• il y a 9 heures
Avec Alex Darmon (journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis) et Erik Tegner (journaliste, Président de "Frontières")

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-03-14##

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Transcription
00:009h-10h, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:06La vérité en face autour de ce qui se passe,
00:10Trump, Zelensky, Poutine, Macron, l'Europe,
00:14énormément, énormément de discussions, de négociations, de gestigulations, de marchandages.
00:21Et donc hier, il y a eu cette proposition de paix que l'on va voir.
00:24Alex Darmon, bonjour de la chaîne YouTube Les Indécis.
00:27Eric Tegner du Média Frontier, président de Frontier.
00:32Bonjour en fait à tous les deux.
00:34Alors, Poutine a réagi hier, parce qu'il a eu la proposition.
00:39Tiens, on écoute un petit extrait.
00:53Bon, évidemment, je ne parle pas bien le russe, vous non plus.
00:56Grosso modo, il dit qu'il y a certaines questions importantes qui doivent être réglées,
01:03mais qu'il faut revoir les choses avant de pouvoir signer.
01:09Que pensez-vous de cette manière dont sont menées les discussions ?
01:14Alors d'ailleurs, l'émissaire de Trump était à Moscou, il repart aujourd'hui.
01:19Eric Tegner et Alex Darmon.
01:21Alors déjà, on est dans une télédiplomatie.
01:24À chaque fois, c'est que la diplomatie, c'est plus véritablement quelque chose qui se fait en couloir.
01:29Aujourd'hui, il se parle directement devant les télévisions.
01:31On l'a vu, la rencontre assez folle entre Trump et Zelensky.
01:35Aujourd'hui, dans les faits, ce que je note, c'est que le plan de Trump, il fonctionne.
01:39Pour l'instant, il y a différentes étapes, mais en tout cas, on les passe.
01:43C'est-à-dire que même quand c'est difficile, avec Zelensky, les accords sur le minerai, etc., il y arrive.
01:48Là, sur le cessez-le-feu, il faut noter que toujours, Vladimir Poutine et les Russes avaient dit qu'ils n'accepteraient pas cessez-le-feu.
01:55C'était soit une paix négociée, soit continuer la guerre.
01:58Parce que cessez-le-feu, c'est toujours le risque de se mettre dans un piège.
02:00Donc Trump a quand même réussi à contraindre Vladimir Poutine de mettre en place le cessez-le-feu.
02:06Ça ne veut pas du tout dire que c'est fait, etc.
02:08Mais ça veut dire qu'on est enfin dans un contact direct avec Trump et Poutine, le face-à-face.
02:14Je ne sais pas si c'est le plan de Trump qui fonctionne, ou si c'est le plan de Poutine qui fonctionne, à dire vrai.
02:20Oui, parce qu'effectivement, on est tous à attendre la réponse de Poutine.
02:24Donc ça veut dire qu'il mène un peu les débats, il mène un peu la danse.
02:27Tout le monde analyse ce qu'il dit ou ce qu'il ne dit pas, justement.
02:30Zelensky qui dit que c'est...
02:33Il dénonce des propos manipulateurs.
02:35Des propos manipulateurs, Donald Trump qui s'impose...
02:37Il a cru de vouloir faire traîner les choses pour gagner du temps.
02:40C'est peut-être un petit peu vrai.
02:42Donald Trump qui commence à s'impatienter en disant qu'il faut quand même aller autour de la table.
02:47Bon voilà, en fait, c'est le plan de Poutine qui fonctionne depuis le départ.
02:50Et d'une certaine manière, j'ai envie de vous dire, c'est Vladimir Poutine et la Russie qui sont en train de gagner la guerre.
02:54Vous le croyez ?
02:56Si, à partir du moment où tout le monde attend de savoir si lui il est d'accord ou pas, c'est lui qui va mettre ses conditions.
03:01Il met des conditions, il commence à les mettre complètement.
03:03Et donc c'est assez intéressant de voir que finalement...
03:07On n'est même pas en train de parler de savoir si l'Ukraine peut récupérer des territoires qui ont été gagnés par les Russes ou quoi que ce soit.
03:13On est en train de demander un cessez-le-feu.
