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00:00Un fiasco, une humiliation, l'affaire de l'influenceur algérien Doualem est un cas d'école interpellé début janvier à Montpellier,
00:08renvoyé en Algérie, l'Algérie n'en veut pas et le renvoie en France, placé en centre de rétention administrative, annulation de l'obligation de quitter le territoire français
00:15et en cadeau 1200 euros d'indemnité. Alors moi ce que je retiens de cela, et on va être dans une seconde avec Philippe Fontana qui est avocat, bonjour.
00:24Bonjour Pascal Praud. Et merci d'être avec nous parce que vous êtes venu intervenir sur ces sujets régulièrement. Moi ce que je retiens,
00:31si je veux prendre un petit peu de distance sur les 50 années qui viennent de s'écouler, je retiens une chose, c'est qu'autrefois les tribunaux étaient du côté de l'État
00:43et aujourd'hui ils défendent d'abord les individus. Autrefois l'État était au-dessus de tout et aujourd'hui il est passé en dessous.
00:53Et c'est toute la difficulté, le bon chemin qu'il faut trouver entre sécurité et liberté. Et le paradoxe de cette triste affaire, c'est que le but originel
01:05de la juridiction administrative, elle fut créée pour faire valoir les intérêts supérieurs de l'État sur les intérêts privés.
01:14Et aujourd'hui effectivement ce n'est plus le cas. Alors vous allez pouvoir intervenir mais je voudrais tout d'abord qu'on écoute Bruno Retailleau,
01:21ministre de l'Intérieur comme chacun sait, il était hier soir sur LCI.
01:24Un individu qui est rentré illégalement, irrégulièrement, par deux fois sur le sol national. Ensuite il a été condamné six fois par la justice.
01:33La quantité d'années de prison qu'il a engrangées pendant ces six condamnations, c'est 11 ans et 11 mois. Et voilà un individu qui s'en prend à un autre,
01:43sans doute opposant au régime algérien, il dit qu'il faut le frapper et le faire souffrir.
01:49Bruno Retailleau hier soir avec David Puchatache vous propose de l'écouter une deuxième fois.
01:53Elle condamne l'État à lui donner 1200 euros. C'est une formidable explication, je vais m'en tenir là et je demande aux Français de bien enregistrer
02:03toute la séquence de faits que je viens de décrire.
02:06Et puis Bruno Retailleau on peut l'écouter une dernière fois sur les règles juridiques.
02:10Quand le droit ne protège plus, et je l'affirme, aujourd'hui on a quantité de règles juridiques qui sont là, qui nous entravent
02:17et qui ne protègent pas la société française. Il y a un déséquilibre entre la protection des individus au nom d'une liberté, etc. et la protection de la société.
02:28Alors ce qui est intéressant c'est que Monsieur Retailleau pose avec beaucoup finalement de pédagogie et de clarté,
02:34comme j'ai assez peu entendu dans l'espace public un homme politique poser cela.
02:40Il fait de la politique et c'est intéressant Maître Fontana.
02:44Oui parce que c'est le tragique exemple de l'impuissance politique par rapport à une jurisprudence qui s'est installée.
02:52Le match, comme vous diriez Pascal Praud, est parfait.
02:56Vous avez d'un côté un ministre, Bruno Retailleau, qui est courageux, qui est volontaire, qui est pédagogue
03:04et de l'autre côté vous avez un ressortissant étranger, quelle que soit sa nationalité, en l'occurrence il est Algérien,
03:10qui comme l'a rappelé le ministre est venu deux fois illégalement sur le territoire national,
03:14s'est mal comporté mais qui est sauvé par la justice française qui est rendue au nom du peuple français grâce à un enchevêtrement de règles.
03:23Comme vous le disiez très bien, il y a un choix entre la protection de l'ordre public et le sentimentalisme en France
03:30qui consiste à privilégier la vie privée et familiale de l'étranger, quel que soit son parcours,
03:36quelles que soient ses motivations et quel que soit le trouble à l'ordre public qu'il commet sur le territoire français.
03:43J'étais distrait parce que j'entendais effectivement un son dans notre studio et je me demandais s'il venait de Géraldine.
03:54Ce que vous dites évidemment, on peut tous y souscrire, Gérald Darmanin a d'ailleurs allé un peu dans le même sens,
03:59c'était cette semaine sur France 5, pour les règles, disait-il, on est mauvais.
04:04Il faut que lorsqu'on édicte des règles, ce soit des règles comprises par tout le monde, rapidement comprises,
04:09et que quand on dit non à quelqu'un, il doit s'en aller et quand on dit oui, on doit vite l'intégrer.
04:13Et là où on est mauvais, la loi immigration nous aide, quelqu'un qui demande l'asile en France, 70% des gens qui demandent l'asile ont dit non.
04:18Ils ont dit non au bout de deux ans et demi.
04:20Entre temps il a fait un gamin, entre temps il s'est peut-être marié, entre temps peut-être qu'il a travaillé dans un restaurant où on va manger,
04:25et il va donc demander une régularisation non plus au titre de l'asile mais au fait qu'il a une vie privée et familiale en France.
