Système alimentaire, résilience alimentaire, de quoi parle t on ? Quelle est la bonne échelle d’action pour contribuer à une alimentation plus respectueuse des humains et de la terre ?
Pour y répondre, le programme Inclusion & Ruralité porté par la MSA invite Philippine de Lattre, chercheuse et bénévole au sein de l’association Les Greniers d’Abondance.
Pour y répondre, le programme Inclusion & Ruralité porté par la MSA invite Philippine de Lattre, chercheuse et bénévole au sein de l’association Les Greniers d’Abondance.
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00:00:00Le webinaire est enregistré, merci beaucoup tout le monde de votre présence, merci Philippine
00:00:16d'avoir bien voulu témoigner de ton expertise devant notre communauté inclusion et ruralité.
00:00:23Je fais juste un tout petit mot d'introduction avant de te laisser la parole, juste pour
00:00:29que tu aies bien en tête qui tu as devant toi. Pour rappel inclusion et ruralité c'est
00:00:33un programme d'accompagnement porté par la MSA de 35 projets qui sont des projets
00:00:40en ruralité et qui travaillent sur la thématique de la résilience alimentaire et la résilience
00:00:44agricole. Chaque projet est accompagné par un incubateur local et c'est vu attribuer
00:00:52aussi une référente ou un référent en caisse de MSA qui a pour mission de faciliter aussi
00:00:57le lien au territoire, à la communication, à la caisse centrale. Donc tu as mélangé
00:01:03devant toi Philippine des projets lauréats, des équipes des associations porteuses de
00:01:09ces projets-là, des référents de MSA si j'observe bien et aussi quelques incubateurs
00:01:15présents. Donc merci beaucoup d'avoir accepté de venir, pour nous c'est important de pouvoir
00:01:20proposer au-delà des accompagnements individuels et collectifs qui sont déjà proposés dans
00:01:25inclusion et ruralité, un peu d'inspiration autour de la thématique de la résilience
00:01:31alimentaire. Donc on organisera quelques-uns des webinaires comme cela et l'idée c'est
00:01:36de pouvoir alimenter les réflexions, pouvoir s'inspirer aussi des bonnes pratiques, des
00:01:41expertises d'autrui et qui mieux que les greniers d'abondance pour ouvrir le bal de
00:01:48ce cycle de webinaire un peu inspirant pour tout le monde et pour nous les premières
00:01:53avec Marie Villain ma collègue. Donc Philippine si tu es d'accord je te laisse la parole pour
00:01:59lancer ce petit webinaire. Ok super, très bien, merci beaucoup pour l'introduction. Merci aussi
00:02:07à tous d'être là en ligne, ce n'est pas toujours facile de suivre en ligne. Du coup nous pour le
00:02:12format ce que je vais faire c'est que je vais essayer de tenir d'abord qu'une demi-heure de
00:02:16présentation parce que je sais que ça peut être vite un peu lourd à suivre quand on est derrière
00:02:21un écran et après comme ça on aura un peu plus de temps pour les questions donc s'il y a des
00:02:25moments où je passe vite voilà n'hésitez pas à revenir après dessus ces histoires que je ne
00:02:31parle pas sur des choses que je réponds après dans les échanges où on aille vraiment sur ce
00:02:36qui vous intéresse. Alors donc pour me présenter, donc moi je fais partie bénévole et administratrice
00:02:44des graniers d'abondance depuis maintenant ça va faire cinq ans et du coup au sein des graniers
00:02:52on est tous, j'y reviendrai un peu après, mais on est surtout des bénévoles à travailler,
00:02:57beaucoup de profils de recherche. Moi-même je suis du coup chercheuse sur un post-doctorat à
00:03:05l'INRAE et je travaille du coup sur l'évaluation des politiques publiques mais plutôt du côté
00:03:11consommateur. Voilà du coup je fais ça dans ma partie pro. Alors je vais partager mon écran.
00:03:20Alors là vous voyez tous bien, moi je ne vous vois plus du coup. On voit ton écran. Ok. Tu peux
00:03:36le mettre peut-être en diaporama, on y verra mieux. Là on voit la version à travailler on va dire.
00:03:42Juste parce que je suis en diaporama mais du coup... Là comme ça c'est toujours pas en diapo ? Non.
00:03:52Alors je vais faire différemment. Partager. Voilà là vous voyez. Là c'est bon. C'est bon ? Ouais c'est
00:04:10parfait merci. N'hésitez pas à interrompre du coup si parfois c'est pas clair ce que je dis ou si
00:04:15vous avez des questions. Alors du coup les graniers d'abondance, donc qu'est-ce que c'est ? En fait
00:04:20nous on est une asso qui a été fondée en 2018 et en fait le gros de notre action c'est d'avoir
00:04:28publié deux rapports. Un premier en 2020 et le second en 2022 qui s'appelle du coup là il y a
00:04:33les photos vers la résilience alimentaire et le second qui s'appelle qui veille au grain avec le
00:04:37premier qui est plutôt pour... Dans les deux en fait on essaie de comprendre qu'est-ce qui ne va
00:04:43pas dans le système alimentaire. On essaie de faire prendre conscience que c'est important de
00:04:47penser à l'alimentation. On dit souvent la fourche à la fourchette mais ça va même plus loin parce que
00:04:52c'est même jusqu'au recyclage d'ingrédients et sur le fait d'avoir en fait d'avoir un cycle complet
00:04:57de l'alimentation. Et après dans le premier guide on adresse plutôt des réponses au niveau des
00:05:02territoires et dans le second on adresse des réponses au niveau du coup là plutôt national.
00:05:07Donc on a fait ces deux rapports. Du coup ça c'est notre activité de recherche. Après on a
00:05:14l'activité de sensibilisation où en fait on communique sur ces rapports là sous différentes
00:05:20formes. Là par exemple en ce moment on est en train de créer une BD et après on a une autre
00:05:25activité qui est là plus... Là sur la diapo j'ai mis accompagnement mais c'est plutôt outillé parce
00:05:32qu'on ne fait pas de l'accompagnement des collectivités mais c'est plutôt on essaie de
00:05:36proposer des outils, des choses qui soient disponibles pour tous et que notamment les
00:05:41agents des collectivités puissent s'approprier pour en fait aller plus vite. Et un des gros outils
00:05:45qu'on a développé, peut-être que vous en avez entendu parler, s'appelle Crater, maintenant qui
00:05:50est devenu TEF pour territoire fertile et du coup là c'est la photo qui est en bas ici,
00:05:55je crois que vous devez voir peut-être un sourire, qui est ici où en fait ça permet de rentrer du
00:06:00coup sur l'outil en ligne, ça permet de rentrer le nom de sa commune ou du département enfin
00:06:05voilà où il y a différentes échelles et d'avoir tout de suite des indicateurs qui sont disponibles
00:06:10au niveau national mais que nous on a rendu visibles sur, bah tiens en fait sur mon territoire
00:06:14est-ce qu'il y a assez d'agriculteurs, est-ce qu'en fait il y a différents types de production
00:06:18peut soutenir à tous nos besoins ou c'est quoi les usages des pesticides, les usages en eau etc.
00:06:23Et du coup ça fonctionne super bien parce que pour les agents des collectivités ça leur permet
00:06:28en fait d'avoir un peu un pré-diagnostic du territoire alors que souvent ce qui se passe
00:06:33pour avoir déjà ces premiers chiffres en fait ils font souvent appel à des cabinets d'études pour
00:06:38avoir ces premières données, du coup là ça permet de voilà d'aller un petit peu plus vite et de
00:06:43faciliter du coup la prise en main des enjeux d'alimentation sur les territoires parce que là
00:06:49c'est disponible à tous même à des citoyens, aux élus, à n'importe qui. Donc voilà pour nos actions,
00:06:57nous du coup on est une vingtaine de bénévoles très actifs et après en tout on doit être
00:07:09on doit être une centaine, 150 bénévoles un petit peu moins actifs qu'on mobilise ponctuellement.
00:07:16Voilà un exemple d'une photo de nous quand on s'est retrouvés. Alors j'ai commencé l'idée,
00:07:28vous êtes tous bien au fait de l'alimentation mais ça nous paraît important à chaque fois
00:07:33de rappeler quel est le système en fait dominant, quel est le système alimentaire aujourd'hui et pour
00:07:39ça on prend l'exemple d'un yaourt qui est un produit, du coup là c'est un yaourt à la fraise,
00:07:44qui est un produit qui paraît de prime abord assez simple et en fait lorsqu'on le décrite,
00:07:50détricote un peu pour voir ce qu'il y a dedans on se rend compte que ça montre bien la complexité du
00:07:56système alimentaire. Donc dans le yaourt d'abord ce qu'il y a ça va être évidemment du lait,
00:08:01donc du lait écrimé et du coup pour faire ce lait on va avoir besoin des vaches. Pour nourrir
00:08:06les vaches on va avoir besoin de maïs, de blé, de tortoises de colza, aussi du soja du coup qui
00:08:11vient de loin. Pour faire ces productions on va avoir besoin d'engrais et de pesticides. Pour
00:08:16faire ces engrais notamment par exemple l'azote ça se fait loin dans des usines très énergivores.
