Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Secrétaire Général du Millénaire, bonjour. Célia Barotte, notre spécialiste police, justice,
00:00:05Pierre Lelouch, ancien ministre, toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés, mon cher Pierre,
00:00:09Adil Saidi, communicante, soyez à la bienvenue, Réda Bélage, porte-parole unité Île-de-France,
00:00:14on a beaucoup de sujets à évoquer ensemble et notamment, vous le voyez sur ces images,
00:00:19Bruno Rotaillot, plus que jamais sur le terrain, le ministre de l'Intérieur puisqu'il est à Grenoble,
00:00:26un déplacement qui intervient, vous le savez, juste après cette attaque à la grenade dans un bar de la ville, Grenoble,
00:00:33une ville dont on parle beaucoup, mon cher Réda Bélage, on attend des annonces ?
00:00:39Oui, on attend avec impatience des annonces mais j'espère que ce seront des annonces qui vont durer dans le temps
00:00:44parce que des dispositifs, on en a connu beaucoup, les quartiers de reconquête républicaine, est-ce que ça a marché ?
00:00:49Je ne sais pas si on fait le bilan aujourd'hui, à mon sens, ça n'a pas été super efficace, pourquoi ?
00:00:53Parce qu'on est devenu surtout une police de l'actualité et que finalement, les quartiers n'étaient pas, à mon sens en tout cas,
00:01:02c'est le ressenti des collègues, ce n'était pas une priorité en fait, c'est-à-dire qu'on est devenu une police de l'actualité,
00:01:09si malheureusement il y a eu les attentats du 7 octobre, il a fallu...
00:01:12C'est-à-dire ce que vous dites, l'expression une police de l'actualité ?
00:01:15Oui, dès qu'il se passe quelque chose, que ce soit au niveau géopolitique, que ce soit en France, à l'intérieur de la France,
00:01:20le problème des OQTF, à chaque fois on concentre, on va communiquer, on va donner au public et on va envoyer les soldats,
00:01:26enfin les policiers entre guillemets, au charbon pour essayer de résoudre le problème et après on va créer une petite politique du chiffre,
00:01:33dire voilà maintenant on va créer l'amende forfectaire délictuelle par exemple pour le trafic de stups, ça a apporté quoi ?
00:01:40Moi sur le terrain, les collègues disent que ça n'apporte pas grand-chose, ça n'apporte rien,
00:01:43on l'a fait même dans des quartiers où il y a vraiment beaucoup de trafic de stups et finalement vous donnez des amendes,
00:01:48je ne sais pas comment on va avancer, mais ça va être très long et ça va être très compliqué, donc en fait il faut des solutions périennes.
00:01:54Là indiscutablement, je reviens sur ce qui s'est passé à Grenoble, d'ailleurs je ne sais pas si il y a la visite du ministère de l'Intérieur,
00:02:00c'est le hasard ou elle était prévue ou il s'est déplacé parce qu'il y a eu cette attaque à la Grenada ?
00:02:06Cette ville, comme elle a fait l'objet de plusieurs règlements de comptes, elle devait être à l'agenda et au programme de Bruno Retailleau,
00:02:13ça a dû accélérer cette venue, Bruno Retailleau que l'on voit souvent sur le terrain, venir aussi s'entretenir avec les forces de l'ordre lorsqu'il se passe un drame,
00:02:23même si la piste terroriste a été exclue, c'est vrai qu'on parlait quand même d'une dizaine de blessés,
00:02:31c'est important pour lui de se rendre sur le terrain, de constater la situation,
00:02:36alors même si on peut aussi s'attendre à un certain nettoyage de ce quartier sensible avant la venue du ministre,
00:02:43mais on espère peut-être des annonces fortes, des annonces qui changeront des opérations place nette qui ont été ponctuelles, efficaces mais beaucoup trop ponctuelles.
00:02:56Alors on imagine l'échange entre le ministre de l'Intérieur et Éric Piolle qui a déclaré, on y reviendra à nos confrères de Libération,
00:03:05à l'e-summaire vous avez fait une espèce de petit best-of des déclarations d'Éric Piolle en matière de sécurité,
00:03:09on sait très bien que la sécurité ce n'est pas la priorité, Pierre, du maire de Grenoble.
00:03:16Oui, il y a une dégradation épouvantable à Grenoble et dans les environs, à Chirol notamment,
00:03:22c'est beaucoup dû à l'attitude naturellement du maire qui n'a pas aidé,
00:03:27et puis il y a une criminalité qui s'est enquistée mais ce n'est pas d'hier, ça fait 30 ans que ça dure,
00:03:34notamment dans les immeubles qui dataient des Jeux Olympiques, qui servaient de lieux de bombardement des policiers,
00:03:41ça fait 30 ans que ça a commencé, je connais un peu l'endroit, c'est des commerçants qui ont dû abandonner leur bien,
00:03:48simplement parce que ça devenait invivable, on trouve le soir des groupes de « jeunes »,
00:03:56c'est toujours des dealers, toujours issus malheureusement de l'immigration, on a ça,
00:04:00qui prennent d'un bout de territoire et qui voient passer les voitures,
00:04:04et vous n'avez pas intérêt à tourner deux fois autour du rond-point parce que sinon vous êtes, vous, attaqués,
00:04:09donc on est dans des zones qui depuis longtemps sont abandonnées.
00:04:13Mais comment agissez-vous, Pierre, en tant qu'ancien ministre et en tant qu'homme politique aussi,
00:04:20parce que vous avez été aux responsabilités, aux combien, quand vous avez un maire qui dit en gros, en substance,
00:04:24la sécurité, je m'en fous quoi, parce que c'est ça le terme ?
00:04:29– C'est franchement problématique parce qu'on a vu les évolutions très très lentes de la gauche,
00:04:34alors avec les écolos c'est encore pire, mais même à Paris, il y a 30 ans,
00:04:38moi je me souviens très très bien au moment du 11 septembre 2001,
00:04:41d'avoir eu un échange avec Delannoye sur la nécessité pour Paris de s'occuper de sa sécurité,
00:04:46il est allé le lendemain à Europe 1, il expliquait que j'étais fou, alors que c'était évident,
00:04:51d'autres villes, commencées par New York, avaient déjà des systèmes,
00:04:55ça a été le même combat pour installer des caméras de surveillance,
00:04:59c'était considéré comme liberticide, ensuite on a eu le débat sur faut-il une police municipale,
00:05:05ça a pris des années, aujourd'hui on en est à savoir s'il faut l'armer ou pas l'armer,
00:05:09comment la force, je veux dire, ça ne fonctionne juste pas quoi,
00:05:12donc aux Etats-Unis c'est différent parce que les procureurs et les policiers…
00:05:17– On va écouter, alors je vous interromps, on va écouter Bruno Retailleau, Pierre,
00:05:23et Bruno Retailleau va s'exprimer, pardonnez-moi cher…
00:05:25– Non, non, je m'entendrai sans donner des coups de micro.
00:05:30Bien, je vis à Grenoble aujourd'hui, ça fait plusieurs semaines que j'avais choisi
00:05:37de présenter à Grenoble notre nouvelle stratégie contre la criminalité organisée,
00:05:42contre le narcotrafic, mais évidemment ma visite prend une tournure particulière
00:05:49puisque mardi tout près d'ici, à quelques pas d'ici, il y a eu cet attentat,
00:05:54cette grenade qui a été lancée dans un café associatif.
00:05:58Ce que je veux dire c'est que toutes les limites sont désormais dépassées,
00:06:01évidemment ce qui s'est produit ici était absolument inadmissible, inacceptable,
00:06:07les limites sont dépassées en termes de violence,
00:06:09les limites sont dépassées parce qu'on voit bien qu'on a des jeunes délinquants
00:06:16qui sont là aussi de plus en plus jeunes.
00:06:19On me rappelait il y a quelques instants à la préfecture
00:06:21qu'il y a à peu près un tiers de la délinquance ici sur Grenoble
00:06:26avec un âge de moins de 19 ans, entre 15 et 19 ans, un tiers.
00:06:31Et on le voit d'ailleurs de façon beaucoup plus générale en France
00:06:33en matière de narcotrafic qu'il y a à la fois un rajeunissement des victimes
00:06:38et un rajeunissement des auteurs.
00:06:41Là on est sur une opération criminelle inédite
00:06:44puisqu'on a utilisé des techniques de guerre.
00:06:48Une grenade très spécifique qui a un double effet avec 3000 petites billes
00:06:53faites plutôt d'ailleurs pour blesser que pour tuer et un effet blast
00:06:57ce qui a provoqué beaucoup de dommages.
00:07:0015 personnes ont été hospitalisées, hier 6 personnes étaient blessées très grièvement
00:07:08et bien entendu il faut se mobiliser, il faut dénoncer ce genre d'actes.
00:07:12Il y a ici, vous le savez, un contexte de trafic,
00:07:16un contexte de criminalité organisée.
00:07:20C'est la raison pour laquelle je suis venu à Grenoble
00:07:23pour que je puisse présenter notre nouvelle doctrine
00:07:26parce que compte tenu de cette hyper violence,
00:07:29compte tenu de ce que nous ne luttons pas toujours à armes égales,
00:07:33il faut revoir de fond en comble notre approche
00:07:36pour qu'on puisse précisément se battre à armes égales
00:07:39et pour qu'on puisse avoir un certain nombre de résultats.
00:07:43Je veux signaler aussi les efforts de la police, de la gendarmerie nationale
00:07:47qui sont sur le pied de guerre, qui payent un lourd tribut aussi.
00:07:51L'an dernier, je veux simplement rappeler qu'il y a eu 300 policiers de blessés ici en Isère,
00:07:58150 gendarmes, 450 donc gendarmes et policiers, ça n'est pas rien,
00:08:02c'est un tribut qui est très très lourd et je veux aussi dire à nos forces de l'ordre
00:08:08qu'elles soient police nationale ou gendarmes national, notre admiration, notre fierté.
00:08:14Je veux aussi dire au procureur général de la République, l'autorité judiciaire
00:08:19qui nous accompagne, le fait que ce continuum de sécurité qu'on invoque souvent,
00:08:24c'est aussi le fait que ministères de la Justice, ministères de l'Intérieur
00:08:28sont au service de mêmes objectifs en termes de rétablissement de l'ordre public
00:08:35et nous mobilisons notamment avec 20 enquêteurs, 10 enquêteurs qui sont du cru d'ici, de Grenoble.
00:08:42Nous avons fait appel à un renfort sur Lyon, un renfort de notre unité aussi nationale
00:08:48ce qui fait qu'il y a 20 enquêteurs qui sont dédiés spécifiquement à cette opération.
00:08:54Nous retrouverons bien entendu celui ou ceux qui ont fait cela
00:08:58et j'espère qu'il sera châtié à la juste mesure.
00:09:02Je veux simplement quand même indiquer et donner une information qui pour le moment
00:09:06n'a pas fait l'objet d'une publication, c'est que dans une procédure particulière administrative d'un CODAF,
00:09:13les CODAF sont des comités départementaux antifraude qui se réunissent régulièrement
00:09:19sous la double autorité de la Justice, de l'autorité judiciaire et de l'autorité préfectorale.
00:09:24Cet établissement avait fait l'objet de recherches, d'investigations
00:09:29et un certain nombre de trafics avaient pu être décelés
00:09:32et il était sous le coup d'une procédure de fermeture qui n'avait pas encore été annoncée
00:09:39mais on voit bien qu'il y a là encore un contexte qui est particulier, qui doit nous mobiliser.
00:09:46Il n'y a jamais jamais de hasard, c'est ce que je voulais dire
00:09:50et j'annoncerai cet après-midi la nouvelle doctrine de lutte contre le narcotrafic
00:09:56parce que là encore il faut tout changer et il faut avoir une stratégie beaucoup plus globale,
00:10:02plus durable aussi en matière de durée d'action, d'occupation de l'espace public
00:10:10et là encore mieux articulée entre les forces de sécurité et l'autorité judiciaire
00:10:15mais ça je le présenterai très précisément cet après-midi.
00:10:19Eric, que l'attendez-vous des réponses ?
00:10:20Quelles sont les réponses que vous avez à porter au maire de Grenoble ?
00:10:25Moi ce que j'attends comme réponse c'est qu'il y ait une collaboration
00:10:29entre ce qu'on appelle le continuum de sécurité.
00:10:32Le continuum de sécurité c'est bien sûr les forces de sécurité intérieure, police, gendarmerie
00:10:37mais aussi la police municipale, mais aussi la vidéosurveillance.
00:10:41J'ai indiqué au maire que nous allions dans les mois prochains
00:10:46renforcer les services de police à un niveau de 16 effectifs
00:10:50pour honorer la promesse de mes prédécesseurs
00:10:53et faire en sorte que les chiffres que je lui donnerai en toute transparence
00:10:57parce que je tiens à cette transparence, c'est ce que je lui ai indiqué
00:11:00mais que l'Etat sera au rendez-vous.
00:11:03Ces 16 policiers seront à la fois des enquêteurs pour la police judiciaire
00:11:09et seront aussi des policiers qui sont rattachés à la police des frontières
00:11:16parce que là encore on voit bien que dans ce cadre-là il y avait aussi un contexte
00:11:22où il y a du travail clandestin, en tout cas des étrangers en situation irrégulière.
00:11:27Donc c'est des réponses très concrètes que je lui ai déjà données
00:11:30mais j'apporterai, c'est la raison pour laquelle je suis ici à Grenoble.
00:11:34A Grenoble en 2024 vous avez vu 48 fusillades, 6 morts.
00:11:40Grenoble avec d'autres villes fait partie de la vingtaine de villes qui nous préoccupent énormément
00:11:46et pour laquelle nous avons élaboré justement une nouvelle méthode,
00:11:50une nouvelle modalité, une nouvelle doctrine pour passer à la vitesse supérieure
00:11:54avant même d'ailleurs que le texte de loi qui était voté a l'unanimité au Sénat.
00:11:59Ce qui montre bien que la question de la sécurité et de l'ordre public
00:12:02ce n'est pas une question de droite ou de gauche, ça concerne tous les Français.
00:12:07Ce sont nos compatriotes et souvent les compatriotes
00:12:10qui habitent des quartiers plus modestes que d'autres
00:12:13qui nous demandent de rétablir l'ordre public.
00:12:16L'ordre public c'est la condition pour que la devise républicaine soit concrètement incarnée.
00:12:22Il ne peut pas y avoir de liberté sans ordre public.
00:12:24Quand on n'a pas la liberté d'aller et venir dans la sécurité
00:12:29ça veut dire qu'il n'y a pas de liberté du tout.
00:12:31L'ordre public c'est aussi la condition de l'égalité.
00:12:33Quand il n'y a pas d'ordre c'est la loi du plus fort sur le plus faible qui prévaut
00:12:38et puis l'ordre public c'est la condition de la fraternité.
00:12:41Il faut l'ordre pour que règne la concorde
00:12:43parce que sinon c'est la violence qui impose sa loi.
00:12:47Cette nouvelle doctrine s'adaptera-t-elle aux armes de guerre utilisées comme ici par exemple des grenades ?
00:12:52Est-ce qu'on peut l'étaper ?
00:12:53Je dirai tout cela cet après-midi, chaque chose en son temps.
00:12:57Ce que j'ai déjà dit c'est que c'est la première fois en France
00:13:03qu'on a ce type d'attaque à la grenade.
00:13:05On a déjà des armes de guerre.
00:13:07Vous savez que la Kalachnikov est une des armes privilégiées des narco-racailles
00:13:12mais là on est passé à un stade supérieur puisque c'est une grenade.
00:13:15Une grenade très spécifique avec des milliers de petites billes
00:13:19qui se propagent évidemment sous l'effet de la déflagration et avec un effet blast.
00:13:23Et cette grenade elle vise à faire un maximum de dégâts corporels.
00:13:27Peut-être pas à tuer mais en tout cas à blesser et à blesser grièvement
00:13:32comme vous avez pu le voir avec le bilan humain qui était celui de cet attentat.
00:13:37En tout cas on n'est pas, le parquet et le procureur général me le confirmaient ce matin,
00:13:42on n'est pas sur une nature terroriste de l'attentat.
00:13:45On est plutôt dans un contexte plus large.
00:13:48L'enquête devra le définir de trafic et de criminalité organisée.
00:13:53Qu'est-ce que vous auriez pu faire pour éviter cette attaque de Marconi ?
00:13:59Je développerai l'approche cet après-midi pour donner des réponses très concrètes et novatrices.
00:14:05Quel est l'objectif de la circulaire sur les villes que vous avez adressé aux préfectures ?
00:14:10Je présenterai l'ensemble.
00:14:13Il y a une conférence de presse qui est prévue à la préfecture cet après-midi.
00:14:17Ça nécessite du temps, ça nécessite de développer les différents points
00:14:22qui seront plusieurs réponses à plusieurs niveaux.
00:14:25Et je ne vais pas le faire ici dans la rue de façon trop précipitée.
00:14:29Est-ce que vous pouvez nous dire comment s'est passé l'échange de ce matin avec le maire de Pognon ?
00:14:32Écoutez, on a des désaccords et on a échangé sur nos désaccords.
00:14:38Voilà, on est par ailleurs des élus républicains.
00:14:41Voilà, chacun connaît mes positions en matière d'ordre public,
00:14:45en matière de police municipale, armée, en matière de vidéosurveillance.
00:14:49Monsieur Puell a aussi un certain nombre de ses convictions.
00:14:52On n'a pas les mêmes convictions. Est-ce que ça vous étonne ?
00:14:54Non ? Ben voilà.
00:14:55Donc vous n'êtes pas senti en insécurité à partir de l'hôpital ?
00:15:00Est-ce que vous avez des nouvelles des victimes ?
00:15:02Je veux dire, si c'est grave, il y en a encore deux ou trois qui ont été conduits pour guérir ?
00:15:06Non, à ma connaissance, oui, au moment où je vous parle,
00:15:11il n'y a pas de pronestics vitals engagés.
00:15:13Mais il y avait six, il y avait quinze personnes qui ont été hospitalisées.
00:15:17Sur les quinze, je le répète, il y avait six personnes qui étaient blessées grièvement.
00:15:22Hier, elles étaient encore en service de réanimation.
