Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour et bienvenue dans 180 minutes info, cet après-midi dans un instant nous serons avec Miquel Dos Santos pour le journal, le premier journal de cet après-midi et bien sûr le décryptage de l'actualité sera juste après l'éphéméride du jour, à tout de suite.
00:00:14Chers amis bonjour, je vous emmène au pays du soleil levant au Japon pour y découvrir la belle figure de Paul Mickey et de ses compagnons dont c'est la fête aujourd'hui.
00:00:30Nous sommes à la fin du XVIe siècle et la région est marquée par le passage des missionnaires qui sont venus sur place dans les pas de Saint François-Xavier.
00:00:40Le Japon connaît alors de grands troubles. En 1587, le shogun qui exerce le pouvoir décide d'interdire le christianisme. Les missionnaires sont expulsés, les fidèles basculent dans la clandestinité.
00:00:54C'est le cas de Paul Mickey, un prêtre jésuite japonais né dans la région d'Osaka. Dix ans plus tard, il est capturé avec 25 compagnons, des prêtres, des fidèles, des enfants de chœur.
00:01:06La sentence est affreuse. Ils sont tous condamnés à être crucifiés sur les hauteurs de la ville de Nagasaki, face à l'Occident d'où venaient les missionnaires.
00:01:16Et voici pour finir un extrait du psaume 47 qui est chanté à la messe aujourd'hui. Ta louange comme ton nom couvre l'étendue de la terre.
00:01:26C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:31Nous voici de retour avec le journal de ce début d'après-midi.
00:01:35Michael Dos Santos nous a parlé de ce collégien de 15 ans qui a été agressé très violemment hier à Bobigny, qui entre-temps est sorti de l'hôpital.
00:01:41Oui, cet élève de 3e a été passé à Tabas, non loin de son établissement, par un groupe de 5 personnes cagoulées.
00:01:47Deux d'entre elles suspectées d'avoir pris part à cette agression ont été placées en garde à vue.
00:01:52Regardez ce sujet. Il est signé Thibault Marcheteau et Corentin Alonso.
00:01:57L'agression s'est déroulée aux abords de l'établissement.
00:02:00A la sortie de son collège, un élève a été brutalement pris à partie et frappé par plusieurs individus.
00:02:06Le collégien a dû être placé dans un coma artificiel.
00:02:10Le rectorat de Créteil a précisé ne pas connaître le motif de l'agression.
00:02:14Il a été agressé à 300-400 mètres du collège mardi en fin d'après-midi par des individus cagoulés non reconnaissables.
00:02:22Nous exprimons notre soutien aux collégiens et à sa famille.
00:02:25Une explosion de violence qui surprend cette habitante que nous avons rencontrée.
00:02:29Elle appelle à augmenter la présence policière pour empêcher que ce type d'agression puisse se reproduire.
00:02:35Et la police municipale, elle est où ? J'ai envie de dire.
00:02:37On en a, on en a. Moi je suis habitante de Bobigny, je travaille à Bobigny, on en a.
00:02:42Mais où sont-ils ? Ça serait bien qu'ils soient aux abords des collèges justement.
00:02:46Hier après-midi, le collégien agressé est sorti du coma. Il a pu être auditionné par les enquêteurs.
00:02:53Depuis maintenant deux mois, 400 migrants occupent la gaieté lyrique à Paris.
00:02:58Oui, ces individus venus pour beaucoup d'Afrique subsaharienne se sont installés dans cette salle de spectacle de la capitale.
00:03:04L'association France Terre d'Asile doit évoiler leur minorité.
00:03:08De leur côté, ni la mairie de Paris ni l'État d'ailleurs n'ont trouvé de solution pour les reloger.
00:03:14Aujourd'hui, nous sommes le 6 février. C'est la journée mondiale sans téléphone portable.
00:03:20Sur ce plateau, à priori, je fais quand même un tour de table. Personne ne respecte cette journée.
00:03:25Voilà, tout le monde a son téléphone portable, comme une grande majorité de Français d'ailleurs,
00:03:29puisque seuls 5% d'entre eux arrivent à s'en priver pendant 24 heures.
00:03:33Et vous, est-ce que vous êtes capable de faire sans smartphone ? On vous a posé la question. Regardez vos réponses.
00:03:40Beaucoup. Beaucoup trop. Je ne pourrais pas le compter.
00:03:44Pratiquement tout le temps. Maintenant, c'est devenu un petit peu une drogue.
00:03:48Je fais partie des vieux dinosaures, moi. Donc très peu, vraiment. Entre une demi-heure et une heure, peut-être.
00:03:56C'est à peu près, en gros, en moyenne, deux heures, deux heures et demie.
00:04:00Pourtant, je ne suis pas de la génération portable au départ, mais ça nous a pris en cours.
00:04:08Je crois que c'est cinq heures par jour, cinq heures et demie même.
00:04:11Tout, je m'en sers pour tout. C'est pour ça que ça chiffre vite.
00:04:14GPS, réseaux sociaux, appel, tout.
00:04:18Et si vous êtes addict à votre téléphone, que vous n'arrivez pas du tout à vous en séparer, vous êtes, sachez-le, noumophobes.
00:04:24On s'étonne que nos enfants n'écoutent pas nos injonctions à poser les tablettes et les téléphones.
00:04:30Allez, les pots de yaourt vont passer toute autre chose. Ils ont un message pour nous.
00:04:34Quel pot j'ai droit au bac jaune ou encore pas besoin de me laver pour me trier ?
00:04:38Voilà le type de messages qui vont s'afficher sur les pots de yaourt à partir de la fin février
00:04:42pour sensibiliser au tri sélectif. Les détails avec Corentin Brio.
00:04:50Après l'avoir consommé, ce yaourt a un message pour vous.
00:04:54Avec une demande particulière, il faut bien veiller à le jeter dans la poubelle jaune.
00:05:00Vous allez avoir 12 messages qui vont permettre de donner une indication au consommateur.
00:05:06A savoir, vous n'avez pas besoin de laver le pot de yaourt.
00:05:09Votre pot, il faut détacher l'opercule avant de le mettre dans le bac jaune.
00:05:14Et les deux éléments, le pot et l'opercule, vont dans le bac jaune.
00:05:18Aujourd'hui, la plupart des pots usagés finissent incinérés ou enfouis avec les ordures ménagères.
00:05:24Alors avec cette nouvelle campagne baptisée Triton Pot et ses différents slogans,
00:05:28l'objectif est clair, faire adopter le bon geste au consommateur
00:05:32pour collecter le plus de yaourts consommés possibles pour les recycler.
00:05:37L'idée, c'est vraiment de dire, demain, nos pots de yaourt seront fabriqués avec d'autres pots de yaourt.
00:05:44Et donc de tourner en boucle circulaire sur les emballages plastiques.
00:05:47Et c'est pour ça qu'on a besoin que la filière soit efficace à tous les niveaux.
00:05:51Et aujourd'hui, le tri des pots est un point bloquant,
00:05:56puisque si le consommateur ne met pas son pot de yaourt dans le bac jaune, nous, on ne peut pas le récupérer.
00:06:02Une douzaine de messages pour donner une seconde vie à ces yaourts fabriqués avec des granules de polystyrène.
00:06:07Et avec un défi ambitieux, qu'en 2030, 50% du polystyrène finissent recyclés.
00:06:14Ne vous plaignez pas qu'il fasse trop froid en ce moment,
00:06:17puisque janvier 2025 a été le mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde.
00:06:21Evidemment, c'est en moyenne.
00:06:22Oui, effectivement, la température moyenne d'ailleurs enregistrée a été de 13,23 degrés.
00:06:28C'est précis, un nouveau record, surprenant en tout cas pour l'observatoire européen Copernicus,
00:06:32qui s'attendait à un refroidissement en ce mois de janvier dû au phénomène l'aninia.
00:06:37Le retour. Allez, la chronique éco d'Eric Doré le matin.
00:06:40Bonjour Eric, il y avait un comité interministériel pour le sommet mondial de l'intelligence artificielle,
00:06:46qui aura lieu d'ailleurs la semaine prochaine.
00:06:48La France qui s'active autour de cette question.
00:06:50On sait qu'il y a beaucoup d'enjeux, beaucoup de concurrence mondiale.
00:06:54Et il y a une raison évidemment que vous nous dévoilez.
00:06:57Eh oui, parce qu'il faut lire entre les lignes.
00:06:59Pourquoi tout d'un coup on parle d'un sommet mondial pour l'intelligence artificielle ?
00:07:02Eh bien tout simplement, et ça a été entendu ce matin, c'est pour gagner des points de productivité
00:07:07et peut-être même contribuer au redressement budgétaire.
00:07:10Vous vous rendez compte ? Voilà ce qui s'est dit tout à l'heure.
00:07:12Alors, est-ce que ça veut dire que quand l'homme ne peut plus gérer la France, l'homme ou la femme,
00:07:16eh bien on va faire appel à des robots, les tchad GPT.
00:07:19Bon, pas impossible.
00:07:20En tout cas, j'ai posé la question à Clara Chappaz, la ministre déléguée à l'intelligence artificielle ce matin.
00:07:25Alors, elle m'a dit que oui, effectivement, ça va apporter une meilleure productivité,
00:07:29sûrement des économies, mais bon, ça ne remplacera pas l'homme, on s'en doute.
00:07:33Vous n'avez pas de...
00:07:34On l'écoute.
00:07:35Oui, on va l'écouter.
00:07:36La question de l'intelligence artificielle est une question de compétitivité
00:07:40pour les entreprises, pour les administrations, mais pas que.
00:07:43C'est aussi une question de service aux usagers, aux employés, d'évolution des métiers.
00:07:49Il y a, c'est un outil, un outil qui permet de gagner du temps,
00:07:53qui permet de réaliser un certain nombre de tâches complexes
00:07:55et de réinvestir ce temps dans les services, dans l'humain et dans la transformation des métiers.
00:08:01Voilà, donc gagner du temps, oui, ça va vraiment, sûrement apporter une vraie révolution.
00:08:05Mais il y a une autre raison, c'est que la Chine aussi s'active énormément.
00:08:07Vous avez vu avec DeepSeek, le fameux logiciel plutôt low cost,
00:08:11et puis les Etats-Unis qui annoncent des investissements massifs.
00:08:13Donc la France doit bouger.
00:08:14Trois objectifs, être troisième mondiale, donc derrière la Chine, les Etats-Unis,
00:08:19avoir 35 sites qui sont prêts à accueillir des centres informatiques.
00:08:22Ça a été annoncé ce matin.
00:08:23Et puis rappelons qu'actuellement, on n'est pas mal, mais pas aussi bien que ça.
00:08:27On a 250 data centers en France.
00:08:29Les Etats-Unis sont déjà à 2000.
00:08:31Donc vous voyez, il y a du terrain encore devant nous à conquérir.
00:08:33L'intelligence artificielle va donc sûrement épauler les fonctionnaires.
00:08:37On sait déjà qu'ils vont recevoir un logiciel.
00:08:40Donc ça va les aider à travailler.
00:08:42Je rappelle qu'il y a 5 700 000 fonctionnaires en France.
00:08:45Est-ce que ce chat GPT, est-ce que cette intelligence artificielle
00:08:48va permettre à la France de commencer à réduire un peu les effectifs de la fonction publique
00:08:53et surtout de baisser les dépenses de personnel de l'Etat ?
00:08:55Je rappelle que quand même en 2023, c'était 60 milliards d'euros.
00:08:58Rien que pour le traitement des fonctionnaires.
00:09:00Donc vous voyez peut-être que cette intelligence artificielle va enfin bousculer la France.
00:09:05Bousculer, ça ne va pas être si facile à l'arrivée.
00:09:08Frédéric Dallaire, il a essayé.
00:09:10Il s'est un peu cassé les dents.
00:09:12Il ne faut pas présager de ce que vont faire les fonctionnaires.
00:09:14Merci beaucoup.
00:09:15En tout cas, pour se résumer, on accueille Karim Zeribi et Olivier Vial cet après-midi.
00:09:20Bonjour messieurs.
00:09:21On va parler de ce que Bruno Rotailleau entend faire,
00:09:25la suite de son action pour lutter contre le trafic de drogue qui gangrène le pays.
00:09:29Et maintenant, il veut remettre le consommateur au cœur de cette lutte contre la drogue.
00:09:34Non pas via une sensibilisation angélique,
00:09:37comme on aurait pu l'imaginer un temps avec certains,
00:09:41qui le prônent, y compris à gauche.
00:09:43Mais elle est bien en culpabilisant ce rôle du consommateur
00:09:47dans ce qu'on peut appeler une chaîne mortifère.
00:09:50C'est l'objet de cette campagne de sensibilisation présentée ce matin par Bruno Rotailleau.
00:09:55On va en parler avec vous dans un instant, Sabrina Birlin-Bouillet.
00:09:58Mais on l'écoute à ce propos. Petit extrait.
00:10:02Une silhouette d'un cadavre dessinée par les flammes
00:10:05et un message fort et sans ambiguïté.
00:10:07Chaque jour, des personnes payent le prix de la drogue que vous achetez.
00:10:11Voilà le slogan de cette nouvelle campagne de sensibilisation
00:10:14pour lutter contre le trafic de stupéfiants porté par le ministre de l'Intérieur.
00:10:19La campagne que nous allons diffuser, ce n'est pas une campagne de sensibilisation.
00:10:24C'est une campagne de culpabilisation.
00:10:27J'assume de vouloir rompre avec cette logique victimaire
00:10:31qui consiste à présenter les consommateurs de drogue
00:10:34exclusivement comme les victimes d'une addiction.
00:10:37Des consommateurs désormais dans le viseur,
00:10:39car les derniers chiffres sont particulièrement inquiétants.
00:10:42Le cannabis est la drogue la plus consommée en France
00:10:45avec 5 millions d'usagers sur l'année 2023.
00:10:48L'usage de drogue dure comme la MDMA et l'ecstasy a bondi
00:10:51et compte désormais près de 750 000 consommateurs en 2023.
00:10:55Autre tendance alarmante, la demande de cocaïne n'a jamais été aussi élevée
00:10:59et compte désormais 1,1 million de consommateurs en 2023.
00:11:03Une consommation en hausse qui se retrouve aussi dans les saisies de drogue qui explosent.
00:11:07En 2024, ce sont 53,5 tonnes de cocaïne
00:11:10qui ont été saisies par les autorités françaises,
00:11:13soit plus du double qu'en 2023.
00:11:15Face à ce constat, Bruno Rotailleau propose donc
00:11:18de durcir la sanction financière contre les consommateurs.
00:11:21Il faut aussi frapper avec ces amendes forfaitaires délictuelles
00:11:26le consommateur, là encore, au portefeuille.
00:11:30En 2024, les infractions liées à la consommation de stupéfiants
00:11:34sont en augmentation de 10%.
00:11:37Il y a plusieurs choses à relever, Olivier.
00:11:39Est-ce que vous vous dites qu'il était temps
00:11:41qu'on se penche sur cette question ?
00:11:43Comment avez-vous trouvé le clip ?
00:11:45La montée de la consommation qu'on a connue ces dernières années
00:11:50est le fruit des campagnes de banalisation
00:11:53qu'on a eues pendant très longtemps,
00:11:55d'euphémisation avec tout ce discours sur les drogues douces.
