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Avec plus de 4 000 personnes en une journée, Station F est devenue pour quelques heures l’épicentre de l’intelligence artificielle. Entrepreneurs, investisseurs, politiques… La promesse d’animer la French Tech à l’occasion du sommet pour l’action sur l’IA a été tenue. L’occasion pour B SMART de recueillir les réactions et les attentes de l’écosystème présent au Business Day.

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Transcription
00:00Nicolas Dufourcq, bonjour. Gros événement là, très attendu visiblement ce Business Day à Station F.
00:14Oui, il y a 5000 personnes, on est très content. La quantité est exposante et puis surtout regardez, ça déambule. Le business, c'est extraordinaire. C'est l'efflorescence là, j'adore.
00:23C'est presque un temps fort. Je sais que dans l'écosystème, c'était vraiment le moment très attendu. Mais qu'est-ce que vous en attendez, vous BPI ?
00:31Vous savez, on est tous un peu dans le couloir de neige quand même. Des moments comme ça où on se retrouve et on gagne un temps de dingue.
00:38Franchement, y compris moi-même, c'est extraordinairement efficace ces événements physiques.
00:43Alors vous avez annoncé 10 milliards d'euros pour soutenir cet écosystème IA. C'est une annonce récente qui est liée justement à ce grand sommet sur l'IA.
00:52Qu'est-ce que vous allez sélectionner comme projet ? Quelle est l'intention derrière ?
00:56Les projets, vous savez, on soutient déjà 700 startups de l'intelligence artificielle. Et l'intelligence artificielle, vous savez, c'est comme le Vendée Globe.
01:02Tous les bateaux ont un foil maintenant, tous. Donc l'intelligence artificielle, elle sera juste absolument partout.
01:08Et donc, comme on finance toutes les startups françaises, comme on emmène les nouvelles technologies, dont l'intelligence artificielle, dans un porte-à-porte de masse pour aller voir les PME françaises,
01:16on a un programme qui s'appelle l'IA Booster. Et comme, par ailleurs, on développe l'intelligence artificielle dans toutes les grandes participations de la BPI, c'est juste partout.
01:23Et quand vous faites la somme de tout ça, vous arrivez à 10 milliards.
01:27Alors après, il y a aussi une intention, j'imagine, qui est donnée. Quels sont les projets qu'on a plus ou moins envie de porter ?
01:33Comment la France veut rayonner dans ce domaine de l'intelligence artificielle ? La feuille de route BPI ?
01:38Non, alors BPI, on a toujours été centré sur l'entrepreneur. Donc on a toujours considéré que c'était essentiellement l'écosystème des entrepreneurs qui nous donnait la feuille de route.
01:46On n'a jamais vraiment pensé que c'était des sachants au sommet, là-haut, là, qui savaient exactement par où il fallait passer.
01:52C'est l'entrepreneur qui sait. D'ailleurs, quand il se retourne, il ne sait lui-même même pas par où il est passé.
01:56Donc on va financer ce qui vient. Et alors évidemment, ensuite, qu'est-ce qui vient ? Beaucoup dans la santé. Beaucoup, beaucoup.
02:03Beaucoup dans la ville de demain. Les villes européennes sont des villes très complexes. Elles ont besoin d'intelligence artificielle.
02:07Et puis vous allez voir beaucoup dans la sécurité, dans la défense de la démocratie, beaucoup dans la défense. C'est là qu'on va voir les gros volumes.
02:16Et vous étiez au sommet au Grand Palais hier, j'imagine, Nicolas. Qu'est-ce que vous avez entendu ? Comment la France porte sa voix, justement, dans le secteur de l'IA ?
02:27La France porte une voix gauloise, j'ai envie de dire à l'astérique, c'est-à-dire une voix volontariste. On n'est pas destiné à être absolument, définitivement,
02:37et puis c'est terminé, fermer le banc à une colonie américaine, ni chinoise d'ailleurs. Il y a absolument une place pour l'intelligence artificielle européenne
02:44avec des groupes européens. Simplement, il y a un certain nombre de conditions pour réussir ce rêve. C'est que les grands groupes européens doivent acheter
02:51de l'intelligence artificielle européenne. C'est tout. Donc il y a une sorte de « by European Act ». Est-ce que ça passe par des lois ? Je ne pense pas.
02:58Mais un réflexe naturel qui est de faire bosser des start-up européennes. Nous, BPI France, on fait travailler 80 start-up françaises. Vous vous rendez compte
03:04pour notre système d'information ? On bosse avec Mistral depuis le début. On en est très contents. Donc c'est pour ça que j'ai lancé constamment des appels
03:10aux grands corporettes européens en disant « mais faites bosser Mistral, mon Dieu ».

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