François Bayrou revient sur la position de la France et de l'Europe sur la guerre en Ukraine. Il parle d'une "situation terrifiante" et assure que les "pires menaces deviennent possibles".
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00:00— Hier soir, dans le contexte international qu'on connaît, le chef de l'État a laissé entendre que les dépenses militaires pourraient drastiquement augmenter dans les années à venir,
00:07si les États-Unis se retiraient de l'OTAN, notamment. Est-ce que le budget de l'État le permet ? On a vu comme ça a été difficile ces dernières semaines.
00:13— Bien, c'est exactement la même question. Nous avons à faire face à une situation qui est à bien des égards terrifiante, où tout bascule.
00:25On se croyait dans un univers en sécurité. Et tout d'un coup, on est dans un univers où les pires menaces deviennent possibles.
00:36Ce qui était inimaginable jusqu'à hier n'est plus inimaginable. Et on sait une chose, c'est qu'il faudra dégager les moyens pour ça.
00:46Et dégager les moyens, alors on le fera pas tout seul. Ça n'est pas la France toute seule. Pour moi, c'est une question qui se pose à l'échelle européenne.
00:58Et heureusement, une Europe qui, jusqu'à maintenant, n'imaginait pas du tout qu'elle devrait avoir à faire face à de tels risques...
01:07L'Europe se voyait protégée par les États-Unis pour toujours. Elle imaginait que l'alliance était fiable. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'interrogations,
01:21parce qu'on s'aperçoit tout d'un coup que ce qu'on croyait le plus sûr ne l'est plus. Et donc ça veut dire en effet qu'on va avoir à se poser
01:34des questions inédites sur lesquelles, jusqu'à maintenant, jamais on n'avait réfléchi. Et ça donne d'autant plus la responsabilité d'un gouvernement
01:48qui est à la charge d'un pays comme la France dans un moment aussi grave.