04:47Mais je pense que les événements des derniers mois montrent qu'il faut qu'on soit assez méfiant sur le sujet.
04:52Mais pardonnez-moi cette trivialité, mais l'espérance on s'en fout.
04:55Ce qu'on voudrait savoir c'est, au sein de la commission des finances, comment vous travaillez ?
04:58Est-ce que vous arrivez à travailler ?
05:00Il y a, je crois, M. de Courson qui est à la commission des finances.
05:03Il y a d'autres personnes qui sont assez, j'allais dire, éclectiques sur l'échiquier politique.
05:07Comment est-ce que vous arrivez ?
05:09Expliquez aux auditeurs d'Europe 1, comment est-ce que, je ne sais pas moi,
05:13quelqu'un comme M. Coquerel, M. de Courson, M. Rodwell,
05:18ils n'avaient pas les mêmes appétences politiques.
05:21Comment est-ce que vous arrivez à vous mettre d'accord sur certaines choses, et notamment sur les finances ?
05:26Jusqu'à l'automne dernier, avec le budget présenté par Michel Barnier,
05:30vous aviez un travail en commun qui était mené par les groupes du centre et de la droite.
05:35Quatre groupes notamment, Ensemble pour la République, le groupe de Gabriel Attal,
05:39le groupe du Modem de François Bayrou, le groupe d'Horizon d'Edouard Philippe, pour faire simple,
05:44et la droite républicaine de Laurent Wauquiez.
05:47Mais à ces quatre groupes-là, nous n'avons pas la majorité.
05:50Et à l'automne dernier, nous avons tendu la main aux socialistes,
05:53en leur disant, on veut travailler avec vous, on n'est pas d'accord.
05:56Moi, à titre personnel, je viens de la droite.
05:58Et le parti socialiste, c'est le parti structurant, historique,
06:01le parti de gouvernement de la gauche.
06:03Donc évidemment qu'on a des différences.
06:05Mais c'est avec vous qu'on veut former une majorité.
06:07Nous n'avons pas pu le faire, parce que les divergences diverses et variées étaient trop grandes.
06:11Je pense qu'on a manqué collectivement, et notamment les socialistes ont préféré cautionner
06:15l'alliance avec la France Insoumise plutôt que de travailler avec nous.
06:18Je suis heureux de voir que cette fois-ci, avec le gouvernement de François Bayrou,
06:22moyennant des concessions importantes.
06:24Je vous l'ai dit une nouvelle fois, ce budget est un mauvais budget.
06:26Mais moyennant des concessions importantes,
06:28on a les socialistes qui ont accepté de ne pas censurer le gouvernement.
06:31C'est la raison. Malgré le fait que vous n'aimez pas ce terme,
06:34j'ai un peu plus d'espoir pour l'avenir qui vient,
06:37parce que ça y est, nous avons en témoigne ce qu'on appelle la commission disparitaire.
06:41Pardonnez-moi, c'est un mot un peu barbare.
06:43Justement, comment ça se passe ? Vous ne me répondez pas.
06:45Moi, je voudrais être la petite souris à la commission des finances.
06:48Racontez-nous une heure, deux heures, une demi-journée, comment on parle ?
06:54Est-ce qu'on est courtois ? Est-ce qu'on arrive à échanger ?
06:57Chers collègues, je pense que vous vous trompez là-dessus.
07:00Comment est-ce que ça marche ? Est-ce qu'on arrive à...
07:03Ou est-ce que c'est le chaos ?
07:05L'immense majorité des séances sont en commission.
07:08En fait, on est en commission.
07:10C'est une salle avec des tables.
07:12Il y a une table au bout, un peu plus élevée que les autres,
07:14où le président est assis avec son vice-président.
07:16Ensuite, vous avez trois tables.
07:17Une table avec les parties de gauche, une table avec les parties de droite et d'extrême-droite,
07:21et une table avec les parties du centre.
07:23La plupart des discussions se passent, et heureusement, dans une civilité évidente.
07:29On discute. Le budget se forme comment ?
07:32On balaie le budget par mission.
07:34On prend la mission défense, la mission affaires étrangères,
07:37la mission écologie, la mission éducation.
07:40On passe en revue le budget que nous propose le gouvernement.
