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00:00Julien Moinil, le procureur du droit de Bruxelles, pointait le fait que les
00:04narcotrafiquants disaient qu'en Belgique on pouvait venir parce que là-bas on
00:06faisait un tiers de la peine. Donc aujourd'hui c'est quoi ? C'est le no-man's land la Belgique ?
00:10C'est devenu le nouvel état de la drogue ?
00:12Ça fait déjà des années qu'on tire la sonnette d'alarme.
00:16On dit attention parce qu'on va arriver, on n'est pas dans un narco-état,
00:20c'est pas les trafiquants de drogue qui dirigent l'état. C'est vrai, c'est
00:25toujours vrai, on n'est pas dans un narco-état. Mais on dit attention parce
00:28qu'on va commencer à basculer. Parce que si on n'injecte pas des moyens
00:32suffisants pour lutter contre ce phénomène-là, les organisations
00:36criminelles et les mafias vont prendre le pouvoir, vont tout doucement
00:41s'implanter. Parce qu'eux ont l'argent, plusieurs millions d'euros tous les jours
00:47ou tous les mois à Bruxelles qui sont issus de la drogue.
00:51Donc ces gens vont venir et ils ont les moyens de venir s'implanter.
00:55Ils ont les moyens de venir faire venir de la drogue, etc. Et s'il y en a un qui est
00:59arrêté, il y en a un autre dans la seconde qui vient vouloir d'eux.
01:01Donc je veux dire, en soi, ces gens ont les moyens vu l'argent qu'ils brassent.
01:06Si on n'investit pas autant d'argent et plus pour pouvoir les arrêter,
01:10alors le système va s'inverser. Et donc là, on risque de basculer dans un réel narco-état.