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00:00Et il y a des choses qui m'ont marqué, notamment Emmanuel Macron qui m'a dit
00:02on ne fait pas l'interview à l'Elysée, on veut la faire dans votre quartier, au franc moisin.
00:06C'est un très bon école lui, c'est Monsieur le Président.
00:08Là, la salle de classe était là.
00:11C'était très important pour moi d'avoir les trois chefs de l'État encore en vie de la Ve République.
00:15Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
00:18Ils ont un point commun.
00:18Chacun a connu un moment de tension très fort avec les banlieues et les quartiers difficiles.
00:23Ce constat d'échec, ils le partagent sur plusieurs points.
00:27Il a pu m'arriver de blesser des gens, j'ai pu être maladroit, ça c'est certain.
00:30Ma maman, elle a plusieurs liens directs avec les thématiques qui sont évoquées dans le documentaire.
00:34Elle a élevé ses enfants toute seule.
00:36Lui donner la parole, c'était aussi montrer le combat d'une mère
00:39qui essaye d'élever ses enfants dans les valeurs républicaines
00:42à travers des valeurs importantes comme l'école.
00:44T'es pas encore arrivée en France ?
00:45Non, pas encore.
00:46Moi je suis arrivée en 90 pendant le terrorisme.
00:49Il n'y a pas une maman qui se lève le matin en se disant
00:51oh youpi, ça serait formidable que mon fils devienne délinquant.
00:54Il y a juste des mamans qui sont parfois fatiguées.
00:56Sénégal, Mali, Juifs berbères, Algériens, Tunisiens, Marocains, Italiens, Espagnols, Gitans.
01:05Pour moi c'était important d'avoir un grand casting avec ceux qui ont vécu en banlieue,
01:09ceux qui ont grandi en banlieue, ceux qui sont nés en fait.
01:12Et on a grandi tous ensemble, on se posait pas la question de qui faisait quoi, qui était quoi.
01:16Donc on est arrivé à environ 40 personnes qui ont des choses à dire sur ça.
01:20Et je suis tout aussi fier d'avoir Franck Gastambi de Fianso, Akhenaton, Sabrina Ouazani,
01:24ceux qui ont des liens directs avec la banlieue.
01:26T'enterres un pote à 15 ans, un à 15 et demi, un à 16.
01:31Mais ce que disent ces gens-là c'est que si on ne change pas la vision de ces quartiers-là,
01:35ça recommencera.
01:36T'es à ça de devenir un délinquant.
01:38La demande a été faite à Jordan Bardella plusieurs reprises.
01:40Il m'a dit qu'il allait réfléchir, il n'est jamais revenu vers moi.
01:43Et on ne peut pas me taxer en tout cas de ne pas avoir fait la demande au Rassemblement national
01:47parce que ça m'aurait intéressé d'avoir l'avis de Jordan Bardella.
01:50Il a grandi à Saint-Denis, à quelques centaines de mètres de mon appartement.
01:54J'ai jamais raconté ce que je te raconte là.
01:56On n'a rien mis sur le tapis.
01:57On n'a rien mis sur le tapis.
01:58On n'a pas éludé les sujets.
01:59On n'a pas fait « Ah tiens, ça n'existe pas, ça n'existe pas ».
02:02On évoque tout.
02:03On évoque les moments de joie, les fractures.
02:0570 ans d'histoire, d'espoir et de désillusion.
02:08Ce qui me rend extrêmement fier,
02:10et je pense que je suis très heureux de le faire avec Lick et de le dire à Lick
02:13parce que ça je ne l'ai pas dit depuis le début de ma campagne pour le documentaire,
02:15c'est qu'il y a toujours les mêmes mots qui me réconfortent et qui me rassurent.
02:18Mes ex-copains d'enfance, d'adolescence,
02:22ne pense pas à nous.
02:23Trace ton chemin parce que nous on est fiers que tu sois dans une émission
02:25« C'est à vous » qui fasse 2 millions de téléspectateurs chaque jour.