04:31Personne n'est bon dans cette histoire, ni l'État qui a édité des règles qui n'ont pas été suivies,
04:35ni l'étranger qui s'il a fait un enfant et qui a commencé à travailler se dit mais ce pays est un petit peu fou.
04:40Ce pays est un petit peu fou, mais tout le monde dit ça, mais on a le sentiment, maître Fontana,
04:45que tout le monde fait le même constat, mais que pour changer les choses, on n'y arrive pas.
04:51Et qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
04:53Parce qu'aujourd'hui s'est installé le gouvernement des juges.
04:57Comme vous le disiez, il y a 50 ans, le Conseil d'État privilégiait l'expulsion de quelqu'un qui troublait l'ordre public.
05:03On l'a vu quand Marcelin expulsait un pasteur qui était responsable de la CIMAD à Marseille,
05:10parce qu'il dénonçait de manière virulente les conditions d'installation des Algériens en France,
05:16en quelques heures le pasteur était viré.
05:19Aujourd'hui ça serait impossible.
05:21A l'époque, la jurisprudence du Conseil d'État, c'était très simple.
05:24Est-ce qu'il y a une erreur manifeste d'appréciation qui a été faite par le ministre ?
05:31Aujourd'hui, on va vous expliquer, alors que cet influenceur algérien, dont je viens de rappeler le CV,
05:37alors même que cette personne commet un grave trouble à l'ordre public,
05:40la jurisprudence du tribunal administratif de Paris l'établit.
05:44On considère qu'il n'y a pas une urgence absolue à le reconduire, à l'expulser en Algérie.
05:50Vous voyez, déjà, le tribunal administratif de Paris est extrêmement conciliant
05:56sur le caractère d'urgence absolue qui conditionne l'arrêté du ministre de l'Intérieur.
06:02Et vous avez une autre décision qui est rendue par le tribunal administratif de Melin,
06:08qui considère là que l'étranger doit être protégé,
06:12il doit rester en France parce qu'il est le père de deux enfants,
06:16parce que ça fait 20 ans qu'il est en France,
06:18donc vous avez toujours le choix de la vie privée par rapport au respect de l'ordre public.
06:23Donc en fait, vous avez le choix de la vie privée par rapport à la souveraineté de l'État.
06:28Et c'est les intérêts privés qui dominent, qui sont écoutés avant, effectivement, l'importance de l'État.
06:34On marque une pause, à tout de suite.
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08:57Europe 1
08:58Pascal Proé, vous.
08:59De 11h à 13h sur Europe 1 et Jean nous a appelé, Pascal, pour réagir.
09:02Exactement, il va pouvoir échanger avec Maître Philippe Fontana qui est avocat sur ce sujet que nous développons depuis quelques minutes.
09:10L'impuissance de l'État dans l'affaire Doualène.
09:13Bonjour Jean, vous êtes conducteur routier.
09:16Bonjour Pascal.
09:17Vous nous appelez d'où ?
09:20Du Rhône.
09:21Du Rhône.
09:22Du Rhône.
09:23Et quel sentiment vous avez après cette impuissance, après avoir constaté l'impuissance de l'État ?
09:29Je suis attiré.
09:31Mais franchement, j'hallucine.
09:33Franchement c'est hallucinant.
09:34Comment se fait-il qu'un individu qui ne veut du mal, qui est rentré sur le territoire français illégalement.
09:39Moi, j'ai une fille de 17 ans, si demain elle accroise dans la rue et lui fait du mal, je vais faire comment moi ?
09:44Comment est-ce que je vais faire ? C'est un délinquant ce monsieur.
09:47On est d'accord ? C'est un délinquant.
09:49C'est intéressant parce que l'argument que vous utilisez, j'y ai pensé, j'ai jamais osé le dire à l'antenne.
09:56Ah oui, mais moi je le dis.
09:57Moi je le dis.
09:58Si demain il croise ma fille de 17 ans, il va lui faire, il lui fait du mal.
10:01Je fais comment moi ?
10:02Donc moi, j'aimerais bien savoir, ces juges qui jugent de cette façon, est-ce qu'ils rendent la justice au nom du peuple ?
10:08Ou au nom d'une idéologie mortifère qui est en train de détruire la société française ?
10:14C'est-à-dire si j'ai un colombe qui disait, avant on vivait côte à côte, maintenant on vit face à face.
10:19Mais qu'est-ce qu'ils veulent ? C'est les mêmes juges qui ont fait le mur du camp.
10:23On est d'accord ? C'est les mêmes.
10:25Je ne sais pas, d'ailleurs je ne vais pas faire de procès d'intention parce qu'on ne sait pas qui juge dans ce cas-là.
10:29Mais moi je le sais.
10:30Je vais te poser la question d'ailleurs avec monsieur Fontana.
10:34Le juge, il a un pouvoir d'appréciation sur ce dossier ou c'est la loi qui l'oblige à juger comme ça ?
10:40Non, au contraire, il a un vrai pouvoir d'appréciation.
10:42Mais les juges, je vous ferai remarquer qu'ils ne sont même pas d'accord entre eux.
