Avec Alexandre Jardin, écrivain
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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-02-17##
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NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05Qu'est-ce qu'une ZF ?
00:06Quand vous avez une vignette Crit'Air 5, vous êtes un salaud de pollueur,
00:09et donc vous êtes responsable de tuer des gens.
00:10Une France qui décide d'interdire aux Français d'aller travailler,
00:14il y a de quoi quand même se poser des questions.
00:16Arrêtons d'emmerder les automobilistes.
00:18C'est véritablement la plus grande bombe à retardement social qui existe en France.
00:22Elle la suit bien, bien, bien, c'est mort, bien.
00:24Ma nouvelle voiture, elle marche bien, bien, bien, c'est mort, bien.
00:28Voilà, c'est parti, un petit peu d'humour et de chansons, évidemment.
00:32Alexandre Jardin, bonjour à vous.
00:34Bonjour.
00:35Donc, vous avez lancé l'opération des gueux, c'est ça ?
00:40Mais non, je ne l'ai pas lancée, elle s'est lancée toute seule.
00:43Elle s'est lancée toute seule, sur les ZF.
00:45Alors, on rappelle, on l'a dit tout à l'heure avec Joseph Ruiz,
00:48les zones à faibles émissions,
00:50donc depuis le 1er janvier, il y a une trentaine de métropoles supplémentaires concernées.
00:54Ça fait 42 au total, plusieurs millions d'habitants concernés, d'automobilistes concernés.
01:00Ce dispositif...
01:02Plus de 1 million de personnes.
01:03Le dispositif, sur le papier, c'est plutôt bien,
01:06c'est-à-dire qu'il vise à améliorer la qualité de l'air,
01:09à protéger notre environnement, ça va dans le bon sens,
01:12mais c'est un peu l'application qui pose problème, Alexandre Jardin, c'est ça ?
01:16Non, sur le principe, tout déconne.
01:18Tout déconne sur le principe, pourquoi ?
01:20Pour une raison simple, c'est que tout le monde est pour améliorer l'environnement.
01:26Il faut être zen, quand même.
01:30Personne n'a envie de la dynamité de notre planète.
01:33Mais en revanche, notre planète, et puis la qualité de l'air que l'on respire aussi.
01:36Oui, mais l'idée d'améliorer l'air des riches en chassant les pauvres,
01:41ça commence à toucher à la question de la République.
01:45L'idée de la ségrégation sociale,
01:48parce que le riche peut rentrer dans la ville,
01:52pendant que le vieux, lui, ne peut pas.
01:54Or, le problème, c'est que ça touche, selon les estimations,
01:58entre 22 et 26 millions de citoyens.
02:02Donc on est en train de mettre en place une politique pure et dure de ségrégation sociale,
02:06parce que quand on commence à trier les voitures,
02:09le problème, c'est qu'on trie les humains.
02:11C'est qu'on trie l'humain.
02:13Parce que derrière la voiture, il y a quelqu'un.
02:17Il y a des couples, des familles, des enfants.
02:20Donc on ne peut pas imaginer une écologie qui...
02:26Trop punitive, c'est ce que vous dites, finalement.
02:29Non, fondée sur la discrimination.
02:31Fondée sur la discrimination.
02:32Fondée sur la ségrégation sociale.
02:34C'est absolument impossible.
02:35On peut relever nos défis de manière unie,
02:38dans le respect de ce qu'est la République.
02:41Et la République, c'est l'inclusion de tous.
02:43Donc c'est bien plus grave que l'histoire d'une écologie punitive.
02:47Ça consiste à mettre en place une ségrégation sociale pure et dure.
02:51Pure et dure parce que ces 12 millions de véhicules,
02:56pourquoi les gens les ont ?
02:58Parce que tout simplement, ils n'ont pas l'argent de changer de voiture.
03:00Parce que les voitures électriques ou les voitures hybrides sont hors de prix.
03:05Ou d'autres moins polluantes.
03:06Attention avec votre café, vous allez me le renverser.
03:08Ils sont absolument hors de prix.
03:10Je pense à toutes ces petites retraites qui ne sont pas imposables.
03:15Et qui vivent en grande partie, je veux dire,
03:1740% de notre peuple vit dans la ruralité.
03:19Donc quand on leur explique qu'il va falloir prendre le métro,
03:22je ne vois très peu de bouches de RER et de métro au milieu des villages.
03:25Donc ça n'a pas de sens.
03:27C'est simplement des gens qu'on va assigner à résidence.
03:30Donc on est en train de mettre en place...
03:32C'est-à-dire qu'ils ne pourraient pas aller dans les agglomérations pour...
03:35Vous avez téléphoné à beaucoup.
03:37Pour travailler.
03:38D'abord pour travailler.
03:39Parce que la voiture c'est le travail.
03:41Je pense à ces centaines de milliers d'infirmières
03:45qui pour la plupart vivent en dehors des ZFE.
03:50Alors que tous les CHU sont dans les ZFE.
03:53Je pense à tous les malades qui doivent se soigner.
03:56Je pense à tous les gens qui veulent maintenir un lien social.
04:00J'avais lu un message que je trouvais bouleversant.
04:04D'une dame qui disait, voilà j'ai une petite retraite non imposable.
04:07J'entretiens une vieille voiture de 142 000 km.
04:11Je ne peux pas acheter.
04:13Donc je fais quoi pour voir mes enfants, mes petits-enfants ?
04:16Qu'est-ce qu'on lui dit à cette femme ?
04:18Au fond, c'est toujours le même truc.
04:20Quand on a un système complètement déconnecté,
04:23il n'y a pas de cœur.
04:25C'est ce que vous reprochez.
04:27Mais il n'y a pas de cœur.
04:29Qu'est-ce qu'on dit ?
04:31J'ai lu récemment une dame qui dit, ma fille est infirmière.
04:35Elle a une voiture réglementaire pour aller travailler
04:37mais qui est tombée en panne.
04:38Elle n'a pas l'argent pour faire les travaux.
04:40Je lui ai prêté ma voiture, mais qui est interdite.
