“Butez moi”, pourrait-il dire face à l’injonction du retour en présentiel. Depuis plusieurs années, Le Télétravailleur raconte avec humour toutes les dérives du “Mordor Corporate”, des sacro-saints TT jusqu’aux diaboliques bullshit jobs… C’est le Grand Entretien très sérieux de SMART JOB.
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00:00Générique
00:12Le grand entretien pour partir à la rencontre d'un influenceur, d'un humoriste.
00:19Comment vous définissez d'ailleurs Clovis Orion ?
00:21Créateur de contenu, pour faire simple.
00:23Clovis Orio, créateur de contenu, le télétravailleur.
00:26C'est comme ça que vous vous définissez sur les réseaux sociaux.
00:28Vous êtes très présent sur Insta.
00:30On a une tradition parce qu'on a reçu, vous avez forcément regardé nos émissions,
00:34puis vous vous êtes dit tiens à quelle sauce je vais être croqué.
00:36C'est ça.
00:37On a eu Lucie Carbone, on a eu quelques humoristes qui font la radio
00:40et qui nous racontent des choses de l'entreprise.
00:42Et la tradition, mais vous êtes qui derrière l'humoriste ?
00:45J'ai vu que vous aviez quand même été un très bon élève.
00:48Vous avez vécu dans la boîte vous.
00:50Oui, oui.
00:51Vous êtes tombé dedans quoi.
00:52Oui, très bon élève, on va dire je me suis fait à l'idée de devoir cocher les cases
00:57parce qu'il y avait un bruit extérieur qui me forçait à les cocher.
01:03Mais en fait, en poursuivant un peu ces rêves qui n'étaient pas les miens, je me suis rendu…
01:10Ceux de vos parents j'imagine.
01:11Ceux des parents, ceux de l'école, c'est le discours un petit peu qu'on nous sert.
01:15Les grands critères objectifs de réussite, c'est vrai qu'à un moment, ça ne me convenait plus.
01:21À quel moment ça bascule ?
01:23On va regarder des vidéos pour qu'on comprenne bien ce que vous nous racontez
01:26et le style et la patte que vous avez.
01:28Mais à quel moment ça bascule ?
01:30Parce que vous avez fait quoi ?
01:31Des grandes boîtes, des grands comptes, des grandes entreprises ?
01:33Oui, c'est ça.
01:34Surtout des grandes banques.
01:35J'ai travaillé beaucoup dans le secteur financier.
01:37J'ai été consultant, prestataire.
01:41Ordinateur, costard.
01:43C'est ça, le tout.
01:44Doudoune sans manche, la cravate, la main sur la couture du pantalon.
01:47Et je me suis énormément d'abord amusé parce que la matière était nouvelle,
01:52elle était aride et j'aimais bien le fait que ce soit un job difficile par la matière.
01:57Le défi.
01:58Oui, c'est ça.
01:59Et en fait, assez vite, je me suis ennuyé comme je ne pensais pas qu'on pouvait s'ennuyer.
02:07Je ne savais pas que c'était possible à ce point.
02:09Et c'est au moment où l'ennui vous gagne que vous comblez ce grand vide
02:13en vous disant « il faut que je trouve un sens à ma vie ».
02:15Je me suis d'abord beaucoup ennuyé de façon complètement stérile, sans solution.
02:19Vraiment un peu en regardant le plafond en me disant « mais combien de temps ça va durer ? ».
02:23L'enfer.
02:24L'enfer.
02:25Et on me disait que ça allait durer jusqu'à la retraite.
02:27Et là, il fallait trouver une alternative.
02:29Je ne l'ai pas trouvée tout de suite.
02:30J'ai essayé des choses.
02:32Pendant le Covid, on s'est tous, je pense, beaucoup cherchés, etc.
02:36Je fais de la poterie, j'ai fait du céramique.
02:39Du footie.
02:40Non, vraiment, j'ai essayé de faire plein de choses sans qu'il n'y ait vraiment rien qui me gagne.
02:46Et puis, j'ai fait un peu de scène.
02:48J'ai fait un peu de stand-up sans avoir vraiment grand-chose à raconter.
02:51Donc, ça n'a pas forcément fonctionné.
02:54Et puis, un peu après mon mariage, je me suis dit « bon, on a ce projet de fonder une famille avec ma femme ».
03:02Et je me suis dit « ce serait quand même bien pour nos enfants que j'ai une… ».
03:10C'est troublant ce que vous dites.
