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Avec Emilie Chalas, conseillère municipale d’opposition Renaissance

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-02-20##

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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 7h12. Nous sommes dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 février, il y a 2 jours, donc.
00:10Que s'est-il passé à Grenoble, dans le quartier Mistral ? Eh bien la bibliothèque Chantal Mauduit a été détruite par le feu, un incendie gigantesque.
00:21— D'où vient cet incendie ? Une voiture a été volontairement projetée contre le bâtiment, une voiture bélier, avant d'être incendiée la voiture,
00:29ce qui a provoqué le feu dans la bibliothèque. Cette bibliothèque, écoutez bien, avait été inaugurée le 14 décembre dernier. Émilie Chalas, bonjour.
00:41— Bonjour. — Conseillère municipale d'opposition. Émilie Chalas, cette bibliothèque inaugurée le 14 décembre dernier
00:49était une bibliothèque située dans un quartier, le quartier Mistral, que vous allez nous présenter. Parlez-nous de ce quartier Mistral à Grenoble.
00:59— Écoutez, le quartier Mistral est un tout petit quartier dans lequel il y a 2 000, 2 500 habitants et qui a été construit dans les années 60
01:07et qui rassemble une population très églectique, plutôt un quartier populaire et qui, hélas, depuis maintenant plusieurs décennies,
01:17est gangréné par le narcotrafic. Typiquement, lorsque j'étais députée de ce quartier dans ma circonscription, j'y ai beaucoup patrouillé à pied
01:26avec la brigade spécialisée, avec la BAC aussi. Et c'est le seul quartier dans Grenoble où, par exemple, les équipes de la BAC sortent les armes lourdes,
01:35ne serait-ce que pour patrouiller à l'intérieur du quartier. C'est un quartier dans lequel on ne se promène pas sans être accompagné par quelqu'un du quartier.
01:43Donc c'est un quartier difficile. C'est un quartier compliqué à vivre au quotidien pour leurs habitants. Et cette voiture-bélier cache de nombreuses
01:53autres actualités de faits de violence, de faits de lutte, avec évidemment la police qui ne renonce pas. On a entendu la préfète de l'ISER ces derniers temps
02:02sur le sujet du quartier Mistral. On ne renonce pas à maintenir l'ordre républicain. Et en même temps, la réalité, c'est d'une violence inouïe.
02:11Vous l'avez expliqué la nuit dernière avec la destruction de la bibliothèque. — Violence inouïe venue après, si j'ai bien compris, une descente de police
02:21pour essayer de... Contre le trafic de stupéfiants. C'est cela. — Oui. En fait, il faut bien comprendre que dans cette chasse et cette reconquête,
02:32si j'ose dire... Pardon, le mot est aujourd'hui un peu élevodé. — Il faut reconquérir un quartier, si j'ai bien compris. Vous savez que voilà ce que vous dites,
02:41Émilie Chalas. Oui. — Oui, je le dis. Et en réalité, cette réalité que les médias décrivent et dont on parle depuis plusieurs jours et depuis hélas plusieurs années
02:51à Mistral encache d'autres. Et c'est cet éclairage un peu nouveau que je voudrais partager avec vous. — Allez-y. — Parce qu'en réalité, cette bibliothèque...
02:58Vous l'avez très bien dit. L'incendie de cette bibliothèque et la voiture bélier sont une représaille à la course poursuite et aux arrestations et aux actions
03:08de l'autorité policière à Grenoble. C'est donc que cette bibliothèque a été vue par ces criminels, ces délinquants, ces narcotrafiquants, qui sais-je...
03:17On ne sait pas encore qui est responsable. Mais ils identifient cette bibliothèque comme une autorité publique. Donc en vengeance, ils vont brûler la bibliothèque.
03:28Ça, c'est le premier élément. Pourquoi est-ce que c'est une autorité publique ? Parce qu'en réalité, lorsque la majorité de la ville, Éric Piolle et ses équipes,
03:38installent une bibliothèque au cœur du quartier de Mistral, nous les avons prévenus, la population les a prévenus, les bibliothécaires, les agents eux-mêmes les ont prévenus.
03:49Attention, on n'installe pas une bibliothèque à Mistral comme on installe une bibliothèque dans un quartier haussmanien du centre-ville de Grenoble.
