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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNU jusqu'à 10h30.
00:07Hier, au conseil de Paris, Nelly Garnier, élue proche de Rafida Dati, a interpellé Anne Hidalgo au sujet de la mort d'Elias, tué il y a quelques jours parce qu'il refusait de donner son portable.
00:21Madame Garnier a dit ceci, je la cite, la gauche parisienne est dans le déni, le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été porté par votre déni, il a été porté par votre idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
00:38Cette analyse politique, qu'on peut contester, bien sûr, a déclenché les foudres de Anne Hidalgo.
00:46La maire de Paris a demandé des excuses à Nelly Garnier, elle a menacé de porter plainte, elle a éructé l'anathème, perdu ses nerfs et le contrôle de la séance au point de suspendre le conseil municipal.
01:00Cette séquence traduit la psychologie de Madame Hidalgo, pour qui la liberté d'expression s'arrête à ceux qui partagent son avis.
01:08Anne Hidalgo incarne le sectarisme, l'arrogance, le ridicule et disons-le, une forme de bêtise en politique.
01:17Je la regardais hier pointer du doigt Madame Garnier et je me disais que cette attitude de cours d'école reflétait la médiocrité de la maire de Paris, incapable de construire un argument sans sortir de ses gonds.
01:32Il reste une année de souffrance aux Parisiens, avant que Madame Hidalgo retrouve un anonymat duquel elle n'aurait jamais dû sortir.
01:40Convenons que le plus dur est passé.
01:42Il est 9h01, Chanel Ousteau.
01:449h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:47Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:58Le meurtrier présumé de Louise a passé sa première nuit en prison.
02:02Owen, elle, a été mise en examen puis écrouée hier soir pour homicide sur mineurs de moins de 15 ans.
02:08Il a donné sa version des faits aux enquêteurs.
02:10Énervé, après une partie de jeu vidéo, il dit être sorti dans le but de raqueter une personne pour se calmer.
02:16C'est l'explication qu'il a donnée.
02:18C'est tombé sur Louise qu'il n'avait, selon son récit, jamais vu auparavant.
02:22Une attaque à la grenade dans un bar de Grenoble a fait 12 blessés, dont 6 graves.
02:28Ça s'est passé hier soir dans un quartier au sud de la ville.
02:31Un homme est entré dans l'établissement et a lancé une grenade sans dire un mot.
02:35Il y a eu une explosion.
02:36Il est toujours recherché ce matin.
02:38La piste terroriste a été écartée.
02:40Le procureur parle plutôt d'un possible règlement de compte.
02:43Gérald Darmanin propose des mesures fortes sur la justice des mineurs.
02:48Le garde des Sceaux prend la parole dans Le Parisien ce matin.
02:51Il veut pouvoir imposer un couvre-feu pour les mineurs délinquants dès la sortie des cours et le week-end.
02:57Et aussi renforcer le recours aux bracelets électroniques quasiment jamais utilisés aujourd'hui.
03:02Gérald Darmanin appelle également à un débat sur l'abaissement de la majorité pénale de 18 à 16 ans.
03:08Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:10Merci beaucoup, Chanalou Tousto.
03:13Célia Barot est avec nous ce matin.
03:15Virginie Giraud, qui est historienne et qu'on peut écouter évidemment sur Europe 1.
03:19Philippe Bilger, que vous connaissez.
03:22Richard Millet, c'est toujours un plaisir de vous avoir, cher Richard.
03:25Depuis quelques mois, vous êtes écrivain et vous apportez un regard forcément différent sur l'actualité.
03:29Yohann Ouzaï et Olivier Dartigold, que vous connaissez bien évidemment.
03:33On va parler, pour commencer cette émission, de Grenoble.
03:3612 blessés dans une explosion dans un bar à Grenoble.
03:39Un homme est entré hier soir dans un établissement du sud de Grenoble.
03:42Il y a jeté une grenade et s'est enfui.