03:11Parce que souvent, pour mes enfants, j'ai plutôt envie d'être banquier et d'avoir un bon poste devant un ordinateur
03:15que de me jeter dans l'aventure.
03:17Je ne sais pas.
03:18Oui, je comprends.
03:19Mais moi, le calcul, il s'est fait un peu à l'inverse.
03:21Je me suis dit « en fait, j'ai envie de montrer un exemple de réussite, c'est con à dire comme ça, mais humaine, c'est-à-dire épanouie. »
03:30Je comprends très bien.
03:31Plutôt quelqu'un d'épanoui, quitte à être un petit peu en danger.
03:35C'est assez à contre-courant, on va dire.
03:36Même si, par ailleurs, il y a beaucoup de jeunes aujourd'hui, peut-être pas partie des générations des jeunes, plus de 30 ans, je pense,
03:40qui disent « bon, je renverse la table ».
03:42Est-ce qu'on peut quand même se faire plaisir ?
03:44Parce qu'aller sur Internet, et vous irez évidemment après l'émission, mais ça, c'est le télétravailleur du lundi.
03:50Voilà.
03:51Ça, c'est le télétravailleur du lundi.
03:53Regardez.
03:54Puis on va essayer, évidemment, d'abord de rire, évidemment, et puis on en parle après.
03:58Putain.
04:03Ouais, Thibaut, une seconde.
04:05On a fait un Xcart.
04:07Ça va ?
04:08Bah, qu'est-ce qui se passe ?
04:10Bah oui, on est lundi, mais bon, qu'est-ce que tu veux, on va pas se laisser abattre pour autant.
04:13Il en reste toute la semaine après.
04:14Ah bah oui, Thibaut, mais lundi, ça se fait au mental.
04:16C'est un peu la barre des 30 kilomètres à un marathon, sauf que là, tu commences la course par la barre des 30.
04:20Donc ça surprend un peu, parce que tu sors du week-end, des balados parcs et du poulet haricot vert dominical,
04:24mais si tu réfléchis à deux fois, lundi, c'est un peu un jour comme les autres.
04:27Tu sais, si tu commences à trop intellectualiser le lundi, tu finiras jamais la course.
04:31Le lundi, ça se rationalise.
04:33C'est un peu comme le dimanche, toi.
04:34Si tu commences à trop écouter ton cerveau droit, bah tu peux être sûr que tu vas pas t'en sortir.
04:38Comment je fais ? Bah moi, Thibaut, je suis content d'aller bosser tous les matins.
04:41Bah non, Thibaut, je fais comme tout le monde, je suis dans le déni.
04:43Tu crois quoi, toi ?
04:45Ça, c'est excellent.
04:47Non, mais c'est excellent aussi parce qu'il y a quand même un jeu de comédien dans le ton, la fluidité, la façon.
04:52Ça se travaille combien de temps à l'avance, avant de sortir ce produit-là, pour nous faire découvrir un peu vos coulisses ?
04:58Franchement, c'est assez variable.
05:00Il y a des vidéos qui sont, j'allais dire, inspirées, c'est-à-dire des choses qui sont pas du tout un rôle de composition.
05:07Vécues ?
05:08Ouais, c'est vécu, donc ça vient assez naturellement.
05:10En termes, je sais pas, pour vous donner un ordre d'idée, une vidéo d'une minute, ça demande à peu près, je sais pas, 5 prises pour être sûr.
05:18Donc 10 minutes, plus 1h30 de montage, avec le sous-titrage.
05:24Ouais, c'est ça. En fonction, c'est 2-3 heures par jour.
05:28C'est une demi-journée, quoi.
05:29Ouais, c'est ça.
05:30Et vous en publiez combien, de ces vidéos ? Parce qu'il faut quand même avoir de l'inspiration.
05:32J'essaye d'être, j'essaye de publier une vidéo par jour, du lundi au vendredi.
05:36Waouh ! Donc vous avez quand même, même dans votre statut d'humoriste de contenu, ou créateur de contenu, vous avez votre lundi, vous aussi, quand même ?
05:45J'ai mon lundi.
05:46Et ouais, vous l'avez, votre lundi, là.
05:47J'ai mon vendredi, j'ai mon creux de la semaine.
05:49En fait, j'ai répliqué, si vous voulez, le rythme de travail d'un job de bureau dans la création de contenu.
05:58Avec, bien sûr, une grosse marge de progression en termes d'organisation dans le travail.
06:04J'ai encore plein de choses à apprendre et à mettre en place pour que ce soit du travail, mais du travail efficace.
