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00:00Tout d'abord, M. Goetsch, ce sont des photos, des visages qui symbolisent d'abord et avant tout l'amour,
00:05l'innocence, mais aussi l'horreur dont est capable le Hamas.
00:07Les enfants Bibas et leur mère sont dans tous les esprits en Israël,
00:11et bien au-delà, alors que le Hamas s'apprête dans quelques instants
00:14à rendre leur dépouille d'apport à la Croix-Rouge et puis à Israël.
00:17Qu'est-ce que vous ressentez ce matin ?
00:19Évidemment une infinie tristesse, un effroi, parce que ces visages-là
00:25sont ceux qui incarnent le plus terriblement la barbarie du 7 octobre.
00:30Et moi, je suis désespéré.
00:34On avait un espoir jusqu'au bout, et malheureusement, ce ne sera pas le cas.
00:40Et puis il y a de la colère aussi.
00:42Il y a de la colère parce que j'ai le souvenir des gens qui arrachaient les affiches de Kfir,
00:49qui étaient collées dans les rues de Paris, que j'ai collées pour certaines d'entre elles dans les rues de Paris,
00:52parce qu'il y avait l'idée de ne jamais oublier le fait générateur.
00:56Ce qu'il y a de plus terrible dans la période, c'est qu'une info en chassant une autre,
00:59une fake news en chassant une autre, on en arrive à oublier l'origine du mal.
01:04L'origine du mal, c'est l'attaque du 7 octobre,
01:06c'est la barbarie qui a fait qu'on a pu prendre en otage un enfant de neuf mois.
01:10C'était l'otage le plus jeune de l'histoire de ces dernières années.
01:16Rien que le mot, l'expression bébé otage, rien ne va.
01:20C'est aberrant.
01:21Mais qui l'oublie ?
01:22Qui l'oublie ?
01:23Parce qu'il y a eu une réaction qui a suscité la polémique sur X,
01:25celle de la députée LFI, Arcilia Soudé, qui a écrit que Chiri, Ariel et Kfir reposent en paix,
01:30loin de la haine et des récupérations politiques,
01:32celle-là même qui s'est sentie harcelée, ce sont ses mots,
01:35par la photo du petit Bibas quand elle avait été affichée sur la porte de son bureau.
01:40De quoi sa réaction est-elle le symbole ?
01:41Écoutez, je n'ai pas envie de commenter ces déclarations.
01:43Et pourtant, c'est une députée de la nation.
01:45Je méprise ce type d'instrumentalisation à l'envers.