Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il reçoit Manon Aubry, député européenne «La France Insoumise».
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00sur carglass.fr
00:02Europe 1, Pascale Prohevo.
00:0411h à 13h sur Europe 1 avec votre invité Manon Aubry, députée européenne La France Insoumise, Pascale.
00:08Exactement et je suis très heureux que madame Aubry soit là.
00:13Je la remercie grandement Manon Aubry.
00:15Merci de l'invitation.
00:16Mais non, on va pouvoir parler de La France Insoumise.
00:19Je n'ai pas compris d'ailleurs qui serait premier ministre si le Front Populaire
00:24arrivait en tête des élections.
00:28Je ne sais pas si vous avez un candidat ou une idée.
00:31J'ai un scoop pour vous, Pascale Prohevo.
00:33Dans ce gouvernement, il y aura des ministres socialistes, des ministres communistes, des ministres insoumis, des ministres écologistes.
00:39Ça fait une plutôt belle équipe de France.
00:42Et dans notre équipe de France, on en a plusieurs dès qu'il y a un Mbappé.
00:46Donc on décidera en fonction du rapport de force final et c'est normal.
00:50Quand on a voté pour les élections législatives de 2022,
00:53on ne savait pas encore qui serait le premier ministre.
00:57C'est normal, ça dépend de l'équilibre de force final.
01:00Mais ce sera vraisemblablement un premier ministre qui sera issu du groupe majoritaire au sein de la gauche,
01:07qui fera consensus au sein de la gauche.
01:08Donc c'est une discussion qu'on aura ensemble.
01:10Mais en toute hypothèse, qui appliquera le programme du nouveau Front Populaire.
01:14On sera tenus par ce programme.
01:15Ce programme, il est détaillé, il est précis, il est chiffré.
01:18Et c'est ça qu'on appliquera.
01:19Donc il n'y aura pas de surprise pour les gens.
01:21On ira bloquer les prix des produits de première nécessité face au coût de la vie qui explose.
01:25On abrogera la réforme des retraites pour donner deux ans de vie aux gens.
01:28On fera plus de justice fiscale pour redistribuer les richesses dans notre pays.
01:33Bref, on essaiera de faire en sorte que les gens vivent mieux.
01:35Christine, je lui dis au revoir.
01:37Christine, elle est chauffeur de taxi.
01:39Son mari est chauffeur de taxi et son fils est chauffeur de taxi.
01:44Manifestement, elle n'est pas forcément séduite pour le moment.
01:47Peut-être changera-t-elle après cette émission par vos propositions.
01:50Je la remercie grandement.
01:51Merci Christine !
01:53Merci M. Praud.
01:54J'avais juste une petite chose à ajouter.
01:56Je vous en prie.
01:57Ce monsieur a dit que si je votais le ORN, j'allais payer toutes leurs promesses.
02:04Mais celle de M. Macron, le quoiqu'il en coûte.
02:07Je suis en train de le payer et avec la doise qu'il nous laisse, le Mozart de la finance,
02:12je crois qu'on va le payer très chèrement.
02:14Voilà ce que j'avais à lui dire.
02:16Merci de cette confidence, si j'ose dire, Christine.
02:22Je suis donc avec Manon Aubry que vous connaissez.
02:25Manon Aubry n'a pas répondu exactement à la question que je lui posais.
02:29Donc je vais essayer d'avoir une précision.
02:34Vous avez dit à juste titre, d'ailleurs, ce qu'on comprend,
02:36que le Premier ministre serait issu de la force la plus importante.
02:41On peut imaginer que ce soit la France insoumise
02:44qui, dans le front populaire, soit la force la plus importante.
02:48Donc je vous pose à nouveau la question.
02:50Est-ce que, par exemple, Jean-Luc Mélenchon...
02:52J'ai entendu Marine Tondelier qui a dit pas de Jean-Luc Mélenchon.
02:55J'ai entendu également Olivier Faure qui a dit pas de Jean-Luc Mélenchon.
02:58Est-ce que vous vous dites pas de Jean-Luc Mélenchon ?
03:00Ou est-ce que vous dites au contraire ?
03:02Jean-Luc Mélenchon est le leader naturel de la France insoumise.
03:06Donc si la France insoumise a le plus de députés dans cette coalition,
03:12il est bien normal que ce soit Jean-Luc Mélenchon qui soit Premier ministre.
03:15Oui, je dis qu'on a plein d'hypothèses.
03:16Ça peut être Jean-Luc Mélenchon, ça peut être Mathilde Panot,
03:18notre présidente de groupe à l'Assemblée Nationale.
03:20Ça peut être Manuel Bompard, le coordinateur de notre mouvement politique.
03:24Ça pourrait être moi, présidente de groupe au Parlement Européen.
03:28On a plein d'hypothèses.
03:30Mais c'est pas naturellement Jean-Luc Mélenchon.
03:33Mais comprenez qu'on est dans le cadre d'une coalition,
03:35donc moi je trouve ça normal qu'on en discute avec nos partenaires.
03:38Mais ils en veulent pas, vos partenaires.
03:40Oui, mais c'est pour ça qu'il faudra...
03:42Donc là c'est tout discuté avant, donc c'est pas de Jean-Luc Mélenchon.
03:44Si on est la force majoritaire, il faudra qu'on en discute.
03:46Par contre, je me permets de clarifier une chose,
03:48y compris nos partenaires l'ont dit.
03:50Depuis quelques jours, on assiste à une offensive contre Jean-Luc Mélenchon
03:54qui serait le problème, etc.
03:56Il y vit un peu du sien.
03:58Écoutez, Jean-Luc Mélenchon c'est quand même celui qui a permis à la gauche
04:00de se relever, de tenir,
04:02notamment après l'échec du quinquennat
04:04avant d'Emmanuel Macron de celui de François Hollande
04:08qui a permis à la gauche de se relever,
04:10à la gauche de tenir un cap,
04:11à la gauche de faire 22% aux élections présidentielles.
04:14Et ce harreau sur un homme politique,
04:17vous savez, derrière Jean-Luc Mélenchon,
04:19il y a énormément d'hommes et de femmes, en réalité,
04:22qui font campagne sur le terrain,
04:24des militantes, des militants,
04:25mais aussi des responsables politiques.
04:27Et il ne faut pas croire,
04:28aujourd'hui on s'attaque à Jean-Luc Mélenchon,
04:30quand les écologistes avaient fait
04:32un bon résultat aux élections municipales,
04:34vous vous souvenez, il y a eu une grande offensive après
04:36qui consistait à pointer le doigt
04:39sur les Khmers Verts, on les appelait,
04:41sur ce qu'ils faisaient dans les municipalités.