06:11Alors, qu'on mette les choses bien au clair.
06:14Le télétravailleur, le télétravail est en train de refluer.
06:18Est-ce que Clevis Henriot va lui aussi refluer ? Est-ce qu'il va rapetisser ?
06:22Parce que ce sujet-là est posé aujourd'hui.
06:24Vous l'avez bien vu, les entreprises disent, allez, tout le monde revient, on se met autour de la table, open space, tout roule.
06:29Est-ce que ça, ça va ré-influencer ?
06:31Ou alors, vous allez rester sur cette espèce de couloir qui vous réussit bien, d'ailleurs ?
06:35Alors, c'est une bonne remarque et c'est une remarque que je me suis faite.
06:40Et en fait, je garde un pied dans l'entreprise parce que j'ai encore un entourage qui travaille dans les bureaux.
06:46J'y travaille aussi de façon indirecte parce que j'ai des clients qui travaillent en entreprise.
06:51Donc, je remarque un peu ce rétropédalage, ce retour en arrière vis-à-vis du télétravail.
06:56Donc, j'ai un peu préempté de ça en m'installant dans des bureaux.
07:01C'est-à-dire que j'ai installé mon entreprise, ma boîte de production qui soutient, qui produit le télétravailleur dans des bureaux.
07:08Et donc, j'ai une vie de bureau. C'est-à-dire que tous les matins, je vais au bureau et je reviens le soir, etc.
07:14Donc, Clovis, vous n'avez pas totalement coupé le cordon.
07:17Je n'ai pas du tout coupé le cordon.
07:20C'est ça qui est complexe dans votre discipline.
07:22Je n'ai pas coupé le cordon avec l'entreprise parce que pour moi, l'entreprise, c'est un projet.
07:25Ce n'est pas forcément un bureau, un manager, etc.
07:28Ce n'est pas le manager gnang-gnang qui vous demande des comptes quand vous êtes en vacances sur les pricings.
07:32Oui, c'est clair.
07:33Parce qu'il faut aller la voir. Vous faites une mauvaise manip.
07:35Il y a l'arrière-bureau comme tout le monde fait avec ses visio. On a l'impression qu'on est à New York.
07:39Et bam, vous balancez. Et puis manque de bol, c'est la vision piscine.
07:42C'est ça.
07:43C'est génial. Et ça, c'est arrivé, je pense, à plein de collaborateurs.
07:46Je pense aussi.
07:48Pour reprendre ce que vous disiez sur ce retour au bureau, je l'ai complètement intégré dans ma ligne éditoriale.
07:56J'ai même annoncé une saison 2 avec des activités qui se feront en présentiel.
08:03J'aurai toujours un peu de télétravail.
08:05J'ai d'ailleurs fait quelques vidéos avec mon fils, que j'embrasse, avec qui on fait une scène à la maison en télétravail.
08:15C'est pour suivre l'organisation hybride.
08:18Mais que ce soit à distance ou en présentiel, le travail sera toujours une source d'inspiration.
08:23Donc le Covid, il y a 4 ans, 2021, vous basculez, vous êtes aujourd'hui lancé.
08:28On se projette toujours.
08:30Dans 10 ans, vous vous voyez toujours dans votre entreprise, dans votre projet de télétravailleur ou de producteur de contenu.
08:37Vous vous dites, j'ai réussi ma transition, mais je vais partir sur autre chose, parce que c'est un vrai sujet.
08:42Dans 10 ans, vous êtes où ?
08:44C'est une question que j'ai toujours redoutée pendant les entretiens d'embauche.
08:47Je vous remercie.
08:49Je suis désolé, monsieur.
08:51Au contraire, en 10 ans, déjà j'ai du mal à me voir demain après-midi, mais c'est vrai que dans 10 ans, on va faire l'exercice.
08:57Je me vois producteur de contenu qui me font kiffer.
09:05C'est assez simple.
09:07Ce type d'humour, ce type de produit ?
09:09Oui, c'est ça.
09:10J'ai une formule un peu basique, mais c'est prêter à rire, donner à penser.
09:14L'idée, c'est de faire de l'humour sur des sujets sérieux.
09:17Le monde de l'entreprise en est un.
09:19La crise existentielle, c'est un sujet.
09:21Quand on voit le succès de la saison 2 de Bref, je ne spoil pas, mais il y a beaucoup de thématiques qui sont des thématiques qu'on avait peut-être un peu laissées de côté.
