Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de choc du 20/02/2025.
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SportTranscription
00:00Musique
00:25Applaudissements
00:27Le boisson continue pour le biathlon français à Lanzarayde. Encore une Marseillaise, les Bleus sont champions du monde du relais mixte simple porté par Julia Simon.
00:35Et quant au Fillon Maillet, là encore il y a eu du suspense, là encore on s'est levés de nos chaises.
00:40Et on va en parler avec Erwann Abotret, avec Fred Jean. Fred attention les cheveux bleus ça se rapproche, tu te rappelles du défi.
00:46On en parle aussi avec Pierre Bouby. Et puis on revoit tout de suite les images dans l'équipe de choc avec Greg Noël.
00:52Bien sûr la France championne du monde du relais mixte simple. Quentin Fillon Maillet et Julia Simon sacrés au terme d'une course complètement folle.
00:59Les Bleus s'imposent devant la Norvège et l'Allemagne. Alors c'est Julia Simon qui s'était lancé en première.
01:05Un premier relais parfait, aucune erreur au tir. Et puis on va le voir un petit peu, elle arrive ici sur le premier pas de tir.
01:11Elle est tout en bas, regardez la ligne, France. Elle a enchaîné tous les tirs avec une précision d'orfèvre.
01:17Derrière sur son deuxième passage, trois tirs manqués seulement pour Julia Simon.
01:22Donc un petit peu de retard, elle va repartir quand même. Elle a laissé la main ensuite à Quentin Fillon Maillet.
01:28Lui le français qui a assuré jusqu'au dernier tir. La victoire va se jouer ici entre l'Allemagne et la France.
01:33Une seule erreur au tir mais Quentin Fillon Maillet est plus rapide et ressort en tête. Il emmène donc la France jusqu'à un nouveau sacre.
01:39Trois courses cette semaine, trois médailles d'or. La France irrésistible. C'est déjà le cinquième titre pour la délégation tricolore sur ces championnats du monde.
01:46Surtout la dixième médaille au total en huit courses. Le record à battre est de 14, un record absolu.
01:51Ecoutez la réaction de Quentin Fillon Maillet et Julia Simon après ce nouveau sacre.
01:55Je crois que là vraiment c'est des mondiaux de dingue pour l'équipe de France. C'est génial.
02:00L'an dernier on disait qu'on avait fait des mondiaux incroyables, c'est génial. Cette année on est sur le bon rythme aussi.
02:06Je pense que c'est même presque mieux parce qu'on voit aussi l'équipe des gars performer.
02:11Ça commence à avoir un goût de réussite. Il ne faut pas que je m'endorme là-dessus.
02:15Je pense qu'il y a d'autres nations qui commencent à en avoir marre qu'on soit devant par contre.
02:19À mi-chemin, on était quatrième derrière l'Autriche, l'Allemagne et la Suisse. Avant le dernier relais, on était deuxième.
02:25Quentin Fillon Maillet a fait le travail pour conclure parfaitement. On a encore eu une course palpitante et on est encore allé chercher la victoire au bout du suspense.
02:33C'était une course assez dingue. Quand on regarde le résultat, six équipes en 18 secondes, ça paraît de la science-fiction.
02:39Pourtant c'est vrai, c'est ce qui plaît. C'est un format hyper électrique au niveau physique.
02:45En tout cas, on est aux antipodes de ce qu'on a pu voir sur les deux dernières journées avec les individuels où on est sur les épreuves les plus longues.
02:51Là, on est vraiment sur la discipline la plus courte qui existe. On a vu des athlètes français encore en forme sur les skis.
02:58Très rapide, très précis face aux cibles et au final pour aller chercher une médaille d'or supplémentaire dans la collec.
03:05Hier, Alexis Boeuf et toi, vous nous disiez que c'était certainement la course la plus difficile qui restait parmi les courses qui restent à venir.
03:13Pourquoi ? Maintenant qu'on a les images et qu'on a vu concrètement comment elle s'est déroulée, explique-nous pourquoi c'était la plus compliquée.
03:19Pourquoi c'est la plus compliquée ? A mon sens, c'est que physiquement, vous êtes à 140%.
03:25La piste est très courte. Elle fait 1,5 km. Alors oui, il faut la faire plusieurs fois, mais 1,5 km à bloc, s'arrêter au tir.
03:32C'était un concours de tir aujourd'hui où ça tire très vite. On n'a pas le droit à l'erreur. Donc en fait, on arrive au tir, on est ultra tendu, plus tendu que d'habitude
03:39parce que tout le monde arrive en même temps et on sait que derrière, on ne va pas avoir 50 bornes de ski pour attraper le coup.