00:11:58Alors que dans le même temps qu'on parlait de drogue douce,
00:12:01le taux de THC du cannabis a explosé.
00:12:03Donc aujourd'hui, même le cannabis n'est plus une drogue douce.
00:12:06Et c'est vrai qu'on a, pendant très longtemps,
00:12:09fait comme si ce n'était pas grave.
00:12:11On a commencé à parler de drogue récréative, etc.
00:12:13Ou on parlait du consommateur comme de quelqu'un qui était malade.
00:12:16Il y a la deuxième. Après, on a effectivement essayé de dire ça.
00:12:19Mais d'abord, au début, on a dit que ce n'était pas très grave,
00:12:22qu'il y avait des drogues douces et que c'était récréatif.
00:12:24En faisant d'ailleurs le parallèle avec le vin,
00:12:26ce qui n'est pas du tout la même chose,
00:12:28parce qu'il n'y a pas de cartel et il n'y a pas de violence.
00:12:31Donc cette consommation a augmenté,
00:12:33parce qu'il y avait ce discours de banalisation.
00:12:35Donc ça, c'est une très bonne chose de changer.
00:12:37Parce que si on veut s'attaquer au narcotrafic,
00:12:40il faut aussi s'attaquer à leur déboucher aux consommateurs.
00:12:42La deuxième chose, c'est de faire en sorte qu'il y ait une plus grande sanction.
00:12:46Et ça, ça sera beaucoup plus compliqué.
00:12:48Parce que quand on voit le volume de gens qui, aujourd'hui,
00:12:52consomment des drogues, c'est quelque chose
00:12:54qui va être très difficile à faire appliquer.
00:12:56Et puis, il parle, Karim Zeribi, de l'amende forfaitaire.
00:12:58C'est-à-dire que, pour l'instant, il n'a pas prévu
00:13:00d'aller au-delà de cette amende forfaitaire,
00:13:02dont on sait qu'elle n'est, dans la plupart des cas, même pas recouvrée.
00:13:04Donc, c'est dire que la sanction, telle qu'elle est prévue,
00:13:07pour l'instant, n'est pas très probante.
00:13:09Non, mais c'est intéressant, effectivement, d'avoir une vision globale.
00:13:12S'il y a des dealers, c'est qu'il y a des consommateurs.
00:13:14Et on voit que les consommateurs sont toujours de plus en plus nombreux.
00:13:16Donc, le réseau que des dealers s'amplifie, se développe.
00:13:21La gangsterisation, les narcotrafiquants, comme on dit,
00:13:24ont de plus en plus de poids, sur le plan économique,
00:13:26dans certains quartiers, dans certaines villes.
00:13:28Grandes, petites, moyennes.
00:13:30Donc, il n'y a plus aujourd'hui, je veux dire,
00:13:32cette forme de monopole des grandes métropoles.
00:13:35Après, la mise en œuvre, il va falloir l'expliquer.
00:13:38Ce n'est pas simple d'aller percevoir chez le consommateur
00:13:42à partir de quelle dose.
00:13:44Est-ce que derrière, on a aussi une action, derrière la répression,
00:13:48qui est une action aussi sanitaire ?
00:13:49Il y a des gens qui sont addicts.
00:13:50Il faut aussi qu'on les aide à s'en sortir,
00:13:52pour ceux qui le souhaitent, en tout cas.
00:13:54Donc, il faut marcher sur deux jambes, à mon avis.
00:13:56La jambe répressive, c'est absolument indispensable,
00:13:59mais aussi la jambe de l'action sanitaire,
00:14:02pour forcer, pousser, aider, accompagner les gens à s'en sortir.
00:14:06Mais, à l'évidence, pour moi, c'est un sujet qu'il faut aborder.
00:14:10Mais le premier sujet, j'espère qu'on va y revenir,
00:14:12c'est comment on lutte contre les narcotrafiquants,
00:14:14qui ont toujours un temps d'avance aujourd'hui,
00:14:16sur nos forces de sécurité.
00:14:17Sur le plan juridique, ils utilisent des mineurs.
00:14:19En matière de vente, ils utilisent les réseaux sociaux,
00:14:22toutes les techniques du e-commerce.
00:14:26Ils arrivent à noyauter des quartiers entiers,
00:14:29à mettre sous la coupe de ces narcotrafiquants
00:14:34des milliers d'habitants.
00:14:36Donc, là, il faut agir, il faut gérer.
00:14:38On va en reparler, comme vous dites,
00:14:40de ce coup d'avance systématique qu'ils ont.
00:14:42On essaie de contrer.
00:14:43Pour l'instant, ce n'est pas encore très probant.
00:14:45On est sur la défensive.
00:14:46Mais on court un peu derrière.
00:14:47J'aimerais quand même qu'on reste sur cette intervention
00:14:50Bruno Retaille ce matin, parce que vous y étiez,
00:14:52Sabrina Birlin-Bouillet, vous y avez assisté.
00:14:54Il y a un autre aspect qui est intéressant,
00:14:56c'est dans le débat ambiant autour de la légalisation.
00:14:58Il nous dit, en somme,
00:14:59légaliser, ça ne règlera rien.
00:15:01Bien au contraire.
00:15:02Le message du ministre de l'Intérieur, ce matin,
00:15:05a été clair.
00:15:06Les consommateurs sont les complices
00:15:08des narcotrafiquants.
00:15:10Fumer un joint ou prendre un rail de coke,
00:15:13c'est avoir du sang dans les mains,
00:15:15du sang sur les mains.
00:15:16Autant vous dire que lorsque la question est posée
00:15:18de la légalisation du cannabis,
00:15:20Bruno Retailleau est ferme.
00:15:22Cela ne règlera rien.
00:15:24Il dit, cette voie-là, c'est la voie de l'échec.
00:15:27Pour lui, les trafiquants n'attendent que ça.
00:15:29La volonté de Bruno Retailleau,
00:15:31c'est d'assumer, il le dit,
00:15:33il veut provoquer un électrochoc,
00:15:35regarder la réalité bien en face.
00:15:37C'est ça, les termes qu'il a utilisés,
00:15:41qu'il a employés ce matin.
00:15:42Lui, qui s'est encore félicité
00:15:44de la proposition de loi qui a été adoptée
00:15:46à l'unanimité ce mardi au Sénat,
00:15:49on sent Bruno Retailleau qui est combatif,
00:15:52obstiné dans son combat, dans sa lutte.
00:15:56Il le dit, sa principale action gouvernementale,
00:16:00ça va être d'abord de lutter contre le narcotrafic.
00:16:03Il donne ce matin aussi des chiffres alarmants.
00:16:05110 morts, 341 blessés liés au narcotrafic en 2024.
00:16:11Ce sont des chiffres que nous n'avions pas jusqu'à présent.
00:16:13Ce matin, c'était vraiment une démonstration de force
00:16:16de la part du ministre,
00:16:17qui a voulu mettre pour la première fois,
00:16:20c'est lui qui le dit, il insiste là-dessus,
00:16:22les consommateurs et les narcotrafiquants
00:16:27sur la même ligne.
00:16:28Ce sont des homicides, effectivement,
00:16:30on peut considérer qu'on a franchi un cap
00:16:32quand c'est lié à un seul aspect sociétal.
00:16:35Olivier Vial, revenons effectivement
00:16:38aux mesures qu'il tente d'insuffler.
00:16:40Globalement, Bruno Retailleau les saisit,
00:16:42des gros bonnets.
00:16:43Il y a la prison pour les sans-plus-gros
00:16:45barons de la drogue, on peut en dire un mot aussi.
00:16:48Mais les saisit de bien, le regard,
00:16:51le gel des avoirs, s'interroger quand quelqu'un
00:16:53subitement gagne beaucoup plus d'argent
00:16:55que son statut social ne le laisserait penser
00:16:59ou le supposerait.
00:17:00Ça va dans le bon sens, mais c'est un peu
00:17:02un travail de fourmi quand même.
00:17:04Ça va être un travail très long,
00:17:06et ils en sont tous conscients.
00:17:08Ce qui est très intéressant, c'est le changement
00:17:10de logiciel.
00:17:11On n'est plus, comme on l'a été pendant trop longtemps,
00:17:15une lutte contre le trafic de drogue
00:17:17pensant que c'était des petits trafiquants.
00:17:19Aujourd'hui, on sait qu'on a en face de nous
00:17:21des organisations supranationales
00:17:24qui ont des moyens presque aussi importants
00:17:27que l'État.
00:17:28C'est comme le film.
00:17:29C'est une mafia.
00:17:30C'est des vraies mafias, donc on s'inspire
00:17:32à la fois de la lutte anti-mafia
00:17:34qui a été mise en place en Italie.
00:17:36Gérald Darmanin allait visiter d'ailleurs
00:17:38les prisons qui étaient faites pour la mafia en Italie.
00:17:41C'est Bruno Rattaio qui, lui, veut s'inspirer
00:17:45aussi du dispositif qu'on a mis en place
00:17:47contre le terrorisme.
00:17:48Parce qu'en réalité, ce qu'on voit,
00:17:51c'est que ce n'est pas des petits...
00:17:52C'est pour ça que la légalisation, c'est une erreur.
00:17:54Ce n'est pas des petits commerçants
00:17:55qui, parce que demain, ça sera légalisé,
00:17:57fera un commerce normal.
00:17:59Il y a des cadavres, il y a des morts,
00:18:00il y a de la violence, et dans tous les pays
00:18:02où il y a eu de la légalisation,
00:18:03on s'est aperçu que ça ne résolvait pas le trafic.
00:18:06Le trafic s'est juste déporté
00:18:07sur quelque chose d'encore plus dangereux.
00:18:09Parce qu'en fait, on a des gens
00:18:10dont le crime est le projet.
00:18:12Et donc, quand le crime est le projet,
00:18:13parce qu'ils ont en plus une volonté,
00:18:14vous l'avez dit tout à l'heure,
00:18:15de tenir les quartiers,
00:18:17ils sont en train d'essayer de suppléer l'État
00:18:20en imposant leur loi.
00:18:21Et ça, effectivement, on ne peut pas le tolérer.
00:18:23Il y a plein d'aspects.
00:18:24Il y a la corruption, il y a le blanchiment d'argent,
00:18:27on n'en parle peut-être pas assez,
00:18:28mais c'est en train quand même
00:18:29de prendre des proportions affolantes.
00:18:31Et là aussi, vous n'avez pas assez de contrôleurs
00:18:33pour aller voir ce qui se passe dans tous les commerces.
00:18:35Parce que voilà, on ne peut pas...
00:18:36Je le disais, c'est un travail de fourmi.
00:18:38Est-ce que Bruno Retailleau est en train
00:18:40de prendre la bonne voie ?
00:18:42Mais comment lui donner les moyens
00:18:44de ne pas y parvenir ?
00:18:45Bruno Retailleau, il prend parfois la bonne voie,
00:18:47mais dans le champ de l'incantation.
00:18:49Donc, depuis qu'il est ministre de l'Intérieur.
00:18:51Maintenant, il faudrait que dans le champ de l'action,
00:18:53il ait les moyens de son incantation.
00:18:55C'est l'argent ?
00:18:56Ça nécessite des moyens humains
00:18:58d'aller investiguer, d'aller remonter
00:19:01des filières, de suivre des narcotrafiquants.
00:19:04Moi, j'ai des relations avec la police nationale
00:19:08depuis mon passage au ministère de l'Intérieur
00:19:10lorsque j'étais conseiller.
00:19:11J'ai vu qu'une enquête pour faire tomber
00:19:14un réseau de trafic bien organisé,
00:19:16c'est un an.
00:19:17Donc, c'est entre six mois et un an.
00:19:18Ça veut dire que vous avez des gens mobilisés
00:19:20avec des écoutes, avec un travail de filature.
00:19:22Donc, il faut remonter la filière.
00:19:24Après, il faut se donner effectivement
00:19:26ces moyens-là.
00:19:27Puis derrière, il faut que la justice réagisse
00:19:29et réagisse vite, et réagisse bien,
00:19:31en tapant fort.
00:19:33Parce que demain, si vous faites tomber
00:19:35un réseau, trois jours après, quatre jours après,
00:19:37il y en a un nouveau qui prend place.
00:19:39Donc, on le voit, ça se renouvelle très vite.
00:19:40Est-ce que parfois vous vous dites
00:19:41que c'est trop tard ?
00:19:42Je ne serai jamais défaitiste ou fataliste
00:19:45face au mot MAX de la société.
00:19:48Il faut que la République,
00:19:50qui n'est pas un régime de faiblesse,
00:19:51soit plus forte que ces trafiquants.
00:19:53Il faut qu'on s'en donne les moyens.
00:19:54Je veux dire, moi, je paie des impôts
00:19:55comme beaucoup de Français.
00:19:56J'ai envie de savoir où va mon argent.
00:19:58Si on me dit que demain,
00:19:59c'est pour avoir plus de moyens policiers
00:20:00pour lutter contre la drogue,
00:20:01qui désocialise des gamins,
00:20:02qui sème la terreur dans les quartiers,
00:20:04qui prend en otage des habitants honnêtes,
00:20:06je serai d'accord pour payer des impôts
00:20:08sans aucun problème.
00:20:09Mais je veux que ça se traduise.
00:20:10Je veux que ça se traduise.
00:20:11Parce qu'aujourd'hui,
00:20:12on a un trafic international.
00:20:13Vous savez qu'avec le fentanyl,
00:20:15qui est une drogue de zombies,
00:20:17comme on dit,
00:20:18qui vient d'Amérique du Sud,
00:20:20et qui peut-être va avoir du mal à inonder
00:20:22les États-Unis,
00:20:23avec les mesures que Donald Trump prend,
00:20:25avec les soldats que le Mexique va mettre
00:20:27à la frontière,
00:20:28ils vont avoir comme objectif
00:20:29d'inonder l'Europe.
00:20:30Et si nous, on ne se prépare pas,
00:20:32à un moment donné,
00:20:33on va encore avoir un train de retard.
00:20:34Donc il faut des campagnes
00:20:35de sensibilisation et de prévention
00:20:36vis-à-vis des jeunes.
00:20:37Il faut de la répression
00:20:38avec des moyens policiers.
00:20:39Il faut une justice adaptée.
00:20:41Moi, je pense qu'il faut une justice
00:20:42spécialisée.
00:20:43Ça va être le cas.
00:20:44Spécialisée.
00:20:45C'est ça le nouvel arsenal.
00:20:47Est-ce qu'on peut calquer notre justice
00:20:49sur celle des Italiens ?
00:20:50En tout cas, il y a des modèles à prendre
00:20:52et il y a quand même quelque chose
00:20:53qui a déjà changé.
00:20:54C'est qu'effectivement,
00:20:55on voit qu'il y avait
00:20:57une démotivation d'une partie
00:20:59de la police,
00:21:00notamment celle qui était
00:21:01en charge des enquêtes
00:21:02parce que c'est effectivement très long,
00:21:03peu de moyens.
00:21:04Aujourd'hui, pour en avoir vu,
00:21:06j'étais à une réunion hier
00:21:07avec beaucoup de policiers
00:21:08et de gendarmes.