09:31On met la lumière un peu sur les enjeux de santé mentale aujourd'hui, sur l'importance d'être épanoui, d'être à sa place, d'être bien avec quelqu'un, d'être bien soi-même, d'être centré, d'être ancré, d'être dans le flot.
09:41Il y a plein d'expressions.
09:43Je trouve que c'est un terrain de jeu assez formidable de trouver sa place et à quel point on est mauvais sur le chemin qui nous y amène.
09:51– Les entreprises, les collègues, les managers, parce que malgré tout, on garde toujours des liens, même quand on a...
09:56– Bien sûr.
09:57– Comment ils vous regardent ? Comment ils s'observent eux-mêmes ?
10:00Parce que vous faites une satire terrible du manager, c'est-à-dire le type, ce jargon, ça jargonne, envoie-moi le pricing.
10:05– J'en ai toujours voulu beaucoup plus aux rôles qu'aux hommes et aux femmes.
10:11– L'enveloppe.
10:12– C'est ça, c'est le statut, c'est la fonction. J'en ai jamais voulu à personne, à Dominem.
10:17Je veux dire, je suis hyper sonné.
10:19On se confond dans un rôle.
10:21Parfois, 20 jours, on met un costume et puis on se rend compte qu'il est d'un coup trop grand et trop petit.
10:25Ou alors, justement, au contraire, il est parfaitement à notre taille.
10:28Parce que le différentiel qu'il y a entre ce qu'on est et notre statut...
10:31– Vous les faites bouger, ces managers ? Je parle de leur fonction.
10:33Parce que là, vous les secouez.
10:35Il y a une autre scénette assez géniale où ça jargonne.
10:38On attend Gilles qui n'est pas arrivé.
10:40Les enfants bras, il faut couper le micro.
10:42Puis tout d'un coup, on commence à partir sur les dossiers.
10:44Et ça jargonne.
10:46Et puis, vous jouez le jeu aussi.
10:49Vous avez le ton qui va bien.
10:51Un peu Fayot.
10:52– Vous le dites, c'est un jeu.
10:54Mais en fait, c'est un jeu avec...
10:56C'est un jeu, il y a des règles.
10:58Il y a des gens qui sont bons à ce jeu-là.
11:01Et il y a des gens que ça n'amuse pas du tout.
11:03Mais en fait, moi, ça m'a amusé au début parce que c'était nouveau.
11:06Et ensuite, ça m'a saoulé parce que c'était faux.
11:08Et parce que ce n'était pas moi, en fait.
11:10Ce n'est pas ce que je voulais faire.
11:12Et il y avait aussi une chose, c'est que je me détestais
11:15d'être bon dans quelque chose qui ne me faisait absolument pas rêver.
11:18– Donc en fait, vous en faites une forme de psychanalyse, cette affaire-là.
11:22– Oui, c'est une psychanalyse.
11:24– Vous vous soignez avec toutes ces vidéos-là.
11:26– Mais je ne suis pas malade.
11:28Je veux dire, j'ai souffert de m'ennuyer.
11:31Mais je n'ai jamais voulu à qui que ce soit de m'être ennuyé.
11:34Je me suis toujours dit que si je m'ennuie, c'est de ma faute.
11:37Et que, en fait, j'avais qu'à trouver quelque chose de mieux à faire.
11:41– Mais ce qui est intéressant, c'est que c'est les fonctions dans l'entreprise.
11:44Mais ce n'est pas une satire de l'entreprise.
11:46Parce qu'on a le sentiment quand même
11:48que vous avez du respect pour l'entreprise, l'entrepreneur et le projet.
11:51– J'ai le plus grand respect pour les gens
11:53qui composent les organisations, les entreprises.
11:56J'ai une grande tristesse quand je regarde des gens
12:02qui ne sont pas à leur place, en fait.
12:04J'ai vu, malheureusement, beaucoup de gens
12:06qui me servaient un discours en me disant
12:08« Heureusement que j'ai un travail. »
12:10Et moi, je me disais…
12:12J'entends le « heureusement », mais j'entends la tristesse
12:16et j'entends un peu le côté un peu morose de la chose.
12:20« Heureusement que j'ai un taf. »
12:22– Oui, ben oui.
12:24– « Mais qu'est-ce qui te rend heureux ? »
12:26Tout le reste, d'accord ?
12:28Mais tout le reste, ça occupe quoi comme proportion ?
12:30– C'est 10-20% de ta vie.
12:32Sinon, 80% de ta vie, tu la passes à t'ennuyer profondément au bureau.
12:36Ou à t'ennuyer, ou en fait à subir…
12:38– Ouais, des conflits.
