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00:00Bonjour à tous et bienvenue en cette nouvelle semaine qui commence sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:14Le journal Le Monde a publié ce samedi un long article signé de deux consoeurs, Ariane Chemin et Yven Trippenbach qui ciblent CNews mais aussi C8, Europe 1 et GDD.
00:26Les médias Bolloré défendent ouvertement la Russie, est-il écrit et je suis nommément prise à partie.
00:32Non, ce n'est pas défendre la Russie que d'expliquer qu'elle a gagné une guerre de position en Ukraine et qu'elle est aujourd'hui en position de force face à son ennemi.
00:40Non, ce n'est pas défendre la Russie qu'écrire que l'Europe est nue depuis l'élection de Biden, qu'elle a mené ce combat grâce à l'Amérique et que le retrait américain change la donne.
00:50D'ailleurs le sursaut européen valide cette analyse. L'Europe veut se réarmer, elle a raison, le général Pierre de Villiers disait la même chose en 2017 quand Emmanuel Macron l'a humilié.
01:02Non, ce n'est pas défendre la Russie que recevoir Xenia Federova qui publie chez Fayard le récit banni, c'est entendre une voix différente qui défend le point de vue russe.
01:13Lorsque Madame Federova est venue mercredi sur notre plateau, je lui ai rappelé que la Russie est l'agresseur dans le conflit, que je ne range pas la Russie parmi les démocraties,
01:22que s'opposer à Vladimir Poutine vous conduisait dans les geôles du régime au fin fond du pays.
01:27J'ai cité le sort réservé à Alexei Navalny, je ne crois pas que ces paroles défendent ouvertement la Russie.
01:35Il va sans dire que Mesdames Chemin et Trippenbach n'ont pas jugé utile de rapporter ces phrases dans leur article.
01:42Il y a bien longtemps que le journal Le Monde a tourné le dos à la vérité des faits et à l'honnêteté de l'information pour épouser une ligne éditoriale d'extrême gauche.
01:50Les attaques de mes deux consoeurs sont mensongères.
01:54Le succès de ces news contrarie la pensée unique qui aimerait une seule voix, tous les coups sont permis, y compris diffuser des boniments.
02:02J'invite comme toujours Mesdames Chemin et Trippenbach à venir sur ce plateau justifier leurs écrits si elles le souhaitent.
02:08Je suis bien tranquille, elles ne viendront pas, nous n'avons d'ailleurs pas passé un seul coup de fil pour entendre mon point de vue.
02:16Et je ne demande évidemment aucun droit de réponse au journal Le Monde puisque ce droit de réponse, je viens de le faire.
02:23Il est 9h01, Chana Lusto.
02:269h, 9h30, l'heure des pros sur ces news et Europe.
02:38Bonjour Pascale, bonjour à tous.
02:39A la une, le nombre de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun a augmenté de 86 % en près de 10 ans.
02:47C'est ce que révèle une étude publiée ce matin sur les 3374 victimes recensées l'année dernière.
02:5391 % sont des femmes, 75 % ont moins de 30 ans et pire encore, 36 % sont mineurs et dans 99 % des cas, les agresseurs sont des hommes.
03:04Aujourd'hui s'ouvre le procès de l'ancienne enseignante d'Evael, cette collégienne de 11 ans qui a mis fin à ses jours en 2019.
03:12Elle sera jugée jusqu'à demain au tribunal correctionnel de Pontoise pour harcèlement sur mineurs.
03:17La professeure aurait humilié Evael à plusieurs reprises devant ses camarades de classe.
03:21Son procès est le résultat de 5 ans de combat mené par les parents de l'adolescente.
03:26Et puis les négociations sur la trêve à Gaza vont reprendre aujourd'hui au Qatar.
03:31Une délégation israélienne est attendue à Doha.
03:33Ces dernières heures, Israël a accentué la pression sur le Hamas pour obtenir la libération des derniers otages retenus dans l'enclave palestinienne.
03:40L'unique ligne électrique qui relie l'état hébreu avec Gaza a été coupée.
03:45Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:47Merci chère Shana, nous sommes ce matin avec Elisabeth Levy, avec Nathan Devers, avec Georges Fenech.
03:53Vous êtes excellent en ce moment, vraiment, c'est un Georges Fenech flamboyant que j'entends sur les antennes.
