Dix ans après le Best-seller "Pilleurs d’Etat" vendu à 120 000 exemplaires, Philippe Pascot publie "Pilleurs d'Etat encore et encore" où il a recensé tous les abus légaux dont dispose la classe politique française en 2025 : salaire exorbitant, exonération d'impôts, retraite douillette, cumuls, emplois fictifs, déclarations d'intérêts et d'activités bidons et tant d'autres petits arrangements entre amis… "Derrière une volonté affichée de transparence et de "moralisation" de la sphère politique, nos élus continuent d’entretenir leurs propres intérêts au travers de lois de plus en plus incompréhensibles, quand nous, simples citoyens, nous devons nous serrer la ceinture". Sans parti pris, l'auteur rend compte de ce pillage d'Etat et du système qui le permet. "On ne le dira jamais assez, tous les parlementaires ne sont pas pourris. C'est même une minorité d'entre eux, mais force est de constater qu'ils profitent d'une mansuétude complice de la majorité de leurs collègues et du système mis en place" explique Philippe Pascot, qui a côtoyé les élus de tous bords pendant près de 25 ans.
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00:00– Bonjour à vous, ravi de vous retrouver et bonjour à notre invité Philippe Lascaux.
00:09– Bonjour Pierre, bonjour TV Liberté, toujours libre de parler.
00:13– Philippe Lascaux, vous avez été maire adjoint d'Evry en Essonne du temps de Manuel Valls,
00:18puis conseiller municipal et conseiller régional,
00:21vous revendiquez encore votre attachement au mouvement des Gilets jaunes
00:25et vous publiez l'ouvrage que voici, Pilleur d'État,
00:28encore et encore, on nous a dit que tout allait changer, aujourd'hui c'est pire,
00:33c'est chez Max Milot, alors vous commencez votre ouvrage avec un scoop,
00:39Philippe Lascaux, vous nous dites qu'Emmanuel Macron est un menteur,
00:43alors quoi de neuf sous le soleil de sa tombe ?
00:45– Oui, et j'affirme qu'Emmanuel Maton est un menteur
00:47s'il ne me croit pas qu'il me fasse un procès,
00:51c'est au sujet du casier judiciaire vierge,
00:53qu'il n'a toujours pas institué, qu'il avait promis de faire,
00:57et puis pour l'anecdote, en mars 2017, il m'a envoyé un de ses sbires
01:01qui travaillait sur sa campagne, qui s'appelait Julien,
01:04pour que je lui fasse une note sur le casier vierge, pour être élu.
01:08Je suis l'insticateur de la pétition pour un casier vierge pour être élu,
01:11et je suis celui qui a référencé, c'est dans un de mes précédents livres,
01:15les 396 métiers où on exige un casier judiciaire vierge pour travailler.
01:20J'avais fait la note pour Nicolas Dupont-Aignan,
01:23je l'avais fait pour mon ami Jean Lassalle,
01:26je l'avais fait pour Asselineau, je fais une note pour le candidat Macron.
01:31Il le met dans son programme, page 27.
01:34On est en 2017.
01:35Aucun élu ne pourra se présenter s'il n'a pas un casier judiciaire vierge, B2, vierge.
01:40Bien, entre les deux tours, il me renvoie le pépère Julien, qui vient me voir.
01:46– C'est pas Julien André, j'espère ?
01:47– Non, non, c'est pas Juju, je le connais, je suis un peu fâché avec lui,
01:50depuis qu'il est dans mes livres, lui aussi.
01:53Le demi-Julien me dit, tu sais Philippe, on est embêtés,
01:56Macron, il ne pourra pas faire le casier vierge parce que Béroud n'est pas d'accord.
02:02– Ah bon, pourquoi ?
02:03– Je ne sais pas, il faut lui demander,
02:05peut-être qu'à l'époque, il était mis en examen pour des histoires de trucs à l'Europe.
02:09– Il avait son parti, ouais.
02:10– Ouais, c'était un petit peu gênant pour lui.
02:12Donc il l'avait annoncé, donc j'ai renvoyé Julien en disant,
02:14tu diras à Macron que c'est un menteur
02:15et que maintenant je le traiterai toujours de menteur sur l'histoire du casier vierge.
02:18Mais s'il avait menti que pour ça, malheureusement.
02:22Là, il m'a menti personnellement.
02:23– Votre ouvrage est quand même une forme de réquisitoire
02:27contre la classe politique française,
02:29particulièrement concernant ses privilèges, ses passe-droits, ses avantages,
02:33mais vous renoncez malgré tout aux tous pourris.
02:37– Oui, parce que tous les élus ne sont pas pourris, c'est le système qui est pourri.
02:40Moi, j'ai connu plein d'élus magnifiques,
02:42qui étaient des types vachement bien au démarrage,
02:45mais même, je n'ai pas la langue de bois, Manuel Valls, au début, était un mec bien.