00:08:23Donc ça c'est pour la partie juste pour faire le lait. Après pour avoir le lait il va falloir
00:08:28avoir des robots de traite pour traire les vaches et du coup avoir le lait il va falloir ensuite le
00:08:36transporter dans des camions réfrigérés et tout ça va demander du coup beaucoup d'énergie. Ensuite
00:08:41dans le yaourt évidemment on a aussi des fraises. Donc pour produire les fraises là ça se fait
00:08:50sous serre, à nouveau il y a beaucoup de produits phytosanitaires pour les faire pousser et beaucoup
00:08:57de main d'oeuvre ensuite pour trier les fraises. Ces fraises la plupart du temps elles viennent de
00:09:02la péninsule d'Almeria qui est en Espagne qu'on voit sur la photo. En fait ça représente après
00:09:08la superficie de Montpellier et même de si loin on se rend compte qu'elle s'appelle la mer de plastique
00:09:14et en fait là c'est une péninsule où il n'y a que des productions sous serre et qui sont des
00:09:19productions du coup de maraîchage après qui se déversent sur tout le marché européen. Et
00:09:25voilà une autre photo qui montre cette mer. Donc voilà et ensuite dans notre yaourt on va avoir
00:09:34du sucre, la betterave du coup plutôt en France avec des produits phytosanitaires, à nouveau des
00:09:42usines assez énergivores qui vont permettre de transformer cette betterave en sucre. On va
00:09:47aussi avoir du jus de carottes donc là aussi un peu comme la betterave. On va avoir des amidons
00:09:53transformées de maïs donc il va falloir faire pousser du maïs et à nouveau avoir des usines
00:09:59pour les transformer. On va avoir des épaississants comme de la gomme de gare qui est du coup produite
00:10:06aux Philippines avec là aussi à nouveau des usines et ensuite les caragenan qui sont des algos rouges
00:10:16qui sont je crois que c'est les caragenan qui sont produits aux Philippines et la gomme de
00:10:21gare qui est produite plutôt au Pakistan. Et du coup là au nouveau des produits phytosanitaires,
00:10:26des usines pour pouvoir transformer ces produits. Et les arômes à la fin là aussi qui doivent être
00:10:37transformés soit dans des usines très énergivores. Donc en fait pour résumer dans ce yaourt tout
00:10:42simple en fait on va avoir pas moins de dix espèces végétales qui viennent du quatre coins du monde
00:10:47et qui vont demander à chaque fois pour remettre tout ça beaucoup de transports, des bateaux,
00:10:53des containers mais aussi ça va être des camions une fois qu'on sera sur le continent européen.
00:10:59Il faudra aussi suite fabriquer le yaourt en assemblant du coup tous les produits. Il faudra
00:11:05ensuite amener les yaourts jusque dans nos supermarchés. Là c'est sur la photo c'est la
00:11:10plateforme, j'oublie le nom, mais c'est une grosse plateforme logistique en Isère qui était une des
00:11:18plus grosses en France. Voilà pour amener les yaourts et ensuite les mettre dans nos rayons
00:11:25de supermarché où là c'est réfrigéré. Et il faudra encore de l'énergie pour que les consommateurs
00:11:31viennent sur le périodique temps en voiture pour récupérer leurs yaourts. Voilà donc c'est à peu
00:11:36près ça derrière ce simple yaourt ce qu'il y a. Et du coup ça nous permet de vraiment se rendre
00:11:43compte que c'est même plus de la complexité comme ce qu'on peut avoir par exemple dans le vivant,
00:11:48mais ça devient même compliqué où ça part dans tous les sens et ça fait se poser la question
00:11:53de se dire mais est-ce que c'est censé avoir toutes ces étapes là. Donc pour résumer dans le
00:12:01système alimentaire on a ce schéma où ici on part de la partie intrant agricole, on part avec la
00:12:10production, transformation, distribution, consommation, déchets et la partie déchets
00:12:15qui revient dans la partie intrant agricole et avec l'idée que la politique en haute foncière
00:12:20agricole permet de faire en sorte que tout ça soit bien coordonné. Donc un point important là que
00:12:30j'ai un peu suggéré du coup tout au long de l'exemple du yaourt c'est qu'on a une grosse
00:12:35dépendance énergétique et minière dans notre système alimentaire donc à la fois que ça soit
00:12:39ici pour la partie fabrication des intrants mais aussi pour cultiver les champs, pour après
00:12:46transformer, pour déplacer d'un produit à l'autre avec tout le système de transport pour les magasins
00:12:51et ensuite dans les foyers et ce qui explique que lorsqu'on a par exemple la crise énergétique
00:12:58qu'on a eue avec la guerre en Ukraine, inévitablement ces prix se répercutent tout
00:13:03de suite sur l'alimentation. Alors les greniers d'abondance donc pourquoi est-ce que nous on a
00:13:09choisi ce nom là ? En fait là c'est une photo d'un grenier d'abondance à Lyon sur les quai de
00:13:16Saône où ça témoigne en fait d'une époque où la collectivité prenait en charge la sécurité
00:13:23alimentaire du territoire et du coup là dedans ils stockaient du grain pour avoir des réserves
00:13:30pour pouvoir subvenir aux besoins de la population pendant un an et du coup nous avec ce nom là on
00:13:36voulait remettre cette compétence en avant du fait qu'il y avait un moment le politique,
00:13:42le local qui s'occupait de cette question de sécurité alimentaire alors qu'aujourd'hui
00:13:45elle n'est plus du tout abordée sur ce côté là. Alors du coup ce système alimentaire donc ce que
00:13:59je vais essayer de montrer c'est en quoi est-ce qu'il pose problème et notamment du coup en quoi
00:14:05est-ce qu'il ne permet pas d'avoir une sécurité alimentaire parce qu'il est très fragile et du
00:14:10coup pour ça on a identifié trois types de vulnérabilités du système alimentaire. Le
00:14:15premier c'est le dérèglement du système terre donc avec le réchauffement climatique, la perte
00:14:21de biodiversité et d'autres. Le deuxième point c'est l'épuisement et la dégradation des ressources
00:14:29donc c'est des ressources par exemple énergétique et minière dont je parlais tout à l'heure mais ça
00:14:34peut être tout simplement la ressource en terre, de sol disponible pour pouvoir cultiver notre
00:14:39alimentation. Et ensuite un troisième type de vulnérabilité qui sont les tensions économiques
00:14:44et politiques avec par exemple comme je le disais la guerre en Ukraine où en fait on est complètement
00:14:49dépendant de certaines ressources pour produire notre alimentation, des ressources qu'on n'a pas
00:14:55sur notre territoire comme l'énergie et du coup qui nous mettent dans des situations de vulnérabilité
00:14:59où au moindre couac on peut se retrouver avec une rupture de l'approvisionnement alimentaire.
00:15:07Alors je vais commencer par le premier point, le dérèglement du système terre, là je vais
00:15:13plutôt balayer parce que je pense qu'on commence à être tous un petit peu au fait mais il y a
00:15:19quelques points qui nous paraissent importants de rappeler. Donc sur le changement climatique là
00:15:25c'est une carte qui montre l'évolution de l'indice d'humidité des sols dans différents scénarios
00:15:31avec une projection du coup en 2055 et du coup en fait ce qu'on voit sur la carte c'est ici on peut
00:15:38voir le petit gradient en fait quand c'est rouge ça signifie que c'est l'équivalent à la sécheresse
00:15:42qu'on a eu en 2003, on écarte peut-être un peu, on a eu d'autres sécheresses depuis, mais du coup
00:15:47là l'équivalent à la sécheresse de 2003 et en fait surtout ça s'est traduit par moins 20% de la
00:15:53production de céréales. Donc en fait quand on parle de changement climatique c'est aussi dire
00:15:56que ça va être de plus en plus difficile de produire notre alimentation par rapport à ce
00:16:01qu'on a connu jusqu'à présent. Et lorsqu'on reprojette en 2055 donc on voit qu'il y a beaucoup
00:16:08de zones qui deviennent rouges du coup il va y avoir de la sécheresse et donc une perte de
00:16:12production. On voit aussi que ces zones là c'est surtout dans les zones du coup de grandes
00:16:18productions aux céréalières donc autour de Paris, en Picardie, dans la Bosse ou en Champagne. Et alors
00:16:27que c'est là qu'on produit le plus. Si on projette maintenant un peu plus loin et qu'on regarde ce
00:16:32qui se passerait en 2085, en fait là il y a la petite étoile et du coup en fait ce qui se passerait
00:16:39c'est qu'on aurait le climat donc là où on est sur l'étoile de chalons en Champagne qui serait
00:16:43équivalent au climat de Cahours d'aujourd'hui. Mais encore équivalent c'est pas le terme juste
00:16:48parce que c'est pas simplement un climat méditerranéen qui est remontré, c'est aussi des
00:16:53dérèglements et une instabilité qui fait que ça va être très compliqué d'adapter les productions
00:16:59mais aussi tous les outils de transformation qui sont sur les territoires et qui vont devoir
00:17:03être amenés à devoir s'adapter du coup à ces changements de température et donc de
00:17:12production agricole. Donc finalement changement climatique, là on a mis différentes photos mais
00:17:20ce qu'on va avoir c'est qu'on va avoir une dégradation de fond donc avec des sols de
00:17:24plus en plus secs mais aussi des situations de crise de plus en plus fréquentes et intenses
00:17:28à laquelle il faudra faire face et là ça pourrait être des productions qui seront sur
00:17:34un territoire qui seront complètement perdues une année donnée comme ce qu'on peut avoir quand on
00:17:39parvient à par exemple à des productions de fruits avec des gelées qui viennent détruire
00:17:44toute la production sur un territoire, du coup c'est des situations qui vont s'accentuer.
00:17:50Donc le changement climatique c'est un des dérèglements, il y en a un autre qui est tout
00:17:57aussi important c'est l'effondrement de la biodiversité donc là c'est un graphique qui
00:18:02montre la répartition des mammifères terrestres en biomasse,
00:18:31et donc en fait ce qu'on voit c'est surtout que les espèces sauvages c'est ce tout petit
00:18:39carré et tout le reste en fait c'est l'homme avec ses animaux d'élevage.
00:18:44Cette perte de biodiversité du coup elle n'est pas seulement dans le monde sauvage mais elle
00:18:55est aussi dans le monde cultivé et en fait les espèces végétaires qu'on cultive elles sont
00:19:00de plus en plus homogènes et surtout c'est quasiment tout le temps les mêmes.
