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00:00Onze heures, treize heures, Pascal Praud sur Europe 1.
00:04Nous sommes avec Reda Bellage que vous connaissez qui est porte-parole du syndicat de police unité Île-de-France.
00:10Bonjour et merci d'être avec nous parce qu'on va parler football.
00:14L'équipe de football de Maude est moins de 20 ans attaquée hier par un groupe de jeunes de Damari l'Elis.
00:21La scène s'est passée hier après-midi à la mi-temps du match. Un jeune a été grèvement blessé à l'arme blanche.
00:26La fédération française de football a évidemment condamné ces actes d'une violence inqualifiable.
00:30Alors je voudrais d'abord que vous nous donniez des informations monsieur Bellage sur la personne.
00:36Il y a eu un jeune homme qui a été blessé, déclaré en urgence absolue par les pompiers.
00:42La victime a été transportée par hélicoptère à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Comment va-t-il ce jeune homme ?
00:48Écoutez pour l'instant apparemment son état est stationnaire.
00:52Hier quand il a été transporté il avait un pronostic vital qui était engagé en tout cas.
00:57Il présentait d'après mes collègues des blessures quand même assez importantes
01:02qui sembleraient être dues à un coup de couteau ou des coups de couteau.
01:08Deux individus ont été interpellés. Je tiens à préciser que ces individus avaient pris la fuite
01:15et qu'une partie de l'équipe de Dame Marie Lelys les avait poursuivis avec ce qui semblerait des bâtons, des battes de baseball
01:23qu'ils ont abandonné dans leur fuite eux aussi.
01:25Et ces individus se sont jetés à l'eau et les collègues de la Batmelins ont plongé pour aller les récupérer, les interpeller.
01:33Et ensuite eu confirmation par des témoins que c'était bien au moins un des auteurs des coups de couteau.
01:39Donc il y a un match hier qui est programmé. C'était hier après-midi ?
01:42Oui, mes collègues sont intervenus autour de 15h10.
01:45Donc il y a un match entre Mo, les moins de 20 ans, et Dame Marie Lelys.
01:50Le garçon qui est à la salle pétrière, c'est un joueur de Mo ?
01:55Non, il semblerait que ce soit un joueur de Dame Marie Lelys justement.
01:58Puisque les deux individus interpellés, il semblerait qu'il y ait un des individus qui était joueur de l'équipe de Mo.
02:07On est en train d'essayer de dépatouiller tout ça, mais on est plus dans une rixe qu'autre chose.
02:15Mais ces coups de couteau n'ont pas été échangés sur le terrain même ? Ils ont été en dehors du terrain sans doute ?
02:22Oui, en dehors du terrain. L'enquête va nous confirmer tout ça.
02:28Mais apparemment et d'après certains témoins, puisque vous avez différentes parties, chacun donne sa version.
02:32On nous dit d'un côté que des individus joueurs ou supporters de Dame Marie Lelys se sont introduits dans le vestiaire à la mi-temps de Mo.
02:44Ils ont violenté des individus, il y a même des parents de joueurs qui se sont interposés et qui ont été blessés également.
02:54On apprend aussi que dans le même temps quasiment, vous avez deux individus qui ont riposté ou qui ont attaqué avant, on ne sait pas à quel moment ça a été fait, un des individus avec un couteau.
03:09Donc on a deux individus qui feraient partie de l'équipe de Mo, au moins un déjà qui a mis les coups de couteau et qui s'est jeté à l'eau et qui a été repêché par les collègues et qui a été interpellé.
03:19Alors c'est ça aussi qu'il faut remarquer, c'est-à-dire que la BAC arrive sans doute très rapidement. Dans ces cas-là, c'est un équipage de la BAC, c'est trois personnes généralement ?
03:27Oui, en général vous avez un équipage qui vient et qui est le primo, ce qu'on appelle nous dans notre jargon, le primo intervenant.
03:33Avec le peu d'informations qu'il a, il essaie d'aller directement interpeller ce qu'il peut interpeller, si je puis dire.
03:40Et puis vous avez toujours en général un deuxième équipage ou trois équipages qui arrivent en renfort pour faire les premières constates et donner les informations,
03:48confirmer ce qui a été le cas au niveau de la description, confirmer que ces individus correspondent bien au signalement des auteurs.