02:48Mais le pouvoir pourrit, et maintenant je l'appelle Dark Vador.
02:51– Pourquoi, vous savez ça ? Pourquoi le pouvoir pourrit ?
02:52– Parce que la soupe est bonne, la soupe est très très bonne.
02:55– Mais ce n'est pas parce que la soupe est bonne qu'on a envie de faire des conneries.
02:57– Ah oui, mais c'est très dur de résister.
02:59Vous savez, quand on vous propose pouvoir, sexe et argent quand vous devenez élu,
03:03je reconnais beaucoup qu'on plongeait.
03:05Moi-même, j'ai été élu 25 ans, on m'a fait des propositions et de sexe et d'argent.
03:11On m'a proposé des pots de vin, c'est très très dur de résister.
03:13Donc une fois que vous avez mis le doigt dedans, vous êtes mort.
03:16– Alors, est-ce qu'il y a à gauche, à droite, au centre, quand même,
03:18il y a un camp, une famille politique qui échappe un petit peu ?
03:21– Non, ne m'en voulez pas, mais il n'y a aucune famille politique
03:24qui échappe à la corruption, aucune.
03:27Et plus on remonte en haut de la pyramide, et ceci n'est pas un geste maçonnique,
03:32plus on remonte en haut de la pyramide, plus je rencontre malheureusement d'élus corrompus.
03:38Même aujourd'hui, je peux vous dire, dans le gouvernement actuel,
03:42dans le gouvernement précédent, il y a des élus corrompus,
03:45ou des élus qui ont mis les doigts dans la confiture.
03:46Il y en a un qui s'appelle, je vais vous donner un scoop,
03:49les gens ont complètement oublié, parce que les gens n'ont pas de mémoire collective,
03:53un dénommé Rotaillot, que je respecte par ailleurs,
03:57parce que quelque part, il bouge un petit peu par rapport aux autres.
04:00– Il est devenu ministre de l'Intérieur, donc faites attention à ce que vous dites.
04:02– Oui, tiens, c'est ça, je fais toujours très attention,
04:04et de toute manière, s'ils veulent me tuer, ils me tueront.
04:06Mais M. Rotaillot, je sais qu'il a un chiffre qu'il aime bien, c'est ça.
04:12Ça ne vous parle pas, hein ? – Si, ça peut.
04:14– Ça peut vous parler ? – Oui, la Trinité.
04:16– Non, mais non, même pas, c'est beaucoup plus simple que ça.
04:18Une émission de télé, il y a très très longtemps, du côté de la Vendée,
04:23un interville, où il y avait un animateur qui interrogeait, voilà, ça y est, c'est bon,
04:26– Ah oui, qui a triché sur sa jambe en mettant la bonne réponse.
04:29– En mettant 3, et qui c'est qui était en face pour prendre les réponses ?
04:33– Bruno Rotaillot. – M. Rotaillot.
04:35On oublie, hein ?
04:36Et M. Rotaillot est aussi dans mes livres sur les chocolats du Sénat.
04:39– Alors, il y a aussi tout un tas d'individus qui gravitent autour de nos élus.
04:44Comment ils profitent des avantages des élus, ceux-là ?
04:48– Ben parce que c'est des copains coquins, donc les élus sont leurs copains,
04:51ils mangent ensemble, ils vont au même rotarier, ils couchent ensemble,
04:54et puis quand ils font des lois, c'est pour s'arranger entre eux.
04:57Et la plupart des lois aujourd'hui qui sont faites ne sont pas des lois
04:59qui sont faites pour le peuple.
05:01C'est des lois qui sont faites pour couvrir les nantis et les élus.
05:04– Est-ce que vous pouvez nous raconter 3 petites histoires croustillantes
05:08allant dans ce sens ?
05:09– Allant dans ce sens ?
05:10– Une, la plus emblématique de votre livre.
05:13La la la la la, de loi, par exemple.
05:16Je peux vous en donner une qui date de l'affaire Fillon.
05:19Ça vous parle, M. Fillon ?
05:20Qui a été faite exprès pour M. Fillon.
05:24Je pèse mes mots.
05:26Il y avait avant ce qu'on appelait le vol par ruse.
05:30Ça vous parle, le vol par ruse ?
05:31Et vous aviez 10 ans de prescription quand vous découvriez le vol par ruse.
05:39Ou le délit par ruse, d'accord ?
05:41Donc j'avais fait un délit par ruse en 2000.
05:44On le découvre en 2010, d'accord ?
05:46J'ai donc jusqu'à 2020 pour pouvoir mener mon enquête,
05:50mettre des inspecteurs, etc.
05:5210 ans, à partir du moment où on découvre les faits.
05:55Il y a une loi qui est passée,
05:58qui médiatiquement parlant a dit qu'en fin de compte,
06:00on allait progresser dans la moralisation, dans la transparence, etc.
