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Laurent Wauquiez, candidat à la présidence du parti Les Républicains, était l'invité de la semaine ce dimanche 16 février sur BFMTV.

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Transcription
00:00– Un mot sur Richard Ferrand, avant de reparler de votre candidature,
00:04sur les motifs d'opposition à son profil,
00:08alors vous avez invoqué l'absence effectivement de bagages juridiques,
00:12pour le reste, non mais je ne dis pas que ce n'est pas important.
00:14– Pardonnez-moi mais on ne parle pas de tout à fait rien.
00:17– Je ne dis pas le contraire, simplement sur les autres arguments
00:20que l'on entend pour s'opposer à la nomination de Richard Ferrand
00:22sur la proximité avec le Président, Jean-Louis Debré était un proche
00:25parmi les proches de Jacques Chirac quand il a été nommé au Conseil constitutionnel,
00:28il avait été Président de l'Assemblée nationale,
00:30est-ce que là, il n'y a pas une forme de deux poids deux mesures ?
00:32Quand on regarde, sous l'histoire de la Ve République,
00:34les profils qui ont été nommés comme Président du Conseil constitutionnel,
00:38Jean-Louis Debré, Robert Badinter, et là, au fond, Richard Ferrand
00:42qui serait victime de critiques qui ne valaient pas
00:44pour les autres candidats à la tête du Conseil constitutionnel.
00:47– Et là encore, on peut faire de l'archéologie historique,
00:51on peut se dire que ce qui valait il y a 40 ans vaut pour aujourd'hui,
00:54on peut faire semblant de ne pas voir ce qui est en train de se passer
00:57dans notre pays, mais oui, je suis désolé,
01:00il y a une dérive du Conseil constitutionnel au cours des dernières années,
01:03et je ne vais pas me voiler la face et vous faire une semi-réponse
01:07en vous disant non, désolé, séparation des pouvoirs,
01:09oui, il y a un problème avec le Conseil constitutionnel,
01:12oui, il y a un problème avec un État de droit qui aujourd'hui,
01:15à mes yeux en France, ne protège plus les Français,
01:17mais aboutit à une impuissance.
01:19Je voudrais m'arrêter dessus, parce que ça fera aussi le lien
01:22avec la réflexion, à mon sens, qu'on doit avoir sur à la fois
01:25la reconstruction de notre pays et de la droite.
01:28Aujourd'hui, qu'est-ce qui me frappe ?
01:30On a basculé dans une impuissance du politique.
01:34Aujourd'hui, vous avez des paroles sympathiques,
01:37vous avez parfois des propos, quand on les écoute, on se dit,
01:40oui, c'est ça qu'il faut faire.
01:41– Bruno Retailleau qui dit l'État de droit est ni intangible ni sacré.
01:45– Mais tous les politiques, c'est-à-dire cette catastrophe
01:48de l'impuissance du politique est pour moi le premier problème
01:51de ce qui est devenu la démocratie en France, et ça vaut pour tout le monde,
01:54c'est-à-dire que les discours sont forts, les actes sont faibles.
01:57On a évoqué les difficultés auxquelles on se heurtait sur la dépense publique,
02:01sur la question de l'insécurité, la France n'arrive plus à produire
02:04des résultats, pourquoi ? Parce qu'on est devenu impuissant.
02:08Parce qu'entre d'une part les jurisprudences des cours suprêmes,
02:11d'autre part l'autonomisation de l'État, de l'administration,
02:15qui en gros maintenant a créé des principautés indépendantes
02:19avec des autorités administratives indépendantes,
02:21qui bien souvent ont plus de pouvoir que les ministres,
02:24et enfin, additionné à ça, toute une organisation de minorités
02:28très activistes, souvent d'ailleurs financées sous perfusion
02:31d'argent public, et qui font obstacle juste à l'exercice du pouvoir politique.
02:36– Donc il faut faire quoi ? Il faut mettre au pas ces autorités indépendantes,
02:39il faut empêcher le Conseil constitutionnel de contrôler
02:44la constitutionnalité des lois ?
02:46– Ça veut dire qu'il faut préparer un vrai projet de rupture.
02:49Pour que ce soient les Français qui décident avec leur vote,
02:54ça veut dire que ce que je crois très profondément,
02:56c'est que ce qu'on fait en ce moment peut être utile,
03:00mais ne permettra pas de sortir la France de la décadence,
03:02parce qu'on gère à la marge, on fait des réformes à la marge.

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