03:54Et donc dans ces jeunes gens qui, si j'ai bien compris, fuyaient, ces jeunes gens qui avaient porté peut-être les coups de couteau,
04:01dont l'un était de Damari Lellis, les deux étaient sans doute d'ailleurs de Damari Lellis, et les deux veulent s'enfuir dans la Seine, dans la Marne ?
04:10Ils sont ceux qui sont de l'équipe de mots, ceux qui se sont jetés dans la Marne. Les auteurs présumés sont de mots.
04:15Les auteurs présumés sont de mots ?
04:18Exactement, de l'équipe de mots.
04:19Et nous sommes d'accord, et donc la BAC les poursuit et pour les rattraper, se jette avec eux dans l'eau.
04:26Oui, exactement.
04:27Bon, ce qu'il faut saluer quand même, c'est le travail de ces policiers, de la BAC.
04:31La BAC, je ne suis pas sûr que tout le monde connaisse exactement ce que c'est, c'est des jeunes gens, généralement il faut être entraîné, la preuve.
04:37Oui, c'est la brigade anticriminalité, oui.
04:39Voilà, généralement ils ont moins de 40 ans.
04:41Oui, il faut avoir au moins deux ans d'administration de police, il faut passer des tests d'habilitation,
04:46et puis une fois que vous avez passé vos tests d'habilitation, vous êtes affecté dans une BAC si possible de votre choix.
04:53Alors, moi j'ai envie de les appeler des super flics quand même, parce que ce sont des gens qui sont d'abord très courageux,
04:59et puis qui sont entraînés physiquement, parce qu'il faut aller plonger dans la marne.
05:03Hier, l'eau à la marne allait peut-être à 9 ou 10 degrés.
05:06Et dans ces cas-là, qu'est-ce qui se passe, elle a repêché ?
05:09Ce qu'il faut souligner quand même, c'est qu'un policier ne fait pas de distinction, qu'il soit auteur ou victime.
05:19C'est surtout ça qu'il faut souligner.
05:20On n'hésite pas à se jeter à l'eau pour essayer d'interpeller ou d'aider, si jamais ce sont des victimes.
05:26Et ça, c'est important de le dire, parce que souvent on est mis à mal, et surtout les brigades anticriminalités,
05:31je pense que vous le savez aussi bien que moi, il y a un parti politique qui s'appelle l'LFI qui veut supprimer les BAC.
05:38Et je pense que ce serait une grosse erreur, parce qu'on en a besoin aujourd'hui, avec la surenchère en termes de violence,
05:46puisque plus que jamais on a besoin de ces brigades anticriminalités.
05:48En tout cas, c'est les auteurs présumés qui sont dans l'eau à ce moment-là, et la BAC va les arrêter.
05:53Oui, les interpelle, elle attache avec mes collègues qui sont arrivés en renfort.
05:57Ces derniers, par rapport aux témoignages sur place, confirment la description des individus.
06:02À ce moment-là, ils sont placés en garde à vue.
06:03Bon, là pour le moment, ils sont toujours en garde à vue.
06:07On n'a pas forcément d'informations sur ces deux jeunes gens.
06:10On ne sait pas s'ils ont un casier de judiciaire, s'ils sont connus des services de police déjà.
06:15Pour l'instant, on ne sait pas.
06:16Mais bon, après, on a quand même...
06:18Enfin, je ne veux pas faire une fois de plus de généralité, mais très souvent...
06:22Vous savez, quand vous venez à un match de foot avec un couteau, une batte de baseball,
06:27je pense qu'en général, vous êtes quelqu'un d'assez chevronné,
06:29qui connaît le monde un peu minimum de la délinquance.
06:32Et si vous venez avec une arme, c'est que vous venez pour vous en servir.
06:37Bon, au-delà de ça, Red Abelad, je vous venais régulièrement nous voir,
06:42et vous-même avez la double culture, vous en parlez souvent, franco-marocaine,
06:46et puis vous avez grandi, ici, sur le sol de France,
06:50dans des cités, en tout cas dans des endroits qui n'étaient pas aussi violents qu'ils le sont aujourd'hui,
06:56avec une éducation, une culture, manifestement, qui n'est pas la même.
06:59Et aujourd'hui, on arrive à cette situation où on est démuni, on ne sait pas ce qu'il faut faire.
