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00:00Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous !
00:07Et nous sommes donc avec Frédéric Masquelier, maire les Républicains de Saint-Raphaël.
00:12À Saint-Raphaël, le maire les Républicains a mis en place une cérémonie de lever du drapeau
00:15et l'apprentissage de la Marseillaise dans les centres de loisirs de la ville.
00:18Les enfants vont y participer chaque matin.
00:20Mais comme je regardais votre fiche d'identité, si j'ose dire, je vois que vous êtes né à Bruxelles.
00:25Donc comment on est à Bruxelles et on devient maire de Saint-Raphaël, M. Masquelier ?
00:31Quand on a des parents qui, il y a une quarantaine d'années, avaient une résidence de vacances
00:36et ont décidé de s'installer à Saint-Raphaël,
00:38donc un parcours comme on s'en a connu beaucoup de gens et donc je ne connaissais personne.
00:45Et puis j'ai appris à aimer la France et je suis devenu Français, je me suis marié.
00:52J'ai mon travail d'avocat et j'ai trois enfants également.
00:56Je vois que vous avez été récompensé de la Marianne d'Or de la République en octobre 2022
01:01pour votre politique de lutte contre la bureaucratie.
01:03Si vous pouviez faire quelque chose au niveau national, ça nous arrangerait également.
01:07Et vous avez été élu maire la première fois en 2017, c'est bien cela ?
01:11C'est bien ça.
01:12Donc c'est votre deuxième mandat et peut-être y en aura-t-il un troisième l'année prochaine ?
01:16Vous allez vous représenter peut-être ?
01:18Ah ben si les Raphaëlois me font confiance, oui.
01:21Donc, vous avez eu envie, pourquoi avez-vous eu envie de mettre cette cérémonie de lever du drapeau
01:29et l'apprentissage de la Marseillaise dans les centres de loisirs de la ville, monsieur Masquelier ?
01:34C'est vraiment se demander ce que je pouvais faire à mon niveau.
01:38J'en ai également marre d'entendre tout ce qu'on voit
01:42et je pense qu'il y a une vraie responsabilité avec les plus jeunes
01:46parce que très souvent on prend le problème au collège ou au lycée,
01:50mais de se dire, voilà, en tant que maire, on a la possibilité de transmettre aussi un certain nombre de valeurs.
01:56On a des enfants qui viennent dans les centres de loisirs
01:59et puis commencer tout simplement la journée, comme ça se fait dans de très nombreux pays d'ailleurs,
02:04ou même en France, je crois que dans le scoutisme, etc.
02:07C'est aussi un usage, on commence la journée avec un lever de drapeau et la Marseillaise
02:12et puis j'ai vu que les enfants étaient ravis.
02:14Ils étaient très fiers aussi, on leur distribuait un petit fascicule avec les paroles de la Marseillaise.
02:19On a un très bon retour des parents et voilà, à travers une mesure très simple qui coûte rien,
02:24il suffit d'avoir un mât et des drapeaux et puis d'éditer quelques petits fascicules,
02:28donc tout le monde peut le faire.
02:29On a une très belle cérémonie qui a du sens,
02:32on essaye de le faire aussi de manière ordonnée avec le respect de la discipline
02:36et je crois qu'on fait passer beaucoup de messages avec des mesures aussi simples que celle-là.
02:41C'est ce que j'allais vous demander, comment est perçue cette mesure
02:45et vous y avez répondu, c'est-à-dire que les enfants paraissent satisfaits,
02:49les parents paraissent satisfaits, c'est-à-dire que personne ne vous a reproché de faire cela,
02:55M. Masquelier, je rappelle que vous êtes le maire républicain de Saint-Raphaël.
02:58Si, des opposants hockey-logistes que j'ai au conseil municipal,
03:02qui considèrent qu'on n'apprend pas la citoyenneté de cette manière-là,
03:07alors il faudrait qu'ils m'expliquent de quelle manière,
03:09sachant qu'eux-mêmes ne viennent pas ou très rarement aux commémorations,
03:13sont ambiguës sur de très nombreux sujets, n'aiment pas le 14 juillet.
03:17Je ne pense pas que c'est comme ça qu'on peut transmettre des valeurs.
03:22J'essaye vraiment, au sein de la ville, que les enfants aiment le patriotisme.
03:27On a pavoisé toute la ville, on fait de très belles commémorations
03:30où les personnes viennent également très nombreuses.
03:33On a mis un dispositif aussi pour que les représentants d'associations
03:37qui ont de l'argent public participent aussi à ces commémorations
03:41et ça fait de très grands moments d'émotion aussi.
03:44C'est comme ça qu'on comprend aussi et qu'on apprend à la France
03:47qu'il y a des choses qui nous dépassent, qu'on peut avoir un engagement collectif.
03:50Ce qui est très beau à voir aussi, c'est de voir des enfants de toute origine
03:54qui ensemble partagent un même moment et avec le sourire.
04:01Je pense que c'est une très bonne initiative et qui pourrait se dupliquer partout.
04:05Frédéric Masquelier, vous êtes sur Europe 1, maire des Républicains de Saint-Raphaël
04:10qui commente avec nous cette idée que je trouve bonne personnellement
04:14de proposer aux jeunes gens d'apprendre la marseillaise.
04:19Mais pour revenir sur les critiques que vous essuyez,
04:22c'est ça qui est toujours intéressant, vous avez parlé des écologistes.