00:15:25Ça ne veut pas dire qu'elles étaient placées sous le coma artificiel,
00:15:30mais elles étaient quand même suffisamment grièvement blessées
00:15:33pour qu'elles aient été hébergées dans le service, justement, de réanimation.
00:15:38Merci.
00:15:39Monsieur le maire, est-ce que vous êtes satisfait ?
00:15:45Voilà, vous avez pu suivre l'intervention de Bruno Retailleau à Grenoble.
00:15:50Alors, je vous posais la question s'il y avait un lien de cause et effet.
00:15:53Évidemment, ce n'était peut-être pas prévu dès le départ à Grenoble.
00:15:56Mais vu ce qu'il s'est passé à Grenoble, Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, a répondu.
00:16:01On a vu le visage très figé, c'est le mot qu'on peut dire, d'Éric Piolle,
00:16:06parce que c'est vrai que le constat est accablant.
00:16:0948 fusillades à Grenoble, six morts.
00:16:13Là, on parle de nouvelles doctrines, de nouvelles méthodes.
00:16:17Et c'est vrai que Bruno Retailleau n'a pas caché son désaccord profond,
00:16:21mais ça, on le connaît et on le sait, avec Éric Piolle. Célia ?
00:16:24Oui, il a évoqué que la sécurité était un sujet transpartisan.
00:16:28Mais on voit quand même qu'il y a, avec cette venue du ministre de l'Intérieur,
00:16:35une dénonciation de l'échec de la politique du maire de Grenoble.
00:16:40Le maire ne s'est pas exprimé.
00:16:42On ne sait pas si aujourd'hui, il va réagir aussi aux annonces faites par le ministre de l'Intérieur.
00:16:48Un premier constat dressé ce matin.
00:16:51De nouvelles annonces attendues cet après-midi par Bruno Retailleau.
00:16:56Et les mots utilisés par le ministre de l'Intérieur sont très forts, ont des limites dépassées.
00:17:02Il faut se battre à armes égales pour des résultats.
00:17:06Il a également fait un constat sur les forces de l'ordre blessés.
00:17:09Il a notamment évoqué 300 policiers blessés en Isère l'an dernier.
00:17:13Il a évoqué un renforcement des services de police à un niveau inédit.
00:17:1916 effectifs pour honorer les promesses de ses prédécesseurs.
00:17:23Ces 16 policiers seront des enquêteurs pour la police judiciaire,
00:17:27mais également des policiers rattachés à la police des frontières.
00:17:30Il a rappelé, comme vous l'avez dit Thierry, les 48 fusillades et les 6 morts en 2024.
00:17:37En tout cas, c'est un constat fait à Grenoble, mais qui concerne aussi d'autres villes,
00:17:41puisque Bruno Retailleau a expliqué que Grenoble fait partie, avec une vingtaine d'autres villes,
00:17:46de villes tout occupantes, qui vont faire l'objet de nouvelles méthodes.
00:17:54On sent un ministre de l'Intérieur qui a envie de changer les choses et de renverser la force.
00:18:02On a l'impression que les narco-racailles, comme il dit,
00:18:04prennent le pouvoir avec des armes de guerre.
00:18:07Mathieu, changement de ton, en temps encore plus ferme.
00:18:11Oui, bien sûr. Il y a deux sujets sur le point que vous amenez.
00:18:15D'une part, il y a un point qui est politique.
00:18:16C'est-à-dire qu'aujourd'hui, Bruno Retailleau met en avant la problématique de la politique de sécurité d'Éric Piolle,
00:18:22parce qu'il faut le dire, Éric Piolle appartient à un courant politique, les écologistes,
00:18:26qui passe sa vie à vouloir condamner l'État pour inaction climatique.
00:18:30Moi, je pense qu'Éric Piolle et ses amis peuvent être condamnés politiquement pour inaction sécuritaire.
00:18:35Pourquoi ? Parce qu'ils nous ont fait perdre entre 10 et 15 ans en termes de politique de sécurité.
00:18:39Il y a 85 % des Français qui vivent dans une ville où il y a une police municipale.
00:18:43Or, il y a quelques villes encore, et des villes notamment écologistes,
00:18:46qui échappent à une police municipale, notamment la question de Grenoble.
00:18:50Vous vous souvenez, quand il a été élu maire, il a dit, les caméras, je vais les retrocéder à Nice.
00:18:55Exactement, j'allais y venir.
00:18:56Les caméras, je les transfère à Nice, parce que c'est à Nice qu'il y aurait des problèmes de sécurité,
00:19:00alors que sa ville est beaucoup moins bien gérée que la ville de Nice.
00:19:02Ensuite, sur les caméras, c'est un très bon sujet que vous posez,
00:19:05c'est que la région Auvergne-Rhône-Alpes a proposé à toutes les villes en 2015
00:19:10des caméras et des systèmes de vidéoprotection,
00:19:12et Éric Piolle, par dogmatisme, a refusé la mise en œuvre de caméras.
00:19:16Alors même qu'aujourd'hui, par exemple, on est en 2025,
00:19:18il faut passer aux caméras, à l'intelligence artificielle, il faut passer aux caméras augmentées,
00:19:23Éric Piolle et ses amis écologistes vont faire un débat aux élections municipales
00:19:26sur est-ce qu'il faut avoir une police municipale,
00:19:28ou est-ce qu'il faut avoir quelques caméras de surveillance.
00:19:30On voit bien qu'on a pris trop de retard en termes de politique de sécurité,
00:19:33et je pense que les Français doivent avoir en tête qu'en 2026,
00:19:37la question de la sécurité, les maires ont des pouvoirs de police,
00:19:39c'est une question qui va se poser dans le débat des municipales,
00:19:42même si, évidemment, la sécurité a des compétences.
00:19:44Ils ne se représentent pas, visiblement, Éric Piolle, donc voilà.
00:19:47Mais quand on parle des caméras, mais on parlera d'Elias avec le récit glaçant
00:19:52recueilli par nos confrères du Parisien, qu'on évoquera tout à l'heure,
00:19:55mais quand on voit le rôle de la caméra de surveillance
00:19:58dans le dénouement de cette dramatique affaire,
00:20:01comment on peut dire, non, non, on ne veut pas, on va les donner,
00:20:05on va les donner à Nice, mais c'est totalement suicidaire comme attitude aujourd'hui.
00:20:10Thierry, à la lumière de ce qu'a dit M. le ministre,
00:20:13et de ce que vient de dire Mathieu,
00:20:15je pense qu'aujourd'hui, la sécurité, qui est le premier droit des Français,
00:20:18la sécurité et la protection, qui doit être incarnée par l'État de droit,
00:20:23ne doit plus être prise en otage par ce dogmatisme, justement,
00:20:27et que peut-être qu'il est temps aujourd'hui de revoir complètement
00:20:30et que notre sécurité, quel que soit notre lieu d'habitation, soit garantie,
00:20:34et que notamment au niveau de la vidéoprotection,
00:20:37ça ne soit plus au choix de ces élus,
00:20:41mais que ce soit le régalien qui reprenne complètement la main dessus.
00:20:44Non seulement le régalien reprend la main sur la sécurité au quotidien
00:20:49avec la police, effectivement, nationale,
00:20:51mais complétée aussi par une police municipale,
00:20:54qui dépend aussi du régalien et la vidéoprotection
00:20:57pour qu'on ait un vrai maillage dans notre pays
00:20:59et que notre sécurité, encore une fois,
00:21:02qui doit être équitable pour l'ensemble des droits des Français,
00:21:09soit réelle partout.
00:21:13– Madi, deux mots, juste avant de partir, en pause pub, on y reviendra.
00:21:15– Juste pour dire que Grenoble, c'est vraiment l'illustration
00:21:18de l'échec d'une gauche dogmatique.
00:21:20La sécurité, ça ne doit pas être un luxe.
00:21:22On ne doit pas être mieux loti à Paris et moins bien loti dans la banlieue.
00:21:27Et vraiment, Éric Piolle a une vraie responsabilité
00:21:30dans ce qui se passe aujourd'hui à Grenoble.
00:21:32Refuser la caméra de surveillance, c'est un scandale, on le voit bien,
00:21:35et les policiers le disent, en termes d'enquête, c'est plus qu'utile.
00:21:38– Bien sûr.
00:21:38– Dire que la sécurité, on s'en fout, c'est terrible,
00:21:40c'est le premier des droits des citoyens.
00:21:43– Comment on peut dire ça ?
00:21:44– C'est même insultant à l'égard de ses citoyens,
00:21:46il fait bien de ne pas se représenter,
00:21:47et j'espère que les Grenoblois s'en souviendront
00:21:50au moment des élections municipales.
00:21:52Évidemment, il ne sera pas candidat, mais au moins,
00:21:54ils se rappelleront qu'il ne faudra pas voter pour un écologiste.
00:21:56– Alors justement, juste après, on part en pub,
00:21:58et on viendra sur les principales déclarations d'Éric Piolle.
00:22:02Et puis, je vous ferai écouter également un témoignage très fort,
00:22:06et quelque chose qui ne marche pas également dans notre justice,
00:22:08c'est ce médecin de Drancy qui a témoigné,
00:22:10c'était très émouvant, chez notre ami Jean-Marc Morandini,
00:22:13qui n'a pas hésité à parler de suicide,
00:22:16tellement il est choqué par le verdict de ces deux agresseurs.
00:22:20On vous fera écouter ce témoignage très fort de ce médecin,
00:22:23et juste après la pub, on reparle d'Éric Piolle,
00:22:26et j'attends avec impatience la réaction de notre ami Pierre Lelouch
00:22:32et de Réda Bélage, évidemment, sur ces déclarations qui sont totalement…
00:22:3612h30, bon appétit si vous êtes à table, c'est votre Midi News jusqu'à 14h.
00:22:41Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants,
00:22:43mes nouveaux tours de l'information, avec vous Sondra Thioumbot.
00:22:46– À la une de l'actualité, ce déplacement de Bruno Retailleau à Grenoble,
00:22:51il s'inscrit après l'attaque à la grenade dans un bar ce mercredi.
00:22:54Vous voyez ces images en direct,
00:22:56Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
00:22:58en discussion avec un policier lors de son allocution il y a quelques minutes.
00:23:02Il a déclaré que toutes les limites ont été dépassées.
00:23:06Cette métropole est gangrénée par la violence liée au trafic de stupéfiants.
00:23:10Bruno Retailleau a dévoilé un plan pour mettre fin à cela.
00:23:15Emmanuel Macron met en garde contre une paix
00:23:17qui reviendrait à une capitulation de l'Ukraine.
00:23:20Il fait référence à la volonté de Donald Trump
00:23:22d'engager des négociations entre Moscou et Kiev.
00:23:25Attendu aujourd'hui à la conférence de Munich sur la sécurité,
00:23:28Volodymyr Zelensky doit rencontrer la nouvelle administration américaine.
00:23:33Zizou est un très bon candidat, c'est ce qu'a déclaré Didier Deschamps.
00:23:37Le sélectionneur des Bleus voit en Zidane un successeur idéal.
00:23:41C'est la première fois qu'il aborde le sujet
00:23:42depuis l'annonce de son départ après le Mondial 2026.
00:23:45Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football,
00:23:48devra trancher.
00:23:51Bon, c'est presque fait, on va dire.
00:23:54C'est le secret de police finale.
00:23:56Zidane à tête des Bleus, enfin, on verra.
00:23:58Merci beaucoup. Merci beaucoup.
00:23:59L'équipe du vendredi à mes côtés, Naïma M. Fadel,
00:24:01Mathieu Hocque, Pierre Lelouch, Mahdi Saedi,
00:24:04Reda Belhage et Célia Barotte.
00:24:06Donc, je vous l'ai dit, vous avez pu le vivre en direct.
00:24:08Bruno Retailleau est aujourd'hui à Grenoble.
00:24:11Ce n'est pas totalement dû au hasard.
00:24:13C'est après cette attaque à la grenade dans un bar de Grenoble.
00:24:16Je vous propose de réécouter un ministre de l'Intérieur
00:24:19très cash et très ferme, mais surtout très déterminé.
00:24:26Les limites sont dépassées en termes de violence.
00:24:29Les limites sont dépassées parce qu'on voit bien
00:24:30qu'on a des jeunes délinquants
00:24:35qui sont là aussi de plus en plus jeunes.
00:24:38On me rappelait il y a quelques instants à la préfecture
00:24:41qu'il y a à peu près un tiers de l'indélinquance
00:24:44ici sur Grenoble avec un âge de moins de 19 ans,
00:24:47entre 15 et 19 ans, un tiers.
00:24:50Et on le voit d'ailleurs de façon beaucoup plus générale
00:24:52en France en matière de narcotrafic,
00:24:54qu'il y a à la fois un rajeunissement des victimes
00:24:57et un rajeunissement des auteurs.
00:25:00Reda Belhage, il a des mots cash, Bruno Retailleau.
00:25:05Et j'ai noté, il faut l'ordre pour que règne la Concorde.
00:25:11Oui, pour les mots, mais j'espère que...
00:25:14Il y aura des actes, c'est ça.
00:25:15Surtout, il l'a dit de manière durable.
00:25:18J'espère que ça va être le cas,
00:25:19puisqu'il a dit qu'en termes d'action et de présence
00:25:22sur la voie publique, c'est important.
00:25:23Je pense qu'il faut déjà dissuader.
00:25:26Pour dissuader, la vidéo, comme vous l'avez dit,
00:25:28si bien dit, c'est la vidéo protection.
00:25:30C'est essentiel.
00:25:31On l'a vu encore dans l'affaire,
00:25:32même si ce n'est pas du tout le même contexte.
00:25:33Mais aujourd'hui, on l'a vu dans l'affaire de Louise.
00:25:36On l'a vu dans les différents faits de société
00:25:40ces derniers temps.
00:25:41Et il faut aussi de la présence, la présence policière.
00:25:44Alors, je sais que ça ne plaît pas à tout le monde
00:25:45parce que oui, il faut des sous, il faut ceci, il faut cela.
00:25:47Mais la sécurité n'a pas de prix
00:25:49et la sécurité est l'affaire de tous.
00:25:51Je pense que c'est l'affaire aussi
00:25:53des collectivités territoriales.
00:25:54Vous ne pouvez pas désarmer votre police municipale,
00:25:57ne pas mettre de vidéosurveillance et dire tout.
00:25:59C'est la police et les gendarmes qui vont tout résoudre.
00:26:01Non, on ne va pas tout résoudre.
00:26:02Et il faut également, il faut également...
00:26:04Et ça, c'est parce qu'on les interpelle, les individus.
00:26:07S'il n'y a pas de réponse pénale derrière, ça ne sert à rien.
00:26:10C'est un coup d'épée dans l'eau, tout simplement.
00:26:11Et c'est ça, c'est vraiment,
00:26:13c'est vraiment le très, très gros problème.
00:26:15Et tant qu'on n'aura pas avancé dans ce domaine-là,
00:26:19ça, ça va être très compliqué.
00:26:20Naïma ?
00:26:21Non, mais je rejoins complètement ce que vient de dire Reda.
00:26:24Mais moi, je persiste et signe qu'aujourd'hui,
00:26:27notre sécurité, notre protection ne doit pas être aux mains
00:26:29d'une idéologie quelle qu'elle soit.
00:26:31Et qu'aujourd'hui, le régalien, justement...
00:26:33On voit où ça mène en tous les cas.
00:26:34À la lumière des drames qui se succèdent,
00:26:37à la lumière de cette mexicanisation de notre pays,
00:26:40il faut arrêter juste des éléments de langage
00:26:44et à un moment, voir qu'il y a une réalité,
00:26:46une organisation aujourd'hui où le maire est premier magistrat
00:26:49de la ville et que c'est lui qui décide au niveau local.
00:26:51Et justement, j'en parlais tout à l'heure en aparté
00:26:54avec monsieur le ministre et j'aimerais lui poser la question.
00:26:57Qu'est-ce qu'il en passe ?
00:26:58Parce qu'aujourd'hui, la sécurité, la protection,
00:27:00encore une fois, c'est le premier droit que nous avons dans notre pays.
00:27:04Il faut qu'elle soit...
00:27:05C'est une priorité pour les Français.
00:27:07C'est une demande des Français.
00:27:08L'ensemble du territoire.
00:27:10Donc effectivement, la protection aujourd'hui,
00:27:12eh bien, c'est les collectivités au niveau local.
00:27:16La police municipale, qui est le continuum normalement
00:27:19de la police nationale, c'est aussi les polices.
00:27:22C'est au niveau local.
00:27:24L'armement aussi.
00:27:24Donc c'est vrai, monsieur le ministre, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:27:27Est-ce qu'on peut avoir de l'espoir qu'à un moment,
00:27:30le régalien s'en saisisse ?
00:27:32Je pense que vous soulevez une question de fond.
00:27:35Il n'est pas pensable qu'on ait un système
00:27:38à géobiterie variable sur des sujets aussi graves,
00:27:40alors que la drogue, elle, elle se répand partout,
00:27:42y compris maintenant dans les petits villes, petits villages même.
00:27:47Donc il va falloir changer complètement de braquet là-dessus.
00:27:54Jusqu'à présent, vous l'avez entendu dans l'échange,
00:27:57enfin, ce n'est pas un échange,
00:27:58mais quand Retailleau s'est tourné vers Piolle en lui disant
00:28:01Chacun a bien compris qu'on avait des convictions différentes,
00:28:04oui, mais ça ne peut pas vouloir dire des politiques différentes
00:28:08sur des sujets aussi graves que le narcotrafic,
00:28:11qui est devenu, avec ce qu'on vient de vivre,
00:28:13le narcoterrorisme en réalité.
00:28:15C'est ça la mexicanisation,
00:28:17c'est quand des gangs sont plus forts que la police
00:28:21et peuvent être dans une situation
00:28:22où ils créent une situation de terreur dans la ville
00:28:24qui interdit à la police d'agir.
00:28:26C'est ça qui se passe en Amérique du Sud
00:28:28et on est parti tout droit là-dessus.
00:28:30Alors après, ça implique des modes de gestion de la peine
00:28:35qui n'ont rien à voir avec ce que nous faisons,
00:28:37rien, mais rien,
00:28:39parce que pour l'instant, il n'en arrive pas grand-chose
00:28:42quand ils sont arrêtés.