07:43On fait ce qu'on appelle l'amende.
07:45Donc, on le modifie avec des amendements,
07:47et ensuite, on le vote ou on ne le vote pas.
07:49Dans l'occurrence, ce budget a été adopté.
07:52Monsieur le député, pour éviter la censure,
07:54vous regardez attentivement l'évolution du Parti Socialiste,
07:58notamment de cette vingtaine de députés sur les 66
08:02qui ne doivent pas voter la censure en s'alliant aux RN et aux Insoumis
08:07pour faire tomber le gouvernement.
08:09Mais, celui qui prend le plus la lumière dans l'exécutif, c'est Bruno Rotaillot.
08:13Est-ce que vous n'avez pas un problème de sens du regard ?
08:19Est-ce que ce qui se passe du côté de Rotaillot et du prochain congrès LR
08:23n'est pas un espace d'observation intéressant pour vous ?
08:27Charles Rodoelle répond après la pause publicitaire.
08:29Dix heures vingt-six.
08:30Quelle suspense !
08:31Alors qu'Olivier Faure vient de répondre à la France Insoumise,
08:34le nouveau Front Populaire continuera à exister.
08:37Réponse, bien sûr, aux Insoumis.
08:40Mathilde Panot qui, juste avant lui, disait que le désarimage était...
08:44Ce n'est pas le terme exact qu'elle a utilisé,
08:46mais en tout cas que la séparation était actée.
08:48A tout de suite sur...
08:49Europe Un Soir.
08:50Dix-neuf heures vingt-et-une heure.
08:52Pierre De Villeneau.
08:53Avec Catherine Ney, Olivier Dartigolle, notre invité,
08:55le député EPR des Yvelines, Charles Rodoelle.
08:58Olivier, reposez votre question à Charles Rodoelle.
09:00Vous regardez du côté du PS pour voir s'il n'y a pas censure,
09:02alors que peut-être qu'une partie de l'avenir politique se joue du côté de Rotaillot.
09:07Ce n'est pas un déchirement pour vous ?
09:09Je ne crois pas que ce soit un déchirement.
09:10Au contraire, pourquoi est-ce que Bruno Rotaillot prend la lumière
09:13et a le poids politique qu'il a aujourd'hui ?
09:15C'est parce qu'il fait les bons constats que s'opposent les Français
09:17et il apporte les bonnes solutions.
09:19Il faut le dire.
09:20Donc Valor Actuel a eu raison de titrer, et si c'était lui ?
09:23Pour le coup, et je pense qu'il a raison de le dire,
09:26il est beaucoup trop tôt pour le dire,
09:28il faut qu'on soit tous à la tâche, et c'est le cas aujourd'hui.
09:30Vous citiez tout à l'heure, dans votre journal,
09:33le fait qu'il y a un nombre record de titres de séjour accordés en France
09:38et un nombre record d'éloignements.
09:40Le fait que, de gré ou de force, ces étrangers quittent la France.
09:45Prenons ces deux constats.
09:47C'est-à-dire qu'un, sur le chiffre des éloignements,
09:49le fait qu'on a un nombre record de titres d'éloignement,
09:52ça veut dire que la loi immigration que nous avons votée,
09:55qui a été portée par Gérald Darmanin et par notre groupe,
09:57il faut bien le dire, avec d'autres,
09:59était nécessaire et c'était une bonne loi.
10:01Une loi efficace.
10:02Ça, c'est un petit message de Marine Le Pen.
10:04Non, pas du tout.
10:05Mais amputée par le Conseil constitutionnel.
10:07Amputée en partie par le Conseil constitutionnel.
10:09Et c'est la raison pour laquelle,
10:10au vu du nombre record de titres de séjour qu'il y a aujourd'hui,
10:13ça veut dire aussi qu'il faut qu'on légifère de nouveau
10:16et qu'il y ait une nouvelle loi immigration
10:18pour pouvoir intervenir dans la loi
10:20pour réduire ce nombre de titres de séjour.
10:22C'est aussi simple que ça.
10:23La politique, c'est assez rationnel.
10:25Et c'est ce que veut Bruno Retailleau, une nouvelle loi d'immigration.
10:27Bien sûr, et d'ailleurs, c'est ce qu'une bonne partie d'entre nous,
10:29pas que lui, veut, une nouvelle loi.