04:43Il ne faut pas se tromper,
04:45quand la gauche est aux portes du pouvoir,
04:48et je pense que nous pouvons l'emporter,
04:49ce dimanche et le dimanche d'après,
04:51pour rouvrir un chemin d'espoir dans notre pays,
04:54alors oui, nous allons être la cible,
04:55oui, nos leaders sont la cible de toutes les attaques,
04:59mais ce qui compte, au fond,
05:00ce n'est pas de s'attaquer à des personnes,
05:02c'est de parler du programme, du fond,
05:04parce qu'il ne faut pas se tromper,
05:05si on s'attaque à Jean-Luc Mélenchon,
05:07derrière c'est au programme politique
05:08que l'on porte, auquel on s'attaque,
05:10et moi c'est ça que je suis venue défendre aujourd'hui.
05:12Évidemment, c'est toujours difficile
05:14d'interroger les hommes politiques,
05:16parce qu'ils viennent avec leurs réponses,
05:17et les journalistes viennent avec leurs questions.
05:19Je pense vous faire des réponses assez sincères,
05:20et qui viennent des tripes, Pascal Praud.
05:22Écoutez, le public et l'auditeur jugera,
05:26bien sûr, ils sont toujours juges,
05:28si c'est possible de garder cette idée de l'échange,
05:31bien sûr,
05:32et que les réponses soient peut-être plus synthétiques.
05:35Pas de problème.
05:36Forcément, il est 11h59,
05:37et je vous promets,
05:38on ne parlera pas de Waterpolo.
05:40C'est dommage, pourtant.
05:41Et pour échanger avec Manon Aubry,
05:43vous composez ce numéro,
05:44à tout de suite sur Europe 1.
05:58Et Manon Aubry est avec nous,
06:00de la France Insoumise,
06:01elle va pouvoir répondre,
06:03notamment à Hamid,
06:05qui est un ancien policier,
06:06qui nous appelle au standard.
06:07C'est vrai qu'il y a eu une réponse choquante
06:09hier de Jean-Luc Mélenchon,
06:10à la question,
06:11dans les cortèges qui vous soutiennent souvent,
06:13on entend un flic mort,
06:15c'est un vote pour le RN en moins,
06:16que dites-vous à ceux qui disent cela ?
06:18Et M. Mélenchon a dit,
06:20on a le droit de rigoler aussi.
06:22Et c'est vrai que cette réponse
06:24a fait parler,
06:26et peut-être même a-t-elle choqué,
06:27à tel point qu'on se demande parfois
06:29si Jean-Luc Mélenchon
06:30ne souhaite pas jouer contre son camp,
06:32et au fond,
06:33n'aimerait peut-être pas
06:34que la France Insoumise
06:35soit si bien placée que cela,
06:36pour les législatives.
06:38En tout cas, Hamid est avec nous.
06:40Bonjour Hamid, vous êtes ancien policier,
06:42et vous vouliez poser une question
06:43à Mme Aubry.
06:45Oui.
06:47Déjà, je peux donner ma réaction
06:49sur ce qu'a dit M. Mélenchon.
06:51Je vous en prie.
06:52Je trouve ça tout à fait dégoûtant
06:54pour ne pas dire un autre mot.
06:55Il y a des choses qu'il ne faut pas dire.
06:57Moi je suis désolé,
06:58je suis ancien policier,
07:00j'ai eu
07:02certaines interventions,
07:04croyez-moi, très très difficiles.
07:06Des fois, les policiers,
07:07on est des assistants sociaux,
07:09il faut le dire,
07:10et là, dire de ça, des policiers,
07:12tout comme la police,
07:13tout comme ci, tout comme ça,
07:15quelque part, il faut arrêter les bêtises
07:17pour ne pas dire un autre mot.
07:18Il y a des choses qu'on ne peut plus entendre.
07:20Qu'on ne peut plus entendre.
07:21Et là, moi je suis désolé,
07:22M. Mélenchon, là,
07:24il a complètement raté.
07:25Manon Aubry vous répond,
07:27parce que c'est vrai qu'il semble
07:29qu'entre la France Insoumise
07:30et les policiers,
07:31il y ait un contentieux
07:34qui perdure.
07:35D'abord, si je peux me permettre,
07:37ce slogan, ce n'est pas le slogan
07:38qu'on a repris à notre compte.
07:39Moi, personnellement,
07:40je n'ai jamais entendu ce slogan
07:41en manifestation,
07:42et je ne le partage pas.
07:43Je veux être très clair,
07:45je ne reprendrai pas à mon compte
07:46ce slogan.
07:47Maintenant, il y a une question
07:48fondamentale qui nous est posée,
07:49c'est comment on rétablit
07:50de la confiance
07:51entre la population
07:52et sa police républicaine.
07:54Gardien de la paix,
07:55c'est un beau mot.
07:56On est là pour,
07:57les policiers sont là
07:58pour garder la paix.
07:59Et, monsieur, pardon,
08:01j'ai oublié votre prénom.
08:02Hamid.
08:03Hamid vous disiez
08:04parfois, vous avez l'impression
08:05de jouer le rôle
08:06d'assistant social,
08:07et j'entends complètement
08:08cette demande
08:10et ce sentiment
08:12qui est, je pense,
08:13le fait du manque de moyens,
08:16y compris dans l'accompagnement social.
08:18Vous avez raison de dire
08:19que ce n'est pas votre rôle
08:20d'être des assistants sociaux.
08:21Et je regrette, par exemple,
08:22qu'on ait aussi supprimé
08:23la police de proximité,
08:25qui permet de tisser ces liens
08:26et qui a un rôle autre
08:27que juste la punition.
08:30Évidemment, quand on commet
08:31des faits qui sont des délits,
08:34on doit être condamné
08:35pour ces délits.
08:36Mais l'objectif,
08:37pour une société apaisée,
08:38c'est que ces délits
08:39ne soient pas commis.
08:40Et donc, il faut créer
08:41ces liens du quotidien
08:42avec une police de proximité
08:43que nous proposons
08:44dans notre programme
08:45du Nouveau Front Populaire.
08:46Ça, c'est la première chose.
08:47Que les policiers ne veulent pas,
08:48en disant qu'on ne peut pas
08:49être à la fois assistant social
08:50et policier,
08:51on ne peut pas être
08:52des deux côtés de la barrière.
08:53Police de proximité,
08:54ce n'est pas assistant social.
08:55Ça ressemble,
08:56on est des deux côtés.
08:57C'est ce que vous avez dit,
08:58d'ailleurs,
08:59tisser des liens,
09:00mais la police...
09:01C'est une police du quotidien.