00:28:43Les policiers, leur cour d'ailleurs, c'est difficile
00:28:45avec des différences entre des communes,
00:28:49on est dans la libre circulation des trafiquants,
00:28:52ils se baladent partout avec des zones plus ou moins défendues,
00:28:55donc c'est très facile de se cacher.
00:28:57Mais ce qui est beaucoup plus problématique,
00:28:59c'est qu'on n'a pas l'arsenal pénal suffisant aujourd'hui.
00:29:03C'est pour ça que depuis des années, ici même,
00:29:05j'ai réclamé avec d'autres d'ailleurs,
00:29:07un parquet anti-drogue qui vient d'être adopté.
00:29:12C'est une très bonne nouvelle, mais il faut lui donner des moyens.
00:29:14Il faut que derrière, l'enfermement soit extrêmement brutal.
00:29:19C'est ce qu'attendent David Hage et tous ses collègues policiers.
00:29:21Quand vous êtes dans des prisons où les types continuent
00:29:23à faire du deal à partir de leur prison,
00:29:26quand M. Lamouche se balade depuis des mois
00:29:29après avoir tué du personnel pénitentiaire,
00:29:31effectivement, les armes ne sont pas égales.
00:29:33C'est eux qui tiennent la main,
00:29:37c'est eux qui continuent à tuer depuis leur prison.
00:29:39Ça ne peut pas durer comme ça.
00:29:41Il y a un moment où les citoyens ont le droit de dire
00:29:43que dans des prisons hermétiques, sans téléphone,
00:29:47il faut complètement changer la donne,
00:29:49faire des lieux d'enfermement qui soient vraiment brutaux
00:29:53et que la sanction tombe sur les jeunes qui ont 16-17 ans,
00:29:57qui n'ont pas envie de travailler à l'école,
00:29:59n'ont pas envie d'aller vers une vie normale.
00:30:00Ils se disent, je peux gagner plein d'argent en faisant du deal.
00:30:03C'est ça qu'il faut faire.
00:30:04Il faut leur dire que s'ils font ça,
00:30:06ils vont se retrouver autres à vous forcer.
00:30:08Donc, il faut changer complètement le logiciel de tout ça.
00:30:13Mathieu, très rapidement, est-ce que je voudrais justement,
00:30:15deux hommes, deux approches différentes, politiques, parlant.
00:30:20On va évoquer la déclaration de M. Piolle
00:30:23à nos confrères de Libération, mais vous voulez réagir, Mathieu ?
00:30:26Oui, parce que je souscris entièrement à ce qui a été dit.
00:30:27Nous, on avait travaillé l'année dernière sur la question
00:30:29de la France étant en train de devenir un arco-État.
00:30:31Et on a eu, par exemple, Marc Vangard, qui est un statisticien,
00:30:34qui publie beaucoup de statistiques,
00:30:36à rappeler que, par exemple, le taux de homicide
00:30:38dans les quartiers prioritaires de la ville,
00:30:39ce que moi, j'appelle les territoires perdus de la République,
00:30:41est supérieur aujourd'hui à des pays comme la Turquie ou l'Inde.
00:30:45Donc, ça démontre bien qu'aujourd'hui,
00:30:46il y a un vrai problème à cause des règlements de comptes.
00:30:48On a une explosion du nombre d'homicides
00:30:50dans les quartiers prioritaires de la ville,
00:30:52parce que, justement, il y a la question du narcotrafic.
00:30:54Le narcotrafic est devenu tellement important
00:30:56qu'aujourd'hui, on a des seigneurs de guerre locaux
00:30:58qui se livrent des batailles dans les territoires perdus de la République.
00:31:01Ensuite, après, je souscris entièrement à ce qui a été dit,
00:31:03il faut davantage de répression, effectivement,
00:31:05avec des moyens policiers,
00:31:06mais surtout, il faut une nouvelle politique pénale
00:31:09par rapport à la question de la répression du narcotrafic.
00:31:12Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
00:31:13quand vous interrogez les policiers,
00:31:15et je pense que vous pouvez le constater, M. Belladge,
00:31:17les policiers démantèlent des points de deal.
00:31:20Oui, mais ce n'est pas celui qui les fait derrière.
00:31:21Et dans la journée, le point de deal rouvre.
00:31:23Les gens vont au commissariat, puis ensuite...
00:31:26Ça ne passe pas par les cases prison.
00:31:28Donc, à un moment donné, il faut une nouvelle politique pénale.
00:31:29C'est pour ça que nous, on travaille sur la question de la war on drugs.
00:31:32C'est en gros la politique de lutte contre les drogues
00:31:35menée notamment sous Ronald Reagan et Margaret Thatcher
00:31:38dans les pays anglo-saxons,
00:31:39où on voit qu'avec, justement, une nouvelle politique pénale,
00:31:41la réintroduction de peines planchées,
00:31:43notamment par le fait que quand on deal de la drogue,
00:31:46on a 5 ans de prison minimum sans que le juge puisse avoir son mot à dire
00:31:50et de prononcer qu'une peine supérieure à cela,
00:31:53c'est quelque chose qui va dans le bon sens.
00:31:54Ensuite, on pourrait s'inspirer aussi de ces pays-là,
00:31:56notamment par exemple,
00:31:58quelque chose qui est très important en narcotrafic,
00:31:59c'est qu'on a de plus en plus de jeunes
00:32:01qui deviennent des narcotrafiquants.
00:32:04Pourquoi ne pas, par exemple, instaurer un délit
00:32:06où dès lors qu'un narcotrafiquant utilise un jeune,
00:32:08on triple automatiquement la peine ?
00:32:10Je pense qu'il faut une nouvelle politique pénale
00:32:11pour répondre au narcotrafic,
00:32:13parce que le parquet contre la criminalité organisée,
00:32:14c'est une bonne chose,
00:32:15mais il faut une politique pénale pour aller avec cela.
00:32:17Je voulais qu'on écoute priorité au terrain Bruno Rotailleau
00:32:20qui s'exprime avec les habitants de Grenoble, pardonnez-moi.
00:32:22On est vraiment du résultat,
00:32:23mais je ne vous promets pas,
00:32:25ça ne sera pas en 8 jours,
00:32:26ça ne sera pas en 8 jours.
00:32:27Ce n'est peut-être pas que de la sécurité,
00:32:29c'est aussi des jeunes qui sont guetteurs,
00:32:31qui ont l'âge de collégien.
00:32:32Exactement.
00:32:33Il y a aussi un accompagnement, une prévention.
00:32:36Il faudrait les accompagner ces jeunes,
00:32:37on ne peut pas les laisser comme ça,
00:32:39ce n'est pas normal.
00:32:40Il faut responsabiliser les familles aussi,
00:32:42parce qu'il y a une responsabilité des familles.
00:32:44On me citait le cas d'un jeune de 11 ans tout à l'heure,
00:32:48la police, il est à 11 ans, 10 ans, 11 ans,
00:32:50mais c'est terrible,
00:32:51il faut quand même que l'autorité parentale s'exerce.
00:32:54Il faut savoir que la police,
00:32:55la gendarmerie,
00:32:56on ne peut pas tout faire.
00:32:57Il y a aussi quand même les parents
00:32:59qui doivent être responsabilisés.
00:33:01Mais en tout cas,
00:33:02pour ce qui concerne le trafic de drogue,
00:33:04moi je le vois,
00:33:05le narcotrafic aujourd'hui,
00:33:08ce sont des enfants soldats qui tuent
00:33:10et des enfants victimes qui sont tués.
00:33:13Moi, quand je suis allé à Rennes,
00:33:15un gamin de 5 ans,
00:33:16un règlement de compte,
00:33:17il était avec son père qui était un trafiquant,
00:33:19deux balles dans la tête.
00:33:20On espérait ce qui nous arrivait ici.
00:33:22On espérait ce qu'on a des balles
00:33:23qui se finissent dans nos plafonds,
00:33:24à travers nos fenêtres,
00:33:25alors qu'on est en train de dîner le soir.
00:33:27C'est pour ça qu'il faut qu'on renverse la table,
00:33:30et il faut vraiment qu'on se rehausse
00:33:33au niveau de la violence,
00:33:34de l'hyper-violence actuelle.
00:33:36C'est ce que je fais avec une nouvelle méthode,
00:33:37c'est ce qu'on va essayer de présenter.
00:33:38Il y a également Cédric qui est commerçant,
00:33:40qui va vendre son commerce.
00:33:42Quel commerce en fait ?
00:33:44Justement.
00:33:46Vous savez que sur les commerces,
00:33:48je l'ai dit tout à l'heure,
00:33:49j'ai informé, c'était un peu un scoop,
00:33:52si j'ose dire, c'est que le café associatif
00:33:54où il y a eu cette fameuse grenade,
00:33:56en réalité, on l'avait comme une cible,
00:33:59puisque le CODAF,
00:34:01c'est des comités départementaux anti-fraude,
00:34:03avait découvert un certain nombre de trafics.
00:34:05Et le jour où, le mercredi,
00:34:08il y avait une procédure de fermeture
00:34:10qui avait été initiée.
00:34:12De même que ici,
00:34:13et ça, ça sera notre nouvelle doctrine,
00:34:15pour s'attaquer au narcotrafic,
00:34:17on ne va pas seulement s'attaquer,
00:34:19si j'ose dire, aux narcotrafiquants,
00:34:21mais aussi aux commerces
00:34:23qui leur permettent de blanchir.
00:34:25On m'a cité un certain nombre,
00:34:26je ne veux pas dire quels sont les commerces,
00:34:28mais y compris autour de cette place,
00:34:30il y a des commerces qui servent de blanchisseuses.
00:34:34Et nous, ce que je veux moi,
00:34:36c'est qu'on attaque tout l'écosystème.
00:34:38Et qu'on attaque les narco-racailles
00:34:40et les narcotrafics,
00:34:41aussi au portefeuille.
00:34:42Y compris en faisant des enquêtes de patrimoine,
00:34:44quand il y a des gros cylindrés,
00:34:46et quand l'origine des fonds
00:34:48ne peut pas être prouvée,
00:34:49pour qu'on puisse justement saisir.
00:34:51Nous, en tant que commerçants,
00:34:52on est mieux au courant que la police,
00:34:53si vous voulez, de savoir où sont,
00:34:55où ça se passe.
00:34:56Vous avez un dialogue avec la police ?
00:34:57Évidemment.
00:34:58Il faut voir.
00:34:59Avec la préfecture,
00:35:00avec les élus de la ville,
00:35:01et notre souhait aussi,
00:35:03par cette interpellation-là aujourd'hui,
00:35:04c'est de favoriser les collaborations,
00:35:06je vois que monsieur le maire est derrière,
00:35:07entre les différents services,
00:35:08parce que ce qu'on a, nous,
00:35:09au sein du collectif,
00:35:10ressentis souvent,
00:35:11c'est un renvoi de balle.
00:35:12Ce n'est pas notre périmètre,
00:35:13ce n'est pas le bon service,
00:35:14ce n'est pas le bon interlocuteur,
00:35:15ce n'est pas moi, c'est l'État.
00:35:16On ne veut plus de ça.
00:35:17Et en fait, nous, le problème,
00:35:18c'est qu'en tant qu'habitants,
00:35:19on souffre de ce cloisonnement de missions
00:35:22et de divergences politiques aussi,
00:35:24qu'on peut très bien comprendre.
00:35:25Mais nous, habitants,
00:35:26on aimerait bien que les divergences
00:35:27de temps en temps soient mises de côté,
00:35:28et que peut-être il y ait plus de caméras,
00:35:29monsieur le maire,
00:35:30peut-être plus d'effectifs de police,
00:35:31monsieur le ministre,
00:35:32mais pas que de la police,
00:35:33aussi de la prévention.
00:35:34Il y aura plus d'effectifs de police,
00:35:38j'en ai parlé à monsieur le maire
00:35:39qui m'a posé cette question.
00:35:41Moi, je suis convaincu que ce combat,
00:35:44depuis que je suis ministre,
00:35:46mais même avant,
00:35:47parce que quand j'étais au Sénat,
00:35:48c'est moi qui ai déclenché la commission d'enquête
00:35:51il y a deux ans contre le narcotrafic.
00:35:53C'est ce qui a permis d'avoir des conclusions
00:35:55qui ont été votées à l'unanimité au Sénat
00:35:57de tous les groupes,
00:35:58de gauche, de droite.
00:35:59Et la semaine dernière,
00:36:00il y a quelque chose d'important qui s'est produit,
00:36:02parce que le texte de loi des sénateurs,
00:36:04de droite et de gauche,
00:36:05a été voté à l'unanimité.
00:36:07Donc pour moi, c'est pas une question,
00:36:09c'est ce que j'ai dit à Eric Kohl ce matin,
00:36:11c'est pas une question de droite, de gauche,
00:36:13d'écologie ou autre,
00:36:14c'est un combat qui doit être désormais
00:36:16une cause nationale.
00:36:17Et moi, j'ai voulu, dans le texte de loi,
00:36:19on veut que ce combat contre le narcotrafic
00:36:22soit de même niveau que le combat
00:36:24au niveau du terrorisme.
00:36:25Il y a dix ans, la France a été pris de court,
00:36:28on n'était pas outillé,
00:36:29les services de renseignement ne se parlaient pas bien,
00:36:31il n'y avait pas de parquet national pour la justice.
00:36:33Eh bien, ce qu'on a fait contre le terrorisme,
00:36:36on va le faire sur le narcotrafic,
00:36:38avec un texte qui a été voté au Sénat.
00:36:40J'espère vraiment,
00:36:41même s'il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée,
00:36:43mais quand même,
00:36:44j'espère que ça va réunir tout le monde,
00:36:46pour qu'on ait un texte qui va donner
00:36:48une nouvelle organisation à l'État,
00:36:50la spécialisation de toute la chaîne judiciaire,
00:36:53les services de renseignement et d'enquête
00:36:56au niveau du ministère de l'Intérieur,
00:36:58et des nouveaux pouvoirs au préfet,
00:37:00contre le blanchiment, contre la corruption,
00:37:02et c'est ça.
00:37:03Et aujourd'hui, c'est une menace existentielle.
00:37:05Quand je vois, parfois, le niveau de corruption...
00:37:07On aimerait bien continuer ce travail,
00:37:09parce qu'il y a plusieurs collectifs en France,
00:37:11notamment le collectif du Tonquin à Villeurbanne, à Lyon,
00:37:13qui travaillent là-dessus,
00:37:15qui ont été en lien avec la mission d'enquête parlementaire.
00:37:18Je vous donne ma carte,
00:37:19et sincèrement,
00:37:20j'aimerais bien qu'on continue ce travail
00:37:22avec tous les collectifs de France.
00:37:24Je vous fais une proposition.
00:37:26Je vous fais une proposition.
00:37:28Je vais donner votre carte à la préfète,
00:37:30et je vais lui demander de vous recevoir,
00:37:32pour qu'il y ait des échanges.
00:37:34Là encore, vous avez dit,
00:37:36il ne faut pas que chacun s'envoie là-bas.
00:37:38Venez informer la police.
00:37:40On a déjà eu des rendez-vous avec la préfecture,
00:37:42c'est en cours, donc il faut intensifier ce travail-là.
00:37:44Monsieur le ministre, on compte sur vous
00:37:46pour ouvrir la dialogue avec la ville de Grenoble,
00:37:48pour arriver à faire bouger des choses,
00:37:50parce que la sécurité, c'est un bien commun.
00:37:53Et ça agit sur notre vie quotidienne.
00:37:56Donc, allier quand même ces forces-là,
00:37:58État, ville,
00:38:00avec ce continuum,
00:38:02c'est effectivement important,
00:38:04et on a besoin de vous,
00:38:05pour que vous puissiez amorcer ce dialogue-là
00:38:07avec la ville de Grenoble.
00:38:08Moi, je n'ai pas...
00:38:09On a nos idées.
00:38:11C'est une ancienne élue.
00:38:13Oui, mais elles ne sont pas...
00:38:16Je suis habitante depuis 20 ans,
00:38:18le quartier.
00:38:20Moi, la guerre que je veux faire,
00:38:23ce n'est pas la guerre contre M. Piolle ou un autre.
00:38:25Moi, je veux faire la guerre aux narcotrafiquants.
00:38:27Vous avez prononcé un mot fondamental.
00:38:29Et aux consommateurs aussi.
00:38:30Si vous voulez être dans la répression,
00:38:32allez-y aussi sur les consommateurs.
00:38:33Alors, vous avez raison.
00:38:35On m'a critiqué il y a quelques jours,
00:38:38parce qu'on a fait un spot
00:38:40pour dire aux consommateurs,
00:38:41vous avez une responsabilité énorme.
00:38:44Parce qu'il n'y aurait pas de trafiquants
00:38:46s'il n'y avait pas de consommateurs.
00:38:48Moi, j'assume ce spot,
00:38:50qui montre justement
00:38:52qu'une balle avec le narcotrafic,
00:38:54un rail de coq, un joint,
00:38:56ça a des conséquences.
00:38:57Vous savez, je suis commerçant.
00:38:58C'est un marché.
00:38:59Ils ont tous les codes du capitalisme.
00:39:01Mais bien sûr, de l'hypercapitalisme.
00:39:03Il faut soit amenuser ce marché.
00:39:04Vous avez une politique répressive.
00:39:05Il n'y a aucun problème.
00:39:06Je vous réponds.
00:39:07Le continuum, c'est fondamental.
00:39:08Dans la doctrine que je vais,
00:39:09dans la nouvelle méthode,
00:39:10dans notre nouvelle stratégie,
00:39:12le continuum de sécurité, il est important.
00:39:15On obtiendra des résultats
00:39:16si on avance tous ensemble.
00:39:18Chacun à son niveau.
00:39:19Moi, je ne veux pas me décharger
00:39:21sur les municipalités.
00:39:23Le continuum, c'est la gendarmerie,
00:39:26la police nationale,
00:39:27la police municipale,
00:39:29la vidéosurveillance.
00:39:30C'est aussi le travail de coopération.
00:39:32Je ne sais pas si le procureur général,
00:39:34l'autorité judiciaire est là.
00:39:36Mais c'est fondamental.
00:39:38Il y a un travail entre l'Administre de l'Intérieur
00:39:40et le Ministère de la Justice.
00:39:43Et aussi dans les transports.