00:21:09On sent effectivement
00:21:10qu'ils se disent
00:21:11qu'il y a quelque chose
00:21:12qui est en train de se passer.
00:21:13Il y a le fait qu'on leur donne
00:21:14des moyens supplémentaires
00:21:15d'investigation,
00:21:17notamment le futur statut
00:21:18des repentis,
00:21:19le coffre-fort
00:21:20pour que toutes les procédures
00:21:21ne soient pas mises
00:21:23devant la scène
00:21:24pour les avocats des trafiquants.
00:21:26Toute une procédure
00:21:27de simplification
00:21:28pour éviter
00:21:29que les procédures
00:21:30soient cassées.
00:21:32Et donc, il y a déjà
00:21:33une première chose.
00:21:34Et puis, il y a aussi,
00:21:35effectivement,
00:21:36pour la première fois
00:21:37depuis très longtemps,
00:21:38une sorte de symbiose
00:21:39qui existe entre
00:21:40le ministère de l'Intérieur
00:21:41et le ministère de la Justice
00:21:42sur cette question-là.
00:21:43C'était quelque chose
00:21:44qui était attendu.
00:21:45Ça commence.
00:21:46Alors, il va falloir voir
00:21:47comment ça se concrétise
00:21:48dans la durée,
00:21:49mais on a déjà ça
00:21:50et la motivation de la police,
00:21:51c'est déjà une première chose.
00:21:52Mais si vous regardez quand même
00:21:53les budgets,
00:21:54c'est pas bizarre.
00:21:55Non, mais les budgets,
00:21:56il y a une autre chose
00:21:57qui, à mon avis,
00:21:58sera très importante,
00:21:59c'est de faire en sorte
00:22:00de faciliter le fait
00:22:01que tout l'argent
00:22:02et les biens
00:22:03qu'on confisque aux trafiquants
00:22:04soient immédiatement remis
00:22:05au budget de la police.
00:22:06Oui, ça,
00:22:07ce n'est pas une bête idée.
00:22:08Ça ne nous a pas échappé
00:22:09quand même
00:22:10qu'il y a quelques jours,
00:22:11le syndicat Allianz
00:22:12manifestait
00:22:13pour le budget
00:22:14du ministère de l'Intérieur
00:22:15et de la police nationale,
00:22:16inquiet de voir
00:22:17que les engagements de Retailleau
00:22:19ne n'allaient pas se traduire
00:22:20dans les moyens
00:22:21qui allaient être attribués
00:22:22à ce ministère.
00:22:23Et il faut aussi dire
00:22:24qu'on a une lourdeur administrative
00:22:25dans les procédures
00:22:26contre laquelle
00:22:27il faut lutter.
00:22:28Et ce n'est pas possible
00:22:29qu'il y ait autant de paperas
00:22:30pour des fonctionnaires de police
00:22:31qui soient dans les enquêtes
00:22:32et qui passent du temps au bureau
00:22:33alors qu'ils préfèrent
00:22:34le passer sur le terrain
00:22:35à courser les voyous.
00:22:36Donc là aussi,
00:22:37il faut une simplification,
00:22:38il faut une efficacité,
00:22:39il faut aller aussi vite
00:22:40et être aussi agile
00:22:41que les voyous.
00:22:42Parce que,
00:22:43je le disais tout à l'heure,
00:22:44le drame pour nous,
00:22:45c'est qu'on court derrière.
00:22:46Même pendant la Covid,
00:22:47ils faisaient leur business
00:22:48parce qu'ils arrivent
00:22:49et ils vendent à domicile maintenant.
00:22:50Ils ont des coursiers,
00:22:51ils utilisent Snapchat.
00:22:52Ça suppose de mettre
00:22:53un peu l'accent aussi
00:22:54sur les écoutes,
00:22:55la téléphonie mobile,
00:22:56etc.
00:22:57Ça aussi,
00:22:58c'est de la technologie.
00:22:59Mais bien sûr,
00:23:00et puis faire en sorte,
00:23:01et là Gérald Darmanin
00:23:02l'a bien pointé,
00:23:03avec les mises à mal
00:23:04de commanditaires
00:23:05des prisons,
00:23:06c'est de la technologie,
00:23:07c'est de la technologie,
00:23:08c'est de la technologie,
00:23:09c'est de la technologie,
00:23:10c'est de la technologie,
00:23:11c'est de la technologie,
00:23:12c'est de la technologie,
00:23:13de commanditaires des prisons
00:23:14qui commanditent des meurtres,
00:23:15qui font tourner un réseau,
00:23:16ils sont en prison,
00:23:17ils sont tranquilles,
00:23:18c'est les chefs de la mafia.
00:23:19On va déjà s'occuper
00:23:20des 100 plus gros,
00:23:21je ne sais pas si ça réglera
00:23:22complètement le problème.
00:23:23C'est déjà pas mal.
00:23:24Mais c'est déjà un signal
00:23:25aussi qui est envoyé aux autres.
00:23:26Un mot de conclusion peut-être ?
00:23:27C'est juste qu'effectivement,
00:23:28on sait que ça va durer longtemps,
00:23:29on sait qu'effectivement,
00:23:30c'est une guerre asymétrique
00:23:31parce qu'aujourd'hui,
00:23:32les trafiquants ont plus de moyens
00:23:33et surtout beaucoup plus de facilité
00:23:34parce qu'ils n'ont pas
00:23:35tous les scrupules
00:23:36qu'on doit avoir nous
00:23:37en tant qu'état de droit.
00:23:38Et donc face à ça,
00:23:39effectivement,
00:23:40il faut à la fois
00:23:41une grande fermeté,
00:23:42il faut encourager
00:23:43et accompagner les policiers
00:23:44parce qu'eux sont en première ligne
00:23:45et on les a quand même
00:23:46beaucoup empêchés
00:23:47ces dernières années.
00:23:48Donc il faut leur donner les moyens
00:23:49mais il faut surtout leur donner
00:23:50la certitude
00:23:51qu'ils vont être soutenus.
00:23:52Ça, je pense que c'est
00:23:53une des choses les plus importantes.
00:23:54Ça ne coûte pas d'argent
00:23:55mais par contre,
00:23:56leur dire qu'ils vont être soutenus
00:23:57et que s'ils sont
00:23:58dans des situations compliquées,
00:23:59ils auront une autorité
00:24:00qui sera derrière eux.
00:24:01C'est une des choses
00:24:02les plus importantes.
00:24:04Je pense que c'est aussi
00:24:05quelque chose de très important.
00:24:06Ça, ils le sont
00:24:07depuis Gérald Darmanin.
00:24:08Oui, mais ça n'a pas
00:24:09toujours été le cas.
00:24:10Mais ça fait quelques années
00:24:11que le message,
00:24:12ils l'entendent quand même.
00:24:13Moi, je prends souvent un exemple.
00:24:14Pourquoi on n'a pas mis en place
00:24:16dans notre pays
00:24:17le délit de guetteurs ?
00:24:19Pour avoir un trafic,
00:24:20il faut qu'il y ait
00:24:21des gens qui guettent.
00:24:22Souvent, ce sont des mineurs
00:24:23qui sont aux abords des quartiers,
00:24:25assis sur des fauteuils
00:24:26ou sur des banquettes.
00:24:27Moi, je le vois
00:24:28dans les quartiers nord de Marseille
00:24:29avec la casquette,
00:24:30les lunettes,
00:24:31parfois le masque.
00:24:33Et il n'y a pas de délit.
00:24:34C'est-à-dire que la police passe,
00:24:35elle est obligée
00:24:36de les observer.
00:24:37Après, ils informent
00:24:38que la police est dans les parages.
00:24:40À un moment donné,
00:24:41la main d'œuvre
00:24:42qui permet de faire tourner
00:24:43un trafic,
00:24:44il faut aussi s'y attaquer.
00:24:45C'est bien de s'attaquer
00:24:46à la tête,
00:24:47mais ça, ça met des années,
00:24:48des mois.
00:24:49Mais il faut aussi s'attaquer
00:24:50à ceux qui font tourner un trafic.
00:24:51Je ne vais pas vous apprendre
00:24:52que comme ça reste des mineurs,
00:24:53pour la plupart,
00:24:54derrière, ils n'ont rien.
00:24:55On a le droit de mettre en place
00:24:56un délit de guetteurs.
00:24:57Tant qu'on ne change pas
00:24:59Il va falloir surtout s'atteler
00:25:00à la justice des mineurs aussi.
00:25:04Il faut faire des fins
00:25:05d'éducation renforcées pour ça.
00:25:07La justice des mineurs,
00:25:08on le voit à la fois
00:25:09pour ça et pour l'explosion
00:25:10de violences.
00:25:11L'excuse de minorité,
00:25:12c'est quelque chose
00:25:13qui finalement va contre
00:25:14l'intérêt des mineurs.
00:25:15C'est un autre débat
00:25:16qu'on aura sans doute
00:25:17dans une autre émission.
00:25:18Vous avez entendu
00:25:19ce générique retentir.
00:25:20Merci Sabrina d'être passée
00:25:21pour nous faire part
00:25:22de cette conférence de presse
00:25:23de Bruno Retailleau.
00:25:24Dans un instant,
00:25:25on parlera des propos
00:25:26de Jean-Luc Mélenchon
00:25:28et de la ruralité française
00:25:29qui a changé
00:25:30de nature,
00:25:31de composition.
00:25:32Ça fait beaucoup réagir.
00:25:33On vous soumettra
00:25:34un sondage aussi.
00:25:35A tout de suite.
00:25:40De retour avec vous
00:25:41pour l'actualité
00:25:42suivie par Miquel Dos Santos
00:25:43aujourd'hui.
00:25:44Rebonjour Miquel.
00:25:45On va évoquer
00:25:46cette passe d'armes
00:25:47qui a eu lieu
00:25:48à l'Assemblée nationale
00:25:49aujourd'hui
00:25:50au moment de débat
00:25:51sur le droit du sol
00:25:52à Mayotte.
00:25:53Estelle Youssoupha,
00:25:54députée Lyotte de Mayotte
00:25:55a répondu à Sébastien Delogu,
00:25:56député de la France insoumise,
00:25:57le reprocher
00:25:58de ne pas avoir fait
00:25:59le nécessaire
00:26:00pour aider les Mahorais.
00:26:01Regardez.
00:26:02Donc du coup,
00:26:03j'étais en train de dire
00:26:04que je vous ai vu
00:26:05pendant pas mal de temps
00:26:07passer à la télé,
00:26:08Madame Youssoupha,
00:26:09pareil,
00:26:10pour défendre
00:26:11ce qui est défendable,
00:26:12c'est sûr.
00:26:13Mais où étiez-vous
00:26:14pendant les fêtes,
00:26:15pendant que nous,
00:26:16la France insoumise,
00:26:17parcourons l'ensemble
00:26:18du territoire
00:26:19pour récolter des dons,
00:26:20envoyer de l'eau
00:26:21et à manger
00:26:22et des dents
00:26:23pour les enfants
00:26:24et les enfants
00:26:25pour manger
00:26:26et des denrées alimentaires ?
00:26:27Où étiez-vous ?
00:26:28Où étiez-vous
00:26:29quand il fallait censurer
00:26:30le gouvernement
00:26:31parce qu'il n'apporte pas
00:26:32les moyens nécessaires
00:26:33à nos compatriotes
00:26:34Mahorais et Mahoraises
00:26:35et que vous ne l'avez pas fait ?
00:26:36Où étiez-vous ?
00:26:37Bien sûr,
00:26:38vous n'étiez pas là.
00:26:39Merci beaucoup.
00:26:40Pendant les fêtes,
00:26:41pendant que vous faisiez
00:26:42votre petite tournée
00:26:43d'épopotes,
00:26:44j'étais sur mon île
00:26:45en train de compter,
00:26:46d'essayer d'être
00:26:47avec la population
00:26:48et d'être
00:26:49avec la population
00:26:50et d'être
00:26:51avec la population
00:26:52et d'être
00:26:53avec la population
00:26:55Ah moi, je ne sais même pas
00:26:57où vous allez.
00:26:58Non, non, non, non,
00:26:59mais vraiment,
00:27:00pendant que vous étiez absent,
00:27:02j'étais sur mon île
00:27:03avec la population
00:27:04qui n'a plus de toit,
00:27:05plus à manger,
00:27:06plus de service public,
00:27:07plus d'hôpital,
00:27:08avec rien !
00:27:09Ni la population,
00:27:10ni moi-même,
00:27:11on a tout perdu
00:27:12et vous,
00:27:13vous venez vous vanter
00:27:14d'aller faire votre charité.
00:27:15Mais vous êtes sérieux ?
00:27:16On va parler
00:27:17de cette statistique.
00:27:18Un vol
00:27:19toutes les 4 minutes,
00:27:20le nombre de voitures
00:27:21qui sont allées
00:27:22dans les villes
00:27:23se maintient à un niveau
00:27:24très élevé en France
00:27:25en 2024.
00:27:26Alors, comment y faire face ?
00:27:27Comment les voleurs
00:27:28s'y prennent-ils ?
00:27:29Quels sont les modèles
00:27:30les plus recherchés ?
00:27:31Réponse avec
00:27:32Kylian Salé
00:27:33et Mathilde Ibanez.
00:27:34C'est un fait
00:27:35devenu récurrent.
00:27:36Toutes les 4 minutes
00:27:37en France,
00:27:38une voiture est volée
00:27:39portant au nombre
00:27:40de 140 269 véhicules
00:27:41en 2024.
00:27:42On ne peut pas
00:27:43empêcher le vol
00:27:44de véhicules.
00:27:4594% des véhicules
00:27:46volés
00:27:47le sont
00:27:48avec des méthodes
00:27:49électroniques.
00:27:50Et c'est même
00:27:51le cas
00:27:52avec les voitures
00:27:53électroniques.
00:27:54Et ces méthodes
00:27:55électroniques
00:27:56marchent particulièrement
00:27:57sur des véhicules
00:27:58assez récents.
00:27:59D'après l'Observatoire
00:28:00des vols
00:28:01réalisé par ce traceur
00:28:02automobile,
00:28:0353% des vols
00:28:04sont des voitures hybrides.
00:28:05On a affaire
00:28:06maintenant
00:28:07à des voitures
00:28:08qui sont bardées
00:28:09d'électronique
00:28:10et d'informatique.
00:28:11Malheureusement,
00:28:12le corollaire de cela
00:28:13c'est qu'elles
00:28:14peuvent être aussi
00:28:15déverrouillées,
00:28:16hackées ou craquées
00:28:17comme on peut craquer
00:28:18ou hacker un smartphone
00:28:19ou un PC.
00:28:20Pour permettre
00:28:21ceci,
00:28:22la compagnie a mis
00:28:23en place des trackers
00:28:24directement cachés
00:28:25dans le véhicule.
00:28:26Et on a récupéré
00:28:27l'an dernier
00:28:2852 millions d'euros
00:28:29de valeur
00:28:30de véhicules
00:28:31et le coût total
00:28:32de la sinistralité
00:28:33du vol
00:28:34c'est 600 millions
00:28:35d'euros
00:28:36pour les assureurs
00:28:37et les assurés.
00:28:38Selon l'entreprise,
00:28:3991% des véhicules
00:28:40équipés de ce type
00:28:41de sécurité
00:28:42sont retrouvés
00:28:4348 heures
00:28:44après le vol.