07:04Et peut-être que votre regard à vous est plus intéressant encore à expertiser,
07:10à écouter, que bien d'autres, parce que vous connaissez particulièrement bien ce monde-là.
07:16Oui, j'ai eu la chance d'être, si je n'aime pas dire ça, mais des deux côtés.
07:21Donc, j'en parlais tout à l'heure sur un plateau, d'ailleurs, sur CNews,
07:26je disais, je suis contre la victimisation.
07:28Je pense qu'à un moment, au lieu de rendre les gens plus faibles,
07:30et leur trouver des excuses, il faut les rendre plus forts,
07:32et quand il le faut, il faut leur montrer, il faut les sanctionner.
07:35Et ce n'est pas du tout le cas, actuellement, dans notre société.
07:38Et ce qui me dérange aussi, c'est que ce qui se passait avant, dans les quartiers,
07:42et qui ne sortait pas vraiment, aujourd'hui, ça se passe aussi sur les terrains de foot.
07:47Et je pense qu'avant, il y a une vingtaine ou une trentaine d'années,
07:51le foot, le sport, c'est ce qui nous unissait.
07:54Et puis bon, maintenant, les délinquants, ils arrivent aussi dans ce milieu-là.
07:57Et j'en parlais avec un dirigeant de football, d'une association de football,
08:02qui me disait que tant qu'on n'aura pas, parce que je lui ai demandé,
08:05du coup, on a le côté police, mais je vais me poser les questions aussi aux partenaires,
08:09et on m'a dit que la seule solution serait de mettre une caméra,
08:14comme on fait pour les policiers, aux arbitres.
08:16Parce que, pour nous, pour les investigations,
08:18ce serait beaucoup, beaucoup plus simple pour décanter les affaires.
08:20Et puis, eux, les arbitres, ça leur permettrait d'avoir un moyen de dissuasion,
08:25par rapport au fait de... Parce que les mecs sont venus...
08:28Même à Damarini-Lys, il y avait des battes de baseball et tout, quand même.
08:31On vient pour un match de foot, on se fait convaincre des coups.
08:33Je pense à ça le Président de la Fédération française de football.
08:35Il est 11h41, vous restez avec nous, parce qu'il y a aussi une conséquence très simple de ça.
08:41C'est que vous êtes parent aujourd'hui, vous avez un gosse qui a 8 ans, 9 ans, qui commence le sport,
08:45vous ne le mettez pas au football.
08:47Parce que c'est trop dangereux.
08:49Donc vous dites, je ne vais pas plonger mon fils dans un club de football.
08:53Donc il va faire autre chose, il va faire du rugby, il va faire du tennis, il va faire que sais-je.
08:57Mais il y a trop de dangers, et donc vous allez communautariser le sport,
09:02ce qui n'est pas une bonne chose, et le football en particulier.
09:04Il est 11h41, à tout de suite.
09:06Le Top Jeu Europe 1.
09:08Et là, vous venez d'entendre le Top Jeu Europe 1 spécial Saint-Valentin.
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09:35Bonne chance !
09:37Le Top Jeu Europe 1.
09:39Europe 1.
09:41Avec vous de 11h à 13h sur Europe 1, et Christophe nous a appelé Pascal.
09:44Bonjour Christophe, vous êtes président d'un club de football ?
09:47Oui, bonjour monsieur Pascal Praud.
09:49Bonjour, vous êtes président dans la région toulousaine ?
09:53Tout à fait.
09:54Est-ce qu'on peut dire ce club, comment il s'appelle ?
09:57Alors ce club s'appelle USSF, Union Sportive Seisse-Froussens.
10:01C'est une fusion de deux clubs.
10:03Union Sportive...
10:05Seisse-Froussens.
10:07Seisse ?
10:08Seisse-Froussens.
10:09S-E-Y-2-S-E-S-Froussens-F-R-O-U-Z-I-N-S.
10:12D'accord, vous êtes en quelle... l'équipe première est en quelle division ?
10:17Alors l'équipe première est en région dans le 2, l'équipe 2 en région dans le 3,
10:22et puis nous avons une formidable école de football.
10:24Il y a combien de licenciés ?
10:26Presque 700.
10:27Ouais, donc c'est un joli petit club, j'imagine.
10:30Oui.