00:39:47Ce que je veux vous dire,
00:39:49c'est que je suis convaincu
00:39:50qu'avec les nouvelles armes,
00:39:51la nouvelle organisation dont on va se doter,
00:39:54on aura des résultats.
00:39:55Mais ce que je veux vous dire,
00:39:57parce que ce n'est pas mon style,
00:39:58ce ne sera pas en 8 jours.
00:40:00Tout ce qui s'est fait depuis des années,
00:40:02il faudra du temps pour le défaire.
00:40:04Et croyez-moi, je parlais du terrorisme.
00:40:10Parce que je pense que ça doit être
00:40:12une cause nationale similaire.
00:40:15On a été surpris il y a 10 ans.
00:40:17On a malheureusement commémoré
00:40:19les attentats Charlie Hebdo
00:40:20et le 13 novembre prochain,
00:40:21ce sera le Bataclan.
00:40:23Quand le terrorisme islamiste nous frappe,
00:40:26la France est pétrifiée.
00:40:29Et on a voté plusieurs textes.
00:40:31Le procureur général le sait bien.
00:40:33On a un parquet national antiterroriste, etc.
00:40:36Les services de renseignement
00:40:38qui ne dialoguaient pas bien,
00:40:39qui étaient mal organisés,
00:40:40on a tout revu.
00:40:41Et l'an dernier, nos services
00:40:44ont déjoué 9 attentats.
00:40:46C'est ce qui se passe par exemple en Allemagne.
00:40:48En 2024, cette malorganisation porte ses fruits.
00:40:519 attentats, c'est 3 fois plus
00:40:53que 3 ans avant, sans aucun mort.
00:40:56Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
00:40:58Demain, le pays peut encore être frappé.
00:41:01Ce que je veux dire, c'est qu'on a su
00:41:03prendre les bonnes décisions pour le terrorisme.
00:41:05On a su protéger les Français.
00:41:07Et je pense que ces décisions
00:41:09qu'on a prises pour le terrorisme,
00:41:10il faut maintenant qu'on les prenne
00:41:11pour notre avenir.
00:41:13Il faut nous protéger.
00:41:14Il faut nous protéger.
00:41:15Mais vous savez,
00:41:16le monde est tellement violent,
00:41:18le monde est tellement violent
00:41:19que jamais, moi, je vous dirais que
00:41:21le risque zéro, ça n'existe pas.
00:41:23Mais vous êtes déjoué à votre politique publique,
00:41:26donc on compte sur vous.
00:41:28Et sur les collaborations et les interfaces.
00:41:31Pour une collaboration très très forte.
00:41:32Tout à fait.
00:41:33Et complémentaire.
00:41:34Et qui passera aussi par le réaménagement urbain,
00:41:36la propreté.
00:41:37On en discute avec la mairie.
00:41:38C'est un ensemble de dispositifs.
00:41:40La prévention.
00:41:41Je suis mise en intérieur.
00:41:42C'est pour ça que je ne vous en parle pas.
00:41:43Mais je fais quand même le lien face à M. le maire.
00:41:45C'est un sujet d'ensemble.
00:41:47Merci.
00:41:48Merci beaucoup, M. le maire, pour les échanges.
00:41:50Merci de ce dialogue.
00:41:51Merci de ce dialogue.
00:41:52Merci.
00:41:53Est-ce que vous arrêtez quelque chose ?
00:41:54Voilà, vous avez pu vivre en direct,
00:41:56puisque nous suivons en direct
00:41:58la visite de Bruno Retailleau à Guanope.
00:42:00Très intéressant, ces échanges.
00:42:02Et notamment cette habitante
00:42:04qui fait référence au manque d'écoute.
00:42:09Et de coordination.
00:42:10Et de coordination.
00:42:11Et le maire est juste derrière.
00:42:13Vous imaginez ?
00:42:14Il est complètement effacé.
00:42:15Totalement effacé.
00:42:16Vous savez, c'est vrai dans bien des domaines.
00:42:18En matière de sécurité,
00:42:19mais aussi en matière d'urbanisme,
00:42:21en matière d'environnement.
00:42:22Bien souvent, quand un citoyen a un problème,
00:42:24aujourd'hui, on joue au ping-pong.
00:42:26C'est-à-dire, c'est pas moi, c'est l'autre.
00:42:28La commune, c'est la communauté de communes,
00:42:30c'est le département, c'est la région,
00:42:32c'est l'État.
00:42:33Et c'est un foutoir
00:42:35où, en fait, personne ne décide
00:42:37et où le citoyen, lui,
00:42:38il paye l'impôt pour tout le monde.
00:42:40Mais, à l'arrivée, il n'a pas le service.
00:42:42Mais c'est terrible, quand on voit l'attitude du maire,
00:42:45avec ses habitants,
00:42:47qu'ils n'en peuvent plus.
00:42:48Ils le disent.
00:42:49Il y a un moment où il faut que l'État reprenne le contrôle.
00:42:52Oui, et qu'il demande à Bruno Rotario
00:42:54est-ce qu'on pourrait nous aider à renouer le dialogue ?
00:42:56Renouer le dialogue, c'est ça qui est terrible.
00:42:58C'est la bulle de proximité, la bulle locale.
00:43:01D'habitude, on a plus de facilité
00:43:03à s'exprimer avec son maire
00:43:05qu'avec le ministre de l'Intérieur.
00:43:07Donc, là, ils ont plus de facilité
00:43:09à faire entendre leurs voix.
00:43:10Mais quel constat d'échec !
00:43:11Je serais à la place d'Éric Piolle, mais je me dis rien.
00:43:13Comment est-ce qu'il fout là, d'ailleurs ?
00:43:15Mais qu'est-ce que j'ai fait pendant mon mandat ?
00:43:17Qu'est-ce qu'il fait là ?
00:43:19C'est totalement lunaire, cette scène.
00:43:21Quel constat d'échec !
00:43:22La réalité, c'est que ça fait depuis 40 ans
00:43:24qu'on nous sert la même recette
00:43:26pour le même problème.
00:43:28Le problème, à chaque fois, c'est qu'on a
00:43:30une explosion de la délinquance,
00:43:31on a une explosion du trafic de drogue,
00:43:33et on a un phénomène d'autonomisation
00:43:35et de séparation d'un certain nombre de territoires.
00:43:37La seule réponse qu'on a depuis 40 ans,
00:43:39c'est la politique de la ville.
00:43:40Mais quand vous analysez la politique de la ville,
00:43:42c'est une politique d'excuse,
00:43:44c'est-à-dire qu'on donne un cachet social
00:43:46à des gens en se disant
00:43:48qu'en leur donnant de l'argent,
00:43:49ils seront moins pauvres,
00:43:50donc ils seront moins délinquants.
00:43:51Vous voyez un peu le mécanisme intellectuel
00:43:53qui consiste à alimenter cette politique publique
00:43:57qui n'a aucun effet, puisque depuis 2010,
00:43:59on a dépensé 111 milliards d'euros
00:44:01dans les territoires perdus de la République.
00:44:03Pour quel résultat ?
00:44:04Il y a toujours plus de délinquance,
00:44:05toujours plus de pauvreté,
00:44:06toujours plus de sécurité.
00:44:07Ensuite, le deuxième point,
00:44:08c'est qu'on a suradministré la politique de la ville.
00:44:10Et c'est là où on a un vrai problème.
00:44:11C'est qu'aujourd'hui, nous, on avait fait le calcul
00:44:13depuis les années 90,
00:44:15quasiment tous les ans,
00:44:16vous avez soit un nouveau comité,
00:44:18une nouvelle administration,
00:44:19une nouvelle agence,
00:44:20un nouvel organe,
00:44:21une nouvelle mission interministérielle
00:44:23pour gérer la question des territoires perdus de la République.
00:44:25Avec quel résultat ?
00:44:26Qui a fait aujourd'hui un audit
00:44:28et une évaluation de ces 30 dernières années
00:44:30de politique publique de la ville ?
00:44:32Vous imaginez les chiffres ?
00:44:34Moi, je ne suis pas maire
00:44:36et je sais que c'est difficile d'être maire.
00:44:38Mais quand on entend les chiffres rappelés
00:44:41par le ministre de l'Intérieur,
00:44:42300 policiers blessés en Isère,
00:44:4448 fusillades,
00:44:46à Grenoble, dont 6 morts.
00:44:47Mais moi, je suis maire.
00:44:48Je me dis, mais qu'est-ce que j'ai raté ?
00:44:50Je ne pouvais pas dormir.
00:44:52Je me dis, mais qu'est-ce que...
00:44:53Je n'ai pas pris les bonnes mesures,
00:44:54je n'ai pas pris les bonnes décisions.
00:44:55Une fusillade par semaine ?
00:44:56Je ne sais pas.
00:44:57Une fusillade par semaine.
00:44:58Oui, mais c'est quand...
00:44:59Vous imaginez ?
00:45:00Il a désarmé sa police municipale.
00:45:02Vous imaginez ?
00:45:03Moi, je suis maire.
00:45:04Je ne peux pas dormir.
00:45:05J'ai cette responsabilité-là.
00:45:08Le constat, il est implacable.
00:45:09Vous êtes gouverné, en fait,
00:45:11quand vous êtes, par votre idéologie,
00:45:13et pas que par principe...
00:45:14Non, mais à un moment donné,
00:45:15il faut mettre l'idéologie de côté
00:45:16et répondre aux habitants.
00:45:17Parce que là, quand on entend les habitants...
00:45:19Non, mais justement,
00:45:20c'est ça que je voulais revenir sur,
00:45:21parce que je trouve ça extrêmement intéressant.
00:45:23Parce que je recuse vraiment
00:45:24le fait de dire
00:45:25les quartiers perdus de la République.
00:45:26Vraiment, je trouve que c'est extrêmement grave.
00:45:29Et c'est même...
00:45:30Non, mais quand on écoute
00:45:31ces habitants qui sont perdus,
00:45:33c'est pour eux...
00:45:34C'est même insultant pour les habitants.
00:45:35Ces habitants disent quoi ?
00:45:36On est abandonnés.
00:45:37Non, mais justement,
00:45:38c'est ce que je suis en train de vous dire.
00:45:39On n'insulte pas les habitants.
00:45:40C'est une terminology
00:45:41employée même par le ministère.
00:45:42Il y a 67 quartiers en France conquérants.
00:45:44Oui, mais justement,
00:45:45ce n'est pas parce qu'ils sont
00:45:46en reconquête républicaine
00:45:47que ce sont des quartiers
00:45:48perdus de la République.
00:45:49Parce que ça, c'est dramatique de dire ça.
00:45:50Parce que les habitants
00:45:51sont les premiers
00:45:52à souffrir dans cette situation.
00:45:54Ils sont les premiers
00:45:55à faire face à
00:45:57ce n'est pas possible,
00:45:58ce n'est pas possible.
00:45:59Quand, par exemple,
00:46:00à plusieurs reprises,
00:46:01je dis qu'il faut absolument
00:46:03trouver les moyens aujourd'hui
00:46:05d'expulser de ces quartiers
00:46:07les personnes qui posent problème,
00:46:09les personnes qui sont
00:46:10dans le trafic de drogue,
00:46:11qui sont logées
00:46:12et qui bénéficient de la solidarité,
00:46:14à chaque fois, on vous dit
00:46:15que ce n'est pas possible.
00:46:16Ou alors, il faut les expulser
00:46:18et leur trouver un logement.
00:46:19Ce qui est scandaleux
00:46:20parce qu'il y a des pays
00:46:21qui sont arrivés,
00:46:22notamment le Danemark,
00:46:23pays sociodémocrate,
00:46:24où aujourd'hui,
00:46:25les logements sociaux,
00:46:26les personnes qui sont délinquantes,
00:46:28les familles dont les enfants
00:46:29sont délinquants
00:46:30ou ceux qui ont fait de la prison.
00:46:31Donc, c'est important,
00:46:32à un moment,
00:46:33de s'interroger sur
00:46:34toutes les politiques publiques
00:46:35qui ont été mises en place
00:46:36et qui, finalement,
00:46:37sont dans le statu quo
00:46:38parce qu'on laisse
00:46:39les habitants dans cette situation.
00:46:41On continue de suivre
00:46:43la visite de Bruno Rotaio
00:46:45à Grenoble, évidemment.
00:46:46On a beaucoup de sujets
00:46:47à évoquer.
00:46:48On parlera également
00:46:49de ce médecin de Drancy
00:46:50dont je vous parlais tout à l'heure
00:46:52qui parlait carrément de suicide
00:46:54après cette décision
00:46:56contre ses agresseurs.
00:46:57On parlera d'Elias avec vous aussi.
00:46:59On a beaucoup de choses
00:47:00à vous raconter en ce vendredi.
00:47:02Et n'oubliez pas,
00:47:03c'est la Saint-Valentin,
00:47:04si on peut faire un petit pas de côté.
00:47:05N'oubliez pas,
00:47:06c'est la Saint-Valentin,
00:47:07la transition est difficile
00:47:08mais c'est bien aussi d'y penser.
00:47:09Allez, à tout de suite.
00:47:13Merci beaucoup de nous accueillir.
00:47:15C'est la dernière heure
00:47:16de votre Midi News Weekend.
00:47:18À mes côtés, pour commenter
00:47:19cette actualité assez chargée,
00:47:20il faut bien la connaître,
00:47:21en ce vendredi,
00:47:22Naïm M. Fadel, toujours présente,
00:47:23Mathioc, toujours présent,
00:47:24Pierre Lelouch, toujours présent,
00:47:25Maddy Sailly, toujours présente,
00:47:26Réda Bélage, toujours présente,
00:47:27et Célia Barotte, toujours présente,
00:47:29elle aussi est toujours présente.
00:47:31C'est Sandra Thumbeau
00:47:32pour un nouveau tour de l'info.
00:47:33À la une,
00:47:34cette phrase de Bruno Retailleau,
00:47:36« Toutes les limites ont été dépassées »,
00:47:38c'est ce qu'il a déclaré
00:47:40en déplacement à Grenoble.
00:47:42La métropole vit un nouvel épisode
00:47:44de violence après l'attaque
00:47:45à la grenade dans un bar
00:47:46ce mercredi.
00:47:47Elle a fait plusieurs blessés.
00:47:48Le ministre de l'Intérieur
00:47:49décrit des délinquants
00:47:50de plus en plus jeunes.
00:47:51Écoutez.
00:47:53Les limites sont dépassées
00:47:54en termes de violence.
00:47:55Les limites sont dépassées
00:47:57parce qu'on voit bien
00:47:58qu'on a des jeunes délinquants
00:48:02qui sont là aussi
00:48:03de plus en plus jeunes.
00:48:05On me rappelait,
00:48:06il y a quelques instants
00:48:07à la préfecture,
00:48:08qu'il y a à peu près
00:48:09un tiers de l'indélinquance
00:48:10ici sur Grenoble avec un an.
00:48:13Sans surprise,
00:48:14Laurent Wauquiez
00:48:15a donc lancé sa campagne
00:48:16à la présidence des Républicains.
00:48:18Il a tenu son premier meeting
00:48:19hier à Valence dans la Drôme.
00:48:21Le patron des députés LR
00:48:22est en duel avec Bruno Retailleau,
00:48:24le ministre de l'Intérieur.
00:48:25Il appelle les membres
00:48:26du gouvernement
00:48:27à être totalement engagés
00:48:28à leurs tâches
00:48:29et plaide pour la complémentarité.
00:48:31La Ville de Paris
00:48:32affiche une tolérance zéro
00:48:34contre les propriétaires
00:48:35d'Airbnb illégaux.
00:48:37Les services municipaux
00:48:38s'activent pour retirer
00:48:39les boîtes à clés
00:48:40dans l'espace public.
00:48:41Une installation interdite.
00:48:42L'objectif est de mettre la main
00:48:44sur les 25 000 meublés touristiques
00:48:46concernés.
00:48:47Félix Pérolas.
00:48:49Sur un support à vélo,
00:48:51un employé municipal
00:48:52scie ardemment un cadenas.
00:48:54L'objectif,
00:48:55faire tomber les boîtes à clés.
00:48:59La Ville de Paris
00:49:00continue de lutter
00:49:01contre les propriétaires
00:49:02d'Airbnb illégaux.
00:49:04Avec ce dispositif,
00:49:05la Ville entend reconquérir
00:49:0725 000 appartements meublés.
00:49:09Notre but,
00:49:10c'est que ce commerce illégal
00:49:11s'arrête,
00:49:12s'éprofite tout ce qui est illégaux
00:49:13et que ces logements
00:49:14reviennent aux parisiennes
00:49:15et aux parisiens
00:49:16sur le marché locatif.
00:49:1725 000 logements,
00:49:18c'est énorme à l'échelle de Paris.
00:49:20Ça veut dire 50 000 personnes
00:49:22qui vont pouvoir réhabiter à Paris.
00:49:24Notifiés par un autocollant
00:49:26sur la boîte,
00:49:27les propriétaires ont 15 jours
00:49:29pour la retirer.
00:49:30Passé ce délai,
00:49:31l'objet est considéré
00:49:32comme abandonné
00:49:33et doit être retiré.
00:49:34Selon l'élu,
00:49:35il y en aurait
00:49:36plus d'une centaine
00:49:37dans les rues de Paris
00:49:38et les sanctions
00:49:39contre les propriétaires
00:49:40sont très importantes.
00:49:42Au nom de la maire de Paris,
00:49:43à l'ensemble des propriétaires,
00:49:45ce sont souvent des multipropriétaires
00:49:46de meublés touristiques illégaux,
00:49:49Nous allons intenter
00:49:50beaucoup de procès.
00:49:51Vous allez maintenant
00:49:52tous les perdre,
00:49:53ce qui n'était pas le cas auparavant.
00:49:54Les amendes vont être
00:49:55beaucoup plus lourdes.
00:49:56Ça va être 100 000 euros
00:49:57par logement.
00:49:58La plateforme de location
00:49:59en ligne Airbnb
00:50:00a indiqué dans un communiqué
00:50:01n'avoir aucune tolérance
00:50:02pour la pratique illégale,
00:50:04consistant à poser
00:50:05des boîtes à clés
00:50:06dans l'espace public.
00:50:09On met en garde
00:50:10contre une paix
00:50:11qui reviendrait
00:50:12à une capitulation
00:50:13de l'Ukraine.
