Retrouvez « La chronique d'Harold Barbé » dans Zoom zoom zen sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/harold-barbe-moi-ce-que-j-en-dis
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AmusantTranscription
00:00Il connaît mieux Gojira que Dalida, Metallica que Richard Antoneau, et pourtant, ne pouvant
00:05dire non à un cachet, il nous a dit « Ah oui, pour cette spéciale, salut les copains,
00:08bonjour Harold Barbet ».
00:09Bonjour, ça me fait quand même un petit quelque chose, de rencontrer Dave, vous êtes
00:13le chanteur préféré de ma tante, et puis Dave, c'est les Pays-Bas…
00:16Et je suis une tante moi-même, donc ça tombe bien !
00:18Je voulais pas le faire, je voulais pas le faire, je me suis dit on est France Inter
00:24quand même, on a un devoir d'exemplarité, je suis très content que ce soit vous qui
00:27le fassiez.
00:29Et puis Dave, c'est les Pays-Bas, Amsterdam, la drogue, la prostitution, tout ça, ça
00:33rappelle des bons souvenirs à Quentin, ça me fait plaisir !
00:36Et moi aussi !
00:37Bah ouais, à tous !
00:38Et c'est marrant car j'ai remarqué qu'il y a des trucs qui reviennent à la mode,
00:41le vinyle, le fascisme, mais pas le yé-yé, par contre, ça non, je pense que les t-shirts
00:46Waikiki reviendront à la mode avant le yé-yé.
00:49En même temps, on a toujours un peu l'air d'un con, à dire yé-yé, qui vient danser
00:52le yé-yé, le yé-yé, le yé-yé, on dirait le bruit qu'on fait quand on a mangé un
00:57truc trop salé et qu'on a grave besoin d'eau, ou une grand-mère qui tombe au ralenti
01:02en essayant de ramasser un truc par terre, c'est pour votre fanbase, Dave, que je fais
01:09ça !
01:10Et c'est pas que le yé-yé, c'est vraiment tout ce qui touche de près ou de loin à
01:13cette culture-là qui ne reviendra jamais à la mode, le twist, le plus personne ne
01:16danse le twist !
01:17Quelle ironie d'ailleurs, Dave, tous ceux qui dansaient le twist à votre époque ne
01:20peuvent plus le faire aujourd'hui, sous risque de se péter le col du fémur.
01:23La banane, terminée la banane !
01:25Même la coupe mulet est revenue à la mode avant la banane !
01:28Quand j'étais petit, il y a un moment où le mulet est revenu à la mode, époque
01:31MacGyver, on voulait tous un mulet ! Moi, ma mère ne m'a jamais laissé avoir un mulet,
01:34elle m'aimait beaucoup trop pour ça ! Avoir un mulet en CP, ça pouvait changer ta vie.
01:38Je me rappelle, à 6 ans, il y avait un gars, Anthony Marek, le petit cassos de la classe.
01:42Il avait un mulet, on aurait dit qu'il avait une écrevisse morte sur la nuque.
01:45Et le jour où il arrivait en classe avec son mulet, c'était notre héros, on était
01:49là « Wouah, Anthony, t'as un mulet, trop cool ! » Et ça aurait totalement pu la réhabiliter,
01:53le problème, c'est qu'il chiait constamment dans son froc, quand ça veut pas ! Moi, j'aurais
01:57bien aimé avoir 20 ans en 1962, mais on ne peut pas choisir son époque.
02:01Rappelons-nous Marty McFly, quand il voyage dans le temps et qu'il a 20 ans en même
02:04temps que ses parents, eh bien, il est à deux doigts de baiser sa mère, pas cool ! Moi,
02:08ce qui me fascine quand je regarde les archives de jeunes dansés dans les années 60, c'est
02:12qu'on se dirait que ça devait quand même être vachement sympa d'être heureux.
02:15Faudrait qu'on essaye, nous, un jour, pour voir.
02:18Ou peut-être juste qu'ils faisaient mieux semblant que nous d'être heureux.
02:21Franchement, quand on écoute Descriveurs…
02:24Il n'est pas normal ! Clairement, il s'est coincé quelque chose, il y a un truc qui
02:27ne va pas ! Mais ils ont tous l'air heureux, ils étaient insouciants, c'est le qualificatif
02:32qui reste de la jeunesse de l'époque, insouciants ! Pourtant, il n'y avait pas que des bonnes
02:35choses en 1962, la crise des missiles de Cuba, la guerre d'Algérie et j'en passe, alors
02:39pourquoi cette insouciance ? Et qu'est-ce que c'est vraiment l'insouciance ? Définition
02:44dictionnaire de l'insouciance, qui ne se préoccupe de rien.
02:47Est-ce que ça ne serait pas la définition polie de s'en battre les couilles ? Autant
02:52de danses à base de coups de hanche, est-ce que les années yé-yé, ça ne serait pas
02:55l'âge d'or du battage de couilles général ? Et quel meilleur moyen de s'en battre
02:59les couilles que de se les secouer vigoureusement sur l'intérieur de nos cuisses ?
03:02C'est quoi ce claquement ? Ah bah ça, c'est l'impact de mes balls sur mes cuisses,
03:06ça s'appelle du battage de couilles ! Oh mais trop bien, moi aussi je peux m'en battre
03:10les couilles ! Ah mais je t'en prie, venez les copains, on s'en bat tous les couilles !
03:13Couillou, couillou, on s'en bat les couilles, couillou, couillou, on s'en bat les couilles,
03:18nanana, nanana, je m'en bat les couilles !
03:20C'est bon Dick, on a compris ! Je crois qu'un courant musical et culturel comme celui-ci
03:25ne pourrait pas avoir lieu aujourd'hui, car les gens sont trop désoeuvrés et malheureux.
03:29Sauf si on va chez Dave à Amsterdam, mais là, ça voudrait dire que notre seule chance
03:32de retrouver le sourire, c'est de consommer de la drogue en masse.
03:35Et si finalement, notre seule chance d'être à nouveau heureux, ça ne serait pas de tous
03:39s'en battre les couilles.
03:40Couillou, couillou, on s'en bat les couilles, ça reste dans la tête !
03:43Oui, mais attention à Roland Passalire, « Twist à Saint-Tropez », qui est quand même
03:46mon hymne de l'été, et si vous voulez être invité à la maison un jour, il ne faudra
03:50pas chanter « Couillou, couillou, on s'en bat les couilles ». Bien respecter les paroles,
03:53« Twist à Saint-Tropez ». Merci Harold Barbet, on vous retrouve très bientôt,
03:57oui, vous-même vous êtes déjà venu, très bien, mais ça viendra maintenant, ça fait
04:02que trois ans qu'on se connaît.
04:03On se retrouve très bientôt, Harold, dans Zoum Zoum Zen, sur scène, le 5 mars à Toulouse,
04:07les 14 et 15 mars à Genève, et à partir du 19 mars, tous les mercredis soirs, au métro,
04:12c'est-à-dire…
04:14Ah, au métro, j'ai marqué métro, moi ?
04:15Oui, vous avez marqué métro, et sans préciser quelle ligne, et donc voilà, c'est pour ça.