04:43Elle part le matin au travail avec la boule au ventre,
04:46de peur de tomber sur des gendarmes.
04:48Il ne s'agit jamais que d'une infirmière qui va faire son boulot.
04:51C'est-à-dire qu'on est en train de mettre en place de l'exclusion sociale.
04:59On est en train de faire changer de nature la République.
05:06Et ça, c'est absolument impossible.
05:09Les gens qui nous écoutent doivent se mobiliser.
05:12On va leur proposer quelque chose.
05:15— Parce que vous n'êtes pas négatif contestataire absolument.
05:20Vous êtes simplement dans des propositions, des suggestions.
05:24Qu'est-ce que vous proposez ?
05:26Parce que je crois que vous avez écrit aux maires aussi.
05:28— Tout d'abord, on a mobilisé les maires.
05:30Pourquoi ? Parce que 95 % de nos élus locaux, des 36 000 communes, sont contre.
05:36Pourquoi ? Parce que les gueux vivent chez eux.
05:38Les gueux sont dans les conseils municipaux.
05:41Ces 25 millions de Français, ils sont en partie conseillers municipaux.
05:46C'est-à-dire l'écrasante majorité des élus locaux en France.
05:50C'est pour ça que David Lyssenaert, président de l'Association des maires de France,
05:54a pris fait et cause contre les ZFE pour les gueux.
05:58Pourquoi ? Parce qu'il sait très bien que la base des maires ne sont pas d'accord.
06:03C'est jamais que 40 connards qui sont en train d'essayer d'empêcher le peuple de rentrer dans les villes.
06:08— Même si, je le disais tout à l'heure, sur le papier,
06:13ils voudraient améliorer la qualité de l'air aussi dans leurs villes, quoi.
06:16— Mais tout le monde... — C'est ça, ça part.
06:18Non mais il faut le rappeler à chaque fois, quoi, Alexandre.
06:20— Je vous garantis que si on exclut tous les pauvres, les riches respireront.
06:23Mais simplement, est-ce que c'est exactement notre modèle de société ?
06:27— C'est une discrimination sociale, quoi. Vous revenez là-dessus. C'est l'exclusion.
06:33— Mais en plus, vous êtes en train de braquer la nation contre l'écologie.
06:37C'est complètement irresponsable, parce qu'on a des défis écologiques à relever.
06:41Mais sauf que si on braque la nation et qu'on en fait quelque chose de moralement abject,
06:48mais vraiment moralement abject, évidemment que le peuple va se braquer.
06:53— Un peu comme il y avait eu le mouvement des Gilets jaunes,
06:56qui étaient partis alors sur des critères un peu différents,
06:59mais qui étaient liés quand même à la voiture d'une manière ou d'une autre.
07:03— Alors justement, je vais vous dire ce qu'on propose comme mode d'action.
07:07Parce que les gens qui nous écoutent se disent « Merde, je fais quoi ? »
07:10Qu'est-ce que je peux faire pour que les pouvoirs publics reculent ?
07:14Et il va falloir qu'on agisse très très vite. Et vous allez comprendre pourquoi.
07:17Parce que, comme vous l'avez rappelé avant mon arrivée,
07:21la préfecture à Lyon a commencé une opération pour rappeler à tout le monde
07:28que les PV vont commencer à tomber.
07:30— Dans l'agglomération lyonnaise.
07:32— Oui, mais vous avez 2,5 millions de gens autour.
07:36Et accessoirement, l'autoroute du Sud passe dans Lyon.
07:39Donc ça veut dire que tout le peuple qui monte et qui descend
07:42et qui voyage en France va se faire flasher.
07:45Non mais vous imaginez dans quoi on rentre ?
07:48D'autant plus que si j'habite à Miens, que je vais voir ma grand-mère à Toulon,
07:55je traverse un grand nombre de ZF.
07:59Donc je dois demander des dérogations.
08:02Ça veut dire que le riche voyage tranquille.
08:05Et le gueux vit sous autorisation administrative.
08:08— Pour passer l'ensemble des agglomérations.
08:10— En demandant des passe-gueux.
08:12Donc il fallait agir.
08:14J'étais pour le travail.
08:16— Quand vous utilisez le terme « gueux », ça n'a rien de péjoratif.
08:19— Non, c'est juste que ça, il faut le redéfinir au passage.
08:22— Les gens sont considérés comme ça.
08:24Et c'est bien pour ça que les réseaux sociaux se sont emparés de ce hashtag.
08:27« Gueux ». Pourquoi ?
08:29Parce que ça résume ce mépris incroyable.
08:32Absolument incroyable.
08:34Alors qu'est-ce qu'on peut faire ?
08:36Je me demandais qu'est-ce qu'on pouvait faire.
08:38On va pas dire aux gens d'aller se faire matraquer comme les Gilets jaunes.
08:42On a aussi appris des différents événements.
08:46Et puis je vois arriver, alors que j'ai en pleine nuit,
08:51un mail qui m'est envoyé par un chanteur, un poète,
08:55l'auteur de « La Tendresse », l'auteur de « Mon Vieux »,
08:58Daniel Guichard.
09:00Et je m'attendais pas du tout à recevoir ça.
09:02Je vais vous lire le mail.
09:04Parce que c'est ce qu'on va faire.
09:06— Allez, on écoute donc.
09:08Daniel Guichard, via Alexandre Jardin.
09:10— « Bonjour Alexandre. Voilà l'idée.
09:13Sur le principe des folles de mai,
09:15ces femmes qui tournaient sur la place de mai à Buenos Aires
09:18du temps des colonels en Argentine.
09:20Elles ont viré les colonels, n'oubliez pas.
09:22On marche et on tourne sur les places des mairies,
09:25les mains dans les poches.
09:27Sans bandeau, sans banderole, sans drapeau,
09:29sans bonnet rouge ou jaune, ni gilet de la même couleur,
09:32sans rond-point, ni zone commerciale bloquée.
09:34Sinon ça devient une manif qu'il faut déclarer.
09:36Donc sans rien.
09:38On ne peut pas arrêter des gens qui marchent
09:40simplement sans manifester,
09:42ni troubler l'ordre public.