10:31On a l'impression que dans votre groupe,
10:33l'aile gauche est quand même plus importante que l'aile droite.
10:35Mais qui est l'aile gauche ?
10:36J'en sais rien.
10:37On dit 70-40.
10:38Moi, je ne les connais pas tous,
10:39mais on dit que sur l'immigration,
10:41en tout cas, dans ce groupe-là, central,
10:43il y a beaucoup de réticences.
10:45En commençant par Gabriel Aral.
10:46Moi, je vais être franc avec vous.
10:47On dit souvent qu'il y a une aile gauche et une aile droite.
10:49Nous, la raison pour laquelle on a rejoint Emmanuel Macron,
10:51c'est parce qu'on considère...
10:52Vous parlez de Pierre, là ?
10:53D'Ensemble pour la République ?
10:54D'Ensemble pour la République, oui.
10:55Prenez ne serait-ce que le gouvernement.
10:58Vous avez l'aile gauche du gouvernement.
11:00Vous avez M. Lombard, M. Laurent Saint-Martin,
11:02Mme Pannier-Runacher, Mme Borne.
11:04Tout ça, ce sont des ministres de la gauche, de la Macronie.
11:07C'est comme sous la primature d'Elisabeth Borne,
11:10qui a été portée la première loi immigration.
11:12Mais peut-être.
11:13Elisabeth Borne...
11:14Mme Borne a été la directrice de cabinet de...
11:17Si je peux juste vous répondre...
11:19Elle n'était pas directrice.
11:21Elle a travaillé pour Lionel Jospin à Matignon.
11:23Oui, mais elle n'était pas sa directrice.
11:24Vous êtes plus âgées que moi.
11:25Elle était au cabinet de Jospin.
11:26Vous avez raison.
11:27Elisabeth Borne peut en penser ce qu'on veut,
11:29mais elle a été préfète.
11:30Elle connaît la réalité de la question.
11:31Je ne suis pas le héros des éléments.
11:33Je constate juste qu'il y a une gauche...
11:35C'est juste pour reprendre mon raisonnement.
11:37Ça a été le slogan de M. Macron.
11:38Pour reprendre mon raisonnement,
11:39pour répondre au lieu d'Artigolle.
11:41La politique, c'est assez rationnel.
11:42On constate qu'il y a des enjeux et des problématiques
11:44que se posent des millions de Français.
11:46Nous avons voté une première loi immigration
11:48qui a permis d'augmenter massivement
11:50le nombre d'éloignements.
11:51Plus de 27 %.
11:52On n'est évidemment pas dans une situation optimale,
11:54mais c'est quand même beaucoup mieux.
11:55Et ça, je pense que c'est notre crédit.
11:57C'est nous qui l'avons porté,
11:58avec Gabriel Attal,
11:59avec Elisabeth Borne,
12:00avec Gérard Darmanin.
12:01Mais aujourd'hui, comme nous avons un nombre
12:02de titres de ce jour rentrant...
12:04Mais je vous pousse un peu.
12:05Dans le socle commun,
12:06si on va vers une politique fiction,
12:08si une candidature par présidentiel,
12:09Edouard Philippe,
12:10ou une candidature Bruno Rotaillot,
12:12vous, par rapport à votre identité politique,
12:16les thèmes que vous avez triportés,
12:18vous allez plutôt vers où aujourd'hui ?
12:20Moi, je soutiendrai le candidat...
12:22Oui, mais vous ne me répondez pas.
12:23Ben si, là, je viens de vous répondre.
12:24Je soutiendrai le candidat de mon groupe.
12:25Oui, mais...
12:26Et la deuxième des choses,
12:27pour vous répondre, pardon,
12:28sur Edouard Philippe, Bruno Rotaillot,
12:29Attal, Darmanin, qui que ce soit,
12:31ils ont deux points communs, tous ces gens.
12:34Premier point commun,
12:35on sera tous héritiers du même bilan.
12:37Donc, on a intérêt,
12:38sur les deux ans qui nous restent,
12:40à délivrer et à mener des réformes
12:42utiles pour notre pays.
12:43La deuxième chose,
12:44c'est que s'ils sont deux sur la ligne de départ,
12:46ça ne sert à rien d'être candidat à la présidentielle.
