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00:00Et on commence donc par ce conseil européen qui est en cours à Bruxelles avec une question d'Arnaud. Quels sont les enjeux ?
00:08Alors les 27 veulent muscler la défense européenne, réaffirmer le soutien à Kiev face à la menace russe.
00:15Ce sont les termes employés par le chef de l'État qui a rappelé d'ailleurs l'importance de ce moment au micro de BFM TV.
00:23Je parlais tout à l'heure sur une conférence de presse et je me suis exprimé hier devant les français.
00:27Donc j'ai pu dire ce que j'attendais principalement qui sont des mesures fortes sur à la fois le soutien à l'Ukraine et notre défense.
00:33Vous diriez que le moment est grave ?
00:34Oui, le moment est grave, bien sûr. Et donc il impose des décisions fortes.
00:41Quels sont les enjeux de ce conseil ? On vous explique tout et tout de suite avec Marie Gentry qui est en direct.
00:46Marie, les 27 peuvent-ils s'unir ?
00:48C'est la grande question effectivement. Va-t-on assister à une photo de famille ? Va-t-on assister à une Union européenne unie dans ce contexte de crise internationale ?
00:58Il y a deux acteurs de cette réunion extraordinaire du Conseil européen dont on va vraiment scruter les faits et gestes.
01:04Ce sont Viktor Orban, le Premier ministre hongrois et Robert Fidzow, le Premier ministre slovak.
01:09Pourquoi est-ce qu'on va faire attention à ce qu'ils vont faire et dire ?
01:12Et bien parce qu'ils se sont d'ores et déjà opposés à une aide financière et militaire à l'Ukraine.
01:17Alors avec Morgane Dumont qui m'accompagne, un petit peu plus tôt, on a pu discuter avec Valérie Ayet qui est la présidente du groupe des eurodéputés macronistes Renew.
01:27Et Valérie Ayet nous disait qu'elle était consciente, qu'elle était lucide concernant cette situation mais qu'elle était aussi optimiste. Écoutez.
01:35On a des interrogations sur la position du Premier ministre slovak et la position du Premier ministre hongrois.
01:43Il faut dans le maximum du possible travailler à 27. Mais si ce n'est pas possible, on prend acte et on avance.
01:50L'important maintenant ce soir, c'est qu'il y ait des décisions qui soient prises.
01:55Alors c'est important de rappeler que l'Ukraine n'est pas le seul sujet qui va être évoqué lors de cette réunion du Conseil européen.
02:01De façon plus générale, c'est aussi la défense européenne qui va être soulevée, qui va être évoquée.
02:07L'idée c'est de muscler la défense européenne face au risque de désengagement américain.
02:12On rappelle que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déjà proposé un plan de 800 milliards d'euros
02:19pour muscler cette défense européenne, pour réarmer l'Europe, a-t-elle dit.
02:23Et on va y revenir. Merci beaucoup Marie. On a tout de suite une question d'Antonia qui vient de nous parvenir.
02:29C'est une question pour vous Patrick, sur la réaction du Kremlin à la Russie.
02:33Est-elle déstabilisée par l'Union européenne, par ce Conseil extraordinaire ou pas du tout ?
02:40En tout cas, elle ne montrera jamais qu'elle est déstabilisée, mais le message est véritablement passé.
02:45En fait, s'il n'y avait pas eu autant de force dans les mots d'Emmanuel Macron, il n'y aurait pas eu de réaction du tout.
02:52Alors certes, au début ça a commencé, j'ai presque envie de dire mezzo voce, c'est-à-dire qu'Admitri Medvedev,
02:58qui est l'ancien président de la Fédération de Russie, est habitué au langage ordurier, totalement grossier,
03:06vis-à-vis d'Emmanuel Macron ou de tout ce qui peut lui paraître hostile.
03:10Mais c'est monté ensuite, je dirais presque en grade, avec Maria Zakharova, qui est la porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
03:16où là, ça a été vraiment pris en compte comme une menace presque existentielle pour la Russie.
03:22Et enfin, Dmitri Peskov, qui est le porte-parole du Kremlin, parce qu'on n'entendra pas Vladimir Poutine dans cette séquence.
03:28Très silencieux, Poutine, depuis l'appel avec Donald Trump.