09:44Cette marche en rond dans l'endroit où est écrit au fronton
09:46« Liberté de circuler ».
09:48Égalité entre ceux qui ont ou non le véhicule qui convient.
09:52Fraternité, là je sèche.
09:54La place des mairies, c'est à côté.
09:56On y va à pied.
09:58Pas de regroupement pour se rendre en convoi
10:00dans une grande ville.
10:02Le samedi matin, à partir de samedi prochain,
10:04entre 10h et midi,
10:06et on va marcher
10:08dans le sens inverse
10:10des aiguilles, parce que le monde
10:12marche à l'envers.
10:14Chacun vient comme il veut, comme il peut,
10:16pour un quart d'heure, pour une heure, pour deux heures,
10:18tout seul ou avec des amis,
10:20juste pour prendre l'air et discuter en marchant.
10:22Guichard va y aller parce qu'il sait que sa femme
10:24veut qu'il marche.
10:26Il y a des milliers de communes,
10:28des milliers de places de mairies.
10:30Même s'il n'y a qu'une personne,
10:32c'est pour le principe.
10:34Et puis les banlieues proches des grandes villes,
10:36comme Lyon, Paris, Marseille, Lille,
10:38où habitent les artisans, les employés, les étudiants,
10:40peuvent réserver des grandes surprises.
10:42Il suffit de mettre ses pompes
10:44et d'aller respirer l'air pur de la place
10:46de la mairie de là où on habite.
10:48Peut-être que certains maires joueront le jeu,
10:50et j'en suis convaincu, aussi parce que
10:52les élections de 2026 arrivent,
10:54et qu'à un moment, nos élus locaux savent très bien
10:56que ceux qui auront été
10:58pour la ségrégation seront virés.
11:00— Parce que c'est antirépublicain.
11:02— Sauf qu'il y a des villes,
11:04des grandes villes.
11:06Donc ça, c'était le texte
11:08de Daniel Guichard,
11:10qu'on va remettre sur notre site internet,
11:12bien sûr. — On fera une photo.
11:14— Vous l'avez bien lu, mon cher...
11:16— Alors, le hashtag,
11:18ça va être simple, ça va marcher.
11:20— Le hashtag, ça va marcher.
11:22— Ça va marcher.
11:24Et on invite tous les gens
11:26qui sont ahuris par cette déconnexion,
11:28tous...
11:30Je vais vous dire pourquoi il ne faut absolument pas
11:32accepter que cette loi ne soit pas retirée
11:34purement et simplement.
11:36Parce que ces millions
11:38de Français,
11:40leur voiture ne vaut plus rien.
11:42Ils ne peuvent plus la vendre.
11:44Donc non seulement ils ne peuvent plus la vendre,
11:46c'est-à-dire qu'on est en train de braquer les milieux populaires.
11:48Mais c'est des milliards
11:50qu'on est en train de piquer aux pauvres.
11:52— Je sais pas si...
11:54— Et aux classes moyennes.
11:56Mais si, quand vous prenez
11:5812 millions de véhicules qui n'ont plus de valeur,
12:00parce qu'ils ne peuvent pas le vendre...
12:02En plus, vous bloquez le renouvellement des voitures.
12:04Parce qu'avant, qu'est-ce qu'on faisait ?
12:06On allait voir un garagiste
12:08et on se faisait reprendre sa voiture.
12:10Ça permettait d'enclencher un crédit.
12:12Là, ils ne peuvent plus.
12:14Donc même sur le plan écologique, on est cinglés.
12:16Et puis,
12:18je pense aussi aux millions de jeunes.
12:20Comment vous avez démarré
12:22votre vie ? Avec une belle gueule d'occasion.
12:24— Oui, oui, bien sûr.
12:26— Sauf que là, il va y avoir quand même des voitures d'occasion
12:28qui seront éligibles, quoi, en fait.
12:30À la bonne vignette, quoi.
12:32Parce que c'est les vieux véhicules, quoi.
12:34— Mais si vous retirez
12:36un tiers du marché,
12:38vous imaginez bien que
12:40ça pose problème.
12:42Je vais prendre un exemple tout bête.
12:44Un homme que j'aime beaucoup,
12:46un petit entrepreneur,
12:48il me dit « J'ai la bonne voiture.
12:50Je peux rentrer en ville. Mais j'ai passé l'ancienne
12:52voiture à mon fils qui est à Dijon
12:54et qui est en formation pour qu'il fasse ses stages.
12:56Il peut plus faire ses stages. »
12:58— Oui, oui.
13:00— Je veux dire, les jeunes,
13:02quand ils démarrent partout
13:04en France pour aller travailler,
13:06pour aller faire leurs stages, pour être en formation,
13:08souvent, on leur passe notre ancienne voiture.
13:10Ça permettait de démarrer sa vie.
13:12Donc on ne peut pas
13:14faire la plus grande loi anti-jeune,
13:16la plus grande loi anti-retraité,
13:18la plus grande loi anti-travail,
13:20la plus grande loi qui bloque la vie,
13:22les liens sociaux.
13:24C'est pas ça, l'écologie.
13:26Ça n'a rien à voir avec l'écologie.
13:28Ça s'appelle le contrôle social.
13:30Ça s'appelle surtout
13:32la mise à mort des principes républicains.
13:34Donc ça va marcher.
13:36À partir de samedi prochain,
13:38on vous invite à aller sur la place
13:40de votre village. Vous marchez, les mains dans les poches.
13:42Pas de banderoles, rien du tout.
13:44Et n'oubliez pas que si vous avez la bonne voiture,
13:46vous serez les prochains sur la liste.
13:48Oui, parce qu'il va y avoir...
13:50Progressivement, tout le monde y passe.
13:52Mais sur le principe,
13:54on est encore une fois d'accord
13:56qu'il faut améliorer les choses. Mais il faut beaucoup plus de temps.
13:58Il faut plus de temps, c'est ce que vous dites.
14:00Mais dans le respect...
14:02Alors souvent, on prône l'alternative
14:04des transports en commun. Encore faut-il
14:06qu'il y en ait, qu'il soit disponible.