00:28:45Sachez que plus
00:28:46de 3800 médecins
00:28:47diplômés hors
00:28:48de l'Union européenne
00:28:49ont obtenu
00:28:50l'autorisation
00:28:51d'exercer
00:28:52dans notre pays
00:28:53l'an dernier.
00:28:54Selon le ministère
00:28:55de la Santé,
00:28:563235 praticiens
00:28:57ont été admis
00:28:58au concours
00:28:59sur liste principale
00:29:00ce qui représente
00:29:01une augmentation
00:29:02de près de 50%
00:29:03par rapport
00:29:04à l'année précédente.
00:29:05Les autres lauréats
00:29:06inscrits, eux,
00:29:07sur une liste secondaire
00:29:08sont amenés
00:29:09à les remplacer
00:29:10notamment en cas
00:29:11de désistement.
00:29:12Et d'ailleurs,
00:29:13on va prendre la direction
00:29:14de ce qu'on appelle
00:29:15un ancien désert médical
00:29:16c'est Reilly.
00:29:17C'est un petit village
00:29:18du Berry,
00:29:19le centre de santé
00:29:20a ouvert ses portes
00:29:21en décembre dernier
00:29:22depuis 7 ans
00:29:23et le départ
00:29:24à la retraite
00:29:25de 2 médecins généralistes.
00:29:26Les habitants
00:29:27de cette commune
00:29:28étaient privés
00:29:29d'accès aux soins.
00:29:30Sujet,
00:29:31Corentin Briand.
00:29:32Grâce à sa blouse blanche,
00:29:34cette médecin
00:29:35est presque une célébrité
00:29:36dans le village.
00:29:37Car avec ce nouveau
00:29:38centre de santé
00:29:39qui a ouvert
00:29:40début décembre,
00:29:41les habitants
00:29:42de Reilly
00:29:43peuvent reprendre
00:29:44un parcours de soins
00:29:45parfois interrompu
00:29:46depuis longtemps.
00:29:47Le dernier médecin
00:29:48a pris sa retraite
00:29:49il y a 2 ans
00:29:50donc on a
00:29:51certains patients
00:29:52ça faisait 2 ans
00:29:53qu'ils n'avaient pas
00:29:54vu un médecin.
00:29:55Grâce au collectif
00:29:56Médecins Solidaires
00:29:57qui a ouvert
00:29:58ce centre de santé,
00:29:598 médecins
00:30:00qui pour certains
00:30:01travaillent
00:30:02à des centaines
00:30:03de kilomètres
00:30:04se relaient chaque semaine
00:30:05pour assurer
00:30:06les rendez-vous.
00:30:07Cataract
00:30:08des deux côtés ?
00:30:09Oui.
00:30:10Pour moi en tout cas
00:30:11c'est faisable,
00:30:12c'est pas faisable
00:30:13pour tous les médecins
00:30:14mais pour une bonne majorité
00:30:15c'est possible,
00:30:16et du coup
00:30:17si chacun,
00:30:18si 10% des médecins
00:30:19venaient faire une semaine
00:30:20on pourrait ouvrir
00:30:21150 centres en France.
00:30:22Et désormais,
00:30:23c'est l'effervescence,
00:30:24plus de 300 consultations
00:30:25ont été honorées
00:30:26sur tout le mois
00:30:27de décembre.
00:30:28Moi je suis déjà
00:30:29venue une fois
00:30:30et puis là je reviens
00:30:31pour mon rhume
00:30:32et puis je dois revenir
00:30:33pour renouveler
00:30:34mes médicaments
00:30:35donc c'est bien pratique.
00:30:36Le collectif
00:30:37qui a déjà ouvert
00:30:386 établissements
00:30:39dans le centre
00:30:40ouest de la France
00:30:41espère atteindre
00:30:42les 20
00:30:43sur tout
00:30:44le territoire
00:30:45d'ici 2027.
00:30:48Merci beaucoup
00:30:49à tout à l'heure.
00:30:5015h Grand Journal
00:30:51avec vous.
00:30:52On marque une très courte pause
00:30:53et on retrouve nos invités
00:30:54pour décrypter
00:30:55le reste de l'actu
00:30:56de ce milieu de semaine.
00:30:57A tout de suite.
00:31:00De retour avec nos invités
00:31:01de cette première heure
00:31:02Olivier Vial
00:31:03et Karim Zarifi
00:31:04qui sont avec moi
00:31:05en ce moment.
00:31:06Je vous propose
00:31:07de revenir à cette logorée
00:31:08vous vous en souvenez peut-être
00:31:09de Jean-Luc Mélenchon
00:31:10sur la ruralité
00:31:11et la recomposition
00:31:12de la ruralité.
00:31:13Ça a beaucoup fait réagir
00:31:14on le verra dans un instant
00:31:15mais pour se rafraîchir
00:31:16à la mémoire
00:31:17écoutez cet extrait.
00:31:19Il se trouve
00:31:20que la crise du logement
00:31:21est la première
00:31:22des crises
00:31:23qui atteint
00:31:24la population
00:31:25de la ruralité
00:31:26et la jeune génération.
00:31:27C'est qu'il y a
00:31:28une crise du logement
00:31:29et bien
00:31:30ceux qui arrivent
00:31:31sont ceux
00:31:32qui ayant réussi
00:31:33socialement
00:31:34à l'école
00:31:35et réussi socialement
00:31:36d'une manière générale
00:31:37en tout cas assez
00:31:38pour avoir
00:31:393-4 sous
00:31:40pour pouvoir acheter
00:31:41la maison
00:31:42dans ton rêve
00:31:43et y installer
00:31:44sa propre famille
00:31:45et bien c'est celles
00:31:46qui arrivent
00:31:47des quartiers populaires
00:31:48en ce moment.
00:31:49Cessez donc
00:31:50d'imaginer une France
00:31:51du passé
00:31:52qui n'est plus là
00:31:53acceptez celle
00:31:54qui est là
00:31:55et dites-vous bien
00:31:56comme je le dis
00:31:57à chacun
00:31:58des jeunes gens
00:31:59que je croise
00:32:00et dont je sais
00:32:01qu'ils sont nés
00:32:02comme moi
00:32:03au Maghreb
00:32:04ou bien encore ailleurs
00:32:05cette partie du pays
00:32:06est à nous
00:32:07c'est notre patrie
00:32:08c'est notre pays
00:32:09c'est là
00:32:10que naîtront
00:32:11vos enfants
00:32:12c'est là
00:32:13que naîtront
00:32:14vos petits-enfants
00:32:15ce pays
00:32:16est à nous tous
00:32:17voilà pourquoi
00:32:18je parle
00:32:19de la nouvelle France.
00:32:20Ce qu'il dit en somme
00:32:21c'est qu'il n'y a pas
00:32:22de territoire réservé
00:32:23et chacun
00:32:24a le droit
00:32:25d'aller s'installer
00:32:26où bon lui semble
00:32:27c'est ça le message ?
00:32:28C'est pas tout à fait ça
00:32:29le message
00:32:30en fait le message
00:32:31et c'est très typique
00:32:32de toute une partie
00:32:33de la gauche
00:32:34on est passé
00:32:35de la repentance
00:32:36où en gros
00:32:37il fallait
00:32:38se repentir
00:32:39de la culture
00:32:40qu'on faisait
00:32:41à la préférence
00:32:42de l'autre
00:32:43et là
00:32:44il y a la volonté
00:32:45d'effacement
00:32:46quand il parle
00:32:47de la nouvelle France
00:32:48c'est surtout
00:32:49en disant
00:32:50qu'il faut oublier
00:32:51la France
00:32:52telle qu'elle était avant
00:32:53et qu'il y aurait
00:32:54une nouvelle France
00:32:55qui viendrait la remplacer
00:32:56et ça c'est totalement différent
00:32:57c'est pas de dire
00:32:58qu'il y aura des immigrés
00:32:59qui viennent
00:33:00pour être français
00:33:01c'est pour remplacer
00:33:02et créer une nouvelle France
00:33:03donc on est dans une logique
00:33:04qui est à la fois
00:33:05de la provocation
00:33:06qui est un calcul électoral
00:33:07et qui est aussi
00:33:08plein de mépris
00:33:09pour ce qu'est
00:33:10la ruralité
00:33:11et qui a multiplié
00:33:12ces dernières années
00:33:13les phrases extrêmement dures
00:33:14sur la ruralité
00:33:15a priori
00:33:16quand il a été candidat
00:33:17à Hénin-Bonnement
00:33:18il n'a pas digéré
00:33:20son échec
00:33:21à Hénin-Bonnement
00:33:22et il racontait
00:33:23à François Ruffin
00:33:24qu'il avait trouvé
00:33:25que les habitants
00:33:26du coin
00:33:27étaient tous
00:33:28presque obèses
00:33:29alcooliques
00:33:30totalement rustres
00:33:31etc.
00:33:32donc on sent bien
00:33:33que chez lui
00:33:34il y a une forme
00:33:35de mépris
00:33:36pour la ruralité
00:33:37et que
00:33:38c'est un moyen
00:33:39pour lui
00:33:40de pouvoir utiliser ça
00:33:41pour faire encore
00:33:42monter
00:33:43les clivages
00:33:44dans la société française.
00:33:45Donc il y a l'aspect revanchard
00:33:46et il y a l'aspect clivage
00:33:47c'est comme ça
00:33:48que vous l'avez interprété ?
00:33:49Ben non c'est curieux
00:33:50je sais que je ne suis pas
00:33:51un mélenchoniste
00:33:52parce que je suis
00:33:53quand même plutôt critique
00:33:54et puis le personnage
00:33:55j'allais dire
00:33:56me rebute assez
00:33:57dans ses traits de caractère
00:33:58je dois le dire
00:33:59avec une forme d'arrogance
00:34:00souvent
00:34:01mais je n'ai pas du tout
00:34:02entendu la même chose
00:34:03et il ne parlait pas
00:34:04d'immigration
00:34:05il parlait de français
00:34:06issus de l'immigration
00:34:07qui sont des français
00:34:08qui ont une crise du logement
00:34:09donc il y avait
00:34:10des jeunes français
00:34:11qui avaient
00:34:12des problèmes
00:34:13à trouver
00:34:14leur bonheur
00:34:15dans les grandes villes
00:34:16et que du coup
00:34:17ils allaient peut-être
00:34:18s'installer
00:34:19dans les périphéries
00:34:20ou en ruralité.
00:34:21Mais il n'y a rien
00:34:22de neuf
00:34:23sous le...
00:34:24Je vous le dis
00:34:25à la manière
00:34:26dont il le dit
00:34:27on voit bien
00:34:28l'harangue à la fin
00:34:29la nouvelle France
00:34:30il le dit bien
00:34:31elle ne vient pas
00:34:32s'ajouter
00:34:33elle ne vient pas
00:34:34compléter
00:34:35elle vient remplacer
00:34:36il le dit
00:34:37on est quand même
00:34:38dans quelque chose
00:34:39qui est beaucoup
00:34:40plus violent
00:34:41que simplement
00:34:42qu'on sache
00:34:43qu'il y a des immigrés
00:34:44qui sont...