10:45Les juges du tribunal administratif de Paris estiment que le ministre a bien fait de retirer le titre de séjour à cet influenceur multi-condamné.
10:54Par contre, les juges de Melun estiment qu'on doit lui donner une autorisation provisoire de séjour et qu'il doit continuer à séjourner en France.
11:02Donc vous voyez qu'ils ne sont même pas d'accord entre eux.
11:05Effectivement.
11:07Pourquoi ? Parce qu'il y a un enchevêtrement.
11:09D'un côté, vous avez une mesure d'expulsion.
11:11L'expulsion, c'est lorsqu'on trouble l'ordre public.
11:14Et de l'autre côté, vous avez une mesure d'éloignement parce que le préfet de l'Hérault a décidé de retirer le titre de séjour à cette personne
11:21et d'assortir d'une obligation de quitter le territoire français.
11:24Et dans ces deux procédures, ce n'est pas la même manière de juger.
11:28D'un côté, on se concentre sur la réalité du trouble à l'ordre public.
11:32Et de l'autre côté, on examine la vie de l'étranger.
11:36On se détermine en fonction, d'un côté, du respect de sa vie privée et familiale.
11:42Et de l'autre côté, du trouble qu'il a pu occasionner.
11:45Et d'ailleurs, je rappellerai que dans cette affaire, il va y avoir encore d'autres juges qui vont se prononcer.
11:51Parce que la personne doit être convoquée devant le tribunal correctionnel pour répondre de ses actes
11:58puisqu'il est appelé quand même à procéder à des actes de torture sur ses ressortissants, sur ses compatriotes
12:06qui n'étaient pas d'accord avec la manière dont les autorités de son pays se comportaient.
12:11Donc voyez, c'est un enchevêtrement.
12:13Et je pense qu'aujourd'hui, il n'y a pas la capacité de faire respecter l'ordre public
12:19et de demander aux étrangers en France de ne pas le troubler dans leurs querelles intestinales.
12:26Jean ?
12:27Pascal, moi j'aimerais bien poser la question à Maître.
12:31Maître, est-ce qu'on a le droit en France de frapper quelqu'un, enfin de taper,
12:35ou comment dire, j'utilise pas peut-être le bon terme, d'indignité nationale ?
12:40C'est-à-dire que ce monsieur, on le prive de logement social, on le prive...
12:43Est-ce qu'on a le droit de le priver de toutes les prestations sociales ?
12:46C'est-à-dire on va le fatiguer pour qu'il rentre chez lui tout seul.
12:49C'est-à-dire on le force à rentrer.
12:51Est-ce qu'on ne peut pas lui faire sa indignité nationale ?
12:54Mais il ne faut pas être indignité nationale, il n'est pas français.
12:59Non mais on n'est pas obligé de le fatiguer comme vous dites.
13:02En fait, c'est la loi.
13:04C'est-à-dire que s'il est en dehors de la loi, il s'en va.
13:07En fait, la question de votre auditeur, elle est très pertinente parce qu'elle est réaliste.
13:12On ne peut pas comprendre pourquoi la justice n'est pas efficace.
13:17Pourquoi quelqu'un qui se comporte mal sur le territoire national, s'il est étranger,
13:20ne peut pas revenir chez lui ?
13:22Et si cette incompréhension qu'ont les auditeurs et que moi-même, je partage avec lui,
13:27pourquoi on n'est pas efficace dans ce pays ?
13:30Pourquoi on n'est pas efficace ?
13:31Parce qu'il y a des textes supranationaux qui s'appliquent.
13:34La Convention européenne des droits de l'homme, article 8,
13:36toute personne a droit à la protection de sa vie privée et familiale.
13:41Si, comme vous dites, quelqu'un fait du mal sur le territoire national,
13:46le juge sera enclin à le protéger s'il a une famille.
13:50Donc, monsieur, vous avez totalement raison.
13:52Et j'aime bien ce terme, fatigué.
13:54Écoutez, Jean, merci en tout cas.
13:56J'ai le sentiment, Jean, que vous représentez beaucoup de gens qui sont en train de nous écouter,
14:00qui sont un petit peu perdus et ne comprennent pas...
14:03La France silencieuse qui ne dit rien.
14:05Oui, la France silencieuse.
14:07Là, vous, est-ce que c'est indiscret de demander ce que vous faites dans la vie professionnelle ?
14:12Moi ?
14:13Oui, conducteur, vous êtes...
14:15Conducteur routier, oui.
14:16Conducteur routier.
14:17Et là, vous êtes en repos aujourd'hui ou vous êtes sur la route ?
14:19Non, non, c'est pas repos. Je viens de finir ma semaine.
14:21Je pars à la semaine, Pascal.
14:23Là, je viens de finir la semaine.
14:24Là, vous avez terminé.
14:25Et vous avez roulé dans toute la France ?
14:28J'ai fait le Jura, j'ai fait l'Aveyron, j'ai fait le Lot et la Drôme.
14:35Est-ce que vous avez eu des ours dans le Jura ?
14:38Sur la route ?
14:39Non, il y a du comté.