12:49Il faudra qu'on ait un candidat commun,
12:51un candidat unique.
12:52Un candidat possible,
12:53un candidat commun pour le socle commun.
12:54Mais en fait, nous n'avons pas d'autre choix.
12:56Nous n'avons pas d'autre choix,
12:58parce que si nous avons deux candidats,
13:00eh bien, on sera tranquillement assis dans notre canapé
13:02le soir du second tour.
13:03Ou si nous avons un mauvais bilan.
13:04Moi, je considère qu'on a un bilan,
13:06mais honnêtement, dont je suis fier,
13:08d'un point de vue économique,
13:092,7 millions d'emplois créés depuis sept ans,
13:11c'est la vie de 2,7 millions de Français
13:13et leur famille qui a basculé
13:14parce qu'ils ont retrouvé du travail.
13:15Mais si nous sacrifions ce bilan
13:17en faisant rien pendant deux ans,
13:19on regardera le deuxième tour dans notre canapé,
13:21parce qu'un candidat du socle commun à l'élection présidentielle,
13:23on regardera aussi le second tour dans notre canapé.
13:25C'est les deux choses, les deux points communs qui les rassemblent.
13:27C'est la raison pour laquelle, Charles Audouel,
13:29vous créez un think tank qui s'appelle
13:31Ensemble Français.
13:33Vous dites que c'est une alternative
13:35aussi à la politique actuelle.
13:37Vous voulez contribuer à la refonte
13:39de fond en comble
13:41de la ligne politique de Renaissance
13:43et du Bloc central.
13:45Vous voulez qu'elle devienne la mère des batailles.
13:47Vous voulez vaincre
13:49l'insécurité culturelle.
13:51Ça, c'est une politique, j'allais dire,
13:53costaud,
13:55mais c'est une politique totalement de droite.
13:57Est-ce qu'elle n'est pas en rupture
13:59avec la politique du centre ?
14:01Moi, je vais être franc avec vous,
14:03je ne sais pas si elle est droite ou de gauche.
14:05L'insécurité culturelle, le premier qui l'a théorisé,
14:07c'est Laurent Bouvet, politologue et sociologue
14:09et universitaire de gauche.
14:11Et la seule chose qu'il dit quand il présente
14:13le sujet de l'insécurité culturelle,
14:15qui est grosso modo, si je caricature sa pensée,
14:17c'est qu'il dit qu'il y a des millions de Français
14:19qui se sentent mal à l'aise
14:21ou en décalage avec ce qui est devenu
14:23ou ce qui est en train de devenir
14:25le vivre-ensemble de leurs immeubles, de leurs communes,
14:27de leurs rues, devant leurs gares, de leurs quartiers,
14:29de leurs marchés. Et Laurent Bouvet nous met en garde.
14:31Il nous dit
14:33qu'il serait un danger
14:35mortifère pour la France de laisser le sujet
14:37de l'insécurité culturelle à l'extrême droite.
14:39Moi, je considère que ce sujet,
14:41ce n'est pas un sujet de droite, ce n'est pas un sujet de gauche,
14:43c'est un sujet que, tout simplement, ressentent des millions
14:45de Français, quelles que soient leurs religions,
14:47quelles que soient leurs couleurs de peau, quelles que soient
14:49leurs origines sociales, géographiques,
14:51et autres, et autres, et autres.
14:53Ce sujet, je veux m'en saisir. Pourquoi ?
14:55Parce que moi, je considère que mon parti,
14:57Renaissance, a les solutions qu'il faut
14:59sur la politique européenne,
15:01a les solutions qu'il faut sur la politique économique de notre pays,
15:03mais que nous ne sommes pas suffisamment penchés
15:05sur la question de l'identité
15:07française, de la culture française,
15:09pour lutter contre l'insécurité culturelle
15:11que vivent des millions de Français.
15:13C'est extrême droite en disant,
15:15elle est la seule à s'emparer de cette question,
15:17vous ne citez pas
15:19ce que dit M. Mélenchon
15:21sur le grand remplacement, puisque
15:23le mot a été lâché par deux fois,
15:25une fois à Toulouse et une fois à Nantes ces dernières 24 heures.