03:33Et tout ce qui a pu se voir, il est en position d'observation.
03:36Mais Moscou se sent menacé, montre qu'il est menacé.
03:39En fait, on est vraiment dans le grand jeu de la diplomatie, où il y a des signalements stratégiques,
03:43c'est celui d'Emmanuel Macron hier, et la réponse stratégique de la Russie,
03:48disant « Attention, la France adopte une position, je cite, « conflictuelle ». »
03:52Un chef de service à l'autre de Patrick Sauss, on passe à Gaëtan Mélin pour l'écho.
03:55Il y a une question de Yassa Gaëtan.
03:57Pourquoi ne pas utiliser les avoirs russes bloqués il y a plusieurs centaines de milliards ?
04:01Les pays européens, et d'ailleurs les autres nations, ont le droit de geler les avoirs russes
04:07dans le cadre des sanctions imposées à la Russie depuis 2022.
04:11Et d'ailleurs, les pays européens le font, puisqu'ils ont gelé 300 milliards de dollars,
04:15soit 277 milliards d'euros, des réserves de la banque centrale de Russie.
04:21Ce qui empêche, de fait, la Russie d'accéder à ces fonds.
04:25En revanche, les pays européens sont liés par des traités et des conventions internationales
04:30qui protègent les biens souverains.
04:32Or, les réserves de la banque centrale de Russie sont des biens souverains.
04:37Et confisquer ces avoirs sans base juridique solide
04:42pourrait être perçu comme une violation du droit international.
04:46La Russie pourrait intenter des actions en justice devant la Cour internationale de justice.
04:52Cela pourrait entraîner des compensations financières et même des sanctions contre les pays concernés.
04:58C'est d'ailleurs pour cela que des pays européens ont proposé la création d'un fonds pour reconstruire l'Ukraine.
05:05Un fonds qui serait alimenté par les intérêts des réserves de la banque centrale russe.
05:11Et là, pour le coup, ils ont le droit de faire cela.
05:14Mais en tout cas...
05:15Les intérêts, c'est ok.
05:16Les intérêts, c'est ok, mais pas les biens souverains, on l'aura compris.
05:20C'est une question de droit international.
05:21Exactement.
05:22Vous avez votre réponse, Yassin.
05:24Merci beaucoup Gaëtan.
05:25Conseil européen en présence de Volodymyr Zelensky.
05:29On va tout de suite retrouver en Ukraine notre reporter Pierre Barbin avec cette question d'Adam.
05:35Bonjour Pierre.
05:36Ce conseil européen est-il finalement un espoir pour les Ukrainiens ?
05:42Tout ce qui se passe en Europe concernant l'Ukraine est forcément scruté ici.
05:46Notamment, bien évidemment, à Kiev.
05:49C'était déjà le cas avec l'allocation d'Emmanuel Macron hier.
05:52C'est à nouveau le cas aujourd'hui avec ce conseil européen extraordinaire à Bruxelles.
05:58Notamment, surtout après ce qu'il s'est passé la semaine dernière, vendredi dernier,
06:01dans le bureau Oval à Washington entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump.
06:05Les Ukrainiens aujourd'hui souhaitent une Europe plus forte, encore plus unie,
06:09pour venir en aide à l'Ukraine.
06:12Donc tous les regards, bien évidemment, sont rivés vers Bruxelles.
06:16Ce que nous disent les Ukrainiens, ils sont reconnaissants de ce qu'ont fait les pays européens
06:21pour le pays depuis plus de trois ans.
06:23Mais certains souhaitent que l'Europe s'engage encore plus dans ce conflit ouvert face à la Russie
06:30depuis plus de trois ans.
06:32Maintenant, voilà l'état d'esprit aujourd'hui de la population ukrainienne.
06:36Tout cela se passe dans un contexte important.
06:40Surtout que jour après jour, la Russie continue de frapper l'Ukraine.
06:45La nuit dernière, hier soir encore, un immeuble, un hôtel de la ville de Kriviri a été touché.
06:51C'était un hôtel. Un missile balistique russe a détruit en grande partie le bâtiment.
06:57Il y a un bilan humain important.
06:59Quatre personnes sont mortes et trente ont été blessées.

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