14:40Il y a du comté.
14:41Il y a du comté. Parce qu'il y a un joli film dont on avait parlé il y a une quinzaine de jours
14:45que vous avez peut-être vu depuis Géraldine Norme.
14:47Non, du tout.
14:48Et on l'a vu une quinzaine de fois aussi.
14:50Un ours dans le Jura.
14:52Et on avait célébré notamment à travers une chanson de Marie Lafaurie.
14:56Très jolie chanson qui avait été notre chanson de la semaine.
14:59Un ours dans le Jura.
15:00Pascal, est-ce que l'ours il est brun ou non ?
15:04Oui, c'est un ours brun, je crois. Pourquoi ?
15:06Vous allez au cinéma de temps en temps, Jean ?
15:09J'y vais de temps en temps avec ma fille et ma femme, oui.
15:12Quel est le dernier film, par exemple, que vous ayez vu ?
15:14Le dernier film, c'est Montecristo.
15:17C'était quand ? Avant l'été, peut-être ?
15:20Je dirais il y a deux semaines, je pense.
15:23Il y a deux semaines, simplement ? Ah oui, parce que vous l'avez vu,
15:26parce qu'il est déjà sur My Canal.
15:28Mais vous l'avez vu à la télé ou vous l'avez vu au cinéma ?
15:32Pour vous dire que je l'ai vu au cinéma, mais j'ai déjà entendu qu'il était pas mal,
15:36donc j'ai été voir pour faire plaisir à ma fille surtout.
15:38D'accord. Et vous aimez bien la sortie cinéma ?
15:43En fait, la sortie va à mercredi, mais de temps en temps,
15:47j'ai fait plaisir à ma femme, elle m'a fait pour sortir en samedi,
15:49faire un resto et faire le cinéma de temps en temps.
15:51C'est sympa. Et ce week-end, qu'est-ce que vous avez prévu, Jean ?
15:54Ce week-end, on est invité chez des amis à manger un morceau
15:58et puis m'occuper un peu de la famille.
16:01C'est bien, moi je trouve que c'est un bon programme
16:06d'être invité pour manger un morceau.
16:08Bon, ben écoutez, merci beaucoup, Jean.
16:10Merci, Pascal.
16:11Merci, merci beaucoup.
16:13Bon week-end à vous.
16:14Bon week-end, mais c'est vrai que des uns et des autres s'interrogent sur notre droit.
16:20Alors, on est un peu pessimistes, je sais pas si vous vous l'êtes,
16:23Maître Fontanat, j'ai l'impression qu'il faudrait renverser la table.
16:26Je crois que c'est Laurent Wauquiez qui soulignait
16:29que nous avions construit tellement de contre-pouvoirs
16:33que le politique n'avait plus de pouvoir.
16:35Alors, le contre-pouvoir, c'est le Conseil d'État,
16:37c'est le Conseil constitutionnel,
16:39c'est évidemment l'Europe,
16:41c'est tout ce qui entrave, c'est ce que dit d'ailleurs Bruno Retailleau.
16:44Donc, comment on va sortir de cela ?
16:46Est-ce qu'on peut sortir de cela ?
16:49Alors, en deux étapes.
16:50Premièrement, en votant des lois qui permettent, par exemple,
16:54de rétablir le délit de séjour irrégulier.
16:57Mais pour ça, il faudrait une majorité à l'Assemblée nationale.
17:00Donc, c'est une question qui se pose.
17:02Est-ce que le gouvernement actuel veut bien prendre le risque
17:05de faire voter cette loi, de rétablir ce délit ?
17:08Et deuxièmement, en sortant d'un certain nombre de conventions
17:14qui nous obligent.
17:15Et donc là, il faudrait modifier la Constitution.
17:18Et pour cela, évidemment, il faudrait que le chef de l'État
17:21prenne la décision de recourir au référendum
17:24et consulte le peuple français.
17:26Car, encore une fois, le peuple français,
17:28il est mis à toutes les sauces, mais il n'est pas satisfait.
17:31La loi est votée en son nom et la justice est rendue en son nom.
17:34Et vous aurez constaté que dans cette affaire, il n'y a pas de justice.
17:37Il est 11h24, on change de sujet, je vais vous poser une question.
17:44Je vais vous poser une question à tous.
17:46Et vous allez y répondre immédiatement, comme ça, instinctivement, intuitivement.
17:50Géraldine, et c'est un débat qui a été lancé par François Bayrou.
17:54C'est quoi être français ?
17:57C'est quoi être français ?
17:58Oui, c'est quoi être français ?
18:00Voilà la question qu'a posée ce matin François Bayrou.
18:03Et c'est une question qui n'est pas facile à répondre.
18:05C'est vivre en France, c'est défendre les valeurs de la France,
18:09parler français, connaître l'histoire de la France, manger français.
18:12Respecter son histoire et ses lois.
18:14Je dirais être fier d'être français.
18:16Être fier d'être français aussi.
18:18Oui, mais après chacun répondra, c'est quoi être français ?
18:21Qu'est-ce qui fait, selon vous, la spécificité française ?