09:02C'est une police du quotidien
09:03qui retisse des liens de confiance
09:05entre la population
09:06et sa police.
09:07Moi, je ne me satisfais pas
09:08d'un lien de défiance
09:10entre la population
09:11et la police.
09:12En tout cas, les policiers
09:13sont plutôt contre.
09:14Et la deuxième chose
09:15que je voulais dire,
09:16c'est que nous,
09:17on s'est aussi beaucoup battus
09:18pour les conditions de travail
09:19des policiers.
09:21On s'est battus,
09:22par exemple,
09:23pour que leurs heures supplémentaires
09:25soient revalorisées
09:26et soient payées.
09:27Mais ce n'est pas ça
09:28que vous reprochez.
09:29Dans les manifestations,
09:30tout le monde déteste la police.
09:32Non, de nouveau,
09:33je ne reprends pas à ça.
09:34Tout le monde déteste la police,
09:35ça, je l'ai entendu.
09:36Moi aussi, je l'ai entendu
09:37et je ne le reprends pas à mon compte.
09:38Et puis, ce qu'on reproche,
09:39qu'a dit Jean-Luc Mélenchon hier,
09:40on peut rigoler.
09:41Non, c'est un truc
09:42qui a été mal coupé.
09:43Il a un ton très sérieux
09:44et très grave.
09:45Après, justement,
09:46dans le même ordre
09:47de ce que je suis en train
09:48de vous dire,
09:49comment on retisse des liens
09:50entre la population...
09:51Non, mais si vous prenez
09:52l'extrait tronqué,
09:53on peut le réécouter,
09:54c'est exactement ça qu'il va dire.
09:55Non, il n'est pas tronqué.
09:56Mais si vous prenez l'extrait
09:57dans sa longueur,
09:58il développe ce que je suis
09:59en train de développer.
10:00Donc, autant m'écouter moi
10:01puisque je suis à votre plateau.
10:02Et, en l'occurrence,
10:04on ne peut pas mettre de côté
10:06la question des violences policières,
10:09Pascal Praud.
10:10Quand vous avez un jeune,
10:11Naël,
10:12qui est tué,
10:13des suites de violences policières,
10:14oui, ça crée une défiance
10:15entre la population
10:16et les forces de l'ordre.
10:17C'est l'interprétation
10:18que vous faites
10:19et il faudra attendre l'enquête.
10:20L'enquête est en cours
10:21et le jugement n'a pas eu lieu.
10:22Je remarque quand même
10:23que vous,
10:24vous avez déjà
10:25un jugement définitif
10:26sur une affaire
10:27qui est en cours.
10:28Le nombre de personnes
10:31qui ont été victimes
10:33de violences policières
10:35n'a cessé de croître
10:36ces dernières années.
10:37Oui, mais Naël,
10:38c'est un bon exemple.
10:39Le jugement n'est pas passé.
10:40Moi, je suis ennuyé
10:41de vous entendre dire ça
10:42puisque le procès n'a pas eu lieu.
10:44Écoutez,
10:45des cas comme le jeune Naël,
10:47il y en a trop dans notre pays.
10:49On ne devrait jamais mourir
10:50pour refus d'obtempérer.
10:51Un refus d'obtempérer,
10:52c'est un délit.
10:53Vous devez être condamné pour cela,
10:54mais vous ne devez pas payer de votre vie.
10:56L'enquête dira
10:57si ce que vous dites est juste.
10:59Parce que les policiers
11:01ne disent pas ça.
11:03Les policiers ne disent pas
11:04que c'est un refus d'obtempérer.
11:05Il faut aussi un cadre indépendant,
11:07un réel cadre indépendant
11:09de contrôle de la police.
11:10Et c'est pour ça que nous sommes
11:11pour une réforme de l'IGPN
11:13qui est le cadre actuel
11:14qui contrôle la police
11:15où vous êtes finalement
11:16quasiment contrôlé par vos pairs.
11:17Il faut un vrai contrôle indépendant.
11:19Là aussi,
11:20pas pour jeter l'eau propre
11:21sur l'ensemble des policiers.
11:22Je veux dire,
11:23les policiers font leur métier
11:24avec passion,
11:25j'en suis sûre.
11:26Mais il faut aussi faire en sorte
11:28qu'ils disent que c'est l'enfer sur le terrain.
11:30Ils disent qu'ils ne sont pas respectés.
11:31Pourquoi c'est l'enfer ?
11:32Parce que la société...
11:34C'est de leur faute ?
11:35Non.
11:36Et c'est toujours parfois
11:37dans les mêmes zones.
11:38La société est en train d'être fracturée.
11:40Quand vous êtes,
11:41excusez-moi,
11:42mais un jeune homme
11:44de couleur
11:45ou racisé
11:48qui a 20 fois plus de chances
11:49de se faire contrôler
11:50par les forces de l'ordre,
11:51ce n'est pas normal.
11:52Ce n'est pas normal
11:53dans notre cadre républicain.
11:55Il faut mettre fin
11:56au contrôle au faciès.
11:57Voilà une des manières
11:58de rétablir la confiance
11:59entre d'un côté la population
12:01et de l'autre côté
12:02ces forces de l'ordre.
12:03Et je vais élargir un peu la focale.
12:05J'en discutais en antenne
12:06avec vos collègues,
12:07mais moi,
12:09il y a un truc qui me...
12:11Je vais vous dire
12:12qu'il me tord les boyaux
12:13dans cette campagne
12:14et je vous le dis
12:15puisqu'on est le dernier jour
12:16que, en plus,
12:17j'ai trois, quatre mois
12:18de campagne des élections européennes
12:20dans les pattes,
12:22on est en train
12:23de fracturer notre pays.
12:24Et quand je vous dis fracturer,
12:25c'est monter les Françaises
12:26et les Français
12:27les uns contre les autres,
12:28les séparer.
12:29Définitivement.
12:30Comme s'il y avait
12:31plusieurs pans de la population
12:33qui n'étaient plus capables
12:34de se parler.
12:35J'ai vu des gens
12:36en porte à porte
12:37que j'ai rencontrés,
12:38des gens qui m'ont dit
12:40écoutez,
12:41je suis Français,
12:43je suis née en France,
12:45mais je ne me sens plus
12:47acceptée dans mon pays
12:48parce que j'ai la mauvaise
12:49couleur de peau
12:50ou la mauvaise religion
12:51ou le mauvais prénom.
12:52Ça me tord les boyaux,
12:53Pascal Praud.
12:54Notre pays est
12:55un et indivisible.
12:56C'est un beau pays,
12:57la France.
12:58C'est un pays
12:59qui est métissé.
