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Éducation
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00:00:00à l'offre de services du coup ce partenariat avec le monde de l'ESS donc merci merci à vous
00:00:10d'avoir accepté le principe de cette intervention donc je vous laisserai vous présenter donc on a
00:00:16la fois ESS France et puis une chambre régionale qui va nous parler du coup de la manière dont
00:00:23on peut travailler localement entre les structures de l'offre de services et puis les chambres
00:00:29régionales de l'ESS. Je vais vous donner la parole, je vais vous laisser vous présenter et
00:00:36puis on va démarrer et puis s'il y a des questions soit on peut les prendre au fur et à mesure soit
00:00:42on peut aussi réagir dans le fil de discussion et puis et puis prendre les échanges plus tard.
00:00:49Je vous laisse la parole.
00:00:52Mickaël est-ce que c'est toi qui y vas ou c'est moi ?
00:00:58Vas-y Antoine, en ordre des passages.
00:01:04Ok bonjour à toutes et tous, moi je m'appelle Antoine Détourné, je suis le délégué général
00:01:09de ESS France et évidemment je vous présenterai ESS France juste après.
00:01:13Et du coup bonjour à toutes et à tous, moi c'est Mickaël Eclarie, je suis chargé d'animation réseau
00:01:20et vie fédérative à ESS France et moi je vais faire un rapide passage sur le fonctionnement du réseau.
00:01:27Avant de laisser la parole à Sarah Rousseau, on m'avait répété les transitions. Sarah Rousseau,
00:01:34moi je suis la directrice de la chambre régionale de la Cresse Occitanie.
00:01:37Ok, c'est parti, donc c'est à moi que je fais cette présentation.
00:01:56L'idée évidemment c'est de vous proposer un panorama un petit peu général de l'économie
00:02:07sociale et solidaire et de son écosystème. Alors pour celles et ceux qui sont en présentiel,
00:02:13il ne faut absolument pas hésiter à m'interrompre si quelque chose n'est pas clair ou pas explicite
00:02:18ou si vous n'êtes pas d'accord, parce que l'économie sociale et solidaire c'est une économie
00:02:22qui est traversée par beaucoup de débats et quelque part c'est aussi ce qui fait sa force.
00:02:29Donc évidemment on est tout à fait ouvert à ce genre de discussion dans le cadre d'une
00:02:37présentation. Quand on parle d'économie sociale et solidaire, on a tendance à l'avoir par un seul
00:02:51prisme, celui que l'on connaît le plus souvent en proximité, dans sa vie quotidienne. Mais ce
00:03:00dont il faut bien prendre conscience c'est que c'est une économie qui n'est absolument pas
00:03:04marginale ou négligeable dans l'économie française et qu'à bien des égards on est
00:03:12toujours surpris de voir son influence et de connaître ses grandes réalités. Alors on va
00:03:20dérouler tout ça de manière un petit peu plus concrète et plus précise. Quelques premiers
00:03:33chiffres, l'économie sociale et solidaire c'est 2,6 millions d'emplois dans ce pays. Pour bon
00:03:39nombre des acteurs qui sont les cœurs battants de l'offre de services de la MSA, acteurs associatifs
00:03:47mais aussi coopératifs et mutualistes, vous en faites partie à bien des égards. Et puis on peut
00:03:53en être salarié, mais on peut aussi très souvent en être bénévole ou sociétaire de cette économie
00:03:58sociale et solidaire. Donc on y appartient souvent à différentes dimensions de 2,6 millions d'emplois,
00:04:03155 000 entreprises employeuses. Donc ça représente un emploi sur sept dans le secteur privé. Donc
00:04:12comme vous le disiez, quelque chose de tout sauf négligeable. Et puis quand on regarde un petit
00:04:18peu plus dans le détail sur ce panorama, ces chiffres sont issus de l'Observatoire national
00:04:24de l'économie sociale et solidaire, qui est une instance propre à ESS France, puisque ce sont
00:04:31les acteurs eux-mêmes de l'économie sociale et solidaire dans notre pays qui produisent les
00:04:36chiffres et pas l'INSEE, puisque ce sont les acteurs qui sont organisés pour se faire et
00:04:41faire représenter notre secteur, parce que notre secteur, notre mode d'organisation, notre mode
00:04:46d'entreprendre, on n'est pas un secteur, puisque l'État ne le faisait pas, donc on continue à le
00:04:51faire. Donc un impact fort en milieu rural, une présence forte en milieu rural. Et puis aussi,
00:04:58dans ces temps où on regarde beaucoup la localisation des activités, la capacité à
00:05:06avoir une économie de proximité active, n'oublions jamais que l'économie sociale et solidaire,
00:05:12c'est une économie qui localise justement ces activités au plus près. Et d'ailleurs,
00:05:19un chiffre assez frappant, c'est que très majoritairement, les établissements, les
00:05:27organisations et entreprises de l'ESS sont localisés en dehors de l'Île-de-France pour
00:05:33leurs sièges sociaux, donc une présence économique dans les régions qui est importante,
00:05:40et évidemment qui se retrouve en ruralité quand on tire le fil. Et par ailleurs,
00:05:46on en parlera aussi également dans les territoires type quartier en politique de la
00:05:51ville, territoire plus fragile. Donc voilà, ça c'est pour le panorama, on va rentrer un petit
00:05:55peu dans le détail après, mais la première idée que je voulais que vous reteniez, c'est que c'est
00:06:01la force et l'envergure de l'économie sociale et solidaire. Alors, quand on essaye de tirer le
00:06:07film, on s'aperçoit, je le disais, que l'économie sociale et solidaire est très présente, et puis
00:06:12même un mode structurant d'organiser l'offre de services, d'échanges, de consommation. 88% des
00:06:19agriculteurs sont adhérents à une coopérative, les coopératives sont des formes de l'économie
00:06:24sociale et solidaire, on reviendra après sur pourquoi elles en participent. Et puis, la force
00:06:34de la France, c'est aussi d'avoir des acteurs mutualistes qui protègent, par exemple sur le
00:06:39marché des biens et des services, on voit que le marché de l'assurance auto est quand même très
00:06:45largement dominé par ce type d'acteurs, ou le marché de la complémentaire santé. Et puis,
00:06:53quand on regarde d'autres formes, que ce soit la solidarité ou l'économie circulaire, vous le
00:06:58voyez, je ne vais pas vous détailler tous les chiffres et vous les lire en direct, mais on parle
00:07:02d'une force assez importante. Également, dans l'éducation et la formation, il y a énormément
00:07:15d'acteurs de la formation. L'enseignement privé agricole est très souvent sous forme associatif,
00:07:20pour vous donner un exemple. Je pense qu'on voit à peu près le panorama se dresser et voir que
00:07:26l'économie sociale et solidaire est une forme structurante et fait partie du paysage économique
00:07:30et de la façon dont on vit dans ce pays, dans bien des territoires. Alors, d'où ça vient tout
00:07:34ça ? Si on passe à la slide suivante, tout ça, c'est le fruit d'une histoire. Alors, si on s'en
00:07:41tient aux formes statutaires, aux façons dont s'est organisée l'économie sociale et solidaire,
00:07:51on peut se dire d'abord, et je redirai pourquoi un tout petit peu plus tard ce qu'ont en commun
00:07:56ces formes, ce sont d'abord des coopératifs, des mutuels et des associations. Alors, pourquoi on se
00:08:03retrouve là-dessus, sur ce format-là ? Et bien tout simplement parce que le terme d'économie
00:08:09sociale, puisqu'on parlait d'abord d'économie sociale, il émerge au XIXe siècle. Il émerge le
00:08:15XIXe siècle dans un monde en plein bouleversement, avec l'avènement d'un mode d'organisation
00:08:21économique qui s'appelle le capitalisme, avec des formes industrielles qui s'organisent et qui
00:08:27bouleversent les façons de vivre, de travailler, d'exercer la solidarité, d'assurer sa subsistance
00:08:40également. Et donc, ce qui s'est passé au regard de ces formes, de ces grandes transitions, de ces
00:08:47grandes transformations, c'est que des acteurs qui, jusque-là, étaient plutôt protégés par les
00:08:53solidarités de proximité ou les solidarités familiales, se sont retrouvés souvent sans mode
00:08:58d'organisation et fragilisés dans leur mode de vie. Et ce qui s'est passé, c'est que pour s'organiser
00:09:04et apporter des réponses, ils se sont souvent emparés des formes de ce qu'on appelle l'économie
00:09:09sociale, à savoir des coopératifs, des mutuels et des associations. Alors, pour vous donner quelques
00:09:13exemples, le fait coopératif, il est très ancré dans le fait que souvent des acteurs économiques
00:09:25modestes s'organisent pour soit avoir accès à des biens ou à des services, soit pour avoir accès à
00:09:31des financements, et bien se disent « ensemble on est plus fort et on va essayer de s'organiser
00:09:39pour apporter des réponses à nos besoins ». C'est ainsi que naissent, par exemple, en milieu rural,
00:09:44les premières banques coopératives, Crédit Mutuel, Crédit Agricole, cette histoire-là.
00:09:49C'est souvent des petits agriculteurs qui, face aux besoins de mécanisation et face aux désintérêts
00:09:56que les grandes banques de l'époque pouvaient avoir envers leurs activités, se sont dit « on va
00:10:05mettre en commun nos économies pour pouvoir accéder à la mécanisation ». C'est la même chose pour les
00:10:10artisans, par exemple, avec le modèle des banques populaires. Donc, une économie de gens qui
00:10:14s'organisent dans leur territoire pour apporter des réponses et transformer l'économie et répondre à
00:10:19des besoins souvent très immédiats. Ça, c'est pour le fait coopératif. Pour le fait mutualiste, c'est
00:10:25à peu près la même chose, c'est-à-dire que dans une économie qui est quand même plus exigeante
00:10:31et plus en recherche de rentabilité, il y a besoin de mécanismes de régulation et de
00:10:35protections nouvelles. C'est ainsi que les mutuels apparaissent plutôt dans le monde ouvrier, mais le
00:10:40monde ouvrier était aussi très longtemps un monde rural, et l'est encore d'ailleurs. C'est ainsi que
00:10:45se créent les premières mutuelles pour assurer la retraite, assurer le paiement des services de
00:10:56santé quand il y en a besoin. Tout ça s'ancre dans les transformations du
00:11:01XIXe siècle. Et puis le fait associatif à partir de 1901, puisque la grande loi associative est
00:11:07celle de 1901, qui va permettre à des acteurs, souvent en proximité, je le redis, de s'organiser
00:11:13et d'apporter des réponses. Tout ça va fermer les trois premières grandes familles de l'économie
00:11:19sociale qui vont s'institutionnaliser fortement au cours du XIXe siècle et du premier XXe siècle,
00:11:26jusqu'à devenir les mutuels ont préfiguré la sécurité sociale. Je parle devant des acteurs
00:11:31proches de l'AMSA, évidemment ça va vous parler, mais c'est d'abord les citoyens, on a tendance à
00:11:36l'oublier, qui ont créé la société civile, qui a créé les mécanismes de protection. Et après,
00:11:40souvent l'État qui est venu apporter soit une solvabilité, soit un mode d'organisation un peu
00:11:44plus généralisé. Mais n'oublions jamais ça, parce que ces racines-là sont importantes. Et elles
00:11:50sont importantes parce que ces formes vont s'institutionnaliser, parfois s'éloigner, ces
00:11:53mécaniques de leur ADN, on va dire, ou de leur projet initial. Et dans la deuxième partie du XXe
00:12:02siècle, vers la fin du XXe siècle, un certain nombre d'acteurs vont se dire « mais il y a de
00:12:06nouveaux problèmes dans notre société, les formes coopératives, mutualistes et associatives ont
00:12:12leur pertinence ». Et ils vont les revisiter en disant « il faut remettre de la finalité sociale,
00:12:17il faut donc en inventant de nouvelles formes pour s'adresser au public vulnérable, en posant la
00:12:23question des pratiques et de leur animation démocratique ». Et c'est ainsi que naît,
00:12:26dans les années 70-80, l'économie solidaire, qui tente à se démarquer de ce qu'on appelait
00:12:32l'économie sociale déjà un peu installée, avec des nouveaux mouvements sociaux qui tournent autour
00:12:42de l'écologie, du féminisme, mais aussi autour d'enjeux comme le commerce équitable, autour
00:12:49d'enjeux comme l'organisation des circuits courts. Et donc tous ces acteurs vont se revendiquer de
00:12:56l'économie solidaire et contester un petit peu l'économie sociale tout en en prenant les formes.