06:04Qui disait que maintenant la prescription,
06:06ce n'était plus 10 ans, c'était 12 ans.
06:11Mais, il faut lire les petits détails,
06:13cette prescription partait à partir du moment où les faits ont été commis.
06:18Est-ce que vous me suivez ?
06:19Donc, je reprends mon analyse d'avant.
06:22Délit en 2010, découvert en 2010,
06:26délit commis en 2000, découvert en 2010,
06:29je n'avais plus que 2 ans pour faire enquête.
06:32Voilà une des lois Fénon.
06:34Puis je peux vous en donner d'autres, des lois qui arrangent les nantis.
06:37Vous voulez que je vous en donne une par rapport aux voitures ?
06:39En ce moment, on morfle pas mal.
06:41Vous savez qu'en 2035, c'est dans mes livres,
06:44finis les voitures thermiques.
06:46C'est moche, ça pollue, c'est sale, c'est tout ce qu'il veut.
06:50– À la vente, en tout cas, on pourra continuer à rouler avec.
06:53– Un petit peu, parce qu'avec la ZFE, la zone à forte exclusion,
06:56ça va être difficile, les vieilles voitures.
06:58Il va falloir des neuves.
07:00Donc, en 2035, interdiction de continuer à construire
07:04et de vendre des voitures thermiques.
07:05Vous me suivez ?
07:07Moi, j'aime bien lire la loi jusqu'au bout.
07:09Il y a un petit alinéa dans cette loi qui dit qu'en 2035,
07:13les constructeurs de voitures d'un peu moins de 10 000 exemplaires
07:17pourront continuer à rouler en voitures thermiques.
07:20Qui conduit des voitures de moins de 10 000 exemplaires ?
07:25Maserati, Bugatti, Ferrari, Rolls-Royce, voilà.
07:31– Les voitures de luxe.
07:32– Tiens, c'est vous qui le dites.
07:34Eux, bizarrement, pourront continuer à faire brrrr, alors que nous, c'est ça.
07:39C'est ça, les lois qui pondent.
07:41Et je vais vous en donner plein.
07:42Je vais vous en donner une, tiens, de loi qui m'énerve, sur les drones.
07:46Ça vous parle, les drones ?
07:47– Bien sûr.
07:47– Bon, eh bien, ils viennent d'autoriser les drones
07:51pour, à reconnaissance faciale,
07:53pour les manifestants dans les manifestations.
07:56C'est-à-dire qu'à Paris, vous manifestez.
07:59Maintenant, les drones sont légalement autorisés
08:01à vous reconnaître avec les systèmes de reconnaissance faciale.
08:06C'est bizarre, mais c'est contre les opposants.
08:08Par contre, entre la frontière franco-espagnole,
08:12le préfet vient d'interdire les drones à reconnaissance faciale.
08:18Tiens, donc les passeurs, les immigrés illégaux,
08:25dans la frontière franco-espagnole, on n'a pas le droit de les reconnaître.
08:27Par contre, les manifestants,
08:29qui, eux, manifestent souvent par mécontentement valable,
08:33eh bien, eux, on pourra les reconnaître de façon faciale.
08:36Ça, c'est un petit scoop que je vous donne, que personne n'avait noté.
08:38– Alors, il y a aussi une petite joyeuseté que j'ai trouvée dans votre ouvrage,
08:43concernant les JO, l'utilisation d'un gaz pour marquer les gens.
08:47– Eh oui, je n'ai pas tout à fait les preuves, mais presque.
08:49Mais ce gaz-là existe, c'était dans le contrat.
08:51Et il se trouve qu'il y a quand même quelques manifestations
08:54auxquelles j'ai participé en tant que gilet jaune
08:55et en tant que figure de gilet jaune,
08:57où, quand on est rentré, on était quand même malade
09:00des gaz qu'on avait pris dans la tête.
09:01Moi, je vois mon épouse qui a fait 2-3 manifs avec moi,
09:03pendant 15 jours, elle a eu mal au crâne à cause des gaz qu'il nous balançait.
09:07– Donc, ce n'est pas que du gaz lacrymogène ?
09:09– Ah ben, apparemment, non.
09:10Et j'en veux pour preuve, c'est qu'une personne s'occupait
09:14de faire des analyses, indépendant, militant,
09:17s'occupait de faire des analyses, justement, de décès gaz, etc.
09:20et de récupérer des preuves et des documents
09:22qui prouvaient qu'ils faisaient des essais, entre guillemets, thérapeutiques.
09:26Il semblerait, je n'affirme pas, sur les manifestants et autres.
09:30Et cette personne-là s'est fait voler, officiellement,
09:33tout son matériel à 6 heures par des GIGN qui a débarqué chez lui.
09:38Voilà.
09:39– Alors, Philippe Pesco…
09:39– Moi, ce que j'écris, encore une fois, ce n'est que sur des documents officiels.