13:00La France insoumise
13:01me paraît quand même aussi
13:02à l'origine
13:03de quelques divisions
13:04depuis le 7 octobre,
13:05si vous permettez.
13:06Je vous le dis
13:07avec la gravité
13:09et quand je vous dis
13:11que ça me tord les boyaux,
13:12c'est vrai,
13:13ça me tord les boyaux.
13:14Franchement,
13:15j'avais envie de pialer
13:16quand j'ai entendu
13:17ces gens-là.
13:18Allez dire aux Juifs français
13:19qui se sentent
13:20particulièrement menacés
13:21par les propos
13:22de la France insoumise,
13:23allez leur dire
13:24parce que moi aussi,
13:25ça me tord les boyaux
13:26lorsque j'entends
13:27des Juifs français
13:28regretter des propos.
13:29Ce que vous faites,
13:30précisément,
13:31si je peux me permettre,
13:32c'est ça qui participe
13:33à diviser la société.
13:34C'est ce que j'entends
13:35à ce micro.
13:36En caricaturant nos positions.
13:37Nous n'avons
13:38jamais,
13:39une bonne fois pour toutes,
13:40Pascal.
13:41Moi, à ce micro,
13:42il y a beaucoup
13:43de Juifs français
13:44qui ont témoigné
13:45qui, depuis
13:46les déclarations
13:47du 7 octobre
13:48de la France insoumise,
13:49se disent
13:50qu'on est en danger.
13:51Et quand vous voyez
13:52cette petite fille...
13:53Non mais attendez,
13:54vous allez me répondre
13:55mais d'abord,
13:56je vous propose
13:57de terminer ma phrase.
13:58La jeune fille
13:59qui a été violée
14:00et qui a 12 ans
14:01par des jeunes gens,
14:02on peut imaginer
14:03que ces jeunes gens,
14:04ils subissent
14:05depuis le 7 octobre
14:06une forme
14:07d'antisémitisme
14:08d'atmosphère
14:09qui fait que
14:10ces jeunes gens
14:11qui sont faibles,
14:12sans doute,
14:13à 12 ans,
14:14qui ont été influencés
14:15par ce qu'ils entendent,
14:16en sont passés à l'acte
14:17et ont été violés
14:18une jeune fille de 12 ans,
14:19on peut penser...
14:20Vous dites,
14:21Pascal Praud,
14:22qu'on serait responsable,
14:23nous, la France insoumise,
14:24de se violer ?
14:25Vous dites ça,
14:26Pascal Praud ?
14:27Je dis qu'il y a
14:28un antisémitisme
14:29d'atmosphère
14:30et des phrases
14:31qui ont été dites
14:32depuis le 7 octobre,
14:33qui peut faire
14:34qu'il y a un passage
14:35à l'acte de certains.
14:36Ni plus,
14:37ni moins,
14:38je dis ce que tout le monde
14:39dit d'ailleurs.
14:40Pascal Praud,
14:41ça ne vient pas de nulle part.
14:42Je vais répondre de manière simple.
14:43Ça vient d'où ?
14:44Vous me laissez me répondre ?
14:45Ça vient d'où ?
14:46Mais allez jusqu'au bout
14:47de votre raisonnement.
14:48Vous pensez que nous,
14:49à la France insoumise,
14:50nous serions responsables
14:51de ce drame terrible ?
14:52Eh bien, je vous le dis
14:53et je vous réponds
14:54avec beaucoup de calme,
14:55mais avec beaucoup de fermeté.
14:56Ce que vous êtes
14:57en train de faire,
14:58et j'ai beaucoup de respect
14:59pour le métier
15:00de journaliste,
15:01c'est irresponsable.
15:02En nous rendant responsables
15:03de ce drame terrible...
15:04Je n'ai pas dit ça, madame.
15:05Je n'ai pas dit ça, madame.
15:06C'est ce que vous avez dit.
15:07Il y a un antisémitisme
15:08d'atmosphère.
15:09Et que la France insoumise
15:10le nourrit.
15:11C'est ça que vous êtes en train de dire.
15:12Il y a un antisémitisme
15:13d'atmosphère.
15:14Bien sûr qu'il y a un antisémitisme
15:15d'atmosphère.
15:16Je peux vous répondre ?
15:17Ni plus ni moins.
15:18Mais j'ai dit ce que
15:19M. Corkia a dit.
15:20La France...
15:21Je dis ce que M. Corkia a dit.
15:22Aucun élu,
15:23aucun responsable politique
15:24de la France insoumise
15:26n'a jamais été condamné
15:28pour le moindre acte antisémite.
15:30C'est pas ce que j'ai dit.
15:31N'a jamais été condamné
15:37qui luttons contre
15:38toutes les formes
15:39de racisme.
15:40Et je veux dire
15:41aux Juifs de France
15:42qu'ils sont
15:43des Français
15:44à part entière
15:45comme vous et moi.
15:46Et que cette façon
15:47de dresser les Français
15:48et les Français les uns
15:49contre les autres...
15:50Mais c'est Rima Hassan
15:51qui parle du conflit.
15:52Mais elle n'a jamais...
15:53Mais nous n'assutions pas.
15:54Elle est Rima Hassan
15:55et sur une ligne...
15:56Pascal Praud,
15:57vous me laissez répondre.
15:58Mais non mais...
15:59Rima Hassan
16:00est sur une ligne
16:01de...
16:02Pascal Praud.
16:03Que vous connaissez.
16:04Pas deux États.
16:05C'est faux.
16:06Non seulement
16:07elle défend deux États
16:08mais ce que vous êtes
16:09en train de faire
16:10le fait de critiquer
16:11le gouvernement
16:12de Benjamin Netanyahou
16:13que vous l'associez
16:14au fait de critiquer
16:15les Juifs
16:16ça veut dire d'associer
16:17les Juifs au gouvernement
16:18de Benjamin Netanyahou
16:19les musulmans au Hamas.
16:20En faisant ça
16:21vous fracturez
16:22la société Pascal Praud.
16:23Je vous pose des questions
16:24Madame.
16:25Je vais vous le dire
16:26très franchement.
16:27Je vous pose des questions
16:28Madame.
16:29C'est vous
16:30qui êtes la source
16:31de cette foule.
16:32De réunir tout le monde.
16:33Oui mais il y a des faits
16:34et il a dit
16:35je veux bien encore
16:36ressortir les paroles
16:37de Carglass Remplace.
16:38Europe 1.
16:39Pascal Praud et vous.
16:40Il est 12h25.
16:41Rebecca justement
16:42qui est de confession juive
16:43nous écoutait
16:44et peut-être
16:45a-t-elle eu envie
16:46de poursuivre
16:47cette conversation
16:48avec vous.
