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Fusillade à La Ciotat : L’appel du maire Alexandre Doriol dans « Morandini Live » sur CNews

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00:00Mais auparavant, je voulais qu'on s'arrête un instant sur la ville de l'Asiota. C'est à 35 kilomètres de Marseille.
00:06Et il y a eu une fusillade hier matin à l'Asiota, une fusillade à la Kalachnikov. Un homme est mort après cette fusillade.
00:13Et ce qui est important, c'est que jamais jusque-là de tels faits ne s'étaient produits dans cette ville.
00:19Dans un instant, le maire de l'Asiota sera en direct avec nous. Il craint en effet que la violence qui ravage Marseille touche désormais sa ville,
00:26car ce qui s'est passé hier est d'une extrême gravité, effectivement, avec cet homme qui est décédé.
00:33La victime venait de Marseille, récemment installée dans la commune. L'homme a été visé par plusieurs tirs, notamment à la tête.
00:40Les trois auteurs présumés ont pris la fuite à bord d'une camionnette blanche, véhicule retrouvé en feu à hauteur de cassis un peu plus tard.
00:48On est avec Alexandre Doriol, qui est donc le maire de l'Asiota. Bonjour, monsieur le maire. Merci d'être en direct avec nous.
00:55C'est vrai que c'est d'une extrême gravité, ce qui s'est produit dans votre commune. C'est la première fois que de tels faits arrivent ?
01:02Bonjour, Jean-Marc Morandini. Oui, effectivement, c'est la première fois que nous connaissons un tel modus operandi sur la commune de l'Asiota.
01:09Les faits sont graves parce qu'il y a eu un mort et c'est d'autant plus grave parce qu'il y a eu aussi des balles perdues
01:15et des Ciotadins innocents auraient pu perdre la vie sous couvert d'un drame de la fatalité.
01:21Et vous lancez aujourd'hui, et c'est l'objet justement d'une lettre ouverte que vous avez faite, vous lancez un appel aux autorités, au gouvernement,
01:29en disant qu'il nous faut absolument et très vite des renforts sur place.
01:34Je suis un maire passablement agacé et en colère. J'ai effectivement saisi monsieur le préfet de police pour que nous puissions avoir les moyens nécessaires
01:43pour que plus jamais ça. J'ai saisi aussi dès ce matin monsieur le ministre de l'Intérieur, fort justement de sa compétence régalienne,
01:51d'assurer la sécurité des biens et des personnes pour que la qui étude puisse retrouver tout l'apanage de la commune de l'Asiota,
01:58qui jusqu'alors n'avait pas à souffrir de telles dérives. Il est important que chacun puisse prendre ses responsabilités, l'État dans son premier temps,
02:06au nom de sa compétence régalienne. Et nous, en tant que commune de l'Asiota, nous poursuivrons l'effort sécuritaire qui a toujours été le nôtre au fond,
02:14et ce depuis un peu plus d'une décennie.
02:16– Qu'il se passe à l'Asiota, vous avez le sentiment que c'est la conséquence de ce qui se passe à Marseille, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
02:21toute cette violence qu'on voit tous les jours à Marseille, ces trafics de drogue, vous avez le sentiment qu'au fond tout ça est en train de s'étaler
02:28et de gagner du terrain dans les communes aux alentours ?
02:33– Je ne sais pas si c'est un lien de cause à effet, Marseille est Marseille, c'est la ville-centre, c'est la deuxième ville de France.
02:40Nous, nous sommes une station balnéaire dans laquelle il fait bien bon vivre.
02:44Certes, nous sommes à côté de Marseille, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut banaliser pour que ça s'imprime au fond dans notre rétine
02:52comme une situation normale. À l'Asiota, il s'est passé un drame. Il s'est passé un drame dans lequel des personnes, une personne a perdu la vie
03:00et d'autres personnes ont failli la perdre avec un modus operandi à la Kalachnikov qui nous rappelle, certes, peut-être ce qui peut se passer à Marseille,
03:09mais en tout cas, à l'Asiota, c'est promptement inacceptable et il faut une fois de plus que l'État prenne ses responsabilités.
03:15Je souhaite être entendu, être écouté et être pris en considération par l'État en général et plus particulièrement par la préfecture de police.
03:24– Dernière question, M. Lemaire, vous dites que vous êtes un maire en colère, c'est parce que vous avez le sentiment de ne pas avoir les moyens aujourd'hui,
03:30des moyens suffisants pour assurer la sécurité ?
03:36– En tant que commune, j'estime avoir rempli, moi, ma part du contrat encore une fois.
03:41Nous avons un effectif de police municipale de plus de 60 agents.
03:44Nous avons un CSU, un centre de supervision urbain dernière génération que nous avons inauguré il y a un mois de cela
03:51avec 334 caméras qui sont réparties sur toute la ville, 60 autres caméras sont en commande.
03:58Nous créons un nouveau poste de police municipale dans les quartiers Est de la ville.
04:03J'estime, moi, en tant qu'autorité territoriale, être garant de la concorde de ma commune
04:09et d'avoir apporté tous les moyens nécessaires pour que la quiétude soit démise.
04:13Mais maintenant, j'attends de l'État aussi que sa part du contrat soit dûment remplie
04:18et c'est pourquoi je tiens à être pris en considération
04:20et je tiens que, concrètement, on puisse m'apporter des solutions tangibles
04:24qui puissent permettre aux ciutadins de retrouver la quiétude qui lui est due.
04:28– Voilà, l'appel du maire de La Ciotat, Alexandre Doriol.
04:31Merci monsieur le maire d'avoir été en direct avec nous.
04:34– Merci Jean-Marc Laurentigny.
04:35– Pour cet appel que vous avez donc lancé ce matin au gouvernement,
04:38à la fois au ministre de l'Intérieur, Ludovic Thoreau.

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