09:43Donc, je n'ai rien inventé, ce n'est pas une rumeur.
09:45Ce que je dis, c'est sur des documents officiels.
09:48– Vous écrivez, quand même, dans votre livre, Philippe Pesco,
09:50qu'il faut éviter d'envoyer les Français dans les bras des extrêmes.
09:54Et c'est qui, aujourd'hui, les extrêmes ?
09:55– Je ne sais plus, mais c'est grave.
09:57Moi, je ne veux pas les envoyer dans les bras des extrêmes.
09:59Le problème, c'est qu'ils font tout pour que les gens soient de plus en plus extrémistes.
10:03Tout est fait aujourd'hui, et j'en discutais encore ce matin.
10:06En gros, on est en train de nous gouverner par le chaos.
10:10Faire peur, tomber dans l'anxiogène.
10:13Le moindre petit truc, on le montre en épingle, etc.
10:16Le moindre nom, un petit peu, on le montre en épingle.
10:18Mais ce n'est pas gratuit.
10:20C'est que plus vous gouvernez par la peur, par l'anxiogène, etc.,
10:23plus c'est facile de gouverner, parce que les gens pensent à autre chose.
10:26Et c'est vrai que, comme aujourd'hui, les gens ont besoin de famille.
10:28Et puis, on s'est tous fait niquer.
10:29Excusez-moi, j'ai employé un mot qu'il ne faut pas employer.
10:32On s'est tous fait avoir.
10:34On s'est fait avoir par la gauche.
10:36On s'est fait avoir par la droite.
10:38On s'est fait avoir par un type qui se prenait pour Kennedy,
10:40qui sautait une petite vieille.
10:43Qu'est-ce qui reste aux gens ?
10:44Mais il reste les extrêmes.
10:46– Alors, on en a parlé aussi récemment de ce que nous coûtent
10:49nos anciens présidents et anciens premiers ministres.
10:52Qu'est-ce qui est choquant là-dedans ?
10:53– Moi, personnellement, et je l'imite dans le livre,
10:55ça me choque, ça me choquait.
10:58C'est un leurre, ce genre de truc.
10:59C'est comme le Sénat qui vient de voter un amendement
11:02dont il savait que ça ne passerait pas.
11:04Comme quoi, il voulait supprimer.
11:06Ce n'est pas énorme, ça coûte de l'ordre de 3 millions d'euros.
11:09Je suis beaucoup moins outré par le fait qu'on paye un garde du corps
11:13à un ancien président, à un ancien ministre, à un ministre de l'Intérieur
11:17que par les retraits de chapeau de certains de nos capitaines.
11:22– Qui ont vendu en plus leurs entreprises aux Américains
11:25ou à l'étranger, etc. – Il n'y a pas d'expérience.
11:27– Exactement, oui, oui, tout à fait.
11:29Je suis beaucoup plus choqué par ça.
11:30Mais c'est tellement plus facile de parler de ça
11:32que de parler des vrais problèmes.
11:34Et en plus, des présidents de la République, en Syrie,
11:36il n'en reste plus beaucoup, donc il ne faut pas s'affoler.
11:38– Alors, on a assisté…
11:39– Par contre, ce qui est très marrant, il faut le signer quand même,
11:41c'est que celui qui a interdit, c'est là où j'adore ce mec-là,
11:45entre guillemets, quand je dis j'adore, je mets des guillemets.
11:47Donc, le Sénat vote un amendement pour supprimer les avantages
11:53Qui c'est qui dit non, derrière le Sénat ?
11:56C'est qui qui dit non ?
11:57C'est M. Béroud.
11:59Bizarrement, Premier ministre, il sait qu'il va le toucher, il dit non.
12:03Arrête Béroud, comme ça, de changer d'avis, de changer de chemise,
12:06et de dire le contraire de ce que tu disais hier, quoi.
12:08Parce que c'est un monsieur, M. Béroud, qui était contre le 49-3,
12:12il ne faut pas l'oublier, première chose qu'il fait.
12:14Première chose qu'il dit, en plus, quand il devient Premier ministre,
12:17M. Béroud, c'est…
12:19Alors, le cumul, je suis pour, parce qu'il voulait rester maire de Pau.
12:22Alors qu'il n'arrêtait pas de militer contre, alors qu'en 2017,
12:26quand ils ont voulu faire une loi sur la moralisation bidon,
12:29comme ils ont mis en place avec M. Macron, M. Béroud,
12:32dedans, il y avait un vote pour le non-cumul des mandats
12:35que M. Béroud devait défendre.
12:38Mon œil, ces gens-là font le contraire de ce qu'ils disent.
12:40Et ça, ça m'énerve de plus en plus.
12:42– Alors, on a assisté, ces derniers temps, c'était le 23 décembre dernier,
12:45au retour aux manettes de Manuel Valls,
12:48il a été nommé ministre d'État chargé des Outre-mer.