03:15Donc on est en train de dire qu'on va s'arrêter sur ce qui est aujourd'hui définé par les contours qui ont été voulus par Vladimir Poutine au moment de la guerre en 2002.
03:22Du coup, c'est quoi l'alternative ?
03:24En plus, le plan, on ne le connaît pas dans l'État.
03:27Premièrement, et deuxièmement, je suis juste en train d'analyser ce qu'on dit.
03:30Est-ce que c'est le plan de Trump ou le plan de Poutine ?
03:33Je pense juste que c'est la réussite aujourd'hui de Vladimir Poutine qui est arrivée à cessez-le-feu.
03:39Si on arrive à un cessez-le-feu.
03:40Je pense que ce n'est pas une histoire de c'est le plan d'un tel ou d'un tel.
03:43Je pense que c'est une réalité géopolitique qu'on a malheureusement oubliée depuis deux ans et demi, sauf certaines personnes,
03:48qui repose sur le fait que la Russie étant une puissance nucléaire, n'ayant pas une armée qui allait s'effondrer, ne pouvait pas perdre.
03:55Donc oui, aujourd'hui, on ne peut pas se retrouver avec une égalité dans les négociations internationales.
03:59C'est malheureux, mais c'est un fait entre les Ukrainiens, les Russes et les Américains.
04:03Donc Vladimir Poutine n'acceptera jamais un deal s'il n'a pas l'air gagnant.
04:07Tout simplement, ce qu'il faut, c'est équilibrer les choses.
04:09C'est ça qui est important, parce que Vladimir Poutine, aujourd'hui, il est en train de progresser sur le terrain.
04:14Il a complètement expulsé, en récupérant Sudja, les Ukrainiens qui étaient rentrés en territoire russe.
04:20Et aujourd'hui, il y a une partie de sa population et de son armée qui dit qu'il faut continuer.
04:26La ville de Sudja, c'est dans la région de Kours, c'est assez important,
04:30parce que ça avait été envahi par l'Ukraine l'été dernier, qui avait réussi à reprendre des positions.
04:34Il y a une contre-offensive russe qui a été lancée au mois de décembre dernier,
04:38et en ce moment, il progresse sur le terrain.
04:41Vladimir Poutine, en soi, a plutôt un intérêt à ce que l'accord se fasse le plus tard possible,
04:46parce qu'aujourd'hui, il progresse.
04:48Mais j'ai envie de dire, en avril 2022, on aurait pu déjà, à cette époque, faire un accord.
04:53Ça aurait été à peu près le même accord, sauf qu'il y aurait eu moins de terrains conquis par les Russes.
04:58On a cru qu'on allait récupérer la Crimée.
05:01On s'est complètement illusionné.
05:03Et on a cru que les Américains faisaient ça uniquement pour être sympa avec les Ukrainiens.
05:06Et on constate que non, les Américains, c'est du business.
05:09Donc oui, c'était cet échange entre Trump et Zelensky.
05:12On avait l'impression que la seule chose qui comptait, c'était le business et les terres rares.
05:15Mais ça, j'ai l'impression qu'on l'a oublié.
05:17Les Américains ont toujours été comme ça.
05:19Au-delà de ça, je ne suis pas là à dire que le plan est bon ou pas bon.
05:22Ce n'est même pas mon sujet.
05:23Aujourd'hui, le sujet, c'est de se dire...
05:25Quand tu dis que c'est le plan de Poutine, ça réfère à Trump et l'agent Poutine.
05:28Non, je n'ai pas dit que c'était l'agent Poutine.
05:30J'ai dit que simplement, tu parles de business, c'est pareil.
05:33Dans du business, il faut à un moment donné un jeu de poker menteur pour dire
05:36« Moi, je veux plus pour pouvoir gagner ».
05:38C'est exactement ce qui est en train de se passer.
05:39Parce que c'est du business pour les Américains.
05:41C'est une certaine forme de business aussi pour les Russes,
05:43pour dire qu'ils veulent mettre la main un peu sur un territoire qui est beaucoup plus large en Europe,
05:47qui est, selon eux, un territoire qui leur appartient.
05:50Moi, en tant qu'Européen, je me place là-dedans.