18:28C'est quoi être français, alors que c'est pas la même chose d'être italien,
18:31c'est pas la même chose d'être espagnol, allemand ?
18:33Tour de table, Laurent Tessier, c'est quoi ?
18:35Être fier de ses couleurs, le drapeau français.
18:37Oui, mais tout le monde est fier.
18:38Pardonnez-moi, vous partez, monsieur ?
18:40Non, on peut pas partir.
18:46On pourrait discourir sur Renan, si vous voulez.
18:48Renan, bien sûr. Ernest Renan.
18:50Exactement.
18:51Qu'est-ce qu'il disait ?
18:52Il disait qu'être français, c'était connaître son passé
18:56et vivre ensemble pour le futur.
18:59Oui, je suis d'accord avec vous, mais ça, c'est vrai pour un italien, un espagnol,
19:03n'importe qui vivant dans un pays.
19:07C'est une définition qui s'appliquerait à toutes les nationalités.
19:14Elle ne montre pas, dans ce que vous dites, une spécificité française.
19:19Ah si, il y a une spécificité française qui est l'universalité.
19:23La France a toujours été le phare, non seulement des droits de l'homme,
19:27mais de la défense du faible et de l'opprimé.
19:30La France a toujours été, dans le concert des nations, une voix pacifiante.
19:34La France a toujours défendu le droit des autres.
19:37C'est pour ça, d'ailleurs, que les gens souffrent confusément
19:42de savoir que, d'un côté, la France est amoindrie,
19:45et de l'autre, elle est piétinée, alors que ce n'est pas sa vocation.
19:49Bon alors, c'est quoi être français ? Je fais un petit tour de table.
19:52C'est quoi être français ?
19:54Être français, c'est peut-être être royaliste et républicain.
19:56C'est peut-être être gaulliste et pétainiste.
19:59C'est peut-être être marseillais et parisien.
20:01C'est peut-être être du nord et du sud.
20:03C'est peut-être être Sardou et puis Johnny Hallyday.
20:06C'est peut-être ça, c'est peut-être ce paradoxe qui existe dans notre société.
20:11Il y a aussi cette dimension-là, je trouve, dans ce pays.
20:17Je crois que De Gaulle disait qu'un pays où il y a autant de variétés de fromages,
20:20on ne peut pas le gouverner.
20:22Il y a une spécificité française, ce qui est très difficile, d'ailleurs,
20:26non pas à expliquer, mais simplement à résumer.
20:29C'est quoi être français ?
20:30On est un pays, quand même, qui avait coupé la tête d'un roi.
20:34Ce n'est pas rien.
20:35Ce pays aime à la fois les choses apaisées,
20:38et en même temps, il a du mal à avancer sans révolte.
20:44C'est toujours un peu sanglant.
20:46C'est très étonnant, l'identité française, l'âme française.
20:50Monsieur Praud, je vais rebondir sur ce que vous disiez.
20:52Vous allez rebondir après la pub, parce qu'il est 11h27, on est en retard.
20:55Vous restez, ça vous apprendra.
20:56Vous aussi, vous pouvez réagir au 080 20 39 21 11h27.
21:00Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
21:02A tout de suite.
21:03Europe 1, le journal permanent.
21:05Il est 11h30 pile, et nous sommes avec Émilie Dez qui nous rappelle les titres.
21:10Qu'est-ce que c'est qu'être français ?
21:13Qu'est-ce que ça donne comme droit ?
21:15Qu'est-ce que ça impose comme devoir ?
21:17François Bayrou veut ouvrir un débat plus large que celui sur le droit du sol.
21:21Un débat sur l'identité française.
21:24L'Assemblée vient de restreindre le droit du sol à Mayotte.
21:27Désormais, pour qu'un enfant né dans l'archipel obtienne la nationalité française,
21:31il faudra que ses deux parents, et non plus un seul,
21:34résident sur le territoire depuis au moins trois ans au lieu de trois mois.
21:38Il y a une révolution à faire, insiste Bruno Retailleau.
21:42Le ministre de l'Intérieur va poursuivre la procédure d'expulsion de l'influenceur algérien Doualemne.
21:47Le tribunal administratif de Molin a annulé son OQTF.
21:51Doualemne est donc désormais libre.
21:53Il a reçu en prime une autorisation de séjour et 1200 euros d'indemnité.
21:57L'influenceur algérien avait appelé sur les réseaux sociaux
22:00à faire souffrir les opposants au pouvoir algérien.
22:04Plus de 4000 passeurs ont été interpellés l'an dernier en France.
22:08Un chiffre dévoilé ce matin par l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants.
22:13Bruno Retailleau doit dévoiler aujourd'hui son plan pour lutter contre les filières d'immigration irrégulières.
22:19Le ministre de l'Intérieur va annoncer la création d'une cellule de renseignements criminels.
22:24Les enquêteurs seront équipés d'outils ultra modernes.
22:28Trop d'armes blanches circulent chez les jeunes.
22:31On ne doit rien laisser passer, assure Elisabeth Born.
22:34Le ministre va modifier le code de l'éducation.