03:44Ce qui est intéressant peut-être, c'est l'auto-entraînement de la violence.
03:49Et c'est pourquoi la théorie de tolérance zéro est intéressante.
03:53C'est que tout ça est lié finalement.
03:55Quand, dans une société, tu autorises la violence, elle ne s'arrête plus.
03:59Et toutes les choses peuvent avoir un continuum.
04:02Je voudrais qu'on voit le sujet de Sharon Camara.
04:05Vous nous donnerez évidemment, Célia, des informations sur ce qui s'est passé hier soir.
04:13Dans ce quartier sensible de Grenoble, l'incompréhension règne toujours.
04:18Hier, aux alentours de 20h, une grenade a été lancée dans un bar.
04:23Selon le procureur de la République, cette attaque pourrait être liée à un règlement de compte,
04:28même si aucun suspect n'a été interpellé pour l'heure.
04:31Pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée.
04:34On peut exclure l'attentat purement terroriste,
04:38puisqu'il n'y a rien qui nous permet de penser que c'est lié à du terrorisme.
04:41Après, comme c'est un acte de violence extrême,
04:45ça peut être lié à un règlement de compte, d'une manière ou d'une autre.
04:50Mais pour l'instant, il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur les motifs de cet acte.
04:53L'enquête pour faire la lumière sur l'affaire a été confiée aux policiers
04:57de la Direction nationale de la police judiciaire.
04:59C'est un acte d'une lâcheté inouïe qui n'a pas sa place dans notre République.
05:07L'État ne tolérera pas de tels actes.
05:11L'enquête va être conduite à démarrer et justice sera faite.
05:17Le ministre de la Santé, Yannick Nedeur, doit se rendre ce jeudi matin
05:21au centre hospitalier de Grenoble, au chevet des victimes et des soignants mobilisés,
05:26après l'explosion.
05:27Je vous propose d'écouter Eric Piolle sur la montée de la violence le maire de Grenoble.
05:31Nous vivons une période d'escalade de la violence,
05:34à la fois dans sa localisation, dans sa temporalité,
05:39souvent en pleine journée.
05:42Cette évolution, je le déconnecte de cet événement
05:48parce que je laisserai la justice faire son travail dans ce domaine-là pour ce cas.
05:54Par contre, effectivement, sur la montée de la violence, je pense que nous le reconnaissons tous.
05:59Célia, on ne sait ce matin pas grand-chose des motivations.
06:03Toujours aucune interpellation.
06:05Ce que l'on sait, c'est qu'il y a eu 12 blessés, dont 6 graves.
06:09Le lieu qui a été visé, c'est un bar associatif,
06:13un lieu de rassemblement des personnes du quartier
06:16qui viennent pour regarder souvent des matchs de foot, des compétitions sportives.
06:20On est sur la piste du règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants.
06:24En tout cas, c'est l'une des hypothèses qui est explorée
06:27et qui vient confirmer toute cette série de règlements de comptes
06:31qui se déroulent depuis plusieurs mois à Grenoble.
06:34Il y a 12 personnes qui ont été prises en charge par les secours.
06:3712 personnes grièvement blessées pour qui la vie ne sera jamais plus la même.
06:43Pas de pronostic vital forcément engagé.
06:45Mais évidemment, ça monte, cette idée de violence.
06:49Je me tourne vers vous, parce que ceux qui ont réfléchi sur la violence
06:53disent ce que j'ai rapporté tout à l'heure.
06:55C'est-à-dire qu'il y a une sorte de continuum.
06:57Tu mets le doigt dans la violence et elle ne s'arrête plus.
07:00D'où tolérance zéro, d'où changement de logiciel complet.
07:03Et c'est ce qu'a dit, on en parlera tout à l'heure Mme Garnier hier,
07:06elle a dit que la gauche parisienne est dans le déni.
07:08Le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a été porté par le déni.