10:31Est-ce que pendant la campagne électorale de la Fédération Française de Football,
10:36vous avez rencontré par exemple le président Philippe Diallo qui a fait le Tour de France,
10:40et pour qui la sécurité, moi c'est ce qu'il m'a dit plusieurs fois,
10:43il m'a dit on ne m'a parlé sur le terrain que d'une seule chose,
10:45la sécurité des matchs du football amateur.
10:50Alors nous, nous ne l'avons jamais rencontré.
10:53Jamais.
10:55Il a fait le Tour de France pourtant, mais peut-être que vous...
10:57Ah oui, le Tour de France, il a rendu les angles, ce monsieur.
11:00Non mais ce monsieur, comme vous dites, c'est le président de la Fédération...
11:03Non mais il a dû aller dans votre district, c'est quel district ?
11:06Alors nous c'est le district de la Haute-Garonne.
11:09Bon, la district de la Haute-Garonne, donc il y a le président que vous devez connaître,
11:12qui devait être un de vos amis, parce que je sais comment fonctionne le football depuis toujours.
11:16Bon, Philippe me le disait, vous allez me le confirmer,
11:19que c'est régulièrement qu'il y a des problèmes maintenant le samedi et le dimanche,
11:22mais également dans les entraînements parfois.
11:24C'est-à-dire qu'il y a des entraînements à huis clos
11:27pour que l'entraîneur soit protégé des parents de celui qu'il entraîne.
11:31Oui, alors ça, ça a été déclenché, c'est amené chez nous.
11:34Nous avons une catégorie, ils ont décidé de faire l'entraînement à huis clos, tout à fait.
11:40Alors, ça a choqué certaines personnes,
11:43mais nous on n'est pas intervenus parce que
11:45on sait que les parents interviennent,
11:48alors les gamins, ça reste des gamins,
11:50de ceux qui se tournent vers les parents s'il y a quelque chose qui ne leur plaît pas,
11:53et les entraîneurs ne sont pas nés avec ça, ils ne peuvent pas travailler sereinement.
11:56Je vous assure, dans un milieu que je connais, bien sûr.
11:59Mais je ne sais pas, j'ai quand même un doute sur la réglementation,
12:05si on a le droit, parce qu'il y a plein de sportifs au public, attention.
12:08Je suis d'accord avec vous, mais dans un monde que je connais parfaitement,
12:10puisque j'ai été élevé dans le football,
12:12on avait trois entraînements par semaine,
12:14trois entraînements lundi, mercredi, vendredi,
12:16et on avait un match le dimanche,
12:18quatre rendez-vous dans la semaine.
12:20Je n'ai pas, j'ai joué de l'âge de 18 ans, 7 ans,
12:23en poussant jusqu'à 18 ans,
12:25je n'ai pas souvenir d'un seul problème,
12:28vous vous rendez compte, pas un seul problème,
12:30ni d'une bagarre avec des adversaires,
12:34je n'ai pas souvenir, ça n'existait pas.
12:37Vous, est-ce que par exemple, on est,
12:39cette saison a commencé en août ou en septembre,
12:43est-ce que vous avez eu des soucis
12:46dans votre club pour une de vos équipes
12:49et un de vos 700 salariés,
12:52salariés, pardonnez-moi, licenciés,
12:54licenciés, pardonnez-moi.
12:56Oui, oui, monsieur Pro,
12:58oui, alors, pour résumer,
13:00je vais vous refaire un peu l'historique,
13:01moi, ça fait 54 ans que je suis dans le club,
13:0354 ans, voilà,
13:05j'ai 58 ans, ça fait 54 ans que je suis dans le club,
13:08sur les dernières années,
13:10il y a eu une évolution qui, aujourd'hui,
13:12me démotive à un tel niveau
13:14que je pense que je vais jeter l'éponge.
13:16Oui, on a des soucis,
13:18et attention, les soucis, c'est à tous les niveaux,
13:20ça peut partir des U7 au senior,
13:23c'est ça, c'est incroyable.
13:25Mais par exemple, vous pouvez nous dire concrètement,
13:28nous rapporter un incident
13:31que vous avez eu ces derniers jours ?
13:33Alors, un incident interne ou un incident...
13:36Peu importe,
13:37qui traduit simplement ce monde
13:39dans lequel vous évoluez depuis 54 ans
13:41et qui aujourd'hui est confronté à un problème XXL.
