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  • 24/02/2025

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00:0019h47, la suite des débats avec Joseph Messesquerron, Victor Hero, écoutez François-Olivier Gisbert ce matin avec Sonia Mabrouk sur le cas de C8.
00:14C'est évidemment une décision politique, c'est une honte. Et Emmanuel Macron, évidemment, est derrière tout ça.
00:19Mais si vous voulez, moi je pense que cette affaire est une honte parce que la liberté d'expression, enfin dans la presse, pour moi ça ne se divise pas.
00:28Tout ça au départ, c'était quand même l'idée de supprimer CNews, parce qu'il ne faut pas se raconter d'histoire.
00:33Je me souviens dans les années 90, je jouais un rôle dans une association de défense de l'humanité, le quotidien communiste.
00:39Je ne suis pas communiste, j'ai toujours été anticommuniste, je vais vous dire.
00:42J'ai participé à ce comité de défense, pourquoi ? Parce que je voulais que l'humanité survive.
00:47Et je veux dire, c'est ça la démocratie, c'est d'accepter toutes les opinions.
00:53Il a raison, François Olivier, parce qu'on dit toujours, mais vous comprenez, c'est une institution indépendante.
00:59Le Président de la République au Salon de l'Agriculture le disait et le dit Huchard de CNews également, mais vous comprenez, c'est une institution indépendante.
01:06Oui, bien sûr. Emmanuel Macron ne s'occupe jamais de médias.
01:11Emmanuel Macron ne s'occupe jamais de médias, c'est bien connu.
01:16Lorsque le journal Marianne, que je dirigeais, est venu le trouver pour avoir droit à un certain nombre d'aides publiques que des journaux avaient et que Marianne n'avait pas,
01:27la réponse faite par François Hollande et M. Emmanuel Macron a été tout simplement, oui on peut, on peut ouvrir ces aides publiques, mais il faudra changer de directeur de rédaction.
01:38Le directeur de rédaction c'était moi.
01:41Donc si vous voulez, quand j'entends Emmanuel Macron dire que bien sûr il ne touche jamais aux médias, que pour lui évidemment c'est une question de principe,
01:53je dis mais très franchement il faudrait qu'on arrête avec le bal des faux culs.
01:58Victor Hérault.
02:00Je ne crois en l'indépendance que quand je l'ai moi-même tordu ou trahi.
02:06En l'occurrence le lien d'Emmanuel Macron avec les médias est évident, Joseph vient de le rappeler.
02:12Le fait, et François-Olivier Gisbert l'a rappelé également, que derrière ces huit il y a ces news me paraît une évidence aussi.
02:21Moi j'aimerais rappeler, alors c'est une citation de John Stuart Mill pour vous inspirer un petit peu,
02:25mais ce n'est pas la lutte violente entre les parties de la vérité qu'il faut redouter, c'est la suppression d'une partie de la vérité.
02:32C'est exactement ce qui est en train de se produire.
02:35On est en train de supprimer traduisez vérité par une partie de l'audiovisuel public et de ce qu'elle représente,
02:41de ce que les gens qui l'écoutent représentent et de ce que les propos qui s'y tiennent représentent également en termes de liberté,
02:47c'est exactement ce que nous sommes en train de faire.
02:49Nous sommes en train de supprimer une partie de l'audiovisuel public.
02:52La question est quand est-ce qu'on s'arrêtera de supprimer et quelle partie ?
02:55Donc on est alors au retour de l'ORTF à l'époque où tout était, comment dirais-je, bordé.
03:02Les talents en moins.
03:03Comment ?
03:04Les talents en moins.
03:05Les talents en moins.
03:06Parce que là dans ce service public ou service public, on cherche avec une lanterne qui se bavette,
03:11tous les grands qui ont fait des très richeurs de l'ORTF.
03:16Le talent en moins et où il y avait vraiment en plus une audace, même à l'imperfite à la tête, il y avait quand même une audace.
03:25Non, là moi ce qui me frappe en plus c'est que voilà en fait un organisme qui est un organisme public,
03:36Payé par vos impôts.
03:37Qui payait par nos impôts et qui décide de savoir si une entreprise de presse privée, je dis bien privée, va continuer à vivre ou pas.
03:49Déjà vous posez ça, en France on peut voir ça.
03:55Donc c'est simplement public-privé.
03:58J'allais dire en Chine peut-être.
04:01Ça me semble vraiment objectivement défier l'entendement.
04:05Vous savez, là j'ai bien vu ce week-end où j'ai parlé avec beaucoup de personnes, pas du tout, bien évidemment hors de Paris.
04:12Et d'elles-mêmes, les personnes m'ont parlé spontanément de ça.
04:18Parce que pour elles, pour toutes ces personnes, c'est vraiment quelque chose d'assez menaçant.
04:23J'ajoute puisque là je parlais de la presse, des aides à la presse justement, des aides publiques à la presse.