00:34:45Si l'intention
00:34:46de Mélenchon
00:34:47c'est d'opposer
00:34:48la ruralité
00:34:49au quartier populaire
00:34:50ou les français
00:34:51de 20 générations
00:34:52aux français
00:34:53plus récents
00:34:54c'est stupide
00:34:55parce que nous formons
00:34:56une communauté nationale
00:34:57et de mon point de vue
00:34:58il n'y a pas
00:34:59à distinguer
00:35:00les français
00:35:01les uns des autres
00:35:02donc en l'occurrence
00:35:03je veux dire
00:35:04moi je n'ai pas
00:35:05entendu
00:35:06qu'une nation
00:35:07ce n'est pas
00:35:08un bloc homogène
00:35:09qui est figé
00:35:10quelques nations que ce soit
00:35:11mutent
00:35:12évoluent
00:35:13changent
00:35:14avec
00:35:15et on l'a vu
00:35:16la France nous même
00:35:17les vagues d'immigration
00:35:18on a des immigrations
00:35:19des vagues d'immigration
00:35:20italiennes
00:35:21espagnoles
00:35:22portugaises
00:35:23boulonnaises
00:35:24qui font que
00:35:25nous sommes tous français
00:35:26donc je suis français
00:35:27d'origine algérienne
00:35:28Mickaël Dos Santos
00:35:29qui présente le journal
00:35:30est français d'origine portugaise
00:35:31il y a des français
00:35:32d'origine italienne
00:35:33espagnol
00:35:34nous sommes tous français
00:35:35donc effectivement
00:35:36les derniers arrivés
00:35:37représentent une forme
00:35:38de nouvelle France
00:35:39malgré le fait
00:35:40qu'on ne les regarde pas
00:35:41toujours avec les yeux
00:35:42du français
00:35:43ce n'est pas la même chose
00:35:44ce n'est pas la même chose
00:35:45que dire qu'on est français
00:35:46justement d'origine
00:35:47et de dire qu'on va
00:35:48constituer une nouvelle France
00:35:49ce n'est pas du tout
00:35:50la même chose
00:35:51parce que dans le premier
00:35:52discours que vous avez
00:35:53qui est effectivement
00:35:54le discours qu'on peut
00:35:55tout à fait accepter
00:35:56on a une volonté
00:35:57d'assimilation
00:35:58d'intégration
00:35:59dans la seconde
00:36:00on a une volonté
00:36:01de remplacement
00:36:02ce n'est pas du tout
00:36:03la même chose
00:36:04on a une volonté
00:36:05d'insécurité culturelle
00:36:06on s'aide peur
00:36:07de ce qu'on appelle
00:36:08cette insécurité culturelle
00:36:09et si on leur dit
00:36:10qu'on va faire table rase
00:36:11de ce qu'ils sont
00:36:12pour faire la place
00:36:13à quelque chose d'autre
00:36:14on peut comprendre
00:36:15qu'il y a une inquiétude
00:36:16alors que si on leur dit
00:36:17effectivement
00:36:18qu'il y a des gens
00:36:19qui vont arriver
00:36:20qui vont s'adapter
00:36:21et qui vont accepter
00:36:22leur culture
00:36:23pour en gros
00:36:24respecter leurs mœurs
00:36:25et bien c'est
00:36:26totalement différent
00:36:27là encore une fois
00:36:28excusez-moi
00:36:29on est dans le fantasme
00:36:30moi demain je vais
00:36:31m'installer en réalité
00:36:32je m'appelle Karim
00:36:33je ne suis pas
00:36:34parce que moi je suis
00:36:35assimilé à rien du tout
00:36:36moi je suis
00:36:37avec mon histoire
00:36:38avec l'histoire
00:36:39de mes parents
00:36:40avec mes codes culturels
00:36:41qui sont peut-être
00:36:42différents des vôtres
00:36:43mais je ne suis pas
00:36:44moins français que vous
00:36:45vous voulez dire
00:36:46que la France
00:36:47est une nation
00:36:48culturelle
00:36:49religieuse
00:36:50non culturelle
00:36:51non
00:36:52la France
00:36:53non
00:36:54le creuset de la France
00:36:55c'est une nation politique
00:36:56si j'adhère
00:36:57à l'idéal républicain
00:36:58aux principes de laïcité
00:36:59et la culture en fait partie
00:37:00je suis français
00:37:01mais quelle culture
00:37:02donnez-moi des éléments
00:37:03de culture
00:37:04il y a une culture ancestral
00:37:05que vous allez parler
00:37:06il y a un art de vivre
00:37:07il y a une culture
00:37:08mais effectivement
00:37:09petit elle me demande
00:37:10de me donner des éléments
00:37:11concrets
00:37:12les patrimoines religieux
00:37:13par exemple
00:37:14les patrimoines religieux
00:37:15je suis désolé
00:37:16ça ne fait pas partie
00:37:17de la culture française
00:37:18parce qu'aujourd'hui
00:37:19la culture française
00:37:20sur le plan religieux
00:37:21c'est la laïcité
00:37:22dans tous les villages
00:37:23où vous allez
00:37:24vous voyez une église
00:37:25au milieu
00:37:26mais ça veut dire quoi
00:37:27qu'il faut s'extasier
00:37:28devant une église
00:37:29pour être français
00:37:30et pourquoi pas
00:37:32je veux dire
00:37:33si vous vous faites plaisir
00:37:34allez-y
00:37:35mais ça n'a aucun sens
00:37:36être français
00:37:37c'est aussi
00:37:38aller à la synagogue
00:37:39aller à la mosquée
00:37:40ne pas croire en Dieu
00:37:41aller à l'église
00:37:42c'est tout ça
00:37:43je voulais vous soumettre
00:37:44ce sondage
00:37:4575%
00:37:46regardez la question
00:37:47qui est posée
00:37:48faut-il inciter
00:37:49les personnes
00:37:50issues de l'immigration
00:37:51à venir s'installer
00:37:52en zone rurale
00:37:5375% disent non
00:37:54il n'y a pas d'incitation
00:37:55je veux dire
00:37:56s'il y a une offre
00:37:57de logement plus intéressante
00:37:58les français
00:37:59issus de l'immigration
00:38:00ils vont regarder
00:38:01leur pouvoir d'achat
00:38:02leur qualité de vie
00:38:03pourquoi vous en faites
00:38:04des français différents
00:38:05pourquoi vous voulez
00:38:06qu'on les regarde différemment
00:38:07parce qu'ils ont un thème basané
00:38:08parce que potentiellement
00:38:09de manière réelle
00:38:10ou supposée
00:38:11ils pratiquent une autre religion
00:38:12parce qu'ils ont des patronymes différents
00:38:13mais on devient fou
00:38:14mais non parce que
00:38:15ce n'est pas du tout
00:38:16vous êtes en train d'essayer
00:38:17vous êtes en train d'essayer
00:38:18justement
00:38:19de faire comme si
00:38:20on ne voyait pas le problème
00:38:21le problème
00:38:22ce n'est pas une question
00:38:23d'immigration
00:38:24dans ces départements
00:38:25je regardais
00:38:26il y a finalement
00:38:27très peu d'immigration
00:38:28ce qui choque aujourd'hui
00:38:29c'est le discours
00:38:30de Jean-Luc Mélenchon
00:38:31la manière dont
00:38:32il instrumentalise ça
00:38:33il faut bien comprendre
00:38:34qu'il y a une volonté politique
00:38:35il y a un calcul politique
00:38:36et quand
00:38:37Jean-Luc Mélenchon
00:38:38il y a quelques temps
00:38:39dans une intervention
00:38:40télévisée
00:38:41radio
00:38:42disait
00:38:43qu'il ne pouvait pas
00:38:44survivre
00:38:45dans un pays
00:38:46où il n'y avait
00:38:47que des blonds
00:38:48aux yeux bleus
00:38:49si on disait la même chose
00:38:50d'une autre communauté
00:38:51on dirait
00:38:52que c'est du racisme
00:38:53donc il faut quand même
00:38:54ne pas être dupe
00:38:55Jean-Luc Mélenchon
00:38:56instrumentalise la question raciale
00:38:57à des fins politiques
00:38:58c'est ce qu'il dit
00:38:59c'est le discours
00:39:00de Jean-Luc Mélenchon
00:39:01mais notre pays
00:39:02n'est pas un pays consanguin
00:39:03notre pays est fait
00:39:04de gens qui viennent
00:39:05d'horizons différents
00:39:06qui sont de cultures différentes
00:39:07mais qui aiment la France
00:39:08et qui adhèrent
00:39:09à l'idéal républicain
00:39:10et c'est bien là
00:39:11l'essentiel
00:39:12de ce qu'a fait
00:39:13la communauté nationale
00:39:14dans un instant
00:39:15merci Olivier Hall
00:39:16d'être venu aussi
00:39:17parmi nous
00:39:18merci à tous les deux
00:39:19dans un instant
00:39:20l'heure des livres
00:39:21et puis ensuite
00:39:22le journal de
00:39:23Miquel de Santos
00:39:24nous voici pour le journal
00:39:25de Miquel de Santos
00:39:26il est 15h
00:39:27on va parler
00:39:28de cet homme
00:39:29qui avait poignardé
00:39:30à plusieurs reprises
00:39:31une victime
00:39:32en pleine rue
00:39:33ce lundi
00:39:34à Livry-Gargan
00:39:35on apprend ce matin
00:39:36que le principal suspect
00:39:37avait déjà été l'auteur
00:39:38d'un meurtre
00:39:39oui le 11 mars 2015
00:39:40ce trentenaire
00:39:41avait tiré une balle
00:39:42dans le torse d'un homme
00:39:43devant un bar
00:39:44du 12ème arrondissement
00:39:45de Paris
00:39:46tous les détails
00:39:47avec notre journaliste
00:39:48du service police-justice
00:39:49Tanguy Hamon
00:39:50avant de poignarder
00:39:51mortellement
00:39:52sa victime de 27 ans
00:39:53dans les rues
00:39:54de Livry-Gargan
00:39:55le mis en cause
00:39:56avait déjà
00:39:57donné la mort
00:39:58c'était en 2015
00:39:59à Paris
00:40:00il avait abattu
00:40:01par arme à feu
00:40:02un père de famille
00:40:03deux ans plus tard
00:40:04la chambre de l'instruction
00:40:05l'avait déclaré
00:40:06irresponsable
00:40:07pénalement
00:40:08son discernement
00:40:09était aboli
00:40:10au moment des faits
00:40:11à cause
00:40:12de son état psychique
00:40:13avait-elle estimé
00:40:14il avait alors été
00:40:15interné d'office
00:40:16mais il en est ressorti
00:40:17et ce n'est pas tout
00:40:18puisqu'il faut savoir
00:40:19que ce même
00:40:20individu
00:40:21avait déjà
00:40:22bénéficié
00:40:23d'une irresponsabilité pénale
00:40:24c'était en 2015
00:40:25c'était en 2012
00:40:26pour des faits
00:40:27de violence
00:40:28là encore
00:40:29la justice
00:40:30avait estimé
00:40:31que son discernement
00:40:32était aboli
00:40:33depuis deux ans
00:40:34la mairie écologiste
00:40:35de Bordeaux
00:40:36a réduit
00:40:37l'éclairage public
00:40:38dans une majorité
00:40:39des quartiers de la ville
00:40:40cette mesure a été prise
00:40:41pour faire des économies
00:40:42d'énergie
00:40:43entre 1h et 5h
00:40:44du matin
00:40:45problème
00:40:46beaucoup d'habitants
00:40:47se sont plaints
00:40:48de devoir rentrer
00:40:49chez eux
00:40:50dans le noir total
00:40:51face à ce sentiment
00:40:52d'insécurité
00:40:53la municipalité
00:40:55il est 1h30
00:40:56l'éclairage public
00:40:57est éteint
00:40:58dans ce quartier
00:40:59du centre-ville
00:41:00plongé dans la pénombre
00:41:01les bars de la place
00:41:02de la Victoire
00:41:03toutes proches
00:41:04sont encore ouverts
00:41:05jusqu'à 2h
00:41:06des jeunes femmes
00:41:07envisagent de rentrer
00:41:08chez elles
00:41:09avec l'angoisse
00:41:10de devoir marcher
00:41:11dans le noir
00:41:12c'est jamais hyper aise
00:41:13d'être de nuit
00:41:14tu ne vois pas trop
00:41:15qui c'est qui a
00:41:16se faire aborder
00:41:17tout court la nuit
00:41:18c'est jamais rassurant
00:41:19ici par exemple
00:41:20laisser allumer
00:41:21ce n'est pas forcément
00:41:22obligatoire
00:41:23on peut aussi éteindre
00:41:24à certains endroits
00:41:25et allumer à d'autres
00:41:26Depuis 2 ans
00:41:2757% de la ville
00:41:28est plongée dans le noir
00:41:29de 1h à 5h du matin
00:41:30par soucis
00:41:31d'économie d'énergie
00:41:32l'opposition municipale
00:41:33est vent debout
00:41:34contre cette mesure
00:41:35qui entraîne
00:41:36un fort sentiment
00:41:37d'insécurité
00:41:38nous on s'est opposé
00:41:39à cette décision
00:41:40qui a été prise
00:41:41sans aucune concertation
00:41:42en disant
00:41:43il y a d'autres choix possibles
00:41:44concertez
00:41:45vous verrez
00:41:46nous trouverons des solutions
00:41:47donc nous on attend
00:41:48de la mairie
00:41:49qu'elle réallume
00:41:50la ville de Bordeaux
00:41:51alors la mairie de Bordeaux
00:41:53Toutes les rues de Bordeaux
00:41:54seront désormais
00:41:55éclairées
00:41:56jusqu'à
00:41:572h30
00:41:58du matin
00:41:59ça laisse
00:42:00on a pris 2h30
00:42:01parce que vous savez
00:42:022h c'est l'heure
00:42:03de fermeture des barres
00:42:04donc ça laisse aussi
00:42:05le temps aux gens
00:42:06de rentrer chez eux
00:42:07donc si vous voulez
00:42:08c'est un élargissement
00:42:09extrêmement vaste
00:42:10de l'éclairage
00:42:11public
00:42:12dans Bordeaux
00:42:13Dans les prochaines semaines
00:42:14d'autres axes
00:42:15de circulation importants
00:42:16seront éclairés de nouveau
00:42:17les économies
00:42:18d'électricité
00:42:19réalisées avec
00:42:20l'extinction
00:42:21d'un million d'euros
00:42:22depuis 2 ans
00:42:23serviront à acheter
00:42:24des lampes à LED
00:42:2510 fois moins gourmandes
00:42:26en électricité
00:42:27Un mot de ce trafic SNCF
00:42:28qui a été perturbé
00:42:29Gare de Lyon
00:42:30à Paris aujourd'hui
00:42:31Une panne d'alimentation
00:42:32en Seine-et-Marne
00:42:33a fortement perturbé
00:42:34le trafic des TGV
00:42:35Sud-Est
00:42:36certains trajets
00:42:37ont été annulés
00:42:38d'autres ont enregistré
00:42:39jusqu'à 3h de retard
00:42:40le trafic va reprendre
00:42:41progressivement
00:42:42à annoncer
00:42:43la SNCF
00:42:44Rester enfermé
00:42:45pendant plusieurs heures
00:42:46par jour
00:42:47pour dessiner
00:42:48sur les parois
00:42:49d'une grotte
00:42:50c'est le défi
00:42:51un peu fou
00:42:52auquel participe
00:42:53cette artiste
00:42:54en ce moment
00:42:55Cette expérimentation
00:42:56décrite comme
00:42:57de l'art parietal
00:42:58contemporain
00:42:59se déroule
00:43:00dans une grotte
00:43:01du Quercy
00:43:02dans le Lot
00:43:03Charlotte Diry
00:43:04nous présente
00:43:05cette aventure
00:43:06pour le moins atypique
00:43:07Mammouth
00:43:08éléphant
00:43:09ou encore forêt
00:43:10ornent les parois
00:43:11d'une grotte du Quercy
00:43:12Pendant 10 jours
00:43:137 dessinateurs
00:43:14de bandes dessinées
00:43:15se sont transformés
00:43:16en peintres rupestres
00:43:17A l'initiative
00:43:18de ce projet
00:43:19David Prudhomme
00:43:20et Troubes
00:43:21deux amis fascinés
00:43:22par l'art de la préhistoire
00:43:23Les deux dessinateurs
00:43:24de la tribu
00:43:25qui ont lancé un appel
00:43:26sur les réseaux sociaux
00:43:27en disant
00:43:28ce serait génial
00:43:29de poursuivre
00:43:30cette aventure
00:43:31par une expérimentation
00:43:32grandeur nature
00:43:33et qu'on puisse
00:43:34dessiner en vrai
00:43:35sur les parois
00:43:36d'une grotte
00:43:37Hors de leur zone
00:43:38de confort
00:43:39les artistes
00:43:40avaient à leur disposition
00:43:41uniquement des pigments
00:43:42naturels
00:43:43et la lumière
00:43:44des frontales
00:43:45Les dessinateurs
00:43:46de BD
00:43:47qui ont l'habitude
00:43:48de la planche à plat
00:43:49se sont retrouvés
00:43:50confrontés à la paroi
00:43:51et la paroi
00:43:52n'est pas plane
00:43:53et les préhistoriques
00:43:54l'ont utilisée
00:43:55l'ont exploité
00:43:56dans pas mal de cavités
00:43:57Une aventure unique
00:43:58qui a été vécue
00:43:59comme une réelle
00:44:00connexion
00:44:01avec leurs ancêtres
00:44:02préhistoriques
00:44:03On se sent au final
00:44:04une sorte de complicité
00:44:05avec eux
00:44:06qui naît
00:44:07de ce que leurs oeuvres
00:44:08nous sont parvenues intactes
00:44:09Ce séjour atypique
00:44:10effectué
00:44:11durant l'été 2022
00:44:12a été immortalisé
00:44:13à travers un album
00:44:14intitulé
00:44:15Pigments
00:44:16L'actualité
00:44:17L'actualité internationale
00:44:18à présent
00:44:19Volet Lumière-Zelensky
00:44:20se félicite
00:44:21après la livraison
00:44:22par la France
00:44:23d'avions de chasse
00:44:24en l'occurrence
00:44:25des Mirage 2000
00:44:26Oui, le président ukrainien
00:44:27est satisfait
00:44:28de voir renforcer
00:44:29ses capacités
00:44:30de défense aérienne
00:44:31pour faire face
00:44:32à l'ennemi russe
00:44:33des Mirage 2000
00:44:34avec à leur bord
00:44:35des pilotes ukrainiens
00:44:36formés eux aussi
00:44:37par la France
00:44:38Et puis sachez qu'Israël
00:44:39travaille sur un plan
00:44:40pour autoriser
00:44:41les Gazaouis
00:44:42à quitter leur territoire
00:44:43Le ministre de la Défense israélienne
00:44:44a ordonné à l'armée
00:44:45de se préparer
00:44:46à permettre aux habitants
00:44:47de quitter l'enclave
00:44:48par voie terrestre
00:44:49maritime
00:44:50ou encore aérienne
00:44:51Environ 2.400.000 personnes
00:44:52sont actuellement bloquées
00:44:53dans la bande de Gaza
00:44:54Souvenez-vous,
00:44:55ce mardi
00:44:56Donald Trump
00:44:57avait émis l'hypothèse
00:44:58de déplacer ses habitants
00:44:59vers la Jordanie
00:45:00ou encore l'Egypte
00:45:01On rappelle que
00:45:02en l'occurrence
00:45:03ça se ferait
00:45:04sur une base volontaire
00:45:05en l'occurrence
00:45:06en ce moment
00:45:07Merci beaucoup
00:45:08Mickaël
00:45:09On se retrouve tout à l'heure
00:45:10on marque une courte pause
00:45:11et on accueille nos invités
00:45:12pour la deuxième partie
00:45:13de ce débat
00:45:14Cet après-midi
00:45:15on parle de
00:45:16la campagne choc
00:45:17de culpabilisation
00:45:18plus que de sensibilisation
00:45:20insufflée par Bruno Retailleau
00:45:21pour mettre
00:45:22le consommateur
00:45:23au cœur
00:45:24du débat
00:45:25autour de la lutte
00:45:26contre le trafic de drogue
00:45:27A tout de suite
00:45:30Pour les deux premiers
00:45:31Pour les deux premiers
00:45:32De retour
00:45:33dans 180 minutes info
00:45:34la deuxième partie
00:45:35de notre émission
00:45:36cet après-midi
00:45:37Olivier Vial
00:45:38est resté avec nous
00:45:39et on l'en remercie
00:45:40On accueille
00:45:41Vanessa Edberg
00:45:42qui est avocate
00:45:43Bonjour Vanessa
00:45:44Nabil Haït-Akache
00:45:45Bonjour au Conseil Renaissance
00:45:46de Seine-Saint-Denis
00:45:47et Benjamin Camboulive
00:45:48Bonjour
00:45:49Parole d'alternative
00:45:50Police-CFDT
00:45:51On était encore avec vous
00:45:52en ligne hier
00:45:53Il y a beaucoup
00:45:54de questions d'actualité
00:45:55sur lesquelles on vous sonde
00:45:56Sabrina Birlin
00:45:57Bouillée
00:45:58vers laquelle je vais me tourner
00:45:59aussi dans un instant
00:46:00parce que
00:46:01on va évoquer cette
00:46:02conférence de presse
00:46:03de Bruno Retailleau
00:46:04qui souhaite clairement
00:46:05remettre au cœur du débat
00:46:06le consommateur
00:46:07en matière de drogue
00:46:08Il veut
00:46:09non pas avoir
00:46:10une sensibilisation
00:46:11un peu
00:46:12angélique
00:46:13autour de toutes ces questions
00:46:14mais bel et bien
00:46:15culpabiliser
00:46:16ceux qui permettent
00:46:17finalement
00:46:18à ce trafic
00:46:19de prospérer
00:46:20Je vous propose
00:46:21de vous faire un avis
00:46:22peut-être les uns et les autres
00:46:23tout d'abord en regardant
00:46:24le clip
00:46:25qui a été dévoilé
00:46:26qui a été divulgué ce matin
00:46:27puis on l'entendra
00:46:28bien sûr Bruno Retailleau
00:46:44Chaque jour
00:46:45les personnes payent
00:46:46le prix de la drogue
00:46:47que vous achetez
00:46:48Alors
00:46:49qui comprend le message ?