00:13:00Alors ce débat, il aura lieu pendant quelques années entre les sociaux et les solidaires.
00:13:06Vous avez compris, je crois, dès maintenant que c'est pour ça qu'en France on parle d'économie
00:13:10sociale et solidaire, puisqu'une loi, je vais vous expliquer comment a réussi à réunir cette
00:13:15grande famille qui était plus, comment dire, on était plus de la querelle de famille que des
00:13:22divisions insurmontables, on va dire ça comme ça. Et puis, notons aussi dans ces courants et ces
00:13:30inspirations, ces approches de l'économie sociale et solidaire, au début des années 2000, l'approche
00:13:35de l'entrepreneuriat social qui, poussée par une volonté d'affirmer la dimension entrepreneuriale et
00:13:42la dimension économique de l'économie sociale et solidaire, s'est affirmée avec des acteurs issus
00:13:54de l'insertion, notamment, et d'autres formes. Donc, tous ces mouvements et toutes ces inspirations,
00:14:02elles ont permis de mieux connaître et de mieux comprendre et puis de mieux saisir les approches
00:14:07de l'économie sociale et solidaire. On aurait pu proposer d'autres façons d'analyser. Il y a
00:14:12aussi des approches philanthropiques qui sont tout à fait reconnaissables. Et puis, l'économie
00:14:19sociale et solidaire était aussi traversée par des approches, on va dire, philosophico-politiques,
00:14:24avec des courants syndicaux, les courants socialistes, les courants de la solidarité
00:14:33chrétienne qui ont aussi inspiré ces acteurs et les ont poussés à agir. Et puis, ce sont des
00:14:39courants qui animent la démocratie française et le débat. Et on les retrouve aussi dans des
00:14:43formes démocratiques et, d'une certaine manière, politiques que sont celles de l'économie sociale
00:14:48et solidaire. Donc, tout ça est fait jusqu'au début des années 2000. Moi, j'insiste sur cette
00:14:54période un peu charnière des années 2000 pour deux raisons. Parce que, d'une part, les années
00:15:022000, c'est les années des grandes délocalisations dans l'économie française. Et donc, on va chercher
00:15:07des industrialisations, des délocalisations. On recherche dans l'économie ce qui existe en
00:15:16proximité et représente des emplois et des services non délocalisables. Et donc, il y a un
00:15:19regain d'intérêt pour l'économie sociale et solidaire à ce moment-là, qu'on peut comprendre.
00:15:24Et puis, la deuxième chose, c'est la crise de 2008. Alors, elle a un peu oublié la crise de 2008 sur
00:15:30les marchés financiers. Elle a aussi montré que les formes économiques qui étaient déconnectées
00:15:34des exigences de rentabilité étaient plus résistantes quand il y avait une crise financière
00:15:39et étaient moins affectées. Et donc, tout ça a amené un regain d'intérêt pendant les années 2000,
00:15:45une volonté, notamment dans les régions et dans les territoires, de se doter de politiques dédiées
00:15:51à l'économie sociale et solidaire et de volonté d'animer et de rassembler l'économie sociale et
00:15:55solidaire, qui va être portée par différents gouvernements, notamment sous le gouvernement de
00:16:02M. Sarkozy, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il y a un rapport autour de Francis Vercamer,
00:16:10qui est un député qui va préfigurer et va commencer la réflexion sur le besoin d'une
00:16:16loi pour rassembler et désigner les formes de l'économie sociale et solidaire. Et puis,
00:16:23arrive l'idée de créer cette loi, qui va être faite pendant le quinquennat de M. Hollande,
00:16:30portée par le ministre, à l'époque, délégué à l'économie sociale et solidaire, Benoît Hamon.
00:16:38Donc, on va passer à la salle suivante. C'est formidable. On parlait de la loi du 31 juillet
00:16:442014, dite loi Hamon, même si c'est un peu impropre parce que c'est lui qui l'a initiée,
00:16:49mais ce n'était plus lui qui était ministre quand elle a été votée. Ça, c'est pour la petite
00:16:55histoire, si vous en entendez parler. Donc, cette loi a voulu poser une définition légale de
00:17:00l'économie sociale et solidaire. Elle dit déjà que l'économie sociale et solidaire, c'est un
00:17:08mode d'entreprendre et de développement économique. Je pense que c'est important
00:17:11de prendre deux secondes pour insister sur le sujet, puisque depuis tout à l'heure,
00:17:17je parle beaucoup d'entreprises. Et puis, certaines personnes pourraient se dire « mais
00:17:20attendez, les associations, est-ce que c'est vraiment des entreprises ? » Par exemple,
00:17:27est-ce qu'une mutuelle, c'est vraiment une entreprise ? Parce que la finalité, c'est
00:17:30quand même pas de générer beaucoup de profits pour rémunérer des actionnaires ou des propriétaires
00:17:42de l'entreprise. Justement, le parti pris de cette loi, c'est de reconnaître qu'il y a des
00:17:47formes d'entreprises dont le but et la finalité, c'est l'être humain, le territoire et la réponse
00:17:54à des finalités sociales, écologiques, économiques qui correspondent à un intérêt collectif ou à
00:18:01un intérêt général. Et donc, à partir de là, la loi dit que c'est un mode d'entreprendre. Ce n'est
00:18:06peut-être pas le mode d'entreprendre dominant, mais il doit être reconnu comme mode d'entreprendre
00:18:10parce que les citoyens s'en saisissent. Et puis, rien ne dit qu'une entreprise, c'est forcément
00:18:14quelque chose qui est fait pour générer des dividendes. Et donc, on reconnaît ces formes
00:18:22économiques comme étant des formes d'entreprendre. Ça, c'est la première chose. Ça ne veut pas dire
00:18:27qu'elles sont gérées comme les entreprises du CAC 40, évidemment, mais c'est un premier pas.
00:18:32Et la deuxième chose, c'est que la loi dit que c'est un mode d'entreprendre et un mode
00:18:35de développement économique. C'est-à-dire qu'elle fait le lien entre la façon et la
00:18:41voie qui sont utilisées pour développer l'économie sociale et pour répondre aux besoins,
00:18:47et ce que ça implique en termes de vision de l'économie et de vision de la société. C'est-à-dire
00:18:53que c'est une économie qui assume quelque part le côté politique, politique pas au sens partisan,
00:18:59mais politique au sens de répondre aux besoins de la société, et que ça a des implications sur
00:19:06son implantation territoriale, sur les services dans lesquels elle est présente, sur la façon
00:19:11dont elle envisage la rentabilité, etc., etc., etc. Sur son rapport à la puissance publique,
00:19:18sur les partenariats qu'elle quisse. Voilà, je vais parler donc sur l'écosystème dans
00:19:22lequel elle s'inscrit. Donc, l'économie sociale et solidaire n'est composée que de personnes
00:19:27morales de droits privés. Ça, j'insiste là-dessus. Il n'y a pas de personnes publiques. Un
00:19:32établissement public ne pourra jamais être dans l'économie sociale et solidaire. Et en fait,
00:19:38la loi dit que tout ce qui réunit ces acteurs, c'est trois choses, au fond. Une gouvernance
00:19:45partagée, fonctionnant la plupart du temps selon le principe d'une personne égale une voix. Mais
00:19:51comprendre, ce n'est pas l'apport en capital que l'on peut faire dans l'entreprise, ou le montant
00:19:57de la cotisation que l'on verse, ou l'utilisation du service qui va faire la part de pouvoir qu'on
00:20:04va avoir dans les décisions, mais bien le simple fait d'être un être humain qui participe. Ça,
00:20:10c'est un premier sujet. Gouvernance démocratique, ce qui n'est pas le cas dans les sociétés de
00:20:15capitaux, puisque c'est en général en fonction de l'actionnariat, du montant que vous apportez,
00:20:20que les choses se décident. Et voilà, donc une décorrélation entre le capital investi,
00:20:25alors une petite coquille dans le PowerPoint, et le pouvoir au sein de la structure, de la
00:20:31lucrativité limitée ou la non-lucrativité. Alors, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que,
00:20:34en quelque sorte, les structures et organisations de l'ESS, de manière majoritaire et dominante,
00:20:43pas d'actionnaires, tout ce qui est généré comme excédent est investi dans la pérennité du projet.
00:20:50Et donc, ça fait que ce sont des organisations qui durent, qui s'inscrivent dans le temps,
00:20:54qui sont des entreprises et organisations qui connaissent moins de défaillances, on a tendance
00:20:59à l'oublier que le reste des entreprises. Et donc, cet élément est important. Donc,
00:21:04la rémunération du capital, elle est nulle ou très faible, marginale, on va dire ça comme ça,
00:21:10ce qui permet d'avoir des entreprises souvent plus résilientes et dont la durée qu'elles
00:21:16apportent dans la présence est prédominante. Et puis, dernier point, l'utilité sociale. Alors,
00:21:23on parle d'utilité sociale pour un certain nombre de sociétés commerciales de l'ESS. La loi parle
00:21:28d'utilité sociale et d'intérêt collectif. On sent bien qu'il s'agit de mettre en avant un intérêt
00:21:33qui dépasse simplement les fondateurs, mais, comment dire, quelque chose qui s'adresse aux
00:21:39besoins de la société et qui est au cœur de l'ADN des entreprises de l'économie sociale et solidaire.