00:19:03Du coup là on a un graphique qui montre les quatre plantes les plus cultivées en 2017,
00:19:08un pourcentage de la production mondiale de biomasse agricole et en fait pour la moitié
00:19:14de la production mondiale de biomasse en fait on a surtout quatre variétés c'est la canne à sucre,
00:19:20le maïs, le blé et l'eau. Et même au sein de ces variétés, par exemple sur les centaines de
00:19:28variétés de blé qu'on peut avoir il n'y en a que quelques-unes peut-être une dizaine qui sont
00:19:32vraiment massivement utilisées du coup même au sein des variétés qu'on cultive il y a très
00:19:37peu de diversité. Alors comment ça se traduit du coup cette perte de biodiversité ? Bon là comme
00:19:45c'était en ligne, d'habitude je mets l'endroit où je suis mais du coup comme c'est en ligne là
00:19:49j'ai mis l'endroit où je suis donc je suis à Bernays en Normandie et du coup là c'est une
00:19:54carte qui est en 1958 et ce qu'on peut voir du coup c'est que voilà c'est toute cette partie là
00:20:02où on voit qu'il y a beaucoup de parcelles un peu multicolores des petites parcelles qui se
00:20:06chevauchent les unes les autres et quand on regarde ce que ça donne aujourd'hui on se rend compte que
00:20:11toutes ces petites parcelles elles ont disparu et on se retrouve plutôt avec des grandes
00:20:18zones agricoles avec aussi si on revient avant du coup la ville qui s'est beaucoup étendue avec
00:20:24ici là toute une zone industrielle qui s'est construite. Donc voilà pour les paysages et du
00:20:34coup pour l'effondrement de la biodiversité sauvage il y a un exemple qui est hyper parlant pour
00:20:41palper ça c'est le fait d'avoir les pare-brises de voitures qui sont aujourd'hui immaculées alors
00:20:47que quand j'étais petite quand on revenait de l'autoroute en général il y avait plein
00:20:54d'impact d'insectes partout et aujourd'hui il y en a très très peu. Donc pour les voilà du coup là
00:21:03c'est juste quelques chiffres qui montrent l'effondrement des populations d'insectes,
00:21:06d'oiseaux en Europe qui est assez inquiétant et du coup ce qui va poser problème pour directement
00:21:19avec cet effondrement de la biodiversité sauvage en fait c'est que ça va se répercuter sur
00:21:26l'agriculture donc c'est des choses peut-être avec lesquelles vous êtes familière cette idée
00:21:30d'auxiliaire de culture, d'équilibre des écosystèmes qui fait que s'il y a moins
00:21:37d'espèces on laisse du vide et ça laisse plus de place à la prolifération des ravageurs et du
00:21:43coup là on a pris un exemple qui s'est passé en Chine dans les années 50 où à un moment il y a
00:21:48une grosse campagne qui s'appelait la campagne des quatre nuisibles qui visait quatre espèces
00:21:53d'animaux qui étaient accusés de prendre les récoltes de céréales et du coup dedans par
00:22:02exemple il y avait les moineaux donc il y avait toute une campagne pour tuer les moineaux pour
00:22:05se dire comme ça ils vont arrêter de manger nos gras et en fait le fait d'avoir tué ces moineaux
00:22:11ben du coup ils se sont rendu compte après coup que les moineaux ils mangeaient aussi toutes les
00:22:16sauterelles et que du coup après les sauterelles ont proliféré et ont complètement ravagé les
00:22:22cultures ce qui a conduit à une énorme famine à cette époque là. Voilà donc là c'est du coup
00:22:34cette première partie c'était pour montrer du coup qu'est ce qui va pas dans le système alimentaire
00:22:38et après qu'est ce qui va le rendre vulnérable et qu'est ce qui va faire ce qui implique que du
00:22:45coup notre sécurité alimentaire n'est pas garantie et après il y a un autre aspect sur l'autre côté
00:22:51qui est de dire en fait même s'il n'y avait pas toutes ces choses là le système alimentaire qu'on
00:22:55a aujourd'hui il est défaillant il nous satisfait pas enfin il assure pas suffisamment en tout cas
00:23:01ses fonctions et même juste pour ça faudrait qu'on pourrait le remettre en cause. Avec l'idée que le
00:23:08système alimentaire actuel en fait il dégrade notre santé donc même si ça nous a permis de
00:23:15produire plus et d'avoir plus en quantité en fait on se rend compte que en qualité et avec tous les
00:23:21éléments chimiques que ça ça vient dégrader notre santé et pas que la nôtre celle de tous les
00:23:25êtres vivants. Il y a un autre point c'est qu'on est avec une précarisation de certains et
00:23:31travailleurs notamment les agriculteurs et tous les employés du système agroalimentaire et ensuite
00:23:37c'est que le système alimentaire en lui-même en fait c'est un accélérateur des dérèglements
00:23:43environnementaux que j'ai présenté juste avant ou alors en fait il va dépendre de l'environnement
00:23:49mais lui-même il est au train de notre alimentation est en train de dégrader ses environnements.
00:23:53Voilà donc là je vais pas rentrer en détail là dessus et du coup lorsqu'on a posé ce constat la
00:24:03question du coup on se pose c'est vers où aller et du coup nous on s'est basé sur plusieurs rapports
00:24:12de scénarios qui ont vocation à ouvrir la voie et à se dire ok bah qu'est ce que va être le
00:24:18système alimentaire durable de demain et du coup pour ça on s'est basé sur le rapport AFTER 2050
00:24:24de Soil Agro et le rapport de l'IDRI qui s'appelle Tifa Teniers for Agroécologie avec aussi à quoi
00:24:34ressemblerait une Europe agroécologique en 2050. AFTER c'est plus à l'échelle de la France et
00:24:39l'IDRI plus à l'échelle du coup de l'Europe. Et en fait ce qui ressort de ces rapports quand on
00:24:45les parcourt c'est qu'il y a trois voies vers lesquelles aller, la première c'est la transition
00:24:51alimentaire du coup on doit aller vers des régimes plus végétaux, la deuxième voie ça va être une
00:24:56transition agricole en généralisant les pratiques agroécologiques et après là c'est plus la voie
00:25:03sur le côté sécurité alimentaire où il faut qu'on ait des systèmes alimentaires qui soient
00:25:08territorialisés donc c'est à dire par rapport aux exemples du yaourt que je montrais tout à l'heure
00:25:12qu'il soit moins sur des échelles complètement titanesques mais de revenir sur des systèmes
00:25:18qui soient, enfin des systèmes alimentaires qui soient plus courts avec des chaînes plus courtes
00:25:23et plus territorialisées pour avoir du coup, j'avais pas traduit ce mot tout à l'heure,
00:25:27mais pour avoir plus de résilience face aux dérèglements, aux perturbations auxquelles
00:25:33on va faire face. Donc après vous devez tous être familier mais du coup résilience c'était
00:25:40notre porte d'entrée, on parlait aussi de sécurité alimentaire parce que parfois le terme de résilience
00:25:44paraît être un peu trop de l'ordre du concept, mais voilà c'est l'idée de se dire que
00:25:54de la résilience qu'en fait on puisse subvenir à nos besoins et si jamais il y a des perturbations
00:26:00on puisse s'y adapter facilement et rapidement. Donc sur la question de manger plus végétal,
00:26:08donc ça c'est une direction qui fait consensus dans la communauté scientifique et en plus qui
00:26:17est pas seulement bonne pour l'environnement mais aussi bonne pour la santé. Là c'est un extrait
00:26:22graphique du rapport du Eat Planet, qui est une commission prestigieuse qui a produit des
00:26:30rapports sur l'alimentation et en fait ce qu'on voit c'est que là ici on a les limites pour la
00:26:35santé et notamment sur le bœuf on explose complètement, sur le poulet aussi, sur les œufs
00:26:41et sur les pommes de terre et là c'est produits laitiers et du coup qu'on aurait intérêt même
00:26:47pour des raisons de santé individuelles à réduire cette consommation de produits d'origine animale.
00:26:55Pour généraliser l'agroécologie du coup on a mis quelques exemples de pratiques qui mériteraient
00:27:03de se généraliser. La première c'est par exemple les couverts végétaux, une autre c'est de revenir
00:27:11vers des systèmes de polyculture élevage pour avoir plus de complémentarité entre les productions
00:27:16animales et végétales qui aujourd'hui ne sont plus sur la même exploitation mais surtout ne sont
00:27:21même plus sur le même territoire. Et une autre proposition c'est l'agroforesterie, du coup de
00:27:28mélanger à la fois des arbres pour à l'avenir puiser les ressources en profondeur dans les sols
00:27:35avec des productions de céréales par exemple. Alors des obstacles, voilà donc ça c'est la
00:27:45direction à suivre mais évidemment c'est pas simple à mettre en place. Néanmoins même si
00:27:51encore plus avec le contexte actuel ça paraît assez insurmontable d'aller vers ce système
00:27:57alimentaire durable, en fait il faut quand même rappeler, garder en tête que le système qu'on
00:28:03connaît aujourd'hui en fait il s'est mis en place en une trentaine d'années. Donc c'est
00:28:07totalement possible avec des politiques qui sont suffisamment ambitieuses de transformer,
00:28:11pas en un claquement de doigts mais en tout cas en une génération, de réussir à transformer le
00:28:16système alimentaire et de produire de façon complètement différente à ce qu'on aurait
00:28:22pu faire il y a 30 ans. Donc on a quand même identifié plusieurs points de blocage qui rendent
00:28:32compliqué le fait d'avoir des politiques suffisamment ambitieuses ou de pouvoir transformer
00:28:38rapidement le système alimentaire. Le premier c'est qu'aujourd'hui on est dans un commerce
00:28:43international qui est libéralisé donc à chaque fois en fait qu'on essaye de mettre des choses
00:28:48en place il y a souvent ces traités internationaux de libre concurrence ou des choses comme ça qui
00:28:54viennent peser dans la balance, qui viennent dans les arguments en disant maintenant on ne peut pas
00:28:58bouger on peut rien faire, même si c'est de moins en moins vrai ça reste quand même un argument fort
00:29:04qui est souvent levé par les acteurs du système dominant qui veulent maintenir le système tel
00:29:10qu'il est. Ensuite la plus palpable c'est qu'on a un héritage industriel avec des investissements et
00:29:17des emplois par exemple lorsqu'on regarde les grosses usines qu'on peut avoir dans le nord
00:29:23de la France avec par exemple la transformation pour la betterave, en fait ces énormes usines
00:29:31pour qu'elles fonctionnent il faut qu'il y ait toute la production agricole qui soit autour et
00:29:36en fait si on arrête dans une agriculture où on diversifie plus les productions là il y aura
00:29:42moins de betteraves à sucre et du coup qu'est ce qu'on fait de ces énormes usines, comment est-ce
00:29:46qu'on les transforme, il y a aussi toute la question avec l'élevage, comment est-ce qu'on fait
00:29:49de ces grands bâtiments d'élevage qui j'espère n'auront plus d'avenir demain et donc ça c'est
00:29:58quand même beaucoup d'actifs immobilisés qu'il va falloir trouver un moyen de s'en servir.