03:44C'est que 1,5 km. Et puis physiquement, derrière, il faut se la recoller pendant 1,5 km. Donc physiquement, c'est hyper éprouvant.
03:52Mais au niveau du tir, c'est ultra stressant parce qu'on a tendance à faire les choses avec précipitation.
03:58Et il ne faut justement pas tomber dans ce piège et rester à son affaire en essayant de reproduire ce qu'on a fait tous les jours à l'entraînement
04:05pour aller chercher une médaille ou un titre.
04:08Pierre, toi, c'est un format qui t'a plu ?
04:10C'est difficile. Une fois qu'on a les yeux dessus, en fait, on est obligé de rester parce que c'est super ludique, c'est ultra rapide.
04:19Et puis en plus, il y a ce phénomène des tirs au moment où ça va à 2000 à l'heure.
04:25J'ai l'impression que ça tire plus vite que d'habitude dans ce format-là.
04:28Mais c'était dingue. En fait, c'est quelque chose qui est ultra réactif.
04:34C'est-à-dire que la course, comme tu l'expliques, au lieu de faire 15 km, c'est 1,5 km, je crois.
04:381,5 km, les filles le font 4 fois et les garçons le font 5 fois.
04:42Mais le tour de piste, en fait, en 1,5 km, d'habitude, quand on regarde les deux derniers jours,
04:46où c'était vachement plus long et t'es sur un plus, un marathon, là, t'as pas le temps.
04:49Tu décroches pas une seule seconde les yeux de l'écran.
04:52Moi, j'ai adoré regarder cette course. En plus, on est récompensé avec deux Français, donc c'est parfait.
04:56Alexis Boeuf est sur place à Lanzarayde en Suisse.
05:00Salut Alexis. Ecoute, toi, tu as vécu la course de l'intérieur.
05:04Est-ce que le public devient français ?
05:06Moi, j'ai l'impression que chaque course, là, il y a eu trois.
05:08Oui, parce qu'il y a eu trois courses, trois médailles d'or françaises.
05:11Qu'est-ce qu'il se passe, l'ambiance ? Raconte-nous.
05:15Il y a pas mal de public qui a quand même décidé de partir assez vite après la course.
05:20Je pense qu'ils en ont peut-être marre, les étrangers, de venir applaudir les Français sur chaque podium.
05:24Mais en tout cas, de l'intérieur, exactement ce que vous avez dit, c'est super électrique, tout le monde se prend au jeu.
05:29C'est la course qui est la plus ouverte et puis surtout, c'est le format le plus jeune sur le billet de long.
05:34C'est un format un peu atypique, cette course du single mixte.
05:38C'est vraiment un effort différent. Vous venez de le décortiquer.
05:40Les tirs, ça va plus vite. Le ski, ça va plus vite.
05:42Donc, on n'a encore pas beaucoup de recul.
05:44Peut-être qu'un jour, on aura vraiment des spécialistes de ce format.
05:46Dans quelques années, on ne sait jamais si un jour, ce format devient olympique.
05:49Mais sinon, pour tout le reste, l'ambiance était encore dingue.
05:51Oui, les Français gagnent encore une fois alors qu'on avait aujourd'hui des adversaires.
05:57On l'a vu, un redoutable. C'était loin d'être gagné à mi-course.
06:00Mais finalement, on s'en sort. On ne comprend pas trop, mais c'est exceptionnel et on en profite.
06:04Merci Alexis. Il avait déjà été sacré sur l'épreuve l'an dernier quand tu as fini au Maillet.
06:07C'était avec Loujean Monod. Aujourd'hui, c'est avec Julia Simon.
06:10Donc, il a pu défendre sa couronne.
06:13Il n'avait pas été sélectionné pour le premier relais mixte de ces mondiaux-là.
06:17Ça avait fait parler. Il a pris sa revanche en quelque sorte.
06:21Déjà, il a pris sa revanche sur la poursuite et sur l'individuel en allant chercher deux médailles de bronze.
06:27Et puis, Simon Fourcade, l'entraîneur, nous disait en avant-course
06:31qu'il avait déjà décidé avant les mondiaux que Quentin ferait le single.
06:36Donc, déjà, dans l'approche mentale de la course, il savait qu'aujourd'hui, il serait au départ.
06:41Même en ayant couru un individuel 20 kilomètres hier,
06:45c'est quelqu'un qui a des facultés de récupération exceptionnelles, Quentin.
06:48Donc, il savait qu'aujourd'hui, il fallait remettre le couvert et repartir à la guerre pour aller chercher un titre.