00:50:14Vladimir Poutine
00:50:15et Donald Trump
00:50:16évoquent les futures discussions
00:50:17sur un règlement
00:50:18du conflit.
00:50:19Attendu aujourd'hui
00:50:20à la conférence de Munich
00:50:21sur la sécurité,
00:50:22Volodymyr Zelensky
00:50:23doit rencontrer
00:50:24la nouvelle administration américaine.
00:50:26Et puis le pape François
00:50:27est hospitalisé à Rome,
00:50:28en Italie,
00:50:29pour soigner une bronchite.
00:50:31Le Vatican l'a annoncé
00:50:32en fin de matinée.
00:50:33Âgé de 88 ans,
00:50:34le souverain pontife est souffrant
00:50:35depuis la semaine dernière.
00:50:37Ce mercredi,
00:50:38à cause des difficultés respiratoires,
00:50:40il avait renoncé
00:50:41à lire sa catéchèse
00:50:42lors de son audience
00:50:43générale hebdomadaire.
00:50:44Merci beaucoup Sandra.
00:50:45Je suis assez observateur,
00:50:46je n'avais pas remarqué
00:50:47ce qu'il y avait de marqué
00:50:48sur votre jolie pull.
00:50:49Je note le coup d'œil.
00:50:50Voilà.
00:50:51Amour.
00:50:52C'est exprès.
00:50:53C'est un petit clin d'œil
00:50:54pour la Saint-Valentin.
00:50:55Exactement.
00:50:56Voilà, pardonnez-moi,
00:50:57je ne l'avais pas remarqué.
00:50:58Moi je l'avais remarqué.
00:50:59Voilà, merci.
00:51:00N'oubliez pas.
00:51:01Pourtant,
00:51:02ça vous était destiné Thierry.
00:51:03Je ne vais pas me mettre mal,
00:51:04moi, vous savez.
00:51:05Merci.
00:51:06J'ai changé de lunettes.
00:51:07Je ne veux pas avoir d'ennuis
00:51:08avec le compagnon
00:51:09ou le mari de Sandra Thiombo.
00:51:10Merci.
00:51:11Merci à vous.
00:51:12Merci à vous.
00:51:14C'est bien de faire parfois
00:51:15quelques pas de côté
00:51:16vu l'actualité assez lourde
00:51:17en ce moment.
00:51:18Et on va justement commencer
00:51:19cette deuxième heure
00:51:20par ce témoignage très fort
00:51:21qui m'a marqué moi ce matin.
00:51:22C'est ce médecin de 64 ans
00:51:23de Drans.
00:51:24Si vous vous souvenez,
00:51:25il avait été violemment agressé.
00:51:26C'était le 25 novembre dernier
00:51:27par un patient qu'il connaissait.
00:51:28En plus,
00:51:29qu'il connaissait très bien.
00:51:30C'est ce médecin
00:51:31de 64 ans
00:51:32de Drans.
00:51:33C'était le 25 novembre dernier
00:51:34par un patient qu'il connaissait.
00:51:35En plus,
00:51:36qu'il connaissait très bien.
00:51:37C'est ce médecin
00:51:38de 64 ans
00:51:39de Drans.
00:51:43Il avait eu
00:51:44une triple fracture du nez.
00:51:45Son agresseur
00:51:46a été condamné hier
00:51:47autour de l'abellage
00:51:48qui doit être
00:51:49totalement accablé
00:51:50à trois semaines de travaux
00:51:51d'intérêt général
00:51:52et à 2000 euros d'amende.
00:51:53Le médecin a réagi
00:51:54à ce verdict
00:51:55chez Jean-Marc Morandini
00:51:56tout à l'heure.
00:51:57C'était assez émouvant.
00:51:58Écoutez sa réaction.
00:51:59J'ai pas eu
00:52:00une occasion de dire
00:52:01amende
00:52:02pendant tout le procès.
00:52:03Pas amende.
00:52:04Donc,
00:52:05la décision
00:52:06qu'on vient de dire
00:52:07c'est vraiment
00:52:08légitimer
00:52:09la violence
00:52:10faite au médecin
00:52:11et l'expulsion
00:52:12faite au médecin
00:52:13et aux soignants
00:52:14en particulier.
00:52:15Je ne sais pas.
00:52:16Sincèrement,
00:52:17je voudrais avoir
00:52:18votre opinion.
00:52:19Qu'est-ce que vous pensez,
00:52:20vous,
00:52:21de cette décision ?
00:52:22La sanction,
00:52:23c'est pareil
00:52:24que si
00:52:25on volait
00:52:26un scooter.
00:52:27Je ne sais pas.
00:52:28Franchement,
00:52:29ça me laisse
00:52:30sans voix.
00:52:31Grès d'abellage.
00:52:32On est toujours
00:52:33sur la même thématique.
00:52:34On voit
00:52:35les sanctions.
00:52:36Oui,
00:52:37alors,
00:52:38c'est malheureux
00:52:39mais je peux donner
00:52:40aussi un exemple
00:52:41en ce qui concerne
00:52:42les forces de l'ordre
00:52:43avec cette affaire à Nantes
00:52:44où un jeune
00:52:45de 17 ans
00:52:46à bord d'un véhicule volé
00:52:47avait foncé sur un policier
00:52:48et l'avait traîné
00:52:49sur plusieurs mètres
00:52:50et l'individu avait pris
00:52:5135 jours de tiges.
00:52:52Le collègue,
00:52:53lui,
00:52:54avait 30 jours
00:52:55d'ITT déclaré.
00:52:56Aujourd'hui,
00:52:57il a desséqué la vie
00:52:58au niveau du cerveau
00:52:59et il a pris
00:53:0035 jours de tiges.
00:53:01Donc,
00:53:02vous imaginez.
00:53:03Travaux d'intérêt général.
00:53:04Oui,
00:53:05travaux d'intérêt général.
00:53:06Que vous soyez
00:53:07investi
00:53:08dans une mission
00:53:09de service public,
00:53:10c'est pas toujours
00:53:11le même sujet.
00:53:12La réponse pénale,
00:53:13c'est catastrophique.
00:53:14Donc,
00:53:15je vais être
00:53:16un peu dur
00:53:17mais en final,
00:53:18pourquoi vous voulez
00:53:19que ces délinquants
00:53:20ils arrêtent ?
00:53:21Pourquoi ils vont s'arrêter ?
00:53:22Ils vont se faire arrêter
00:53:23une fois sur 50
00:53:24et c'est qu'ils risquent
00:53:25absolument rien.
00:53:2635 jours de tiges,
00:53:27il va passer un petit coup
00:53:28de balai devant une mairie
00:53:29et puis après,
00:53:30il va les recontinuer
00:53:31à agresser les gens.
00:53:32Tout simplement.
00:53:33Pierre,
00:53:34c'est accablant.
00:53:35Je viens de tout dire.
00:53:36Quand on voit
00:53:37que la mairie de Paris
00:53:38distribue des flyers
00:53:39contre les armes blanches,
00:53:40stop couteau.
00:53:41Stop couteau.
00:53:42Ce qui est
00:53:43profondément inquiétant,
00:53:44on en rigole
00:53:45mais c'est dramatique,
00:53:46c'est que beaucoup
00:53:47de ces mots
00:53:48dont on parle
00:53:49ici en permanence
00:53:50et on nous reproche
00:53:51d'en parler d'ailleurs,
00:53:52est-ce qu'il voudrait
00:53:53mieux pas en parler ?
00:53:54Mais oui,
00:53:55mais nous,
00:53:56sur notre chaîne,
00:53:57on parle des choses,
00:53:58on dit des choses,
00:53:59on parle des préoccupations
00:54:00des Français.
00:54:01On a l'impression
00:54:02qu'il y a une espèce
00:54:03d'accord tacite
00:54:04pour que ça continue
00:54:05comme ça.
00:54:06Ça fait des années
00:54:07qu'on a cette situation,
00:54:08la même façon
00:54:09qu'on dénonce
00:54:10depuis des années
00:54:11les déficits budgétaires
00:54:12depuis 50 ans.
00:54:1350 ans.
00:54:14Aucun pays,
00:54:15aucun foyer,
00:54:16aucune entreprise
00:54:17ne peut se payer
00:54:18un déficit
00:54:19pendant 50 ans
00:54:20consécutifs.
00:54:21La situation sécuritaire
00:54:22s'approfondit
00:54:23d'année en année
00:54:24et on laisse faire.
00:54:25Donc il y a
00:54:26un vrai sujet
00:54:27de l'attitude
00:54:28des citoyens
00:54:29par rapport
00:54:30à une classe politique
00:54:31qui ne répond plus.
00:54:32Ça va mal finir.
00:54:33Ça va mal finir.
00:54:34Je vous le dis,
00:54:35ça va mal finir.
00:54:36Il y a un moment
00:54:37où ça risque
00:54:38de...
00:54:39Je suis frappé
00:54:40par cette espèce
00:54:41de...
00:54:42Comment dire ?
00:54:43De consentement
00:54:44implicite
00:54:45au suicide collectif.
00:54:46Doucement
00:54:47mais sûrement
00:54:48on y va.
00:54:49Tout se déglingue
00:54:50et on laisse faire.
00:54:51Et ça c'est
00:54:52très profondément
00:54:53inquiétant.
00:54:54C'est le contraire
00:54:55de la démocratie
00:54:56et ça,
00:54:57ça mène tout droit
00:54:58à des régimes
00:54:59beaucoup plus
00:55:00autoritaires
00:55:01ou dictatoriaux.
00:55:02Monsieur le ministre,
00:55:03le risque aussi
00:55:04c'est que les gens
00:55:05veuillent
00:55:06se défendre
00:55:07eux-mêmes.
00:55:08Ah bah oui.
00:55:09C'est ça le problème.
00:55:10C'est qu'aujourd'hui
00:55:11face à
00:55:12cette
00:55:13déferlement
00:55:14de...
00:55:15Qu'est-ce que vous voulez
00:55:16qu'ils fassent ?
00:55:17C'est ce que je voulais dire
00:55:18quand je vous dis
00:55:19que ça va mal finir.
00:55:20Qu'est-ce que vous voulez
00:55:21qu'ils fassent
00:55:22ce pauvre médecin ?
00:55:23Mais les médecins
00:55:24aujourd'hui,
00:55:25il y a une explosion
00:55:26des agressions,
00:55:27des violences
00:55:28commises contre
00:55:29le personnel soignant
00:55:30même dans les hôpitaux
00:55:31où vous avez
00:55:32aujourd'hui
00:55:33des vigiles
00:55:34pour vous en défendre.
00:55:35Vous avez aussi
00:55:36je travaille dans le social,
00:55:37vous avez dans les maisons
00:55:38de solidarité
00:55:39du conseil départemental
00:55:40vous avez un vigile
00:55:41et on vérifie
00:55:42les sacs.
00:55:43C'est-à-dire que des personnes
00:55:44viennent pour demander
00:55:45les aides
00:55:46et même quand
00:55:47ils n'ont plus droit
00:55:48parce que
00:55:49eh bien
00:55:50ils n'ont plus droit
00:55:51eh bien elles viennent
00:55:52équipées de marteaux
00:55:53de couteaux
00:55:54de cutters
00:55:55donc vous voyez
00:55:56cette situation
00:55:57elle est
00:55:58effrayante,
00:55:59dramatique
00:56:00et en plus
00:56:01il ne faudrait pas
00:56:02qu'on en parle
00:56:03parce que comme
00:56:04il y a
00:56:05Écoutez justement
00:56:06je vous coupe
00:56:07et c'est important
00:56:08Émilie Dubot
00:56:09qui prépare cette émission
00:56:10avec moi
00:56:11on était ensemble
00:56:12quand on écoutait
00:56:13les témoignages
00:56:14de ce médecin
00:56:15et il y a cette partie-là
00:56:16qui m'a profondément
00:56:17marqué
00:56:18je ne vous dis rien
00:56:19écoutez ce qu'il dit
00:56:20par rapport à
00:56:21justement aux peines
00:56:22de ces agresseurs
00:56:23écoutez bien
00:56:24Je suis en train
00:56:25de me donner le temps
00:56:26pour permettre aux patients
00:56:27de retrouver quelqu'un
00:56:28et tout
00:56:29mais dans ces conditions
00:56:30c'est impossible
00:56:31franchement c'est impossible
00:56:32c'est
00:56:33c'est écœuré
00:56:34je n'ai même plus
00:56:35je me suis fait violence
00:56:36pour venir ce matin
00:56:37je vous jure
00:56:38c'est
00:56:39et pourtant je suis
00:56:40d'une nature
00:56:41plus assez
00:56:42ah non
00:56:43je ne suis pas quelqu'un
00:56:44de stressé
00:56:45de
00:56:46de façon
00:56:47habituelle
00:56:48hier
00:56:49j'ai envisagé
00:56:50sincèrement
00:56:51si j'avais des médicaments
00:56:52sous la main
00:56:53je crois
00:56:54que j'aurais
00:56:55enfin
00:56:56je suis
00:56:57écœuré
00:56:58écœuré
00:56:59Vous imaginez ça ?
00:57:00C'est terrible
00:57:01Mais c'est terrible hein
00:57:02c'est pour ça que je voulais
00:57:03parce que
00:57:04vous le dites très justement
00:57:05Pierre
00:57:06on nous reproche
00:57:07de parler
00:57:08de choses
00:57:09à nous ces news
00:57:10mais qui
00:57:11qui parle
00:57:12de ces personnes
00:57:13qui sont touchées profondément
00:57:14vous imaginez ?
00:57:15Justement il faut en parler
00:57:16Il faut en parler ?
00:57:17Justement il faut en parler
00:57:18C'est ça la réalité ?
00:57:19C'est ça la réalité
00:57:20c'est ça le quotidien
00:57:21des français
00:57:22et malheureusement
00:57:23ça c'est aussi la conséquence
00:57:24de tellement d'années
00:57:25d'impunité
00:57:26aujourd'hui les gens
00:57:27les délinquants
00:57:28savent pertinemment
00:57:29qu'ils ne risquent rien
00:57:30il n'y a pas un qui a fait
00:57:31même une semaine de droit
00:57:32mais ils connaissent tous
00:57:33ce qu'il en court
00:57:34ce qu'il n'en court pas
00:57:35et ils s'en foutent complètement
00:57:36Mais il faut qu'il soit à bout
00:57:37le médecin
00:57:38pour pouvoir dire ça
00:57:39et je remarque
00:57:40qu'il était en train
00:57:41d'essayer de
00:57:42Le problème
00:57:43c'est que
00:57:44c'est voyou comme vous dites
00:57:45mais ils en profitent
00:57:46Pourquoi ?
00:57:47Parce que de toute façon
00:57:48aujourd'hui
00:57:49c'est open market
00:57:50parce qu'il n'y a pas
00:57:51de réponse pénale
00:57:52il n'y a pas de réponse
00:57:53pénale à la hauteur
00:57:54C'est un permis
00:57:55à recommencer
00:57:56c'est un permis
00:57:57à agresser
00:57:58c'est un permis
00:57:59à agresser
00:58:00et je suis d'accord
00:58:01avec vous
00:58:02en disant bien
00:58:03qu'évidemment
00:58:04il faudrait taire
00:58:05comme on l'a fait
00:58:06depuis 40 ans
00:58:0750 ans
00:58:08de taire cette violence
00:58:09parce que
00:58:10cette violence
00:58:11cette délinquance
00:58:12qui a explosé
00:58:13ce n'est pas d'aujourd'hui
00:58:14Avec la menace
00:58:15y compris de membres
00:58:16de l'exécutif
00:58:17de fermer la chaîne
00:58:18Oui
00:58:19En plus
00:58:20D'abord
00:58:21il y en a une
00:58:22qui est en train de sauter
00:58:23et l'autre
00:58:24a été menacée
00:58:25ouvertement
00:58:26par des membres
00:58:27de l'exécutif
00:58:28C'est vrai
00:58:29Ils vivent cette réalité
00:58:30qu'on nous même
00:58:31en tant que Français
00:58:32L'autre affaire
00:58:33parce qu'on a
00:58:34beaucoup de choses
00:58:35à évoquer
00:58:36Je ne sais pas si vous avez lu
00:58:37le Parisien ce matin
00:58:38C'est effrayant
00:58:39C'est effrayant
00:58:40Le Parisien dévoile
00:58:41ce matin
00:58:42les aveux du meurtrier
00:58:43présumé
00:58:44d'Elias
00:58:45qui a été
00:58:46donc vous le savez
00:58:47tué
00:58:48à coup de machette
00:58:49pour son téléphone portable
00:58:50On va revenir avec vous
00:58:51sur cette histoire de machette
00:58:52parce que visiblement
00:58:53on peut s'en procurer
00:58:54assez facilement
00:58:55Vous allez nous raconter ça
00:58:56Mais récit des faits
00:58:58Incroyable
00:58:59Ils devaient se rendre
00:59:00à un anniversaire
00:59:01Ils finiront
00:59:02par tuer Elias
00:59:03Alors que la fête est annulée
00:59:04les agresseurs
00:59:05nommés Joe et Lucien
00:59:06par nos confrères du Parisien
00:59:07partent en chasse
00:59:08pour voler
00:59:09Un premier groupe
00:59:10de trois adolescents
00:59:11leur échappe
00:59:12à la sortie du stade
00:59:13Jules Noël
00:59:14Elias et son ami
00:59:15eux n'auront pas cette chance
00:59:16Menacé par une machette
00:59:17zombie
00:59:18et sa lame
00:59:19de plus de 40 cm
00:59:20l'adolescent de 14 ans
00:59:21résiste
00:59:22avant de céder
00:59:23Trop tard
00:59:24le coup est parti
00:59:25La horte est touchée
00:59:26J'ai rentré ma lame
00:59:27au niveau de son épaule
00:59:28mais je n'ai pas tout rentré
00:59:29Au début
00:59:30je voulais juste
00:59:31déchirer son manteau
00:59:32mais c'est rentré bizarre
00:59:33je n'ai pas compris
00:59:34Je recule un peu
00:59:35et je vois
00:59:36que la victime tombe
00:59:37Elle se relève d'un coup
00:59:38et retombe
00:59:39et commence à trembler
00:59:40Lucien a demandé
00:59:41les codes du téléphone
00:59:42à la victime
00:59:43pendant qu'elle était au sol
00:59:44Il n'a pas compris
00:59:45que je l'avais plantée
00:59:46Après avoir couru
00:59:47pour échapper
00:59:48aux deux voleurs
00:59:49l'ami d'Elias
00:59:50que nous appellerons Simon
00:59:51assiste à la scène
00:59:52depuis le trottoir d'en face
00:59:53J'entends Elias dire
00:59:54Arrête
00:59:55Arrête
00:59:56Tiens
00:59:57Tiens
00:59:58Il tente de secourir
00:59:59son ami
01:00:00Un joggeur
01:00:01et une passante
01:00:02lui viennent également
01:00:03en aide en vain
01:00:04Il n'arrive pas
01:00:05à me parler
01:00:06Il a le regard vide
01:00:07Il essaye de se relever
01:00:08mais il tombe
01:00:09Quand il rentre chez lui
01:00:10l'agresseur Joe
01:00:11dont le prénom
01:00:12a été modifié
01:00:13un adolescent de 16 ans
01:00:14au physique imposant
01:00:15et déjà connu
01:00:16dans une bonne quinzaine d'affaires
01:00:17filme les voitures de police
01:00:18depuis sa fenêtre
01:00:19Il envoie une vidéo
01:00:20sur Snapchat à son ami
01:00:21Je crois qu'on a vraiment
01:00:22fait une dinguerie
01:00:23Quelques minutes plus tard
01:00:24les deux adolescents
01:00:25se connectent en ligne
01:00:26pour jouer à l'ordinateur
01:00:27L'agresseur Lucien Hauteur
01:00:28de multiples raquettes
01:00:29envoyé un temps en Afrique
01:00:30par sa famille
01:00:31est interpellé
01:00:32Joe, l'auteur du coup
01:00:33sera le suivant
01:00:34Les deux mineurs
01:00:35avaient interdiction
01:00:36de se fréquenter
01:00:37ni de sortir
01:00:38après 20 heures
01:00:39après un vol
01:00:40avec violence
01:00:41commis en octobre dernier
01:00:42C'est terrible
01:00:43Qu'est-ce qu'on peut dire ?