15:27C'est exactement la raison pour laquelle je me lance sur le sujet.
15:29Parce que depuis 20 ans, la gauche a été au pouvoir,
15:31la droite a été au pouvoir, le centre a été au pouvoir.
15:33Il n'y a pas une seule force politique,
15:35dont ces forces républicaines, qu'on qualifie de républicaines, de modérées,
15:37qui s'est saisie de ce sujet.
15:39Depuis 20 ans, par aveuglement,
15:41par peur peut-être,
15:43nous avons laissé ce sujet
15:45à l'extrême gauche d'un côté,
15:47et à l'extrême droite de l'autre, ce qui fait qu'aujourd'hui,
15:49on a un risque de clivage identitaire dans notre pays.
15:51Or moi je considère que,
15:53excusez-moi, je ne voudrais surtout pas vous interrompre,
15:55mais ce que je veux dire, c'est que
15:57je suis convaincu que ce sont les forces modérées
15:59de notre pays qui pouvant apporter
16:01une solution à la question de la crise culturelle
16:03et identitaire que traverse notre pays.
16:05C'est la raison pour laquelle je veux faire des propositions
16:07à mon parti, à travers Ensemble Français,
16:09parce que là, vous êtes un peu réducteur,
16:11parce que s'il y a vraiment
16:13un parti qui a travaillé, c'est quand même
16:15les LR au Sénat.
16:17Les sénateurs LR,
16:19avec notamment
16:21François-Noël Buffet
16:23et d'autres, et même
16:25Bruno Retailleau,
16:27ils ont vraiment publié des rapports,
16:29et qui d'ailleurs
16:31n'étaient pas repris à l'Assemblée,
16:33et même, y compris par leurs propres amis
16:35de l'Assemblée Nationale, qui étaient beaucoup plus craintifs.
16:37Et donc,
16:39arriver à s'entendre
16:41sur cette question-là aujourd'hui,
16:43enfin, je pense que c'est très bien
16:45que vous vous y mettiez, mais moi, quand je pense
16:47aux Renaissance, je ne voyais pas
16:49un groupe,
16:51je voyais plutôt un groupe très frileux
16:53pour aborder ces
16:55questions-là. Ce n'est pas du tout ce qui vous
16:57caractérise,
16:59et même Hervé Galatal
17:01était sur ces questions-là, on ne touche pas.
17:03Et alors moi, j'étais étonnée,
17:05parce que quand on écoute les Français,
17:07quand même, y compris à gauche,
17:09c'est le sujet central
17:11pour eux. Et j'avais l'impression que
17:13vous, les élus de Renaissance, et même
17:15certains élus LR, vous n'alliez pas assez loin
17:17pour répondre aux attentes
17:19de vos électeurs. C'est ça qui est
17:21bizarre. Vous indiquez
17:23le point qui est cardinal, c'est-à-dire
17:25que vous avez souligné les apports des Républicains,
17:27et c'est très juste. Les apports
17:29de Renaissance, pardonnez-moi, on a voté la loi séparatisme,
17:31on a voté la loi de soutien
17:33aux victimes de violences intrafamiliales,
17:35nous avons voté les lois sur la justice
17:37pour les mineurs, la loi immigration que nous avons proposée,
17:39qui contribuent à cette question. Et je vais même vous dire,
17:41les socialistes aussi ont contribué. Un exemple,
17:43parmi tant d'autres, lorsque
17:45Bernard Cazeneuve et le garde des Sceaux
17:47de l'époque entre eux, le gouvernement
17:49propose la mise en œuvre du parquet national
17:51antiterroriste, pour lutter
17:53aussi contre ces sujets
17:55sur le territoire français, eux aussi ont apporté
17:57une contribution. Ce qui nous manque
17:59aujourd'hui, c'est une vision qui est claire.
18:01Je vous prends un exemple, parmi d'autres,
18:03sur l'immigration.
18:05On peut être pour ou contre ce que dit la France Insoumise,
18:07mais leur discours est très clair.
18:09Il vous dit, je veux une immigration de masse pour
18:11créoliser la France. On peut être pour, on peut être contre,
18:13mais c'est très clair.
18:15Il dit qu'il y a une personne sur quatre
18:17qui est déjà issue de l'immigration.