16:49Rebecca bonjour.
16:50Oui bonjour.
16:51Et merci d'être avec nous.
16:52Vous vouliez prendre
16:53la parole.
16:54Oui.
16:55Oui.
16:56Voilà.
16:57J'écoutais
16:58du coup à la radio
16:59ce qui a été dit.
17:00Et j'ai pensé
17:01que c'était
17:02vraiment
17:03l'ambiance
17:04qui a été dit.
17:05Et je ressentais vraiment
17:06le besoin
17:07d'expliquer à Madame Aubry
17:08qu'elle est loin
17:09loin loin
17:10de la réalité.
17:11Alors je ne remets pas
17:12en cause le fait
17:13que sûrement
17:14son intention
17:15n'est pas
17:16d'attiser
17:17cette ambiance
17:18mais c'est
17:19tout ce qui est fait
17:20ça ne fait que
17:21attiser
17:22la haine
17:23des juifs
17:24parce que pour les gens
17:25au niveau des cerveaux
17:26qui sont clientélisés
17:27par
17:28leur politique
17:29il n'y a pas
17:30de réflexion
17:31c'est-à-dire
17:32que pour eux
17:33Israël
17:34est égal
17:35juif
17:36et on est
17:37en fait
17:38les boucs émissaires
17:39en fait.
17:40Et on a vraiment
17:41subi
17:42une montée
17:43qui est vraiment
17:44extrêmement
17:45effrayante
17:46de l'antisémitisme
17:47et moi
17:48aujourd'hui
17:49les gens
17:50qui me font peur
17:51et qui me terrorisent
17:52et pour lesquels
17:53je n'envisage peut-être
17:54pas
17:55l'avenir en France
17:56c'est à cause
17:57de cette extrême gauche
17:58et j'aimerais
17:59qu'ils le comprennent
18:00parce qu'ils ne se rendent
18:01pas compte
18:02de la portée
18:03de leurs paroles
18:04et c'est ça
18:05qui me fait du mal
18:06et certainement
18:07qu'ils ne se rendent pas compte.
18:08Maintenant Aubry
18:09Rebecca je vais
18:10vous répéter de nouveau
18:11ce que j'ai dit
18:12tout à l'heure
18:13Non mais j'ai entendu
18:14ne me répétez pas
18:15j'ai tout entendu
18:16je m'ai entendu
18:17qu'on n'ait pas peur
18:18que vous êtes broyés
18:19au niveau des...
18:20mais moi je vais vous dire
18:21moi je suis broyée le matin
18:22quand je dépose mes enfants
18:23à l'école
18:24et que j'ai des pères de famille
18:25qui sont en sécurité
18:26parce qu'on a des menaces de coups
18:27non écoutez juste
18:28ce que je veux vous dire
18:29et que je ne peux pas répondre
18:30c'est compliqué
18:31vous pourrez me faire
18:32une réponse globale
18:33à Lyon nous avons des groupes
18:34d'extrême gauche
18:35qui sont alliés
18:36à des islamistes
18:37mais on le sait
18:38et on reçoit
18:39des menaces
18:40quotidiennes
18:41sur nos enfants
18:42nos enfants qui n'ont rien fait
18:43certains ne sont jamais allés
18:44en Israël
18:45vous vous rendez compte
18:46je veux dire
18:47on ne peut pas toucher
18:48pire innocence en fait
18:49et ça
18:50c'est l'extrême gauche
18:51c'est la fausse ours
18:52en fait à Lyon
18:53alors donnez-moi une réponse
18:55s'il vous plaît rassurez-moi
18:56D'abord je vais vous dire
18:57plusieurs choses
18:58à Lyon il y a
18:59d'abord et avant tout
19:00des milices
19:01d'extrême droite
19:02qui sont très doués
19:03si à Lyon
19:04dans le gut
19:05qui vient d'être
19:06dissous par
19:07Gérald Darmanin
19:08a raison je pense
19:09et je soutiens
19:10ce qu'il a fait
19:11ensuite
19:12je vais répondre
19:13tout le dialogue
19:14est impossible
19:15parce que c'est pas
19:16l'extrême droite
19:17les juifs votent tous
19:18à droite
19:19justement
19:20il n'y a pas un juif
19:21qui l'a voté
19:22il n'y a pas un juif
19:23français
19:24je sais qu'on doit
19:25rendre l'antenne
19:26dans moins d'une minute
19:27c'est pour ça que je ne peux pas répondre
19:28c'est compliqué
19:29c'est compliqué
19:30c'est compliqué
19:31c'est compliqué
19:32c'est compliqué
19:33d'abord
19:34d'abord
19:35je vous m'accorderai
19:36que critiquer un gouvernement
19:37n'est pas critiquer une confession
19:38nous avons
19:39toujours dit
19:40qu'il ne faut pas faire
19:41l'amalgame
19:42entre le gouvernement
19:43de Benjamin Netanyahou
19:44et les juifs
19:45où qu'ils soient
19:46d'ailleurs même en Israël
19:47il y a une contestation
19:48du gouvernement
19:49de Benjamin Netanyahou
19:50je conteste politiquement
19:51le gouvernement
19:52de Benjamin Netanyahou
19:53je conteste politiquement
19:54ce qu'il fait
19:55et nous avons
19:56dit qu'il ne fallait pas
19:57faire l'amalgame
19:58de la même manière
19:59il ne faut pas faire l'amalgame
20:00entre les musulmans
20:01et les actes
20:02terroristes
20:03commis
20:04par le Hamas
20:05ça c'est la première chose
20:06la deuxième chose
20:07il y a une étude
20:08intéressante
20:09pour essayer
20:10de remettre un peu de raison
20:11dans ce débat
20:12que je comprends
20:13et passionné
20:14parce qu'il touche
20:15à notre sécurité
20:16à nos sentiments
20:17il y a une étude intéressante
20:18qui a été publiée hier
20:19par le CNCDH
20:20qui est le conseil national consultatif
20:21des droits humains
20:22qui a justement évalué
20:23cette montée de l'antisémitisme
20:24qui est une réalité
20:25qu'il n'y a absolument pas
20:26mais qui a évalué
20:27où est-ce que
20:28dans quelle famille politique
20:29l'antisémitisme
20:30est le plus présent
20:31et je suis navrée de vous dire
20:32c'est la réalité
20:33que l'antisémitisme
20:34n'est pas plus répandu
20:35chez les sympathisants
20:36de la France insoumise
20:37que chez les sympathisants
20:38des macronistes
20:39en revanche
20:40là où il est le plus élevé
20:41c'est à l'extrême droite
20:42et c'est 54%
20:43des sympathisants
20:44d'extrême droite
20:45qui sont antisémites
20:46donc
20:47c'est une étude
20:48du CNCDH
20:49c'est un organisme
20:50gouvernemental
20:51c'est une étude
20:52du CNCDH
20:53c'est un organisme
20:54gouvernemental