00:21:45Voilà pour les trois principes. Et puis, au-delà de ça, l'idée, j'en parlais,
00:21:56comment dire, de ces organisations en entreprise, c'est d'être rassemblées et réunies par une
00:22:02vision du monde partagée. ESS France, en tant qu'organisation représentative, a travaillé
00:22:08il y a deux ans à l'idée de république de l'ESS pour dire qu'en fait, toutes ces organisations,
00:22:14elles avaient beaucoup en commun et qu'elles étaient souvent réunies par, au-delà de ces
00:22:19principes de gestion reconnus dans la loi, par des buts, des motifs, des finalités qui
00:22:25sont celles très ancrées avec le contrat social républicain, la cohésion territoriale,
00:22:29la cohésion sociale, le soin aux plus vulnérables. Et c'est pour ça qu'on s'est employé à essayer
00:22:35de formaliser ces éléments dans une grande déclaration qui essaie de donner du corps au
00:22:42modèle de développement qui est mentionné dans la loi. Là-dessus, ce n'est pas à l'état de
00:22:46le dire comment on considère les choses, c'est à nous, acteurs privés, de nous organiser pour
00:22:50qu'on puisse tous se retrouver dedans. Je parle depuis peut-être un peu trop longtemps,
00:22:55je n'arrive pas à suivre, je veux bien que vous me disiez si je suis dans les timings. Comme vous
00:23:01le comprenez, je pense que je pourrais en parler encore pendant des heures, donc j'espère n'avoir
00:23:06perdu personne. Si on passe à qui fait partie de l'ESS très concrètement, pour vous dire à peu
00:23:14près comment on peut retrouver ces formes. D'abord, on peut commencer par la partie mutuelle,
00:23:22donc les mutuelles d'assurance, les mutuelles de santé. Il y en a vraiment dans un certain
00:23:27nombre de secteurs. C'est un des propres de l'économie sociale et solidaire française
00:23:32d'avoir des mutuelles aussi fortes. Pourquoi ? Parce qu'elles sont structurantes, je le disais
00:23:36tout à l'heure, dans le modèle de santé. Et d'ailleurs, même les complémentaires qui ne
00:23:42sont pas mutuelles sont souvent appelées mutuelles alors qu'elles ne le sont pas. C'est
00:23:47souvent un sujet. Mais elles sont bien dirigées par leurs sociétaires et pas par les apporteurs
00:23:55de capitaux. Ce sont des grands acteurs. Vous en connaissez sans doute, vous êtes sans doute
00:24:02un membre de Mutuelle. Et puis, c'est pour ça qu'on vous demande votre avis pour voter,
00:24:08pour choisir, pour désigner les représentants qui dirigent ce type d'entreprise.
00:24:19Ensuite, on trouve évidemment le fait associatif qui est quand même le fait dominant. 80% des
00:24:27emplois de l'économie sociale et solidaire sont dans des associations. Le fait associatif est très
00:24:36très répandu et je pense que dans l'offre de services, il est aussi fortement présent au niveau
00:24:44MSA. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on a tendance à l'oublier, mais la loi de 1901, c'est une loi
00:24:48qui permet d'entreprendre et de prendre des initiatives de manière très très libre et avec
00:24:53très très peu d'apport initial. Et surtout, la bonne volonté et l'ambition de quelques-uns,
00:24:59notamment souvent des bénévoles, mais pas que. Et donc, c'est un mode assez fort en France. Donc,
00:25:08je vous le disais, 80% des emplois de l'ESS et puis une diversité d'activités absolument
00:25:14phénoménales et qui est très très précieuse. Les fondations appartiennent également à l'économie
00:25:27sociale et solidaire. Ce sont des acteurs non lucratifs. Elles sont un peu moins nombreuses.
00:25:30Alors, on peut les connaître de deux manières. Les fondations, soit en tant que véhicules de
00:25:36philanthropie, que ce soit de la philanthropie entrepreneuriale ou de dons de la part de
00:25:44particuliers, etc. Mais les fondations, n'oublions jamais aussi qu'elles sont des acteurs économiques
00:25:48et notamment des acteurs économiques forts dans le monde de la santé. Puisque parfois,
00:25:54c'est fait historique, ça aurait pu être des associations, des fondations, sans rentrer dans
00:26:00les détails. Mais il y a quand même 700 fondations employeuses et puis quelques-unes qui sont quand
00:26:04même des acteurs assez importants dans la protection sociale, dans le soin, dans ce qu'on
00:26:08appelle le care. Les sociétés commerciales de l'ESS, alors je n'en ai pas beaucoup parlé jusque-là,
00:26:14mais la loi de 2014 a reconnu une forme un petit peu nouvelle, alors que certains vont
00:26:20appeler entreprise sociale ou improprement entreprise ESUS, c'est un abus de langage,
00:26:26il ne faut pas trop utiliser, ce n'est pas trop recommandé d'utiliser ce terme-là. Mais ce sont
00:26:31des sociétés commerciales, donc des SAS, des SARL, qui se donnent pour des raisons souvent liées à
00:26:40des facilités de financement, qui se donnent une forme d'entreprise classique, mais qui vont
00:26:45adopter les principes de l'économie sociale et solidaire, de gouvernance démocratique, de
00:26:50lucrativité limitée et encadrée, et surtout d'utilité sociale et ou écologique. Donc ce n'est
00:26:57pas la forme la plus dominante, on estime qu'il y en a 500, alors il y en a peut-être un petit
00:27:01peu plus parce que les chiffres datent un peu, mais on galère un peu pour tout vous dire,
00:27:04à avoir les chiffres des grèves des tribunaux de commerce sur le sujet, mais c'est une forme
00:27:09quand même qui se développe et qui est intéressante, et peut-être vous en avez-vous
00:27:18déjà croisé. Elles sont beaucoup dans l'économie circulaire notamment, on en trouve par exemple,
00:27:25mais il y en a aussi quelques-unes dans le soin, notamment dans l'aide à la personne.
00:27:32Et dernier point, dernière famille, vous voyez, il y a cinq grandes familles de l'économie sociale
00:27:37et solidaire. Les coopératives, alors le fait coopératif est très divers, très divers au
00:27:42niveau mondial, je crois qu'il y a 4 milliards d'êtres humains qui sont adhérents à une
00:27:45coopérative, c'est quand même quelque chose d'assez puissant et sont réunis par une fédération
00:27:52internationale qui s'appelle l'Alliance coopérative internationale. C'est 12% des emplois de l'ESS,
00:27:58alors dans les coopératives, on va trouver des acteurs très divers et qui ont un rapport à
00:28:01l'économie sociale et solidaire, parfois plus rapproché, plus distant. On va trouver évidemment
00:28:07les coopératives agricoles que chacun connaît, qui fonctionnent selon le principe une personne
00:28:11égale une voix, évidemment, et qui comptent dans la façon dont le monde agricole s'organise.
00:28:17Mais au-delà de ça, il y a toute une série d'autres coopératives, on peut penser aux
00:28:22coopératives bancaires également, ce qui est nouveau ces dernières années, ils ont quand même
00:28:28beaucoup revendiqué les coopératives bancaires, leur appartenance à l'économie sociale et
00:28:31solidaire en montrant ce que c'était qu'une assemblée, une AG de sociétaires, ce que ça
00:28:37pouvait avoir comme impact sur l'économie locale. Nous, on est plutôt contents parce que ça montre
00:28:42que les liens peuvent se resserrer et qu'il y a des besoins. Et puis, vous avez aussi toute une
00:28:47autre série de coopératives, vous avez les coopératives de commerçants, les sociétés
00:28:51coopératives d'intérêt collectif, qui est un mode qui est en plein développement, qui permet
00:28:57d'associer différentes catégories de parties prenantes sur un territoire. Je ne rentre pas
00:29:03dans le détail, mais pour le panorama, retenons qu'on a des associations, des coopératives,
00:29:09des mutuelles, des sociétés commerciales de l'ESS et des fondations qui sont réunies selon trois
00:29:12grands principes que l'on retrouve dans la loi et qu'on va retrouver aussi souvent
00:29:19autour de grands sujets qu'elles vont partager,
00:29:27essayer d'adresser ensemble. Pour faire quelques petits zooms sur l'écosystème de l'ESS rapidement,
00:29:33je crois qu'on reviendra après sur quelques chiffres, je me perds dans mon
00:29:45powerpoint, mais ce n'est pas grave, je vais vous parler de l'ESS. La loi de 2014 a fixé un
00:29:53périmètre, je vous le disais, elle a aussi inscrit un certain nombre de politiques publiques
00:29:58territoriales en direction de l'ESS, je ne reviendrai pas dessus, mais elle a surtout demandé à l'ESS
00:30:04de s'organiser et d'avoir des représentants. Il se trouve que l'ESS France, dont je suis le délégué
00:30:10général, est l'organisation représentative de l'économie sociale et solidaire. Pourquoi
00:30:15l'organisation représentative ? Parce qu'elle réunit l'ensemble des réseaux, et donc l'ESS France
00:30:21est un réseau de réseaux qui représente l'économie sociale et solidaire. Parmi nos adhérents,
00:30:29nous avons les cinq formes statutaires, mais nous avons aussi l'ensemble des chambres régionales
00:30:38de l'ESS. Je vous en regalerai tout à l'heure avec Sarah et Michele sur des chambres régionales,
00:30:46donc je n'en dis guère plus. Et puis un certain nombre d'acteurs qui sont présents et qui inscrivent
00:30:51leurs activités fortement dans l'économie sociale et solidaire, qui sont adhérents de l'ESS France.
00:30:57Donc ça fait une organisation, je le redis, qui est un réseau de réseaux, mais qui a une
00:31:02représentation critique, ou une taille critique, ou une représentativité critique, pour parler au nom
00:31:07de tous les autres, et y adresser notamment sur tous les enjeux économiques transversaux à l'économie
00:31:13sociale et solidaire, nos enjeux communs. Si on passe avec la slide suivante, donc reconnue
00:31:22comme organisation représentative. Les membres de l'ESS France, j'en parlais à l'instant,
00:31:29vous les retrouvez là, ce sont des grandes organisations. Qu'est-ce qu'on fait très
00:31:34concrètement de tout ça, et de ce travail-là ? On fait trois grandes choses en fait. Un,
00:31:40on fait du plaidoyer, ça c'est la première chose, donc de la représentation politique au nom de
00:31:47l'économie sociale et solidaire. Donc nos interlocuteurs, c'est principalement Bercy,
00:31:51ministre de l'économie et des finances, mais pas que. On fait aussi du plaidoyer au niveau européen
00:31:57et international, j'en dirais un tout petit mot après, parce qu'il se passe énormément de choses
00:32:02à ce niveau-là. Deux, on produit de la connaissance sur l'économie sociale et solidaire en observant
00:32:11ces formes, les dynamiques économiques, les enjeux d'emploi, etc. C'est nous qui produisons ces
00:32:20éléments-là. On publie tous les trois ans également un atlas de l'économie sociale et solidaire qui
00:32:24est le document de référence véritablement sur toutes les formes de l'économie sociale et
00:32:30solidaire, les grandes tendances qui la traversent. Et puis trois, on essaie de produire aussi des
00:32:36outils, plusieurs types d'outils. Un, les outils qu'on produit avec le réseau des Cresses, parce
00:32:45que ce réseau territorial est précieux, il a une tête de réseau qui est ESS France, donc on essaie
00:32:50de s'organiser pour mutualiser les choses et produire de l'intelligence collective de manière
00:32:56de manière ascendante et descendante. Il faut que ça marche dans les deux sens, sinon ça ne va pas.