12:51Alors, vous avez été proche de lui, à la mairie des Gilles,
12:54qu'est-ce qu'il faut penser de l'homme et de son retour ?
12:58– Je suis même celui qui s'est battu…
12:59– Parce que ça faisait des mois qu'on le voyait,
13:01où est-ce qu'il y a une place, je suis là, coucou…
13:03– Ah, mais il téléphonait partout, comme c'est Golen.
13:07Manu, c'est la personne avec qui je me suis battu physiquement deux fois.
13:11Maintenant, quand je le vois, je l'appelle Dark Vador.
13:13Malheureusement, il fait partie de ces politiques qui n'ont aucun orgueil,
13:17qui n'ont rien, qui sont prêts à faire n'importe quoi.
13:18Et réfléchissez, c'est un mec qui n'a jamais travaillé.
13:21Tous ces gens-là, hormis la politique, qu'est-ce qu'ils savent faire d'autre ?
13:24– C'est travailler de la politique, quand on est député,
13:28quand on est ministre, on doit acheter des trucs…
13:30– Vous regarderez dans mon livre, j'ai fait le taux d'absentéisme
13:34de certains députés à l'Assemblée nationale.
13:36Moi, ça me fait quand même peur quand il y a des lois
13:38qui sont votées par 13 députés présents.
13:4013 députés présents !
13:41Ça me fait très très peur quand, dans la salle,
13:43il n'y a même pas 500 députés, il manque 500 députés pour voter une loi.
13:48Donc, ces gens-là, l'absentéisme, bonjour !
13:50Donc, j'aimerais bien qu'ils travaillent.
13:52Vous, quand vous allez chez Renault, vous pointez le matin, vous pointez le soir.
13:54Ces gens-là, ils passent quand ils veulent.
13:56Aujourd'hui, vous ne le savez peut-être pas,
13:57mais on peut voter une loi avec un seul député.
14:02Un seul député.
14:04Et là aussi, ils nous baratinent.
14:06Parce que, soi-disant, maintenant, ça doit être clair, etc.
14:09Quand ils votent, les présents, ils les représentent.
14:11Donc, quand vous avez 27 personnes qui votent,
14:13on ne sait même pas s'il y a les 27.
14:15Ça, c'est nos députés.
14:16Et ces gens-là, en plus, derrière, c'est là où c'est grave,
14:19ils nous donnent des leçons de morale.
14:21C'est-à-dire que ces gens-là, ils n'ont pas un Copex sur eux.
14:24Et nous, par contre, on doit marcher droit.
14:25Nous, on doit être là.
14:26Nous, on nous demande de travailler une journée gratuitement.
14:29Alors qu'eux, ils travaillent, sur notre dos, pas grand-chose.
14:33Mais pas tous, encore une fois.
14:34Il y a des élus qui bossent.
14:36Seulement, le deuxième problème, c'est qu'un élu intègre,
14:39un élu qui bosse, l'électeur ou l'ambassadeur...
14:41– Oui, mais enfin, l'élu qui bosse, il ne bosse pas forcément dans le bon sens.
14:44– Ah ben non, ça, c'est un autre problème.
14:46C'est un autre problème. Déjà, il bosse.
14:49– Je préfère les mecs qui ne bossent pas.
14:51S'ils bossent contre les intérêts des Français...
14:53– Ah non, non, mais des mecs qui bossent contre les intérêts des Français,
14:55d'abord, ce n'est surtout pas comme ça qu'il faut voir les choses.
14:58Ils bossent surtout pour leur intérêt personnel.
15:00Ce qui est tout à fait différent.
15:02Je veux dire, la plupart des lois, entre guillemets,
15:04et je le dis, ne sont pas faites pour les Français.
15:06Ils sont faits pour se couvrir les uns les autres.
15:09Et de plus en plus.
15:09Mais nous sommes coupables.
15:12Le vrai coupable, c'est le peuple.
15:13Quand je vois qu'il y a 92% d'abstention sur certaines élections,
15:17quand je vois qu'aujourd'hui, et je le dis souvent,
15:19je le répète depuis des années, le remplaçant de M. Valls,
15:21salut Dark Vador, le remplaçant de M. Valls,
15:24il a été élu avec 0,9 électeur sur 10.
15:27Moins de 1 électeur sur 10.
15:29C'est ça la démocratie aujourd'hui.
15:31Aujourd'hui, la moyenne d'élection d'un élu, c'est 1,2 électeur sur 10.
15:38C'est-à-dire que les gens sont élus avec un dixième des électeurs.
15:42Qui est coupable ?
15:44Nous.
15:45Parce que nous ne sommes qu'encore dans un pays
15:47où on peut se débarrasser des élus ripoux.
15:49Il y a des pays que j'ai visités
15:51où vous ne pouvez pas vous débarrasser des élus ripoux.