06:54Par rapport à ce que tu dis, vu que c'était déterminé en amont,
06:57est-ce qu'ils ne l'ont pas prévenu que sur le précédent relais, ce n'est pas lui qui allait participer ?
07:01Est-ce que c'était pour le piquer dans son orgueil et avoir la quintessence de sa niaque sur cette course ?
07:06Le relais mixte, c'est la première course qui lance les mondiaux.
07:10Et là, pour le coup, au niveau de la compo de l'équipe,
07:13pour ne pas faire de vagues en interne pour mieux attaquer les championnats,
07:17les staffs ont tendance à prendre le classement général.
07:21Et là, pour le coup, c'est vrai que Quentin, même s'il est en train de faire des mondiaux de dingue,
07:26au classement général, Eric est troisième et Emilia est quatrième.
07:30Du coup, ils ont constitué l'équipe comme ça, par rapport au classement général.
07:35Et il ne l'a pas saisi comme ça, lui ?
07:36Et lui, il ne l'a pas saisi comme ça, ça l'a un petit peu piqué quand même.
07:40Je pense que sa première médaille de bronze, il va la chercher un peu à l'orgueil quand même.
07:44Il remet ça sur l'indive.
07:47Et puis là, aujourd'hui, il savait qu'ils allaient courir.
07:49Mais là, d'aller chercher le titre, ils étaient attendus, c'est très fort.
07:53Mais une fois de plus, quand on regarde, quand on voit que le sixième est à 18 secondes
07:56et qu'on sait qu'une balle de pioche, tu parlais tout à l'heure de temps de tir encore plus rapide,
08:00il faut savoir que sur les relais, on a trois balles de pioche supplémentaires par tir si on rate.
08:05Donc, ça a tendance à vraiment engager fort.
08:07Une balle de pioche, c'est à peu près 11 secondes de temps perdu.
08:10Et les sixièmes sont à 18 secondes.
08:12Il y a beaucoup moins de laps de temps considérés, en plus.
08:14Là, les Français, aujourd'hui, ils piochent une fois de plus, ils sont cinquièmes.
08:17Donc, c'est là où c'est dingue.
08:19On va aller voir Alexis, qui est toujours sur place, qui est toujours avec nous.
08:22Alexis, sur ce sujet-là, justement, le petit quoi qu'on va dire avec Quentin Fillon-Maillet,
08:28qui n'a pas démarré les premiers relais de ses mondiaux et qui, finalement, revient très fort aujourd'hui.
08:33Est-ce que, même s'il avait pris la parole pour dire qu'il n'en voulait pas du tout à ses coéquipiers,
08:38mais plus aux staffs, l'ambiance est comment dans le groupe maintenant ?
08:42Est-ce que tout est de côté ? Est-ce que tout va mieux ?
08:48L'ambiance est bonne.
08:49J'ai vu plusieurs fois Quentin.
08:51Hier, je l'ai croisé une fois qu'il avait sa médaille autour du cou.
08:54Franchement, l'ambiance est très bonne.
08:57On a un collectif qui vit bien.
08:58On l'a vu hier avec Eric qui se fait tondre, par Fabien.
09:02Tout le monde est là.
09:03Peut-être que pour Emilien, c'est un peu plus dur en ce moment,
09:05parce qu'il doit y avoir de la déception par rapport à certains objectifs individuels qu'il avait.
09:09On va arriver sur la prochaine course pour les garçons, sur un format où ils seront tous les quatre ensemble.
09:14En fait, il n'y a plus la place pour ça.
09:16Maintenant, il faut faire une équipe, il faut se souder et aller chercher une médaille.
09:18C'est peut-être ça aussi le piège dans notre course aux records,
09:21où on a envie de voir l'équipe de France aller chercher des records.
09:24C'est qu'on est tellement fort depuis le début de ces mondiaux
09:27que les deux relais qu'on va aborder, le relais féminin et le relais masculin,
09:30il ne faut pas penser qu'on a déjà la médaille avant d'avoir fait la course.
09:33C'est là où il va falloir que les équipes restent bien mobilisées en se disant
09:36« Ok, on est performant, mais une course de biathlon, une médaille en biathlon,
09:39ça va toujours vraiment se chercher en collectif. »
09:41Et Quentin, j'ai vraiment l'impression que c'était peut-être un décalage
09:45entre sa pensée et la façon dont il a communiqué autour de cette histoire.
09:49En réalité, là, vu de l'intérieur pour nous, on ne ressent absolument rien.
09:54Les athlètes sont contents d'être ensemble.
09:57Alexis, merci beaucoup pour ces petites précisions.
09:59Merci d'avoir été avec nous. On te libère demain, c'est jour off.
10:02Donc, repose-toi bien.
