L'essayiste Naïma M'Faddel à propos du narcotrafic : «Nous avons des familles et des habitants sacrifiés sur l'hôtel de la bien-pensance.»
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00:00C'est-à-dire que circuler, il n'y a rien à voir, et c'est ça qui est terrifiant aujourd'hui.
00:04Parce qu'il n'est pas normal que des habitants vivent dans leur quartier dans cette insécurité.
00:10Je voudrais surtout rappeler aussi, Thierry, ce qu'on a pu aussi aborder,
00:15c'est-à-dire les règlements de comptes qui ont fait des morts innocentes.
00:19La petite Soukaina qui était dans sa chambre en train d'étudier et qui a été tuée à Marseille,
00:26il y a eu Nîmes, il y a eu ce monsieur qui dormait et qui a été tué,
00:30il y a ce gamin, je crois, de 10 ans, 11 ans, qui a été tué aussi,
00:34qui est revenu du restaurant avec son nom, donc ce n'est pas normal.
00:38La question de la sécurité et de la protection, l'État nous la doit à tous,
00:44quel que soit notre lieu d'habitation.
00:46Et aujourd'hui, depuis des décennies, on a laissé tomber les quartiers.
00:50On en a fait des zones de non-droit.
00:52On a circonscrit, entre guillemets, le quartier à problème pour y mettre une armada de soignants,
00:59mais pas y mettre la sécurité, alors que le premier devoir d'un État de droit,
01:03c'est encore une fois de sécuriser, de protéger ses habitants.
01:07Et moi, quand le président de la République a parlé d'une menace existentielle vis-à-vis de la Russie,
01:14j'attends, on attend qu'il prenne aussi la parole pour dire,
01:18aujourd'hui, j'en fais une priorité, la sécurité.
01:21Je vais m'y atteler, je vais y mettre de l'argent, un milliard,
01:26en termes de sécurité pour protéger mes concitoyens, qu'importe le lieu où ils vivent,
01:32pour protéger les enfants, pour protéger les familles.
01:35Et justement, dans la question de cette sécurité,
01:37il y a un moment où il faut des réponses, des réponses qui soient adaptées,
01:40des réponses qui vont faire l'objet de cris d'orfraie.
01:43Je reparle encore de la question de la responsabilité des parents.
01:48Et aujourd'hui, il faut s'y atteler. Mal nommer les choses en rajoute au malheur du monde.
01:52Et aujourd'hui, nous avons une société qui est extrêmement fracturée.
01:57Nous avons des familles qui sont sacrifiées,
01:59des habitants qui sont sacrifiés sur l'autel de la bien-pensance.