Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Eliot Deval dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mercredi, il s'intéresse d'abord à la cote de confiance envers Emmanuel Macron qui n'a jamais été aussi basse. Il revient ensuite sur la réaction de l'humoriste Yassine Belattar à sa présence lors de la visite d'État d'Emmanuel Macron au Maroc.
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:08Quel que soit l'institut de sondage, le constat est le même, Emmanuel Macron enchaîne les records d'impopularité.
00:15Ce matin, c'est le baromètre Figaro magazine qui révèle que le chef de l'État a perdu 5 points et chute à 17%.
00:22Plus jamais vu sous l'air de la Macronie, même pendant la crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron rassemblait plus de Français.
00:29Un seul président a réussi à faire pire, il s'appelait François Hollande, un désamour qui le poussa à ne pas se représenter,
00:36hors jeu des terrains politiques pendant 12 ans avant de retrouver les bancs de l'Assemblée seulement cette année.
00:42Pour Emmanuel Macron, la situation est tout autre. Son second mandat s'achève en 2027.
00:47Emmanuel Macron est isolé à l'échelle nationale, inaudible dans de nombreuses parties du globe.
00:53Emmanuel Macron paye toutes les factures en même temps.
00:55Les chèques de la dissolution, la dette, l'insécurité, l'immigration, les petites phrases qui heurtent.
01:01Et si son avenir à l'Élysée s'écrivait en pointillés ?
01:05On se posera la question en tout début d'émission, mais avant cela, c'est le point sur l'information.
01:09Avec Adrien Spiteri, cher Adrien, bonjour.
01:11Europe 1 et CNews, 9h, 9h30, l'heure des pros.
01:16Éliott Deval.
01:24Bonjour Éliott et bonjour à tous.
01:25Si on commence avec ce drame dans les Côtes-d'Armor, un homme de 21 ans, passager d'une voiture,
01:29est mort sur une route nationale à Quai Vert.
01:32Des individus se sont amusés à jeter un bloc de béton depuis un pont dans la nuit de lundi à mardi.
01:37Le conducteur du véhicule a également été blessé.
01:40Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte.
01:43101 personnes sont encore retenues par le Hamas dans la bande de Gaza.
01:47Information confirmée ce matin par le colonel Olivier Rafovitz.
01:50Le porte-parole de Tsal était l'invité de la matinale ce matin.
01:54Il assure que les négociations sont au point mort pour l'instant alors que la guerre se poursuit à écouter.
02:00Il y a ici une véritable aberration de la part du Hamas et de ceux qui les soutiennent
02:05de jouer avec la vie des otages, avec les familles des otages.
02:10Et il y a effectivement, depuis quelques jours, il y a eu des rencontres à Doha, au Qatar,
02:17avec les Américains, avec les Qataris, pour essayer de trouver un début de retour à des négociations.
02:24C'est un sujet extrêmement sensible.
02:26Mais je voudrais vous dire que nous sommes en Israël toujours dans cette attente terrifiante
02:30et sans aucune nouvelle.
02:33Et puis le principal suspect du meurtre de Philippine accepte enfin son extradition vers la France.
02:38Son avocate l'a annoncé hier soir.
02:40Une fois présent sur le territoire, il pourra être jugé pour le viol et le meurtre de l'étudiante.
02:45Après les faits, Tao avait pris la fuite en Suisse avant d'être arrêtée le 24 septembre dernier.
02:50Merci cher Adrien pour le point sur l'information. On est avec Sarah Salman.
02:54Maître, bonjour.
02:55Éric Nolot est avec nous ce mercredi matin.
02:58Philippe Guybert est avec nous.
03:01Vous savez que quotidien n'a pas le sens de l'humour, puisqu'ils ont pris au pied de la lettre hier
03:06quand je vous ai dit que vous avez cru que vous étiez le patron sur le plateau.
03:09En fait, Monsieur Belvert, c'est Jean-Michel 1er degré.
03:11Il n'a toujours pas compris qu'on pouvait plaisanter.
03:12Il y a deux Jean-Michel dans cette émission.
03:14Exactement. Il y a Jean-Michel Apathie et Jean-Michel 1er degré.
03:16Cher Gauthier, bonjour.
03:17Bonjour Eliott.
03:18Ravi de vous retrouver. Vous m'avez fait rire hier sur C8.
03:20J'ai vu lorsque vous avez pu découvrir...
03:23Thomas Guénon est en vrai.
03:24Et alors, il est comment ?
03:25Comme à la télé.
03:28Je rappelle que c'est un ex-La France Insoumise.
03:31Politologue.
03:32Qu'il a une petite difficulté quand on parle de l'Église catholique.
03:37Il a des soucis avec.
03:38Il veut aussi interdire le Rassemblement national.
03:41Et détruire Montmartre.
03:43La basilique.
03:44Le Sacré-Cœur.
03:45La basilique, c'est Montmartre.