10:04Fred, on en arrive au bilan à présent.
10:06Ça nous intéresse, nous déjà, pour l'équipe de France,
10:09mais aussi pour tes cheveux qui vont devenir bleus, bien sûr.
10:12Parce que si jamais on dépasse le record, tu te tembles.
10:16T'as pris la parole, t'as pris la promesse avec nous.
10:19T'as une teinture sérieuse chez le coiffeur ou juste un coup de bombe ?
10:23Non, c'est Pierre Bouby qui va le teindre.
10:25Là, on est à 10 médailles en 8 courses.
10:27Le record absolu, c'est 14. Il en faut encore 4.
10:30Donc, là, les athlètes, si vous me regardez, 4 médailles, les gars.
10:34Honnêtement, Alexis disait qu'il ne fallait surtout pas arriver en vainqueur
10:39et rester concentré.
10:41J'ai pas l'impression que c'est le mood de l'équipe de France.
10:44J'ai l'impression qu'ils sont assez focus, quand même.
10:46C'est ça qui m'inquiète pour mes cheveux.
10:49Ils sont bien focus sur l'objectif.
10:51Même si les garçons restent invaincus depuis le début de la saison,
10:55ils ont gagné tous les relais.
10:57On a vu des Norvégiens, avec les Kristiansen,
11:01qui ne couriraient peut-être pas le relais, présents sur place quand même,
11:05dire qu'il a carrément dit dans les médias
11:08je veux que la Norvège écrase la France.
11:11Les Norvégiens sont attendus aussi au tournant.
11:14Ils veulent aller chercher ce titre supplémentaire.
11:16On imagine les frères Boeh, ça sera leur dernier championnat du monde en relais.
11:19J'ai l'impression que cette radia française nous fait presque oublier
11:22que c'est les derniers championnats du monde de Yohannes Boeh.
11:24C'est ça, Yohannes, son frère aussi.
11:26On imagine qu'ils auront envie d'aller gagner ensemble un dernier titre en relais.
11:29C'est pas assez loin d'être fait.
11:31Pour ça, il va falloir mettre en place,
11:33ça tombe bien, toutes les choses que les Français mettent en place
11:36depuis le début de ces mondiaux pour aller chercher une médaille, un titre.
11:39C'est la même chose chez les filles.
11:42On a trois Françaises qui ont gagné des médailles.
11:45Il y en aura une quatrième ultra performante au départ.
11:48Elles sont championnes du monde en titre.
11:50Les Françaises ont un titre à garder.
11:52Fred, tu parlais tout à l'heure de récupération des biathlètes.
11:55Est-ce que tu penses que cette rasia est due aussi au fait
11:58que la préparation a été ultra pointue
12:00et beaucoup plus performante que les autres nations ?
12:02Oui, ils sont injouables physiquement.
12:04Ils ont eu des préparations un peu similaires avec d'autres nations quand même.
12:08Là où ils sont très bons, je l'ai dit en début de semaine,
12:13je ne l'ai jamais vécu en tant qu'ancien coach,
12:16c'est qu'à l'époque, les championnats du monde, les Jeux Olympiques
12:20comptaient pour le classement général de la Coupe du Monde.
12:22Et là, depuis deux saisons seulement, c'est tout nouveau,
12:25les mondiaux sont isolés dans la saison.
12:27On va se battre décembre, janvier pour aller gagner des points
12:30et être placés au général.
12:32Le mois de février est consacré aux mondiaux
12:34où là, il n'y a plus de points à prendre.
12:36Et là, dans une semaine et demie, ils retournent à la guerre
12:38pour reprendre les points au général.
12:40Et là, au final, c'est là où ils sont bons et très forts dans la prépa,
12:43c'est qu'ils ont su isoler l'événement,
12:45se dire là, les filles, les gars, on est en début de saison,
12:48pendant deux mois, on se met à la planche, on joue le classement général.
12:51Derrière, en février, dans le management, le coaching, dire
12:54là, on va aux mondiaux, c'est pour gagner des médailles,
12:57mais enlevez-vous de la tête qu'on n'y va plus pour jouer le général.
13:00Une Frantiska Preuss, c'est ce qu'elle a très bien fait aussi,
13:02parce que, même si on parle un petit peu moins de l'équipe d'Allemagne,
13:05Preuss, elle est leader du général, pour moi, elle est à 4 médailles.
13:08C'est ce qui fait la force des plus grands,
13:10et en tout cas, les Français ont bien préparé leur coup.
13:13Merci Fred, tu as été brillant comme d'habitude.
13:15On te laisse filer, on va poursuivre à présent.
13:18Sur le plateau, on passe à Planète Sport. Jingle !