00:30:06Un autre frein c'est la précarité alimentaire liée au fait que du coup il y ait encore,
00:30:18enfin il y a beaucoup de français qui ne puissent pas avoir l'alimentation qu'ils souhaitent et
00:30:23aujourd'hui on ne paye pas le vrai prix de notre alimentation et en fait il y a une sorte de
00:30:27leurre où on croit que l'alimentation est à bas coût alors qu'elle nous coûte très cher dans
00:30:33la société en termes de toutes les conséquences que j'ai présentées tout à l'heure mais du coup
00:30:38en fait dans les supermarchés elle coûte moins cher et du coup réinverser ou changer ces prix,
00:30:44il faut réussir à emmener toute la population et du coup c'est vraiment la chose plus compliquée.
00:30:52Et ensuite il y a la concentration du pouvoir économique et politique avec,
00:30:59là ça rejoint un peu le côté libéralisme du commerce international mais que aujourd'hui
00:31:06cette concentration du pouvoir, on le voit très bien aujourd'hui, elle n'est pas du tout en faveur
00:31:09de systèmes alimentaires qui soient plus durables et du coup c'est comment est-ce qu'on arrive à faire
00:31:16changer les mentalités, comment est-ce qu'on arrive à bousculer tout ça et notamment même
00:31:20sur la consommation de la viande, c'est quelque chose qui est très très ancré depuis plusieurs
00:31:24siècles en France et du coup même sans parler d'arrêter la viande, juste le fait de réduire ça
00:31:30crée tout de suite des sujets qui deviennent très très polémiques alors qu'on ne parle que d'une
00:31:36réduction. Alors là j'ai quelques exemples, c'était sur l'organisation rigidifiée donc sur le fait
00:31:47qu'on avait beaucoup d'usines ou de choses comme ça, d'investissements qui étaient déjà là et par
00:31:58exemple aujourd'hui le souci c'est que justement avec ces grosses usines, là quand je parlais des
00:32:03usines de betterave, en fait elles sont très concentrées sur le territoire et ce qu'on a vu
00:32:06c'est que maintenant aujourd'hui on a une répartition complètement inégale des unités
00:32:11de transformation. On a mis plusieurs exemples, là par exemple au début du XXe siècle il y avait
00:32:1640 000 moulins donc en fait quasiment tous les territoires pouvaient facilement produire leurs
00:32:21céréales et après les moudre alors qu'aujourd'hui on n'a plus que 400 unités et il y en a 34 de ces
00:32:28moulins qui font 2 tiers de la farine. Donc en fait quand on parlait d'avoir des chaînes
00:32:35logistiques qui soient plus territorialisées, quand on regarde en fait où sont les outils
00:32:39après transformation de l'alimentation, on se rend compte que c'est un énorme frein pour pouvoir
00:32:44créer des filières qui soient plus locales et moins énergivores. On a la même chose avec les
00:32:51abattoirs, donc là c'est 50% de la viande qui provient de 20 abattoirs en France et pour les
00:32:59produits laitiers on a 10 sites industriels qui transforment plus de 70% de la production.
00:33:04Du coup là c'est quand je parlais des structures liées à la viande, donc qu'est ce qu'on fait
00:33:10de toutes ces grosses structures, là c'est des hangars de volailles hors sol et ici c'est un site
00:33:15d'abattage de bovins et transformation de viande de l'entreprise Charal. Sur les déchets c'est
00:33:21pareil, une organisation très rigidifiée de se dire on a besoin de recycler notre pipi, notre
00:33:26caca pour les remettre dans les champs et le valoriser, mais aujourd'hui on est dans des
00:33:31systèmes de villes avec du tout à les goûts et comment est-ce qu'on arrive à changer tout ça,
00:33:36à revenir vers quelque chose qui se faisait encore au début du XXe siècle, de récupérer notre pipi
00:33:42et d'aller le mettre dans les champs, mais du coup quelque chose qui s'est complètement perdu dans
00:33:45notre organisation. Et du coup nous il y a quelques propositions qu'on met en avant parce
00:33:55qu'elles nous paraissent hyper pertinentes pour transformer le système alimentaire et venir
00:34:01bouger un peu tous ces blocages qui peuvent paraître assez insurmontables quand on les
00:34:06présente comme ça. Et alors une première chose qu'on dit avant tout c'est le leur de la
00:34:14responsabilité individuelle, du fait que la responsabilisation des consommateurs avec ce
00:34:20côté de consommateurs c'est comme ça que ça va changer, voilà ça c'est pas ça qui va changer,
00:34:29et on a besoin absolument du politique pour venir penser en fait les chaînes d'approvisionnement de
00:34:38manière générale parce que les petites actions si elles ne sont pas coordonnées ensemble en fait
00:34:44on n'y arrivera pas. C'est comme par exemple ces questions d'avoir des démoulins sur les
00:34:50territoires ou même d'avoir un système de transport qui soit pas que routier mais plutôt
00:34:54par exemple par le fleuve, plus low tech, là on a besoin en fait d'une coordination au niveau
00:34:59politique et donc on a besoin de décisions à ce niveau là. Là sur le graphique en fait on montre
00:35:04les exploitations agricoles d'un côté et les consommateurs de l'autre avec le goulot
00:35:10d'étranglement en fait qu'on a avec les centrales d'achat, les entreprises agroalimentaires qui
00:35:15vraiment en fait comme elles sont très concentrées, c'est elles qui influent largement sur ce qui se
00:35:22passe dans le système alimentaire. Et du coup pour ça un exemple de politique ambitieuse, je ne sais pas
00:35:29si vous en avez entendu parler, c'est du coup aux Pays-Bas il y a un projet de loi qui face à la
00:35:35pollution en azote avec les déjections animales, c'est le premier exportateur de viande en Europe
00:35:40qui veut réduire le nombre d'animaux. Donc ça fait un gros tollé, ça a été très mal reçu
00:35:48évidemment par les agriculteurs, ça a remué beaucoup de choses parce que l'objectif poli qui était
00:35:52très ambitieux c'était de réduire d'un tiers le nombre d'animaux sur le territoire. Et du coup
00:36:01aujourd'hui il y a des mesures, je ne sais pas exactement où ça en est, mais en tout cas il y a des mesures qui
00:36:05sont en train de être discutées pour réussir en fait à avoir, lorsque les agriculteurs passent à la fin
00:36:13de leur carrière et qu'ils veulent remettre leur exploitation, d'avoir un système pour que
00:36:17finalement il y ait moins de repreneurs, mais que les agriculteurs soient quand même indemnisés.
00:36:24Et du coup c'est là où on voit qu'il peut y avoir l'importance de la coordination politique
00:36:29pour changer le système agricole. Voilà, et un autre exemple qu'on porte s'appelle la
00:36:40sécurité sociale de l'alimentation qui vise, je regarde l'heure, sécurité sociale de l'alimentation
00:36:49qui vise du coup, l'idée un peu de base, mais voilà c'est encore à discuter, mais c'est de
00:36:57donner 150 euros à tous les citoyens français et avec ces 150 euros ils pourraient acheter les
00:37:05aliments qu'on a choisis démocratiquement comme étant l'alimentation qu'on veut pour tous les
00:37:10français. Et du coup ça s'inspire de la sécurité sociale telle qu'on la connaît
00:37:15aujourd'hui pour la santé avec ce principe d'universitalité que aujourd'hui n'importe qui,
00:37:20quand il va chez le médecin, n'importe quelle classe sociale, il est quand même content d'avoir ses
00:37:23frais de santé remboursés et du coup ça crée une cohésion nationale autour de ce projet là,
00:37:30d'avoir un conventionnement démocratique, donc du coup là où on choisit, on se dit,
00:37:36ben voilà, quelle est l'alimentation qui nous semble bonne et qu'on veut pour tous les français
00:37:39et du coup là on rentre dans d'autres réflexions que juste la consommation individuelle et avec
00:37:45le troisième point qui est un financement solidaire, du coup ces 150 euros il faut bien
00:37:49les trouver quelque part et du coup par un système de cotisation, pas forcément sur les salaires,
00:37:53il y a deux systèmes de cotisation qui sont possibles, mais en tout cas par un système
00:37:58comme ça on arriverait à financer ce projet là. Voilà ça s'est porté du coup par un collectif qui
00:38:04s'appelle la sécurité sociale de l'alimentation, il y a eu beaucoup d'initiatives qui essayent de
00:38:09s'en inspirer pour voir jusque où on peut porter ce projet, donc je pense notamment il y a eu le
00:38:14projet des caisses communes à Montpellier, il y en a également qui se monte autour de Bordeaux,
00:38:18il y a d'autres initiatives plus petites qui se montent ailleurs et c'est assez foisonnant et
00:38:25c'est très stimulant. Voilà j'arrive à la fin de la présentation, merci beaucoup pour votre
00:38:30attention et du coup n'hésitez pas si vous avez des questions. Merci beaucoup Philippine,
00:38:36sur la sécurité sociale de l'alimentation c'est un sujet dont la MSA se saisit de plus en plus et
00:38:44il y a quelques initiatives, j'ai vu qu'il y a Muriel dans la salle virtuelle, donc Muriel
00:38:50Fort référente MSA dans Caisse Alpes du Nord qui porte une initiative sur le territoire,
00:38:56en tout cas qui est impliquée dans une initiative de sécurité sociale de l'alimentation et juste
00:39:01pour vous le préciser, nous avons prévu de faire un autre webinaire dédié à la sécurité sociale de
00:39:08l'alimentation, donc on pourra en reparler en détail. Donc là n'hésitez pas à ouvrir votre
00:39:16caméra, votre micro et à profiter de la présence de Philippine pour réagir sur la présentation,
00:39:22soit pour témoigner, soit parce qu'il y a des choses qui vous ont peut-être interpellé,
00:39:27heurté, plu, voilà c'est vraiment un espace d'échange ouvert donc n'hésitez pas.