00:33:04Dans les outils aussi, on produit un certain nombre d'autres éléments. Par exemple, on est
00:33:10centre de ressources pour le DLA sur la transformation écologique des organisations de l'ESS. Je vous
00:33:16invite à aller regarder, ça permet aussi d'adresser un certain nombre de sujets, de savoir comment on
00:33:22peut être accompagné au titre du DLA sur ces sujets qui concernent un petit peu tout le monde,
00:33:28que ce soit quand on veut transformer son organisation pour la rendre plus respectueuse
00:33:33des limites planétaires, ou alors quand on a un gros problème qui est lié à la transformation
00:33:37écologique, souvent consommation d'énergie par exemple, qui n'est pas un petit sujet. On peut
00:33:44trouver des éléments de réponse. Pour vous dire également, dans notre fonction de
00:33:51représentation, on exerce une fonction de promotion. C'est à ce titre-là qu'on anime nous,
00:33:57ESS France, avec le Réseau des Cresses, le mois de l'ESS qui a lieu chaque année au mois de
00:34:02novembre. Pourquoi un mois de l'ESS ? Pour faire se rencontrer les acteurs. Comment dire,
00:34:09chaque mois de novembre, faire en sorte que toutes celles et ceux qui font partie de ces
00:34:15grandes familles, de ce mode d'entreprendre et de développement se retrouvent et puissent
00:34:18partager des enjeux en commun, et puis revendiquer cette appartenance parce qu'il faut donner une
00:34:23visibilité et une lisibilité. Donc, c'est près d'un demi-million de personnes chaque année qui
00:34:27participent aux événements du mois de l'ESS. Ce n'est pas secondaire. C'est un événement qui
00:34:31existe aussi, pour tout vous dire, de l'autre côté de l'Atlantique, au Québec, où l'économie
00:34:36sociale est très développée. Et à cette occasion, on remet un prix de l'ESS qui
00:34:45est... On y tient beaucoup côté ESS France, qui est sans doute le prix le mieux ancré
00:34:52territorialement. Je rigole, je ne devrais pas dire ça, mais nos amis franciniens n'ont jamais
00:34:58réussi à gagner ce prix de l'ESS, parce que ce sont souvent des acteurs régionaux et on y tient
00:35:03beaucoup. Et c'est possible parce qu'on a une volonté, de la part des CREES, d'être présente
00:35:12le plus possible auprès des acteurs, des plus modestes, et de valoriser au fond ce qu'est l'ESS.
00:35:19Alors, je vais parler des géants, des grandes mutuelles, les grandes coopératives, etc. C'est
00:35:23énormément de petits acteurs qui ont besoin de liens entre eux, qui ont besoin de partager ce
00:35:27commun, de s'outiller, de coopérer. Et à bien des égards, ce sont des acteurs assez importants dans
00:35:34les territoires, qui comptent dans la vie des gens. Donc, il faut valoriser ça. Je passe vite
00:35:40sur le mois de l'ESS. Du coup, ça me permet de constater qu'on a quand même eu beaucoup plus de
00:35:45monde en 2023 qu'en 2022, et c'est tant mieux. Pareil pour les prix. On a deux prix. On a les
00:35:51prix utilité sociale et des prix sur la transition écologique, mais pareil, c'est l'occasion de
00:35:57visibiliser ça. N'hésitez pas, si vous connaissez des gens qui peuvent candidater, ce n'est pas
00:36:01tout de suite, mais ça permet de donner à voir l'économie sociale et solidaire. Peut-être,
00:36:08je m'achemine vers la fin de ma présentation pour vous dire qu'on a aussi une actualité
00:36:14politique assez chargée et assez importante. Je vais commencer par ce qui n'est pas dans la
00:36:21slide, à savoir les élections européennes. Il faut savoir que l'économie sociale et solidaire a
00:36:29connu véritablement un saut de reconnaissance au niveau de l'Union européenne ces dernières
00:36:36années. Jusque-là, elle existait en pointillés. Aujourd'hui, elle fait l'objet d'un plan d'action
00:36:39de la Commission européenne. Elle est reconnue comme un des acteurs, c'est le terme, un des
00:36:46écosystèmes industriels qui compte pour l'autonomie de l'économie de l'Union européenne. Ça veut dire
00:36:53qu'en gros, sans doute de par le négatif, on pourrait dire que sans l'ESS, l'économie de
00:36:59l'Union européenne ne ressent pas ce qu'elle est aujourd'hui, avec ses forces et ses faiblesses.
00:37:05On est des acteurs qui comptent. De manière très intéressante, cette reconnaissance s'est faite en
00:37:11faisant un lien entre l'économie sociale et solidaire et l'économie de proximité, puisqu'elle
00:37:15est considérée comme économie sociale et de proximité. On voit bien l'idée d'aménagement
00:37:19du territoire, d'ancrage territorial assez ignorant. Les élections européennes seront aussi
00:37:25un moment pour pousser ces éléments-là, pour dire qu'il faut maintenir, il faut continuer à
00:37:29développer, il faut continuer à aller chercher des financements, il faut continuer à faire
00:37:33reconnaître notre place dans l'économie de l'Union. Et encore une fois, il y a des pays où
00:37:39l'ESS est structurante, autant qu'en France, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Belgique,
00:37:48évidemment. Et puis, de plus en plus d'autres pays s'intéressent à ce mode de développement,
00:37:52avec l'Allemagne qui vient de se doter récemment d'un plan de développement de l'économie sociale
00:37:56et solidaire, ou encore d'Europe centrale et orientale. Alors, ça peut vous paraître un
00:38:01petit peu lointain de nos préoccupations quotidiennes et des acteurs, mais je vous assure
00:38:06que faire en sorte que nos modèles soient reconnus quand on voit le poids des réglementations
00:38:11européennes dans l'économie et, de plus en plus, au regard des droits sociaux et notamment de
00:38:16l'accès à la santé et aux réponses aux besoins des plus vulnérables, c'est tout sauf secondaire.
00:38:21Donc, cette étape des élections européennes sera importante. On organise, les 12 et 13 juin 2024,
00:38:29c'est un congrès. Pourquoi on fait un congrès ? Parce que ça fait les dix ans de la loi de 2014.
00:38:34Donc, c'est un simple mécanisme d'addition qui vous amènera au fait que 2014 plus 10,
00:38:42ça fait 2024. Et qu'on a décidé de célébrer cette loi non pas en la regardant comme une belle
00:38:49œuvre à admirer, un peu comme un tableau dans un musée, mais bien comme quelque chose de vivant.
00:38:54On va profiter de ce congrès pour essayer de dessiner ce que peuvent être les dix prochaines
00:39:00années de l'économie sociale et solidaire, en posant des sujets assez forts d'actualité,
00:39:05sur comment on organise la reconquête du non-lucratif sur le lucratif dans un certain
00:39:13nombre de secteurs d'activité, notamment sur la présence en charge des personnes dépendantes,
00:39:16parce qu'on a vu aujourd'hui les dégâts que certains modèles ont pu amener. Il est sans
00:39:22doute temps à nous, acteurs, de se rassembler pour revendiquer plus et mieux, et puis mieux
00:39:27organiser notre développement. Sur la place de l'ESS, évidemment, dans les transitions écologiques
00:39:31où on s'aperçoit qu'il y a de multiples initiatives citoyennes, par exemple dans l'énergie ou la
00:39:36mobilité, comment on fait en sorte que ça prenne une place également structurante dans un certain
00:39:41nombre de territoires. Essayer de porter ces sujets pour dessiner l'avenir de l'ESS, pour
00:39:46qu'elle soit plus forte dans 10 ans et présente dans de nouveaux secteurs, parce qu'on imagine et
00:39:50on conçoit qu'elle puisse apporter ces spécificités démocratiques d'intérêt général et d'utilité
00:39:56sociale ou collective, et de lucrativité encadrée peuvent apporter des choses, notamment dans les
00:40:03transitions. On est en train de changer de gouvernant chez ESS France, donc ça c'est pour
00:40:08l'actualité politique. Notre président, Jérôme Sadier, qui est le président du Quai Rédit
00:40:11Coopératif, va changer de mandat. On est en pleine campagne électorale, il suffit de regarder si ça
00:40:16vous intéresse, la vision qu'il y a les trois candidats qui se sont portés dans cette campagne
00:40:24véhicule, vous trouverez assez facilement, je pense. Et puis on renouvelle notre projet stratégique,
00:40:31ESS France est une organisation très portée sur la représentation, elle veut de plus en plus être
00:40:35une organisation qui organise et coordonne le développement de l'ESS, et rassemble et fédère
00:40:40autour de grands projets, c'est cohérent avec ce qu'on se disait sur notre congrès. Notre congrès
00:40:51sera précédé d'une phase de contribution, donc n'hésitez pas, si vous êtes acteur de l'ESS,
00:40:55que vous souhaitez dire des choses, que vous souhaitez porter une parole, faire des propositions,
00:41:04il y a toute une série d'événements avec une opération qu'on a appelée Imaginaire de l'ESS,
00:41:09pour essayer d'imaginer l'avenir de l'ESS, donc n'hésitez pas, on vous transmettra l'ensemble
00:41:14des infos. Et puis l'actualité internationale de l'ESS, peut-être je dis un tout petit mot sur le
00:41:19sujet, avec donc depuis la reconnaissance de l'économie sociale et solidaire aussi à l'ONU,
00:41:28et bien, comment dire, régulièrement des sommets qui se tiennent, et on aura un grand grand
00:41:37événement à Bordeaux en octobre 2025, qui sera le forum mondial de l'ESS. La précédente édition
00:41:44s'est tenue en 2023 à Dakar, il y avait 4000 participants, donc l'économie sociale et solidaire
00:41:50en tant que fait mondial, c'est toujours particulièrement intéressant et impressionnant.
00:41:55Voilà ce que je voulais vous dire, j'ai parlé évidemment beaucoup trop longtemps,
00:41:59je suis évidemment disponible pour répondre à vos questions.
00:42:03Merci beaucoup Antoine, en tout cas c'est très intéressant et toujours très enrichissant,
00:42:09ça rappelle des choses et puis ça nous remet en tête des choses intéressantes.
00:42:14Est-ce qu'il y a des questions ? Non, pas encore, je suis le seul.
00:42:28J'avais juste une question, volontairement un peu polémique, on va dire, mais parce que vous êtes
00:42:36une instance aussi politique et de lobbying, donc c'est volontairement à vous de la pose,
00:42:42c'est quand on voit effectivement les grandes familles aujourd'hui qui gravitent autour de l'ESS,
00:42:48on voit qu'effectivement un certain nombre d'entreprises essayent au fur et à mesure
00:42:51de se ranger de ce côté-là, est-ce que dans vous, ce que vous observez, globalement on est
00:42:56plutôt dans la forme, l'adaptation du greenwashing au social washing, où on a véritablement une
00:43:04volonté de prendre ce virage-là et d'amener autre chose quand on est une entreprise que
00:43:12simplement la production de richesses pures ? La première chose qu'on doit remarquer c'est
00:43:22qu'on ne peut que se féliciter que le regard sur l'entreprise aujourd'hui de la société soit
00:43:27majoritairement de ne pas la considérer comme étant uniquement un centre d'extraction de richesses,
00:43:35pour le dire comme ça, monétaire. Régulièrement, sondage après sondage, les Françaises et les
00:43:41Français attendent autre chose de l'entreprise, déjà parce qu'ils y travaillent et en plus parce
00:43:46qu'ils voient aussi les dégâts que certaines formes d'entreprises peuvent apporter. Donc,
00:43:51nous on est plutôt content parce que c'est souvent plutôt l'ADN de l'entreprise de l'ESS que
00:43:57d'avoir autre chose. Ça ne veut pas dire qu'elles ne cherchent pas à être économiquement équilibrées,
00:44:02qu'elles cherchent à perdre de l'argent, elles ont souvent des modèles hybrides, ça c'est très
00:44:05important, parce qu'elles rendent des services à la société, elles sont parfois des subventions,
00:44:10mais elles bénéficient de cotisations, de dons de bénévoles, d'engagement, etc. Donc des modèles
00:44:17hybrides. Je le dis parce qu'il y a une tendance à penser que le modèle associatif est majoritairement
00:44:22de ressources publiques. Ce n'est pas vrai. C'est d'abord des ressources privées. Alors,
00:44:28il y a des associations qui sont normales, et c'est normal parce qu'elles exercent, de fait,
00:44:32une initiative de solidarité, de proximité, qui vivent majoritairement de ressources publiques.