03:46C'est un début.
03:47Il commence par la basilique.
03:48Bonjour Georges Plenec. Ravi de vous retrouver.
03:49Puis Jean-Marc Albert, vous êtes historien.
03:51On va parler d'histoire dans cette émission.
03:53Avec les déclarations d'Emmanuel Macron hier sur Al-Andalouse.
03:57C'est très intéressant de revenir sur cette ère.
03:59Est-ce que c'est un miracle multiculturel ?
04:02La période de 711 jusqu'à 492, sous domination musulmane,
04:08dans la péninsule ibérique.
04:09Mais avant cela, quand même un chiffre.
04:11Emmanuel Macron est à son niveau le plus bas depuis 2017,
04:15selon un sondage du Figaro.
04:1817% de popularité.
04:20Il a perdu 5 points.
04:22Emmanuel Macron, c'est du jamais vu.
04:24C'est-à-dire que même pendant la crise des Gilets jaunes,
04:26il était plus populaire.
04:28Pour retrouver un recordman d'impopularité,
04:31il faut remonter à François Hollande.
04:33François Hollande qui n'avait pas pu se représenter.
04:36La question que je me posais, c'est
04:38est-ce que son avenir s'écrit en pointillés ?
04:41Normalement, à l'Élysée, jusqu'en 2027, Gauthier Le Bret.
04:44Il ira au bout de son mandat.
04:46Contrairement à François Hollande,
04:47lui a pu se représenter et a été réélu.
04:49Et c'est le seul président de l'histoire de la Ve République
04:52qui a été réélu hors période de cohabitation.
04:54Mais pourquoi il y a une chute flagrante de sa popularité
04:57et qu'il est en pleine impopularité ?
04:59Parce que le président français est devenu illisible aux yeux des Français.
05:02Les Français ne comprennent plus ce qu'il veut faire.
05:05Cette dissolution sans cesse expliquée par l'Élysée.
05:08On aurait eu une motion de censure en septembre au moment du budget.
05:11Il fallait donc dissoudre maintenant.
05:13Elle n'est jamais passée auprès des Français.
05:15Et surtout, elle n'a jamais été comprise par les Français.
05:18Donc c'est cela, son principal problème, il me semble, à Emmanuel Macron.
05:21C'est qu'il est illisible.
05:22Et ça peut paraître anecdotique.
05:24Et on verra si ça a des conséquences sur sa popularité.
05:27Mais le simple fait de continuer à avoir des liens avec quelqu'un
05:30comme Yassine Belattar, de l'emmener au Maroc,
05:33de le faire venir à l'Élysée,
05:34tout ça fait partie aussi de l'illisibilité dans laquelle est plongé Emmanuel Macron.
05:40C'est inscrable et vous avez raison.
05:42Moi, j'ai parlé d'un président inaudible sur plusieurs terrains à l'échelle internationale
05:47et isolé à l'échelle nationale.
05:49Vous dites que le lien du président de la République risque de s'écrire en pointillé.
05:55Moi, je dirais qu'il risque de s'écrire en point final.
05:58Et je ne partage pas la certitude de Gauthier Lebret
06:02quand il nous dit qu'il finira son mandat.
06:04Parce que si le gouvernement Barnier, pour une raison ou pour une autre,
06:07tombe sur une motion de censure,
06:09et j'ai entendu ce qu'a dit Jean-François Coppuce sur votre antenne ce matin,
06:12je partage exactement son avis,
06:14on est dans une crise non plus politique, mais institutionnelle et de régime.
06:17Ça veut dire que le problème deviendra...
06:19Il ne lâchera jamais la barre et il ne démissionnera jamais d'Élysée.
06:24Sous la quatrième République, un certain Alexandre Millerand a été obligé de démissionner.
06:28Voyez-vous ?
06:29Bon, ce n'est pas ce que je souhaite, ce n'est pas ce que...
06:31Mais on ne peut pas être affirmatif qu'il terminera son mandat,
06:34surtout quand vous avez aussi des sondages qui sont extrêmement inquiétants.
06:38Les sondages étaient mauvais pour François Hollande,
06:40il est allé au bout de son mandat aussi.
06:42Après, il a été hors-jeu du terrain politique,
06:46non pas que pour la présidentielle.
06:47Pendant 12 ans, on ne l'a plus vu, François Hollande.
06:49Il ne pouvait plus rien faire.
06:51Et là, il a dû taper dans la main de Raphaël Arnault, Louis Boyard,
06:55Olivier Faure et consorts,
06:57pour revenir sur les bancs de l'Assemblée nationale.
07:00Éric Nolot.
07:01Le gouvernement inverse de Gauthier,
07:03ce n'est pas parce qu'il est devenu illisible que son avenir s'écrit en pointillés,
07:06parce qu'il y a quand même une atmosphère de fin de règne
07:09dont on ne voit pas comment elle pourrait se prolonger pendant trois ans.