00:46:50Est-ce que ça fait mouche
00:46:51pour vous
00:46:52Valérie Saletberg
00:46:53ce genre de message ?
00:46:54Oui
00:46:55bien évidemment
00:46:56il en va là
00:46:57d'une cohérence
00:46:58à la nouvelle politique
00:46:59de notre ministre
00:47:00Bruno Retailleau
00:47:01qui entend
00:47:02les gens
00:47:03parler
00:47:04et qui entend
00:47:05les gens
00:47:06parler
00:47:07et qui entend
00:47:08les gens
00:47:09parler
00:47:10et qui entend
00:47:11les gens
00:47:13qui entend
00:47:14évidemment
00:47:15durcir le ton
00:47:16vis-à-vis des narcostrafiquants
00:47:17et effectivement
00:47:18réprimer le consommateur
00:47:20c'est évidemment
00:47:21dans une politique générale
00:47:22plus respective
00:47:24Alors
00:47:25il y a quand même
00:47:26de nombreux exemples
00:47:27comme aux états-unis
00:47:28qui montrent que
00:47:29finalement
00:47:30réprimer le consommateur
00:47:31c'est pas forcément
00:47:32la meilleure solution
00:47:33dans le sens où
00:47:34effectivement
00:47:35les experts
00:47:36préconisent plutôt
00:47:37des solutions
00:47:38thérapeutiques
00:47:39et considèrent que
00:47:40ces gens sont malades
00:47:41et qu'il faut les accompagner dans ce sens, moi je considère que ça ne peut effectivement qu'avoir des effets positifs
00:47:47et que ça s'inscrit évidemment dans une politique générale de durcissement.
00:47:54On va l'écouter Bruno Retail dans ses propres mots pour dire pourquoi il a choisi la culpabilisation
00:48:00mais aussi la répression, on dirait un mot Benjamin Camboulif, de ces fameuses amendes forfaitaires
00:48:05qui désormais existent, ça fait quelques années maintenant qu'on n'a que recours à cette amende forfaitaire
00:48:10pour ce qui est du consommateur, parce qu'il faut aller plus loin, est-ce qu'on peut les recouvrer ?
00:48:13Écoutez Bruno Retail.
00:48:16La campagne que nous allons diffuser, ce n'est pas une campagne de sensibilisation, c'est une campagne de culpabilisation
00:48:25et cette culpabilisation, je l'assume totalement, j'assume de vouloir rompre avec cette logique victimaire
00:48:34qui consiste à présenter les consommateurs de drogue exclusivement comme les victimes d'une addiction.
00:48:40Bien sûr, je sais, il y a des malades, on doit s'en occuper.
00:48:43Je ne suis pas ministre de la Santé, je suis ministre de l'Intérieur et mon rôle, c'est d'assumer l'ordre public.
00:48:51Dans un autre extrait, il parlait effectivement d'infliger des amendes mais surtout de les récupérer.
00:48:57Or aujourd'hui, on a l'impression que pourquoi le consommateur n'est pas très inquiété par le système
00:49:02et pourquoi il continue à entretenir cet écosystème dont il est partie prenante ?
00:49:06Parce que 250 euros, on ne vient pas vous chercher chez vous pour les récupérer.
00:49:10Déjà, ça ne fait pas assez peur, c'est vrai. En plus, le taux de recouvrement, il est loin d'être merveilleux.
00:49:16Les chiffres sont dérisoires, c'est de l'ordre de 20 à 30 % de taux de recouvrement.
00:49:20C'est ça, au final, de taux de recouvrement effectif.
00:49:23Donc, ce n'est pas la clé, ça sert à la limite plus d'indicatif de consommation que de moyen de répression efficace.
00:49:31Toujours est-il que là, ce clip, moi, personnellement, au nom de mon organisation syndicale, je dis qu'il n'est pas si mal que ça.
00:49:37Il n'est pas si mal parce qu'il a le mérite de venir culpabiliser, responsabiliser le consommateur.
00:49:43Et donc, on s'écarte de facto de toute cette entreprise de banalisation de la consommation, du petit joint récréatif.
00:49:49Ce n'est pas grave, c'est le quotidien, regarde les films, écoute la musique, même certains politiques qui vous parlent de légalisation.
00:49:55Non, là, on est en train de montrer à quel point la drogue, même le cannabis, ça peut détruire la société.
00:50:00Et puis provoquer des morts. Souvenez-vous d'il y a quelques jours de cette jeune fille de 15 ans qui était morte parce que le conducteur du car scolaire était sous cannabis.
00:50:07Alors, il n'a pas dit que ça, Bruno Rotailleau, parce que Sabrina, vous étiez à cette présentation.
00:50:12Il a beaucoup parlé, en effet, elle l'a un petit peu soulevé tout à l'heure, Vanessa Edberg, la question de la légalisation.
00:50:18Il y en a beaucoup qui l'appellent de leur vœu, essentiellement à gauche, aujourd'hui.
00:50:22Mais il dit, ce n'est vraiment pas la panacée, ce n'est pas comme ça que vous allez mettre un coup d'arrêt aux activités des trafiquants, bien au contraire.
00:50:29Clairement, le message du ministre de l'Intérieur, ce matin, était clair.
00:50:33Les consommateurs sont les complices des narcotrafiquants.
00:50:37Fumer un joint ou prendre un rail de coke, c'est avoir du sang sur les mains.
00:50:41Autant vous dire que lorsque la question de la légalisation du cannabis a été posée, la réponse a été ferme.
00:50:46C'est un grand non. Cette voie-là, c'est la voie de l'échec, dit-il.
00:50:49Pour lui, les trafiquants n'attendent que ça.
00:50:52Bruno Rotailleau, qui veut créer un électrochoc, il faut regarder la réalité de la drogue bien en face, dit-il.
00:50:58Sa violence, ses morts. D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur nous communique ces derniers chiffres.
00:51:03110 morts et 341 blessés liés au narcotrafic en France en 2024.
00:51:09Évidemment, ce sont là des chiffres officiels. On peut imaginer que c'est bien au-delà.
00:51:13Autant d'éléments qui renforcent la volonté de Bruno Rotailleau de faire de la lutte contre le trafic de drogue une grande cause nationale,
00:51:21comme cela l'avait été il y a quelques années avec le terrorisme.
00:51:25Merci beaucoup. Restez avec nous, bien sûr, vous allez participer au débat qui va s'ensuivre.
00:51:28Nabil Haïtakache, il n'y a pas que ça. Le consommateur, c'est important.
00:51:32Aujourd'hui, on est allé sur ce terrain-là. Il y a aussi tous les moyens pour faire tomber les gros bonnets,
00:51:37pour arrêter le mal à la racine, y compris dans les pays de production.
00:51:42Et là, on a l'impression qu'on n'a pas la main ou alors on a toujours un peu un temps de retard.
00:51:46Alors, moi, je voudrais quand même dire un mot sur ce clip.
00:51:49Je trouve qu'il est assez percutant et qu'il fait bien le lien entre le trafic de drogue et les consommateurs.
00:51:54Donc, moi, je suis assez d'accord sur le clip.
00:51:57Percutant mais dissuasif ? C'est ça la vraie question ?
00:51:59La lutte contre le narcotrafic, c'est quand même à tous les niveaux.
00:52:03C'est aussi bien ces campagnes de culpabilisation, et là, je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:52:08parce qu'il faut bien faire comprendre aux consommateurs que quand ils consomment,
00:52:12parfois avec légèreté, ça a des conséquences destructrices dans la société.
00:52:17Après, bien évidemment, ça fait partie de l'arsenal.
00:52:21Il y a cette campagne, bien évidemment, mais aussi ce qu'a annoncé Gérald Darmanin
00:52:25avec les prisons de haute sécurité pour la lutte contre le narcotrafic.
00:52:29Évidemment, il y a tout un arsenal à déployer.
00:52:32Il va falloir travailler aussi avec les douanes pour pouvoir...
00:52:35Quand même, c'est un fléau international.
00:52:38On a eu l'occasion d'en parler à plusieurs reprises sur votre plateau.
00:52:41Donc, je pense que ça fait partie de tous ces moyens qui permettront de lutter efficacement contre le narcotrafic.
00:52:48Je ne sais pas si vous avez entendu le président colombien,
00:52:50qui, lui, assimile la consommation de cocaïne à un verre de vin, à boire du vin.
00:52:57Je vous propose de l'écouter.
00:52:58Vraiment, là, on est tombés dans l'outrance totale.
00:53:03La cocaïne est illégale parce qu'elle est fabriquée en Amérique latine,
00:53:06pas parce qu'elle est pire que le whisky.
00:53:08Les scientifiques ont analysé ça.
00:53:10La cocaïne n'est pas plus mauvaise que le whisky.
00:53:13Si vous voulez la paix, vous devez démanteler le trafic, n'est-ce pas ?
00:53:17Ce trafic pourrait facilement être démantelé si la cocaïne était légalisée partout dans le monde.
00:53:21Elle se vendrait comme les vins.
00:53:23Elle se vendrait comme les vins ?
00:53:25Évidemment, il ne va pas dire autre chose.
00:53:27C'est la main financière principale, quasiment.
00:53:30Et puis, quand on parle de narco-État,
00:53:32on voit aussi que la puissance des trafiquants, y compris sur la corruption des hommes politiques,
00:53:37je pense que c'est l'expression la plus criante.
00:53:40Mais effectivement, on voit cette logique de banalisation.
00:53:43Au début, on nous a dit que la légalisation, c'était pour les drogues douces.
00:53:46Ce que je disais tout à l'heure, il n'y a pas de drogue douce.
00:53:48Aujourd'hui, le taux de THC a explosé dans le cannabis.
00:53:51Et maintenant, on nous parle de la cocaïne avec tout ce que ça comporte.
00:53:55Alors là, pour le niveau sanitaire, mais sur l'accoutumance et sur la violence que ça entraîne.
00:54:01Le nombre de violences qui sont liées à la cocaïne est énorme.
00:54:05On a effectivement un discours qui est totalement irresponsable.
00:54:08Et une des choses qui est très intéressante dans le discours de Bruno Rottayo,
00:54:11c'est qu'il casse la logique victimaire en disant que même si vous êtes avec une addiction,
00:54:15vous avez toujours la responsabilité.
00:54:17Et c'est votre responsabilité individuelle qu'on ira chercher.
00:54:20Sabrine a voulu rajouter quelque chose, un élément de précision peut-être.
00:54:23Oui, tout à fait. Il parlait justement ce matin, Bruno Rottayo,
00:54:26de ce choc culturel qu'il faut provoquer.
00:54:29Où il explique qu'aujourd'hui, la cocaïne est consommée dans tous les milieux.
00:54:32Et que ça a aussi changé ces dernières années par rapport au rythme de vie.
00:54:35Parce que les gens travaillent plus intensivement.
00:54:37Parce qu'il y a plus de stress au quotidien.
00:54:39Et que maintenant, ça concerne tous les territoires.
00:54:41Et aussi bien tout le type de personnes qui consomment de la cocaïne.
00:54:44Les chiffres d'ailleurs, on parle de plus d'un million de consommateurs
00:54:47qui ont consommé pour la première fois en 2023.
00:54:49C'est devenu beaucoup plus simple d'avoir de la cocaïne qu'il y a 10 ans.
00:54:52Et qu'en plus, le prix a baissé.
00:54:54Et ça, c'est une volonté aussi des trafiquants d'augmenter leur puissance dans leur marché.
00:54:59Un mot avant de changer de thème.
00:55:01Benjamin Camboulive, on a aussi au même moment des chiffres qui sortent.
00:55:04C'est-à-dire, c'est le total de 53 tonnes de cocaïne
00:55:06qui ont été saisies par les autorités pour la seule année 2024.
00:55:10En soi, 53 tonnes, ça ne nous dit pas grand-chose.
00:55:12C'est surtout quand on regarde le comparatif au regard de 2023.
00:55:16130% de plus !
00:55:17C'est-à-dire quand même, où on a de meilleures filatures,
00:55:22où on a plus de moyens.