04:29Mais rien ne dit qu'un jour, ils ne décideront pas d'arrêter des aides publiques à des grands quotidiens ou à des hebdomadaires politiques qui leur déplaisent.
04:40Le mien en sait quelque chose.
04:41Mais rien ne dit.
04:42Le mien en sait quelque chose.
04:43Et Valeurs Actuelles en sait quelque chose.
04:46Donc attention, tous ceux qui pensent ou qui ricanent en disant, sont juste fous parce qu'ils ne se rendent pas compte
04:56que ce qui vient d'être ouvert là, c'est une boîte de Pandore qui menace l'ensemble de nos libertés.
05:01Ça veut dire qu'on fait du tri dans celui qui dit ou celui qui ne dit pas.
05:06Je voudrais qu'on écoute Jean-Noël Barraud.
05:08Pardonnez-moi de vous parler de Jean-Noël Barraud, mais comme on l'a interviewé hier matin sur beaucoup de sujets,
05:14on l'a interviewé également sur C8.
05:16Et vous allez l'entendre, c'est assez déroutant parce qu'il dit qu'on ne ferme pas.
05:21Mais ça a quand même des conséquences.
05:23Les conséquences, c'est quand même la fermeture.
05:24On écoute le ministre des Affaires étrangères.
05:26L'ARCOM n'a pas fermé C8. L'ARCOM a décidé de retirer l'accès à la fréquence de C8,
05:34c'est-à-dire l'accès au domaine public hertzien de l'État.
05:38Mais est-ce que vous êtes indigné, Jean-Noël Barraud, lorsque des membres de l'ARCOM disent
05:42on nous a demandé de virer Anouna, on a fait notre boulot ? Est-ce que vous êtes indigné ?
05:45Si ces propos sont vérifiés, ils ne sont pas acceptables.
05:48On ne ferme pas, on retire la fréquence.
05:52Mais je ne vous ai pas fait tomber, j'ai coupé la branche.
05:55Oui, c'est ça.
05:56C'est formidable.
05:58La rhétorique, quand même, au sommet de l'exécutif...
06:01Ce qui prouve qu'ils sont gênés.
06:03Ce qui prouve qu'il y a une gêne quand même dans le paysage politique.
06:06Là, c'est un montage fait par les équipes de Repinsoir parce qu'on n'a pas le temps de tout diffuser.
06:11Mais il fallait y aller quand même, à plusieurs reprises.
06:14Est-ce que vous êtes indigné ? Est-ce que vous êtes indigné ? Est-ce que vous êtes indigné ?
06:17Finalement, oui, ces propos sont inacceptables.
06:19Mais c'est dur d'y aller.
06:20Je pense que C8 va être leur lettre écarlate.
06:23C'est-à-dire que la question va leur être posée et va leur être posée en permanence, en permanence, en permanence.
06:29Malheureusement, le problème, c'est que C8 ferme.
06:33Et que, bien sûr, comme ça a été rappelé, il y a 400 salariés.
06:36J'ai trouvé quand même, d'ailleurs, que sur cette question-là,
06:39Emmanuel Macron, là aussi, avait répondu avec extraordinairement légèreté.
06:44Oui, ils vont retrouver du travail.
06:46Non mais c'est ça.
06:47Ils vont retrouver du travail.
06:48Je suis étonné, il aurait pu dire que les salariés de C8 n'ont qu'à traverser la rue.
06:53Bien sûr, ils vont traverser du travail.
06:55Ils vont trouver du travail.
06:56Ils aiment ce travail-là, pourquoi en chercher un autre alors que ce travail-là, leur plaît ?
07:01C'est quand même déroutant.
07:03Non seulement il leur plaît, mais ils ont montré leur excellence.
07:05Bien sûr, c'est la première chaîne de la TNT, C8.
07:08Vous dites qu'il a fallu y aller pour obtenir une réponse de Jean-Noël Barraud.
07:13Si cette décision n'avait pas été politique,
07:16il ne serait pas si difficile de dire que l'on est gêné par cette décision.
07:20Pour le personnel politique, en tout cas, j'y vois là une preuve.
07:23Ça veut dire que tout le monde est carriériste dans ce métier.
07:25C'est ce que je dénonce d'émission en émission,
07:28c'est qu'il y a la politique qui devrait être la reste publique
07:32à la chose publique, aujourd'hui, se transforme en carriérisme
07:35et les uns et les autres veulent garder leur place.
07:37Soit, justement, en disant le moins possible, soit en ne disant rien, soit en ne faisant rien.
07:41On connaît les rois fainéants, chacun se retrouvera là-dedans.
07:44En tout cas, effectivement, c'est un drame que cette fermeture de C8.
07:48Et comme vous voyez, quand on interroge les responsables publics, on n'est pas vraiment avancé.

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