05:53Je dis simplement, c'est que si aujourd'hui, on dit OK à Poutine sur tout ce qu'il demande
05:57et sur les conditions qu'il pose, qu'est-ce qui va se passer demain ?
05:59Rappelez-vous, en 2022, toute la classe politique confondue disait
06:04que jamais Vladimir Poutine attaquerait frontalement l'Ukraine.
06:08Ça, c'était en France et en Europe.
06:10Les Américains, eux, avaient des informations.
06:14Mais en France, en Europe, toute la classe politique vous disait
06:20qu'ils ne vont jamais attaquer l'Ukraine.
06:21On ne voulait pas voir.
06:22Et aujourd'hui, je ne dis pas qu'ils vont le faire.
06:25Alors qu'il y avait déjà la guerre dans le Donbass.
06:26Je ne dis pas qu'ils vont le faire.
06:28Je dis simplement qu'aujourd'hui, on est dans une guerre qui nous dépasse.
06:31On ne peut pas non plus nier...
06:33Après, quand vous regardez hier le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu,
06:35hier soir, chez vos confrères, qui parle de guerre des étoiles,
06:38bon, moi je pense qu'il faut aussi garder la tête froide.
06:40Mais on ne peut pas nier non plus qu'il y a une tension,
06:44il y a une ambiance qui n'est pas favorable pour nous, Européens.
06:47Et que si demain, on accorde le crédit à Vladimir Poutine
06:50et à la Russie de leur donner ce qu'ils souhaitent,
06:53peut-être que nous, on peut être un petit peu en danger.
06:56Oui, en fait, c'est toujours intéressant.
07:00J'ai l'impression que les Européens, ils ont une carte.
07:03Et que la seule chose à décider, c'est s'ils l'utilisent ou pas.
07:06Non, on n'a pas de carte, malheureusement.
07:07On n'a plus le jeu en main aujourd'hui.
07:09Lorsque les négociations, on n'est plus dans les traités de Versailles ou autres.
07:12On est dans les traités en Arabie Saoudite pour s'occuper du sort de l'Europe.
07:15Et c'est tout simplement de notre faute.
07:17Donc, peu importe qu'Emmanuel Macron joue les vattes en guerre,
07:20que Sébastien Lecornu joue les vattes en guerre,
07:22de toute façon, il y a un deal qui va se produire.
07:24Et Zelensky, qu'on dit notre allié, de toute façon,
07:27il va se coucher devant les Américains.
07:29C'est une réalité qu'on a oubliée.
07:31Donc, oui, en 2022, beaucoup de responsabilités politiques...
07:33Ça dépend, non ?
07:34Il y a une autre réalité.
07:35La réalité, c'est quoi ?
07:36C'est que les Russes, aujourd'hui, je le pense,
07:38n'ont pas vocation à aller beaucoup plus loin que ceux où ils sont.
07:42S'ils pouvaient avoir l'Odessa, faire la jonction avec la Transnistrie, très bien.
07:46En revanche, ce qui est certain, c'est que si nous, par exemple,
07:48on continue la progression de l'OTAN,
07:50je pense que là, on va monter dans l'escalade.
07:52Et ça, je suis désolé, mais en 2018, 2019, 2020, 2021, 2022,
07:57beaucoup de responsables politiques le disaient.
07:59Ils disaient que les accords de Minsk ne suffisaient pas
08:01et qu'à un moment, justement, Vladimir Poutine,
08:03ça fait 25 ans qu'il alerte,
08:05quand les pays baltes rentrent dans l'OTAN,
08:07quand d'autres pays rentrent dans l'Union Européenne,
08:09il disait « Ok, j'accepte, il n'y a pas de sujet,
08:11mais l'Ukraine, ça sera une vraie problématique si ça rentre dans l'OTAN. »
08:14Et ça, on a refusé de le voir.
08:15Et il faut être capable, nous, de voir quoi ?
08:17Parce que moi, la paix, elle va se faire.
08:19Mais le sujet, c'est quoi ?
08:20On fait la paix contre les Russes ou avec les Russes ?
08:22C'est-à-dire qu'en fait, les Américains,
08:24ils vont refaire du business avec les Russes.