07:12Il a été porté par une idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
07:16On peut contester ses propos.
07:17Mais bien sûr qu'on peut contester.
07:18C'est déclamatoire.
07:19Ah non, ce n'est pas...
07:20Il faut dire que Mme Hidalgo a été responsabilité directe.
07:22Elle ne dit pas ça du tout.
07:23Votre bras, j'ai là le verbatim, le bras qui a porté un coup fatal,
07:27a aussi été armé par votre idéologie.
07:31Non, vous ne l'avez pas, pardonnez-moi.
07:34Il vous manque des phrases ? Je l'ai le verbatim.
07:36La gauche parisienne est dans le déni.
07:38Le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été porté par votre déni.
07:42Il a été porté par votre idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
07:46C'est diffamatoire ?
07:47Ben non.
07:48Le tribunal le dira.
07:50Mais elle ne portera même pas plainte ?
07:52Si, si.
07:53Mais non, elle ne portera pas plainte.
07:54Nous verrons.
07:55Mais on peut contester l'analyse politique.
07:58De votre point de vue, on peut.
07:59Non, il n'y a pas de point de vue juridiquement.
08:02De votre point de vue, on peut juger que Mme Hidalgo n'a pas une responsabilité dans la mort du jeune Elias.
08:08On a le droit politiquement de poser la question.
08:11Mais ce n'est pas diffamatoire du tout.
08:12On était avec Golnadel hier soir, tous les avocats.
08:14Et elle ne portera pas plainte.
08:16Elle ne portera pas plainte.
08:19Parce que la plainte est irrécevable.
08:21Mais en revanche, on a le droit de discuter de ça.
08:23Est-ce qu'il est encore possible de contester des politiques municipales,
08:26en l'occurrence celle de Mme Hidalgo,
08:29sans verser dans un registre qui tend à dire qu'elle a une responsabilité ?
08:35Elle a une responsabilité ?
08:37Le droit qui a porté un coup fatal.
08:39Oui.
08:40Mais c'est politique, on a le droit de dire ça.
08:42Je trouve ce climat déraisonnable.
08:43Évidemment, parce que c'est la vérité.
08:45C'est ça qui vous ennuie.
08:46En fait, comme cette vérité vous éclate au visage.
08:48Je réagis.
08:50Mais bien sûr, ça vous éclate au visage.
08:52Je trouve qu'il y a dans l'édito, cher Pascal,
08:54dont j'apprécie très régulièrement la plume,
08:57quelque chose qui relève, j'ai envie de dire,
09:00d'une mise sous tension qui, moi, me pose problème.
09:03Eh bien, la mise sous tension, c'est la mort d'Elias.
09:05On ne voit pas les choses pareilles, vous et moi.
09:07On ne voit pas les choses pareilles.
09:09Vous, vous ne voulez pas parler des choses.
09:11Moi, je ne veux pas parler des choses.
09:12Oui, vous ne voulez pas en parler.
09:13J'en parlais ce matin avec vous.
09:14Vous ne voulez pas en parler.
09:15Et Mme Hidalgo...
09:16Mais on peut discuter de la manière dont on en parle.
09:19Mme Hidalgo, à partir du moment où la question est posée,
09:23elle ne veut pas entendre ça.
09:25Comme vous, vous avez dit que c'est diffamatoire.
09:27Non, ce n'est pas diffamatoire.
09:30Ce n'est pas à vous de dire si c'est diffamatoire ou pas.
09:32C'est le tribunal qui le dira.
09:33Mais le tribunal ne se prononcera même pas.
09:35Puisque la plainte ne sera même pas mise en place.
09:38On parie ?
09:39On parie ce matin ?
09:41On parie ce matin.
09:42Et vous verrez que la plainte...
09:43Parce que ça s'appelle la liberté d'expression.
09:46Je vous dis qu'il y aura une action engagée.