15:53Vous ne pouvez pas vous débarrasser de la corruption
15:55parce que sinon, vous finissez en prison
15:58ou vous finissez découpés en morceaux vendus sur le marché.
16:00En France, on peut encore.
16:02– Oui, mais les élus ripoux, bien souvent,
16:03ils sont quand même reçus dans les médias.
16:06Et à ce titre, d'ailleurs, vous dénoncez la manipulation des masses.
16:10– Mais attends, ce n'est pas parce qu'on est reçus dans les médias,
16:11les gens ouvraient vos yeux, les enfants.
16:13Les gens, ils sont cons parce que je devrais aller à la télé.
16:15– Les FMTV, ils sont convaincus d'avoir la sainte parole.
16:18– Les gens, ils regardent Adouna.
16:20Adouna, c'était la référence politique aujourd'hui en France.
16:24Donc je comprends, les gens n'ont pas le temps.
16:26Mais il faut se forcer un petit peu, c'est du temps.
16:27Arrêtez d'être des consommateurs, redevenez acteurs.
16:30Et la plupart des gens aujourd'hui sont des consommateurs.
16:32On vote pour quelqu'un en 2000, on ne s'en occupe pas pendant 5 ans.
16:35Le mec, il fait ce qu'il veut pendant 5 ans.
16:37Dans n'importe quel travail, vous êtes obligés de rendre des comptes.
16:40Dans n'importe quel travail, si vous faites mal votre boulot,
16:43vous êtes viré.
16:45Élu, non. Élu, non.
16:47Non seulement, on ne sait pas ce qu'il fait, mais je vais vous dire.
16:50Moi, par exemple, le casier judiciaire vierge,
16:53vous savez qu'aujourd'hui, bosser dans une mairie, je le dis souvent,
16:55il vous faut un casier vierge.
16:57Si vous êtes condamné pendant que vous êtes fonctionnaire,
17:00vous pouvez être viré et on peut vous piquer votre retraite.
17:03Par contre, vous pouvez diriger la mairie sans problème en étant condamné.
17:07Il y a quand même un malaise.
17:08Mais c'est les gens qui sont cons parce qu'ils revotent pour ces gens-là.
17:11Moi, j'ai sorti un bouquin en 2013, le premier, avec Graziel Neriou,
17:15qui s'appelait « Délit d'élus ».
17:16On avait mis 400 noms d'élus qui avaient mis les doigts dans la confiture.
17:20C'était la première fois que ça se faisait en France.
17:23Je me suis dit, mars 2014, ils ne sont pas élus, ces mecs, toi.
17:27Maintenant, les gens savent.
17:29Oui, mais même quand les gens savent,
17:30vous dites qu'il existe ce qu'on appelle les procès baillants.
17:33Oui, mais ça, c'est autre chose. C'est encore un autre truc à côté.
17:35Expliquez-nous, c'est quoi un procès baillant ?
17:36C'est simple, c'est un système qu'ont trouvé les élus politiques
17:39et les chefs d'entreprise qui sont alliés à des hommes politiques
17:42pour juguler la liberté d'expression.
17:44Donc, on vous fait, j'ai deux journalistes, par exemple,
17:46qui ont sorti un bouquin il y a quelques années.
17:48Il y a un chef d'entreprise qui leur a fait un procès
17:50à 500 000 euros de dommages à intérêt.
17:52Ils vont gagner.
17:54Ils vont gagner parce que ce qu'ils ont dit, c'est vrai.
17:57Sauf qu'ils vont passer cinq ans à rédiger de mémoire,
18:00à se rendre dans les procès, à faire peur.
18:02Et c'est un message subliminal qui est très vicieux aujourd'hui en France.
18:06Les procès baillants, ça ne sert pas forcément à attaquer quelqu'un.
18:09Ça sert à faire comprendre aux autres qu'il ne faut pas qu'ils bouchent.
18:12Et on attaque des choses.
18:12Par exemple, UQA, qui est une association géniale
18:15qui s'occupe de vous dire, grâce à une application,
18:18si ce que vous mangez, c'est relativement sain.
18:21Et bien, ils ont fait des procès baillants pour essayer de les étouffer.
18:24Le journal Ravie, qui était un journal qui était indépendant,
18:27pas payé par un parti, pas payé par un chambre,
18:29ils ont fait un procès baillant.
18:31Et Ravie est obligé de mettre le clé sous la porte.
18:33Vous, vous avez de plus en plus de mal à exister parce que,
18:36quelque part, vous n'êtes ni inféodé par un parti politique,
18:39entre guillemets, ni inféodé...
18:40Complètement indépendant, ça c'est clair.
18:42J'ai dit entre guillemets, vous êtes complètement indépendant
18:44et il n'y a pas une entreprise qui vous paye.