00:55:23J'imagine que sur la question des moyens, vous me direz que ce n'est pas forcément très probant.
00:55:27Ce n'est pas là que ça a explosé.
00:55:28Pourquoi ce succès ?
00:55:29C'est aussi exponentiel ?
00:55:30C'est par rapport au volume qui rentre ?
00:55:32Tout simplement.
00:55:33C'est-à-dire que plus vous avez de demandes,
00:55:35et vous parliez des chiffres qui sont plus scalairement en termes de santé publique
00:55:39sur la drogue qui se déverse et qui touche de plus en plus de personnes.
00:55:43Plus vous avez de demandes, plus vous avez d'offres,
00:55:45donc plus, nécessairement, les saisies sont importantes,
00:55:47parce qu'il y a plus de volume.
00:55:50Surtout, ce que ça nous montre, c'est à quel point il y a urgence
00:55:54à avoir un courage politique fort et global.
00:55:58Monsieur Rotailleau, il le disait, il disait
00:56:00« Moi, je vais insister sur tel plan, la culpabilisation, la responsabilisation,
00:56:04mais je ne suis pas ministre de la Santé. »
00:56:06Voilà, il y a effectivement le ministère de l'Intérieur,
00:56:08il y a celui de la Santé pour les questions de santé publique,
00:56:10la prévention, la dissuasion de la consommation,
00:56:12il y a l'Éducation nationale qui doit retrouver des moyens
00:56:15pour offrir des perspectives aux jeunes,
00:56:17autres que celles du trafic de drogue, pour gagner de l'argent.
00:56:21Donc l'approche, elle est vraiment totalement globale
00:56:23et elle demande un courage politique,
00:56:24parce que c'est un travail de fond qu'il faut engager.
00:56:26Il y a un autre thème que je souhaiterais évoquer avec vous aujourd'hui,
00:56:29parce que c'est l'actualité de ce jeudi à l'Assemblée nationale.
00:56:33Faut-il durcir les restrictions aux droits du sol à Mayotte ?
00:56:36C'est en tout cas la volonté de la droite républicaine.
00:56:40Il y a eu un échange musclé d'ailleurs à ce propos
00:56:42autour de la question de Mayotte que je vous partagerai tout à l'heure.
00:56:44Le texte est porté par Philippe Gosselin, débattu aujourd'hui.
00:56:48On va en parler aussi avec Vincent Jambrin,
00:56:51qui est député LR du Val-de-Marne.
00:56:54Bonjour, merci Monsieur le député d'être avec nous en direct.
00:56:57Il y a eu une petite incertitude de ce que j'ai compris.
00:57:00Il y a eu une petite incertitude à un moment sur le maintien
00:57:03de cette proposition concernant Mayotte, à proprement parler.
00:57:07Vu les tentatives d'obstruction de la gauche,
00:57:09est-ce que c'est quelque chose que vous avez balayé ?
00:57:11Vous allez aller au bout de cette proposition de votre niche ?
00:57:14Il n'y a pas d'incertitude sur la volonté qui est la nôtre
00:57:19et l'absolue nécessité de restreindre le droit du sol à Mayotte.
00:57:23C'est d'ailleurs ce que demandent les maorais.
00:57:25Il faut qu'on soit au rendez-vous, qu'on les entende.
00:57:27On ne peut pas laisser des naissances être instrumentalisées
00:57:30comme c'est le cas aujourd'hui.
00:57:32C'est pour ça qu'on a présenté ce texte.
00:57:34Effectivement, vous l'avez dit, la gauche, l'extrême gauche,
00:57:38a déposé une quantité absurde d'amendements
00:57:42pour essayer d'empêcher que le débat ait jusqu'au bout
00:57:45et donc d'empêcher le vote.
00:57:47C'est assez rageant.
00:57:49Nous allons voir quelle est notre position dans la journée.
00:57:51Mais en tout cas, une fois de plus, on voit cette hypocrisie
00:57:55où bien au chaud, à Paris, on prétend aider Mayotte
00:57:59alors qu'en réalité, on les enfonce un peu plus.
00:58:01C'est franchement une honte de la part d'un certain nombre de collègues
00:58:03et particulièrement de la LFI.
00:58:05On rappelle que le texte a été adopté en commission
00:58:07avec le soutien du Bloc central et du Rassemblement national.
00:58:10Revenons à la matière, à ce que vous suggérez, évidemment,
00:58:13pour aller plus loin et durcir le ton.
00:58:15L'idée, c'est de conditionner l'octroi de la nationalité
00:58:17à une durée de résidence des deux parents
00:58:19sur le sol français depuis au moins un an
00:58:21et non plus trois mois.
00:58:22Ça concerne les deux parents, plus un seul des parents.
00:58:25Il y a quelques temps, j'avais lu qu'il y avait
00:58:28beaucoup de faux certificats de paternité qui circulaient.
00:58:31Est-ce que c'est aussi pour couper court à tout cela ?
00:58:37Oui, il faut comprendre.
00:58:38Je parlais à l'instant d'instrumentalisation des naissances.
00:58:41Mais on a découvert aussi que c'était parfois
00:58:43l'instrumentalisation des adoptions
00:58:45ou des fausses reconnaissances de paternité.
00:58:48En France, il n'y a pas de tasse d'ADN.
00:58:50Un père peut aller dans une mairie et dire
00:58:52« je reconnais tel enfant ».
00:58:53D'ailleurs, même sur notre territoire national,
00:58:55il y a des fraudes assez manifestes,
00:58:57avec des cas qui avaient défrayé la chronique à l'époque,
00:58:59avec une personne qui avait reconnu un papa
00:59:02à plus d'une centaine d'enfants,
00:59:04ce qui permettait à chaque fois de toucher
00:59:06soit des allocations, soit des pots de vin.
00:59:08Il y a pu y avoir des fraudes de cette nature.
00:59:10Pourquoi c'est important de se le dire ?
00:59:12Parce que tout de suite après le cyclone,
00:59:15vous aviez, dès le lendemain,
00:59:17des passeurs qui continuaient à faire passer
00:59:20des personnes, des comores vers Mayotte.
00:59:22Ils ne venaient pas chercher de l'eau,
00:59:24il n'y avait plus rien.
00:59:25Ils ne venaient pas chercher de la nourriture,
00:59:26ils ne venaient pas chercher un toit,
00:59:27ils ne venaient pas chercher un travail.
00:59:28Tout était dévasté.
00:59:29Ils venaient chercher la nationalité française.
00:59:31Et il faut le dire, en étant le plus humain possible,
00:59:34parce que cette situation,
00:59:35elle n'est pas acceptable pour les Mahorais.
00:59:37Elle n'est évidemment pas acceptable
00:59:39pour ceux qui sont les victimes des passeurs.
00:59:42Il faut être très très ferme, je crois,
00:59:44sur ce sujet-là.
00:59:45Il faut absolument qu'on soit déterminés.
00:59:48Encore une fois, j'espère qu'on arrivera
00:59:49à aller au bout de ce texte.
00:59:50En tout cas, il le faut pour Mayotte et pour les Mahorais.
00:59:52Et puis je voulais dire un mot quand même,
00:59:53Vincent Jambrin, de votre proposition,
00:59:55enfin celle que vous portez,
00:59:56et qui consiste à prioriser les travailleurs
00:59:59dans l'attribution des logements sociaux.
01:00:01Alors c'est très rapide, très court.
01:00:03C'est un seul article qui ajoute en fait
01:00:05la catégorie des personnes en activité professionnelle.
01:00:09Est-ce qu'on revient, au fond, à l'esprit
01:00:11de la proposition Casbarian ?
01:00:14La question, c'est qu'il y avait beaucoup de choses
01:00:16dans le texte du ministre Casbarian.
01:00:19Il y avait des choses à prendre,
01:00:21et j'espère que le débat parlementaire permettra
01:00:23de remettre en lumière ces propositions.
01:00:25Là, c'est un petit peu différent.
01:00:26C'est finalement moins un texte logement
01:00:28qu'un texte travail.
01:00:29C'est-à-dire que notre volonté,
01:00:30avec la droite républicaine autour de Laurent Wauquiez,
01:00:32c'est de faire en sorte que celles et ceux qui travaillent
01:00:35ne soient pas les derniers à bénéficier
01:00:37de la solidarité nationale.
01:00:38Et là, l'exemple, c'est les logements sociaux.
01:00:41Aujourd'hui, vous avez 14 publics prioritaires
01:00:44pour obtenir un logement social.
01:00:46Le fait d'être en emploi ne vous donne jamais un avantage.
01:00:49Jamais.
01:00:50L'idée, ce n'est pas de faire en sorte
01:00:51que ceux qui travaillent passent devant tous les autres.
01:00:53Ce n'est pas notre sujet.
01:00:54Le sujet, simplement, c'est que quand vous avez
01:00:55une commission qui se réunit pour dire
01:00:57à qui faut-il attribuer tel ou tel logement,
01:00:59le fait d'être travailleur, ça doit pouvoir être
01:01:02une des catégories qui peut être choisie,
01:01:04une des options.
01:01:05Parce qu'on le sait, moi, je suis député
01:01:07de la circonscription dans laquelle il y a
01:01:09la circonscription internationale de Rungis.
01:01:10Vous avez des gens qui travaillent toute la nuit
01:01:12pour qu'on puisse manger le jour.
01:01:14Eh bien, je suis désolé, mais quand certains,
01:01:16pour se loger, doivent faire une heure et demie de route,
01:01:18aller une heure et demie de route, retour,
01:01:20ce n'est pas acceptable.
01:01:21J'estime qu'au regard du rôle qu'ils ont dans la société,
01:01:24vous savez, les premiers de corvée,
01:01:26comme on a dit pendant le Covid,
01:01:27eh bien, ceux-là, ils devraient être prioritaires
01:01:29dans l'obtention d'un logement social,
01:01:31a fortiori à côté de leur travail.
01:01:33Merci beaucoup, Vincent Jorbin.
01:01:35Parfois, il y a des choses qui semblent tomber
01:01:36sous le sens et qui ne sont pas évidentes,
01:01:38comme on l'a compris pour nos parlementaires.
01:01:39Merci en tout cas d'avoir répondu à la question.
01:01:40Remercie Donia Tingour et Jean-Laurent Constantini
01:01:43pour la réalisation de ce duplex en direct du Palais Bourbon.
01:01:46Un mot peut-être sur le droit du sol à Mayotte, Olivier Vial.
01:01:50Évidemment, il faut rendre drastique les conditions.
01:01:54Aujourd'hui, il y a des choses qui devraient nous marquer.
01:01:58On a une population qui est racisée,
01:02:02qui est d'origine musulmane,
01:02:04et qui vote très majoritairement pour l'Assemblée nationale.
01:02:07C'est bien parce qu'il y a un problème.
01:02:09Et faire semblant de ne pas voir qu'il y a ce problème-là
01:02:11et de continuer comme avant,
01:02:13oui, il y a un effet peau de miel avec la nationalité,
01:02:16et il faut casser ça.
01:02:18La fermeté est la seule bienveillance possible dans ce discours-là.
01:02:21Parce que continuer à faire tout ça,
01:02:23c'est encourager des migrants
01:02:26arrivant dans des embarcations de plus en plus précaires.
01:02:29C'est un risque important,
01:02:31et c'est un risque d'avoir des tensions communautaires extrêmement fortes,
01:02:35surtout au moment où l'île est très fragilisée.
01:02:37Le contre-pied que veut prendre LFI, notamment,
01:02:40c'est de l'aveuglement absolu.
01:02:42À un moment donné, il faut revenir à la raison.
01:02:44Moi, sur cette proposition, très concrètement,
01:02:46je suis très pessimiste quant aux effets.
01:02:48Pourquoi ?
01:02:49Je rappelle quand même que le droit du sol,
01:02:51il ne faut pas seulement être né sur le territoire,
01:02:53mais il faut être résidé en France,
01:02:56et à Mayotte également,
01:02:58pendant 5 ans, entre ses 13 et ses 18 ans.
01:03:00De fait, les mineurs qui deviennent majeurs
01:03:03demandent leur nationalité à leurs 18 ans.
01:03:05Donc là, j'imagine que notre gouvernement a une vision à très long terme,
01:03:09donc je suis très très sceptique sur les effets de cette proposition.
01:03:13Et puis surtout, il y avait déjà eu un changement
01:03:16qui était notable en 2018, d'application depuis 2019,
01:03:19où, vous l'avez très bien dit Nelly,
01:03:21il fallait qu'un des deux parents
01:03:23ait résidé sur le territoire de façon régulière
01:03:25pendant au moins 3 mois.
01:03:27Finalement, au jour d'aujourd'hui,
01:03:28on demande que les deux parents soient à Mayotte
01:03:30de façon régulière pendant un an.
01:03:32La difficulté qui risque de se poser,
01:03:34et j'avais un échange ce matin justement
01:03:36avec M. Gosselin sur une autre chaîne,
01:03:38je lui posais la question de savoir,
01:03:39en ce moment, les délais d'obtention
01:03:41pour un récépissé ou un titre de séjour à la préfecture,
01:03:43c'est entre 12 et 36 mois.
01:03:45Si d'aventure, les parents font leur demande
01:03:48et du fait de l'incurie de la préfecture
01:03:50n'obtiennent pas leur papier,
01:03:51qu'est-ce qui se passe ?
01:03:52Engorgement à nouveau des tribunaux administratifs
01:03:54pour une mesure qui, pour moi, à mon sens,
01:03:56est purement marketing.
01:03:57Oui, concrètement, vous trouvez que ça ne va pas changer grand-chose ?
01:03:59Ça ne changera absolument rien,
01:04:00puisque, pardonnez-moi, juste une dernière phrase,
01:04:02la principale voie de régularisation des maorais,
01:04:06pardonnez-moi, des comoriens à Mayotte,
01:04:08ce n'est très certainement pas le droit du sol.
01:04:10Nabil, à Ithaca, de toute façon,
01:04:12effectivement, on ne sait même pas si ça ira au bout,
01:04:15puisque les tentatives d'obstruction,
01:04:17et dans le jeu parlementaire,
01:04:18on peut très bien le faire ad nauseum,
01:04:21il n'était même pas sûr,
01:04:23il n'avait même pas très confiance
01:04:24sur l'adoption ou pas de cette mesure
01:04:26à la fin de la journée.
01:04:27Est-ce que c'est un peu un travers de la vie parlementaire, ça ?
01:04:31Oui, vous avez la LFI qui, en effet,
01:04:34a déposé des amendements qui sont complètement hors-sujet
01:04:37pour pouvoir ralentir les débats.
01:04:39Après, je ne sais pas si c'est par humanité qu'ils le font,
01:04:43est-ce que l'humanité, c'est de laisser vivre des enfants,
01:04:45enfin, naître dans des bidonvilles,
01:04:47dans des conditions complètement insalubres.
01:04:50Il faut le rappeler quand même que
01:04:51la lutte contre l'immigration illégale à Mayotte,
01:04:55c'est un enjeu vital pour l'île.