22:37Désormais, dès qu'un élève sera surpris avec une arme blanche,
22:40il sera systématiquement convoqué devant un conseil de discipline
22:43et un signalement sera fait au procureur.
22:46Le soulagement des auto-entrepreneurs.
22:49Le gouvernement a décidé de suspendre temporairement la baisse du seuil de déclenchement de la TVA
22:55le temps de la concertation.
22:57Le seuil repasse à 37 500 euros de chiffre d'affaires annuel au lieu de 25 000 euros
23:02comme voté dans le budget 2025.
23:05Si vous avez prévu de rejoindre les stations de ski de la Tarentaise ce week-end,
23:09une bonne nouvelle.
23:10La Nationale qui y mène va totalement rouvrir dès cet après-midi 16h
23:15les deux voies dans les deux sens.
23:17Plus de 130 000 véhicules sont attendus en Tarentaise ce week-end.
23:21Premier week-end de vacances scolaires pour la zone B.
23:24Ce sera orange dans le sud-est dans le sens des départs.
23:27Et puis deux matchs au programme ce soir pour la 21e journée de Ligue 1.
23:30À 19h, Nantes va recevoir Brest avant le choc entre le PSG et Monaco.
23:34Ce sera à 21h.
23:35Qu'est-ce qu'être français, chère Émilie ?
23:38Je pose la question à tout le monde, c'est pas facile de répondre.
23:41Qu'est-ce qu'être français ?
23:42Moi j'ai souligné les paradoxes qu'il y a dans notre histoire d'ailleurs.
23:45Qu'est-ce qu'être français, Émilie ? Immédiatement.
23:47Là tout de suite c'est...
23:49Alors je me demande moi si être français, ça je le soumets à Olivier Guenec,
23:53je me demande si être français finalement c'est pas un peu cette chanson.
23:59J'ai encore rêvé d'elle, c'est bête, elle n'a rien fait pour ça.
24:06Je me demande s'il n'y a pas un art de la conversation française.
24:12Et quand je dis conversation, je pourrais dire de l'approche.
24:16Je me demande si ce qu'il n'y a pas de plus français n'est pas précisément dans sa variété.
24:24Juste.
24:26C'est-à-dire cette variété française de tout le siècle passé.
24:31Où est-ce que vous voulez aller ? Allez, dites-moi.
24:33On pourrait citer toute la variété française.
24:36Jean Sablon, Tino Rossi, Lynn Renaud, et puis après dans les années 60, jusqu'au groupe d'aujourd'hui, etc.
24:44Il y a quelque chose de l'âme française dans la variété, peut-être.
24:50Et notamment dans le rapport entre les hommes et les femmes.
24:53Vous pensez que je blague, mais non.
24:55Qu'est-ce qui définit un français ?
24:58C'est quoi le french flair d'une certaine manière ?
25:02Pourquoi les américaines aiment tant les français ?
25:06Leur délicatesse, leur intelligence, leur conversation.
25:08Vous voyez ?
25:09Je vois tout à fait.
25:11Et derrière cette chanson, il y a plus que vous ne pensez, n'est-ce pas monsieur ?
25:15Vous me faites penser à Marc Fumaroli de l'Académie française.
25:20Qui a justement explicité cet art de la conversation dans son livre « Quand l'Europe parlait français ».
25:26La France, comme vous dites, c'est la tempérance, c'est l'esprit, c'est la courtoisie qui était chère à notre président Jacques Chirac.
25:34C'est tout moi la tempérance, la courtoisie.
25:38L'art de la conversation.
25:40Je coupe jamais la parole.
25:41C'est quelque chose que je ne m'autorise même pas.
25:44Pour en revenir de façon plus juridique à ce que vous disiez à 11h.
25:48Oui ?
25:49En France, la spécificité, c'est que l'État a précédé la nation.
25:53Et la nation, c'est l'agrégat de peuples divers.
25:57C'est pour ça, monsieur Prot, que je reste fondamentalement optimiste sur l'immigration.
26:02Quoi qu'il arrive, s'il y a un État et s'il y a une nation, tous les étrangers, même s'ils n'ont rien à voir avec nous, fusionneront avec nous.
26:11Bon, mais ça c'était peut-être avant.
26:12Non, non, non.
26:13Soyons optimistes.
26:15Tout ce qu'il nous faut, c'est un État.
26:17Il est possible aujourd'hui qu'il y ait des gens, précisément, qui n'ont pas envie de nos valeurs de l'Occident.
26:23Qui vivent dans des mœurs, des coutumes, qui sont différentes.
26:28Et puis, personne n'a raison, personne n'a tort.
26:30C'est leur vie.
26:31C'est des origines aussi parfois différentes.
26:34C'est un rapport à la femme différent.
26:38Et qui rend les choses plus compliquées lorsqu'il s'agit de vivre ensemble.
26:41Les gens de l'immigration souffrent de la minorité qui les terrorise.
26:45Les jeunes filles maghrébines voudraient porter, être en liberté et arrêter qu'on leur impose le voile.
26:52A l'université ou ailleurs.
26:54Donc, je vous dis, je suis optimiste.
