Le Premier ministre François Bayrou est au cœur d'une polémique grandissante dans l'affaire des accusations d'agressions sexuelles à Bétharram, un établissement catholique béarnais.
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00:00Et l'élément clé quand même de cette affaire, qui n'a été citée ni par vous ni par votre prédécesseur,
00:06c'est que le magistrat qui a incarcéré le directeur de cette école a été demandé en rendez-vous par François Bayrou.
00:14Donc lui, il dit très clairement qu'il a informé François Bayrou de ce cas atroce.
00:20Ce n'était pas un crime sexuel ?
00:22Si, c'était un crime sexuel puisque ce magistrat a donné justement une interview à Mediapart.
00:28Il dit ceci, il dit que cet enfant apprend que son père est mort.
00:33Donc le directeur vient réveiller cet enfant pour lui annoncer que son père est mort,
00:38qu'il doit se lever pour prendre le train pour aller aux obsèques de son père.
00:42Donc cet enfant est très déstabilisé.
00:44Il l'emmène sous la douche et là, il le viole.
00:47Et donc quand François Bayrou entend, comme si nous on entendait une affaire comme ceci,
00:52premièrement où on fait fermer l'établissement,
00:54où on demande immédiatement une enquête sur les autres enfants pour voir s'il y a eu d'autres crimes,
00:59puisqu'on découvre que c'est un système à l'intérieur de cette école,
01:03c'est-à-dire que c'est non seulement les religieux qui violent, mais c'est aussi les laïcs.
01:07Donc tout ce petit monde se protège.
01:09Et quand vous posez la question de savoir quel intérêt il y aurait,
01:13l'intérêt c'est la protection de l'institution, c'est tout ?
01:16C'est-à-dire qu'un enfant qui se dit,
01:18c'est moi qui ai fait la première circulaire contre les violences sexuelles à l'école.
01:22Et ça ne date pas d'aujourd'hui, ça date d'août 1997.
01:25On l'appelle même la circulaire royale.
01:27C'est-à-dire que dans ces cas où l'éducation nationale ne savait pas trop comment faire,
01:31j'ai fait un travail considérable avec le juge Hayat, des policiers, des gendarmes,
01:37et on a donné des instructions très claires qui couvraient aussi l'enseignement privé.
01:43Et donc la question...
01:44Je suis d'accord, je me souviens très bien.
01:46Mais François Bayrou ne peut pas nier, ne pas être au courant,
01:49puisque le magistrat affirme qu'il est venu le voir.