Le ministre de la Santé Yannick Neuder était l'invité de Première Édition ce mardi 11 février pour évoquer les applications de l'intelligence artificielle dans le secteur médical.
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00:00Tout d'abord, c'est la formation. Je crois qu'on ne peut pas envisager d'avoir un outil qu'on ne contrôle pas mais qu'on ne maîtrise pas,
00:06donc une formation pour les soignants, que ce soit les médecins mais aussi tous les paramédicaux, infirmiers, aides-soignants.
00:13Mais vous voulez bien donner un exemple, en chirurgie, en pratique ?
00:16Alors déjà, former les soignants pour qu'ils soient à l'aise à l'utilisation de l'usage. Il y a à peu près 100 000 soignants par an qui seront formés
00:23dès le premier cycle de formation. Ensuite, vous l'avez bien dit, pour la recherche, puisqu'on viendra aux soins après,
00:28sur la recherche, on voit des choses extraordinaires. Moi, j'ai pu rencontrer d'assosystèmes avec des jumeaux numériques.
00:34Moi, je suis cardiologue, vous le savez. J'ai vu des cœurs en jumeaux numériques qui permettent d'anticiper les interventions.
00:40C'est-à-dire qu'on vous reproduit votre cœur et on va reproduire l'intervention qu'on va vous faire pour qu'il y ait, entre guillemets,
00:46comme une espèce de révision avant l'intervention chirurgicale.
00:49Comme un entraînement en opération.
00:50Comme un entraînement. Alors, on connaît déjà ça sur les centres de simulation, jamais la première fois sur le patient.
00:56Donc, il y a cette question de jumeaux numériques. Il y a une partie recherche.
01:00On sait que dans les maladies rares, dans les maladies neurodégénératives, on a besoin de gagner du temps.
01:05Et l'intelligence artificielle va faire gagner du temps aux essais cliniques.
01:09Et ça sera parti d'un des appels à projets que je vais annoncer ce soir.
01:13Et puis, le troisième point, c'est que je pense qu'il faut aussi qu'on soit cohérent avec les Français.
01:18Moi, je ne méconnais pas que beaucoup de Françaises et de Français ont des difficultés à trouver un médecin.
01:23Il y a beaucoup d'attentes sur les brancards à l'hôpital.
01:26Tout ça, il ne faut pas le méconnaître.
01:27Mais il faut aussi pouvoir dire que c'est grâce à ces outils aussi, pas qu'il faut former plus de professionnels de santé, les former mieux,
01:35mais que grâce à ces outils, et ça sera une des annonces également que je ferai,
01:38on va permettre aussi à nos hôpitaux d'utiliser ces méthodes pour faire gagner du temps aux soignants.
01:44Par exemple, il y a beaucoup de tâches administratives, beaucoup de temps.
01:49On sait qu'un interne peut passer jusqu'à 70-80% de son temps devant un écran.
01:54Donc, c'est rendre du temps aux soignants pour pouvoir le passer avec les patients.
01:59Donc, on est vraiment du laboratoire, de la paille à jusqu'au lit du malade.