14:08Mais c'est une vue de l'esprit
14:10des gens de grandes villes.
14:12Voilà, c'est ça. Dans de très grandes villes,
14:14on peut y arriver, évidemment.
14:16Notre peuple vit dans la ruralité.
14:18Et pas que la ruralité, dans la périphérie
14:20de ces villes.
14:22Et puis, je vais être encore plus concret.
14:24La maman qui, le matin, va déposer
14:26sa petite dans une
14:28garderie,
14:30qui ensuite doit déposer le plus grand au collège
14:32et qui doit filer au travail.
14:34Vous croyez que ça marche, la solution ?
14:36Du transport en commun ?
14:38Entre 7h30 et 8h15 ?
14:40Évidemment que ça ne marche pas.
14:42Je parle de la vie des gens. C'est pour ça que je parle du cœur.
14:44La politique, ça doit rester
14:46une affaire de cœur.
14:48Les gens les plus modestes,
14:50c'est pour ça que d'ailleurs,
14:52y compris des gens qui soutiennent
14:54l'écologie à gauche,
14:56je ne citerai aucun nom,
14:58se sont dit qu'il y a un problème.
15:00Parce que c'est une bombe sociale
15:02à retardement, ça pose quand même problème.
15:04Vous voyez bien qu'ils sont en train de faire une saloperie
15:06qui consiste à repousser les choses
15:08après les élections municipales.
15:10Parce qu'ils sentent bien qu'il y a une bombe.
15:12Ça veut dire qu'ils acceptent de faire les poches
15:14des milieux populaires.
15:16Ça veut dire qu'ils acceptent, là, pendant qu'on parle,
15:18que leurs bagnoles ne valent plus rien.
15:20Or, pour les milieux populaires,
15:22la valeur de la voiture,
15:24c'est souvent le petit matelas de sécurité.
15:26Et là, on leur a piqué.
15:28Mais vous le savez, au bout d'un certain
15:30nombre d'années, elles ne valent plus grand-chose
15:32les voitures.
15:34Oui, mais c'est l'érosion normale, ça s'appelle la vie.
15:36Et d'ailleurs, tant mieux.
15:38Au bout d'un moment,
15:40progressivement, on ne passe plus
15:42le contrôle technique.
15:44Et il y a un renouvellement. C'est pour ça qu'il y a une amélioration
15:46de l'air. Mais tout le monde est pauvre.
15:48Mais à un rythme socialement
15:50respectueux.
15:52Et certainement pas en instaurant la ségrégation.
15:54Certains vous répliqueront,
15:56Alexandre Jardin, oui, mais l'urgence
15:58environnementale n'attend pas.
16:00Redites, quoi.
16:02Alors, c'est assez simple.
16:04Quand vous regardez les cartes européennes de la pollution,
16:06vous avez le gros du CO2 qui arrive d'Allemagne.
16:08Bon, regardez.
16:10Ensuite, on est le pays au monde
16:12qui pollue le moins parce qu'on a de l'énergie nucléaire.
16:14Donc vous imaginez bien
16:16que c'est pas en tapant sur
16:18les petites vieilles, les petits vieux,
16:20les étudiants,
16:22que l'on va faire la différence.
16:24Non, c'est une loi de contrôle social.
16:26C'est inadmissible.
16:28Moralement, éthiquement.
16:30Donc j'appelle, avec ce
16:32mouvement de ça va marcher,
16:34restons un grand peuple éthique.
16:36C'était pas l'objectif,
16:38mais ça correspond effectivement à ça.
16:40Je veux dire, pourquoi
16:42est-ce que c'est Daniel Guichard
16:44et moi qui nous occupons de ça ?
16:46Oui, c'est vrai. Parce que finalement,
16:48vous n'êtes pas concerné directement par ça.
16:50Mais pourquoi on s'occupe de ça ?
16:52Parce que
16:54quand je sors des chaînes info
16:56et que je demande au rédac chef
16:58pourquoi vous n'invitez pas des politiques à ma place ?
17:00Vous savez ce qu'ils répondent tous ?
17:02Ils veulent pas.
17:04Ils viennent, mais...
17:06Ils veulent pas parler de ça.
17:08Ils ne veulent pas.
17:10Mais c'est la raison pour laquelle, d'ailleurs,
17:12il y a eu aussi beaucoup de maires qui aujourd'hui disent
17:14on met un moratoire, on n'applique pas.
17:16On n'applique pas ça, en fait.
17:18Et d'ailleurs, beaucoup de gens qui travaillent
17:20dans le secteur automobile, etc.
17:22ont fait, entre guillemets,
17:24sont allés voir
17:26des opérations de pression,
17:28un peu de lobbying, pour dire, attendez,
17:30n'appliquez pas cette loi.
17:32C'est le but d'appauvrir les pauvres.
17:34— Non, mais ils ne l'acceptaient pas, parce qu'ils demandent, justement...
17:36— Moratoire, ça veut dire que
17:38la voiture dégueu n'est plus vendable.
17:40— Oui, oui.
17:42— Mais c'est pour ça que c'est dégueulasse.
17:44Mais est-ce que vous vous rendez compte
17:46qu'en pleine crise sociale,
17:48il y a des illuminés qui ont eu l'idée
17:50de faire les poches des milieux populaires ?
17:52— Oui.
17:54C'est pas ce qu'ils voulaient faire à la base, encore une fois.
17:56— Non, mais alors s'ils ne sont pas conscients,
17:58il faut vraiment qu'ils partent.
18:00Quand on prend une décision politique
18:02qui a autant de conséquences économiques,
18:04financières, morales,
18:06si on n'est pas conscients,
18:08c'est qu'il y a un vrai problème.
18:10— Mon cher Alexandre Jardin,
18:12des appels au 0826 300 300,
18:14des gens qui vous entendent,
18:16qui ont envie de dialoguer
18:18avec vous,
18:20de discuter, c'est Kevin,
18:22je crois, en premier du côté de Bayonne.
18:24Bonjour, Kevin.
18:26— Oui, bonjour.