13:44Voilà, alors nous, le problème,
13:46c'est d'actualité,
13:47et moi, je n'ai pas de langue de bois,
13:49le communautarisme, il nous a rattrapés,
13:51il nous pestifère notre fonctionnement,
13:53alors c'est peut-être juste ce que je dis,
13:55et je ne sais pas si j'ai la bonne formule,
13:58mais moi, je le vis au quotidien.
14:00Et donc, il y a en 2024,
14:02je ne sais pas si vous avez suivi l'actualité,
14:04ça avait été repris,
14:06on était allé dans un club de banlieue
14:08de Montpellier, un club de quartier,
14:10Petit Bar.
14:12Je me souviens de ça,
14:14effectivement, Petit Bar, bien sûr.
14:16On a été attaqué, on a été traité
14:18de mangeurs de cochons,
14:20de mangeurs de saucissons, de sales français,
14:22de sales racistes,
14:24on nous a gazés,
14:26et on nous a fracassés le minibus.
14:28Pour un match de foot U17.
14:30U17.
14:32Voilà.
14:34Alors ça, c'est pour l'historique,
14:36parce que c'est très grave.
14:38On n'est pas revenus parce qu'on a été ulcérés
14:40par les sanctions,
14:42les sanctions scandaleuses.
14:44Les sanctions,
14:46250 euros d'amende, le club,
14:48et 5 matchs à 20 kilomètres de chez eux.
14:50Voilà.
14:54On se fait traiter de sales français,
14:56de mangeurs de cochons, et mon arbitre
14:58de touche, un maghrébin, un super type,
15:00il s'est fait traiter de traître,
15:02il s'est fait cracher dessus,
15:04enfin bon.
15:06Et donc pour les problèmes
15:08assez récents, oui,
15:10la semaine dernière on a eu une réunion
15:12où on avait des parents d'un groupe,
15:14et donc cette catégorie
15:16qui décide de mettre
15:18les entraînements huis clos,
15:20il a bien fallu que quelqu'un intervienne.
15:22Deux parents sont intervenus,
15:24parce que ça les gênait de voir leurs gosses s'entraîner
15:26sur le parking, depuis le parking.
15:28Voilà. Alors qu'ils n'ont pas à y foutre le nez.
15:30Normalement. Surtout avec les entraîneurs.
15:32Nous, monsieur Pro,
15:34on dégage un budget important chaque année,
15:36tous nos entraîneurs,
15:38tous nos éducateurs sont diplômés.
15:40Tous ils suivent des formations,
15:42obligatoires. Voilà.
15:44Mais comment vous expliquez ça ?
15:46C'est une éducation ?
15:48Qu'est-ce qui,
15:50selon vous, fait qu'aujourd'hui,
15:52ça part en vrille ?
15:54Alors, il y a deux paramètres.
15:56Il y a l'éducation, bien entendu.
15:58Mais vous savez, moi, à cette soirée de réunion,
16:00les gosses étaient ensemble,
16:02ils étaient contents, c'était des U11, donc ils ont 10 ans.
16:04Mais c'est les parents qui ont foutu la merde.
16:06Mais aujourd'hui, le problème
16:08c'est l'impunité.
16:10Mais si on tapait, si on tapait fort,
16:12si on filait des sanctions à la hauteur des faits,
16:14les gens, quand vous commencez
16:16à taper sur les gens,
16:18au porte-monnaie ou autre,
16:20les gens réfléchissent un peu.
16:22Mais aujourd'hui, il n'y a pas d'impunité.
16:24Ils se foutent de nous, les gens.
16:26Vous ne faites pas rentrer un gosse.
16:28Vous faites le traité, vous m'avez compris.
16:30Toujours pareil, on revient toujours
16:32à ces problèmes de religion.
16:34C'est très compliqué.
16:36C'est-à-dire que j'ai pas compris, quand vous reprenez un gosse,
16:38vous vous faites insulter par les parents
16:40parce que vous reprenez le gosse ?
16:42Aujourd'hui, par exemple, vous avez des temps de jeu,
16:44ce qu'il faut respecter par rapport à un enfant.
16:46Il y a un enfant qui va jouer
16:487 fois 15 minutes, il va jouer 7 minutes,
16:50il va jouer 8 minutes,
16:52l'autre 6 minutes, mais là les parents viennent vous voir.