00:39:34Il y a toujours un petit moment de flottement pour débloquer la première question, peut-être
00:39:49moi j'en avais une Philippine, notamment tu parlais en introduction de territoire fertile
00:39:57que vous avez développé avec les greniers d'abondance qui vise à faire ressortir des
00:40:02éléments, des données sur un territoire précis pour savoir si ce territoire peut nourrir ses
00:40:08habitants. Est-ce que toi tu as peut-être un exemple à nous partager d'un territoire qui
00:40:13aurait pris des initiatives et des décisions collectives qui permettent d'être plus résilient
00:40:19sur la dimension alimentaire que d'autres territoires ? Oui alors en fait nous avec
00:40:26les greniers, un peu parce que ça s'est fait naturellement comme ça, mais on échange beaucoup
00:40:32avec la ville de Lyon, notamment aussi avec la ville de Paris, mais c'est vrai que sur la ville
00:40:39de Lyon il y a eu pas mal de choses qui ont été menées justement pour que la métropole puisse
00:40:47faire le lien davantage avec les territoires, le fait d'avoir installé du coup même réinstallé des
00:40:54hélicoptères en périphérie. Voilà donc il y a eu pas mal de dynamiques qui sont assez intéressantes
00:40:59surtout pour vu les enjeux, vu la taille de ville dont on a affaire. Et après on avait
00:41:07aussi accompagné, travaillé beaucoup avec le Grand Angoulême où là du coup on avait fait un
00:41:15accompagnement après. Il y a quelques villes un petit peu exemplaires dont on entend
00:41:21beaucoup parler, qui sont par exemple Montsartout ou des choses comme ça, mais sinon je dirais pas
00:41:27qu'il y ait de, on va dire, de villes qui arrivent à être un peu exemplaires sur tous les...
00:41:32qui arrivent encore à être exemplaires je dirais, mais globalement en fait c'est assez récent que
00:41:38les villes se réapproprient aussi cette thématique. Donc il faut regarder ça aussi, voilà avec ce
00:41:43recul, du fait qu'elles sont de plus en plus nombreuses à essayer de mettre des choses, à se
00:41:47réapproprier cette compétence, parce qu'en fait jusqu'à présent l'alimentation, même penser
00:41:52l'agriculture pour une ville, c'était quelque chose qui n'était pas du tout fait.
00:41:57Et là tu parles des villes, tu as cité des métropoles, plutôt des grandes villes, est-ce que
00:42:02parce que dans inclusion et ruralité, le thème de la ruralité est quand même assez évident,
00:42:09est-ce que les territoires ruraux de toi, est-ce que tu as pu voir, sont plus organisés,
00:42:14plus résilients que des villes, est-ce que c'est pas si simple ? Qu'est-ce que tu peux
00:42:18nous dire un peu sur cette thématique en ruralité ? Ouais alors en fait c'est pas si simple parce
00:42:25qu'aujourd'hui en fait la quasi-totalité de la production d'un territoire, même rural,
00:42:32en fait elle est exportée, et pour l'alimentation de la population elle est importée. C'était un
00:42:37peu ce que je montrais avec les usines, mais en fait voilà aujourd'hui les agriculteurs
00:42:41ils produisent mais ils vendent sur un marché national ou international, et en fait pour
00:42:45retrouver les filières locales, en fait c'est hyper long et ça se fait, c'est possible, il y a
00:42:53plein d'initiatives, mais du coup c'est plus des initiatives plutôt ponctuelles. Je pense par
00:42:57exemple qu'il y a des filières pains qui ont essayé de se remonter avec des moulins, avec
00:43:01des variétés locales, etc. Mais du coup voilà le fait d'être un territoire rural, ça ne veut pas
00:43:08du tout dire que c'est plus facile. Souvent, voilà, le lien n'est pas du tout fait.
00:43:14Et voilà, et après là du coup ce que j'ai présenté, c'est vrai que c'était plus à la fin,
00:43:26là quand je parlais des politiques au niveau national avec par exemple les Pays-Bas où là
00:43:30c'est que des soins sociaux et de l'alimentation, là c'était plutôt issu de notre deuxième rapport
00:43:34avec des propositions au niveau national, mais du coup dans notre premier rapport là on a fait
00:43:38beaucoup plus de propositions à l'échelle des territoires et des villes, où il y avait plus de
00:43:43propositions, plus clés en main avec cette idée d'inciter les plus petits territoires à prendre
00:43:52en main ces enjeux-là et les prendre en main de façon cohérente du début à la fin. Parce que
00:43:59parfois ce qu'on voit en fait sur les territoires, on va avoir, par exemple il y avait des initiatives,
00:44:04un moment il y a un peu des modes, parfois il y avait un peu des initiatives, on va avoir un
00:44:07maraîcher ou je sais pas, un marché local ou une légumerie, il y avait un peu des trucs comme ça.
00:44:13Et en fait en parallèle ils vont aussi, je sais pas, installer un grand supermarché à côté où en
00:44:19fait il y a des choses qui sont pas toujours cohérentes entre elles, du coup nous c'était
00:44:23un peu ce qu'on apportait auprès des agents des collectivités, des élus, c'était l'importance
00:44:27de repenser tout en même temps. Alors oui c'est sûr quand on parle d'alimentation,
00:44:33dès qu'on va sur les maraîchers c'est plus simple parce qu'en fait il n'y a pas de filière,
00:44:36dans le sens où ils produisent souvent et après ils peuvent vendre les légumes frais,
00:44:40donc c'est plus simple. Mais si on va sur d'autres types de production comme la viande,
00:44:45comme les céréales, là il y a besoin de filière, il faut travailler, il faut structurer,
00:44:49il faut recréer les choses qui souvent n'existent plus sur les territoires.
00:44:53Merci.
00:44:56Lison, je ne sais pas si tu m'entends ou pas, je m'excuse, c'est Muriel,
00:45:02forme de la MSA Alpes du Nord. Je suis dans ma voiture donc j'ai trouvé une aire de repos,
00:45:12ça tombait bien parce que c'était le moment où tu nous posais des questions. J'ai essayé de suivre
00:45:18le mieux que je pouvais, ce qui n'est pas facile toujours dans la voiture, l'intervention de
00:45:22Philippine. Du coup, il me semble avoir entendu que c'était un leurre de dire de ne pas essayer de
00:45:31changer le comportement des consommateurs, c'est bien ça que j'ai entendu ou c'était le contraire?
00:45:36Oui, c'est bien ça, mais c'est plus l'idée de se dire que c'est ça qui allait changer,
00:45:41enfin ça fait partie des actions qu'il faut faire, mais disons qu'aujourd'hui elle est
00:45:47beaucoup trop mise en avant par rapport à ce que ça peut réellement changer.
00:45:52Alors, je suis tout à fait d'accord et pour revenir, je suis d'accord, mais je pense que quand
00:45:58on fait pression, il faut faire pression dans tous les sens pour qu'effectivement ce qu'il y a au
00:46:03milieu du sandwich, il n'est plus vraiment le choix et je pense qu'il faut continuer à
00:46:09sensibiliser, je pense moi, le consommateur, mais effectivement on ne fera rien sans un véritable
00:46:16changement au niveau des politiques, ça c'est très clair, moi j'en suis totalement convaincue et
00:46:24quand on parle de sécurité sociale, en tout cas alimentaire, en tout cas sur moi, l'expérimentation
00:46:33que j'ai au sein de mon territoire, le petit plus, c'est quand on parle de sécurité sociale,
00:46:41ça veut dire qu'on parle effectivement d'une cotisation supplémentaire et la question est
00:46:47de comment on va financer cette cotisation supplémentaire. Là sur l'expérimentation que
00:46:52j'ai moi à l'heure actuelle, il y a la CAF et la MSA, ça veut dire qu'effectivement la CAF va pousser
00:47:00sur une cotisation supplémentaire, mais côté des MSA, on ne pourra pas suivre au niveau de cette
00:47:08base de la protection sociale et je pense qu'il va falloir qu'on aille bien au-delà de tout ça et
00:47:13qu'on repense vraiment autrement si on veut qu'il y ait des changements au niveau politique et je
00:47:21pense que ce n'est pas sur une cotisation qu'il faut aller, en tout cas pas pour moi et je pense
00:47:25qu'on fait peser beaucoup de choses aux producteurs et que ces producteurs-là, le monde
00:47:34agricole est un monde qui a subi des changements sans cesse et incessants avec des capacités
00:47:41d'adaptation qui sont limitées parce qu'on reste sur de l'humain et que la prévention du mal-être
00:47:46agricole, c'est aussi quelque chose de très important à prendre en compte et je pense que
00:47:52si on doit peser quelque part, ça sera plutôt sur l'industrie agroalimentaire. Voilà, c'est
00:47:59juste une réflexion dans ma voiture comme ça en vous ayant tous écouté, ça vaut ce que ça vaut
00:48:05mais je pense qu'effectivement il y a la nécessité de changement de pratiques alimentaires, ça veut
00:48:12dire qu'il faut qu'il y ait un changement de pratiques de production, on est bien d'accord
00:48:15là-dessus, mais on est sur des changements succétaux qui sont importants et les modes
00:48:24de production, il reste des hommes derrière et il va falloir qu'on soit un petit peu patient,
00:48:29pas mettre à mal les hommes. Merci Muriel, merci.