18:28— Vous avez entendu Alexandre Jardin.
18:30Vous êtes d'accord ou pas d'accord avec lui ?
18:32— Moi, je suis 100% d'accord avec lui.
18:34Je trouve que c'est une honte,
18:36ces ZFE, parce qu'aujourd'hui,
18:38on fait de l'écologie
18:40sur l'année des voitures
18:42et non sur le CO2
18:44qu'elles dégagent tous les jours.
18:46Pour faire simple,
18:48moi, j'ai une voiture hybride
18:50qui a plus de 15 ans,
18:52donc dans certaines ZFE,
18:54je ne peux pas rouler.
18:56J'ai une ZNW N3
18:58qui consomme
19:00X litres de carburant.
19:02Là, je pourrais rouler,
19:04parce qu'en fait, elle a moins d'un an.
19:06— Oui, oui.
19:08Après,
19:10il y a des limites
19:12de consommation.
19:14Évidemment, les fameuses...
19:16À chaque fois dans les critères,
19:18vous êtes limité à tant de grammes
19:20au kilomètre.
19:22— Oui, mais ce que dit monsieur, c'est la vérité.
19:24Comme toujours,
19:26quand la technocratie
19:28fout ses gros doigts
19:30là-dedans,
19:32elle passe à côté du réel.
19:34Or, ce que vient de dire monsieur, c'est la vérité.
19:36On pullule en ce moment
19:38sur les réseaux sociaux
19:40des vidéos de gens qui vont faire
19:42mesurer la pollution de leurs véhicules interdits
19:44et qui est très en dessous des normes.
19:46Donc...
19:48On est dans la connerie.
19:50On est dans la connerie crasse
19:52purement technocratique.
19:54Et ce que dit monsieur,
19:56c'est la vérité.
19:58— C'est Kevin.
20:00Kevin, vous...
20:02Quelle solution
20:04vous auriez ? Parce qu'on est tous d'accord,
20:06il faut essayer progressivement
20:08d'améliorer
20:10notre environnement.
20:12Et puis c'est la protection de la planète, globalement, derrière.
20:14Qu'est-ce que vous proposeriez,
20:16mon cher Kevin ?
20:18— Je roule déjà à l'hybride.
20:20Je fais ce que je peux
20:22pour préserver l'environnement.
20:24Mais...
20:26Moi, je pense que le plus simple,
20:28c'est déjà de laisser les gens
20:30faire ce qu'ils peuvent avec leurs voitures
20:32et puis de s'attaquer vraiment
20:34à ce qui pollue réellement
20:36notre air tous les jours.
20:38C'est-à-dire qu'en fait, il y a l'industrie,
20:40il y a...
20:42— Dans les agglomérations,
20:44le chauffage, l'ensemble
20:46du chauffage
20:48pour tout l'environnement urbain.
20:50D'ailleurs, quand on veut faire de la concentration,
20:52éviter de construire des maisons,
20:54des pavillons à la campagne
20:56pour concentrer tout le monde,
20:58ça donnera l'effet inverse. Même si aujourd'hui,
21:00on peut, alors c'est vrai, se chauffer
21:02de manière un petit peu plus propre et responsable.
21:04Mais c'est encore long,
21:06bien sûr, à venir, mon cher Kevin.
21:08— Et puis, bon,
21:10regardez les études qui ont été faites
21:12après le Covid, sur la qualité de l'air.
21:14Il n'y a plus eu de grandes
21:16améliorations, malgré le fait que personne
21:18ne roulait pendant la pandémie.
21:20— D'ailleurs, je vais vous donner une petite anecdote.
21:22Ce matin, moi-même, je suis venu
21:24en fait
21:26au travail. Et il y avait
21:28beaucoup moins
21:30de voitures. Beaucoup moins de voitures.
21:32Sauf qu'évidemment, c'est Paris.
21:34C'est une petite cocotte minute,
21:36parce qu'il y a énormément, évidemment,
21:38de regroupements d'immeubles, de chauffage
21:40en fait collectif, etc.
21:42Mais il y avait 3 degrés de différence
21:44en l'espace de 2 minutes
21:46entre un endroit où il y avait
21:48à l'extérieur
21:50de Paris
21:52et puis Paris. 3 degrés de différence,
21:54alors qu'il n'y avait pas beaucoup de voitures. Comme quoi,
21:56ça illustre totalement ce que vous disiez, en fait.
21:58— Et puis, ne pas punir Kevin.
22:00Parce que Kevin a fait l'effort
22:02— Déjà. — d'avoir une voiture
22:04hybride.
22:06Et vous vous rendez compte que
22:08ces abrutis sont en train de punir Kevin.
22:10— On ne lui appelait pas abruti, quand même.
22:12Soyons respectueux, mon cher Alexandre.
22:14— Non mais c'est d'une telle bêtise.
22:16C'est-à-dire
22:18de punir ceux qui font bien.
22:20Parce que Kevin a fait
22:22cet effort d'investir
22:24dans un véhicule hybride.
22:26— Oui, c'est ça. Il y a une dizaine, quinzaine d'années,
22:28Kevin, vous consommez moins,
22:30vous polluez moins, déjà. — Et on le punit.
22:32— C'est ça, Kevin.
22:34— Tout à fait.
22:36Je roulais au diesel et on me dit que le diesel,
22:38c'est pas bon, donc je roule maintenant à l'hybride
22:40tandis que mon hybride ne peut plus
22:42rentrer dans certaines villes parce qu'il peut y trouver.
22:44— Oui, parce qu'elle a plus de...
22:46Elle a combien de temps ? C'était un des premiers hybrides
22:48que vous avez... — C'est la dernière.
22:50Donc on est
22:52hors raison.
22:54C'est une loi qui est hors raison.
22:56Et
22:58le vrai problème, c'est qu'on a une technocratie
23:00qui prétend agir au nom de la raison
23:02et un écologisme
23:04qui n'a rien à voir avec l'écologie
23:06qui prétend agir au nom du bien.
23:08Vous mélangez ça dans un shaker
23:10et vous obtenez les ZFE.