20:55c'est le conseil national consultatif
20:56des droits humains
20:57il n'est pas géré
20:58par la France insoumise
20:59et je vais vous le dire
21:00il y a de l'antisémitisme
21:01dans chacune
21:02des familles politiques
21:03je le combat
21:04de toute ma force
21:05de toute mon énergie
21:06vous voyez
21:07quand il y a
21:08des candidats
21:09qui défendent des idées
21:10antisémites
21:11à l'extrême droite
21:12rien n'est fait
21:13quand il y en a à gauche
21:14nous les chassons
21:15nous les poursuivons
21:16parce que oui
21:17il n'y a pas de place
21:18dans notre pays
21:19pour l'antisémitisme
21:20donc je veux dire à Rebecca
21:21que nous nous battrons
21:22pour que vous vous sentiez
21:23chez vous
21:24dans notre pays
21:25pour éduquer nos enfants
21:26à la tolérance
21:27pour que vous vous sentiez
21:28chez vous
21:29c'est ça notre pays
21:30notre pays a toujours été
21:31métissé culturellement
21:32mais aussi en termes de religion
21:33notre pays est le vôtre
21:34le mien celui
21:35de tous ceux
21:36et toutes celles
21:37qui nous écoutent
21:38et je vous le garantis
21:39qu'on se battra
21:40pour le maintenir
21:4112h36
21:42Europe 1
21:43Pascal Praud
21:44Manon Aubry
21:45est donc avec nous
21:46pour la France insoumise
21:47quelques personnalités
21:48de gauche
21:49je pense à Bernard Cazenave
21:50à Manuel Valls
21:51n'ont pas voulu
21:52adhérer au front populaire
21:53parce que
21:54ils ne sont pas
21:55en accord
21:56avec la France insoumise
21:57ce sont des personnalités
21:58de gauche
21:59comment vous expliquez
22:00leur choix ?
22:01Il est très simple
22:02ils ne sont pas
22:03des personnalités de gauche
22:04ça fait très longtemps
22:05qu'ils ne sont pas
22:06et qu'ils ne sont plus
22:07des personnalités de gauche
22:08vous savez Manuel Valls
22:09par exemple
22:10quand il était en Espagne
22:11son parti
22:12Ciudadanos
22:13a fait un accord
22:14avec le parti d'extrême droite
22:15en Espagne
22:16qui s'appelle Vox
22:17et j'ai même
22:18envie de dire
22:19ce sont ceux
22:20qui ont participé
22:21à la campagne de gauche
22:22celles qu'on essaie
22:23de reconstruire
22:24qu'on essaie de réunir
22:25moi je suis fière
22:26qu'on ait réussi
22:27à faire un programme commun
22:28de 150 mesures
22:29avec l'ensemble
22:30des forces de gauche
22:31vous m'avez vu
22:32pendant la campagne
22:33des élections européennes
22:34on avait des campagnes séparées
22:35je l'ai regretté
22:36pendant toute la campagne
22:37et vous m'avez vu
22:38faire campagne
22:39avec le programme
22:40de la NUPES
22:41en disant
22:42voici le programme
22:43qu'on a défendu ensemble
22:44voici ce qu'on devra
22:45de nouveau
22:46défendre ensemble
22:47pour eux
22:48et là c'est des choses
22:49très concrètes
22:50le 8 juillet
22:51le lendemain des élections
22:52on va abroger
22:53la réforme des retraites
22:54qui condamne quand même
22:55des millions de gens
22:56à travailler
22:57deux ans de plus
22:58de leur vie
22:59à sacrifier deux ans de vie
23:00on va bloquer
23:01les prix des produits
23:02de première nécessité
23:03dont le prix
23:04explose
23:05on va augmenter
23:06le SMIC
23:07à 1600 euros net
23:08on va redistribuer
23:09les richesses
23:10c'est des choses
23:11qui sont très concrètes
23:12dans la vie des gens
23:13augmenter les aides
23:14au logement
23:15des choses
23:16qui vont finalement
23:17rouvrir un chemin d'espoir
23:18et c'est ce qu'on a réussi
23:19très concrète
23:20les programmes économiques
23:21on a parfois
23:22l'impression
23:23avec la gauche
23:24que le pouvoir d'achat
23:25est quelque chose
23:26de magique
23:27mais le pouvoir d'achat
23:28il est lié
23:29à la production
23:30et il est lié
23:31au travailler plus
23:32si vous ne travaillez pas plus
23:33si vous ne produisez pas plus
23:34j'ai peur que
23:35le pouvoir d'achat
23:36n'augmente pas
23:37pour le salarié
23:38prendre de l'argent
23:39aux riches
23:40parce qu'au fond
23:41c'est ça
23:42notre pays n'est pas
23:43un pays pauvre
23:44Pascal Praud
23:45c'est le septième
23:46plus grande puissance économique
23:47mondiale
23:48on produit énormément
23:49de richesses
23:50on est un pays
23:51où le taux de productivité
23:52est un des plus élevés
23:53au monde
23:54moi je suis fier
23:55de ce que produit
23:56notre pays
23:57mais on a un enjeu
23:58de redistribution
23:59des richesses
24:00non pas nécessairement
24:01quand vous avez
24:02les 500 familles
24:03les plus riches
24:04en France
24:05qui possèdent
24:0645% des richesses
24:07c'est colossal
24:08500 familles
24:09qui possèdent
24:1045% des richesses
24:11vous savez
24:12je pourrais prendre
24:13un exemple
24:14Bernard Arnault
24:15je sais c'est la personnalité
24:16la plus riche
24:17si Bernard Arnault
24:18avait dépensé
24:198000 euros par jour
24:20depuis 1789
24:21c'est évidemment
24:22fictif
24:23parce qu'il a beaucoup
24:24de pouvoir Bernard Arnault
24:25mais pas celui d'être
24:26immortel
24:27mais s'il avait dépensé
24:288000 euros par jour
24:29depuis 1789
24:30il n'en serait qu'à
24:311% de sa fortune
24:32pour vous dire
24:33c'est des proportions
24:34qui sont absolument
24:35inimaginables
24:36c'est des fortunes virtuelles
24:37vous le savez bien
24:38c'est des fortunes
24:39qui ne sont pas
24:40en l'occurrence
24:41il les capitalise
24:42et il les transforme
24:43à travers des rachats d'actions
24:44c'est surtout quelqu'un
24:45qui fait travailler
24:46on a eu cette conversation
24:47ensemble
24:48on l'a déjà eu
24:49et les premiers pourvoyeurs
24:50d'emplois en France
24:51ce sont des petites entreprises
