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Avec Jean-François Achilli et Maxime Lledo

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-10-23##

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Transcription
00:00— Et il est 8h23, Jean-François Ackilly, Maxime Liedau, toujours évidemment pour débattre des sujets.
00:07Et ce sujet notamment, Benjamin Gnez, la démocratie ne fait plus l'unanimité chez les Français. C'est ça ?
00:14— C'est le résultat d'une enquête, en tout cas Ipsos, dévoilée ce matin par le Parisien Aujourd'hui en France.
00:18Plus d'un Français sur deux pense que seul un pouvoir fort peut garantir l'ordre et la sécurité.
00:23Ils sont près d'un quart à estimer que la démocratie n'est pas le meilleur système politique existant.
00:27— 23 %, précisément un chiffre qui monte à 31 % pour les jeunes de moins de 35 ans.
00:33Ce sondage, il vient d'un rapport du CESE, le Conseil économique, social et environnemental.
00:37Son président Thierry Baudet évoque la tentation des régimes autoritaires.
00:42Et il voit un espoir dans cette proposition du Premier ministre Michel Barnier.
00:45Souvenez-vous, c'était dans son discours de politique générale.
00:48— Je vais mettre à l'étude une idée, madame la présidente, que vous aviez vous-même soutenue,
00:52celle d'organiser régulièrement, une fois par an ou tous les deux ans, une journée nationale de consultation citoyenne.
00:59Ce jour-là, dans mon esprit, mais ça mérite un débat, toutes les mairies seraient ouvertes et Internet utilisé.
01:07Et chaque niveau de collectivité, la commune, l'intercommunalité, le département, la région et l'État
01:15auraient la possibilité, la faculté de poser une question aux citoyens et d'ouvrir un débat pour éclairer cette question.
01:23— Oui, Michel Barnier, qui, vous l'avez entendu, a proposé une journée de consultation citoyenne dans chaque commune,
01:29au moins une fois par an ou tous les deux ans. — Oui. Merci, Benjamin.
01:32Inquiétant, ce sondage ou pas, la démocratie qui ne fait plus l'unanimité ?
01:37Maxime Liédo, Jean-François Achilli. Maxime Liédo. — Oui, oui. Inquiétant, sans doute.
01:41Je remarque déjà que la seule fois qu'on a entendu parler du CESE, c'était cet été, quand Thierry Baudet était censé être nommé Premier ministre.
01:47Et on en entend reparler. Non, mais moi, je suis ravi, finalement, qu'on s'aperçoive de temps en temps que cette institution sert à quelque chose,
01:53parce qu'elle coûte quand même une thune folle. Et ça compte 149 membres pour pondre, je crois, 13 rapports à l'année, ce qui n'est pas excessif.
02:00Ensuite, moi, je crois qu'il faut arrêter avec la démagogie qui consiste à dire, en réalité, on va consulter un peu plus souvent les citoyens.
02:06Les citoyens, on les consulte assez régulièrement sur les européennes, sur les législatives.
02:10Le problème, c'est pas qu'on les consulte pas. Le problème, c'est qu'à chaque fois qu'ils votent, on les écoute pas.
02:13Et donc si vous voulez, on a quand même la démonstration de ça en 2005, quand on a eu, si vous voulez, un référendum, si vous voulez,
02:22sur la Constitution européenne. Les Français ont voté non. Et deux années après, on leur a dit « Vous avez voté non, mais on va dire oui quand même ».
02:28— Jean-François Achilli, ça, je vous rappelle les souvenirs. — Je vais vous dire, moi, c'est pas nouveau que les Français s'inquiètent ou contestent leur rapport
02:36à la démocratie. C'est Churchill qui disait que c'est le système le pire à l'exception de tous les autres. — Eh oui.
02:42— Et ce que je veux dire, c'est que le Conseil économique, social et environnemental, il défend sa boutique. Il est censé publier des rapports,
02:50faire remonter, on va dire, les attentes voire les colères des Français. Donc il défend sa boutique. Mais la démocratie, en situation de crise
03:00comme nous la traversons aujourd'hui, forcément, les citoyens en sont mécontents. Qu'est-ce que c'est que la démocratie ? C'est la liberté d'expression.
03:07C'est la justice, pas seulement le sentiment. C'est, on va dire, la mise en application de la justice qui est toujours insatisfaisante,
03:15parce qu'il y a les carences que l'on sait, les retards que l'on sait. Il y a la sécurité publique. C'est un pilier de la démocratie qui est mis à mal.
03:22On le voit avec toutes les affaires qui sortent tous les jours. Donc il y a un moment de stress national, de mécontentement.
03:27Il est normal que les Français s'inquiètent de la bonne marge de la démocratie et réclament un peu plus de fermeté. Je ne vois rien d'inquiétant sous le soleil.
03:35— Si vous voulez, j'ai retrouvé les chiffres. Le CESE, c'est quand même 50 millions d'euros. Non mais 50 millions d'euros...
03:41— C'est pas le sujet. C'est pas le sujet. — Non mais bien sûr, parce qu'au moment où on étudie le budget, si vous voulez, à l'Assemblée nationale,