23:12C'est-à-dire qu'on se croit tout permis
23:14avec notre population.
23:16On sort
23:18de ce qui devait être l'essence
23:20de la politique, c'est-à-dire prendre soin
23:22d'un peu. — Oui, prendre soin en imposant
23:24des lois aussi, pour donner des directions.
23:26— Non. — Des trajectoires.
23:28— Non, non, non. Le mot
23:30« imposer », non. On est en République.
23:32Je veux dire, les Suisses...
23:34Je veux dire, les Suisses ont des référendums
23:36qui sont beaucoup plus responsables
23:38parce qu'ils votent eux-mêmes. Nous, on a
23:40un système déconnecté et on le paye
23:42mesure après mesure.
23:44Donc on sait très bien qu'en France, on a un système déconnecté.
23:46On n'est pas une démocratie
23:48au sens suisse du terme.
23:50— Allez, dans un instant, nous allons poursuivre. C'est Bernard qui est avec nous.
23:52Merci, Kevin. Bernard,
23:54bonjour. — Bonjour.
23:56— De Clermont-Ferrand. On vous reprend
23:58dans un instant, mon cher Bernard,
24:00et d'autres appels. Si vous voulez réagir
24:02aussi, qu'en pensez-vous de ces
24:04ZF et de cette idée
24:06lancée ce matin par Alexandre Jean ?
24:08— Ça va marcher.
24:10— Ça va marcher. Hashtag avec Daniel Guichard.
24:12Tiens.
24:149h10, Sud Radio.
24:16La vérité en face.
24:18Patrick Roger.
24:20« La tendresse, c'est quelquefois
24:22ne plus s'aimer mais être
24:24heureux de se
24:26trouver à nouveau
24:28deux.
24:30C'est refaire pour quelques instants
24:32un monde en bleu
24:34avec le cœur au bord
24:36des yeux. »
24:38— Non, il n'y a pas de problème. Vous êtes bien sur
24:40Sud Radio. La vérité en face.
24:42« La tendresse »
24:44de Daniel Guichard.
24:46Parce que Daniel Guichard, pour les auditeurs qui nous rejoignent,
24:48qui vous a écrit
24:50avec cette lettre tout à l'heure,
24:52et qui lance cette opération avec vous
24:54à partir de samedi prochain, Alexandre Jardin,
24:56sur les ZF.
24:58— Qui consiste à inviter les gens qui nous écoutent
25:00à aller sur la place de leur mairie,
25:02à côté de chez eux, samedi,
25:04entre 10h et midi, pour 5 minutes,
25:06pour 1h, comme le propose
25:08Guichard, à sortir
25:10marcher dans le sens inverse
25:12des aiguilles d'une montre, à faire ce qu'ont
25:14fait les femmes en Argentine
25:16quand elles ont fait tomber les colonels.
25:18Alors, ce n'est pas une manif.
25:20Pas de banderole. Vous ne montrez
25:22rien. Simplement des citoyens
25:24qui marchent.
25:26On ne peut pas arrêter un citoyen qui marche.
25:28Donc, il n'y a pas de répression possible.
25:30Marchez.
25:32Parlez entre vous. Et puis,
25:34sur les places, reprenez l'habitude.
25:36Quand vous voyez des gens qui vont marcher
25:38à partir de samedi,
25:40discutez. La démocratie,
25:42c'est la conversation. C'est le dialogue.
25:44— Alors, justement, discutons.
25:46Radio-Libre, vous avez la parole
25:48au 0826-300-300, au passage
25:50Standard Remarche. Merci à Mickaël
25:52et toutes les équipes techniques. Bernard
25:54Clermont-Ferrand est avec nous.
25:56Bernard, vous avez entendu Kevin
25:58et Alexandre Jardin. Rebonjour à vous.
26:00Quelle est votre position
26:02autour des ZDF ?
26:04— Oui. Bonjour à tous.
26:06Merci de ce débat qui, à mon avis,
26:08est unique.
26:10Ce que je voudrais dire, c'est que chaque fois
26:12qu'on évite d'acheter une nouvelle voiture,
26:14on évite de dépenser
26:16beaucoup d'énergie pour la détruire.
26:18Et aussi, on évite de dépenser
26:20encore plus d'énergie et de matériaux
26:22pour en construire une nouvelle.
26:24Donc moi, j'ai par exemple
26:26une voiture qui a 30 ans.
26:28Donc j'ai économisé
26:30au moins 3 voitures neuves.
26:32Donc le crédit que j'ai
26:34en ayant économisé toutes ces ressources
26:36naturelles et toute cette
26:38pollution,
26:40ça me fait un crédit pour circuler
26:42jusqu'à la fin de ma vie. — Oui. Mais Bernard,
26:44peut-être qu'elle pollue un peu trop, votre voiture, non ?
26:46C'est quel modèle ? — Pas du tout. C'est une voiture
26:48à injection à essence qui fonctionne
26:50100% éthanol.
26:52Parce que les anciennes voitures, comme elles avaient
26:54des taux de compression assez bas,
26:56elles fonctionnent quasiment toutes à l'éthanol,
26:58si on veut. Et l'éthanol,
27:00ça ne pollue pas. C'est neutre en CO2,
27:02si le CO2 avait un sens.
27:04Et ça ne pollue pas. Ça fait pas de particules.
27:06J'ai même une voiture qui était
27:08refusée au contrôle technique. Alors pas dans ce pays,
27:10en Suisse.
27:12Une fois, parce qu'elle polluait pas assez.
27:14Ils m'ont obligé à augmenter la richesse.
27:16— C'est-à-dire ? Bah, c'est bizarre, ça.
27:18Je comprends pas. — C'est les réglages.
27:20Mais ça m'est arrivé.
27:22— Ah oui, oui. C'est paradoxal, ça, quand même.
27:24— Et pour la ZFE,
27:26à mon avis... Et en plus, les voitures
27:28anciennes se réparent mieux. Tous les garagistes
27:30sont très contents de me voir arriver parce que
27:32un, ils adorent ces voitures-là. Et
27:34ils peuvent travailler sans électronique.