09:47Ça s'appelle la liberté d'expression.
09:49Je vous le dis.
09:50Je parle d'ailleurs à l'ancien magistrat.
09:53Je ne suis pas sûr, d'abord, que la plainte ne sera pas déposée.
09:57Et si elle l'était, je suis moins sûr que tel ou tel avocat
10:02que le débat ne pourrait pas être passionnant
10:05et donner raison sur le plan diffamatoire au maire de Paris.
10:10Parce que, en gros...
10:13C'est la gauche parisienne.
10:14Elle n'accuse pas Mme Hidalgo.
10:15Elle dit que la gauche parisienne est dans le déni.
10:16Le bras qui a porté un coup fatal aux jeunes a aussi été porté par votre déni.
10:20Mais ça veut dire...
10:21C'est la gauche parisienne.
10:22Oui, mais sur le plan de la diffamation,
10:24ça veut dire qu'il y a un fait précis et déterminé
10:28qui imputerait à Anne Hidalgo d'avoir été directement...
10:33Mais ce n'est pas ce qu'elle dit.
10:34Ce n'est pas ce qu'elle dit, mademoiselle.
10:36Moi, je n'accuse pas Anne Hidalgo.
10:37On peut l'interpréter comme ça.
10:39Non, moi, je n'accuse pas Anne Hidalgo.
10:41Ah bon ?
10:42Vous avez votre propre...
10:43Je dis la gauche...
10:44Je reprends les mots.
10:46Je dis la gauche parisienne est dans le déni, oui.
10:48Et le bras qui a porté un coup fatal aux jeunes a
10:50a été porté par votre déni.
10:52Il a été porté par votre idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
10:54C'est ce qu'a dit Georges Fenech hier.
10:57Et beaucoup de gens disent ça.
10:59Si on ne peut même plus dire ça sans passer devant un tribunal,
11:01alors après, on peut contester.
11:03Oui, absolument.
11:04Dans l'argumentation.
11:05Mais de dire que c'est diffamatoire, je récuse.
11:08Mais vous...
11:09Ah oui, ce n'est pas diffamatoire, en fait.
11:11L'idéologie...
11:12Ça s'appelle une option, une opinion politique.
11:16Je suis désolé de vous le dire.
11:17C'est une opinion politique.
11:19Et vous, les commissaires politiques, vous ne voulez peut-être pas d'opinion politique.
11:22L'idéologique gauchiste...
11:24Je ne peux pas vous dire autre chose.
11:26L'idéologique gauchiste...
11:28Madame Hidalgo est une gauchiste.
11:29Mais écoutez...
11:31L'idéologique gauchiste est évidemment en partie responsable de la situation du pays.
11:36Moi, je pense que Nelly Garnier a complètement raison.
11:38On parle d'Anne Hidalgo, on peut parler du maire de Grenoble.
11:41Je pense que le laxisme dont a fait preuve le maire de Grenoble
11:45est un laxisme qui est presque criminel.
11:47Ce laxisme-là, il est presque criminel, pardon.
11:49Mais il est interrogé hier.
11:51Le maire de Grenoble est interrogé hier, pas il y a un mois, pas il y a un an,
11:54hier, par Libération, sur les critiques qui lui sont faites
11:57vis-à-vis de son laxisme en matière de sécurité.
12:00Le maire de Grenoble, hier, répond, je m'en fous.
12:02Il dit, je m'en fous.
12:03Quand on lui parle des fusillades dans sa ville, il dit, mais des fusillades...
12:06Il dit, je m'en fous.
12:07Et quand on lui parle des fusillades dans sa vie, hier, il dit,
12:10hier, mais des fusillades, il y en a partout.
12:12Il dit ça hier.
12:13Et la nuit suivante, il y a une grenade
12:16qui est jetée dans un bar.