00:44:37Mais moi, je préfère que ce soit ainsi plutôt qu'elles ne soient pas présentes, parce que la
00:44:42société s'en tire globalement mieux, et tant mieux si c'est ainsi. Mais globalement, les ressources
00:44:46publiques sur le fait associatif, c'est moins d'un tiers et c'est plutôt en baisse. Donc,
00:44:51la société est aussi capable de s'organiser et d'entreprendre. Sur le fait entrepreneurial,
00:44:55moi je constate deux choses. Donc, je vous le disais, il y a une volonté sans doute d'évoluer
00:45:00le regard sur l'entreprise. Une deuxième chose, une régulation de plus en plus importante. On
00:45:03parlait du droit européen. On doit quand même de plus en plus montrer pas de blanche et c'est
00:45:09tant mieux en matière écologique et sociale. Et puis aussi, toute une catégorie d'entreprises
00:45:14qui se revendiquent entreprises à impact ou entreprises à mission, qui essayent d'évoluer
00:45:19et se rapprocher de certaines bonnes pratiques ou d'être plus respectueuses des limites planétaires
00:45:28ou qui s'approprient ce genre d'enjeux. Alors, moi, je ne suis personne pour juger leur sincérité.
00:45:37Ce que je remarque tout de même, c'est que les entreprises qui vont le plus loin dans la mission,
00:45:42dans le dividende sociétal, etc., ce sont des grandes entreprises de l'économie sociale et
00:45:48solidaire. Je ne vais pas les citer, mais on les a bien en tête. Et puis, pour moi, il y a un
00:45:55deuxième sujet quand même qui me paraît important de remarquer, c'est le rapport au territoire. On
00:46:01l'oublie toujours. On a fait une petite étude il y a un an et demi avec un institut de sondage sur
00:46:06la responsabilité territoriale de l'entreprise. Très clairement, les Français s'identifient que
00:46:11l'entreprise non lucrative ou à lucrativité limitée prend mieux soin du territoire et regarde
00:46:17sa présence territoriale autrement, c'est-à-dire en regard des populations. Ce n'est pas un hasard
00:46:22si vous avez, y compris des grandes entreprises de l'économie sociale et solidaire, qui sont
00:46:27présentes là où les autres ne sont plus. Elles y sont présentes pour deux raisons, parce qu'il y a
00:46:32des gens dans leur conseil d'administration qui demandent que ce soit ainsi et parce que si elles
00:46:37ne sont pas là, eh bien, il n'y a plus le service qui est proposé et qu'elles font des choix de
00:46:45rentabilité différents, ça c'est la deuxième chose, et font primer une forme de solidarité de
00:46:50fait sur la recherche de générations d'excédents. Je remarque ces points-là et puis aussi toute une
00:46:59partie de l'économie sociale et solidaire à qui il faut dire qu'il faudrait peut-être s'adapter
00:47:05aussi aux évolutions de ce monde. On n'est pas une économie parfaite, évidemment, mais l'appartenance
00:47:10à l'économie sociale et solidaire permet d'animer et de se retrouver avec des gens qui ont les mêmes
00:47:14problèmes, parce qu'on ne gère pas, par exemple, le choc énergétique de la même manière quand on
00:47:21est une entreprise qui peut augmenter ses prix sur le marché assez facilement, ou alors quand on est
00:47:28une entreprise où, si on doit encaisser un choc d'augmentation des prix, est-ce que ça se fait au
00:47:35détriment des bénéficiaires ? Comment les bénévoles vont gérer ça, etc. Donc, tout ça, et les
00:47:40sociétaires, comment ils vont être touchés ? On ne décide pas tout à fait de la même manière dans
00:47:43l'économie sociale et solidaire, et c'est important. Donc, d'autres peuvent tout à fait s'inspirer, et on
00:47:48est toujours content d'inspirer, mais la vérité commande de reconnaître qu'on est quand même
00:47:55plutôt souvent dans le SS à la pointe, on va dire ça comme ça, ou les plus exigeants vers nous-mêmes.
00:48:00Merci beaucoup pour ces précisions. S'il n'y a pas d'autres interventions, je vous propose de
00:48:09laisser la parole à Sarah pour nous dire concrètement, une fois qu'on a eu cette
00:48:15présentation-là, comment tout ça se traduit et se met en place sur les territoires, et
00:48:20comment demain on peut travailler ensemble et coopérer sur les territoires pour
00:48:27justement contribuer à ce développement. Sarah, merci. Très bien, merci. Peut-être en binôme avec
00:48:33Michélé. Antoine vous a présenté le réseau ESS France, vous avez le 4. Le sujet des
00:48:44Cresses va être comment on fait vivre, et on décline politiquement et en termes de développement
00:48:48économique, les sujets en région accrochés au territoire. Vous l'avez entendu, vous avez
00:48:53entendu beaucoup proximité, ancrage local, animation dans les propos d'Antoine, c'est tout à fait le
00:48:58sujet. Les Cresses sont aussi une représentation, bien sûr une représentation de l'ESS en région,
00:49:04créée par la loi, alors pas créée par la loi de 2014, mais à qui on a donné un rôle légal au nom
00:49:10de la loi de 2014. Ces réseaux-là existaient avant, structurés sur les territoires, puisque les
00:49:17acteurs de l'ESS avaient pressenti et senti le besoin de s'organiser collectivement. En 2014,
00:49:23quand on pose le statut légal de l'ESS et que la loi structure, on se rend bien compte qu'on
00:49:28aura besoin, sur toutes les régions administratives françaises, d'un espace qui peut à la fois
00:49:34représenter, fédérer l'ESS en région et appuyer son développement économique. Cela paraît logique
00:49:39quand on parle d'ancrage et de développement territorial. Aujourd'hui, rapidement, peut-être
00:49:46te laisser, Michel, sur les chiffres nationaux de ce que représente aujourd'hui le réseau des
00:49:51CRESS ? Oui, très rapidement, parce que je pense que vous avez en tête, vous a présenté beaucoup
00:49:58des chiffres. Là, ce sont des chiffres surtout sur la situation, disons aujourd'hui, du réseau des
00:50:04CRESS. Je pense qu'il faut bien insister sur le fait que les réseaux des CRESS, c'est vraiment
00:50:08un réseau territorial de l'ESS. C'est un réseau, comme je vous ai mis dans la première slide,
00:50:16un gros de l'aiguillère de l'ESS dans les territoires, c'est-à-dire que c'est la CRESS,
00:50:21d'une certaine façon, qui se retrouve un peu au centre de l'écosystème de l'économie sociale
00:50:26et solidaire, et qui est en mesure de faire les liens entre les besoins des acteurs du terrain,
00:50:33notamment les structures de l'ESS, des coopératifs, associations, etc., avec des dispositifs ou des
00:50:40acteurs qui peuvent s'y charger de l'accompagnement. Par exemple, vous avez déjà rencontré,
00:50:45vous avez eu des échanges aussi avec France Actif. France Actif, ça rentre un peu dans les
00:50:49dispositifs, dans les acteurs de l'accompagnement, notamment de l'accompagnement à la recherche des
00:50:55financements, au financement de manière générale. La CRESS se trouve dans une position où, en gros,
00:51:01il fait l'intermédiaire entre des acteurs et des dispositifs de ce type, qu'ils soient publics ou
00:51:06privés, et il arrive à mettre en relation la structure avec l'acteur qui est le plus capable
00:51:14de répondre à ses besoins. On va vous montrer comment ça marche concrètement, mais je crois
00:51:24que ta slide suivante est hyper éclairante sur le rôle particulier de la CRESS dans son
00:51:28écosystème en région. Vous avez vraiment ce positionnement qui est à la fois institutionnel
00:51:37et vétéran parmi les acteurs qui composent les tissus locaux de l'OSS. Vous avez, notamment à
00:51:47la suite de la loi NOTRe de 2015, une répartition des compétences entre toutes les collectivités et
00:51:55vous voyez que chaque entité administrative, chaque échelon administratif, exerce des compétences qui
00:52:05concernent l'économie sociale et solidaire au sens large. Donc la CRESS régionale est là aussi
00:52:10pour avoir ce dialogue avec les représentants institutionnels, et à la fois de faire remonter
00:52:18les besoins vétérans à travers les contacts avec les structures, mais aussi d'essayer de les
00:52:25conseiller, d'accompagner, d'alimenter les acteurs, les décideurs publics, les acteurs des politiques
00:52:33publiques, pour faire en sorte que ce soit les plus proches des besoins vétérans. Et j'insiste
00:52:38aussi sur l'articulation qui peut exister avec les milieux économiques au sens large, et notamment
00:52:45les chambres consulaires. Donc les CRESS, les chambres régionales de l'économie sociale et
00:52:49solidaire, ne sont pas des chambres au même titre que les autres réseaux consulaires, donc ce que
00:52:54vous connaissez peut-être mieux, les chambres d'agriculture, mais aussi les CCI et les CMA.
00:52:57On est sur des associations loi 1901 qui jouissent d'une indépendance pleine par rapport aux pouvoirs
00:53:04publics, c'est-à-dire on n'est pas sur des établissements administratifs, on est vraiment
00:53:08sur des associations, des réseaux et des structures qui s'associent pour mieux défendre et mieux
00:53:15représenter leur intérêt et contribuer au développement de l'ESS dans les territoires.
00:53:21Mais il y a aussi cet aspect qui est très proche des aspects consulaires, mais justement de
00:53:27l'accompagnement des proximités et de la mise en relation avec les acteurs les plus pertinents par
00:53:32rapport aux besoins. Donc là c'était vraiment pour vous donner une aperçue générale du réseau,
00:53:38on a une CRESS par chaque région, on est autour d'environ 200 salariés sur l'ensemble du réseau,
00:53:47avec des ressources qui varient beaucoup et qui s'appuient sur le côté des subventions publiques,
00:53:53mais aussi sur des cotisations et aussi des projets et d'autres ressources plus spécifiques.