01:00:44Qu'est-ce qu'on peut rajouter
01:00:45à ça ?
01:00:46Ça donne envie
01:00:47de littéralement
01:00:48de vomir
01:00:49d'entendre
01:00:50cet échange
01:00:51leur parfaite inconscience
01:00:52de ce qu'ils sont
01:00:53en train de faire
01:00:54Ils continuent
01:00:55à demander
01:00:56les codes du téléphone
01:00:57qui venait de voler
01:00:58à quelqu'un
01:00:59qui est en train de mourir
01:01:00Ensuite
01:01:01retourner à la maison
01:01:02jouer aux jeux vidéo
01:01:03après avoir tué
01:01:04Ça me donne
01:01:05envie de vomir
01:01:06Mais comment
01:01:07est-ce que je peux
01:01:08appartenir
01:01:09à un pays
01:01:10vous disiez
01:01:11des gens comme ça
01:01:12qui se réclament
01:01:13de la France
01:01:14C'est quoi ?
01:01:15Dans quelle société
01:01:16on vit ?
01:01:17On vit dans
01:01:18un pays
01:01:19où il y a
01:01:20des gens comme ça
01:01:21Dans quelle société
01:01:22on vit ?
01:01:23C'est qui ces gens-là ?
01:01:24Comment est-ce que je peux
01:01:25cohabiter avec des gens
01:01:26comme ça ?
01:01:27Et je précise que
01:01:28les Jou et Lucien
01:01:29les deux prénoms
01:01:30sont des prénoms
01:01:31d'emprunts évidemment
01:01:32parce qu'ils sont mineurs
01:01:33C'est important de le dire
01:01:34Jamais j'aurais pensé
01:01:35qu'on arrive à un niveau
01:01:36de violence débile
01:01:37gratuite
01:01:38Où est l'école ?
01:01:39Qu'est-ce qu'on a fait
01:01:40de l'école de la République
01:01:41pour arriver à produire
01:01:42des ados
01:01:43qui sont des assassins
01:01:44froids
01:01:45inconscients
01:01:46débiles
01:01:47à 16 ans
01:01:48alors que normalement
01:01:49on commence à travailler
01:01:50on se lance dans la vie
01:01:51L'autre jour
01:01:52c'était quelqu'un
01:01:53de 23 ans
01:01:54qui a tué
01:01:55C'était un âge
01:01:56où normalement
01:01:57à la Révolution
01:01:58on avait des généraux
01:01:59on avait des types
01:02:00qui fondaient
01:02:01les entreprises
01:02:02on a des gens
01:02:03qui travaillent
01:02:04Là on reste à la maison
01:02:05on joue au jeu vidéo
01:02:06toute la journée
01:02:07et on sort
01:02:08pour tuer
01:02:09Vous savez
01:02:10on a Reda
01:02:11qui est avec nous
01:02:12et moi je pense
01:02:13aux policiers
01:02:14Parce que ça
01:02:15c'est leur quotidien
01:02:16Ils ont affaire
01:02:17à ce genre de cas
01:02:18Je pense que c'est
01:02:19à partir du moment
01:02:20où on dit
01:02:21que dans votre reportage
01:02:22les ZNMD
01:02:23sont connus
01:02:24des services de police
01:02:25ils ont déjà été
01:02:26interpellés
01:02:27à plusieurs reprises
01:02:28Ils n'étaient pas censés se voir
01:02:29Je vais venir là-dessus
01:02:30C'est grâce à ça
01:02:31déjà que les collègues
01:02:32l'ont interpellé rapidement
01:02:33parce qu'on parlait
01:02:34de cette police de proximité
01:02:35mais le fait de connaître
01:02:36tous les quartiers
01:02:37de connaître son quartier
01:02:38on est en capacité
01:02:39d'identifier
01:02:40d'interpeller quelqu'un
01:02:41plus rapidement
01:02:42J'ai une petite confidence Reda
01:02:43Il se trouve
01:02:44c'est le hasard
01:02:45j'ai une amie qui habite
01:02:46dans les immeubles
01:02:47qui habite ces deux jeunes
01:02:48Elle m'a appelé
01:02:49Elle me dit
01:02:50mais c'était la terreur
01:02:51Ils étaient tous ensemble
01:02:52tous les soirs
01:02:53ils étaient ensemble
01:02:54Elle m'a appelé
01:02:55elle m'a dit
01:02:56mais je sais qui c'est
01:02:57Non mais nous
01:02:58on avait
01:02:59On les connait
01:03:00Je travaillais dans
01:03:01une ville du Val-de-Marne
01:03:02on l'appelait
01:03:03le gang des bisounours
01:03:04c'était des filles
01:03:05en fait ils attaquaient
01:03:06des aveugles
01:03:07ils attaquaient
01:03:08mais quand je vous dis
01:03:09c'était toutes les semaines
01:03:10voire plusieurs fois par semaine
01:03:11Mais ils sont censés
01:03:12pas être ensemble
01:03:13Non mais voilà
01:03:14ils faisaient des gardes à vue
01:03:15deux fois par semaine
01:03:16Là moi ce qui me dérange
01:03:17comme vous l'avez dit
01:03:18comme vous l'avez sous-entendu
01:03:19c'est qu'il y a
01:03:20une décision de justice
01:03:21c'est à dire que
01:03:22nous les policiers
01:03:23on fait une enquête
01:03:24une enquête de voisinage
01:03:25on fait une enquête
01:03:26sur le profil des individus
01:03:27le juge qui
01:03:28avant de condamner
01:03:29ces individus
01:03:30et qui décide
01:03:31d'avoir une fiche
01:03:32ils ont
01:03:33quand ils sont contrôlés
01:03:34interpellés
01:03:35puis contrôlés
01:03:36ils ont une fiche de recherche
01:03:37qui dit
01:03:38ils n'ont interdiction
01:03:39de rentrer en contact
01:03:40Pourquoi le juge
01:03:41tous les soirs
01:03:42qu'ils habitent
01:03:43tous les soirs
01:03:44dans quasiment
01:03:45tous les jours
01:03:46c'est toujours différent
01:03:47Non mais à ce moment-là
01:03:48vous les mettez
01:03:49dans un centre éducatif
01:03:50fermé
01:03:51mais très loin de Paris
01:03:52très très loin en province
01:03:53qui servent à quelque chose
01:03:54là où ils seront
01:03:55mais au moins
01:03:56vous les isolez
01:03:57pour protéger
01:03:58les gens du quartier
01:03:59et rien n'a été fait
01:04:00de ce côté-là
01:04:01Réda on arrive
01:04:02à cette situation
01:04:03parce qu'il n'y a pas eu
01:04:04de principe
01:04:05de protection
01:04:06des innocents
01:04:07le problème c'est que
01:04:08ils étaient déjà
01:04:09connus
01:04:10des services
01:04:11pour des agressions
01:04:12d'extrême violence
01:04:13d'ailleurs
01:04:14qui ont amené
01:04:15certains apparemment
01:04:16à être hospitalisés
01:04:17etc
01:04:18et là
01:04:19on les laisse
01:04:20dans la nature
01:04:21donc on sait parfaitement
01:04:22que depuis des années
01:04:23ils commettent
01:04:24des méfaits
01:04:25ils sont dans des agressions
01:04:26etc
01:04:27et on les laisse
01:04:28donc quelque part
01:04:29moi je suis désolée
01:04:30de le dire
01:04:31comme ça
01:04:32on n'arrête pas
01:04:33de parler de principe
01:04:34de précaution
01:04:35dans notre pays
01:04:36par rapport à la bureaucratie
01:04:37aux normes etc
01:04:38et là on ne se dit pas
01:04:39eh bien moi juge
01:04:40je vais mettre en place
01:04:41un principe de protection
01:04:42des innocents
01:04:43je vais arrêter
01:04:44la main
01:04:45de ces potentiels
01:04:46tueurs
01:04:47vous voyez
01:04:48et c'est ça
01:04:49qui ne se fait pas
01:04:50dans notre pays
01:04:51Elias est mort
01:04:52parce que justement
01:04:53il y avait
01:04:54cette pratique
01:04:55de césure
01:04:56de la justice
01:04:57aujourd'hui
01:04:58il aurait eu 15 ans
01:04:59et hier
01:05:00on a commenté
01:05:01ce communiqué
01:05:02des parents
01:05:03très touchant
01:05:04mais très poignant
01:05:05et là
01:05:06incroyable
01:05:07on a appris
01:05:08Elias est mort
01:05:09parce que notre pays
01:05:10a failli
01:05:11le protéger
01:05:12et personne
01:05:13n'en avait parlé
01:05:14mais personne
01:05:15il était tué
01:05:16avec une machette
01:05:17personne n'en a parlé
01:05:18l'agence France Poste
01:05:19n'en a pas parlé
01:05:20si ces déclarations
01:05:21s'avéraient
01:05:22ce qui est terrible
01:05:23en expérience de policier
01:05:24si les déclarations
01:05:25pendant l'audition
01:05:26sont avérées
01:05:27là il prépare déjà
01:05:28sa défense
01:05:29et le juge lui
01:05:30il ne va pas prendre
01:05:31bien sûr
01:05:32je ne vais pas juger
01:05:33mais ce sont les parents
01:05:34qui nous donnent
01:05:35cette information
01:05:36vous imaginez
01:05:37c'est que
01:05:38en fait
01:05:39l'avocat va déjà dire
01:05:40ouais mais il ne voulait pas
01:05:41il voulait lui faire peur
01:05:42pour avoir le code
01:05:43pour avoir le portable
01:05:44il voulait le toucher
01:05:45mais nous on dit les choses
01:05:46et souvenez-vous
01:05:47quand il y a eu cette affaire
01:05:48quand cette affaire a éclaté
01:05:49le papier du monde
01:05:50le titre du monde
01:05:51c'était
01:05:52il avait refusé
01:05:53etc.
01:05:54alors qu'il n'a pas refusé
01:05:55il n'a pas refusé du tout
01:05:56et puis même
01:05:57et puis voilà
01:05:58non mais je veux dire
01:05:59c'est que voilà
01:06:00on a un rôle
01:06:01nous journalistes
01:06:02on a un rôle
01:06:03d'ailleurs
01:06:04je n'ai pas le temps
01:06:05de vous repasser
01:06:06une des avocates
01:06:07des parents
01:06:08c'est que les parents
01:06:09ont fait une lettre ouverte
01:06:10il n'a pas refusé
01:06:11quand bien même
01:06:12comme disait Célia
01:06:13mais ils ont dit
01:06:14il a été tué
01:06:15à l'aide d'une machette
01:06:16zombie ce qu'ils appellent
01:06:17enfin en tout cas
01:06:18ils ont mis une machette
01:06:19et l'AFP
01:06:20l'AFP qui a été repris
01:06:21par tout le monde
01:06:22tout le monde reprend l'AFP
01:06:23c'est la presse de référence
01:06:24a mis un couteau
01:06:25un couteau
01:06:26ouais
01:06:27alors justement
01:06:28vous voyez
01:06:29non mais déjà
01:06:30il y a une volonté
01:06:31de cacher la réalité
01:06:32mais comment on peut
01:06:33continuer comme ça
01:06:34c'est plus possible
01:06:35mais nous on dit les choses
01:06:36on dit les choses sur notre chaîne
01:06:37les français là
01:06:38ils deviennent fous
01:06:40merci
01:06:41exactement
01:06:42c'est vrai
01:06:43c'est quelque chose
01:06:44maintenant
01:06:45pour venir ici
01:06:46c'est catégorisé
01:06:47extrême droite
01:06:48c'est portable
01:06:49mais c'est la vérité
01:06:50Célia
01:06:51je voudrais qu'on vienne
01:06:52sur justement
01:06:53cette machette
01:06:54parce que visiblement
01:06:55on peut s'en procurer
01:06:56assez facilement
01:06:57racontez nous un peu
01:06:58oui alors
01:06:59machette zombie
01:07:00on dit aussi
01:07:01une machette coupe-coupe
01:07:02dont la lame dépasse
01:07:03l'extrême droite
01:07:04c'est la vérité
01:07:05c'est la vérité
01:07:06c'est la vérité
01:07:07c'est la vérité
01:07:08elle dépasse
01:07:09et avoisine
01:07:10les 40 cm
01:07:11parfois jusqu'à
01:07:1260 cm
01:07:13me confie un policier
01:07:14et que l'on peut
01:07:15se procurer
01:07:16sur internet
01:07:17pour une quarantaine d'euros
01:07:18elle présente à la fois
01:07:19un tranchant
01:07:20lisse et denté
01:07:21décrite
01:07:22comme utile
01:07:23pour les chasseurs
01:07:24randonneurs
01:07:25ou les aventuriers
01:07:26alors lorsque la description
01:07:27publicitaire
01:07:28de cette arme
01:07:29lorsque l'on lit
01:07:30la description publicitaire
01:07:31de cette arme
01:07:32sur les sites de vente
01:07:33on peut lire
01:07:34qu'elle est parfaite
01:07:35pour les situations extrêmes
01:07:36pour vous défendre
01:07:37et frayer un chemin
01:07:38à travers la végétation
01:07:39pour la découpe
01:07:40de branches
01:07:41ou la préparation
01:07:42d'un campement
01:07:43le plus étonnant
01:07:44c'est que l'on dit
01:07:45aussi qu'elle est utile
01:07:46pour trancher
01:07:47la chair des zombies
01:07:48donc déjà
01:07:49il y a ce côté
01:07:50jeu vidéo
01:07:51et aussi description
01:07:52concernant la loi
01:07:53et sa réglementation
01:07:54alors à savoir
01:07:55que la machette
01:07:56fait partie des armes
01:07:57de catégorie D
01:07:58et selon la loi
01:07:59il faut être majeur
01:08:00pour acquérir cette arme
01:08:01difficile donc
01:08:02de contrôler
01:08:03l'identité des acheteurs
01:08:04lorsqu'ils se la procurent
01:08:05sur internet
01:08:06le transport
01:08:07et le transforme
01:08:08d'une arme
01:08:09de catégorie D
01:08:10hors du domicile
01:08:11sont interdits
01:08:12sans motif légitime
01:08:13en cas de contrôle
01:08:14de sécurité
01:08:15comme la vérification
01:08:16d'un sac dans un événement
01:08:17d'un véhicule
01:08:18vous devez être en mesure
01:08:19de fournir un motif légitime
01:08:20pour déterminer
01:08:21si vous avez
01:08:22une raison valable
01:08:23de porter
01:08:24ou de transporter
01:08:25une arme
01:08:26les forces de l'ordre
01:08:27ou le juge
01:08:28en cas de litige
01:08:29tiennent compte du lieu
01:08:30des circonstances
01:08:31et du contexte
01:08:32donc prétendre
01:08:33que l'arme
01:08:34servirait à mieux affronter
01:08:35les circonstances
01:08:36ne constitue pas
01:08:37un motif légitime en soi
01:08:38les sanctions applicables
01:08:39en cas de port
01:08:40ou de transport
01:08:41d'une arme
01:08:42de catégorie D
01:08:43hors de votre domicile
01:08:44sans motif légitime
01:08:45varient
01:08:46vous risquez une amende
01:08:47de 15 000 euros
01:08:48et un an de prison
01:08:49toutefois si vous remettez
01:08:50volontairement
01:08:51l'arme aux forces de l'ordre
01:08:52vous risquez
01:08:53une amende forfaitaire
01:08:54de 50 euros
01:08:55pour résumer
01:08:56un peu d'ironie
01:08:57mais c'est pas terrible
01:08:58pour résumer
01:08:59par rapport
01:09:00à ce qui est prévu
01:09:01par la loi
01:09:02ce qui se passe
01:09:03c'est que
01:09:04si ces deux individus
01:09:05avec cette machette zombie
01:09:06trois jours avant
01:09:07et qu'ils sont connus
01:09:08qu'ils ont été
01:09:09qu'ils n'ont pas eu de peine
01:09:10mais qu'ils ont été jugés
01:09:11en septembre
01:09:12s'ils sont interpellés
01:09:13comme ils ont 16 et 17 ans
01:09:14on va faire une procédure
01:09:15on aura à peine fait
01:09:16alors dans le meilleur des cas
01:09:17ils vont faire
01:09:18une garde à vue
01:09:19ils seront peut-être
01:09:20déférés
01:09:21pour être présentés
01:09:22à un proc
01:09:23ou à un magistrat
01:09:24qui va dire
01:09:25c'est pas bien
01:09:26ce que vous avez fait
01:09:27mais ils n'iront pas
01:09:28en prison
01:09:29donc en fait
01:09:30vous empêcherez
01:09:31non mais
01:09:32ils n'iront pas en prison
01:09:33parce que vous n'allez pas
01:09:34en prison
01:09:35pour une machette zombie
01:09:36est-ce qu'il y en a
01:09:37beaucoup sur le terrain ?