03:47ça me paraît pas totalement délirant de rappeler que c'est 173 membres, 17 rapports, 50 millions d'euros. Première chose.
03:52Deuxième chose, si vous voulez... — C'est ce que dit l'enquête qui est intéressant. C'est pas le coup du CESE.
03:55— Mais j'y viens aussi, si vous voulez. L'enquête, c'est 76% des Français trouvent que les politiques sont déconnectés, sans rire.
04:00Est-ce que vous voyez un spectacle qui donne, si vous voulez, l'effet inverse ? L'idée n'est pas de dire, d'avoir le truc un peu populau, des magots.
04:06Ils sont tous pourris. Mais regardez un tout petit peu ce qui s'est passé ces derniers temps. Il y a eu des élections.
04:11On a quand même tout fait pour pas voir le véritable résultat. On trouve encore le prétexte du Fonds républicain...
04:15— Pas faux. — Non, mais on trouve encore le prétexte du Fonds républicain pour faire des agencements pourris.
04:19On a – et on l'a vu, excusez-moi, à ces dernières heures, très franchement – des magouilles à l'Assemblée nationale où même les camps
04:25qui passent des accords sont pas foutus de faire gagner leurs idées pour faire gagner un quantidat dans les commissions.
04:29Non, mais si vous voulez, ils sont pas capables de faire gagner leurs idées au sein de l'hémicycle. Et vous voulez qu'ils nous représentent, nous.
04:35Et dernièrement, 76% des Français dans ce papier, dans cette enquête, trouvent que les politiques sont déconnectés.
04:41Comment vous voulez avoir l'inverse quand on n'a que cette démonstration au quotidien ces derniers mois ?
04:47— Vous ne pouvez pas défendre l'idée de démocratie en critiquant le système parlementaire. C'est de tout temps qu'il y a eu effectivement
04:57des jeux de palais, que ce soit à l'Assemblée nationale ou ailleurs. Le problème aujourd'hui, c'est que la démocratie, elle passe par le fait majoritaire.
05:05Et il se trouve que nous vivons depuis des mois avec une minorité à l'Assemblée nationale, voire une minorité relative, si je puis dire,
05:15sans faire d'humour particulier. Mais on ne peut pas gouverner un pays avec un Parlement, une Assemblée nationale...
05:21— Mais vous le dîtes, mais j'en suis obligé. — Attendez, attendez. Il y a une Assemblée nationale qui est en incapacité de faire avancer un projet gouvernemental.
05:29Nous traversons une zone... — Mais c'est pas que ça. — Attendez. Nous traversons une zone d'instabilité politique. Nous en sortirons, il faut l'espérer, en 2027.
05:38— Oui. Non, mais c'est une petite parole, Thalès. — C'est important. C'est important. La démocratie, elle repose sur les institutions.
05:42— Et les institutions, elles patinent en ce moment. — Il n'y a pas que le fait majoritaire. Ce n'est pas la première fois que l'Assemblée nationale connaît, si vous voulez,
05:47une absence de majorité absolue. Le problème, contrairement à ce que dit Jean-François – et c'est sans doute une époque qu'il a connue, fréquentée
05:53et qu'il a eu la chance de couvrir –... Et je le dis très franchement. Le problème, si vous voulez, c'est qu'avant, quand ils bataillaient, c'était des grands,
06:02c'était des géants. On leur pardonnait parce qu'il y avait un talent, il y avait une efficacité, il y avait un projet, il y avait des convictions.
06:07Aujourd'hui, quand vous voyez des gens qui n'ont vécu que de la politique, que quand ils ont à peine la quarantaine, qu'ils m'attignent, qu'ils m'attignent
06:14en disant « J'ai un projet à écrire avec les Français », je trouve, si vous voulez, que le manque de niveau explique peut-être aussi
06:19la détestation progressive des pouvoirs. — J'espère que ce fait générationnel ne s'applique pas aussi dans la vie des médias.
06:25— Oui. Mais j'espère bien. — Le talent franchit les générations. Mais bon, je ne suis pas inquiet pour la démocratie. Il y aura un souci.
06:32— Vous n'êtes pas inquiet. Il y a un problème, quand même, de confiance dans la parole des politiques. — Oui, totalement.
06:37Mais parce qu'il y a un problème de fermeté de la part des politiques, quelle que soit l'étiquette politique en question.
06:43— Bon. Est-ce qu'il y avait une référence, là, tout à l'heure, à ce qui se passe à l'Assemblée nationale ? C'est vrai que, par exemple,
06:48il y avait le poste de vice-président ou vice-présidente qui devait revenir plutôt à la coalition, là, et qui est revenu...
06:55— Le fameux socle commun qui n'a plus rien en commun. — Un écologiste, Jérôme Jérémy Gurdanoff.
07:00— Comme la commission des finances et des affaires économiques. Absolument. — Inquiétant pour le Premier ministre Michel Baranié,
07:07qui est censé être quand même le chef du gouvernement et le chef de la majorité. — Merci. — La minotité plurielle.
07:11— Jean-François Ackilly. On va en reparler, de politique, Jean-François Ackilly. Maxime Liédo dans quelques instants
07:16avec la ministre de l'Agriculture Annie Gennevard, qui sera mon invitée.

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