03:59Vous êtes un peu comme des sportifs, il y a dans la saison, il y a des beaux passages.
04:03C'est moi auquel vous vous adressez.
04:05Exactement, c'est le flamboyant Fenech.
04:08Et puis Vincent Hervouet qui est égal à lui-même, c'est-à-dire toujours remarquable, et Thomas Bonnet.
04:14Je vais vous dire quelque chose, et je ne pense pas que c'est prétentieux de dire cela pour notre chaîne CNews.
04:20On va écouter David Lissner.
04:22Je pense, et c'était vrai aussi pour le journal du dimanche, que le fait de dire sur cette antenne
04:28ce que beaucoup de gens pensent sur l'alimentation des peurs,
04:33permet à d'autres de s'exprimer.
04:36Et je ne suis pas sûr que les mêmes s'exprimeraient si, au départ, il n'y avait pas eu des voix discordantes,
04:42et notamment sur ce domaine de la peur, que vous avez très bien dit d'ailleurs sur ce plateau,
04:46et je pense que vous influencez l'espace médiatique.
04:49Parce que tout le monde n'est pas d'accord du tout sur l'alignement d'Emmanuel Macron,
04:55et certains y voient, pourquoi pas, une instrumentalisation.
04:59Alors on va écouter David Lissner, parce que là ce n'est pas CNews, ce n'est pas Georges Fenech,
05:04c'est juste le maire de Cannes.
05:05Ce qu'il a dit ce matin aux quatre vérités sur l'instrumentalisation de la peur.
05:10Nous ne sommes pas en guerre, mais il y a un risque géopolitique majeur
05:14qui nécessite de se réarmer au sens figuré, moral et physique du terme.
05:19Le terme est d'ailleurs utilisé à l'envie.
05:22Et de trouver une voie très déterminée, méthodique,
05:27qui évite, de travers dans lequel malheureusement tombe le débat aujourd'hui,
05:31avec une polarisation très dangereuse à mon sens,
05:33une espèce d'hystérisation, de dramatique alimentée par le président de la République,
05:38qui voudrait faire croire qu'il y a un risque existentiel sur la France par la Russie.
05:42Il n'y a pas de risque existentiel.
05:43Il dramatise les choses.
05:44Oui, bien sûr, mais ce n'est pas une nouveauté.
05:46Ça fait des années que ça dure sur tous les sujets.
05:48Et deuxièmement, une autre polarisation, d'ailleurs y compris d'une partie de la droite,
05:53que je ne suis pas, qui voudrait nier le risque russe
05:56et avec une espèce de fascination pour Poutine.
05:59Il est exactement, je pense, sur une position que je peux partager quasiment.
06:03Je n'ai rien à redire à tous les mots qu'a dit David Lyssena.
06:06Et il le dit avec courage.
06:08Parce que quand tu te mets aujourd'hui dans ce camp-là,
06:10dans l'espace médiatique, tu es quand même attaqué.
06:12Ce qui est sidérant.
06:13Élisabeth Lévy.
06:14Je voudrais prouver que le monde se trompe complètement
06:17en vous contredisant un tout petit peu.
06:19Parce que, évidemment, personne n'a dit entre nous
06:23que les chars russes allaient arriver sur les Champs-Élysées.
06:25Ou alors je l'ai mal entendu.
06:27On n'a pas écouté la même allocution.
06:29Donc je ne crois pas, moi je n'ose pas croire,
06:32comme vous le dites, qu'Emmanuel Macron instrumentaliserait la peur.
06:36Donc la seule question qu'on devrait se poser...
06:37C'est ce que dit M. Lyssena.
06:38Oui, mais...
06:39Comme sur tous les sujets, je veux dire.
06:41En l'occurrence, j'essaye de prouver...
06:42Et c'est ce qu'il a fait sur le Covid aussi.
06:43En l'occurrence, j'essaye de prouver que le monde se trompe
06:47quand il nous accuse d'être monocolore
06:49et de montrer qu'on a le droit, ici, à la contradiction.
06:52Je ne suis pas d'accord avec vous.
06:53Comment ?
06:54D'ailleurs, je ne suis pas d'accord avec vous.
06:55Mais c'est bien ce que j'essaye de dire.
06:56De montrer qu'ici, il y a plusieurs voix qui s'expriment.