08:26L'enjeu de Trump aussi, c'est de s'occuper de Téhéran et de l'Iran,
08:29parce qu'on sait que sur le Moyen-Orient,
08:30la Russie est très importante.
08:31Et nous, peut-être qu'on sera stupides au point de se dire
08:34« On fait la paix avec les Russes, mais sans faire une vraie paix,
08:37on va remettre en place des relations économiques,
08:39parce que c'est l'économie qui permet aussi de stabiliser. »
08:41C'est pas toi qui vas dire le contraire.
08:43Non, je ne vais jamais dire le contraire.
08:45Quelques fois, je dis le contraire de ce que tu dis, mais pas là.
08:47Là, c'est vrai que l'économie est importante.
08:49Mais justement, ce qui est intéressant dans ce que tu racontes là,
08:51c'est par rapport à Téhéran.
08:54J'ai l'impression qu'on fait semblant de ne rien voir.
08:57On fait semblant de rien voir.
08:58Les Russes sont les alliés de Téhéran.
09:01Les Américains négocient en même temps avec Téhéran et avec la Russie.
09:06Et quand vous dites au début de votre propos, Patrick Roger,
09:08Trump, Poutine, Zelensky, Macron,
09:12mais en fait, c'est fini pour Emmanuel Macron et pour l'Europe.
09:14C'est-à-dire qu'on est complètement tenus hors-jeu.
09:16Ah bon ?
09:17Complètement.
09:18Je veux dire, quelle est la position aujourd'hui de la France
09:20et par rapport au Moyen-Orient,
09:21et par rapport à ce qui se passe en Ukraine et en Russie ?
09:23On est juste là à subir et à attendre de voir ce qui va se passer.
09:26Emmanuel Macron n'est pas le patron d'Europe.
09:28C'est ce qu'a dit Dominique de Villepin hier.
09:31Notamment, vous avez fait référence à...
09:33Tiens, on va y revenir dans un instant avec vous.
09:36Alex Darmon, Éric Tegner, La Vérité en face sur Sud Radio.
09:39Et si vous voulez vous-même aussi réagir, 0826 300 300,
09:43vous le savez, vous avez la parole.
09:459h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
09:50La Vérité en face jusqu'à 10h dans quelques minutes,
09:53ce sera, bien sûr, Valérie Expert et puis Gilles Gansman
09:57pour les débats et la partie médias.
09:59Nous en étions donc à ces gesticulations de part et d'autre
10:03qui sont énormes.
10:04Ce ne sont pas que des gesticulations.
10:06En tout cas, certains parlent de gesticulations.
10:09Par exemple, Jean-Luc Mélenchon sur la menace russe,
10:12il dit Emmanuel Macron a tort de faire cette gesticulation.
10:15Il rejoint en quelque sorte, d'ailleurs, Dominique de Villepin
10:18qui hier a dit, vous parliez de l'émission spéciale
10:21hier soir sur France Télévisions,
10:22où il y avait le ministre Sébastien Lecornu
10:25et puis il y avait d'autres intervenants invités ensuite.
10:29Et notamment Dominique de Villepin qui dit
10:32Emmanuel Macron n'est pas le patron en Europe.
10:35Parce que c'est vrai qu'il se comporte un peu en patron.
10:37Il a reçu, il y a quelques jours,
10:39les chefs d'état-major européens à Paris.
10:41Il est allé voir Donald Trump il y a une quinzaine de jours.
10:46Il reçoit souvent Zelensky et que
10:49la place était aussi un peu libre
10:51parce que l'Allemagne était quand même moins puissante
10:53ces derniers jours.
10:55Alex Darmand, Eric Tegner.
10:56Moi je trouve que Dominique de Villepin se trompe.
10:58Emmanuel Macron est le patron en Europe.
11:00Il a pris le leadership depuis plusieurs mois,
11:03voire même plusieurs années.
11:04Maintenant, la vraie question,
11:05ce n'est pas de savoir qui est le patron en Europe,
11:07c'est de savoir quel est le niveau de l'Europe
11:08aujourd'hui à travers le monde.
11:11Moi je trouve que l'Europe a reculé
11:13tant dans ses décisions
11:15que dans son intérêt,
11:17que dans son attractivité.