03:55Les bibliothécaires et les agents de la ville ne sont pas des éducateurs spécialisés, des agents de prévention, ne sont pas des médiateurs.
04:01Et il y a là, quelque part, dans cette action politique très communicationnelle de la part d'Éric Piolle d'installer une bibliothèque dans un quartier populaire,
04:10c'est dans un déni criant de la réalité de ce qu'est un quartier comme Mistral. Donc leur première réalité, c'est le déni, Jean-Jacques Bourdin, de la majorité sur l'art.
04:23Mais cette bibliothèque, liée sport et culture, elle était unique en France. Cette violence exacerbée, cette rage de destruction, c'est intolérable.
04:35Brûler une bibliothèque, détruire des livres, ce sont les premiers pas vers le chaos de masse.
04:41— Alors je ne sais pas s'il y a un chaos de masse. Certains, c'est que c'est intolérable. — C'est pas moi qui le dis.
04:46— C'est Christ pour les agents. C'est Christ pour les bibliothèques. — Ce sont les élus du groupe d'opposition Place Publique qui disent ça.
04:49— Bien sûr. Non mais après, je les laisse libres et porteurs de leurs mots. Moi, ce que je vous dis, c'est que c'est effectivement un établissement unique en son genre.
05:00Pardonnez-moi, je ne sais pas. Parce que cette bibliothèque... Et c'est la deuxième réalité sur laquelle je voulais vous interpeller, Jean-Jacques Bourdin.
05:06C'est qu'elle a remplacé une institution qui existait depuis 18 ans, qui s'appelait Le Plateau. Le Plateau, c'est une association qui faisait du sport, du soutien scolaire,
05:16de l'occupation pendant les vacances, de l'activité culturelle. Voilà. Donc si vous voulez croire que c'est unique en France et que Piolle a réinventé sur comment faire des tiers-lieux
05:25ou des lieux de vie dans les quartiers, c'est une vaste blague. Le Plateau... Je vais au bout de ma réflexion, Jean-Jacques Bourdin. Le Plateau, pourquoi Éric Piolle et ses équipes l'ont fermé ?
05:35Mais moi, je vais vous dire, quand on écoutait et qu'on a débattu farouchement au conseil municipal sur la fermeture du Plateau, qui était tenu par un directeur qui venait du quartier Mistral,
05:45qui a su travailler sur la ligne de crête avec les dealers, les jeunes, ce rapport et ces codes un peu différents dans les quartiers, et qui, pendant 18 ans, n'a pas eu de problème,
05:55pourquoi Éric Piolle a fermé cet établissement ? Je ne sais pas. Il faudra lui poser la question. Ce que je sais, en revanche, c'est que le directeur était membre de l'opposition au conseil municipal.
06:05— Oui, c'est par hasard. — Et ça a fonctionné. — Émilie Chalas, les premières victimes, ce sont les habitants du quartier. — Absolument.
06:12— Les enfants, les parents, les premières victimes, encore une fois. — Oui. Mais en fait, je vais vous dire, le bilan, il est simple pour les habitants.
06:20Et il est triste. Et il est terrible. C'est qu'Éric Piolle a supprimé le Plateau qui appartenait au quartier. Et les narcotrafiquants, semble-t-il,
06:27ou en tout cas ces criminels, ont détruit la bibliothèque de la ville de Grenoble. Voilà. C'est ça, le bilan. Donc le sujet, maintenant...
06:34— Qui a coûté combien ? Qui a coûté combien ? — 1 million de travaux. — Voilà. 1 million de travaux. Eh bien merci, Émilie Chalas.
06:39— Donc l'objectif... Un dernier mot, Jean-Jacques Bourdin. L'objectif, maintenant... Absolument. On a mis 5 ans pour reconstruire Notre-Dame en France.
06:46En un an, je pense qu'on peut ressortir un établissement. Il ne faut pas renoncer. Il faut se battre et que les services publics soient présents et que ce soit fait
06:54avec les habitants et avec des professionnels de la relation et de la médiation. Je vous remercie. — Merci, Émilie Chalas, 7h19 à La Grenoble.
07:01La situation, ça vous fait réagir ? J'en suis certain. Je tenais à mettre notre projecteur Sud Radio sur la ville de Grenoble ce matin,
07:10dont on parle beaucoup, beaucoup trop en matière d'insécurité, me semble-t-il. Il est 7h19. Vous êtes sur Sud Radio.
07:17Allez. Laurie Leclerc, le rappel des titres de l'actualité. Laurie.

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