27:36Donc ils ont pas de soucis
27:38récurrents, en général. Quand on répare,
27:40c'est réparé. Et c'est
27:42un circuit court. On peut le faire localement.
27:44On n'a pas besoin de...
27:46— C'est vrai. — La réparation
27:48des voitures anciennes, c'est du circuit court.
27:50— Oui, c'est vrai. C'est vrai. — Et transférées
27:52à l'éthanol, je pense
27:54à ces centaines de milliers
27:56de gens qui ont investi 5 000,
27:5810 000, 15 000 €...
28:00— Oui, c'est ça, 5 000. — Pour la transformation.
28:02— Vous, vous avez investi combien, Bernard ?
28:04— Ah, zéro. Les voitures anciennes fonctionnent...
28:06— Elle était... Ouais, ouais. Elle était...
28:08— On avait une Audi Injection, une Audi 100.
28:10Et ces voitures-là fonctionnent sans aucune transformation.
28:12Mais personne ne vous le dit, évidemment.
28:14Mais il faut essayer. De toute façon, jusqu'à 50 %,
28:16toutes les voitures à essence fonctionnent.
28:18Là, la plupart fonctionnent.
28:20Il peut y avoir des problèmes de filtres à essence.
28:22Comme ça nettoie en plus l'éthanol,
28:24il faut changer les filtres.
28:26— Et j'en profite, d'ailleurs, pour le dire aussi,
28:28c'est que par rapport aux années
28:3070-80, on a fait
28:32énormément, énormément
28:34de progrès. Parce que
28:36il faut bien le dire,
28:38ces bagnoles des années 70-80,
28:40pour certaines, les pots d'échappement,
28:42vous vous souvenez ? C'était l'horreur, quand même.
28:44Comme les bus, d'ailleurs.
28:46Les bus dans les villes...
28:48— Le progrès, naturellement,
28:50va vers l'économie
28:52d'énergie. Donc le renouvellement
28:54du parc est favorable
28:56à une politique... Mais surtout,
28:58ce qu'il vient de dire est fondamental.
29:00Si vous mettez au rebut 12
29:02millions de véhicules...
29:04Mais vous imaginez la
29:06gabgie écologique !
29:08Le n'importe quoi écologique !
29:10Et puis, les gens qui ont surtout...
29:12Sérieusement. Est-ce que vous pensez
29:14que ces plus de 20 millions de Français
29:16ont de quoi mettre 35 000 euros
29:18dans une R5 électrique ?
29:20— C'est ça, le problème. — Mais c'est n'importe quoi !
29:22— Il y a eu l'opération, évidemment,
29:24sur les voitures électriques, sauf que
29:26vous avez vu, ils ont été obligés
29:28d'arrêter, parce que c'est vrai qu'il y avait un succès.
29:30Donc si on avait
29:32beaucoup
29:34d'argent, effectivement, à mettre,
29:36aujourd'hui, on cherche partout l'argent. C'est l'inverse.
29:38— Mais on est en pleine crise sociale,
29:40et tout à coup, on s'en prend aux plus faibles.
29:42En pleine crise sociale.
29:44— Merci Bernard de témoigner.
29:46Maintenant, on était à Clermont-Ferrand.
29:48On était avant...
29:50Je ne sais plus où précisément.
29:52À Bayonne. Là, on va à Carpentras,
29:54avec Jaffar. Vous voyez, on fait un petit tour de France
29:56sans trop polluer.
29:58Avec Jaffar, qui est avec nous.
30:00Bonjour, Jaffar, sur Sud Radio.
30:02— Bonjour. Pour vous dire
30:04d'abord de vos nouvelles,
30:06vous m'apprendrez encore.
30:08Voilà.
30:10C'est un vrai plaisir, un vrai honneur
30:12d'être avec vous.
30:14— D'être avec. Voilà. Oui, absolument.
30:16C'est un honneur aussi. Alexandre Jardin
30:18vous écoute. Et vous pouvez continuer
30:20d'appeler 0 826 300 300. Il nous reste
30:22quelques minutes. Alors allez-y.
30:24Dites-nous, Jaffar, vous, quelle est votre position ?
30:26— En fait, il faut laisser faire
30:28l'industrie automobile
30:30française.
30:32Et comment dirais-je ?
30:34Pas imposer aux gens
30:36des normes trop réflectives,
30:38parce que sinon, on va mettre
30:40la France en difficulté. Parce que
30:42déjà, avec des normes,
30:44même les constructeurs eux-mêmes,
30:46on est en train de les faire fuir.
30:48Vous voyez ? Moi, je connais même des gens
30:50dans mon entourage. On leur pourrit tellement
30:52la vie, ils sont en train de partir.
30:54Voilà. Donc il ne faut pas
30:56les constructeurs automobiles laisser l'ombre
30:58améliorée, comme vous avez très bien dit.
31:00Les véhicules.
31:02Attention aussi avec les véhicules
31:04électriques.
31:06Parce que c'est beaucoup
31:08moins intéressant que...
31:10Parce qu'en réalité, elles ont
31:12une durée de vie de 3 fois moindre
31:14qu'une voiture thermique.
31:16— On verra un terme. Mais c'est vrai.
31:18C'est les batteries, elles-mêmes, qu'il faut changer.
31:20C'est les batteries.
31:22La voiture peut continuer, mais la batterie, oui,
31:24bien sûr. — Eh oui. Parce qu'en fait...
31:26Et même les véhicules, on disait,
31:28elles roulent jusqu'à 450
31:30kilomètres d'autonomie.
31:32Les batteries, elles ne font que 200.
31:34En final. Dès que vous allumez la clim,
31:36ou le chauffage.
31:38C'est pour ça qu'il y en a, ils n'en veulent plus.
31:40— Ça diminue par 2. Oui, bien sûr.
31:42— Voilà. Et moi, en tant qu'ancien
31:44conducteur de bus, il y en a un, par exemple,
31:46qui m'a mis une trottinette électrique
31:48dans le bus, et il a oublié de l'éteindre.
31:50Il a failli me mettre le feu au bus.