16:54Et pourquoi le mec il a joué tant de temps
16:56alors qu'il arrive
16:58que ce gosse a loupé un entraînement ?
17:00Non mais en plus,
17:02c'est toujours pareil.
17:04Je connais ce monde,
17:06je vous le dis par cœur, personne, aucun
17:08parent ne serait permis
17:10il y a 30 ans d'intervenir devant
17:12un entraîneur de gosse
17:14parce que le gosse aurait été
17:16exclu quasiment du groupe, ou le père
17:18aurait été exclu du groupe.
17:20Je lui aurais dit, monsieur, vous occupez de vous.
17:22Voilà, c'était ça la règle.
17:24Personne ne mouftait, ni effectivement
17:26les jeunes que nous étions,
17:28parce que je peux vous dire que les entraîneurs étaient assez
17:30rudes à l'époque, à la fois
17:32incroyablement bienveillants,
17:34mais avec une discipline,
17:36mais jamais les parents
17:38ne seraient intervenus.
17:40Evidemment, ça ne se passait pas comme ça.
17:42Evidemment, ça ne se passait pas comme ça.
17:44Bon, je suis inquiet,
17:46et je vois
17:48la société française Red Abelage
17:50qui écoute ça, voilà, on a un cas
17:52de quelqu'un
17:54qui est désespéré d'ailleurs, Christophe,
17:56qui est président.
17:58Comme les membres d'associations sportives,
18:00comme les professeurs, comme les policiers, comme les gendarmes,
18:02en France, on a un gros problème
18:04de respect des règles et respect de l'autorité.
18:06Mais ce qui m'ennuie, c'est que je ne vois pas
18:08comment on va changer, en fait.
18:10Je vous assure, Reda, quand je me
18:12projette, quand c'est mal
18:14parti comme ça, je me dis
18:16comment on va pouvoir
18:18retrouver
18:20ce qui a fait le bien
18:22commun de
18:24la vie dans laquelle
18:26j'étais quand j'avais 10 ans, 15 ans,
18:2820 ans, où ce
18:30respect des règles et de l'autorité
18:32existait. La réponse pénale.
18:34Tant qu'il n'y aura pas de réponse
18:36pénale, parce que les peines, elles existent,
18:38le port du couteau, c'est interdit, c'est 15 000
18:40euros d'amende, un an de prison, jamais
18:42personne en France n'a fait cette peine-là
18:44et ne la fera jamais, je pense.
18:46Maintenant,
18:48en général en plus, on fait face à des gens
18:50qui sont connus, très souvent
18:52un monsieur, il a dit, il a parlé des U17,
18:54mais j'ai envie de vous dire, c'est le milieu le pire,
18:56c'est celui-là, c'est celui des mineurs,
18:58parce que les problèmes des mineurs, c'est un vrai problème
19:00aussi, que ce soit dans le foot ou dans la société,
19:02la gestion de la minorité,
19:04ça devient un vrai problème, parce que
19:06ils commencent à avoir un comportement
19:08aussi violent que
19:10l'adulte, en
19:12utilisant les mêmes armes que des adultes
19:14qui sont bien préparés, bien
19:16déterminés, et ça,
19:18c'est une vraie problématique, et vous
19:20trouvez avec des matchs de foot qui devaient être
19:22des matchs de foot entre deux associations
19:24qui finissent à une
19:26rivalité, une rixe entre
19:28bandes rivales, tout simplement.
19:30– Bon, Christophe, vous accepteriez de témoigner
19:32devant la caméra,
19:34ou vous le faites uniquement sur Europe 1 ?
19:36Parce que moi, je vous demande de venir demain sur
19:38CNews et de nous dire ce que vous avez dit là
19:40sur Europe 1.
19:42– Ah non, mais moi, je suis ouvert à toutes les...
19:44Aujourd'hui, il faut...
19:46Monsieur Proulx, aujourd'hui, il faut avoir le courage.
19:48Le mauvais exemple,
19:50c'est nos politicards,
19:52qui sont débinés devant tant de problèmes.
19:54C'est pour ça qu'on en est là. Il faut être courageux.
19:56– Je suis d'accord. Vous voulez pas venir à Paris
19:58demain matin ?
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