00:54:02Vous avez une CRESS dans chaque région, même dans l'outre-mer on est en train,
00:54:09donc on a déjà plusieurs CRESS en Guadeloupe, bientôt Martinique aussi, Mayotte,
00:54:16Guyane, du coup c'est un réseau qui est capable de s'intéresser aussi à des régions qu'on appelle
00:54:22parfois ultra-périphériques du territoire français. Et donc pour entrer un peu plus dans les détails,
00:54:28pour voir en plus ce qu'une CRESS peut faire, donc là c'est vraiment la partie de Sarah qui a une
00:54:33vision des terrains et qui peut vous aiguiller là-dessus. C'est la réponse à, et concrètement,
00:54:39qu'est-ce qu'on peut faire sur le territoire avec nos CRESS ? Une CRESS aujourd'hui,
00:54:45Michele vous l'a présenté, on est dans le cadre de la loi 2014, en gros ce qu'il faut que vous
00:54:51compreniez d'une CRESS, c'est qu'elle a deux missions principales, représenter et fédérer
00:54:55en région l'économie sociale et solidaire et appuyer son développement économique. C'est
00:55:01un miroir de ce que fait notre représentation nationale et de la QSS France, et en voie de
00:55:05transmission. Comment ça peut se passer aujourd'hui pour les associations, notamment,
00:55:10là le sujet aussi c'est MSA et les associations qui travaillent, qui sont dans l'écosystème de
00:55:15la MSA, comment on peut mieux travailler ensemble et quel est notre point d'accroche sur les
00:55:21territoires. Sur la représentation et la fédération de l'ESS en région, il y a un premier axe tout
00:55:28simple qui est la vie associative. Aujourd'hui une chambre régionale de l'ESS, elle est composée par
00:55:35les principales têtes de réseau de l'économie sociale et solidaire et les entreprises qui se
00:55:39reconnaissent. Ça ouvre un espace commun où nos sujets autour du développement économique et de
00:55:46la manière de répondre et d'adresser les besoins des territoires en proximité sont portés par nos
00:55:53membres. J'en dirais la première chose et concrètement c'est de se rapprocher d'une
00:55:58crèche et d'envisager si pertinent. Moi je sais qu'il y a des MSA qui sont avérantes à la crèche,
00:56:06ce qui nous permet de rentrer de plein pied dans la vie associative, de rentrer de plein pied dans
00:56:12le mouvement que ça provoque et de pouvoir faire des liens infinis avec les autres membres de la
00:56:17crèche. Une crèche en région c'est la maison commune des acteurs de l'ESS, c'est l'endroit
00:56:21où on peut se retrouver. Donc c'est le premier concrètement d'en fédérer l'ESS en région. Là
00:56:30moi je vous propose, alors oui ça va être retransmis, donc on a un format plutôt webinaire
00:56:35qu'on retransmet, mais moi je veux bien là pour les acteurs qui sont là qu'on puisse commencer à
00:56:40échanger sur aujourd'hui qui est avérant sa crèche, quels sont les rapports, est-ce que c'est
00:56:45une vision que vous en aviez, que vous puissiez réagir à ça ? Je peux intervenir, au revoir
00:56:59Castella. Moi je représente plusieurs associations du groupe Amélie Saint-Médipierre et du Sud,
00:57:04dont Amélie Saint-Service Médipierre et du Sud. Je ne pense pas que nous soyons affiliés avérants
00:57:09à la crèche Occitanie, il n'y a pas eu ce besoin-là en tout cas. Toujours est-il que si je
00:57:17suis là aujourd'hui, on vient tout récemment de solliciter la crèche Occitanie pour un point. Là
00:57:26je suis là pour deux points, mais le premier point c'est que nous sommes en train de vivre
00:57:28une migration informatique et on essaie de voir s'il y a des investissements conséquents,
00:57:33si la crèche, et on a rempli un formulaire, on peut se faire aider, comment on peut se faire
00:57:37aider par rapport à cette migration au niveau financier. Donc on a rempli un formulaire,
00:57:41on attend le retour, ça c'est pour le premier point. Le second point c'est une autre association
00:57:46qui marche très très bien et on a envie d'investir. On a envie d'investir et de se développer,
00:57:51de créer une nouvelle activité. Donc on a créé déjà un groupe de travail avec des salariés de
00:57:57l'association, des associations et même des salariés de la MSA qui sont sur le terrain. Une première
00:58:02réunion à un lieu pour essayer d'analyser comment on va travailler ensemble et dans
00:58:06un premier temps estimer les besoins de nos territoires, de nos quatre départements
00:58:10Midi-Pyrénées Sud. On a sollicité aussi la serre de IMSA pour nous aider à monter un atelier
00:58:17créatif. Donc on est là dedans et je voulais solliciter donc la crèche Occitanie pour savoir
00:58:23comment se faire accompagner dans cette démarche. Voilà les deux points pour lesquels je suis là
00:58:27aujourd'hui. Très bien, très juste et ça illustre complètement ce qu'on fait ensemble. Alors sur MSA,
00:58:33je vous répondrai parce que j'ai un petit défaut dans ma connaissance de la structuration. Mais
00:58:39effectivement, moi j'ai rencontré la MSA l'année dernière et on en a, je ne sais plus si c'est la
00:58:46représentation régionale ou en toute représentation départementale, j'ai éclairé ça. Mais ça,
00:58:52je vous propose de garder vos deux questions parce que ça va éclairer le reste de ce qu'on va faire
00:58:55ensemble, si ça vous va. Donc je vous disais, vie associative, plaidoyer. Une crèche, c'est le
00:59:01porte-voix des enjeux de l'ESS sur sa région, notamment les contextes économiques, de développement
00:59:07économique. C'est la région qui porte le développement économique et qui fait son
00:59:11schéma de développement économique. Donc chaque région a un schéma de développement économique
00:59:15différent selon les orientations. On va avoir aussi des sujets par rapport aux crises énergétiques,
00:59:20sur comment elles sont adressées par les préfets en région. On a des sujets agricoles, par ailleurs,
00:59:26la Aurore, on a en commun d'être en Occitanie, c'est un sujet. Nous, en Occitanie, on a un sujet
00:59:30qui monte particulièrement fort, ça va être la question de la gestion de l'eau. Moi, je suis
00:59:35dans un département où ça y est, il y a des arrêtés préférés de taux qui tombent en mars,
00:59:39comment on peut échanger sur ces sujets-là. Par ailleurs, la Cresse est dans les tours de
00:59:44table quand on va parler d'énergie, d'eau, de développement économique et notre sujet,
00:59:48c'est de pouvoir porter la voix de nos acteurs quand on va travailler ces feuilles de route.
00:59:53Vous avez un organe plaidoyer proche de chez vous et accessible qui est la Cresse Occitanie. Bien sûr
01:00:00que dans ces cas-là, en coordination avec la coopération agricole pour ce qui nous concerne,
01:00:04et notamment la coopération agricole quand on va sur des sujets liés à l'agriculture et à l'eau,
01:00:10et en articulation avec les autres chambres consulaires. Vides réseaux. Aurore, je ne
01:00:15réponds toujours pas à votre question, mais ça arrive, vous allez voir dans le deuxième axe.
01:00:19Vides réseaux, faire vivre l'ESS sur le territoire, comment on anime une communauté,
01:00:25comment on fait vivre le sujet sur le territoire. Je vais reprendre notamment une opération dont
01:00:30Antoine a parlé, dont on décline au niveau régional le mois de l'ESS. Vous avez l'opération
01:00:35qui est portée par ESS France, comment quand on lance le mois de l'ESS en Occitanie, on fait
01:00:40en sorte d'avoir sur tous les territoires des structures qui s'en saisissent, des événements
01:00:47où on peut montrer ce que font nos structures de l'ESS, on peut accueillir du public, on peut
01:00:51faire vivre les choses. Notamment, je sais qu'on avait eu des discussions en 2022, on n'est pas
01:00:56complètement allé au bout, sur toutes les associations qui travaillent dans le giron de
01:01:01l'EMSA. Je sais qu'il y a énormément d'activités d'accueil au public, etc. Vous faites déjà beaucoup
01:01:06de choses, vous portez beaucoup d'événements, comment vous pourriez les valoriser dans le
01:01:10cadre du mois de l'ESS également et les rendre plus visibles ? Des événements qui sont portés,
01:01:15vous êtes des acteurs de l'ESS, comment on leur donne une fenêtre de tir de visibilité une fois
01:01:20par an en novembre dans le cadre du mois de l'ESS ? Là, c'est quelque chose de très concret que je
01:01:24vous pose là. Il faudrait qu'on puisse avancer ensemble là-dessus et puis sur les prix de l'ESS,
01:01:30on continue. Antoine le disait, en Occitanie, comme dans toutes les régions, on est très
01:01:36attentif à aller chercher des projets sur les territoires, comment vous pouvez vous faire
01:01:41reler du prix du mois de l'ESS. On challenge un peu aussi les réseaux en disant, est-ce que vous
01:01:48avez envie que le prix du mois de l'ESS, il arrive de chez vous et qu'au passage, ça soit une belle
01:01:54visibilité ? Je ne sais pas comment aujourd'hui, vous vous saisissez de la campagne des prix,
01:01:59comment vous le transmettez et comment vous faites en sorte de gagner le prix de l'ESS ? Oui,
01:02:06Antoine, vous avez beaucoup parlé de coopération, etc. Je partage les valeurs de la coopération,
01:02:10mais à un moment, il y a aussi la gagne. Je le place au passage, l'Occitanie a gagné le prix
01:02:14national de l'ESS l'année dernière et on avait challengé en Occitanie en disant,
01:02:19on repart avec la coupe. Et au passage, on repart avec la coupe, je le dis en rigolant,
01:02:24mais on a mis en valeur aussi les réseaux dont arrivaient les projets, les famines et les acteurs
01:02:30de l'écosystème, de l'accompagnement et du financement. On repart collectivement avec la
01:02:34coupe. Il y a deux objets très concrets, surreprésentés, fédérés. Il y a un sujet sur
01:02:39vie associative, comment rejoindre le mouvement des cresses peut permettre de faire vivre l'ESS
01:02:44et ce que vous portez d'un point de vue politique en région, accrocher du plaidoyer quand vous avez
01:02:49des sujets, vous avez un espace qui peut porter du plaidoyer et autour du mois de l'ESS, notamment
01:02:55et du prix de l'ESS, comment on se coordonne mieux. Moi, je pense qu'il y a vraiment quelque
01:03:00chose pour aller plus loin autour de ces deux sujets-là, qui font vivre la vie de
01:03:03réseau chez vous et qui mettent en valeur surtout ce que vous faites sur les territoires.
01:03:07Je ne sais pas si je suis claire, ça va pour vous ? Aurore, j'y arrive. Vous avez vu mon jeu
01:03:15de manches, mais c'est là, c'est maintenant, c'est l'axe 2. Je vous ai dit, on a ce premier
01:03:20axe et le deuxième axe, c'est développer l'ESS en région. Pareil sur, et concrètement,
01:03:26moi j'ai en tête, et concrètement, quand vous allez sortir de là, comment vous pouvez
01:03:30travailler avec votre CRES ? Une de nos missions, c'est l'accompagnement slash l'orientation en
01:03:38formation des entreprises de l'ESS quand elles cherchent, et Aurore, bim, on tombe là-dessus,
01:03:42à se financer ou qu'elles ont des sujets de développement qui se posent à elle.
