Julien a eu la chance de voir Guillaume Gallienne au Français voir "Le Malade imaginaire". Vous vous souvenez ? Il en avait déjà parlé.
Retrouvez « La chronique de Julien Santini » dans La Bande originale sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-julien-santini
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AmusantTranscription
00:00Bonjour, bonjour à tout le monde, pour expliquer un peu aux auditeurs, auditrices, voilà on
00:07est dans le contexte d'un film qui est bouleversant et c'est le moment où on me demande de faire
00:103 minutes de rigolade, donc voilà, je vais vous demander d'être solidaires, que les
00:14rires commencent, sur la TV, sur la TV ! Déjà Guillaume, Madeleine, je veux dire ma joie
00:19de savoir que vous êtes les invités aujourd'hui, parce qu'on va pas se mentir, parfois ici
00:22en invité, on se paye des gens ! Il doit y avoir certainement un intérêt commun entre
00:28les productions respectives, que je ne connais pas, mais c'est sûr que ça doit être de
00:32cet ordre, et bien entendu on rigole, on rigole avec ce rire qui parfois dit tant de choses.
00:37Guillaume, je vous ai vu au français, il n'y a pas longtemps, j'espère que les auditeurs,
00:42auditrices, puisque aujourd'hui tout le monde compte, j'espère que tout le monde aura remarqué,
00:45pardon, très tôt, j'espère, merci Laura, que tout le monde aura remarqué en disant
00:50au français le langage soutenu dont je fais preuve, et oui mesdames et messieurs, parce
00:55que tout le monde ici me voit comme un bouffon, mais je suis fils de préfète ! En effet,
00:59ma mère était préfète, en même temps je me rends compte que ça ne m'empêcherait
01:02pas d'être un bouffon, d'autant qu'elle n'était pas exactement préfète, je m'explique,
01:06ma mère était haut fonctionnaire, à la fin de sa carrière, elle devait être nommée
01:08préfète à l'égalité des chances, mais elle n'a pas été nommée en conseil des
01:11ministres au dernier moment, moi-même, j'ai été fonctionnaire, mais je n'ai pas été
01:15préfète.
01:16Avant d'être humoriste, j'ai été fonctionnaire, un fonctionnaire différent, chaque année à
01:20l'entretien annuel d'évaluation, j'entendais toujours la même phrase de la part de ma
01:23chef angélique, que j'adorais, vous concernant, monsieur Santini, va quand même falloir se
01:28poser la question de la compétence, parfois, du coup, je dis à ma mère, tu vois maman,
01:33au final, on rit, on rit, mais il semblerait qu'au final, la question de la compétence
01:37soit un petit peu familiale.
01:39Allez, revenons, merci, merci, la blague, revenons à nos moutons, je disais, Guillaume,
01:47que je vous ai vu jouer il n'y a pas longtemps au français, je disais ça avant que vous
01:50ne m'interrompiez, et que vous ne partiez sur ma mère, j'ai pas vraiment compris,
01:55une digression dont vous avez certainement le secret, que j'ai trouvé certes un peu
01:59intrusive, mais peut-être allez-vous en faire un seul en scène ? Bref, la pièce dont je
02:06parle et dans laquelle je vous ai vu jouer récemment, c'était le malade imaginaire.
02:10J'avais eu la chance d'être invité à ce spectacle par Jérémy Lopez, un de vos
02:14confrères, qui avant que vous ne jouiez, d'ailleurs, m'avait présenté à vous,
02:18je ne sais pas si vous vous rappelez de ce moment, vous étiez accompagné, d'ailleurs,
02:23de Laurent Stoker, vous vous en souvenez ? Vous faites en tout cas très bien semblant si
02:27c'est le cas.
02:28Et ce qui est sympa, c'est que j'en avais fait une chronique ici-même, sur cette antenne
02:32de cette soirée passée avec Jérémy, dans cette chronique, oh là, Leïla, me vois-tu
02:36seulement venir ? J'ai commis un petit lapsus, puisque j'ai pas arrêté de dire
02:41le médecin imaginaire, Leïla, c'était assez magistral, n'a cessé de me reprendre
02:45et moi je ne comprenais pas, en me disant, non, Julien, le malade imaginaire, et moi,
02:49parce que je suis un mâle alpha, blanc, toxique, je l'ai mal pris, j'étais persuadé que
02:55c'était elle qui était en tort, et je lui ai dit, c'est filmé, on a les images,
03:00enfin, on a mon image, parce qu'ici on n'a que des plans fixes, qui servent à rien d'ailleurs,
03:03on ne comprend pas pourquoi, il n'y a que nous qui sommes filmés, putain, vous faites
03:07quoi à France Inter, bande de chiens ? Bref, je reprends, j'ai dit dans cette chronique,
03:13Leïla, c'est la dernière fois que tu me reprends là-dessus, et Leïla a répondu,
03:16c'est en tout cas la dernière fois que tu fais une erreur comme ça, on sent qu'il
03:20faut pas, et enfin c'était totalement mérité, en tout cas, Leïla, tu m'as ruiné et tu
03:25l'as fait en plein direct, je suis en pleine psychanalyse depuis, mais c'est pas grave,
03:30voir jouer Guillaume Gallienne, je pourrais dire que je l'ai fait, comme d'aucuns peuvent
03:34se targuer d'avoir vu Belmondo ou Terzièvre, j'espère ne pas en faire trop, mes amis
03:39m'appellent Elsous, mais moi j'aime dire aux gens que j'aime, que je les aime, depuis
03:46Les Enfants et Guillaume à table, qui n'est pas le bon titre non plus, mais qu'est-ce
03:51que j'ai avec les titres ? Eh bien je vous adore, Guillaume, j'étais allé au cinéma
03:55vous voir avec mes parents et ma femme, je m'étais identifié à vous, pas sur tous
04:00les plans, je m'étais dit, enfin, enfin, s'il vous plaît, on est bientôt sur la
04:07fin, je m'étais dit, enfin quelqu'un qui me ressemble, un être poétique, qui
04:12a une sensibilité exacerbée, différent, qui voudrait être comme tout le monde, mais
04:17qui n'est compris de personne, détecteur de « je ne me prends pas pour de la merde
04:21» et de « sans flamme », je parle de moi bien sûr, mais moi ça je pouvais pas le
04:25dire à mes parents ce que j'avais vécu, parce que ça les aurait vexés, et moi je
04:28voulais pas leur faire de peine, j'ai donc fait preuve de gentillesse, je n'ai rien
04:32dit, ils m'ont dit « tu as aimé le film ? » et j'avais répondu « ouais, bof,
04:36les gens qui se posent trop de questions, Guillaume et Adeline et tout le monde à la table,
04:50nous voilà arrivés vers la fin de cette chronique, je me rends compte un peu tard que j'ai plus
04:55accès sur vous, Guillaume, mais en même temps, vous, Adeline, vous ne faites aucun
04:59effort, il est où votre seul en scène ? » Cette prise de risque sur la fin de mon papier,
05:06je la regrette, ce seul en scène, vous pourrez aisément le faire, Adeline, au vu du talent
05:11qui est le vôtre dans ce film, et tout simplement dans la vie, quant à moi, faire des films,
05:15c'est tout ce que je me souhaite, d'ailleurs, je vous laisse, parce que j'ai un casting
05:19pour Meurtre à Saint-Emilion, et c'est pour le rôle du préfet.
05:29Rasez-vous avant, peut-être, pour le préfet, essayez, peut-être, de…
05:37On peut le retrouver sur scène, à Paris, à 19h, à la Gaîté-Montparnasse, à partir
05:42d'avril, parce qu'avant, tout est complet.