18:46Mais vous allez avoir de plus en plus de mal
18:47parce que les gens ont de moins en moins de pognon.
18:49Donc, payer aujourd'hui, parce qu'il faut payer pour la liberté d'expression,
18:52puisque les accès aux journaux gratuits, aux médias gratuits
18:57sont sous les mains d'une dizaine d'oligarques très riches
19:00qui ne font passer que les informations qu'ils veulent bien.
19:04On va se retrouver coincé sur la liberté d'expression.
19:06Et le procès Bayon fait partie des choses
19:09qui étouffent la liberté d'expression aujourd'hui.
19:11Face à l'apathie des Français...
19:13Mais c'est simple à comprendre, parce que j'aimerais bien que les gens comprennent.
19:15Quand vous avez beaucoup d'argent...
19:16C'est une chose qu'ils ont très bien comprise.
19:17C'est vrai ? Vous pensez que c'est clair ?
19:18Bon, ça va, alors j'arrête là-dessus.
19:21L'apathie des Français, vous la constatez, vous la déplorez,
19:24vous vous posez cette question,
19:26quand allons-nous arrêter d'être cons et lâches ?
19:29Qu'est-ce que vous préconisez, à part l'appel à la violence ?
19:33Ah non, non, moi je n'appelle pas la violence.
19:34Ah ben non, mais justement, à part l'appel à la violence, qu'est-ce qu'on...
19:37Eh bien déjà, la démocratie ne meurt que quand on s'en sert pas.
19:41Et aujourd'hui, on s'en sert de moins en moins.
19:42Donc vous incitez les gens à voter...
19:44Mais oui, votez blanc !
19:46Ah mais le vote blanc, ça sert à quoi ?
19:47Eh ben non !
19:49Là aussi, c'est grosse erreur.
19:50Pourquoi ça ne sert pas le vote blanc ?
19:51Parce qu'il n'y en a pas assez ?
19:53Le véritable mécontentement aujourd'hui du panel politique qu'on vous offre,
19:57si vous n'êtes pas content de la droite, de la gauche, des extrêmes, etc.
20:00Votez blanc !
20:01Nous sommes dans une société médiatique.
20:04Le jour où les blancs vont être là,
20:06et les exprimés vont être là, parce qu'aujourd'hui, les exprimés, ils sont là.
20:10Je rappelle que M. Macron a été élu au premier tour avec 17% des voix.
20:1417, donc 1,7 électeurs sur 10 inscrits.
20:181,7.
20:19Et qu'en mai 2017,
20:21le nombre de blancs et de nuls dont personne n'a voulu parler,
20:25c'était quand même 12%.
20:2712% de blancs et de nuls,
20:3017% M. Macron.
20:3280% de blancs et de nuls,
20:3417% M. Macron.
20:36M. Macron sera peut-être élu cette fois-ci,
20:39mais il n'est plus représentatif des Français.
20:41Mais il ne l'est déjà plus.
20:42Mais non, je sais bien qu'il ne l'est plus.
20:43J'essaye de le faire légalement,
20:45soit quelque chose que vraiment,
20:46où ça marquerait les mentalités et où vous serez obligés de changer les lois.
20:50Moi, je n'ai pas 50 systèmes à proposer.
20:53La révolution sanglante,
20:55au débart, c'est toujours sympathique,
20:57ça tourne toujours dans l'incolérance et les premiers mecs qu'on tue,
21:00c'est des organismes comme les vôtres ou c'est des mecs comme moi.
21:03Dans les révolutions sanglantes,
21:05les mecs qui ont des droits qu'on veut supprimer,
21:08on les retrouve après, mais avec des privilèges.
21:10Et ceux qui avaient des privilèges avant la révolution,
21:13on les retrouve après avec des droits.
21:15Donc les révolutions sanglantes, c'est jamais bon.
21:17Il faudrait que la révolution posée,
21:19et la révolution posée, c'est arrêter déjà de voter pour des élus pourris.
21:22Moi, je dis toujours, mon frère,
21:24si un jour j'avais découvert que mon frère était ripoux,
21:27mais quoi qu'il arrive, je ne voterais pas pour lui.
21:30Or, aujourd'hui, les gens, ils sont cons.
21:32Les ripoux ne sont que de l'autre côté.
21:34Alors moi, si je suis de gauche, les ripoux, ils ne sont qu'à droite.
21:37Donc le premier mec de droite, c'est un ripoux.
21:39Et les mecs qui sont à droite, les ripoux, ils ne sont qu'à gauche.
21:41Non, non, il y a des ripoux à droite, il y a des ripoux à gauche.
21:44Regardez pour qui vous votez.
21:47– Les médias, vous l'ai dites,
21:48vendus au profit exclusif des intérêts économiques ou politiques,
21:53vous proposez quelques solutions simples en matière de liberté de la presse.
21:58Vous pensez à quoi ?