24:52ce sont des PME
24:53des boulangeries
24:54des bars
24:55des menuiseries
24:56plein de petites entreprises
24:57et moi il y a un enjeu
24:58qui me pose question
24:59et je reprends là
25:00ma casquette
25:01d'ancienne responsable
25:02de plaidoyer
25:03pour l'ONG Oxfam
25:04dans la lutte
25:05contre l'évasion fiscale
25:06ces petites entreprises là
25:07elles payent plus d'impôts
25:08que LVMH
25:09par exemple
25:10que les très grandes
25:11entreprises multinationales
25:12parce que
25:13le menuvier du coin
25:14le bar du coin de la rue
25:15la boulangerie du coin de la rue
25:16ils n'ont pas de filiale
25:17au Luxembourg
25:18dans les paradis fiscaux
25:19donc il y a
25:20des inégalités fiscales
25:21qu'il faut réussir
25:22à combattre
25:23à rétablir
25:24et c'est ce qu'on propose
25:25aussi dans notre programme
25:26du Front Populaire
25:27et donc en cela
25:28c'est bon pour l'économie
25:29c'est bon pour le portefeuille
25:30des petites entreprises
25:31et c'est bon aussi
25:32pour relancer l'économie
25:33favoriser la consommation populaire
25:34et donc le carnet de commande
25:35des petites entreprises
25:36et je pense que
25:37on y sera tous gagnants
25:38à la fin
25:39et bien l'électeur
25:40pourra juger
25:41et pourra surtout
25:42se prononcer
25:44Ah c'est intéressant
25:45à la démocratie
25:46parce que j'observe
25:47là encore
25:48et que c'est souvent
25:49à l'extrême gauche
25:50qu'on imagine
25:51remettre en cause
25:52les résultats
25:53et de ne pas être
25:54d'entrer dans une forme
25:55de résistance
25:56à partir du 7 juillet
25:57je vois des professeurs
25:58qui disent
25:59on n'appliquera peut-être pas
26:00les lois du Rassemblement National
26:01j'ai entendu des magistrats
26:02également
26:03être sur cette ligne là
26:04et puis on craint
26:05pourquoi pas
26:06quelques mouvements sociaux
26:07dans la rue
26:08de l'extrême gauche
26:09parce que le
26:10mouvement social
26:11c'est un mouvement
26:12d'extrême gauche
26:13si l'extrême droite
26:14arrive au pouvoir
26:15le droit de grève
26:16et le droit de manifester
26:17seraient remis en cause
26:18c'est protégé par notre constitution
26:19non ?
26:20le droit de grève
26:21et le droit de manifester
26:22bien sûr que non
26:23je dis des profs
26:24qui disent
26:25je n'appliquerai pas
26:26mais nous manifesterons
26:27et nous ferons grève
26:28à chaque fois
26:29que des mauvais projets
26:30seront proposés
26:31par le Rassemblement National
26:32ce n'est pas un scoop
26:33c'est un droit
26:34on se mobilisera
26:35et on espère
26:36obtenir le gain de cause
26:37parce que
26:38oui le Rassemblement National
26:39porte un projet
26:40qui est je pense
26:41un projet d'éducation nationale
26:42qui vise à trier les élèves
26:43là aussi
26:44c'est exactement
26:45l'exemple
26:46de ce dont je parlais
26:47un peu plus tôt
26:48de diviser notre société
26:49tous nos élèves
26:50ça peut être de la sélection aussi
26:51oui mais du coup
26:52vous en laissez
26:53sur le bord de la route
26:54et moi je ne suis pas d'accord
26:55pour laisser nos enfants
26:56sur le bord de la route
26:57l'école républicaine
26:58c'est l'école universelle
26:59c'est l'école pour tout
27:00et pour tous
27:01c'est l'école
27:02c'est l'école
27:03qui émancipe
27:04qui émancipe
27:05qui nous permet de grandir
27:06qui nous permet d'apprendre
27:07c'est beau
27:08l'éducation nationale
27:09on a tous appris
27:11on a tous un souvenir
27:12d'un professeur
27:13qui nous a inspiré
27:14c'est beau l'éducation nationale
27:15pourquoi on voudrait le détruire ?
27:16sauf que tout le monde
27:17peut-être
27:18et c'est une vraie question
27:19que tout le monde
27:20n'est peut-être pas capable
27:21d'aller au bac
27:22et qu'il serait peut-être
27:23plus intelligent
27:24avec une sélection
27:25à partir de 5e
27:26de proposer à des jeunes gens
27:27une filière
27:28qui leur correspond plus
27:29plutôt que de perdre son temps
27:30à avoir un bac
27:31qui ne leur servira à rien
27:32et donc les laisser
27:33sur le bord de la route
27:34mais ce n'est pas laisser
27:35le bord de la route
27:36de faire autre chose
27:37non alors là
27:38c'est l'exact contraire
27:39des qualifications
27:40d'avoir le bac
27:41pour faire un job manuel
27:42ce n'est pas du tout
27:43dans mon esprit
27:44les mettre au bord de la route
27:45mais vous êtes d'accord
27:46qu'il faut d'abord
27:47des connaissances fondamentales
27:48et qu'ensuite
27:49il y a des filières professionnelles
27:50qui sont acquises
27:51jusqu'en 5e ou 3e
27:52et il y a des filières professionnelles
27:53et moi je suis pour
27:54que les filières professionnelles
27:55là où je vous rejoins
27:56ce ne soit pas une voie de garage
27:57trop souvent
27:58c'est considéré
27:59comme une voie de garage
28:00et il faut que ce soit considéré
28:01tout le monde n'a pas envie
28:02forcément d'aller
28:03il n'y a pas de problème
28:04il n'y a pas de problème
28:05d'aller avoir le bac
28:07qu'on soit un maximum égaux
28:08devant ce choix
28:09et ce n'est pas le cas
28:10à l'heure actuelle
28:11parce qu'on n'a pas tous
28:12les mêmes conditions pour étudier
28:13et c'est pour ça que
28:14je me raccroche à l'universalité
28:15de l'éducation nationale
28:16pour qu'on ait toutes et tous
28:17les mêmes chances
28:18mes enfants, vos enfants
28:19mais les enfants
28:20de tous ceux qui nous écoutent
28:21merci de cet échange en tout cas
28:22merci à vous Pascal Pro
28:23et l'important c'est
28:24aller voter dimanche
28:25est-ce que vous savez
28:26pour qui vous allez voter
28:27dimanche ?