04:25Ils vous disent qu'on n'apprend pas la citoyenneté comme cela,
04:29c'est-à-dire que pour eux apprendre la marseillaise
04:32est déjà quelque chose qui ne se fait pas.
04:36Ils n'aiment pas la nation, ils n'aiment pas la patrie.
04:38Comment vous interprétez ?
04:40Ou simplement ils ont cette envie de s'opposer d'une manière systématique
04:44à toutes vos décisions, monsieur Masquelier ?
04:47Non, je pense que c'est une véritable idéologie.
04:50Pendant tout le début de mandat, ils ne venaient pas aux commémorations,
04:54ils trouvaient que ce n'était pas nécessaire.
04:57À force de dénoncer, ils y participent, alors qu'ils sont quand même élus.
05:02Et puis après, vous avez tout le verbiage habituel en disant
05:05que ce type de mesure doit s'inscrire dans un projet pédagogique construit.
05:10Enfin, c'est toutes les meilleures excuses pour finalement ne pas faire,
05:14alors que c'est très simple.
05:16Donc vous avez une ambiguïté, parce que je pense que leur liste,
05:19c'est ma ville, ma planète, alors qu'on voit bien
05:22dont ma ville est ma ville,
05:24qui ne s'identifie pas à la ville dans laquelle ils sont censés habiter.
05:31D'ailleurs, dans toute une partie de ces écologistes,
05:33ils n'habitent même pas dans la ville.
05:35Vous en avez toute une partie qui sont partis à l'étranger.
05:38Donc on voit que ça ne les intéresse pas.
05:40Ce qui les intéresse, c'est autre chose.
05:42C'est l'idéologie, effectivement, et on retrouve cette idéologie.
05:44Oui, c'est probablement des idéologistes,
05:46et de manière très concrète, dans une ville.
05:49Et donc, je ne l'accepte pas.
05:52Je pense qu'il faut le combattre.
05:54Et le combattre, c'est de se dire,
05:56qu'est-ce que j'ai ici, en main, à ma disposition,
05:59pour ne pas l'accepter ?
06:00Bon, Saint-Raphaël, merveilleuse ville du Var, bien sûr.
06:04Très proche de Vallès-Cur.
06:05Alors Vallès-Cur, ça dépend de vous,
06:07je ne sais pas si vous êtes président de la communauté urbaine ou pas.
06:10Oui, bien entendu, ça dépend de nous,
06:13avec tous ces golfs, ces quartiers.
06:18Et c'est vrai que vous avez, c'est un site privilégié,
06:21Saint-Raphaël, parce qu'il y fait bon vivre.
06:23J'imagine que les gens qui habitent là-bas,
06:25il y a quand même quelque chose d'important, c'est le soleil,
06:27madame, messieurs.
06:28Vous savez combien d'heures de soleil il y a par an,
06:30à Saint-Raphaël, à Toulon ?
06:32On est à 2800 heures de soleil.
06:34Vous savez combien il y en a à Paris ?
06:361700.
06:37C'est-à-dire qu'il y a 1000 heures de soleil.
06:39De sommeil aussi, pardon.
06:411000 heures de soleil, en plus, par an.
06:44Ça fait quasiment trois heures de soleil par jour.
06:48Un petit peu moins, sans doute deux heures, deux heures et demie de soleil par jour.
06:51Donc évidemment que le soleil, ça change la vie, bien sûr.
06:55Et que ce soleil d'azur, qui porte bien son nom,
06:58est formidable.
06:59Dernier mot.
07:00Je vais vous mettre en difficulté, monsieur Masquelier,
07:02puisque vous êtes des Républicains.
07:04J'imagine qu'entre Retailleau et Laurent Wauquiez,
07:07il va falloir choisir.
07:09Est-ce que vous avez déjà choisi ?
07:11Puisque manifestement, il va y avoir, sinon une guerre des chefs,
07:15en tout cas un combat des idées à travers au moins deux candidats.
07:20Non, je n'ai pas encore choisi.
07:23Je vais un peu voir tout ça.
07:26Pour l'instant, ce n'est pas très brillant, si on se parle honnêtement.
07:30Les Républicains vont mieux quand même.
07:32Vous dites que ce n'est pas très brillant.
07:34C'est mieux qu'il y a quand même quelques mois.
07:36Il y a au moins Bruno Retailleau
07:39qui a réussi une percée médiatique,
07:41ce qui n'existait plus depuis bien longtemps dans le camp républicain.
07:45Il y a une incarnation.
07:47Après, il faut du travail aussi.
07:49Vous évoquiez la bureaucratie tout à l'heure.
07:51Le patriotisme, on l'évoque aussi.
07:54Je crois qu'il faut que le parti travaille beaucoup.
07:59Il n'y a pas que la question de l'incarnation.
08:02En tout cas, c'est ce que j'entends auprès des militants.
08:05Je crois qu'il y a besoin de restructurer,
08:08d'avoir un nouveau corpus idéologique fort.
08:11Et on ne peut pas résumer non plus la question politique
08:14uniquement à celle de l'incarnation.
08:16J'entends ce que vous dites,
08:18mais l'incarnation, surtout à droite,
08:20elle est quand même extrême.
08:22Elle est nécessaire, elle est décisive.
08:24C'est surtout ça l'histoire, souvent, que j'ai remarqué.
08:27Mais ça ne doit pas se résumer à ça.
08:29Ça ne doit pas se résumer à un casting.
08:31Le bal, les militants demandent aussi de travailler.
08:34Sinon, on a deux candidats de valeur quand même.
08:37C'est vrai que c'est beaucoup mieux que par le passé.