00:48:45Moi j'ai une petite question, est-ce que Grenier l'Abondance, vous intervenez dans des P.A.T,
00:48:50vous êtes partenaire, conseil ? Oui on intervient, on n'a pas de vocation à faire du conseil,
00:49:01de l'accompagnement au cas par cas, mais dans le cadre de notre approche recherche,
00:49:07on avait accompagné le Grand Angoulême dans l'élaboration de leur P.A.T, ça nous avait
00:49:12permis de créer un outil qu'on a appelé le tableur, qui permet d'avoir un tableau pré-rempli
00:49:22pour commencer son P.A.T, du coup ça qui est disponible sur notre site, et c'était un peu
00:49:26l'idée de travailler avec le Grand Angoulême, c'était d'avoir cet outil ouvert à tous qu'on
00:49:31pouvait diffuser. On avait travaillé aussi un peu avec Paris, mais là c'est plus ponctuellement,
00:49:39voilà, parfois par des affinités, il y a des liens qui se font, mais à part Grand Angoulême,
00:49:47on n'est pas allé en profondeur. Et peut-être du coup Philippine, pour rebondir sur ce que disait
00:49:58Muriel, sur le guide que vous avez écrit plutôt à l'échelle des territoires, pour faire des
00:50:04recommandations cohérentes, etc., ce que tu expliquais, est-ce que tu peux nous donner peut-être
00:50:09quelques exemples d'actions que les greniers d'abondance recommandent pour prendre soin des
00:50:14gens, du coup, et de notre système alimentaire ? C'est quoi un peu la matière qui a été proposée ?
00:50:21Alors du coup l'idée, au niveau des territoires, c'est un peu cette idée de montrer qu'il y a des
00:50:28actions qui peuvent se faire à tous les niveaux du système alimentaire, donc en ce que je présentais
00:50:34au niveau des semences, de l'eau, de l'agriculture, de la transformation, distribution, jusqu'aux
00:50:39déchets. Et après moi, par exemple, un projet que j'avais suivi puisqu'on avait fait une petite
00:50:47websérie dessus, c'était la création d'une filière blé, farine, pain, du coup, au Pays Basque. Et du
00:50:56coup l'intérêt de travailler sur les filières, c'est qu'en fait là on n'est pas sur une seule
00:51:01étape du système alimentaire, on peut vraiment travailler sur tout en même temps, et du coup
00:51:07réussir à lever les points de blocage qu'on peut avoir. Et donc ça c'est vraiment le type de démarche
00:51:13qu'on essaie de mettre en avant, et justement sur cette filière du coup au Pays Basque, en fait ça
00:51:21permet aussi de se rendre compte où est-ce que le politique va pouvoir venir lever les points de
00:51:27blocage. Parce que parfois lorsqu'on va avoir un projet, je ne sais pas, si on va dire, si je reviens sur
00:51:32l'installation du maraîchage ou des choses comme ça, en fait c'est peut-être des choses qui, naturellement,
00:51:36je ne sais pas, il y avait des porteurs de projets sur le territoire qui étaient intéressés, etc. Et
00:51:39finalement le point de blocage pour que l'activité elle fonctionne, elle va se situer ailleurs. Et par
00:51:45exemple là, ce qui était passé au Pays Basque, c'est qu'en fait ils se sont rendu compte que du
00:51:50coup, donc Pays Basque, historiquement, aujourd'hui il n'y a quasiment plus de
00:51:56production de céréales parce que c'est une région très humide, donc ça pourrit très vite. Donc ils font
00:52:00aussi, ce qui a besoin de beaucoup d'eau, c'est le maïs, donc il y a beaucoup de maïs qui pousse là-bas.
00:52:04Et en fait ils se sont rendu compte que s'ils voulaient faire une filière locale, il n'y avait
00:52:09pas encore un meunier qui était dans le coin, donc ils pouvaient le faire, mais c'est qu'en fait ils n'avaient
00:52:13pas les silos de stockage du blé. Parce qu'en fait il y a tellement des grosses cultures de maïs
00:52:17qu'ils n'ont que des trucs énormes. Et du coup ils n'avaient pas de petits trucs à plus
00:52:21de petite taille qui permettaient de stocker la production de blé, cette petite production
00:52:27locale, pour pouvoir le commercialiser. Donc c'est là où après le politique a pu agir et dire ok,
00:52:33on met la main à la poche, on aide, on finance ces silos, comme ça ça va pouvoir
00:52:39débloquer ce qui pose problème et que les acteurs continuent à se mettre en lien. Et après un autre
00:52:44point nous la comporte beaucoup auprès des élus ou des collectivités, c'est cette idée de dire
00:52:52en fait il faut sortir de cette vision ascendante où du coup il y a le politique qui décide de faire
00:52:59quelque chose, et en fait il y a vraiment surtout avant tout un rôle du politique pour faire le
00:53:04lien entre les acteurs. Et là encore dans ce projet de filière Blé Farine Pain, c'était d'avoir
00:53:12une personne qui était employée pour ça, payée par la collectivité, pour juste faire le lien et
00:53:17que les gens se parlent et avoir quelqu'un de neutre pour faire le lien, parce qu'en fait tout
00:53:21ça ça prend beaucoup de temps. Et si ça doit peser sur les agriculteurs qui ont déjà des emplois
00:53:25étant chargés, ou je sais pas où les industriels les menient etc, trouver ce temps c'est un temps
00:53:31qui est précieux. Et donc là c'est ce qu'on essaie beaucoup de sensibiliser là-dessus en disant il
00:53:37faut pas se dire allez on va mettre ça en place, mais plutôt mettre les ressources disponibles pour
00:53:42qu'en fait les acteurs du territoire puissent pouvoir, puissent initier en fait, que les
00:53:49choses puissent se faire de l'initiative en tout cas des porteurs de projets.
00:53:53Il y a d'autres questions ? Peut-être par rapport à vos projets ou sur votre PAT,
00:54:11est-ce que vous observez, est-ce que vous constatez aussi des modifications du système
00:54:20alimentaire de votre territoire ? Est-ce que c'est des réflexions pour lesquelles vous vous êtes
00:54:24sensibilisés, mais qui vous semblent quand même assez loin des publics que vous accompagnez ?
00:54:28Alors moi je dirais que par rapport à nos publics qu'on accompagne, on voit bien aujourd'hui nous
00:54:38on a le maraîchage biologique et on fait aussi de la transformation, on a encore du mal à les
00:54:44faire devenir acteurs de cette consommation. Là on est dans l'étude de l'impact, je commence à
00:54:50avoir des résultats et ça ne leur fait pas changer de l'alimentation. Pourtant la MSA qui
00:54:58vient faire des animations sur l'alimentation, ça ne change quand même pas beaucoup leur
00:55:06fonctionnement. Et c'est là-dessus où je me pose une question, c'est comment les amener déjà eux,
00:55:12à pouvoir consommer ? Aujourd'hui on donne des légumes gratuits, on donne des paniers à moitié
00:55:19prix et on se rend compte qu'on a deux salariés sur 50 qui profitent de ces légumes. Donc comment
00:55:27arriver sur ces publics, parce que je pense que nous on est conscient, vraiment la population
00:55:35à cibler ce serait les publics en précarité, comment arriver nous aujourd'hui à les persuader,
00:55:44à les amener à consommer mieux ? Merci Muriel. Philippine tu as des éléments de réponse,
00:55:52d'inspiration que tu as envie de partager ? Parce que je pense que pour le coup la question que
00:55:55se pose Muriel, c'est une question que se posent je pense à peu près tous les projets lauréats
00:56:01qui sont en maraîchage et insertion, qui cumulent ces deux casquettes, et je pense que
00:56:05c'est une question, merci Muriel de l'avoir posée, qui doit parler à tout le monde.
00:56:09Oui c'est une question qu'on voit souvent, après c'est, je pense que vous avez entendu parler moi,
00:56:17sur ce type de public, ce que je trouve hyper inspirant c'est, ça va être le réseau BRAC,
00:56:22ou même en fait les projets de sécurité sur l'alimentation, où en fait je pense que ces
00:56:28publics là, pour arriver à les cibler, il faut que ça vienne d'eux, c'est un peu cette idée. Et
00:56:34voilà, c'est comment réussir à, encore une fois, à ne pas, enfin c'est toujours un peu compliqué,
00:56:39mais c'est ne pas attendre, de se dire on veut qu'ils fassent ça, donc c'est bien pour eux,
00:56:44donc il faut qu'ils le fassent, mais que ce soit de créer les espaces pour qu'en fait la volonté
00:56:50vienne d'eux-mêmes. Mais ouais, c'est assez compliqué, et surtout je pense que, après c'est
00:56:57là aussi où c'est pour ça que nous, on a été amené à faire notre deuxième rapport là, au niveau
00:57:02national, parce qu'en fait, parfois même quand on agit en fait au niveau local, en fait c'est
00:57:09toujours un peu en miroir avec ce qui se passe en national, et ces publics là, souvent il y a
00:57:16un problème de sensibilisation, de choses comme ça, mais qui se fait même pas au niveau, voilà
00:57:20parfois que local, mais même au niveau national, de je sais pas, des publicités qu'ils vont avoir,
00:57:26quels sont le paysage alimentaire en fait qu'ils reçoivent, et parfois ça dépasse juste le niveau
00:57:34local. Mais voilà, en tout cas je sais pas ce qui se passe sur le territoire, mais c'est vrai que je
00:57:38trouve que les initiatives qui leur permettent de prendre la main, ça je pense que ce sera
00:57:46plutôt par là que ça passera.