11:19Et l'Europe est aujourd'hui devant
11:21l'un des plus grands défis depuis la Deuxième Guerre mondiale,
11:23c'est de savoir quelle est sa place
11:25tant, on en parlait il y a quelques secondes,
11:27au niveau commercial qu'au niveau diplomatique.
11:29Donc aujourd'hui si,
11:31Emmanuel Macron est le patron de l'Europe
11:33puisque en Allemagne vous avez sans cesse
11:35des changements de gouvernement.
11:38Il est en train de changer,
11:40que l'Angleterre, la Grande-Bretagne
11:42n'est plus en Europe,
11:43n'est plus considérée comme être en Europe.
11:44Même s'il est là, il intervient encore.
11:46Oui il intervient, mais je veux dire,
11:47diplomatiquement,
11:49il n'a pas vraiment le rôle
11:51et la nécessité d'intervenir.
11:53Et quels sont les autres pays qui peuvent intervenir
11:54aujourd'hui à part la France et l'Allemagne ?
11:56Emmanuel Macron est là depuis plusieurs années,
11:58pour le coup ça on ne peut pas lui enlever,
11:59il a été réélu,
12:00ça fait presque 8-9 ans qu'il est là.
12:02Il connaît l'Europe,
12:03c'est un Européen convaincu,
12:04donc c'est pour ça qu'il est le patron de l'Europe.
12:06Et justement, je pense qu'il n'a pas l'outil
12:08pour pouvoir vraiment jouer le rôle de l'Europe
12:10et jouer son rôle à plein régime,
12:12à mon avis.
12:13On n'a pas la même notion de patron,
12:15je pense, avec Alex Darmon.
12:17Si il était le patron de l'Europe,
12:19il aurait bloqué le Mercosur,
12:21tout simplement,
12:22il en était incapable aujourd'hui.
12:24Si il est le patron de l'Europe,
12:26ça veut dire qu'en fait,
12:27il travaille la France en permanence,
12:28parce que la France n'est jamais gagnante
12:29dans les différents deals
12:30qui sont faits par les Européens.
12:32Je pense qu'on fait face à beaucoup de communications.
12:34Emmanuel Macron,
12:35il a peu de légitimité politique
12:36au niveau intérieur aujourd'hui.
12:37Il a très peu de...
12:39Il regagne, vous avez vu,
12:40dans les sondages,
12:41avec la guerre,
12:42cette attitude.
12:43Il a 27%.
12:44Mais ça n'empêche pas que
12:46ça reste un président qui est,
12:47pardonnez-moi,
12:48mais sur la fin,
12:49il reste deux ans,
12:50peu de légitimité politique.
12:51Au niveau européen et international,
12:53on en parlait il y a trois mois,
12:54des gens comme Alain Minck
12:55l'expliquaient très bien
12:56comment à l'international,
12:57tout le monde se moque de la France
12:58et considère qu'on n'est pas un partenaire fiable.
13:00On peut voir notre spread
13:01et le taux d'intérêt qui augmente.
13:03Il y a la communication,
13:04très bien.
13:05Pourquoi les autres partenaires européens
13:07jouent le jeu ?
13:08Parce que la France reste
13:09une puissance nucléaire.
13:11Et ça, ce n'est pas grâce à Emmanuel Macron.
13:13Et donc, forcément,
13:14il y a un rôle à jouer
13:15qui est plus important du côté français.
13:17Après, aujourd'hui,
13:18on est quand même un petit peu
13:19à côté du sujet.
13:22Emmanuel Macron n'a pas la capacité
13:23à s'imposer
13:24comme a su le faire
13:25le général de Gaulle
13:26le lendemain de la Seconde Guerre mondiale
13:27dans les accords de Yalta.
13:29Il n'a pas su s'imposer aujourd'hui
13:30au cœur des négociations.
13:32Et au moment où Donald Trump
13:34est en train de faire la paix
13:36avec Vladimir Poutine,
13:37c'est le moment où Emmanuel Macron
13:39nous parle de guerre.
13:40Moi, il y a quand même
13:41quelque chose de surprenant.
13:42Le moment de faire de la paix
13:43avec Vladimir Poutine
13:44pour Donald Trump.
13:45Quand on voit les derniers propos
13:46du président américain hier,
13:47il n'a pas encore fait la paix.