26:56Même ceux qui viennent d'arriver sur le territoire national, voudraient marcher dans la rue.
27:02Voudraient que leurs filles ne soient pas embêtées, comme disait votre auditeur.
27:04Non, je reste optimiste.
27:06Il faut un ordre public qui soit respecté dans notre pays.
27:09En tout cas, je trouve cette question formidable.
27:10Qu'est-ce qu'être français ?
27:11Je vous remercie beaucoup d'être passé parmi nous ce matin.
27:14Maître Philippe Fontana, avocat.
27:16Qu'est-ce qu'être français ?
27:17Monsieur Guenegg, vous n'avez pas répondu à cette question.
27:19Je salue notre amie Marie-Pierre, que vous connaissez, qui travaille avec Dona,
27:23et qui dit « c'est le french kiss ».
27:25Ah, pas mal !
27:27C'est quoi l'art d'être français ?
27:29Elle dit « c'est le french kiss ».
27:31Vous parliez du succès des français aux Etats-Unis.
27:33Vous avez sévi aux Etats-Unis ?
27:35Vous avez eu votre petit succès américain ?
27:37Mais je ne parle pas de moi.
27:38Ah d'accord.
27:39Je pose la question.
27:40Je suis allé régulièrement.
27:43C'est pour ça que je t'aime.
27:47Mais c'est quoi être français ?
27:48Je trouve que c'est une merveilleuse question pour tout vous dire.
27:50Je réponds comme Laurent Tessier.
27:52Aimer son drapeau.
27:53Je réponds exactement comme lui.
27:54Mais non, là vous avez tort.
27:55Ah bah ça y est, j'ai tort.
27:56Parce qu'un italien pourrait dire « j'aime mon drapeau ».
27:58Ce n'est pas une spécificité française.
28:01Être bon vivant, fier de sa gastronomie.
28:03Être un gaulois.
28:06Par exemple, il faut trouver dans notre âme
28:10ce que les autres n'ont pas
28:12ou ce qui nous différencie.
28:14Quand je parlais du rapport à la femme,
28:16du rapport à la conversation,
28:17ça ce sont des choses qui ne sont pas universelles.
28:22Mais n'importe quel habitant de n'importe quel pays
28:26pourrait dire « je suis américain parce que j'aime mon drapeau ».
28:30Très bien.
28:31Vous voyez ce que je veux dire ?
28:32Tout à fait monsieur.
28:33Vous parlez de la gastronomie de nos régions, non ?
28:35C'est pas mal ça.
28:36Oui, mais essayez d'être personnel,
28:38de ne pas trouver quelque chose que vous croyez vraiment.
28:43C'est quoi être français ?
28:44Par exemple, si vous allez dans une salle
28:48et on met 10 ou 15 personnes de nationalités différentes,
28:51comment vous reconnaîtrez un français ?
28:53Aucune idée.
28:54Par sa classe.
28:55Ou parce qu'il râle beaucoup.
28:58Parce que quoi ?
28:59Parce que c'est un râleur.
29:00Pourquoi pas, voilà.
29:01Peut-être qu'être français, c'est aussi râler.
29:03Bon, on a fait.
29:04Monsieur Omar, c'est quoi être français ?
29:06Être français, c'est défendre notre patrimoine culturel,
29:09notre gastronomie, notre terroir.
29:11Et tout ce qui fait des belles valeurs de notre pays.
29:14Voilà.
29:15Ça, c'est notre réponse.
29:16Chad, j'ai pété.
29:17C'est ça comme réponse, non ?
29:20Attendez.
29:22Alors là, vous savez ce qu'on va faire ?
29:24Je vous ai parlé de Groc l'autre jour.
29:26Oui.
29:27C'est génial, Groc.
29:28Sur X.
29:30Je vais répondre.
29:31Là, ça va être très intéressant.
29:33Je vais mettre avec Groc.
29:34Et je le dis pour tous ceux qui ont Twitter.
29:37C'est absolument génial.
29:38C'est quoi être français ?
29:42Et on va voir ce qu'il me dit.
29:44C'est quoi être français ?
29:45Je mets un point d'interrogation.
29:47Et ça va sortir.
29:49Alors oui, mais il me dit nationalité.
29:50Être français signifie posséder la nationalité française.
29:53Alors culturel.
29:54L'identité culturellement.
29:55Être français est souvent associé à une certaine façon de vivre.
29:58Incluant la gastronomie.
29:59L'art de vivre.
30:00La littérature.
30:01Le cinéma.
30:02Et la philosophie.
30:03Vous vous rendez compte ?
30:04En trois secondes de Groc, ce que je sors.
30:07C'est mieux que de chatte JPT.
30:09Et la philosophie.
30:10Il y a une riche tradition de liberté.
30:12Égalité.
30:13Fraternité.
30:14Héritée de la révolution française qui imprègne la culture et les valeurs civiques.
30:17Diversité.
30:18La France est également reconnue pour sa diversité culturelle.
30:20Avec des influences de ses territoires d'outre-mer, etc.
30:23Personnel.