21:59– Je pense que la liberté de la presse doit pouvoir être complètement indépendante.
22:03Moi, je ne suis pas, là aussi, c'est un leurre quand on dit
22:06qu'il ne faut plus donner de subventions aux journaux.
22:09Je dis qu'il faut continuer à donner des subventions.
22:10Par contre, il faut arrêter de donner à ceux qu'on n'a pas besoin.
22:13Parce qu'aujourd'hui, il y a des journaux, entre guillemets,
22:16et des médias qui touchent des subventions,
22:17alors que les patrons, c'est des gros milliardaires.
22:19Ça, il faut arrêter.
22:21Tu as le pognon, tu n'en as pas besoin de subventions.
22:23Mais il faut donner des subventions, pourquoi ?
22:24D'État, pourquoi ?
22:26Je sais que je vais encore me faire tuer, mais il faut que je t'explique.
22:29Les subventions d'État, faites par un organisme indépendant,
22:32ce qui n'est pas le cas aujourd'hui,
22:34a des, même vous, plein de trucs qui se montent et qui existent.
22:38Si c'est des subventions faites par un organisme indépendant,
22:41ça vous permet d'exister.
22:42Pourquoi ? Parce que les gens, aujourd'hui,
22:43ils n'ont plus d'argent pour acheter, ils n'ont plus qu'est-ce que ça a.
22:45Si vous supprimez ça, qui va permettre à ces journaux d'exister
22:50et à ces médias d'exister ?
22:52Uniquement les entreprises privées.
22:55Donc, les entreprises privées, s'ils vous donnent du pognon,
22:59votre liberté, vous l'aurez encore moins.
23:02– Mais alors, il faut interdire, justement, les subventions privées.
23:05– Ah mais non ! Moi, je suis pour la liberté.
23:07Mais il faut, par contre, renforcer les subventions d'État
23:10faites par des organismes indépendants.
23:12Et pas seulement pour les riches.
23:14Parce qu'aujourd'hui, c'est des subventions d'État
23:16à des journaux et des médias qui n'en ont pas besoin.
23:18– Non mais attendez, TVL, on est subventionné par des gens
23:20qui ne sont pas riches, et ça fonctionne depuis plus de 10 ans.
23:22– Oui, mais ça, c'est TVL, je parle de subventions d'État.
23:25– Ah mais les subventions, c'est de l'argent qu'on reçoit.
23:28– Eux, ils reçoivent de l'État,
23:28et nous, on reçoit de la poche de ceux qui nous regardent.
23:31Et qui sont libres de le faire.
23:32– Aujourd'hui, il est impossible à un journal comme le vôtre, etc.,
23:37de vivre s'il n'a pas de l'argent qui arrive de l'extérieur.
23:40C'est impossible.
23:42Et même vous, les gens ne se rendent pas compte,
23:44mais même les journaux qui sont maintenant subventionnés
23:47uniquement par des dons ou des personnes, vous me suivez,
23:52ils ne vont plus pouvoir résister.
23:53Vous savez combien je dépense par an
23:54pour arriver à accéder à de la presse libre ?
24:01Je mets des guillemets, libre.
24:033 000 euros par an.
24:04Moi, je peux me permettre.
24:06Je rame parce que j'écris des livres.
24:08Donc pour avoir des abonnements, je suis obligé de payer.
24:09Mais à un moment donné, les gens ne pourront pas payer.
24:11Parce qu'il y a une paupérisation générale de la population française.
24:15Et que ça devient de plus en plus dur d'aller chercher de l'information.
24:18Parce que le journal en face qui fait de l'information libre,
24:21comme Mediacités, comme Mediapart, comme vous, etc.,
24:24il faut les payer les journalistes.
24:25Il faut qu'ils fassent de l'investigation.
24:27S'ils veulent dire qu'il faut qu'ils descendent chercher l'information,
24:29des fois ça dure 15 jours, 3 semaines,
24:30pendant ce temps-là, il faut les payer.
24:32Comment vous faites pour vivre ?
24:34Et à un moment donné, les gens ne pourront plus payer.
24:36Donc c'est aussi à l'État de participer.
24:38– Les crémages, il se fera selon ce que raconte le journaliste ?
24:41– Ah mais ça c'est sûr, mais selon ce qu'il raconte le journaliste
24:43et selon la possibilité qu'il a de le faire.
24:46Quand vous n'avez plus qu'une journée pour réaliser une enquête,
24:50c'est pas la même chose que quand vous avez un peu plus de temps
24:52pour creuser vos preuves.
24:53Et malheureusement, les gens ont de moins en moins de temps
24:55parce qu'il y a de moins en moins d'argent.
24:57– Pire d'État encore ! – Et encore.
25:00– Et encore.
25:01C'est l'ouvrage de Philippe Escoe à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
25:04– Et je connais l'auteur.
25:06– Merci Philippe.