13:48Je suis d'accord avec toi.
13:51C'est assez énorme ce qui se passe
13:52quand tu vois que l'émissaire américain
13:53va à Moscou
13:54pour pouvoir négocier.
13:55Je ne suis même pas sûr
13:56qu'il ait été reçu par Vladimir Poutine.
13:57Il en était question,
13:58mais il n'a pas été reçu
13:59par Vladimir Poutine, premièrement.
14:00Deuxièmement,
14:01pour répondre à Emmanuel Macron
14:02sur le fait qu'il est patron de l'Europe,
14:05on n'a pas la même notion,
14:06je suis désolé.
14:07Ce que je viens de dire
14:09rejoint ce que tu dis
14:10sur le fait que,
14:11pour moi, c'est le patron,
14:12mais en revanche,
14:13l'Europe n'est plus au niveau.
14:14L'Europe n'est plus au niveau.
14:15Tu peux être le patron
14:16de la meilleure des boîtes,
14:17si elle ne fait pas de chiffre d'affaires
14:18ou qu'elle n'intéresse personne,
14:19tu seras le patron
14:20de rien du tout, au final.
14:21Là-dessus, on sera d'accord.
14:22À partir de là,
14:23il est juste le patron.
14:24Il essaye de faire en sorte
14:25de pouvoir avoir une voix
14:26qui pèse et tout,
14:27mais la réalité,
14:31c'est qu'on lit
14:32ce qu'on découvre tous les jours,
14:33que ce soit commercialement parlant,
14:35on pourrait parler des droits de douane,
14:36on a voulu montrer,
14:39jouer gros bras,
14:40en faisant en sorte
14:41de répondre à Donald Trump,
14:42ça va être une surenchère permanente
14:45parce que Donald Trump
14:46s'en fiche complètement
14:47de ce que la France peut faire
14:48par rapport à ses droits de douane.
14:49On parlait des négociations
14:51par rapport à ce qui se passe
14:52au Moyen-Orient,
14:53ça y est,
14:54ils sont complètement hors-jeu,
14:55les Français et les Européens
14:57dans leur globalité.
14:58On parle de ce qui se passe
14:59aujourd'hui en Ukraine
15:00et en Russie,
15:02c'est exactement pareil,
15:03Emmanuel Macron,
15:04mais l'Europe,
15:05dans sa globalité,
15:06n'est plus du tout audible
15:09aux oreilles de Emmanuel Macron.
15:11C'est inquiétant, pourquoi ?
15:12Parce qu'on est au milieu
15:13de tout ça.
15:14Voilà pourquoi c'est inquiétant.
15:15C'est que, mine de rien,
15:16il y a les États-Unis,
15:17il y a la Russie
15:18et au milieu,
15:19vous avez l'Europe.
15:20Et donc, par conséquent,
15:21que ce soit commercialement parlant
15:22ou que ce soit diplomatiquement parlant
15:24ou même au niveau terrestre,
15:25on est au milieu de tout ça.
15:26Et si la France,
15:27et si l'Europe,
15:28en tant que telle,
15:29n'arrive pas à s'imposer
15:30dans les mois qui viennent,
15:31en prenant et en jouant
15:33son rôle de leadership,
15:34ça va exploser.
15:35Oui, mais avec quand même
15:37cette idée de se retrouver,
15:39de se réunir pour se réarmer,
15:41lancer...
15:42C'est trop tard,
15:43ça va prendre des années.
15:44Non, mais c'est trop tard.
15:45Ça va prendre des années,
15:46il n'aurait pas dû le faire.
15:47Sinon, vous laissez filer,
15:49non ?
15:50Mais pour tout de suite,
15:51c'est trop tard.
15:52Beaucoup de populisme
15:53de la part d'Alex,
15:54c'est-à-dire que ça ne va pas se passer,
15:55c'est trop tard,
15:56de toute façon,
15:57Trump ne s'est pas fait,
15:58moi je suis pour le réarmement,
15:59mais effectivement,
16:00le réarmement qu'on est en train
16:01de mettre en place,
16:02c'est pour dans 10 ans ou 15 ans.
16:03Donc, il y a cette dichotomie
16:05où il y a Emmanuel Macron...