01:03:48Multiples formes. Les CRES sont, pas toutes, mais nombreuses d'entre elles sont porteuses
01:03:54du dispositif local d'accompagnement, qui est un dispositif qui permet aux entreprises de
01:04:00l'ESS employeuses de pouvoir solliciter de l'expertise, du consulting, parce qu'on a besoin
01:04:07de passer un cas, parce qu'on a un changement de gouvernance, parce qu'on a un projet stratégique
01:04:11qui bouge, parce qu'on a un nouvel outil numérique à implémenter. Dans ces cas-là, vous pouvez
01:04:17solliciter du dispositif local d'accompagnement. On peut avoir aussi des dispositifs d'accompagnement
01:04:25sur des formes économiques particulières. Je pense au PTCE, Pôle territoriaux de coopération
01:04:31économique. Quand vous travaillez, vous, en tant qu'association avec d'autres, autour d'un objet
01:04:37commun sur un territoire, vous mettez en place des coopérations économiques, des coopérations
01:04:42interstructures. Tout ça n'est pas obligé de se faire entendre masquer, sans le dire. Pour nous,
01:04:47c'est réellement des formes économiques importantes et on accompagne la structuration
01:04:53de ces coopérations entre entreprises sur des territoires donnés, sur des filières. Quand on
01:04:59accompagne pas en direct, on vous réoriente aussi dans les réseaux de l'accompagnement et du
01:05:03financement. Les CRES ont vraiment une mission d'animation, de mise en réseau, de mise en
01:05:07visibilité de l'accompagnement et du financement de l'ESS. Comment vous allez pouvoir solliciter
01:05:14du DLA ? Comment vous allez pouvoir solliciter du financement pour vos entreprises ? Comment,
01:05:21quand vous avez envie de créer un projet, vous allez pouvoir être impubé, être accompagné sur
01:05:26l'idée, etc. ? C'est vraiment auprès de vos CRES que vous allez pouvoir venir chercher la bonne
01:05:30information. Et au ROR, en remplissant le questionnaire sur vos besoins de financement,
01:05:35vous allez être appelé, ou vous l'avez peut-être déjà été, pour des réunions collectives où on
01:05:41donne la bonne information aux structures de l'ESS sur quel financement je peux aller chercher dans
01:05:47le cadre de ce besoin spécifique, quel accompagnement je peux aller chercher dans
01:05:51le cadre de ce besoin spécifique. Donc, aujourd'hui, pareil, un point d'accroche très
01:05:56concret, c'est de pouvoir aller vers les CRES quand vous avez des problématiques en
01:06:03accompagnement et en financement, voire de travailler à une meilleure information des
01:06:08associations des MSA qui sont portées, qui travaillent avec les MSA, pour que, si elles
01:06:14se retrouvent à avoir des besoins, elles sachent qu'il y a des solutions. Rien de pire qu'une
01:06:20structure de l'ESS qui se retrouve face à une problématique financière ou de changement
01:06:25stratégique et qui ne se fait pas accompagner, alors que, par ailleurs, on a un écosystème de
01:06:30l'accompagnement et du financement qui permet à nos structures de pouvoir passer les capes.
01:06:34Pareil, est-ce que vous aviez ça en tête ? Moi, je me pose toujours la question aujourd'hui de,
01:06:40est-ce que vous aviez en tête que vous pouviez aller vers votre CRES pour lui demander ça ? Au
01:06:45ROR, l'a fait et super. Les autres, je me demande si c'est comme ça que vous travaillez avec vos
01:06:50CRES. Je ne suis pas sûr qu'il y ait toujours beaucoup de contacts à aujourd'hui, c'est pour ça
01:06:56qu'il y a un vrai enjeu pour nous, effectivement, et c'est tout l'intérêt de cette présentation.
01:06:59Ce qu'on se dira, c'est, et après, comment on travaille les canaux d'information ? Qu'est-ce
01:07:09qu'il vous faudrait pour qu'aujourd'hui, de manière fine, sur l'ensemble des territoires,
01:07:15on puisse passer la bonne information sur ce que les MSA et les associations affiliées aux MSA
01:07:21peuvent, moi je me pose comme ça, peuvent attendre dans leur CRES, peuvent aller chercher chez leur
01:07:26CRES. Au ROR, pardon, je vous ai coupé. Non, non, mais il n'y a pas de souci. Les DLA, moi,
01:07:31je les ai déjà interpellés il y a trois ans sur les trois assos pour des accompagnements
01:07:36particuliers, que ce soit la com, enfin, sur plein de choses. Et pour répondre à votre question,
01:07:42qu'est-ce que, on est un locuteur privilégié, quelqu'un, évitez les formulaires, quelqu'un
01:07:48qu'on appelle, qu'on identifie, qu'on rencontre peut-être, ça c'est un peu aller trop loin,
01:07:53peut-être, mais voilà. Le formulaire, on l'a rempli lundi, et voilà, on a eu un retour.
01:07:58Ah, le petit tacle sur notre nouvel outil site.
01:08:03Ah, non, non, ce n'est pas un tacle, là, je ne me permets pas.
01:08:07Vous pourriez, vous pourriez, il n'y a pas de souci. On a mis ça en place au ROR parce que,
01:08:12tout simplement, on a beaucoup de demandes qu'à mille, et le sujet, c'est que pour les charger,
01:08:15on dit comme ça, c'est de ne pas avoir des mails qui arrivent dans tous les sens et d'avoir un
01:08:19endroit où on dit, OK, il y a telle, telle, telle, telle structure qui a un besoin, qui a besoin
01:08:23qu'on la rappelle, et pour le coup, on puisse être réactif, plus réactif, en centralisant les
01:08:28demandes. Mais bon, on ne vous mettra pas de robot d'intelligence artificielle, c'est pas
01:08:33l'évolution du site. Mais ça fait partie des réflexions, l'IA, ça fait partie de nos réflexions,
01:08:38mais du coup, je me dis, on a fait un formulaire pour une demande de financement, mais il faudra
01:08:43refaire un autre pour un accompagnement sur le développement d'une nouvelle activité, du coup.
01:08:47Et potentiellement au ROR, et après, j'arrête, parce que là, pour le coup,
01:08:52vous êtes en train de parler à votre très société, mais on pourra s'appeler après. Ce
01:08:56qu'on ferait à nous, c'est qu'on ne vous accompagnera pas forcément dans la nouvelle
01:08:59activité, on va faire en sorte que vous trouviez le bon accompagnement.
01:09:02Tout à fait, tout à fait.
01:09:04Prêt Pierre, merci.
01:09:05Antoine, tu voulais réagir ?
01:09:08En tant que spectateur, on va dire engagé de cet échange, ce que je voulais vous dire,
01:09:15et c'est peut-être important pour votre réseau, nous, on est en discussion avec Bercy,
01:09:20parce qu'on sait très bien, le ministère de l'Économie et des Finances, on sait très bien
01:09:23que pour beaucoup d'acteurs de l'économie sociale et solidaire, l'enjeu clé, c'est
01:09:31d'accéder à l'information sur l'accompagnement. Les CRESS n'accompagnent pas toujours en direct,
01:09:35vous avez cité au ROR les DLA, il y a évidemment d'autres acteurs qui ne sont pas toujours très
01:09:40connus. Ce qu'on sait, c'est qu'à peu près, hélas, le réseau des CRESS, il a 50 fois moins
01:09:44de moyens que celui des CCI rapportés à l'emploi, donc ça reste assez considérable. Il y a beaucoup
01:09:50de bonnes volontés, évidemment, vous le savez bien, et beaucoup de bonnes volontés d'avancer
01:09:54et devant les sujets qui sont traités et qui nous intéressent, évidemment.
01:10:01Aujourd'hui, on est en train de négocier auprès de Bercy pour essayer d'avoir plus de moyens pour
01:10:05justement rapporter des réponses plus fréquentes et de proximité sur un certain nombre de sujets,
01:10:11puis aussi être mieux connecté aux aides de droit commun, parce que le fait d'appartenir à l'économie
01:10:17sociale et solidaire, c'est aussi pouvoir accéder normalement à ce qui est accessible pour les PME,
01:10:23les TPE ou d'autres formes d'entreprises en termes d'aide et d'accompagnement, ce qui est
01:10:28aujourd'hui très méconnu et qu'il faut être honnête, on n'est pas encore en capacité de bien
01:10:32toujours bien enseigner sur les aides de SS, on s'est à peu près se retrouvé. Sur le reste,
01:10:41l'écosystème n'est pas très juste avec nous, donc on essaie de se bouger. Quand on parlait de
01:10:45plaidoyer tout à l'heure, des demandes comme les vôtres, on en a malheureusement des centaines
01:10:52qu'on essaie de traiter au mieux et on essaie vraiment de faire progresser l'écosystème.
01:10:58Ce qui n'est pas très juste, c'est que suivant les régions, ce n'est pas toujours traité au même
01:11:02niveau et avec le même écosystème ou la même force de l'accompagnement. Je voulais préciser
01:11:08ce point-là aussi qui me paraît important, parce que c'est véritablement des besoins
01:11:16d'organisation de l'économie sociale et solidaire qu'on essaye de faire remonter et de mieux structurer.
01:11:22Complètement, et là je me permets de répondre bien là-dessus, il y a aussi le lien avec les
01:11:28dispositifs de droits communs que porte le reste du monde économique et tout le travail auprès des
01:11:33CCI, des chambres d'agriculture, des CMA pour pouvoir travailler le mieux possible autour de
01:11:39vos projets. Vous me dites, moi l'échelle c'était le vraiment et concrètement, demain que pouvez-vous
01:11:47demander aux CREESS. L'objectif de cette présentation c'est qu'ensuite l'ensemble du
01:11:53réseau des CREESS soit d'un coup, reçoive plein de coups de fil et identifie le fait qu'on ait
01:11:58bien intervenu ce matin auprès de vous. Donc accompagnement, orientation, je l'ai dit,
01:12:03animation territoriale. De la même manière qu'on fait vivre en région, c'est le rôle des CREESS,
01:12:10les sujets économiques liés à l'ESS, on ne peut pas se contenter de l'animer à un niveau
01:12:16régional, on travaille bien sur du niveau infrarégional, départemental, voire plus bas.
01:12:22L'idée c'est de pouvoir créer ce collectif-là et de faire en sorte que les acteurs se rencontrent
01:12:26et se connaissent sur les territoires. On a diverses modalités pour le faire, je vous ai
01:12:33parlé des pôles territoriaux de coopération économique qui en sont une, comment on anime
01:12:36des coopérations économiques accrochées au territoire, comment on accompagne la structuration
01:12:42de collectifs d'acteurs de l'ESS à l'échelle départementale où un frein à se connaître et à
01:12:49porter les sujets sur les territoires, ça peut être des pôles ESS qui se créent sur lesquels
01:12:56les CREESS ont pu être à l'initiative ou accompagnés, ou qui sont raccrochés aux CREESS,
01:13:00ou là pour le coup c'est vrai que moi je suis en train d'un peu de ma vision occitane,
01:13:04ou des collectifs départementaux qui appellent la CREESS, enfin des acteurs qui disent on aimerait
01:13:08bien mieux se connaître autour de chez nous, sur le territoire, sur le département,
01:13:12comment on peut faire et là nous on arrive en aidant à structurer du collectif, en amenant
01:13:17un peu d'ingénierie, d'animation, c'est ce qui est en train de se passer en Ariège je pense,
01:13:22c'est ce qui se passe dans les Pyrénées-Orientales pour chez nous, et on appuie la structuration de
01:13:27développement des collectifs d'acteurs qui ensuite peut être autonome dans les discussions
01:13:31départementales et s'appuyer sur la CREESS si besoin, quand besoin, qui est un peu notre
01:13:37relais sur les départements. Là typiquement, et concrètement quand je vous dis ça, c'est quand
01:13:43vous intervenez sur des territoires, sur vos activités, il y a pour moi un profit très fort
01:13:49à pouvoir se rapprocher d'autres structures de l'ESS avec qui vous pourriez coopérer ou porter
01:13:55des sujets ensemble. Donc revenir vers le CREESS en disant moi, mon activité sur tel département,
01:14:03est-ce que je peux rejoindre une dynamique collective de l'ESS, est-ce que je peux être
01:14:07invité à des petits déj' de l'ESS ou à des réunions, etc. pour faire de la mise en réseau,
01:14:12y compris au plus proche de vos territoires. On descend du niveau régional. Est-ce que ça veut
01:14:20dire que, alors effectivement on a évoqué le fait que des contacts privilégiés c'est toujours
01:14:26facilitant et on va voir effectivement comment relayer les contacts des CREESS auprès de notre
01:14:32réseau et inversement. Mais est-ce que ça veut dire que tout ça pourrait se concrétiser par,
01:14:38alors les collègues qui portent l'offre de service au sein d'une caisse MSA, de rencontrer
01:14:45leurs CREESS et de présenter leurs activités de façon un peu exhaustive et détaillée et pour
01:14:52voir ensuite, à partir de là, ce qui serait possible de faire en fonction de l'actualité
01:14:56du territoire, en fonction des sujets qui sont les plus travaillés. Est-ce que ça pourrait se
01:15:01concrétiser de cette façon-là ? Moi je pense que ça serait une très bonne entrée en fait,
01:15:05de privilégier un point de contact région par région pour ensuite aller effectivement,
01:15:11de là où je vous rejoins, étudier parce que les sujets économiques de chaque région ne sont pas
01:15:16les mêmes. Comme vous le dites, les offres de services ne sont pas les mêmes parce qu'évidemment
01:15:20on est accroché au territoire. Ça pourrait être un premier petit pas immédiat et très concret
01:15:25après cette présentation, c'est de favoriser les points de contact région par région.