06:58Et donc, la question, il me semble que M. Lyssena...
07:02Je pense évidemment comme lui qu'il n'y a pas de menace existentielle directe.
07:05Je pense néanmoins que les Français ont des inquiétudes
07:08dans un monde où on voit le retour de la puissance brute.
07:11La seule question, c'est se demander s'il y a ou pas des raisons d'avoir peur.
07:15Moi, je pense qu'il y a des raisons à condition de ne pas se laisser paralyser.
07:19Vincent Évoite, et je voudrais citer le tweet de l'Élysée.
07:22Hier, la présidence de la République dément avoir employé les termes
07:25« faire peur » qui lui sont prêtés dans l'édition du journal du dimanche.
07:28Il ne s'agit ni de son expression, ni de son intention.
07:31Alors que manifestement, un des conseillers du président a dit
07:34« nous assumons le fait de faire peur ».
07:37C'est ce qui aurait été dit.
07:38En tout cas, c'est bien ça, Thomas Baudet.
07:40Oui, c'est ça, c'est ce que l'ont confirmé les journalistes du GDP.
07:42Voilà, « nous assumons le fait de faire peur ».
07:44On ne cite pas le conseiller qui a dit ça. Dans ces cas-là, il n'est pas cité.
07:46D'accord, il n'y a pas de souci.
07:48Comment ?
07:49Secret des sources.
07:50Oui, ou secret des sources.
07:51Ce n'est pas un secret des sources.
07:52On pourrait le citer, mais on ne le cite pas.
07:54Donc, moi, ce journaliste, s'il rapporte ça dans le journal du dimanche,
07:57évidemment, je le crois, pour tout le dire.
07:59Il ne s'agit ni de son expression, ni de son intention.
08:01En cette période grave où, face à la menacerie,
08:03la quasi-totalité des chefs d'État et de gouvernement européens
08:05prend des mesures inédites pour assurer leur défense,
08:07je suis d'accord avec vous.
08:09Je rappelle qu'il a viré Pierre Devilliers.
08:11Qui a démissionné, mais qui a été piqué à la démission.
08:13Je rappelle que tout ce qu'a dit Pierre Devilliers en 2017,
08:16on ne l'a pas écouté, ou peut écouter.
08:18Oui, parce que le budget a augmenté.
08:20Parce que le budget a doublé, pratiquement.
08:22Doublé.
08:23Vous avez raison.
08:24Alors, on l'a mal écouté, pas complètement,
08:26mais on a fait des efforts, bien sûr.
08:29En cette période grave, donc,
08:31le moment exige lucidité, patriotisme et sens du unité nationale.
08:34La dernière phrase est incroyable.
08:36Le moment exige lucidité et sens de...
08:38Ça veut dire qu'en fait, si vous n'allez pas dans le sens du Président,
08:40vous êtes quasiment un traitre à la nation.
08:42Mais c'est...
08:43On va ouvrir la logique.
08:44Je veux dire, nous avons...
08:45Le monde accuse de défendre M. Poutine.
08:50Très clairement.
08:51Et j'ai vu...
08:52On se fait traiter parfois de pétainistes,
08:54de collabos et de prorusses.
08:56Bon, je suis sur la position de M. Lyssena.
08:58Vincent Hervouet, la vraie question,
09:00est-ce qu'il y a instrumentalisation de la peur ?
09:02Oui ou non ?
09:04Je pose la question.
09:05La peur est un puissant levier.
09:06A l'évidence, il est utilisé.
09:08Vous avez toutes sortes de gens qui sonnent le toxin en permanence.
09:10Et la mobilisation générale...
09:12Donc, poser la question, c'est y répondre.
09:14Non, c'est...
09:15La vraie question, au fond, c'est
09:17est-ce que la menace russe est crédible ou pas ?
09:20Est-ce qu'elle est là à terme
09:22ou dans un avenir envisageable, proche ?
09:27Parce que s'il n'y a pas une menace russe urgente,
09:31dans ce cas-là, il n'y a pas besoin
09:33de sacrifier toute l'énergie
09:37à constituer une défense européenne.
09:39Vincent, personne ne peut répondre à cette question.
09:41Bien sûr que si.
09:42Bah non.
09:43Vous ne pouvez pas répondre oui ou non à cette question.