01:04:58Vous avez une personne sur deux qui est en situation irrégulière,
01:05:0174% des naissances,
01:05:03vous avez 70% des femmes qui sont d'origine comorienne,
01:05:08et puisque c'est à la mode aujourd'hui
01:05:10de revendiquer des territoires,
01:05:12vous avez les Comores aujourd'hui
01:05:14qui revendiquent Mayotte,
01:05:16et donc qui instrumentalisent les flux migratoires
01:05:19pour déstabiliser Mayotte.
01:05:23Donc je pense qu'il faut agir de manière assez ferme
01:05:25et peut-être en effet pallier à tous les problèmes
01:05:29que ça peut poser de manière...
01:05:30Sans compter que cette surpopulation,
01:05:32Jean-Marc Ambouli,
01:05:33submersion migratoire,
01:05:34je pense que ça s'applique quand même très bien
01:05:36au cas maorais,
01:05:37comme le disait même François Bayrou lui-même,
01:05:39ça crée d'innombrables problèmes de sécurité.
01:05:42Je veux dire, avant même le passage du cyclone Chido,
01:05:46il y avait des problèmes de sécurité
01:05:48qui étaient récurrents
01:05:49et jamais vus à l'échelle métropolitaine.
01:05:52Oui, on a déjà une situation qui était très complexe
01:05:54avant Chido,
01:05:55maintenant c'est encore pire,
01:05:56depuis qu'on est dans cette phase post-cyclonique
01:06:00qui a rendu encore plus difficile,
01:06:02encore plus rude,
01:06:03les contacts entre mes collègues
01:06:04et les populations irrégulières.
01:06:06Vous n'avez même pas 800 policiers à Mayotte,
01:06:09alors évidemment qu'on aura du mal à chiffrer
01:06:11le nombre de personnes en situation illégale,
01:06:13mais on est plutôt autour des 80 000.
01:06:14On voit bien qu'on n'est pas à la hauteur de la demande.
01:06:17Et nos collègues là-bas,
01:06:18ils ont aussi été affectés par le cyclone,
01:06:21ils ont aussi souffert de cette appréhension,
01:06:23de ces incertitudes,
01:06:24ils ont été impactés dans leur logement,
01:06:26et ça c'est un point qui fait
01:06:27qu'ils se sont complètement abandonnés,
01:06:28et c'est que sur Mayotte,
01:06:29les propriétaires et les agences immobilières
01:06:31ont fait exploser les prix
01:06:32depuis le passage du cyclone.
01:06:33Et mes collègues,
01:06:34ils ont du mal à se reloger,
01:06:35donc vous en avez certains dans les commissariats,
01:06:36vous en avez certains qui dorment les uns chez les autres.
01:06:38Ce sont des situations très dures,
01:06:40et ils se sont aussi abandonnés au niveau pro
01:06:42parce qu'il y a ce manque d'effectifs
01:06:43pour gérer une lutte contre l'immigration clandestine
01:06:47qu'ils n'ont pas les moyens de gérer au quotidien.
01:06:49Et comme si ça ne suffisait pas,
01:06:51les filles qui mettent un peu d'huile sur le feu,
01:06:53il fait même le reproche aux autres parlementaires
01:06:56de ne pas avoir été au rendez-vous post-Chidot,
01:07:00cette séquence où Sébastien Delauguc
01:07:02prend directement à partie Estelle Youssoupha,
01:07:05la députée Eliotte de Mayotte
01:07:07qu'on ne peut pas raisonnablement accuser
01:07:09de ne rien faire pour les siens, regardez.
01:07:12Donc du coup j'étais en train de dire
01:07:14que je vous ai vu pendant pas mal de temps
01:07:17passer à la télé, Madame Youssoupha pareil,
01:07:19pour défendre ce qui est défendable, c'est sûr.
01:07:23Mais où étiez-vous pendant les fêtes,
01:07:27pendant que nous, la France insoumise,
01:07:29parcourons l'ensemble du territoire
01:07:31pour récolter des dons à envoyer de l'eau
01:07:34et à manger et des denrées alimentaires ?
01:07:37Où étiez-vous ?
01:07:39Où étiez-vous quand il fallait censurer le gouvernement
01:07:43parce qu'il n'apporte pas les moyens nécessaires
01:07:45à nos compatriotes maorais et maoraises
01:07:48et que vous ne l'avez pas fait ?
01:07:50Où étiez-vous ?
01:07:51Bien sûr, vous n'étiez pas là.
01:07:53Merci beaucoup.
01:07:54Pendant les fêtes, pendant que vous faisiez
01:07:56votre petite tournée des popotes,
01:07:57j'étais sur mon île en train de compter,
01:08:00d'essayer d'être avec la population.
01:08:06Moi je ne sais même pas où vous allez.
01:08:08Non, non, non, mais vraiment,
01:08:10pendant que vous étiez absents,
01:08:12j'étais sur mon île avec la population
01:08:14qui n'a plus de toit, plus à manger,
01:08:16plus de services publics, plus d'hôpital,
01:08:19avec rien, ni la population, ni moi-même.
01:08:22On a tout perdu et vous, vous venez vous vanter
01:08:25d'aller faire votre charité.
01:08:27Mais vous êtes sérieux ?
01:08:29Ils n'en sont plus à une provocation près,
01:08:31surtout quand, même si c'est un peu minable,
01:08:33en fait, de s'en prendre la vie comme ça.
01:08:35Audiard disait, ils osent tous,
01:08:37c'est à ça qu'on les reconnaît.
01:08:38Je pense que là c'est vraiment
01:08:40ce qu'on voit avec LFI,
01:08:42qui est dans la surenchère de démagogie.
01:08:45Et là-dessus, effectivement, ils ne sont juste
01:08:47pas au niveau des enjeux.
01:08:49Avec une charité d'un autre temps,
01:08:51ce que lui rappelle Estelio Soufa, d'ailleurs.
01:08:54Je ne sais pas si c'est le devoir
01:08:56d'humanité qui le pousse à ça.
01:08:58Et puis dire, nous on est allés
01:09:00récolter des fonds, aller à Mayotte
01:09:02aider les gens du quotidien,
01:09:04c'est peut-être encore plus efficace
01:09:06si vous pensez que vous avez le monopole
01:09:08de l'efficacité en la matière.
01:09:10L'objectif d'un parlementaire, c'est justement d'aider,
01:09:12avec les lois, à changer la situation de Mayotte
01:09:14et peut-être dans ce cas-là, de ne pas faire de blocage
01:09:16quand il y a une proposition de loi qui est
01:09:18attendue par tous les maorais.
01:09:20Un petit mot avant de conclure l'émission
01:09:22de ce quartier, cette rue,
01:09:24qui portait un nom
01:09:26devenu bien controversé
01:09:28pour ce qu'il chariait du passé,
01:09:30des préjugés aussi qu'on a à propos des gens.
01:09:32La question c'est
01:09:34allait-elle être rebaptisée
01:09:36comme rue de la négresse ?
01:09:38C'était à Biarritz.
01:09:40La cour d'administratif de Bordeaux s'est prononcée
01:09:42sur ce nom et a dit
01:09:44non, la mairie
01:09:46doit supprimer le nom, en changer
01:09:48et ne plus
01:09:50le faire figurer sur les documents administratifs.
01:09:52Je ne sais pas si on a des réactions
01:09:54à vous soumettre à leur écouter.
01:09:56Voilà quelques habitants au commerce.
01:09:58Je n'en vois pas l'utilité.
01:10:00La société existe depuis 40 ans
01:10:02et donc
01:10:04on vit dans ce quartier
01:10:06depuis moins de 70 ans presque
01:10:08et on a toujours connu ça.
01:10:10On n'a jamais été
01:10:12alerté par ce nom.
01:10:14Ça fait partie de notre tradition.
01:10:16Un jour,
01:10:18ils viendront tout débaptiser
01:10:20et ils s'attaqueront prochainement
01:10:22à la Vierge qui se trouve au rocher de la Vierge à Biarritz.
01:10:24Il a fort enlevé.
01:10:26C'est pour ça que je pense qu'il faut tenir le combat.
01:10:28C'est une association pour la bonne compréhension
01:10:30qui s'appelle Mémoire et Partage qui souhaitait
01:10:32terminer cette appellation
01:10:34jugée raciste et sexiste.
01:10:36Vous avez des informations sur ceux qui sont à la manœuvre précisément.
01:10:38C'est effectivement une association
01:10:40qui est tenue par un élu
01:10:42de Bordeaux, Pat Biarritz,
01:10:44écologiste de Bordeaux
01:10:46qui navigue depuis des années
01:10:48dans tous les milieux des colonialistes
01:10:50qui a monté des pétitions avec Françoise Vergès, etc.
01:10:52qui est dans une logique
01:10:54extrêmement militante
01:10:56comme on en retrouve aux Etats-Unis
01:10:58dans les mouvements antiracialistes
01:11:00qui ont essayé d'instrumentaliser
01:11:02et la culture et les mots
01:11:04pour justement mener leur combat.
01:11:06En réalité, le mot négresse
01:11:08dans ce quartier-là, qui est accepté
01:11:10depuis des années et des années, n'était pas
01:11:12à l'origine. Mais l'objectif, c'était
01:11:14de faire un combat culturel.
01:11:16Et je pense qu'effectivement, l'habitant a raison.
01:11:18Il faut être là-dessus assez ferme.
01:11:20Parce qu'en plus, c'est eux qui décident
01:11:22quand le mot devient intolérable.
01:11:24Il faut rappeler que la négritude,
01:11:26c'était un courant littéraire
01:11:28qui n'était pas porté par des Blancs, mais par des Blancs.
01:11:30Et que, par exemple, le mot queer
01:11:32qui est aujourd'hui revendiqué
01:11:34par les mouvements LGBT,
01:11:36le mot queer était une insulte.
01:11:38Donc, à un moment donné, on ne sait plus quand une insulte
01:11:40devient un porte-étendard de la communauté
01:11:42et quand un mot qui était
01:11:44un courant culturel devient une insulte.
01:11:46Donc, quand on ne sait pas ça,
01:11:48quand on voit que chaque mot peut être instrumentalisé,
01:11:50il y a juste un moment où il faut garder notre calme
01:11:52et accepter que
01:11:54les traditions puissent rester vivantes.
01:11:56Est-ce que vous comprenez, effectivement,
01:11:58le dégagement d'Olivier
01:12:00qui dit que ça dépend
01:12:02qui s'approprie le mot, en fait ?
01:12:04Oui, c'est les politiques, toujours.
01:12:06Après, je ne peux pas mettre
01:12:08à la place de la communauté noire, tout simplement.
01:12:10Mais je pense que
01:12:12nommer une rue
01:12:14de la couleur d'une peau
01:12:16d'une femme désignée ici,
01:12:18il ne s'agit pas de désigner un groupe de personnes.
01:12:20Moi, personnellement, ça ne me choque pas.
01:12:22Je trouve qu'au contraire, c'est même affectueux
01:12:24désigner le nom d'une rue
01:12:26à la mémoire d'une femme qui a travaillé
01:12:28dans cette rue. Je trouve plutôt que le débat
01:12:30est indécent.
01:12:32Moi, que cette rue porte ce nom-là,
01:12:34je ne vois pas en quoi ça peut
01:12:36heurter quelqu'un.
01:12:38C'est sa couleur de peau. Je trouve que c'est un non-débat.
01:12:40Ça me fait penser à ces stars
01:12:42qui posent avec un enfant
01:12:44d'une autre couleur de peau qu'eux.
01:12:46Je trouve que ce genre de débat est, à mon sens,
01:12:48complètement indécent et pas du tout approprié.
01:12:50Et c'est encore un coup
01:12:52des écologistes
01:12:54pour pouvoir récupérer
01:12:56des voix électorales.
01:12:58On parle quand même de quelque chose
01:13:00qui... Cette femme, elle a été mise en avant
01:13:02et elle a été érigée
01:13:04en héroïne pour le quartier.
01:13:06Ce n'est pas quelqu'un qui a été regardé de haut.
01:13:08Je ne suis absolument pas d'accord
01:13:10avec ce qui vient d'être dit. Je ne sais pas
01:13:12si, en fait, quartier de la naigresse,
01:13:14c'est de la culture. Je ne sais pas
01:13:16si c'est affectueux. Non, je pense
01:13:18même le contraire. Je ne pense pas qu'à l'époque,
01:13:20on lui ait demandé
01:13:22si c'était OK de l'appeler
01:13:24la naigresse. Voilà. Je pense qu'on est en 2025.
01:13:26Il faut un peu évoluer.
01:13:28Il y a des choses qui, en effet, peuvent heurter.
01:13:30Aujourd'hui, les gens, si on leur demande,
01:13:32je pense que si on demande à la communauté...
01:13:34Déjà, on ne parle pas de communauté en France,
01:13:36mais si on demande aux personnes noires
01:13:38si ça leur fait plaisir de voir un quartier
01:13:40qui s'appelle quartier de la naigresse, ils vous diront non, à 100%.
01:13:42Donc, ne mettez pas...
01:13:44Ne mettez-vous pas...
01:13:46Il ne faut pas se mettre à la place des gens
01:13:48et de parler en leur nom. Je pense que c'est
01:13:50plus du tout de ce temps.
01:13:52C'est dépassé. Ce n'est pas de la culture, monsieur.
01:13:54Je suis vraiment désolé de vous le dire.
01:13:56Appeler un quartier la naigresse, ce n'est pas de la culture,
01:13:58pour moi.
01:14:00Donc, la négritude, le courant, vous ne le revendiquez pas.
01:14:02Justement, la négritude...
01:14:04Je vous ai entendu, là-dessus.
01:14:06Négresse, ça désigne une personne.
01:14:08Négritude, ça désigne un courant d'idées.
01:14:10Il y a peut-être un débat.
01:14:12Il y a un débat.
01:14:14Il n'y a pas de personne.
01:14:16C'est à quel moment un mot devient une insulte ?
01:14:18L'exemple de queer, moi, est très intéressant.
01:14:20Queer, c'était vraiment une insulte.
01:14:22Et aujourd'hui, ça devient un drapeau.
01:14:24Et donc, effectivement, il y a un moment
01:14:26où on peut se poser la question
01:14:28pourquoi on instrumentalise les mots ?
01:14:30C'est que des mots.
01:14:32Attaquer un comportement raciste, je le comprends.
01:14:34Mettez-vous à la...
01:14:36Prenons l'exemple des Français.
01:14:38Prenons l'exemple des Français
01:14:40dans d'autres pays où ils sont désignés
01:14:42avec des termes insultants.
01:14:44Vous seriez d'accord
01:14:46qu'un quartier soit appelé le quartier D
01:14:48avec une insulte pour désigner les Français ?
01:14:50On n'aura plus le temps, je suis désolée,
01:14:52parce qu'on a une nouvelle émission.
01:14:54Vous allez voir à l'heure inter.
01:14:56C'est avec Eliott Deval qui va recevoir
01:14:58plusieurs chroniqueuses dès 16h
01:15:00pour votre nouveau rendez-vous international.
01:15:02Vous verrez, il y a des rubriques passionnantes
01:15:04qui sont prévues.
01:15:06Et n'oubliez pas aussi de flasher le QR code
01:15:08qui s'affiche pour retrouver notre application.
01:15:10Vous le voyez.
01:15:12On est à la première chaîne info maintenant.
01:15:14Ça y est, on a consolidé tout cela.
01:15:16À demain avec grand plaisir.