16:06Mais c'est important
16:07de penser à l'avenir,
16:08on n'y a pas suffisamment pensé
16:09précédemment.
16:10Bien sûr,
16:11mais moi j'ai toujours du mal
16:12quand même avec le côté excessif
16:13d'Emmanuel Macron,
16:15qui, d'un coup,
16:16il n'y a pas de problème,
16:17le lendemain c'est la guerre,
16:18etc.
16:19Il nous explique,
16:20quand il fait son discours
16:21la semaine dernière,
16:22que quasiment,
16:23il faudrait en venir aux armes,
16:24mais dans le même temps,
16:25les solutions,
16:27il nous dit qu'il y a
16:28un conflit potentiel
16:29dans quelques mois
16:30et son projet,
16:31il est plutôt sur 10 ou 15 ans.
16:32Je pense que les Français,
16:33ils sont capables
16:34d'entendre un discours
16:35mesuré et pondéré,
16:36qui consiste à dire
16:37qu'il faut réarmer,
16:38ça va prendre une dizaine d'années,
16:39on va commencer
16:40à s'occuper d'abord
16:41de nos intérêts.
16:42Il n'a pas besoin
16:43d'en rajouter autant
16:44parce qu'en général,
16:45ça ne suit pas
16:46au niveau des résultats.
16:47Pourquoi l'Europe,
16:48elle est faible aussi ?
16:49Parce que les pays européens
16:50sont faibles.
16:51À force de parler de l'Europe,
16:52de l'Europe, de l'Europe,
16:54aujourd'hui, la vérité,
16:55c'est que l'Allemagne,
16:56elle est faible,
16:57la France, elle est faible.
16:58Si Emmanuel Macron
16:59a peu de poids,
17:00c'est parce que la France
17:01a beaucoup moins de poids
17:02qu'avant.
17:03C'est ça aussi,
17:04c'est revenir à une logique
17:05d'éternation,
17:06renforcer nos pays
17:07et c'est comme ça
17:08qu'on va réussir à peser.
17:09C'est ça qui est important.
17:10Si on commence à penser
17:11que l'ennemi numéro un
17:12de la France demain,
17:13c'est les Russes,
17:14je suis désolé,
17:15on va passer à côté
17:16des enjeux
17:17dans 10 ou 15 ans.
17:18C'est ça le problème
17:19en permanence.
17:20Pour l'instant,
17:22dans la mesure où
17:23nous soutenons un pays,
17:24l'Ukraine,
17:25qui a été envahie
17:26par la Russie.
17:27Oui, mais c'est un adversaire.
17:28Si c'était un ennemi,
17:29on serait en guerre.
17:30Mais dans les mots,
17:31on le considère
17:32comme un ennemi.
17:33Dans les faits,
17:34s'il y a un accord,
17:35je veux dire,
17:36s'il y a un accord
17:37entre Trump et Poutine,
17:38c'est que Zelensky l'a signé.
17:39C'est que notre allié
17:40l'a signé.
17:41D'ici 3 à 6 mois,
17:42on va se retrouver
17:43dans cette situation.
17:44À ce moment-là,
17:45est-ce qu'on va se dire
17:46qu'on va investir
17:47des dizaines de milliards
17:48que l'ennemi,
17:49c'est les Russes ?
17:50Ou plutôt se dire
17:51qu'on va être capable
17:52de faire du business,
17:53du commerce avec eux,
17:54de renforcer ces éléments,
17:55et de voir aussi
17:56la multiplicité des conflits ?
17:58Je suis désolé,
17:59si la Chine,
18:00dans 5 ans,
18:01elle envahit Taïwan,
18:02l'ennemi,
18:03il va changer.
18:04Et donc,
18:05il ne faut qu'être capable
18:06de le voir.
18:07C'était les polémiques
18:08qu'il y avait cette semaine
18:09sur la question
18:10du terrorisme islamiste.
18:11Aujourd'hui,
18:12les morts sur le territoire français,
18:13ils sont causés d'abord
18:14par des terroristes islamistes,
18:15en fait.
18:16Parfois qui viennent
18:17d'ailleurs de la Grande Russie.
18:18Alors,
18:19je vais vous dire.