28:28moi je ne sais toujours pas
28:29vous voyez ?
28:30ça vous étonne peut-être
28:31je ne sais toujours pas
28:32pour qui je vais voter
28:33peut-être même
28:35mais écoutez
28:36moi j'ai
28:37avec vous en tout cas
28:38sur
28:39je ne vous fais aucun
28:40procès d'intention
28:41et sur des sujets
28:43notamment sur l'antisémitisme
28:45je ne vous reproche
28:47rien
28:48je regrette
28:49en revanche
28:50et on en a longuement parlé
28:51ne relancez pas le débat
28:52que vous soyez effectivement
28:53dans un mouvement
28:54qui a eu des prises
28:55des positions
28:56qui sont sujets à caution
28:57vous savez que ce n'est pas vrai
28:58mais on ne va pas reprendre
28:59le débat
29:00il est 12h44
29:01qu'est-ce que nous faisons
29:02maintenant monsieur Tessier ?
29:03qu'est-ce que nous faisons
29:04à 12h45 ?
29:05et en train de préparer le débrief
29:06on est avec un dernier auditeur
29:07David et Manon Aubry
29:08je remercie donc Manon Aubry
29:09merci beaucoup
29:10merci à vous de l'invitation
29:11merci Manon Aubry
29:12bon week-end
29:13et un dernier auditeur
29:14David
29:15bonjour David
29:16qui va pouvoir prendre la parole
29:17bonjour David
29:18bonjour Pascal
29:19et merci
29:20je suis très content
29:21d'avoir la parole
29:22parce qu'en fait
29:23les français comme moi
29:24en général ne l'ont pas
29:27je disais à votre collaborateur
29:29que je n'ai jamais voté
29:30et que j'ai 49 ans
29:31et je n'ai jamais voté
29:32et je n'ai jamais voté
29:33parce que je n'ai jamais eu
29:34le sentiment d'être représenté
29:35par aucun parti politique
29:38c'est-à-dire qu'en fait
29:40aujourd'hui
29:41ce qu'on est en train de voir
29:42en France en ce moment
29:43c'est un sursaut
29:44de la France éternelle
29:45c'est-à-dire qu'en fait
29:46moi je suis patriote
29:47j'aime mon pays
29:48il est beau
29:49je suis commercial
29:50donc j'ai passé ma vie
29:51en fait au contact des gens
29:53et j'entends des choses
29:54qui me hérissent
29:55comme quoi les français
29:56sont feignants
29:57etc. ce qui est faux
29:58les français ne sont pas
29:59des feignants
30:00ils travaillent
30:01mais en fait
30:02on a transformé ce pays
30:03en quelque chose
30:04qui à la base
30:05il n'est pas en fait
30:06parce qu'en fait
30:07vous avez
30:08aujourd'hui en France
30:09des gens
30:10qui essayent de vivre
30:11leur quotidien
30:12le mieux possible
30:13élever leurs enfants
30:14etc.
30:15et rien
30:16rien n'est fait
30:17pour que ce soit favorisé
30:20si vous avez en fait
30:22une volonté
30:23d'entreprendre en France
30:24aujourd'hui
30:25on va vous empêcher
30:26quasiment de le faire
30:27vous avez des charges
30:28immenses
30:29c'est invivable
30:30et
30:31pourquoi en fait
30:32j'irai voter RN ?
30:33bah tout simplement
30:34parce que
30:36il y a un sursaut
30:37qui va se faire
30:38j'espère en fait
30:39que le sursaut
30:40en tout cas
30:41ira dans le sens du peuple
30:42les gens que j'entends parler
30:43vous parliez avec
30:44madame Aubry
30:45tous ces gens en fait
30:46ils vont à la gamelle
30:48tous ces gens en fait
30:49c'est...
30:50Madame Aubry
30:51comment dire
30:52madame Aubry
30:53ça fait plusieurs fois
30:54que je l'interroge
30:55je ne lui fais pas
30:56un procès en insincérité
30:57ni d'aller à la gamelle
30:58comme vous dites
30:59je ne lui fais pas un procès
31:00parce que
31:01non non
31:02il y a
31:03à certains
31:04je pourrais faire ce procès
31:05mais elle est
31:06madame Aubry
31:07sincèrement
31:08convaincue
31:09des idées qu'elle défend
31:10et c'est tout à son honneur
31:11je n'ai pas de soucis
31:12avec ça
31:13je pense que
31:14elle est ennuyée
31:15sans doute
31:16sur des prises de position
31:17de certains
31:18de son
31:19certains membres
31:20de son mouvement
31:21elle n'est pas
31:22sur la même ligne
31:23mais par obligation
31:24j'ai envie de dire
31:25comme elle est solidaire
31:26elle défend ses personnalités
31:27voilà
31:28mais je ne lui fais pas
31:29ce procès
31:30bon vous allez voter
31:31donc pour la première fois
31:32dites-vous
31:33et vous allez pour la première fois
31:34Rennes
31:35qu'est-ce que vous faites
31:36dans la vie
31:37David ?
31:38je fais du commerce
31:39je suis commercial
31:40bon vous êtes commercial
31:41donc c'est marrant
31:42que vous n'ayez jamais voté
31:43d'ailleurs
31:44jamais jamais
31:45non non
31:46parce que je me suis jamais
31:47senti représenté
31:48et là vous
31:49vous incarnez
31:50si j'ose dire
31:51ou vous trouvez que
31:52monsieur Bardella
31:53en l'espèce
31:54est une bonne incarnation
31:55pour vos idées ?
31:56c'est
31:57c'est un pisalet
31:58c'est-à-dire que
31:59la France
32:00en fait
32:01devrait se respecter
32:02comment vous expliquez-vous
32:03que par exemple
32:04aux Etats-Unis
32:05on porte un drapeau américain
32:06ça ne gêne personne
32:07dès qu'on porte
32:08un drapeau français
32:09on est un immonde facho
32:10alors qu'en fait
32:11c'est normal
32:12d'être fier de son pays
32:13mais oui
32:14mais ça a un petit peu changé
32:15ces dernières années
32:16mais c'est vrai
32:17qu'on a un rapport particulier
32:18à ce bleu blanc rouge
32:19c'est aussi notre histoire
32:20nous ne sommes pas
32:21les Etats-Unis
32:22il est 12h47
32:23je vous remercie
32:24beaucoup
32:25et nous allons avoir
32:26une interview
32:27dans une seconde
32:28avec madame Ouvry
32:29et euh...
32:30non monsieur Tissier
32:31non monsieur Tissier
32:32non monsieur Tissier