12:17Le maire de Grenoble, le maire de Grenoble,
12:19qui n'a pas voulu armer sa police municipale,
12:21le maire de Grenoble, qui, il y a quelques années, disait,
12:24mais les caméras de surveillance, on n'en a pas besoin.
12:26D'ailleurs, les caméras à Grenoble, je vais les décrocher
12:29pour les vendre au maire de Nice, Christian Lastrosier.
12:31Mais vous avez comme moi...
12:32C'est un laxisme criminel, pardon.
12:34Vous avez comme moi observé,
12:36dans la presse encore aujourd'hui,
12:38et il y a eu de nombreux articles,
12:40le changement de ton, justement,
12:42d'un certain nombre de maires de gauche,
12:44dont les maires écologistes Pierre Jormier...
12:46Il est très récent.
12:47Je peux terminer ?
12:49Vous m'avez interrompu.
12:50Pardon, non, je n'interromps personne.
12:52Donc, quand dans votre récit...
12:54Calmez-vous, je sais que ça vous touche, mais calmez-vous, pardon.
12:56Non, mais ne me dites pas calmez-vous.
12:58Non, mais calmez-vous.
12:59Vous m'agressez.
13:00Le fait d'être passionné, c'est en effet un peu...
13:03Laissez-moi terminer.
13:05Je fais juste, d'abord, tout le monde va se calmer.
13:07Mais ce qui est insupportable...
13:09Bon, je n'ai pas terminé.
13:10Non, mais ce qui est insupportable dans votre argumentation,
13:13c'est d'aller sur le terrain des tribunaux.
13:16C'est ça que je trouve insupportable.
13:18Vous dites que c'est diffamatoire.
13:19Non.
13:20On a le droit, en France, de parler de choses
13:23sans être menacé par les tribunaux.
13:25Vous avez une psychologie de commissaire politique.
13:28Je ne peux pas vous dire autre chose sur ce sujet.
13:31Pas surtout.
13:32Il y a beaucoup de personnes qui adorent notre émission,
13:34qui adorent notre petit théâtre,
13:36quand bien même il peut être parfois tourmenté,
13:38mais qui me disent, dites à Pascal Praud,
13:40demandez à Pascal Praud,
13:41qu'il vous permette de terminer votre propos.
13:44J'ai besoin de pouvoir terminer mon propos.
13:46Terminez.
13:47Je disais simplement...
13:48Ils ont raison, d'ailleurs, ces gens-là.
13:50Ils ont raison de dire ça.
13:51Voilà.
13:52Je les salue.
13:53Ils me disent...
13:54Je salue vos amis.
13:55Nous ne partageons pas vos idées, mais on vous aime bien.
13:57Et vous devez demander à Pascal Praud de vous laisser terminer.
14:00Et ils ont raison, vos amis.
14:01Je les salue.
14:02On peut acter, ça, ou on peut signer un papier.
14:03Je me tais.
14:04Nous n'aurons pas les mêmes.
14:05Ce que je voulais dire, cher Yohann Ouzain,
14:08ce que je voulais simplement dire,
14:10c'est que quand vous évoquez...
14:12C'est vraiment de Calimero.
14:14Quand vous évoquez cette gauche
14:17que vous amalgamez dans un grand tout,
14:19alors qu'il y a des sensibilités à gauche
14:22qui ne sont absolument pas sur l'idée que la police te tue
14:25et qui ont y compris...
14:26Je n'ai jamais dit ça.
14:27Oui, mais comme vous de la gauche.
14:28Il y a y compris, aujourd'hui, depuis peu de temps,
14:31il est vrai, une évolution dans le discours
14:34et les initiatives en termes de politique publique de sécurité
14:38de maires venant de la gauche,
14:40que ce soit Urmic à Bordeaux.
14:42Mais vous n'en parlez pas.
14:44Vous n'en avez pas parlé.
14:46Vous les avez laissés scotcher sur la politique passée.
14:50Alors que quelqu'un d'informé comme vous,
14:52c'est très bien qu'il se passe quelque chose.
