L'ouverture du Salon International de l'Agriculture ce samedi à Paris reste un moment fort pour les agriculteurs du Nord Franche-Comté. L'évènement offre toujours des garanties de visibilité selon Philippe Monnet, le président de la Chambre d'agriculture du Doubs et du Territoire de Belfort.
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00:00Il est 8h15, on s'intéresse déjà à l'événement de la fin de semaine, l'ouverture du salon
00:05de l'agriculture à Paris, moment incontournable pour la profession, enjeu notamment autour
00:10des prix.
00:11Alors, seriez-vous prêts à acheter plus de produits français pour aider les agriculteurs ?
00:15On en parle tous ensemble à ICI avec votre invité Alexandre.
00:18Philippe Monnet qu'on va entendre dans quelques instants, président de la Chambre d'agriculture
00:22du Douai et du territoire de Belfort.
00:23Seriez-vous prêts à acheter français pour aider les agriculteurs ? On vous a posé la
00:28question ce matin, et visiblement la réponse est oui, si on lit vos messages sur Facebook,
00:33Jocelyne, Fabienne, Claude, Jean-Luc qui répondent oui, notamment si c'est bio, donc on va voir
00:38avec l'invité d'ici matin s'il est en ligne, on va lui poser la question s'il y a un geste
00:42de soutien de plus en plus fort à l'occasion de l'ouverture du salon de l'agriculture
00:46à Paris.
00:47L'invité d'ici matin c'est Philippe Monnet, président de la Chambre d'agriculture du Douai
00:51et du territoire de Belfort, est-ce que vous nous entendez Philippe Monnet ?
00:55Philippe Monnet, vous êtes l'invité d'ici matin, on plante le décor, on a planté le décor en effet
01:01des enjeux du salon de l'agriculture, ça arrive ce week-end à Paris, c'est l'heure des préparatifs,
01:06pouvez-vous nous assurer, première question, que le Nord-Franche-Comté sera bien représenté à Paris ?
01:11On aura des agriculteurs avec des Montbéliards, je rappelle que Montbéliard c'est bien le berceau
01:20de la race aînée dans le pays Montbéliard et aujourd'hui cette race-là elle est présentée
01:26à Paris et on aura des agriculteurs du Nord-Franche-Comté et cette race aujourd'hui elle rayonne partout dans le monde.
01:33Un rayonnement qui sera encore massif, que peut apporter à ces éleveurs de vaches montbéliardes
01:38ce salon de l'agriculture ? On les connaît les vaches montbéliardes finalement !
01:41C'est à la fois un salon où on peut rencontrer le grand public pour expliquer notre métier en détail
01:53parce que notre métier est de plus en plus complexe et puis c'est aussi un temps professionnel où on a
02:00des délégations du monde entier qui viennent voir ces animaux, qui viennent voir nos produits,
02:07nos fromages, pour rester sur la Montbéliarde, des gens qui viennent découvrir cette race pour
02:13acheter des animaux vivants, pour aller par exemple dans le nord de l'Afrique pour acheter
02:20des semences d'assimilation artificielle aux Etats-Unis etc. Donc quelque part ce salon
02:27il est très médiatique mais aussi derrière beaucoup de relations professionnelles pour
02:34commercialiser ces animaux et faire vivre notre territoire, nos agriculteurs de la région.
02:39Ça reste votre rendez-vous d'affaires en quelque sorte, c'est aussi l'avis de Samuel Barbier que
02:43je vous propose d'écouter, le fils du fondateur de la salaison La Maison Barbier à Pont-de-Rouade,
02:48lui aussi est très attaché à ce salon de l'agriculture.
02:51Je trouve que c'est bien justement parce que ça permet de rencontrer d'autres régions,
02:54on peut justement échanger sur certains produits, si on rencontre par exemple des autres charcutiers,
02:59on peut parler de ci, de ça, je trouve que c'est sympa.
03:02On sent bel et bien l'engouement Philippe Monnet mais il y a quand même des enjeux
03:06aussi, des difficultés. C'est facile de se libérer pour les agriculteurs qui vont pouvoir monter à Paris ?