09:45Mais quand on vous dit qu'en fait,
09:47après avoir obtenu un traité de paix en Ukraine,
09:51les Russes vont s'occuper de la Moldavie,
09:53puis ensuite des Baltes, et pourquoi pas des Polonais ?
09:56Vous l'avez entendu, moi aussi.
09:58Vous l'avez entendu avec toutes sortes de voix,
10:00toutes sortes de généraux empanachés
10:03de la deuxième section qui, aujourd'hui,
10:07bivouac sur les plateaux de télé,
10:10de politiques, de conseillers, de diplomates.
10:13D'ailleurs, il y a un monsieur qui prend la parole
10:15en permanence, qui est un ancien ambassadeur des États-Unis.
10:18Est-ce que vous le connaissez, ce monsieur ?
10:20Gérard Arraud.
10:21Qui nous fustige, qui nous attaque.
10:23Comment il s'appelle ?
10:24Gérard Arraud.
10:25Qui a été ambassadeur aux États-Unis et aux États-Unis,
10:28qui est l'incarnation des néo-cons au Quai d'Orsay,
10:31qui était le chef de cette tribu-là,
10:34et puis qui a un peu changé.
10:35Néo-conservateur.
10:36Des néo-conservateurs.
10:37Parce que cet homme nous attaque en permanence.
10:40Ces derniers jours, les médias boulorais, sous nos yeux,
10:42sont mis au service d'une fusion pro-Trump, pro-Poutine,
10:44anti-UE, anti-musulmans.
10:46Donc, je vais vous dire, je pense que ce monsieur,
10:49sa prise de position lui permet d'exister sur les médias.
10:52Parce qu'à partir du moment où t'as ces positions-là,
10:54t'es invité sur les médias.
10:55Puisque tu viens de taper sur ces news.
10:58Il a une chronique dans le point.
11:00Oui, mais c'est une manière pour lui...
11:02Alors, est-ce que cet homme est crédible ?
11:03Est-ce que son passé...
11:04Il a été un grand ambassadeur.
11:07Du moins, un grand ambassadeur.
11:08Il a été un dignitaire du Quai d'Orsay, oui, sans aucun doute.
11:10Par contre, il a été ambassadeur dans les postes les plus prestigieux.
11:14De quel gouvernement, à l'époque ?
11:16C'était quelle présidence ?
11:17Il était en Israël.
11:18Il était en Israël sous Sarko, à Tel Aviv.
11:21Ensuite, il a été aux Nations Unies, puis aux Etats-Unis.
11:25Et quand Trump a été élu une première fois,
11:27il avait fait un tweet qui a beaucoup fait jaser,
11:30puisqu'il avait dit que c'était, en quelque sorte,
11:31une forte de fin du monde,
11:33et que le sol s'ouvrait sous ses pieds.
11:37Il ne s'y était pas attendu et il était sidéré.
11:39Évidemment, de la part d'un ambassadeur en poste,
11:42faire un tweet public de ce genre
11:44était particulièrement mal venu.
11:46Mais au moins, il disait ce qu'il pensait.
11:48C'est quelqu'un qui a toujours dit, d'une manière drue, crue,
11:52des choses qui ne sont pas du tout du langage diplomatique.
11:55Il faut lui reconnaître.
11:56Il a le droit.
11:57Ce qu'il veut des médias bollorés,
11:58je ne sais pas ce que c'est que les médias bollorés au demeurant.
12:00Et franchement, si je devais faire le procès de Gérard Arraud,
12:03j'ai de quoi.
12:05Ah bon ?
12:06Oui, parce que c'est quelqu'un qui n'a jamais donné dans sa carrière...
12:12Comment dire ?
12:14Il n'a jamais manifesté un grand respect de l'indépendance et de la...
12:20Il a parfois mélangé les genres.
12:22Une fois qu'il a quitté, par exemple, son poste à Washington,
12:26il est resté sur place aux États-Unis
12:29et il a fait du lobbying pour une grande boîte de lobbying au demeurant.
12:32Sauf que, très sincèrement, c'est tellement choquant
12:36de la part de quelqu'un qui a représenté la France
12:38de se mettre ensuite au service d'une boîte privée qui fait de la DRP.
12:42Après, il a travaillé pour la boîte israélienne qui a créé...
12:50Le logiciel...
12:51Le logiciel du perpétuel espionnage des conversations téléphoniques
12:53avec lesquelles on a écouté...