30:24Pour beaucoup, être français est une partie de leur identité personnelle.
30:27Un sentiment de fierté ou d'appartenance qui peut être vécu différemment selon les individus.
30:32Leur histoire familiale.
30:33Et leur lieu de vie dans l'Hexagone ou dans les départements et régions d'outre-mer.
30:36En résumé, être français englobe à la fois une nationalité.
30:39Une culture.
30:40Une identité sociale et personnelle.
30:42Avec une compréhension qui varie d'une personne à l'autre.
30:45Reflétant la complexité et la richesse de la société française.
30:47J'ai tapé simplement sur Groc.
30:49C'est quoi être français ?
30:51Et vous vous rendez compte ?
30:54Excusez-moi.
30:57Excusez-moi si vous mettez la marge.
30:59Être français par exemple.
31:00Non mais c'est formidable Groc.
31:02Je dis Groc c'est pour Twitter.
31:04C'est imparfait encore.
31:05Mais ça donne des pistes.
31:07Parce que quand on a demandé qui était Laurent Tessier, ça nous a mis un journaliste qui parle de naturisme.
31:12Alors écoutez.
31:13Je ne l'ai fait qu'une fois.
31:16Liberté de penser ce qu'on veut.
31:20Liberté de s'exprimer me dit une auditrice qui nous écoute.
31:24Être français c'est la liberté.
31:26Voilà.
31:28Liberté, égalité.
31:30Égalité c'est autre chose.
31:32Liberté, égalité, fraternité.
31:36On peut réécouter la petite chanson ?
31:40J'ai encore rêvé d'elle.
31:43Comment ?
31:45Qu'est-ce qu'il se passe ?
31:47Qu'est-ce que vous voulez dire ?
31:48Quelle était cette jeune fille qui était en régie tout à l'heure ?
31:50Il y en avait deux.
31:52Elles sont reparties.
31:53Vous les faites venir par deux maintenant.
31:56Non, non, retirez.
32:01La régie n'est pas un lieu de dragne.
32:03Je ne suis pas là-dedans.
32:04Vous savez bien.
32:05Eh les gars.
32:07Tu sais quoi ?
32:08Je travaille à l'Europe 1.
32:10Tu veux que je te montre comment ça se fait ?
32:12Elles reviennent.
32:14Je ne suis pas du tout là-dedans.
32:16Tu veux que je te montre comment on travaille dans une régie ?
32:19Non mais mon petit.
32:22Tu verras quand tu seras grand reporter.
32:24Tu verras comment ça se passera.
32:26C'est vraiment formidable.
32:28Vous avez déjà utilisé votre métier pour séduire vous ?
32:31C'est sûr que oui.
32:32C'est certain que oui.
32:34Je vais vous raconter quelque chose.
32:37Il y a un journaliste, je ne citerai pas son nom,
32:39très célèbre,
32:41qui allait en boîte de nuit avec son accréditation.
32:43Non.
32:45Je vous jure.
32:46La crête coupe du monde ?
32:48Avec une accréditation.
32:50Vous savez ce que c'est une accréditation ?
32:51Oui, je demande.
32:52La crête coupe du monde ?
32:53Oui, la crête.
32:54Et il draguait avec son accréditation.
32:59Et ça fonctionnait ?
33:01Ça fonctionne toujours auprès d'un certain public.
33:03C'est toujours pareil.
33:05Auprès de Julia Roberts, je ne suis pas sûr.
33:07Mais bon, parfois, il y a des gens qui peuvent être impressionnés par ça.
33:11Qu'est-ce que tu fais ?
33:12Je travaille à la télévision.
33:14Je ne peux pas t'en parler.
33:15Quel regard !
33:17J'ai vraiment le poids des responsabilités sur moi.
33:21Bon, il est 11h42.
33:22Elle est belle cette chanson-là.
33:23Vous savez qui chante ça ?
33:24Il était une fois.
33:25On peut la réécouter ou pas ?
33:26Il était une fois.
33:27Si je pouvais.
33:29Elle est merveilleuse cette chanson.
33:31Et la chanteuse s'appelait Joël.
33:33Elle est morte.
33:34Hélas.
33:35Vous n'aimiez pas cette chanson ?
33:38Elle n'est pas vraiment belle.
33:41J'adore cette chanson.
33:42C'est bien.
33:43Elle est faite pour moi.
33:47Quel gamin !
33:48Mais quel enfant !
33:52Dans cette émission, il a 50 ans !
33:58Si je peux.
34:00Non, pas maintenant.
34:02C'est une magnifique chanson.
34:12Je rappelle qu'on a un programme de l'émission.
34:14Oui, mais là, c'est vendredi.
34:16Vous avez fait venir des jeunes filles.
34:18Je fais venir.
34:19Je chante des chansons pour elles.
34:31Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
34:33Il y a des gens qui nous écoutent pour la première fois.
34:35Ils sont prêts de partir pour les stations de sport d'hiver.
34:38Mais ils se disent que c'est des cinglés complets.
34:40Ça a changé l'Europe depuis Pierre Bellemare.
34:4370 ans d'histoire.
34:4511h43, à tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.