03:11Pas tout le monde, beaucoup souhaiteraient y aller, tout le monde ne peut pas y aller avec
03:18des animaux ou même y aller en tant que visiteur parce qu'on a nos vaches à traire donc on fait
03:23appel à des services de remplacement pour pouvoir être remplacés et pour pouvoir partir mais je
03:30dirais qu'on ne peut pas tous y aller tous les ans mais beaucoup d'agriculteurs du Doubs et du
03:34territoire de Belfort y sont présents et je pense qu'on est notamment autour des vaches,
03:38on est une des plus grosses délégations de France et avec beaucoup de jeunes.
03:42Il est 8h19 et vous soutenez-vous concrètement l'activité des agriculteurs ? Vous avez peut-être
03:48changé vos habitudes en faisant vos courses, vos témoignages, vos appels ici 0380 82 82 82
03:55et puis pas mal de commentaires sur la page Facebook d'ici Belfort Montbélier-Lexembourg.
03:59On peut reprendre tous ensemble Stéphane, par exemple le commentaire de Fabienne « j'achète
04:04déjà français chez mon boucher ». Est-ce que vous constatez Philippe Monnet concrètement une
04:08évolution, un geste franco-français des auditeurs qui nous écoutent ce matin ?
04:14Oui parce que beaucoup de nos produits sont quasiment exclusivement consommés en France
04:21et beaucoup en région Franche-Comté, Bourgogne-Franche-Comté, un petit peu chez nos voisins
04:28Belges ou Allemands. Mais en France, oui, le consommé français c'est quelque chose de très
04:36important pour nous, c'est le consommé local au lieu d'avoir de la consommation qui vient parfois
04:43d'ailleurs sans forcément trop savoir comment elle est produite. Il y a un réflexe plus fort
04:49depuis l'hiver dernier, la crise agricole, vos manifestations sur l'autoroute notamment ?
04:53On sent certains produits qui progressent, des produits locaux. On a d'autres produits,
05:02notamment l'agriculture biologique qui est en grande difficulté. Donc j'en appelle aussi
05:07aux consommateurs franco-ontois, aux consommateurs français de consommer aussi des produits
05:15d'agriculture biologique qui sont certes plus chers mais qui rendent quand même des services
05:19environnementaux très importants pour notre société.
05:23Par rapport au Salon de l'agriculture, Philippe Monnet, puisque c'est évidemment notre actualité,
05:27qu'avez-vous à dire en priorité au gouvernement, au ministre de l'Agriculture, au Président Macron
05:33qui va arpenter les allées ? Le gouvernement vous a entendu, notamment avec la loi d'orientation
05:38agricole et l'assouplissement des normes environnementales votées aujourd'hui au Sénat ?
05:42On sort aujourd'hui des élections professionnelles à la Chambre d'Agriculture. Pour notre territoire,
05:52on a souhaité porter comme priorité forte le renouvellement des générations, installer des
05:58jeunes dans nos exploitations agricoles, recruter des personnes pour travailler dans nos fromageries
06:05ou pour nous conseiller autour de notre profession. Tout ça, c'est environ 15 000
06:11personnes sur le Doubs et le territoire de Belfort. Pour nous, c'est une priorité et pour
06:17y arriver, il faut vraiment que l'économie agricole fonctionne bien. Vous l'avez dit,
06:21que les consommateurs français et franco-ontariens consomment local. Tout ça, ça nous permettra
06:27derrière d'avoir des jeunes qui s'installent sereinement et faire vivre nos campagnes.
06:32Les jeunes, vous arrivez à inverser la tendance où on a de moins en moins d'installations de
06:36jeunes agriculteurs ? Sur le Doubs et le territoire de Belfort, on est plutôt en
06:44résistance là-dessus. On a une politique forte de la Chambre d'Agriculture pour vraiment mettre
06:49une très grosse priorité pour présenter les métiers au collège, attirer des gamins dans
06:54l'enseignement agricole et ensuite leur proposer des parcours du mieux possible pour pouvoir
06:59reprendre les fermes. Pour passer le témoin, Philippe Monnet, président de la Chambre
07:04d'Agriculture du Doubs et du territoire de Belfort, merci beaucoup de nous avoir répondu
07:07ce matin dans notre rendez-vous. Vous étiez l'invité. Bonne journée !