12:55Pegasus.
12:56Voilà, très bien.
12:58Ce qui, ça aussi, était un peu étonnant.
13:00Alors, il a été vite remercié par les deux entreprises en question
13:04et il s'est depuis recyclé comme commentateur de la vie politique,
13:08de la vie internationale.
13:10On l'écoute comme si c'était une sorte d'augure, de pitié.
13:13En tout cas, comme il nous attaque, c'était bien de répondre.
13:18Moi, ma question, je ne connais pas ce homme-là.
13:20Je voulais simplement savoir s'il était crédible dans ses prises de position.
13:23Pour en revenir à la peur...
13:25Georges Fenech, où il a peur.
13:26Moi, j'ai entendu un discours du président de la République
13:31extrêmement anxiogène.
13:33Certes, il n'a pas dit...
13:35Je précise, parce qu'on me dit, il parle de qui, Vincent Herouette ?
13:39Vous me parliez, on l'a dit, de l'ambassadeur des Etats-Unis.
13:43Répondez à la question que vous me posez.
13:44On peut revoir Gérard Arraud.
13:45Voilà, de Gérard Arraud.
13:47Il a annoncé les médias colorés pendant le week-end.
13:48Exactement.
13:49Nos interlocuteurs n'avaient peut-être pas entendu le début de la conversation, mais...
13:53Ils n'ont qu'à suivre.
13:54Non, mais quand même, c'est vrai qu'il faut toujours faire un peu de pédagogie sur notre plateau.
13:58Moi, j'ai entendu un discours très anxiogène.
14:01Bien entendu, Elisabeth a raison.
14:03Il n'a pas dit que les chars russes étaient sur les Champs-Élysées.
14:07Mais c'était subliminal.
14:09Quand vous parlez de patriotisme, qui est la première fois, à ma connaissance,
14:13qu'il emploie ce terme, le président de la République,
14:16quand vous mettez...
14:17Mais si !
14:18Je suis si terrible !
14:19Le mot patriotisme, vous...
14:21Non, mais c'est dans sa bouche !
14:23Non, mais vous avez parfaitement raison !
14:25Des vidéos TikTok d'il y a 15 jours, ce discours.
14:28Et en plus, interrogez-vous, interrogez-vous.
14:32Est-ce que vous pouvez trouver un seul discours de ce caractère anxiogène
14:37dans la bouche d'un seul dirigeant européen ?
14:39Jamais.
14:40Aucun !
14:41Personne, personne n'a alerté la population de leur pays,
14:46comme l'a fait le président Macron.
14:48Là, il y a une volonté de prendre les habits de chef de guerre,
14:51de retrouver un rôle en tant que chef de...
14:53Je veux dire, on peut quand même s'interroger.
14:55Et on a le droit également de s'interroger si on est en guerre,
14:58si Emmanuel Macron est le bon chef de guerre.
15:00J'ai le droit de m'interroger.
15:01Mais on prépare la guerre des enfants.
15:03J'ai le droit de m'interroger.
15:04Parce qu'avec ce que je viens de vivre pendant 8 ans,
15:06je suis...
15:08Si c'est la même équipe qui prépare, qui vient de faire pendant 8 ans,
15:11j'ai peur.
15:12Franchement, j'ai peur.
15:13Je vous le dis comme je pense.
15:15Parce que vu le bilan...
15:16La vraie menace, c'est l'islamisme et le terrorisme.
15:19Si c'est les sages de l'Arkham qui n'ont pas été très malins dans les décisions qu'ils ont...
15:23Mais la vraie question est de savoir si c'est le discours qui est anxiogène ou la réalité.
15:29Au moment du coronavirus, quand il y avait eu cette phrase
15:31« Nous sommes en guerre pour désigner une épidémie »,
15:34moi, j'avais trouvé ça particulièrement grave de la part des politiques,
15:38de la part du président, de la part de l'opinion publique,
15:41que d'installer un registre militaire sur un combat qui était médical,
15:44qui était scientifique, qui n'avait rien à voir.
15:46Là, on est dans une situation tout à fait différente.
15:48On est dans une situation...
15:49Vous n'avez aucune agence de renseignement européenne, par exemple,
15:53qui vient vous dire que Vladimir Poutine n'a pas une intention
15:57de nuire sérieusement aux démocraties européennes, premièrement.