01:09:38bien sûr
01:09:39dans les quartiers difficiles
01:09:40on ne fait que saisir
01:09:41maintenant même les opinelles
01:09:42avant vous aviez
01:09:43des opinelles comme ça
01:09:44maintenant on a
01:09:45les opinelles comme ça
01:09:46donc voilà
01:09:47ça a été utilisé au Rwanda
01:09:49dans le cas du génocide des Tutsis
01:09:52c'était une arme de guerre
01:09:55on en parlait l'autre jour
01:09:57à Mayotte
01:09:58en fait ça fait des années
01:09:59que ça existe
01:10:00ce type de phénomène
01:10:01ça fait des années
01:10:02que ces sujets-là
01:10:03les questions de sabres etc.
01:10:05en Seine-Saint-Denis
01:10:06par exemple ça existe
01:10:07depuis des années
01:10:08le problème c'est qu'on a fait
01:10:09les certains ont fait preuve
01:10:10d'angélisme excessif
01:10:11à l'égard de mineurs
01:10:12parce que justement
01:10:13ils ne conscientisent même pas
01:10:15qu'un mineur puisse être
01:10:16un barbare agresseur
01:10:17et c'est là le problème en fait
01:10:18à partir du moment
01:10:19où vous ne posez pas
01:10:20le bon diagnostic
01:10:21sur une situation
01:10:22comment vous voulez que les gens
01:10:23puissent répondre à cette question
01:10:24et donc en fait
01:10:25le vrai problème
01:10:26de notre pays
01:10:27c'est toute la problématique
01:10:28je terminerai dessus
01:10:29le vrai problème de notre pays
01:10:30encore une fois
01:10:31c'est toujours la même chose
01:10:32c'est la politique pénale
01:10:33et puis c'est son application
01:10:34également
01:10:35parce qu'à partir du moment
01:10:36où on vient de décrire
01:10:37ce qui a été décrit
01:10:38qu'on peut porter une machette
01:10:40en toute impunité
01:10:41pour aller à un anniversaire
01:10:43et être relâché
01:10:44ne pas aller en prison
01:10:45sous prétexte soit
01:10:46de surpopulation carcérale
01:10:47soit parce que justement
01:10:48un juge a été trop laxiste
01:10:49à un moment donné
01:10:50ce n'est plus possible
01:10:51et ce n'est plus entendable
01:10:52et moi je pense que
01:10:53le vrai problème
01:10:54de l'insécurité
01:10:55qui gangrène notre pays
01:10:56c'est la question
01:10:57de l'impuissance publique
01:10:58et à partir du moment
01:10:59où il y aura de l'impuissance publique
01:11:00les gens vont commencer
01:11:01à se révolter
01:11:02les gens vont commencer
01:11:03à se faire justice eux-mêmes
01:11:04et les gens vont commencer
01:11:05et pour les plus riches
01:11:06à se payer de la sécurité privée
01:11:07et encore une fois
01:11:08ça va aggraver les inégalités
01:11:09Et c'est ce que je disais
01:11:10quand j'interpellais Pierre
01:11:11tout à l'heure
01:11:12en disant je pense que
01:11:13ça va mal finir ces histoires
01:11:14ça va mal finir
01:11:15Désolé on est pris par le temps
01:11:16merci beaucoup
01:11:17C'est Sabrina Berlin-Abouyé
01:11:18qui va prendre votre place
01:11:19toujours du service
01:11:20de police-justice
01:11:21puisqu'il y a eu encore
01:11:22on va prendre la direction
01:11:23de l'UCP
01:11:24près de Chartres
01:11:25où il y a eu une nouvelle attaque
01:11:26au couteau
01:11:27encore une fois
01:11:28encore une fois
01:11:29reste avec nous
01:11:30on a encore beaucoup de choses
01:11:31à vous raconter à tous
01:11:32Il est quasiment 13h31
01:11:33c'est la dernière ligne droite
01:11:34pour votre Mili-News Week-end
01:11:35puisque nous sommes ensemble
01:11:36jusqu'à 14h
01:11:37je vous présente mon équipe
01:11:38dans quelques instants
01:11:39mais tout de suite
01:11:40nouveau point
01:11:41sur l'information
01:11:42avec vous Sandra
01:11:43Sandra Tchoumbo
01:11:44Toutes les limites
01:11:45ont été dépassées
01:11:46c'est ce qu'a déclaré
01:11:47Bruno Retailleau
01:11:48en déplacement à Grenoble
01:11:49La Métropole vit
01:11:50un nouvel épisode de violence
01:11:51après l'attaque à la grenade
01:11:52dans un bar ce mercredi
01:11:53elle a fait plusieurs blessés graves
01:11:54le ministre de l'Intérieur
01:11:55décrit des délais
01:11:56de plus en plus jeunes
01:11:57Guillaume Kasbarian
01:11:58veut sortir du principe
01:11:59de logement social à vie
01:12:00l'ancien ministre du Logement
01:12:01désormais député
01:12:02propose une loi en ce sens
01:12:03sur ses news
01:12:04il a évoqué
01:12:05une volonté de justice sociale
01:12:06il veut notamment
01:12:07renforcer les contrôles
01:12:08de résidents de HLM
01:12:09car certains ont des revenus
01:12:10dépassant les conditions
01:12:11d'éligibilité
01:12:12et puis le pape François
01:12:13est hospitalisé à Rome
01:12:14pour soigner une bronchite
01:12:15provoquant de fortes
01:12:16difficultés respiratoires
01:12:17le souverain pontife
01:12:18de 88 ans
01:12:19accumule les problèmes
01:12:20de santé
01:12:21ces dernières années
01:12:22il a fait un appel
01:12:23à l'hôpital de Grenoble
01:12:24pour s'assurer
01:12:25que les problèmes
01:12:26de santé ces dernières années
01:12:27une audience prévue demain
01:12:28a été annulée
01:12:29un cardinal le remplacera
01:12:30lors d'une messe dimanche
01:12:31merci beaucoup Sandra
01:12:32à notre équipe
01:12:33du vendredi
01:12:34Naïma M. Fadel
01:12:35Mathieu Hoque
01:12:36Pierre Lelouch
01:12:37Mélisse Haïdi
01:12:38Réda Bellagé
01:12:39Sabrina Bierlin
01:12:40Bouillé
01:12:41notre spécialiste
01:12:42police justice
01:12:43qui a succédé
01:12:44à Célia Barotte
01:12:45et on va commencer
01:12:46avec vous
01:12:47ma chère Sabrina
01:12:48avec
01:12:49on va prendre la direction
01:12:50de l'UC
01:12:51c'est près de Chartres
01:12:52si je m'abuse
01:12:53où une nouvelle attaque
01:12:54a eu lieu
01:12:55encore une
01:12:56cette fois
01:12:57c'est une mère de famille
01:12:58et son fils
01:12:59qui sont entre la vie
01:13:00et la mort
01:13:01racontez nous
01:13:02ce qui s'est produit
01:13:03très concrètement
01:13:04tout à fait
01:13:05il est 17h
01:13:06hier soir
01:13:07quand les policiers
01:13:08du commissariat de Chartres
01:13:09sont alertés
01:13:10par une agression à couteau
01:13:11portée sur deux individus
01:13:12une mère et son fils
01:13:13dans un immeuble
01:13:14de la commune de Lucé
01:13:15tout près de Chartres
01:13:16alors que s'est-il passé ?
01:13:17l'auteur présumé des faits
01:13:18était interné
01:13:19en hôpital psychiatrique
01:13:20hôpital dont il semble
01:13:21s'être échappé
01:13:22dans quelles circonstances
01:13:23alors il a sur lui
01:13:24un couteau de cuisine
01:13:25avec une lame
01:13:26d'une quinzaine
01:13:27de centimètres
01:13:28il entre dans un immeuble
01:13:29sonne à la porte
01:13:30d'un appartement
01:13:31situé au rez-de-chaussée
01:13:32la dame de 66 ans
01:13:33ouvre
01:13:34il la poignarde
01:13:35au ventre
01:13:36son fils de 42 ans
01:13:37intervient
01:13:38il est poignardé
01:13:39à son tour
01:13:40au thorax
01:13:41l'assaillant
01:13:42prend la fuite
01:13:43il sera interpellé
01:13:44seulement quelques
01:13:45immeubles plus loin
01:13:46à son domicile
01:13:47les deux victimes
01:13:48sont grièvement blessées
01:13:49elles sont hospitalisées
01:13:50en urgence absolue
01:13:51alors comme vous l'avez vu
01:13:52ce que l'on sait du suspect
01:13:53maintenant voilà
01:13:54il s'agit d'un marocain
01:13:55de 38 ans
01:13:56en France
01:13:57depuis 2002
01:13:58déjà connu
01:13:59des services de police
01:14:00il a été condamné
01:14:01à de nombreuses reprises
01:14:02notamment pour des faits
01:14:03de trafic
01:14:04de stupéfiants
01:14:05de violence
01:14:06de port d'armes
01:14:07de rébellion
01:14:08et de violence
01:14:09sur personnes dépositaires
01:14:10de l'autorité publique
01:14:11il avait été déclaré
01:14:12irresponsable
01:14:13pénalement
01:14:14dans une autre affaire
01:14:15de violence en 2020
01:14:16il était donc hospitalisé
01:14:17sous contrainte
01:14:18suite à ces faits
01:14:19la préfecture de Réloir
01:14:20avait décidé
01:14:21de ne pas renouveler
01:14:22sa carte de résident
01:14:23sauf que
01:14:24depuis le mois
01:14:25d'octobre 2024
01:14:26il bénéficiait
01:14:27d'une autorisation
01:14:28de séjour provisoire
01:14:29de 6 mois
01:14:30elle était en cours
01:14:31de délivrance
01:14:32la préfecture de Réloir
01:14:33que nous avons contacté
01:14:34nous précise
01:14:35qu'il ne pouvait en aucun cas
01:14:36être placé sous OQTF
01:14:37vu que le suspect
01:14:38était interné
01:14:39psychiatriquement
01:14:40en effet
01:14:41je vous rappelle
01:14:42que le placement
01:14:43sous le statut d'OQTF
01:14:44ne peut pas se faire
01:14:45si l'individu
01:14:46nécessite des soins
01:14:47de longue durée
01:14:48c'est-à-dire
01:14:49des soins de longue durée
01:14:50il ne nécessite
01:14:51des soins médicaux
01:14:52alors pour l'heure
01:14:53sa garde à vue
01:14:54a été jugée
01:14:55incompatible
01:14:56avec son état mental
01:14:57le voilà donc
01:14:58de nouveau
01:14:59hospitalisé
01:15:00sous contrainte
01:15:01autrement dit
01:15:02c'est un cas d'école non ?
01:15:03n'importe quel clandestin
01:15:04en France
01:15:05qui vient de vous écouter
01:15:06madame
01:15:07va en tirer la conclusion
01:15:08assez simple
01:15:09qui est que
01:15:10le prochain effet
01:15:11qu'il commet
01:15:12si jamais il est arrêté
01:15:13il prétendra
01:15:14avoir un problème psychiatrique
01:15:15à partir de là
01:15:16il ne peut pas être
01:15:17jamais cédite
01:15:18voilà
01:15:20et si la France
01:15:21continue à se désarmer
01:15:22comme ça
01:15:23c'est bon
01:15:24qu'on lui permetta
01:15:25d'atteindre
01:15:26à la vie
01:15:27d'innocent
01:15:28comme dans le cas
01:15:29de cette femme
01:15:30et de son enfant
01:15:31on peut tuer
01:15:32on peut blesser
01:15:33j'ai envie d'avoir
01:15:34l'avis de Reda
01:15:35sur ce cas
01:15:36sur cette situation
01:15:37c'est encore
01:15:38malheureusement
01:15:39toujours les mêmes
01:15:40les mêmes choses
01:15:41quand on voit
01:15:42le document
01:15:43que vous avez présenté
01:15:44juste avant
01:15:45oui voilà
01:15:46donc si je puis dire
01:15:47le TAJ
01:15:48on va vous le remettre
01:15:49quand vous voyez
01:15:50c'est quelqu'un
01:15:51qui est connu
01:15:52quelqu'un qui n'aime pas
01:15:53la police
01:15:54qui n'aime pas la police
01:15:55républicaine
01:15:56ça c'est sûr
01:15:57voilà
01:15:58trafic de stup
01:15:59violence avec arme
01:16:00et toujours
01:16:01le dénominateur commun
01:16:02l'irresponsabilité
01:16:03pénale encore
01:16:04c'est à dire que
01:16:05comme devant la préfecture
01:16:06de police
01:16:07c'est des gens
01:16:08qui sont
01:16:09l'individu qui a voulu
01:16:10mettre fin à ses jours
01:16:11s'attaquer à un policier
01:16:12prendre son arme
01:16:13et bien on est encore
01:16:14dans le même cas
01:16:15en fait c'est des gens
01:16:16en fait il n'y a pas
01:16:17de justice
01:16:18pour les auteurs
01:16:19mineurs ou majeurs
01:16:20et surtout
01:16:21comme on l'a vu
01:16:22sur l'attaque
01:16:23de la gare de l'Est
01:16:24que l'individu
01:16:25était connu
01:16:26pour des faits similaires
01:16:27avec un homicide
01:16:28et le gars
01:16:29il était dehors
01:16:30au bout de 3, 4, 5 ans
01:16:31je veux dire à un moment
01:16:32et moi je me mets toujours
01:16:33à la place des familles
01:16:34des victimes
01:16:35mais en fait
01:16:36pourquoi on s'oblige
01:16:37à soigner ces personnes
01:16:38parce que
01:16:39l'éclairé est responsable
01:16:40c'est quoi
01:16:41il est en danger
01:16:42il faut l'expulser
01:16:43dans son pays
01:16:44vous imaginez
01:16:45non mais comme vous l'avez
01:16:47il suffit
01:16:48enfin je ne dis pas
01:16:49que il suffit
01:16:50mais vous dites
01:16:51je suis fou
01:16:52je suis fou
01:16:53voilà c'est bon
01:16:54j'ai vu le cas
01:16:55plein de fois
01:16:56la question à poser
01:16:57je pense
01:16:58c'est de demander
01:16:59à sa majesté
01:17:00le roi du Maroc
01:17:01comment lui
01:17:02il traite ce genre de cas
01:17:03chez lui
01:17:04c'est ça qui m'intéresse
01:17:05Pierre ça n'a rien à voir
01:17:06et en posant la question
01:17:07vous avez la réponse
01:17:08Pierre
01:17:09je vous connais
01:17:10suffisamment
01:17:11vous avez la réponse
01:17:12non mais là Pierre
01:17:13c'est injuste même
01:17:14d'interpeller comme ça
01:17:15le problème
01:17:16c'est pas ça
01:17:17c'est pas ça qui dit Pierre
01:17:18il dit que je pense
01:17:19qu'une situation
01:17:20ne se passerait pas
01:17:21comme ça au Maroc
01:17:22pourquoi il fait ça
01:17:23ici
01:17:24c'est ça qu'il dit
01:17:25Pierre
01:17:26c'est pas pour accuser
01:17:27sa majesté
01:17:28non c'est pas ça
01:17:29il dit simplement
01:17:30que là-bas
01:17:31c'est tenu
01:17:32ici ça ne l'est pas
01:17:33là-bas la police
01:17:34ne l'est pas respectée
01:17:35ici elle n'est pas respectée
01:17:36et puis je ne sais pas
01:17:37comment on peut accepter
01:17:38que ce monsieur
01:17:39soit irresponsable
01:17:40il est assez conscient
01:17:41et responsable
01:17:42quand on voit le CV
01:17:43décrit par Sabrina
01:17:44il est assez conscient
01:17:45pour faire des trafics de drogue
01:17:46et évidemment
01:17:47quand il s'agit
01:17:48d'aller en prison
01:17:49tout d'un coup
01:17:50le monsieur est des fous
01:17:51mais tant qu'on continuera
01:17:52à accepter ce genre de personnes
01:17:53la vérité
01:17:54c'est qu'on en aura
01:17:55tous les jours
01:17:56parce que chacun sait
01:17:57chacun sait
01:17:58qu'il suffit de dire
01:17:59que je suis fou
01:18:00pour être interné
01:18:01échapper à une occupée
01:18:02vous vous rendez compte
01:18:03ce que ça signifie
01:18:04ça veut dire aujourd'hui
01:18:05et c'est le problème
01:18:06de notre pays
01:18:07c'est qu'on marche
01:18:08complètement sur la tête
01:18:09on préfère la santé
01:18:10des criminels
01:18:11à la santé
01:18:12et à la protection
01:18:13c'est ça le problème en fait
01:18:14par exemple
01:18:15si je prends un autre exemple
01:18:16c'est la question
01:18:17des OQTF
01:18:18notamment à l'égard
01:18:19des terroristes tchétchènes
01:18:20aujourd'hui la France
01:18:21refuse
01:18:22d'expulser
01:18:23un criminel tchétchène
01:18:24sous prétexte
01:18:25qu'il est
01:18:26donc en Russie
01:18:27sous prétexte
01:18:28qu'il est en danger
01:18:29dans son pays d'origine
01:18:30en Russie
01:18:31et puis il y avait
01:18:32les droits de l'homme
01:18:33exactement
01:18:34donc ça veut dire
01:18:35qu'on préfère
01:18:36aujourd'hui
01:18:37la santé d'un criminel
01:18:38à la protection
01:18:39des Français
01:18:40ça fait des années
01:18:41que je dis
01:18:42qu'on préfère
01:18:43la participation
01:18:44à la convention européenne
01:18:45des droits de l'homme
01:18:46sinon on remettra
01:18:47jamais un contrôle
01:18:48sur l'immigration
01:18:49dans ce pays
01:18:50non mais les Français
01:18:51ils en ont assez
01:18:52ils en ont assez
01:18:53mais où allait la volonté
01:18:54politique de le faire ?