00:57:56Oui parce qu'on voit bien, nous on a une expérimentation en cours là, pour proposer
00:58:02des paniers de légumes, donc c'est avec le PAT de notre territoire, des paniers de légumes aux
00:58:09femmes enceintes, pendant six mois, avec une ordonnance verte, prescription d'une sage-femme,
00:58:16d'un médecin, donc effectivement là ça marche bien, parce qu'en plus ce sont des paniers qui
00:58:23leur sont complètement gratuits pendant six mois, donc ils ont accès à ces paniers, il y a un
00:58:29financement, c'est une expérimentation, donc c'est vrai que ça pourrait être un des axes en leur
00:58:35proposant, mais alors là ça marche pour l'instant, parce que pour ces 20 personnes, je ferai le
00:58:41bilan d'ici six mois pour voir combien continuent à consommer des produits bio, et ça on va dire
00:58:48tout au moins, mais c'est vrai qu'on pourrait partir de cette expérimentation, mais je ne suis
00:58:56même pas encore sûre sur le public en précarité.
00:58:59Oui, mais après je crois que j'avais vu une autre qui s'est passée, celle de Strasbourg,
00:59:06ou c'est une autre encore ?
00:59:07C'est une autre, c'est sur le Jura.
00:59:09Le Jura d'accord.
00:59:10On s'est un peu inspiré de Strasbourg, et on a mis ça sur le Jura.
00:59:16Je pense que c'est super intéressant, et après c'est un peu à espérer qu'à un moment ça fasse
00:59:22boule de neige, et que ces publics-là qui sont sensibilisés, on touche aussi leur entourage,
00:59:28mais c'était super, je pense que c'était une super initiative.
00:59:33Est-ce qu'il n'y a pas moyen de toucher ces publics précaires ou fragiles, je ne sais pas comment on peut,
00:59:42mais par l'animation de la vie sociale, c'est-à-dire par les centres sociaux, les espaces de vie sociale,
00:59:48est-ce que finalement, les paniers solidaires, tout ça en général, ça fonctionne avec des temps d'animation,
00:59:57et je me dis que quand même ces yeux-là, est-ce qu'ils ne sont pas privilégiés pour faire passer
01:00:01ce genre de messages et pour les sensibiliser ?
01:00:04Oui, je suis entièrement d'accord avec toi Muriel.
01:00:09Je suis Gaëlle Martin, travailleuse sociale à l'AMSA de la Gironde,
01:00:13et tout ce que j'entends là, que ce soit par rapport à votre présentation que je trouve super intéressante,
01:00:21merci beaucoup, et sur le fait de comment mobiliser justement un public précaire,
01:00:28comment les sensibiliser à leur mode de consommation, etc., donc je suis entièrement d'accord avec toi Muriel,
01:00:36et je me dis aussi, je crois qu'il y a vraiment un gros boulot à faire avec les enfants aussi,
01:00:41parce que je trouve que globalement, on le voit bien sur tout un tas de sujets,
01:00:49quand les enfants parlent un peu de choses qu'ils peuvent découvrir, vivre, etc.,
01:00:54les sensibiliser au goût, les sensibiliser à certains produits,
01:01:00et voilà, des choses aussi toutes simples, d'aller sur les marchés,
01:01:05de se rendre compte que peut-être sur les marchés, c'est moins cher qu'en grande surface,
01:01:09les fruits et légumes, enfin de sortir un peu de ces représentations du coup,
01:01:13alors je ne parle pas forcément du bio, mais d'aller acheter au producteur local,
01:01:20qui est sur une agriculture raisonnée, etc., enfin, il y a des choses qui sont accessibles financièrement,
01:01:26et je trouve que les enfants, oui, ça peut être au sein de la famille un bon vecteur d'informations aussi,
01:01:35donc ça voudrait dire peut-être associer les écoles, ou associer les centres de loisirs,
01:01:40enfin, qu'il y ait, voilà, en plus des centres sociaux, etc.,
01:01:44enfin, qu'il y ait un peu quelque chose qui fasse réseau autour de ça.
01:01:50Oui, absolument, il y a beaucoup d'initiatives comme ça,
01:01:53et on le voit, ça marche quand même bien, mais ça vient toujours un peu palier des imaginaires,
01:01:59qui sont des imaginaires très structurels autour de l'alimentation,
01:02:03et qui sont aussi empreintes d'une réalité au niveau des coûts, etc.,
01:02:07donc il y a à la fois l'image de l'alimentation, les imaginaires associés,
01:02:14et la réalité hyper pratique des habitudes de consommation,
01:02:18de ce qui est aussi impulsé de manière plus structurelle,
01:02:20et donc on retombe un peu sur des décisions politiques qui doivent peut-être engager davantage
01:02:25les initiatives que vous décrivez aussi, Gaëlle ou Muriel, voilà.
01:02:30Peut-être, Philippine, sur là, donc, dans les personnes qui sont présentes,
01:02:41je leur ai compris, c'est des projets de territoire,
01:02:45on a des projets de maraîchage, de légumerie, de conserverie,
01:02:48des projets qui sont portés par des associations qui existent depuis plusieurs années,
01:02:53qui sont impliquées sur le territoire, etc.,
01:02:55c'est quoi la « bonne pratique », ou en tout cas, un peu, toi, un conseil que tu pourrais donner
01:03:02sur comment on peut contribuer à structurer une filière sur son territoire,
01:03:08c'est quoi la bonne échelle d'action aussi,
01:03:10est-ce que ça se joue au niveau de la société civile,
01:03:13au niveau des associations intégrées du territoire,
01:03:16au niveau de la communauté de communes,
01:03:19enfin, qui est la bonne personne, ou en tout cas, la bonne entité
01:03:23pour aussi aider à structurer, par exemple, une filière
01:03:26ou à apporter une réponse sur le système alimentaire du territoire,
01:03:31c'est quoi un peu les éléments qu'on peut avoir en tête,
01:03:34les réflexes, en tout cas, à avoir quand on a des projets, par exemple,
01:03:38qui se montent, un nouveau chantier d'insertion en maraîchage
01:03:40ou une légumerie qui se construit,
01:03:42c'est quoi un peu les bonnes pratiques pour améliorer cette résilience-là ?
01:03:47Alors, ça, c'est le propre, quand on est sur le territoire,
01:03:53c'est que, en fait, ça va complètement dépendre des acteurs,
01:03:55donc, en fait, c'est chaque territoire trouver sa propre organisation,
01:04:00puisque, par exemple, si, par exemple, c'est du maraîchage qu'il y a une légumerie,
01:04:06il faut voir à quelle distance est-ce qu'elles sont localisées,
01:04:10quels sont, quel est le bassin de vente, en fait, derrière.
01:04:15Donc, ça, c'est, je pense que c'est, voilà, en tout cas, pour l'échelle,
01:04:20ça dépend vraiment de, naturellement, en fait,
01:04:24où sont situés les acteurs qui feraient cette filière.
01:04:28Après, je pense que c'est plutôt, en fait, moi,
01:04:32ce que j'avais vu, là, en m'intéressant à d'autres filières,
01:04:35c'est plutôt de voir qu'est-ce qui fait que ça ne va pas marcher.
01:04:39Et, du coup, là, c'est plutôt, je pense que c'est pas tellement une question de,
01:04:46voilà, d'échelle ou de quels sont les, on va dire, ce type de critères,
01:04:52qu'est-ce qu'il faut bien faire, c'est plutôt qu'elles sont un peu les warnings
01:04:56pour se dire, voilà, là, ça va être compliqué.
01:04:59Et, par exemple, du coup, j'avais vu, je reste,
01:05:01puisque je m'étais beaucoup renseignée là-dessus,
01:05:02mais sur ces questions des filières blé, farine, pain,
01:05:05j'en avais rencontré d'autres où ça n'avait pas fonctionné,
01:05:07notamment une qui était en Loire-Atlantique.
01:05:10Et, en fait, déjà, il faut que les acteurs, ils aient envie.
01:05:16Et le point, en fait, la bonne pratique, le premier truc,
01:05:21c'est trouver des fonds ou trouver quelque chose de l'énergie
01:05:25pour qu'il y ait quelqu'un qui coordonne.
01:05:27En fait, vraiment, le cœur du truc, c'est la coordination.
01:05:33Parce qu'après, si économiquement, voilà, les gens arrivent à se mettre d'accord
01:05:38et à trouver leur compte pour faire les choses,
01:05:40les choses peuvent avancer si tout le monde autour de la table,
01:05:44il y a un intérêt.
01:05:45Mais la question, c'est vraiment comment est-ce qu'on met tout le monde autour de la table.
01:05:48Ça, on le voit au-delà de la structuration de filières,
01:05:54le sujet de comment on coopère et comment ces espaces de coopération,
01:05:57ils sont peu valorisés, peu financés, etc.
01:06:00et laissés un peu à la main des projets, souvent associatifs d'ailleurs, du territoire.
01:06:06C'est un vrai sujet dont on parle assez souvent dans l'inclusion ruralisée.
01:06:10Oui, parce qu'en fait, en soi, c'est toujours la même question,
01:06:12c'est que les solutions, les propositions, en fait, on les a.