18:20Vous avez entendu
18:21Gérald Darmanin,
18:22hier,
18:23sur Sud Radio.
18:24J'ai trouvé ça dingue.
18:25C'est la démagogie absolue.
18:26Ce n'est pas la démagogie.
18:27Il nous parle de terrorisme russe.
18:30Non,
18:31il parlait en fait
18:32de terrorisme islamiste.
18:33Oui,
18:34mais il dit
18:35terrorisme russe.
18:36Est-ce qu'il parle
18:37de terrorisme algérien ?
18:38Il fait un amalgame énorme.
18:39Ensuite,
18:40je suis désolé,
18:41c'est un menteur
18:42quand il explique
18:43que le terroriste
18:44de Samuel Paty,
18:45c'était le problème
18:46avec les Russes.
18:47Il avait donné
18:48un interview en novembre
18:492023 au JDD
18:50où il expliquait,
18:51puisqu'on l'a interviewé,
18:52les journalistes l'ont interviewé
18:53en disant
18:54comment vous faites
18:55les relations avec les Russes
18:56depuis la guerre.
18:57Il avait dit
18:58j'ai fait 38 demandes
18:59d'expulsion
19:00de Russes
19:01considérés islamistes
19:02et dangereux.
19:03Elles ont toutes été acceptées.
19:04Le problème,
19:05c'est le problème
19:06du droit français.
19:07Et rappelez-vous,
19:08cette famille justement islamiste,
19:09elle avait été mise
19:10dans un avion à Rennes
19:11pour aller justement
19:12à Orly
19:13où elle serait expulsée en Russie
19:14et qui a bloqué l'expulsion.
19:15C'est le problème
19:16d'extrême gauche
19:17comme Sud Rail.
19:18Voilà, c'est ça
19:19quand même le problème.
19:20C'est de la démagogie aujourd'hui
19:21quand il nous dit
19:22le problème,
19:23c'est les Russes
19:24qui acceptent pas
19:25les OQTF.
19:26Parce qu'en permanence,
19:27ils trouvent ça scandaleux
19:28et Michael Paty
19:29c'est un surjet de ça,
19:30qu'il utilise ce genre de choses,
19:31qu'il mente
19:32à des fins politiques.
19:33Ce qui fait que je suis
19:34extrêmement défiant
19:35en ce moment
19:36sur la parole du politique
19:37sur le sujet de la guerre.
19:38Je m'empêche
19:39qu'il faut passer
19:40par la parole du politique
19:41sur le sujet de la guerre.
19:42Donc demain,
19:43il faut juste espérer
19:44Deng s'exprimer
19:45mais pas contre eux.
19:46Parce que faire des sommets
19:47entre chefs européens,
19:48c'est bien.
19:49Mais effectivement,
19:50je pense que de toute façon,
19:51ils seront obligés
19:52s'ils veulent pouvoir
19:53prendre un rôle
19:54et jouer un rôle complet
19:55d'aller parler
19:56avec leurs partenaires mondiaux.
19:57Merci beaucoup.
19:58Merci à tous les deux
19:59comme chaque vendredi.
20:00Bien sûr,
20:01ça se poursuit dans un instant
20:02avec Valérie Expert
20:03et Gilles Gansman
20:04qui vont recevoir
20:05notamment un journaliste
20:06qui a réalisé
20:07une enquête exclusive
20:08sur Shenzhen,
20:09la ville la plus futuriste
20:10paraît-il,
20:11de Chine.
20:12Nous allons en parler
20:13dans un instant.
20:14Les débats,
20:15bien sûr,
20:16ce midi,
20:17Alexis Poulin.
20:18Ce soir,
20:19les vrais voix.
20:20Bien sûr,
20:21et puis ce week-end,
20:22toutes les émissions
20:23autour de Jean-Marie Bordry.
20:24On l'a dit,
20:25puisqu'on a parlé
20:26des ZF tout à l'heure,
20:27Jean-Luc Moreau
20:28qui reviendra avec
20:29Laurence Perrault
20:30sur les ZF.
20:31Demain,
20:32on parle auto
20:33entre 10h et midi
20:34et puis le rugby,
20:35évidemment,
20:36à vivre sur Sud Radio-Est.

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