• il y a 14 heures
Le collectif Némésis, proche de l'extrême droite et habitué aux actions coup de poing, comptait rejoindre ce samedi la manifestation parisienne du 8-Mars, suscitant la colère d'associations féministes qui jugent son combat identitaire incompatible avec la cause des femmes.

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00:00Un élément qui suscite par ailleurs la controverse, c'est la présence annoncée du collectif identitaire Nemesis qui se revendique féministe avec pour mot d'ordre la fin de l'immigration.
00:11Plusieurs membres d'ailleurs de l'organisation féministe, nous toutes, sont en colère, elles n'ont rien à faire selon elles dans cette manifestation.
00:19Et Anthony Leboz du service politique de BFM TV, Anthony, c'est vrai que le ministre de l'Intérieur lui-même, Bruno Retailleau, s'est saisi du sujet.
00:27Oui et Bruno Retailleau, il y a trois semaines, un mois, avait déjà salué le combat de ce collectif Nemesis avant, quelques jours plus tard, de rétropédaler.
00:34Cette fois, il s'est fendu d'un message sur les réseaux sociaux pour les soutenir mais sans nommer ce collectif.
00:39Bruno Retailleau qui accuse les organisations des principales manifestations prévues aujourd'hui, je cite, du pire des sectarismes en ne voulant pas que Nemesis puisse défiler.
00:49Je cite aussi le ministre de l'Intérieur, la cause des femmes mérite mieux que d'être prisonnière de ces méthodes néo-totalitaires.
00:55Qu'est-ce que c'est le collectif Nemesis ? C'est un collectif qui est proche de l'extrême droite, qui se revendique féministe, largement contestée par les autres organisations féministes plutôt marquées à gauche,
01:07et qui prône, je cite, la fin de l'immigration de masse qui constituerait, selon ce collectif, le plus grand danger pour les femmes françaises.
01:13Les organisations féministes, justement, jugent que Nemesis n'a pas sa place dans le cadre de ces manifestations,
01:19en jugent que Nemesis est, je cite, un collectif identitaire, raciste, xénophobe, réactionnaire qui stigmatise les migrants, sans rappeler que la majorité de ces violences sexistes et sexuelles contre les femmes se produisent en grande majorité dans le cadre familial et amical.
01:37C'est ce que disent aussi les organisations féministes. Alors bien sûr, les responsables politiques se sont emparés du sujet, et au fond, les deux camps se rejettent la faute et s'accusent mutuellement de récupération politique.
01:48Vous voyez à l'antenne le message sur les réseaux sociaux de Sarah Knafo, eurodéputée reconquête le parti d'Éric Zemmour, qui a indiqué être présente aujourd'hui aux côtés du collectif Nemesis, en disant ceci,
01:59« La plupart des mouvements féministes ne nous défendent pas. Nous verrons s'ils laissent au moins d'autres femmes s'exprimer ».
02:05Réponse des autres responsables politiques de gauche qui s'insurgent contre la présence du collectif dans cette manifestation.
02:11Ici la députée LFI Sarah Legrain, « Alertes, ne les laissons pas. Sabotez notre 8 mars. Déferlons en masse pour dire que le féminisme ne sera jamais compatible avec leur haine. Raciste, colonialiste, LGBT, phobe. »
02:25Autre message posté par la sénatrice écologiste hier, elle s'appelle Mélanie Vogel, « L'extrême droite est l'ennemi du féminisme. Elle instrumentalise nos luttes au profit de son racisme. Le collectif Nemesis n'a pas sa place dans notre marche. »
02:38On va revenir juste un instant sur ce tweet de Bruno Retailleau qui mentionnait, sans mentionner le collectif Nemesis, mais qui parlait également, sans le nommer, du collectif Nous Vivrons,
02:49qui est un collectif contre l'antisémitisme, fondé après l'attaque terroriste du 7 octobre en Israël, ciblant ici le ministre de l'Intérieur, sans les nommer non plus,
02:59des associations en soutien à la cause palestinienne qui avaient appelé, pour certaines d'entre elles, à empêcher ce collectif Nous Vivrons de participer à cette manifestation.
03:06Prudence et vigilance chez les autorités, justement, pour bien voir s'il y aura des débordements ou pas lors de cette marche aujourd'hui du 8 mars.

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