14:54Vous êtes extraordinaire.
14:56Je salue Florian Bachelier, ex-député René,
15:01qui dit que la seule erreur est de limiter l'analyse à Paris.
15:03La gauche rennaise, nantaise, grenobloise
15:05est tout aussi responsable et coupable.
15:07Je vous le dis en tension, ce sont des gamins qui meurent dans nos rues
15:09à coup de machette et de poignard.
15:11Voilà ce que dit Florian Bachelier.
15:13Mais ce que je veux vous dire, c'est que
15:15ce que dit Bachelier, on peut le contester,
15:17mais c'est le débat politique.
15:19Ce que je récuse, dans ce que vous me dites,
15:21c'est que c'est diffamatoire.
15:23Ça se terminera devant les tribunaux.
15:25C'est ça que je récuse.
15:27C'est que vous ne voulez pas du débat.
15:29Vous réagissez que oui, vous ne voulez pas.
15:31Parce que vous dites que cette phrase,
15:33je veux bien la relire,
15:35elle doit tomber sur le coup
15:37du débat politique.
15:39Je la répète, la gauche parisienne est dans le déni.
15:41Le bras qui a porté un coup fatal au jeune Alias
15:43a aussi été porté par votre déni.
15:45Il a été porté par votre idéologie de l'excuse
15:47et de l'aveuglement.
15:49Laissez-moi terminer, parce que moi j'ai des amis
15:51qui m'ont demandé que vous me laissiez terminer.
15:53Ce que je veux vous dire,
15:55c'est que moi je veux parler de cette phrase.
15:57Je ne veux pas que ça se termine devant les tribunaux.
15:59Je veux aller argument contre argument.
16:01Mais vous avez totalement raison.
16:03C'est ça que je veux dire.
16:05Si vous dénoncez la judiciarisation
16:07de la pensée,
16:09mais je reviens à cette phrase-là,
16:11devant le tribunal,
16:13elle peut faire l'objet
16:15d'un débat qui n'est pas aussi vain
16:17que celui que vous dites.
16:19Parait-il que non, parce qu'il y a quelqu'un
16:21qui est un magistrat qui dit,
16:23monsieur devrait connaître
16:25la diffamation et l'imputation d'un fait précis.
16:27Oui, et déterminé.
16:29Philippe Villegère qui a enseigné le droit de la presse
16:31vous arrive de recevoir des messages
16:33de personnes ne partageant pas vos opinions.
16:35Mais plein.
16:37Très bien.
16:39Mais plein.
16:41Ce que je veux vous dire,
16:43je me répète,
16:45le débat n'existe pas avec la gauche.
16:47D'abord.
16:49La preuve, c'est que vous dites diffamatoire.
16:51Vous voulez qu'on voit la séquence, hier, du conseil municipal ?
16:53Allez, on va la voir, maintenant, la conseil.
16:55Une personne qui se sent diffamée
16:57peut-elle porter place aux diffamations ?
16:59Olivier, je prends tous les gens à témoin.
17:01On va voir ce qu'il s'est passé au conseil de Paris.
17:03Voilà.
17:05Hier, Mme Néligarni, très calme,
17:07qui est venue hier, d'ailleurs, sur notre plateau,
17:09qui parle, et Mme Hidalgo
17:11entre dans une furie invraisemblable.
17:13Je le conteste pas.
17:15Je trouve que c'est inadmissible.
17:17Quand on est le maire de la capitale de la France,
17:19on doit écouter les arguments politiques.
17:21Ou alors, on n'est pas au niveau.
17:23Tout le monde peut pas garder son contrôle comme vous, tout le temps.
17:25Moi, ce qui m'intéresse, c'est les arguments.
17:27Alors, écoutons cette séquence.
17:29On devait l'écouter un peu plus tard, mais écoutons ce qui s'est passé
17:31au conseil de Paris, hier.