31:52Heureusement que
31:54j'ai évacué la trottinette dans la foulée.
31:56Je ne comprenais pas ce qui arrivait.
31:58Donc c'est des véhicules
32:00très dangereux. Et
32:02ce qui se passe, au niveau
32:04écologique, sur les
32:06piles, c'est hyper dangereux pour la
32:08nature. Parce que du coup, il va y avoir
32:10une consommation énorme
32:12pour renouveler. Et ça,
32:14les piles, les batteries dans la nature,
32:16c'est des compositions chimiques.
32:18C'est pas comme une voiture. Vous la laissez dans la nature.
32:20C'est bon.
32:22C'est pas très dangereux.
32:24Mais là, une voiture électrique,
32:26la quantité chimique que
32:28composent les batteries,
32:30c'est extrêmement nocif.
32:32On ne pousse plus rien.
32:34On peut recycler. Maintenant,
32:36on commence à pouvoir recycler
32:38ces batteries et à les utiliser différemment.
32:40Il faut faire confiance pour ça
32:42à la science et au progrès.
32:44Il faut être super organisé.
32:46Il faut être super organisé.
32:48Mais à mon avis, il y a toujours des gens
32:50qui vont laisser traîner des choses dans la nature.
32:52Parce que sinon,
32:54si ça se normalise...
32:56Vous voyez même
32:58les trottinettes électriques.
33:00Ils sont obligés de changer le parc.
33:02Ils mentent tous les ans.
33:04Dans les villes.
33:06C'est de la grosse pollution, ça aussi.
33:08Imaginez.
33:10Tout le monde va avoir son parc individuel.
33:12Mais la durée de vie
33:14sera moindre.
33:16Et ça ne sera pas nocif pour la santé,
33:18pour l'environnement.
33:20Il faut laisser. Il ne faut pas imposer
33:22des lois gros, restrictifs.
33:24Les gens sont déjà en difficulté.
33:26Moi, je suis né au début des années 70.
33:28Quand je tiens
33:30un billet de 10 euros
33:32et un billet de 10 francs, ça n'a plus
33:34de différence. C'est la même chose.
33:36La vie a augmenté quasiment 7 fois.
33:38C'est vrai.
33:40La pression,
33:42elle est trop forte.
33:44Il y a des étudiants qui pleurent tellement
33:46qu'ils n'ont même pas de quoi vivre.
33:48Même les gens dans les familles.
33:50Il faut qu'on rassure les gens.
33:52On paie des gens
33:54pour...
33:56Macron et tout le gouvernement
33:58pour nous faciliter la vie viennent nous la pourrir.
34:00Il faut
34:02rassurer les Français.
34:04Les gens n'ont pas de quoi
34:06acheter une autre voiture.
34:08Merci Jaffar
34:10de votre témoignage.
34:12C'est éclairant et ça résume les conversations
34:14et les lettres que vous avez eues.
34:16Alexandre Jardin.
34:18Ce que dit Jaffar, c'est ce que pensent
34:20plus de 20 millions de gens.
34:22Il y a
34:24plus de 20 millions de Français.
34:26Et donc tout le monde,
34:28à partir du moment où ça touche,
34:30on parlait des jeunes,
34:32mais les jeunes ils ont des parents.
34:34Ils ont des familles.
34:36En réalité,
34:38c'est toute la nation
34:40qui est aux prises avec un Etat
34:42qui la dérape.
34:44Et surtout,
34:46sort de nos valeurs.
34:48L'inclusion de tous.
34:50Le respect de tous.
34:52C'est ça la République.
34:54C'est pour ça qu'on a mobilisé les maires.
34:56Mais ce que je voudrais rappeler
34:58à tout le monde,
35:00c'est que pendant qu'on parle,
35:02il y a deux jours, la sous-préfète, Mme Crépon,
35:04s'est rendue à Lyon en faisant une opération
35:06de police pour rappeler à tout le monde
35:08que les véhicules non conformes risquent
35:1068 euros pour les voitures et 135
35:12pour les poids lourds.
35:14Ça veut dire qu'on est entré dans la mise
35:16en place par l'appareil d'Etat
35:18du système répressif.
35:20— Pas partout.
35:22Là, en l'occurrence, c'est à Lyon, mais dans
35:24beaucoup d'autres grandes agglomérations,
35:26il y a un moratoire et on laisse tomber.
35:28— Si Lyon, par exemple, passe à la phase de répression,
35:30je vous rappelle que l'autoroute du Sud
35:32passe. — Alors c'est vrai.
35:34Ça contourne un petit peu.
35:36— Vous imaginez le bordel écologique
35:38de rallonger les trucs.
35:40Et puis, ce problème moral.
35:42On ne peut pas accepter que les riches
35:44passent et que les pauvres
35:46vivent sous contrôle administratif
35:48d'autorisation.
35:50Donc, je rappelle qu'à partir
35:52de samedi, sur les places
35:54des mairies,
35:56on va essayer de faire ce que
35:58Daniel Guichard propose.
36:00Une opération, ça va marcher.
36:02Vous allez entre 10 h du matin et midi
36:04prendre les mains dans les poches
36:06et marcher en sens inverse
36:08des aiguilles d'une montre.
36:10Ça va marcher.
36:12On va doucement
36:14protester sans manifester.
36:16Comme avaient fait
36:18les Argentins du temps des colonels.
36:20— Ils sont pollués. Merci,
36:22mon cher Alexandre Jardin.
36:24— Hashtag ça va marcher, hashtag les gueux.
36:26— Merci Alexandre Jardin.
36:28On y reviendra, bien sûr. On en reparlera
36:30notamment samedi, bien sûr.
36:32Allez, dans un instant, on va
36:34poursuivre avec l'émission Média.
36:36On va revenir sur un sujet complètement différent,
36:38mais quand même aussi,
36:40sur les droits du football.
36:42Il n'y aura peut-être plus de matchs à la télévision
36:44à l'avenir parce que c'est devenu
36:46n'importe quoi. On voit ça dans un instant
36:48avec Gilles Gansman et les débats
36:50jusqu'à midi.