16:00Deuxièmement, depuis 20 ans...
16:01Les agences de renseignement ne sont pas faites pour nous parler.
16:03Si je peux juste finir, moi, je ne vous ai pas convaincu.
16:04Depuis 20 ans, et notamment sur l'affaire ukrainienne,
16:06tous les gens qui ont eu un discours non-anxiogène,
16:08« Poutine n'ira jamais envahir l'Ukraine, mais jamais, mais vous êtes fous, etc. »,
16:12on a bien vu quand même que si vous regardez la manière dont Poutine fonctionne
16:16depuis qu'il est au Kremlin, c'est systématiquement d'utiliser,
16:19de dépasser toutes les limites les unes après les autres,
16:21de tester les faiblesses de l'Occident et d'aller sur un terrain suivant.
16:23Et vous avez, et à mon avis c'est ça le plus anxiogène,
16:26le président de la « première puissance mondiale » des États-Unis
16:30qui vient vous dire que Trump est un homme qui veut la paix.
16:32Donc à partir de là, je ne vois pas comment, quand on est en Europe,
16:35et quand on est européen, et quand on est patriote,
16:38on pourrait ne pas tenir un discours anxiogène.
16:40La réalité l'est. La réalité l'est.
16:42En tout cas, moi j'ai rencontré deux ou trois personnes comme ça dans la rue
16:45que je ne connaissais pas, qui sont venues vers moi ce week-end,
16:47qui ont dit « Vous croyez qu'on va avoir la guerre ? »
16:50Vous croyez qu'on va avoir la guerre ? Je vous assure.
16:51Alors des jeunes gens en plus.
16:53Je peux vous répondre un mot ?
16:54Non. Je vous propose d'écouter Hervé Morin.
16:58Non, on va peut-être écouter Henri Guénaud,
17:00qui était d'abord ce matin chez nous.
17:02Henri Guénaud qui a fait une tribune formidable.
17:04Il a quand même quelques voix.
17:06Ce n'est pas n'importe qui Henri Guénaud.
17:08Ce n'est pas n'importe qui non plus David Lesnar.
17:10Il n'y a pas assez de voix.
17:11Oui, mais...
17:12Il y a qui ? On peut dire, il y a Villiers,
17:15il y a Pierre Lelouch,
17:18Hervé Morin qui a été excellent.
17:20Il y a une dizaine de voix au maximum.
17:22François Fillon qui n'est pas très indépendant.
17:24Comment ça pendant ?
17:25François Fillon qui sur la question russe
17:27n'a pas toujours été une très bonne traducteur.
17:29C'est factuel.
17:31Non, ce n'est pas bien de dire ça.
17:33C'est factuel.
17:35Ce que je vous propose c'est d'écouter Henri Guénaud
17:37qui est un homme pour qui j'ai beaucoup d'estime intellectuelle.
17:42Et qui dit des choses extrêmement intéressantes,
17:44intelligentes et qui pourrait être écoutée.
17:48Le sacrifice des peuples est audible
17:50quand les peuples se sont directement menacés.
17:52Quand ils sont menacés dans leur vie même.
17:57Faire le sang et les larmes en 1940
18:02quand l'Angleterre est menacée dans sa survie.
18:06C'est tout à fait légitime, tout à fait normal.
18:12Quand ce n'est pas le cas, ça devient plus problématique.
18:15C'est parfaitement audible parce que la politique de la peur marche toujours.
18:19La politique de la peur c'est la meilleure façon de faire obéir les gens.
18:22Mais c'est très dangereux.
18:24C'est la pire des politiques.
18:26Il dit des choses auxquelles je souscris.
18:29J'ai cité Nicolas Machiavel
18:31qui disait que gouverner les peurs c'est gouverner les âmes.
18:34C'est bien ça ?
18:37Je vous propose d'écouter Hervé Morin qui était là hier.
18:41C'est Hervé Morin qui a donné le signal.
18:45Il a donné le signal sur notre antenne.
18:47C'était jeudi matin.
18:50La locution c'était mercredi.
18:52C'est le seul qui a donné le signal.
18:56C'est pourquoi on lui a demandé de venir.
18:58Mais Hervé Morin qu'est-ce qu'il me dit ?
18:59Tout le monde vient lui dire
19:01mais vous avez complètement raison autour de lui.