17:33Madame la maire, chers collègues,
17:35le samedi 25 janvier, Elias,
17:3714 ans, décédait après avoir été poignardé
17:39la veille à la sortie de son entraînement de football
17:41dans le 14e arrondissement.
17:43J'assume de le dire, la gauche parisienne
17:45est dans le déni.
17:47Et le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias
17:49a aussi été armé par votre déni.
17:51Il a été armé par votre idéologie
17:53de l'excuse et votre aveuglement.
17:55C'est vraiment
17:57honteux.
17:59C'est honteux.
18:01C'est une insulte.
18:03Je suspends la séance
18:05pour 5 minutes
18:07et vous aurez à vous excuser.
18:09Au vu des propos que vous avez tenus,
18:11Madame Garnier, soit vous retirez
18:13vos propos et vous demandez des excuses.
18:15Vous avez dit, vous avez armé le bras.
18:17Vous l'avez dit.
18:19Soit vous retirez cela,
18:21soit c'est devant les tribunaux
18:23que vous aurez à répondre
18:25de propos
18:27diffamatoires, injurieux
18:29et inadmissibles.
18:31Alors, vous terminez votre question.
18:33Je pense que ici,
18:35personne n'y répondra parce que
18:37vous ne méritez pas de réponse.
18:39Retirez ce que vous avez dit
18:41et présentez vos excuses.
18:43J'aimerais terminer mon intervention.
18:45Présentez vos excuses.
18:47J'aimerais terminer mon intervention.
18:49Présentez vos excuses.
18:51Mais qui a à dire quoi ?
18:53Mais qui a à dire quoi ?
18:55J'aimerais terminer mon intervention.
18:57Vous présentez
18:59vos excuses.
19:01Maire du 14e arrondissement
19:03qui, dans une interview télévisée,
19:05a répondu à côté du sujet
19:07vous présentez vos excuses
19:09qui bordent le périphérique
19:11avant de conclure que tous les moyens
19:13sont mis en place pour lutter contre l'insécurité
19:15mais que cela n'avait pas suffi.
19:17Nous arrêtons les questions d'actualité.
19:19Il est absolument inadmissible,
19:21inacceptable
19:23de se faire insulter,
19:25comme vous venez de le dire,
19:27de nous faire traiter d'assassins,
19:29d'avoir armé le bras d'un assassin
19:31et de refuser de vous excuser.
19:33Eh bien, chère Mme Garnier,
19:35les propos que vous avez tenus
19:37parce que ceux-là sont consignés
19:39seront devant les tribunaux
19:41et vous aurez à en répondre.
19:43Et on en a terminé des questions d'actualité.
19:45L'attitude de la maire
19:47de Paris est scandaleuse.
19:49Et Pascal,
19:51c'est fondamental d'avoir vu cette scène.
19:53Je ne change pas mon point de vue
19:55sur la dénonciation
19:57de la judiciarisation de la pensée
19:59mais je suis persuadé
20:01que si elle allait réellement
20:03devant les tribunaux,
20:05il y aurait l'excuse de bonne foi
20:07pour la diffamation
20:09parce que là, on voit bien
20:11que ça relève d'un débat politique
20:13d'ailleurs qu'elle n'a pas le droit
20:15de mener jusqu'à son terme
20:17Nelly Garnier.
20:19Là, je me rapprocherai
20:21de vous sur le plan intellectuel.
20:23En fait, cette séquence
20:25est juste honteuse
20:27pour la démocratie française
20:29que la maire de Paris
20:31se conduise comme ça
20:33et que ça ne fasse pas réagir
20:35tout le monde en France.
20:37Journaliste compris.
20:39Une parole qui est muselée.
20:41Mais ça n'est pas la première fois, Pascal.
20:43Muselée.
20:45Mais c'est invraisemblable.
20:47Invraisemblable.