18:19Si je prends le Rassemblement National, ou l'extrême droite au sens large,
18:21ce qu'on qualifie d'extrême droite,
18:23il vous dit,
18:25je veux une immigration zéro, ou une immigration
18:27proche de zéro, pour éviter le grand remplacement.
18:29On peut être pour, on peut être contre,
18:31moi, en l'occurrence, je ne partage pas cet avis,
18:33mais c'est très clair. Qu'est-ce que nous, on veut ?
18:35Quelle est la vision qu'on veut porter,
18:37nous, le Bloc Central, sur cette question ?
18:39Je vous en propose une, je l'ai proposée à mes collègues,
18:41ils s'en saisiront ou pas, c'est le débat
18:43qu'il y a au sein de l'ensemble du Bloc Central.
18:45Moi, je pense que pour répondre à cette question,
18:47il faut fonder notre politique migratoire sur un principe,
18:49accueillir moins pour accueillir mieux.
18:51Ce qui veut dire que nous avons besoin d'une immigration
18:53massivement réduite,
18:55choisie, fondée uniquement
18:57sur le travail, qui répond aux besoins
18:59des français. Et quand on part de cette vision,
19:01eh bien, toutes les politiques publiques
19:03qui en viennent... Mais ça, ça a été fait par le passé, par Brice Hortefeux, notamment.
19:05Est-ce que Brice Hortefeux a, par exemple,
19:07pris des mesures pour
19:09refonder les règles du regroupement familial ?
19:11Non. Pas sur ce sujet.
19:13Or, aujourd'hui, le regroupement familial est une part
19:15pratiquement majoritaire de l'immigration en France.
19:17Ben oui, enfin, le...
19:19Je veux dire que quand
19:21Jacques Chirac a signé le décret
19:23en 76, d'ailleurs avec l'accord de
19:25Régis Cardestin, il partait deux mois plus tard,
19:27il a été
19:29signé juste au moment où
19:31le chômage a commencé
19:33à exploser et il y avait
19:35parmi les gens qui
19:37venaient du Maghreb et tout ça,
19:39un chômage qui a explosé.
19:41Et c'est là que le regroupement
19:43familial a commencé et qui inquiétait
19:45Raymond Barr. Raymond Barr
19:47a voulu le stopper et des associations
19:49ont saisi le Conseil d'État
19:51qui a dit terminer le... Voilà.
19:53Et c'est une chose définitive,
19:55le regroupement familial est un droit.
19:57Et depuis, on n'y est absolument pas revenu.
19:59Ça veut dire qu'il y a ce risque que d'autres associations
20:01saisissent le Conseil d'État de la même façon
20:03qu'à l'époque ?
20:05Là, ce que vous posez là,
20:07la question, c'est vrai que ce sont
20:09les questions qu'il faut résoudre, mais avec qui
20:11allez-vous les résoudre ? Parce que vous aurez toujours
20:13dans les pattes le Conseil d'État,
20:15les choses, les associations,
20:17peut-être même le Conseil constitutionnel,
20:19et que c'est très difficile et que vous ne...
20:21Moi, la raison pour laquelle je me suis engagé
20:23politiquement, c'est parce que
20:25je suis absolument convaincu
20:27que quels que soient les obstacles,
20:29politiques, juridiques, constitutionnels,
20:31on peut faire évoluer les choses. Voilà une question que se posent
20:33des millions de Français, et on a deux choix.
20:35Soit on leur dit, on peut rien y toucher,
20:37laisser passer, et nous aurons
20:39une politique identitaire qui sera
20:41menée par un parti qui prendra le pouvoir,
20:43qu'il soit de droite ou de gauche. Soit on leur dit,
20:45oui, ce sera difficile,
20:47il faut prendre des actes majeurs,
20:49est-ce qu'il faut suspendre notre participation
20:51à une partie des articles de la CEDH ?
20:53Est-ce qu'il faut un référendum
20:55sur le sujet ? Mais je suis convaincu
20:57que oui, nous devons affronter cette question
20:59avec des mesures républicaines et modérées.
21:01Une politique de droite, Charles Rodwell !
21:03Et c'est de là que vous venez, d'ailleurs.
21:0519h44, merci d'avoir été...

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