Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) s'est dit prêt "à étudier la question des 64 ans", mais à condition d'instaurer un "mécanisme automatique" pour indexer l'âge de départ sur l'espérance de vie.
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00:00Nicolas Dose, on va parler du patronat qui est sans tabou face aux retraites. Ce matin, dans les échos, le nouveau président de la CPME, le syndicat patronal des PME, s'est dit prêt à discuter du départ légal à 64 ans. Qu'est-ce qu'il dit exactement ?
00:13Il dit trois choses. Il propose qu'on indexe l'âge de départ à la retraite sur l'espérance de vie. L'espérance de vie augmente, l'âge augmente. L'espérance de vie baisse, l'âge baisse. Après, c'est le point de départ. On part de 64 ou de 63.
00:25Ensuite, il propose de mettre en place une part de capitalisation pour financer les retraites à côté de la répartition, une part de capitalisation obligatoire. Nous avons déjà de la capitalisation en France avec AGIARCARCO, avec le Fonds de réserve des retraites, avec le système des fonctionnaires préfonds ou encore le plan d'épargne retraite qui a été créé par la loi PACTE en 2019.
00:45Puis après, de remonter la CSG réduite dont bénéficient les retraités par rapport aux actifs. Il y a trois niveaux de CSG en fonction des pensions. J'imagine qu'il pense au niveau le plus proche de la CSG des actifs, 9,2 pour les actifs, 8,3 ou 8,4 pour les retraités.
00:59La CPME ajoute une proposition choc, la suppression de trois jours fériés. Je ne suis pas sûr que ça soit très populaire.
01:07En tout cas, il met les pieds dans le plat. C'est l'outil pour faire de la capitalisation d'après Amir Reza Tofighi. On supprime trois jours fériés de manière obligatoire et ces jours-là, on va tous bosser, mais ce que l'on gagne n'est pas versé sur le butin de salaire en salaire net, mais automatiquement versé dans un fonds de capitalisation.
01:25Et enfin, pour sa propre retraite. On met de côté pour sa propre retraite et en fin de carrière, ça fait entre deux et trois ans de salaire. Derrière, c'est quand même l'idée qu'il faut travailler plus.
01:37Et après, sur la question de l'âge de départ, la proposition est quand même un peu floue parce qu'il parle d'un âge potentiellement inférieur à 64 ans. Moi, potentiellement inférieur à 64 ans, je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais donc indexé sur l'espérance de vie.
01:50J'ai regardé les chiffres de l'adresse sur l'espérance de vie en bonne santé. Ils datent du 31 décembre 2024. Ils sont tout récents. Ça augmente depuis 2008. On est à 77 ans chez les femmes en bonne santé et 75 ans et demi chez les hommes.
02:02François Bayrou, il voulait un conclave. Est-ce que ce conclave voulu par le Premier ministre pourrait aboutir à un compromis pour repenser la réforme des retraites de 2023 ?
02:12On pouvait l'espérer. Il débute le 27 février, le conclave. En fait, ça n'a pas commencé que ça sent très mauvais. En fait, tous les partenaires sociaux, qu'il s'agisse des syndicats de salariés, CFDT, CGTFO ou des syndicats patronaux, l'UDEP pour les artisans, le MEDEF, ils disent tous que ce n'est pas leur job.
02:27On n'est pas là pour prendre des décisions politiques. C'est le problème du politique. C'est le problème du Parlement. Le MEDEF nous dit que c'est voué à l'échec. En fait, ça part assez mal. Je veux bien laisser sa chance au produit, mais c'est mal engagé.