20:49Moi, je prends tout le monde à témoin.
20:51Tous ceux qui nous regardent disent
20:53mais enfin, ça ne va plus. Ce pays ne va plus.
20:55D'abord, évidemment
20:57Mme Nelly Garnier ne l'a pas traité d'assassin.
20:59Évidemment, elle ne l'a pas injuriée.
21:01Évidemment, elle ne l'a pas insultée.
21:03Elle a eu une analyse politique
21:05qu'on peut contester.
21:07Elle a produit une analyse politique qu'on peut contester.
21:09Vous êtes responsable, la culture de l'excuse
21:11et de l'aveuglement. On a le droit de dire ça.
21:13On a le droit de dire ça en France.
21:15Et on a le droit de la laisser pleurer.
21:17On a le droit de dire ça.
21:19Mes propos sont diffamatoires.
21:21Je sais dire, elle est très calme.
21:23Qu'est-ce que vous pensez de cela
21:25et de ce débat politique en France
21:27et de cette liberté d'expression qui est attaquée ?
21:29Sur la liberté d'expression, j'aurais beaucoup à dire
21:31dans tous les domaines
21:33mais disons que dans ce cas précis
21:35il y a un effet roquet
21:37un effet aboyeur de Mme Hidalgo
21:39qui est tout à fait ridicule de sa part.
21:41Et quant à Mme Garnier,
21:43je pense qu'elle se contente de dire
21:45simplement d'indexer le laxisme
21:47de la gauche en général.
21:49C'est ça que j'ai entendu.
21:51Je pense qu'il y a eu une affaire personnelle peut-être
21:53qui s'est glissée là-dedans,
21:55une affaire de femme à femme
21:57et puis ça a monté en mayonnaise.
21:59Je suis peut-être plus frappé
22:01parce que j'ai entendu de la part de M. Piolle
22:03pardonnez-moi, je glisse un petit peu
22:05et de la préfète
22:07je ne sais pas si vous avez vu
22:09le vide, la vacuité
22:11de leurs propos, de leurs réactions.
22:13Ils ne disaient rien.
22:15Cette lâcheté abominable, etc.
22:17Qu'est-ce que c'est cette réponse ?
22:19Au fond, là aussi,
22:21on pourrait dire
22:23vous avez armé peut-être le bras
22:25qui a tué, qui a lancé la grenade, etc.
22:27Et aussi,
22:29on pourrait dire, si vous permettez que j'anticipe
22:31peut-être un peu sur Owen,
22:33M. Pilger tout à l'heure m'a dit
22:35le nom qu'on n'a pas le droit de divulguer
22:37de ce Owen L.
22:39Mais moi, c'est le prénom qui m'intéresse.
22:41Il me semble que toute la violence
22:43de cette affaire est contenue dans le prénom.
22:45Pourquoi ? Parce que d'un côté,
22:47vous avez Louise,
22:49c'est un prénom chrétien, français, etc.
22:51et de l'autre, vous avez ce prénom de série américaine
22:53porté par quelqu'un
22:55qui probablement vit dans une espèce
22:57de sous-série américaine
22:59et qui, lorsqu'il a un bobo
23:01psychique, dit je vais sortir
23:03pour tuer, etc.
23:05Donc, on est dans un monde
23:07complètement déréglé et tout ceci
23:09fait partie de cela. La violence
23:11du Conseil de Paris, la violence
23:13des grenades à Grenoble et la violence
23:15contre Elias S.
23:17Coup de machette, je n'avais pas retenu qu'il avait été
23:19tué à coup de machette.
23:21Mais ça, c'est très intéressant, l'affaire du coup de machette.
23:23Je dis bonjour
23:25à Thomas Hill, très rapidement.
23:27Thomas, je vous laisse
23:29programmer l'émission
23:31et je vous dis
23:33sur Europe 1 à partir de 9h30.
23:35Mais c'est très intéressant, la machette.

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