01:18:55d'accord
01:18:56mais là
01:18:57allez autre question
01:18:58les amis
01:18:59je voudrais juste
01:19:00rappeler une anecdote
01:19:01si vous permettez
01:19:02quelques mois
01:19:03il y a un Algérien
01:19:04qui a fait de la prison
01:19:05il a fait 5 ans
01:19:06pour agression sexuelle
01:19:07sur un mineur
01:19:08donc il a purgé sa peine
01:19:09il sort
01:19:10il devait être renvoyé
01:19:11il l'a défendu
01:19:12et il a
01:19:13quel est l'argument ?
01:19:14il va faire
01:19:15une transition de genre
01:19:16et il ne peut pas
01:19:17la faire en Algérie
01:19:18donc
01:19:19et le juge
01:19:20a décidé
01:19:21de le garder
01:19:22donc je ne sais pas
01:19:23actuellement
01:19:24où il en est
01:19:25dans sa transition de genre
01:19:26donc payé par nos
01:19:27deniers
01:19:28les deniers publics
01:19:29c'est environ
01:19:30100 000 euros
01:19:31une transition de genre
01:19:32donc vous voyez
01:19:33un peu l'aberration
01:19:34de la situation
01:19:35en Algérie
01:19:36on dirait
01:19:37on ne le reprend pas
01:19:38parce que ce n'est pas
01:19:39son identité
01:19:40Dernier sujet
01:19:41merci beaucoup
01:19:42Sabouinar
01:19:43n'hésitez pas
01:19:44vous allez suivre
01:19:45cette affaire
01:19:46bien évidemment
01:19:47tout au long
01:19:48de cette journée
01:19:49on va se poser
01:19:50une question maintenant
01:19:51et je suis sûr
01:19:52que ça va faire débat
01:19:53cette question
01:19:54c'est comment se protéger
01:19:55des terroristes islamistes
01:19:56qui veulent revenir chez nous
01:19:57ah
01:19:58je pense que
01:19:59c'est ça
01:20:00le sujet
01:20:01sur lequel
01:20:02je vais vous interroger
01:20:03et je vais vous parler
01:20:04du djihadiste français
01:20:05qui a revendiqué
01:20:06les attentats
01:20:07de Nice
01:20:08et de Magnanville
01:20:09voilà
01:20:10il veut revenir
01:20:11chez nous
01:20:12Marine Sabourin
01:20:13nous raconte tout cela
01:20:14et normalement
01:20:15on sera avec
01:20:16Maître Samia Maktouf
01:20:17qui est avocate
01:20:18de certaines victimes
01:20:19d'attentats
01:20:20du 14 juillet 2016
01:20:21à Nice
01:20:22et on aura sa réaction
01:20:23et j'aimerais vous faire réagir
01:20:24également sur ce sujet
01:20:25Marine Sabourin
01:20:26La France peut-elle être
01:20:27contre un Tarapatrié
01:20:28un djihadiste français
01:20:29parti en Syrie ?
01:20:30La Cour administrative
01:20:31de Paris
01:20:32va devoir trancher
01:20:33sur la question
01:20:34dans les prochaines semaines
01:20:35avec le cas d'Adrien Guillal
01:20:36alias Sabou
01:20:37ou Sam Al-Faranzi
01:20:38Mais au-delà
01:20:39la France est uniquement
01:20:40procédée au rapatriement
01:20:41d'enfants et de femmes
01:20:42entre 2022 et 2023
01:20:43car aucune loi
01:20:44ne l'oblige à rapatrier
01:20:45un ressortissant
01:20:46sur son sol
01:20:47La politique française
01:20:48a toujours été
01:20:49de refuser
01:20:50le rapatriement
01:20:51de ces djihadistes
01:20:52qui ont pris les armes
01:20:53contre la France
01:20:54et qui doivent être jugés
01:20:55sur place
01:20:56Ces dernières années
01:20:57la famille du terroriste
01:20:58a demandé à plusieurs reprises
01:20:59son retour en France
01:21:00mais le tribunal administratif
01:21:01s'était déclaré
01:21:02incompétent
01:21:03C'est une décision
01:21:04de l'Etat
01:21:05une décision souveraine
01:21:06il appartient
01:21:07au gouvernement français
01:21:08de décider
01:21:09qui il veut voir revenir
01:21:10ou pas
01:21:11Mais le juge administratif
01:21:12pourrait s'appuyer
01:21:13sur un article
01:21:14de la cour européenne
01:21:15des droits de l'homme
01:21:16Nul ne peut être expulsé
01:21:17par voie de mesures
01:21:18individuelles ou collectives
01:21:19du territoire de l'Etat
01:21:20dont il est le ressortissant
01:21:21Cela signifie
01:21:22que le djihadiste
01:21:23ne pourra être refusé
01:21:24sur notre sol
01:21:25s'il revient sur le territoire
01:21:26par ses propres moyens
01:21:27Il sera toutefois
01:21:28très certainement jugé
01:21:29En 2022
01:21:30la CEDH
01:21:31avait condamné la France
01:21:32pour ne pas avoir étudié
01:21:33de manière appropriée
01:21:34les droits de l'homme
01:21:36les demandes de rapatriement
01:21:37de familles de djihadistes
01:21:38bloquées en Syrie
01:21:39Et avant d'ouvrir
01:21:40le débat avec vous
01:21:41mes chers amis
01:21:42nous sommes avec
01:21:43Maître Samia Maktouf
01:21:44je le rappelle
01:21:45vous êtes avocate
01:21:46de victime de l'attentat
01:21:47du 14 juillet 2016
01:21:48je voulais absolument
01:21:49vous avoir
01:21:50Quelle est votre réaction
01:21:51votre première réaction
01:21:52sur cette volonté
01:21:53de ce djihadiste
01:21:54de revenir chez nous ?
01:21:55Et celle de vos clients aussi ?
01:21:56Tout à fait
01:21:57Bonjour à vous tous
01:21:58Ecoutez
01:21:59je vous avoue
01:22:00que j'étais
01:22:01très inquiétée
01:22:02quand j'ai vu
01:22:04que j'étais extrêmement
01:22:05choquée
01:22:06par cette demande
01:22:07la demande
01:22:08de quelqu'un
01:22:09qui a tenté
01:22:10de semer
01:22:11la terreur
01:22:12sur le territoire
01:22:13français
01:22:14par la mort
01:22:15et qui demande
01:22:16d'y être à nouveau
01:22:17accueillie
01:22:18Pourquoi rechercher
01:22:19l'accueil ?
01:22:20Moralement
01:22:21c'est indéfendable
01:22:22moralement
01:22:23pourquoi chercher
01:22:24l'accueil
01:22:25de ce que l'on veut
01:22:26détruire ?
01:22:27En revanche
01:22:28je suis avocate
01:22:29et avocate
01:22:30de partie civile
01:22:31depuis
01:22:32dix ans
01:22:33sur différents
01:22:34procès
01:22:35je
01:22:36je
01:22:37je
01:22:38je ne peux que
01:22:39faire valoir
01:22:40le droit
01:22:41et l'état de droit
01:22:42alors oui
01:22:43le droit
01:22:44considère
01:22:45qu'une personne
01:22:46ressortissante
01:22:47française
01:22:48qui justifie
01:22:49de cela
01:22:50et en l'occurrence
01:22:51Adrien Guillal
01:22:52Abou Oussama
01:22:53El Farisi
01:22:54Justifie
01:22:55de son identité
01:22:56française
01:22:57et
01:22:58il ne peut
01:22:59qu'être accueilli
01:23:00sur ce
01:23:01territoire français
01:23:02s'il se présentait
01:23:03alors maintenant
01:23:04en tant que
01:23:05avocate
01:23:06de partie civile
01:23:07je peux vous dire
01:23:08que
01:23:09l'accueillir
01:23:10sur le territoire français
01:23:11pourrait donner
01:23:12l'occasion
01:23:13à la justice
01:23:14de le juger
01:23:15il faut rappeler
01:23:16qu'il a revendiqué
01:23:17deux attentats
01:23:18importants
01:23:19il a revendiqué
01:23:20les attentats
01:23:21de Nice
01:23:222016
01:23:23qui ont fait
01:23:2486 morts
01:23:25et plus de 458
01:23:26blessés
01:23:27il a également
01:23:28revendiqué
01:23:29l'attentat
01:23:30qui a coûté
01:23:31la vie
01:23:32à un couple
01:23:33de policiers
01:23:34donc pour le moins
01:23:35il s'agit
01:23:36d'apologie
01:23:37du terrorisme
01:23:38dont il doit
01:23:39en répondre
01:23:40il doit également
01:23:41répondre
01:23:42de sa proximité
01:23:43en tant que
01:23:44un des plus hauts
01:23:45dignitaires
01:23:46de l'Etat
01:23:47islamique
01:23:48que savait-il
01:23:49de la préparation
01:23:50de l'attentat
01:23:51de Nice
01:23:52on sait que
01:23:53certains accusés
01:23:54étaient en contact
01:23:55avec des dignitaires
01:23:56de Daech
01:23:57et tout cela
01:23:58pour le moins
01:23:59en tout cas
01:24:00pour les partis
01:24:01civils
01:24:02avec lesquels
01:24:03je me suis entretenue
01:24:04on a toujours eu
01:24:05cette discussion
01:24:06il faut qu'ils
01:24:07puissent répondre
01:24:08à la justice
01:24:09répondre à leurs
01:24:10questions
01:24:11il est important
01:24:12que
01:24:13lors de ce procès
01:24:14plusieurs endroits
01:24:15sont restés
01:24:16sans
01:24:17réponse
01:24:18il y a une association
01:24:19de malfaiteurs
01:24:20terroristes
01:24:21à laquelle
01:24:22il a participé
01:24:23je rajouterai
01:24:24les dispositions
01:24:25de l'article
01:24:26421-2
01:24:27tiré 6
01:24:28du code pénal
01:24:29qui dispose
01:24:30que le fait
01:24:31d'avoir effectué
01:24:32un voyage
01:24:33dans un lieu
01:24:34d'opération
01:24:35terroriste
01:24:36le constitue
01:24:37un délit
01:24:38donc vous voyez
01:24:39il y a l'apologie
01:24:40du terrorisme
01:24:41il y a la participation
01:24:42à une association
01:24:43de malfaiteurs
01:24:44terroristes
01:24:45il y a l'apologie
01:24:46du terrorisme
01:24:47toutes ces raisons-là
01:24:48en tant qu'avocate
01:24:49de parti civil
01:24:50je considère
01:24:51que oui
01:24:52nous n'allons pas
01:24:53offrindre la loi
01:24:54comme tous
01:24:55ces terroristes
01:24:56nous font
01:24:57tous les jours
01:24:58à l'occasion
01:24:59de tous
01:25:00ces procès
01:25:01qui sont ouverts
01:25:02là je suis
01:25:03sur le procès
01:25:04de l'attentat
01:25:05qui a coûté
01:25:06la vie
01:25:07à 3 personnes
01:25:08dans le sacristin
01:25:09de l'attentat
01:25:10de la basilique
01:25:11de Nice
01:25:12en 2020
01:25:13et ces personnes-là
01:25:14doivent répandre
01:25:15de leurs actes
01:25:16en l'occurrence
01:25:17là j'ai
01:25:18en face de moi
01:25:19quelqu'un
01:25:20qui prétend
01:25:21une amnésie
01:25:22simulée
01:25:23pour ne pas
01:25:24pour être dans le déni
01:25:25mais toutes les personnes
01:25:26qui souhaitent
01:25:27revendiquer
01:25:28des attentats
01:25:29ou participer
01:25:30ou faire
01:25:31de l'apologie
01:25:32du terrorisme
01:25:33oui
01:25:34en tout cas
01:25:35j'en ai longuement
01:25:36parlé avec
01:25:37les partis civils
01:25:38que je représente
01:25:39ils doivent
01:25:40répondre
01:25:41ces actes-là
01:25:42ne peuvent pas
01:25:43rester impunis
01:25:44oui c'est
01:25:45choquant moralement
01:25:46que quelqu'un
01:25:47qui a
01:25:48semé la mort
01:25:49qui voulait tuer
01:25:50le maximum de français
01:25:51qui n'aime pas la France
01:25:52qui déchire son
01:25:53passeport français
01:25:54oui
01:25:56qui souhaite revenir
01:25:57il faut les accuser
01:25:58merci beaucoup
01:25:59le maître
01:26:00Samir Maktouf
01:26:01un mot rapide
01:26:02Pierre Lelouch
01:26:03oui je vais essayer
01:26:04d'être plus rapide
01:26:05et puis moins répétitif
01:26:06peut-être
01:26:07cette excellente
01:26:08consœur
01:26:09qu'est-ce que dit
01:26:10cette consœur
01:26:11avocate
01:26:12elle dit
01:26:13il faut absolument
01:26:14qu'ils doivent
01:26:15être punis
01:26:16en France
01:26:17très bien
01:26:18on peut le comprendre
01:26:19du point de vue
01:26:20des partis civils
01:26:21après il y a
01:26:22l'intérêt national
01:26:23est-ce qu'on a besoin
01:26:25qui ont commis des crimes
01:26:26d'ailleurs en Syrie
01:26:27en Irak
01:26:28ils sont déjà redevables
01:26:29de peine en Syrie
01:26:30en Irak
01:26:31alors c'est
01:26:32ce qui souvient
01:26:33un autre problème géopolitique
01:26:34c'est
01:26:35quoi l'avenir de la Syrie
01:26:36et quoi l'avenir
01:26:37de ces camps
01:26:38qui sont tenus par des Kurdes
01:26:39alliés de l'Occident
01:26:40et qu'on est en train
01:26:41de laisser aimablement tomber
01:26:42les Kurdes eux
01:26:43veulent s'en débarrasser
01:26:44parce qu'ils ne peuvent pas
01:26:45les garder
01:26:46les Syriens
01:26:47pour l'instant
01:26:48le gouvernement s'installe
01:26:49n'a pas les moyens
01:26:50de les traiter
01:26:51et de les juger
01:26:52et donc la solution
01:26:53c'est
01:26:54on va les rapatrier en France
01:26:55le problème de la France
01:26:56c'est que
01:26:57qu'est-ce qu'on fait
01:26:58de ces gens-là
01:26:59ils vont être condamnés
01:27:00de 3 ans
01:27:015 ans
01:27:0210 ans
01:27:03ils sortent
01:27:04et vous pensez
01:27:05qu'ils vont devenir
01:27:06de bons citoyens français
01:27:07il a passé sa vie
01:27:08à être un terroriste
01:27:09il y a dans l'article 25
01:27:10du code civil
01:27:11quelque chose qui s'appelle
01:27:12la déchéance de nationalité
01:27:13quand un pays
01:27:14prend les armes
01:27:15contre la France
01:27:16ou fait des actes terroristes
01:27:17il est déchu de la nationalité
01:27:18sauf, dit le code pénal
01:27:19si il est apatride
01:27:20alors maintenant
01:27:21il est membre
01:27:22de l'état islamique
01:27:23il est peut-être syrien
01:27:24je ne sais pas ce qu'il est devenu
01:27:25limite je m'en fous
01:27:26je crois qu'il faut
01:27:27que l'article 25
01:27:28d'ailleurs
01:27:29enlève cette
01:27:30connotation
01:27:31d'apatride
01:27:32je regrette
01:27:33que le gouvernement français
01:27:34depuis le temps que ça dure
01:27:35n'ait pas jugé
01:27:36par contumace
01:27:37ces gens
01:27:38en leur disant
01:27:39ils ne sont plus français
01:27:40ils ont commis des actes de terrorisme
01:27:41je les déchoine
01:27:42la nationalité française
01:27:43je suis étonné
01:27:44qu'aucun gouvernement
01:27:45n'ait soulevé cette question
01:27:46alors maintenant
01:27:47effectivement
01:27:48peut-être qu'ils vont vous entendre
01:27:49le terroriste en question
01:27:50il dit
01:27:51je suis français
01:27:52je vais revenir
01:27:53ce qui est techniquement exact
01:27:54peut-être pas
01:27:55dans un avion de la république
01:27:56la république
01:27:57elle attend de le ramener
01:27:58mais si lui
01:27:59il sort du camp
01:28:00il s'échappe
01:28:01et il arrive demain
01:28:02à Marseille
01:28:03il rentre à Marseille
01:28:04ou à Toulouse
01:28:05ou où vous voulez
01:28:06ça sera le mot de la fin
01:28:07Pierre
01:28:08mais c'est ça qu'il faut
01:28:09c'est ce qu'on disait tout à l'heure
01:28:10on marche sur la tête
01:28:11sur plein de sujets
01:28:12un tas de choses
01:28:13qui sont invraisemblables
01:28:14et à la fin
01:28:15on se dit
01:28:16il faut qu'il rentre
01:28:17parce qu'il doit
01:28:18participer
01:28:19mais mon problème
01:28:21les amis
01:28:22merci de m'avoir accompagné
01:28:23dans cette actualité
01:28:24assez riche
01:28:25merci beaucoup
01:28:26Réda également
01:28:27pour votre témoignage
01:28:28merci pour votre très grande fidélité
01:28:29ça nous fait très plaisir
01:28:30évidemment
01:28:31merci à l'équipe qui m'a entouré
01:28:32David Bouinet
01:28:33Emilie Dubot
01:28:34Abiba
01:28:35Elfinaud
01:28:36François Bouillet
01:28:37Jacques de Bouillon
01:28:38Sandra Thiombeau
01:28:39pour l'info
01:28:40merci d'approbation
01:28:41Anthony Bossescama
01:28:42et merci bien sûr
01:28:43évidemment
01:28:44je ne les oublie pas
01:28:45à toutes les équipes
01:28:46en régie tout de suite
01:28:47c'est Nelly Denac
01:28:48et 180 minutes info
01:28:49n'oubliez pas
01:28:50c'est la Saint-Valentin
01:28:51on va terminer sur une note
01:28:52Saint-Valentin ce soir