01:15:29Nicolas ? Oui, bonjour Nicolas Renier, je suis responsable du département ESS et médico-social
01:15:39au sein de la caisse centrale MSA et pour avoir été pendant très longtemps dans le réseau,
01:15:45effectivement je pense que c'est nécessaire ce point de contact pour présenter mais au-delà de
01:15:51ce que vous pouvez proposer, ce qui est intéressant c'est que l'offre de services MSA portée par les
01:15:56caisses MSA sur les territoires arrive à comprendre qu'ils sont pleinement dans l'ESS à travers leur
01:16:03activité parce qu'il faut aussi rappeler l'histoire de l'action sociale, enfin j'ai la preuve,
01:16:08j'ai fait un latus révélateur, de l'ESS MSA c'est qu'effectivement c'est issu de l'action sociale et
01:16:15du coup il y a toujours cette, moi pour l'avoir vécu, pour avoir essayé de contacter à plusieurs
01:16:20reprises ou être rentré en contact avec la caisse Bourgogne-Franche-Comté à l'époque, c'est vrai
01:16:27que c'est toujours délicat de voir au-delà de l'accompagnement proposé, comment l'offre de
01:16:33services MSA et donc la manière dont c'est structuré au niveau du territoire peut s'inscrire
01:16:38en tant que partenaire de la caisse et en tant que partie prenante de l'animation territoriale que
01:16:45vous menez à travers les activités. Alors ça n'empêche pas effectivement que vous pouvez
01:16:49répondre à un certain nombre, et c'est très bien, de questions autour des problématiques de
01:16:54financement mais je trouve qu'il y a vraiment à travailler, c'est pour ça que cette présentation
01:16:59est importante, pour vraiment faire sentir à l'offre de services que nous on porte qu'ils
01:17:04sont pleinement dans l'ESS et je pense qu'il y en a beaucoup dans le réseau qui ne sont pas
01:17:09conscients mais qui le font mais sans forcément s'intégrer pleinement dans l'environnement et
01:17:16dans l'écosystème ESS. C'est important que ces points de rencontre avec la présentation de
01:17:23l'intégralité de l'offre qui est proposée par le territoire puissent se faire et que les structures
01:17:31porteuses puissent s'intégrer vraiment dans cet écosystème que vous portez au niveau des
01:17:36territoires. Je suis d'accord et je pense que ça marchera avec à la fois, je trouve que la prise de
01:17:44parole nationale, que vous puissiez aussi sensibiliser vos échelons régionaux d'offre de
01:17:49services, du fait de se rapprocher des caisses et de systématiser un point de contact, de se
01:17:54donner comme objectif que dans l'année il faut qu'on se soit vu une fois et par ailleurs donc
01:17:58aurore m'a mis le doute mais je suis allée bénéficier effectivement d'Arkemessa chez moi,
01:18:03un bien adhérent de la Grèce Occitanie. On s'était vu il y a une année et demie pour échanger,
01:18:07je pense que ça avait commencé à faire bouger un peu les choses, il faudrait que j'y retourne et
01:18:11qu'on se dise aussi on a deux trois ans là où il faut qu'on se voit régulièrement au niveau
01:18:16régional pour échanger sur l'offre de services parce que culturellement je pense que comme vous
01:18:20le dites il y a des choses, il faut que ça s'intègre et ces choses là ne se font jamais
01:18:24en une réunion d'une heure trente, on peut y mettre toute la conviction et de la clarté du
01:18:29monde, il faut ensuite qu'on puisse l'incarner et d'où le fait que moi je pense qu'en animation
01:18:34territoriale en passant aussi par le mode ESS, par des événements comme ça, ça peut commencer à
01:18:39changer les habitudes de travail. Je suis assez persuadée que l'appropriation culturelle des
01:18:45associations pour l'offre de services et messes en région se fera parce qu'on leur en parle une fois,
01:18:50parce qu'on leur en parle deux fois, parce qu'Alection Nationale s'est dit et parce que je
01:18:54suis venue à un événement territorial et parce que je suis allée à la confrégionale de l'ESS et
01:18:59parce que et parce que parce que et on peut se laisser deux ans comme ça, ça met un peu de temps.
01:19:03La preuve c'est que vous ne saviez pas que l'Arké Messa était adhérent à la Créceau de
01:19:07Titani, j'ai rencontré l'Arké Messa quand j'ai pris mon poste il y a un an et demi, on avait
01:19:10commencé à échanger, j'avais bien en tête que pour qu'on puisse aller plus loin il fallait se
01:19:15revoir un an après puis un an après en essayant à chaque fois d'opérationnaliser un peu plus ou de
01:19:20trouver du projet concret. Je pense, je repose là que peut-être, je ferai plaisir à Antoine quand
01:19:26je le dis, un premier projet concret à planter c'est le mois de l'ESS, vous avez les associations
01:19:32de l'offre de services des MSA portent énormément d'événements sur les territoires de manière très
01:19:36fine, moi je sais que quand on me l'avait présenté j'avais été assez impressionnée par ce qui se
01:19:41passait sur les territoires portés par les associations de l'offre de services, on a une
01:19:45fenêtre de tir très concrète, c'est que pendant un mois on peut mettre en valeur ces événements-là
01:19:48et expliquer en quoi c'est l'ESS. Oui c'est ça, c'est travailler sur la légitimité qu'on a à être
01:19:56dans l'ESS en tant qu'offre de services MSA et c'est un vrai sujet effectivement. Moi je me dis,
01:20:04on avait un peu loupé le coche à l'époque parce que je pense que j'avais rencontré la structure
01:20:07deux mois avant l'ESS et en réalité ça ne nous laissait pas assez de temps, là on est début avril,
01:20:12c'est novembre, nous on va commencer la com, si je ne dis pas de bêtises, Michael et Antoine en
01:20:17général on commence à vraiment avoir les éléments pour la prochaine édition en juin,
01:20:21est-ce qu'on ne se pose pas comme objectif de faire en sorte qu'on ait une appropriation par
01:20:26les assos de l'offre de services MSA ? Je suis désolée, les associations qui font partie de
01:20:37l'offre de services MSA, moi je pense que c'est un premier pas très concret de rapprochement.
01:20:43En tout cas ça me paraît très intéressant effectivement, au delà du fait que du coup
01:20:48Aurore a maintenant un contact privilégié à la Cresse Occitanie, donc là ça c'est fait,
01:20:54mais effectivement il va falloir qu'on aille plus loin, on ira plus loin pour que tous les
01:21:04territoires aient accès, donc je pense qu'on va passer comme avec France Active d'ailleurs par
01:21:08un échange de carnet d'adresses et je pense qu'effectivement se mobiliser ensemble pour
01:21:15proposer en tout cas aux caisses MSA qui le souhaiteraient de pouvoir dans le cadre du mois
01:21:22de l'ESS mettre en avant un certain nombre d'initiatives et faire la promotion de leur
01:21:27offre locale, ce qui permet à la fois de se rendre plus visible et de marquer son appartenance à l'ESS
01:21:33et de voir à quel point ça peut être intéressant et productif. Je pense qu'on aura fait un joli pas
01:21:39effectivement. Antoine ? Je voulais faire une suggestion, je pense que c'est extrêmement
01:21:46intéressant, on fait des petites rencontres en haute de cette fin de semaine et tant mieux. Je
01:21:54réagissais à ce que disait Nicolas tout à l'heure, il me paraît très intéressant que si on se lance
01:21:58dans cette dynamique, on puisse avoir une petite préparation mutuelle en disant quelles sont les
01:22:04demandes qui à priori remontent et puis nous côté réseau des caisses, qu'on puisse préparer
01:22:08quelque chose d'un petit peu générique en disant bah oui participer au mois de l'ESS ou être invité,
01:22:14c'est déjà un premier niveau, regarder les événements pour essayer de prendre les deux
01:22:18heures qui vont bien ou suivre un webinaire organisé par la caisse pour voir à quoi ça
01:22:22ressemble et quels sont les besoins. Et puis derrière, nous ça nous permet d'avoir quelques
01:22:26éléments un peu socle et une réponse un peu harmonisée, premier niveau. Deuxième niveau,
01:22:30voir quels sont les sujets qui peuvent être propres à chaque région. Et puis troisième
01:22:35niveau aussi, parce qu'on a aussi quand même des interlocuteurs où il y a parfois des besoins qui
01:22:40passent, qui sont sous les radars, c'est particulièrement vrai en milieu rural, parlons
01:22:44de le dire comme ça. On peut aussi réfléchir à des éléments de plaidoyer et des plaidoyers
01:22:48d'accompagnement aussi, parce que le DLA reste l'outil principal souvent, mais il a ses
01:22:56forces et ses faiblesses et il existe d'autres éléments. Donc, c'est aussi bien pour nous,
01:23:02si on peut envisager ou considérer, soit de brancher l'écosystème MSA et l'offre de
01:23:09service avec des offres dont on a connaissance et qui existent au niveau national et faire le
01:23:15petit pas de côté qui va bien, ou alors aller plus loin et se dire quand même, il y a des acteurs,
01:23:20ils sont sous les radars, il faut se bouger et actionner des choses. Donc, on peut avoir cette
01:23:26double vision et évidemment l'articuler, parce que ça peut être une force de ce qu'on peut proposer.
01:23:35Écoutez, je vois qu'il est 11h30, donc on a déjà très bien avancé. Je vous propose de conclure la
01:23:47réunion d'aujourd'hui. Et puis, concrètement, on s'est donné un beau programme pour les mois
01:23:51qui viennent. Donc, je pense que de toute façon, on va être amené à se revoir et peut-être Antoine
01:23:57Michelet, vous revenez vers nous sur le mois de l'ESS et voir comment on peut mobiliser notre
01:24:03réseau aussi pour y contribuer. On fait ça. Écoutez, merci beaucoup pour cette présentation
01:24:16très, très intéressante. Donc, on va diffuser ça et puis on revient vers vous. Et puis,
01:24:21bah, Aurore et Sarah, je vous souhaite une bonne route et plein de partenariats pour les mois à
01:24:26venir. Merci, merci beaucoup. Bonne journée à vous. Merci beaucoup. Merci. Au revoir.

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