12:40– Je ne sais pas, des conflits.
12:42T'es mis dans des réunions.
12:44Tu ne comprends que dalle.
12:46T'as pas envie d'être là parce que c'est pas tes sujets.
12:49T'es faiseur de roi ou faiseur de reine.
12:51Tu n'auras jamais voué au chapitre.
12:53T'en souffres, c'est dommage.
12:55Si t'en souffres pas, ça va.
12:57Mais en fait, c'est juste le positionnement
12:59par rapport à tout ça, avec soi-même.
13:01– Avant de nous quitter, Clovis Henriot,
13:03vous avez parlé de clients tout à l'heure.
13:05Vous accompagnez aussi les entreprises.
13:07Vous avez aussi, de temps en temps,
13:09vous mettez un pied dedans pour les secouer.
13:11– Je les secoue parce qu'ils demandent aussi
13:13à être un peu secoués.
13:15Ils se disent, tiens, ce discours-là, il est un peu nouveau.
13:17On a envie d'en profiter parce que je pense que ça nous serait profitable
13:22et ça nous donnerait peut-être une perspective un peu différente.
13:28Et donc, je ne sais pas si j'accompagne des entreprises,
13:30mais en tout cas, j'intègre des moments de vie d'entreprise,
13:34des réunions, des plénières, des séminaires, etc.,
13:37où j'essaie de, pas à prêcher la bonne parole, mais j'essaie de…
13:40– Ça se nourrit. – Oui, c'est ça.
13:42– C'est intéressant, ça se répond.
13:44– Une sorte de critique, parce que souvent,
13:46j'assiste à des réunions qui sont super chiantes
13:48et je fais la satire de ce qui vient de se passer.
13:51Et donc, le fait de prendre du recul sur l'événement,
13:53c'est un peu ça.
13:55Et donc, j'ai les costumes, j'ai la posture, j'ai les mots, etc.,
13:59sauf qu'on en rigole, quoi.
14:01– Oui, c'est-à-dire qu'en fait, vous prenez tous les codes,
14:03mais vous les tortillez, en fait.
14:05– Oui, parce qu'en fait, le problème, ce n'est pas tant les codes,
14:07c'est plus le côté… ce n'est pas tant le costume,
14:10c'est le fait qu'ils nous plaisent ou pas.
14:12Si le costume nous plaît, très bien, il n'y a pas de problème.
14:14– C'est quand on n'est pas bien en costume.
14:16– Et si tu n'es pas bien dans le costume, et toi, tu aimes le Bermuda
14:18et les tongs, allons-y, quoi.
14:19– Et là, avant de nous quitter, il y a quand même cravate avec veste en velours.
14:21– Oui, mais j'adore.
14:23– C'est votre paradoxe, quoi, en fait.
14:25– Oui, mais j'adore.
14:27– Un peu d'entreprise et en même temps…
14:29– Beaucoup d'entreprise, parce que pour moi, l'entreprise,
14:31c'est un projet noble.
14:33Un projet noble, c'est le projet, c'est la création, c'est l'activité,
14:35c'est l'orientation productive qu'on donne à nos vies.
14:37Le job, j'ai le problème avec le job.
14:39– C'est ça, c'est ça.
14:41Et avec celui qui enfile une espèce de veston un peu étriqué,
14:43du manager un peu…
14:45– Je trouve qu'il faut choisir son job,
14:47parce qu'on le subit un peu, et c'est dommage,
14:49parce qu'elle n'est pas là dans notre zone d'eugénie.
14:51Et il faut la trouver.
14:53– Clovis, vous avez des centaines de milliers sur les réseaux sociaux,
14:55notamment Insta,
14:57parce que j'ai une visite très présente sur Insta,
14:59c'est votre réseau social,
15:01vous êtes partout, allez voir, marrez-vous,
15:03parce qu'entre midi et deux, tiens,
15:05vous faites un petit Clovis à la cool,
15:07vous mangez, vous l'écoutez, vous allez vous marrer.
15:09Merci Clovis Henriot d'être venu nous rendre visite.
15:11– D'adorer, merci pour m'avoir invité.
15:13– Le télétravailleur, avec quelques petites variantes en saison 2,
15:15parce que le télétravail est en train un peu de disparaître.
15:17Merci à vous.
15:19On tourne une page,
15:21on va revenir à des sujets éminemment sérieux,
15:23vraiment sérieux,
15:25et j'accueille mon invité et ses fenêtres sur l'emploi.