19:03Il y a sûrement des gens qui ont peur
19:05mais il y a sûrement aussi des gens qui disent
19:07attention vous vous instruisez.
19:09C'est un ancien ministre de la Défense.
19:11Il sait que c'est vous la parole d'un chef de défense.
19:13Pas un très bon ministre de la Défense.
19:15Mais c'est pas possible.
19:17Mais c'est incroyable la critique qu'il y a sur ce plateau.
19:19Arrêtez de mettre en cause des gens qui n'ont pas démérité
19:21et qui ne sont pas là pour vous répondre.
19:23En tout cas, ce que je veux vous dire.
19:25Quand vous parlez d'Emmanuel Macron
19:27il n'est pas là pour vous répondre.
19:29Vous ne pouvez pas m'interdire la critique.
19:31Vous n'avez la raison.
19:33J'ai le droit de le dire.
19:35J'ai le droit de le dire.
19:37J'ai le droit de le dire.
19:39J'ai le droit de le dire.
19:41J'ai le droit de vous contredire.
19:43La guerre sur ce plateau.
19:45Vous n'avez pas le droit de me dire.
19:47Vous n'avez...
19:49L'atmosphère...
19:51On fait ça toute la journée.
19:53Les politiques ne sont pas là quand on les critique.
19:55Écoutez, je vous demande
19:57je vais reprendre les mots du président de la République.
19:59Je vais reprendre un peu de lucidité.
20:01Je vais reprendre un peu de lucidité.
20:03De patriotisme. Essence de l'unité nationale sur ce plateau.
20:05Je vous le demande.
20:07Et Georges Fenech, c'est pas vrai là.
20:09Vous êtes flamboyant en ce moment.
20:11On ne sait pas quand on met en pause des gens qui ne sont pas là.
20:13Oui, attendez. On ne va pas parler...
20:15Excusez-moi.
20:17On va arrêter.
20:19Ariane Chemin, Ivan Trippenbach,
20:21elles n'étaient pas là non plus.
20:23Ce sont des amis.
20:25La liste des amis de Georges Fenech, s'il vous plaît.
20:27Bon.
20:29Est-ce que je peux écouter...
20:31Donc, je disais.
20:33Le signal, c'est Hervé Morin qui le donne.
20:35Et il le donne sur notre antenne.
20:37Personne ne porte cette voix-là dans l'espace médiatique.
20:39Parce que tout le monde a peur, en fait.
20:41Pour le coup.
20:43Tout le monde a peur d'avoir une voix discordante.
20:45Parce que les coups sont rudes. C'est une page dans le monde.
20:47Si vous êtes collabos,
20:49si vous êtes pétainistes,
20:51si vous êtes défaitistes, attention.
20:53Et comme les gens ne sont pas les plus courageux du monde,
20:55on se planque.
20:57Alors, écoutez,
20:59M. Hervé Morin, c'était hier dans Le Grand Rendez-Vous.
21:01Je n'ai pas aimé ce ton.
21:03Un ton d'emphase.
21:09Un ton du genre
21:11du sang et des larmes.
21:13La patrie a besoin de vous, dit-il.
21:15On n'est passé pas Valmy, quoi.
21:17Surjou, une mise en scène.
21:19Alors que
21:21le pire ayant été le jeudi soir, en fait.
21:23Quand, tout d'un coup,
21:25je ne sais pas pourquoi,
21:27il répond
21:29à une provocation des Russes
21:31en disant
21:33« Poutine est un impérialiste
21:35révisionniste », je crois que c'est ça.
21:37De quoi s'agit-il ?
21:39Est-ce qu'il s'agit d'exciter la bête ?
21:41Et ce qui se passe en Roumanie, ça,
21:43personne... Tiens, je voudrais que vous me disiez
21:45ce qui se passe en Roumanie.
21:47Ça fait réagir personne ?
21:49Non, mais vraiment. Moi, je vous assure,
21:51ce climat est très intéressant.
21:53Les politiques,
21:55ils font ce qu'ils veulent, je comprends.
21:57Les journalistes, ça m'étonne quand même
21:59un peu. Les gens ne peuvent pas dire ce qui se passe
22:01en Roumanie. Le monde ne peut pas
22:03parler un peu de ce qui se passe en Roumanie,
22:05et ce n'est pas inquiétant, ce qui se passe en Roumanie.
