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00:0013h-14h, Europe 1-13h.
00:0313h47 sur Europe 1, Europe 1-13h, dernière partie.
00:05Vous écoutez Céline Giraud et aujourd'hui avec vous Céline, Olivier Dardigolle et Jean-Claude Dassier.
00:09Et à 13h47 j'avais envie de vous parler de Bruno Retailleau qui a donc décidé de sauter le pas.
00:14Hier il a lancé sa campagne pour la présidence des Républicains
00:18mais il ne veut pas de guerre des chefs puisqu'on attend la candidature très probable et imminente de Laurent Wauquiez.
00:25Écoutez Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.
00:29Qui a parlé de guerre ? Pas moi.
00:30Il n'est pas question de faire la guerre, il est question de respecter nos adhérents.
00:35Nos adhérents, ils ont peur de cette guerre justement.
00:37Montrons qu'enfin, si nous voulons être un espoir, on peut précisément organiser un processus électoral
00:44où on choisisse entre des candidats qui sont de la même famille politique d'ailleurs.
00:49Donc ça ne peut pas être des ennemis.
00:50Mais qui ont des tempéraments, qui ont des options, qui ont des visions qui sont différentes.
00:55Le processus électoral, c'est ce qui, au contraire, permet d'apaiser les choses.
00:59Vous avez été rassuré sur la lumière ou pas ?
01:00En tout cas, moi j'ai tout fait pour l'éviter.
01:02Voilà, Bruno Retailleau est très court, Laurent Wauquiez derrière.
01:07Nous voulions savoir où sont les options différentes, dit M. Retailleau, entre lui et Laurent Wauquiez.
01:13Je croyais au contraire avoir lu, mais sans doute est-ce une erreur d'interprétation de ma part,
01:18qu'ils avaient des points de vue très proches.
01:20Donc il s'agit bien d'une querelle d'hommes, l'un et l'autre souhaitant évidemment être d'abord président du parti,
01:26puis ensuite, la logique voudrait qu'il soit candidat à la présidentielle.
01:30Et puis incarner une droite forte et ne pas envoyer l'image d'une guerre des chefs interne.
01:35Ecoutez, on verra.
01:36Toute personne aujourd'hui qui prend en charge l'immigration hors de contrôle,
01:41les difficultés que nous avons, la délinquance, on vient d'en parler.
01:45Toute personne qui s'empare de ce dossier, qui le fait avec talent, comme M. Retailleau,
01:49voit évidemment sa cote de popularité exploser et bondir.
01:53Bon, ça ne veut pas dire pour autant que sur le reste des dossiers,
01:58M. Retailleau soit totalement prêt à être candidat à la présidence de la République.
02:02Nous verrons cela. La bagarre s'annonce spectaculaire et intéressante.
02:07Tout cela va être passionnant à suivre.
02:10Je vais prendre ma boîte de pop-corn pour suivre ça attentivement,
02:14puisque quand Bruno Retailleau accélère, on peut se dire que Laurent Wauquiez a, lui, trop attendu.
02:21Il se met en réserve de la présidence depuis de nombreux mois.
02:25Il semblerait qu'en termes d'agenda, Bruno Retailleau ait fait une petite indélicatesse à Laurent Wauquiez,
02:33qui devait annoncer aujourd'hui même sa candidature pour la présidence.
02:38Non, non, mais je vais regarder ça très attentivement.
02:41Peut-être que nous irons, ça va être une campagne difficile, il me semble.
02:45Est-ce qu'il y aura une bataille sur le projet politique idéologique à voir, à suivre ?
02:51Est-ce que cela va susciter un courant d'adhésion importante vers LR avec, au final, un vote ?
02:59Les départageants, si ce vote est serré, ça pourra nous permettre de redécouvrir les charmes,
03:04les poisons et délices de Lacroix et de cette commission qui avait mal départagé M. Copé et M. Fillon.
03:15Tout ça est du Netflix que je trouve excellent.
03:21Est-ce que M. Retailleau va faire une Sarkozy ?
03:24Est-ce qu'il va prendre le parti depuis Beauvau, tuant le match pour la prochaine présidence ?
03:28Le discours de ce cher Olivier D'Artigolle montre à quel point la stratégie, ou la tactique, dirons-nous,
03:35de M. Retailleau est en effet celle que l'on pressent.
03:38A savoir qu'il y avait un accord écrit ou non écrit, qu'il n'a pas respecté,
03:43qu'il ait pris un peu la grosse tête de ces sondages.
03:47Mais ces sondages le font rêver à un autre poste ouvert en Tata.
03:52Bref, on est bien parti à droite pour reperdre encore une fois la main,
03:57alors que le pays est majoritairement à droite.
03:59Et incarner une droite forte avec de l'autorité, de l'ordre.
04:02Voilà, c'est des sujets qu'ils ont évidemment importante prédilection pour le Rassemblement National
04:06qui ne voient pas d'un bon oeil finalement cette popularité, cette montée en puissance de M. Retailleau.
04:11Il faut se souvenir qu'en 2007, quand il va vers l'Elysée, je n'ai plus le score en tête,
04:19mais en tout cas politiquement, Nicolas Sarkozy avait siphoné l'extrême droite.
04:24Il s'était passé quelque chose.
04:28Alors que là on voyait une porosité entre l'électorat LR et l'électorat RN
04:33avec une pression forte de RN sur l'électorat LR.
04:39Peut-être que Bruno Retailleau est l'arme pour justement éviter cette saignée électorale
04:46allant de la droite dite classique vers l'extrême droite.
04:52Non mais ce n'est pas ce qui s'était passé avec Sarkozy, c'est l'inverse.
04:55Non, Sarkozy avait siphoné l'extrême droite.
04:58Il était allé prendre des voix à l'extrême droite.
05:00C'est bien ce que je dis.
05:01Je doute que le RN soit totalement ravi de la posture de M. Retailleau.
05:06Donc nous disons la même chose.
05:08Bruno Retailleau est un danger aujourd'hui dans l'objectif présidentiel du RN.
05:14Je pense que là il joue un jeu mal en contre et mal à droit notre ami Retailleau, on verra bien la suite.
05:19Une journaliste, pourquoi vous dites ça ?
05:21Parce que je suis convaincu que politiquement il fait une erreur.
05:25De calendrier ?
05:27De calendrier oui, pour le moins, on verra bien.
05:29Je veux dire que la droite se divise encore une fois.
05:31Allons-y, dansons Foldville, on verra bien les résultats.
05:35On commentera ça ici tranquillement.