01:06:16Il y a plein d'idées, il y a plein de trucs à mettre en place,
01:06:19mais c'est comment est-ce qu'on trouve l'énergie,
01:06:22comment est-ce qu'on se rend compte que tout le monde veut aller un peu dans le même sens.
01:06:25Et pour moi, c'est vraiment, à l'échelle des territoires,
01:06:30il y a vraiment ce côté-là humain et aussi, pour moi, qui est une ressource aussi,
01:06:34parce que du coup, quand on parle à l'échelle des territoires,
01:06:37on est moins bloqué par ces grands problèmes dont j'ai pu parler tout à l'heure,
01:06:41de traités de libre-échange, de grandes politiques nationales qui peuvent être très bloquants.
01:06:45Et en fait, par les territoires, on peut réussir à s'entendre mieux,
01:06:50même à sortir plus facilement des clivages bio, pas bio,
01:06:53parce que du coup, on voit l'agriculteur, il a enraisonné, on sait qu'il fait bien les choses.
01:06:58Et en fait, je pense qu'humainement, on peut arriver plus facilement à débloquer les situations
01:07:04quand on est à des échelles plus petites. Voilà, mais ça demande plus de souplesse, ouais.
01:07:09Est-ce qu'il y a d'autres questions ?
01:07:26Bonjour, moi, c'est plus une réaction, mais quand j'entends ce critère le plus mis en avant
01:07:33sur le fait d'avoir de l'énergie et du temps dédié pour la coordination,
01:07:37et bien, avec la casquette MSA, moi, ça me fait penser aux chartes.
01:07:40La charte famille que j'ai animée, elle se l'espace dans nos divers dispositifs
01:07:49où il y a du temps qui a été dédié pour du temps de travail MSA,
01:07:55mais ça pourrait être autrement, dédié pour animer le réseau, pour faire du lien,
01:07:59et effectivement, en travaillant comme ça, on n'a pas juste proposé des actions qu'on pensait bien,
01:08:07mais les actions sont venues des habitants. Je me dis que pour ce sujet-là,
01:08:14qui est quand même ultra vital, ça serait peut-être bien d'imaginer des choses
01:08:19qui nous permettent d'avoir ce temps de qualité pour faire du très local.
01:08:25Oui, alors moi, je vais te rejoindre Laura, puisqu'on était quand même sur cet axe aussi
01:08:33de la charte famille qui a pris fin sur d'autres axes aujourd'hui,
01:08:37mais effectivement, je trouve que c'était un lieu où on arrivait à réunir des personnes,
01:08:44et peut-être qu'on aurait pu continuer sur les questions alimentaires, effectivement.
01:08:52On n'est pas allé sur vraiment cet axe-là pendant les trois ans.
01:08:56Non, ce n'était pas ressorti, mais il y a un groupe, un bébé de la charte qui continue
01:09:01à avancer sur les questions de prévention et santé, donc peut-être qu'ils arriveront
01:09:05en continuant à tirer les fils sur ces questions.
01:09:09Mais à quand une charte alimentation MSA, quoi ?
01:09:21Bah oui, on sait comment pour faire ça.
01:09:24À quand ? Avec vraiment toute la méthodologie collaborative que vous avez développée sur
01:09:30la charte famille, effectivement, tu as tout à fait raison, Laura.
01:09:34On va monter un truc.
01:09:38Avant de clôturer, est-ce qu'il y a peut-être une dernière question, une dernière réaction ?
01:09:47Je vais prendre la parole un instant pour remercier du coup l'intervention,
01:09:58les greniers d'abondance dont je vais me présenter rapidement, Benjamin Longeau.
01:10:02Je travaille sur le développement d'un chantier d'insertion avec une
01:10:07activité maraîchère en agriculture biologique.
01:10:10On travaille ce projet dans le cadre d'un PAT en Corrèze de la ville de Tulle.
01:10:15Et j'ai beaucoup apprécié profiter du site des greniers d'abondance et de son outil
01:10:22Territoire Fertile qui m'a permis de remplir un appel à projet de la région Nouvelle-Aquitaine,
01:10:29justement sur le sujet de la coordination nécessaire pour arriver à motiver les
01:10:38différents acteurs autour de la table, ce qui me semble vraiment pas une mince affaire.
01:10:44Et du coup, est-ce qu'il serait possible de profiter de vos connaissances et votre expertise
01:10:52pour nous aider ? Je représente une association qui gère une structure d'insertion par activité
01:11:01économique. Dans le cadre de ce PAT qui est très joli, que les élus de Tullago ont mis en avant,
01:11:10aujourd'hui je ne ressens pas une émulation très forte à quelques mois de commencer à faire,
01:11:17même quelques semaines je devrais dire, à mettre en place quelques cultures pour coordonner les
01:11:24besoins de la restauration collective de son propre territoire en lien avec ce projet qu'ils
01:11:32financent beaucoup, parce que tous les investissements fonciers, matériels, c'est eux
01:11:40qui vont les financer. Et aujourd'hui, je me dis que c'est bien, ils financent un bel outil,
01:11:48ils interpellent une association avec des valeurs humaines fortes, et pourtant demain je ne sais
01:11:56toujours pas quels sont exactement les besoins de ce territoire et à qui je vais pouvoir fournir
01:12:03les légumes produits. En tout cas, bravo pour participer à l'initiative. Comme ça,
01:12:14moi je ne pourrais pas, en fait on ne fait pas d'accompagnement à proprement parler,
01:12:19parce que comme disait, on n'est qu'une vingtaine de bénévoles, donc temps très limité,
01:12:23mais après c'est assez surprenant qu'ils soient lancés dans ce projet sans avoir
01:12:32identifié les besoins derrière. Je ne sais pas si je pourrais apporter des éléments de réponse,
01:12:42mais après on peut rester en contact, faire remonter ou des choses comme ça,
01:12:46mais là je pense qu'il faudrait plutôt faire appel, même qu'ils fassent appel à un cabinet
01:12:52ou qu'il y ait une étude vraiment qui soit réalisée pour voir s'il y a un besoin aussi,
01:12:58même déjà rien que ça. Cette étude elle existe, le cabinet CETSO est intervenu effectivement pour
01:13:06essayer de comprendre un peu comment fonctionnait la restauration collective locale déjà, et ensuite
01:13:14essayer de déterminer les contours, de la faisabilité de l'action du chantier d'insertion.
01:13:20Au-delà de ça, en fait aujourd'hui, moi ce que je ressens, c'est que c'est la difficulté de
01:13:28mener des actions politiques, c'est qu'il y a des acteurs, des élus qui sont derrière l'action,
01:13:35qui la soutiennent, et il y a évidemment ses détracteurs. Et aujourd'hui, autour de la table,
01:13:41je n'arrive pas à voir les élus qui soutiennent réellement l'action et qui sont prêts à s'engager
01:13:46à acheter concrètement les légumes. J'en ai trois sur un territoire qui a 43 ou 45 communes, voilà.
01:13:56Après il y a aussi une question, et c'est assez fréquent dans les projets d'inclusion et pluralité,
01:14:01de la responsabilité, la responsabilisation, et de ne pas faire aussi porter sur, par exemple,
01:14:06toi qui es chef de culture dans le chantier d'insertion en maraîchage bio, toutes les
01:14:10responsabilités politiques et territoriales. Il y a quand même vraiment ce sujet-là où, du coup,
01:14:16de replacer dans les bonnes mains la responsabilité, peut-être à TULAGLO, donc l'agglomération de la
01:14:22ville de Tulle, la responsabilité de faire ce job-là, aussi pour que toi tu puisses te concentrer
01:14:28sur ton domaine d'expertise. C'est assez fréquent qu'on voit un espèce de glissement de la
01:14:38responsabilité du portage politique vers les professionnels opérationnels et techniques dans
01:14:44la filière alimentaire, en tout cas on l'observe un peu. Ça représente tout le délaissement des
01:14:51pouvoirs politiques, des pouvoirs publics, sur un système privatisé aujourd'hui qui pousse à
01:14:59l'industrialisation et à faire du pognon. Bon sinon, j'ai quand même identifié un acteur
01:15:06régional qui est Interbio Nouvelle-Équitaine, qui devrait pouvoir nous accompagner dans cette
01:15:13mise en relation justement entre la restauration collective et nous, heureusement. On est également
01:15:20ce que je dis, c'est moi derrière. Si ce projet veut naître, il faut que je m'y accroche. Et du
01:15:29coup, voilà, on a identifié également une structure associative qui est Manger Bio Restauration,
01:15:34il y a des initiatives similaires dans tous les départements et régions pour la distribution.
01:15:41Et on pourra aussi profiter de la Communauté Inclusion et Réalité pour partager les bonnes
01:15:48expériences et les erreurs aussi commises à ne pas commettre à nouveau pour des projets qui ont
01:15:55aussi monté un chantier d'insertion en maraîchage pour fournir notamment la
01:16:00restauration collective. Donc on pourra s'en reparler. Il est 17h16, je clôe les échanges.
01:16:06Merci tout le monde pour votre participation. Encore un grand merci Philippine et à tes
01:16:11collègues homologues des Greniers d'Abondance aussi pour tout le travail réalisé.
01:16:17Et donc je vais refaire un petit mail avec les ressources. Peut-être Philippine,
01:16:21est-ce que tu serais d'accord pour nous envoyer le support de présentation que tu as partagé ?
01:16:26Super, comme ça j'enverrai le replay et la présentation en même temps. Merci beaucoup
01:16:31tout le monde, j'espère que ça vous a plu. Si vous avez des idées aussi de thématiques autour
01:16:36de la résilience alimentaire que vous avez envie qu'on traite dans Inclusion et Réalité,
01:16:39n'hésitez pas à nous en envoyer avec Marie. On prend toutes les bonnes idées de thématiques,
01:16:45d'expertises dont vous auriez envie de parler ensemble. Merci beaucoup tout le monde, à bientôt.