22:07Vincent Herouet, ils approuvent.
22:09Si vous vous inquiétez, et bien vous avez...
22:11Il y a au moins une bonne raison,
22:13c'est que vous avez parlé des services de renseignement
22:15occidentaux qui sonneraient le toxin.
22:17Je voudrais savoir lesquels,
22:19en quels termes, pourquoi,
22:21d'où viennent leurs sources. Ça, on ne l'a pas.
22:23Vous avez une rumeur selon laquelle
22:25le BND, le service allemand,
22:27qui s'est fait connaître dans le monde
22:29et dans l'histoire en montant
22:31des entreprises de désinformation
22:33invraisemblables, notamment pendant la guerre
22:35dans l'ex-Yougoslavie, le BND
22:37aurait dit que les Russes
22:39réellement cherchaient à déstabiliser
22:41l'Union européenne. La réalité,
22:43je ne crois pas un instant
22:45à ces fariboles. En revanche,
22:47ce que je vois, c'est que s'il n'y a pas
22:49de menaces russes, il n'y a pas besoin
22:51de tailler dans les budgets,
22:53il n'y a pas besoin, en tout cas,
22:55de financer un effort considérable
22:57de défense aujourd'hui
22:59et de,
23:01surtout, de pousser
23:03à l'intégration européenne.
23:05C'est ça, le levier. La peur
23:07est le levier, non seulement de la mobilisation de l'opinion,
23:09mais aussi de l'intégration européenne.
23:11Il ne faut pas nous prendre, c'est ce qu'on a dit il y a huit jours.
23:13On va nous vendre.
23:15... ont déjà piraté un hôpital public français.
23:17Est-ce que oui ou non ? Ils ont interféré dans
23:19toutes nos élections.
23:21Vous avez remarqué, quand même, on est peine dans un bain numérique.
23:23Mais moi, j'ai complètement manipulé.
23:25Je n'ai entendu personne dire qu'il allait y avoir des chars russes à Paris.
23:27Le carillon !
23:29Vous rendriez compte
23:31que la démocratie n'a pas de qui.
23:33Vous avez parlé, Elisabeth.
23:35Mais oui, mais il y a le carillon,
23:37Elisabeth.
23:39Aujourd'hui, le carillon.
23:41Exactement. Est-ce qu'on pourrait remplacer le carillon par le toxin
23:43à partir de demain ? Non.
23:45Faisons pas d'humour et d'esprit.
23:47Le glas. Pour qui sonne le glas ?
23:49Comme vous le savez.
23:51Oui, surtout un livre, si vous me permettez,
23:53pour qu'il sonne le glas.
23:55Pas pour Tom Hade, en tout cas.
23:57Je vous remercie.
23:59Vous avez passé un bon week-end ?
24:01Oui, je suis content de ramener un petit peu de calme
24:03sur votre plateau.
24:05Qu'est-ce que vous avez fait ? Vous êtes allé au cinéma, au théâtre ?
24:07Vous avez profité du beau soleil ?
24:09Ah oui, figurez-vous que j'ai jardiné ce week-end.
24:11Ah oui ?
24:13Parce que dans votre hôtel particulier, en plein sixième arrondissement, il y a un jardin.
24:15Alors non, je n'ai pas la chance comme vous d'habiter à Paris,
24:17Pascal, parce que je n'ai pas vos moyens,
24:19malheureusement,
24:21mais effectivement, j'ai un petit jardinet.
24:23C'est vrai ? C'est bien ça.
24:25Mais vous savez
24:27vraiment jardiner ?
24:29Oui, je sais, ça vous épate.
24:31Je le dis, parce que je le connais, c'est un homme parfait.
24:33Malheureusement, mesdames, il est pris.
24:35C'est un homme parfait, c'est un homme moderne,
24:37c'est un homme déconstruit.
24:39En même temps,
24:41sa femme présente silence sa pousse,
24:43donc il vaut mieux qu'il sache jardiner quand même.
24:45Elle présente silence sa pousse,
24:47mais elle ne jardine pas, c'est moi qui dois m'en occuper.
24:49C'est particulier.
24:51Bon, écoutez, on va vous écouter, bien sûr,
24:53sur Pain, il est 9h24.
24:55À tout à l'heure, Pascal.