07:11C'est ça.
07:12La déliquescence, la décadence, c'est complètement erratique.
07:16On prend un seul dossier sur Israël,
07:18ça varie, selon les déclarations, du soir au matin,
07:21même pas d'un jour sur l'autre, du soir au matin,
07:23et il n'y a plus de direction, il n'y a plus de chef,
07:26il est de plus en plus contesté.
07:27En effet, le gouvernement Barnier, quand même, tient à un fil.
07:30Moi, je ne fais pas de pari, parce que ce serait indigne,
07:32on ne fait pas de pari sur la France.
07:34Vraiment, je penche plutôt pour un président qui ne pourra pas aller jusqu'au bout.
07:39Il reste deux ans, pas trois.
07:40Dans deux ans, c'est la campagne présidentielle qui commence pour 2026.
07:43C'est très long.
07:44Je crois qu'il paye, en plus de la dissolution qui n'a pas été...
07:48Philippe Guybert.
07:49Je crois qu'il paye aussi ce qui s'appelle un plan d'austérité
07:53présenté par le gouvernement, parce que la dette, elle est difficile.
07:56À cause de qui, Philippe ?
07:57C'est lui-même qu'on est responsable, aux yeux de l'opinion.
08:00Attendez, pas qu'aux yeux de l'opinion, pardonnez-moi.
08:03Vous dites aux yeux de l'opinion comme s'il n'était pas responsable
08:06des mille milliards de dettes en l'espace de sept ans.
08:10Oui, bien sûr.
08:11Donc, ce n'est pas aux yeux de l'opinion.
08:13Je pense qu'il est dans une période, vous l'avez dit,
08:17où il paye toutes les factures.
08:18Je rejoins Georges et Eric sur le fait que si, effectivement,
08:23le gouvernement Barnier, pour une raison,
08:25était renversé par une motion de censure,
08:27ça deviendrait très compliqué pour Emmanuel Macron.
08:30Il n'a aucune obligation, évidemment, de démissionner.
08:33Non, aucune.
08:34Mais sa position politique serait plus que fragile.
08:38Qu'est-ce qui m'a marqué ce matin ?
08:41C'est que sa popularité est encore plus faible
08:44que lors de la crise des Gilets jaunes.
08:46C'est ça qui est frappant.
08:48C'est de se dire que, pendant la crise des Gilets jaunes,
08:52c'était une mobilisation historique, Jean-Marc Albert.
08:55Mais là, on est dans une impopularité encore plus profonde.
08:59On a l'impression qu'il touche le fond et qu'il creuse encore un peu plus.
09:03Oui, mais je pense qu'à travers ses choix,
09:07même d'inviter pour ses déplacements étrangers,
09:10il a montré qu'en fait, il se moquait éperdument
09:13de l'image et de la popularité qu'on pouvait lui assigner.
09:16Et donc, oui, pendant les Gilets jaunes,
09:19et en plus, avec l'affaire des Gilets jaunes,
09:21où il était au creux de la popularité,
09:23tout le monde le disait enterré pour le deuxième mandat.
09:26Et finalement, il a gagné.
09:27Et à chaque fois, à chaque crise, il a pu rebondir.
09:30Là, il est même dans une position un peu plus facile.
09:32Il sait qu'il ne pourra pas se représenter en l'État pour 2027.
09:36Je ne vois pas pourquoi il changerait.
09:39Bon, j'ai l'impression que vous voulez déjà parler de ses proches,
09:43ou du moins de ses invités.
09:45Ça fait partie de l'incompréhension.
09:47Et on va revenir sur Yacine Bellatar,
09:49qui est sortie du silence hier pour justifier sa présence polémique
09:52au sein de la délégation française au Maroc.
09:54Yacine Bellatar qui contredit la thèse de l'entourage du ministre des Armées,
09:59thèse que vous avez pu développer hier sur notre antenne, Gauthier Lebret.
10:05Mais je ne sais pas si vous avez écouté l'entretien hier sur BFM
10:10entre Benjamin Duhamel et Yacine Bellatar d'une violence inouïe.
10:15Benjamin Duhamel est resté très calme, très factuel.
10:19Il lui a posé des questions très simples.
10:21Et vous aviez en face un homme qui l'accusait presque d'être islamophobe,
10:25d'être là parce qu'il a un nom.
10:28Il a eu une phrase aussi, vous avez changé de propriétaire.
10:31Vous pouvez désormais devenir, en quelque sorte, un journaliste à part entière.
10:35Je rappelle que le propriétaire précédent s'appelait Pratik Drahi,
10:39et aujourd'hui, M. Saadé.
10:40Donc revenons sur cette interview avec vous, Gauthier Lebret.
10:45D'abord sur Sébastien Lecornu.
10:47Effectivement, vous savez qu'hier, en direct dans leur dépôt,
10:50l'entourage du ministre des Armées m'a contacté pour dire
10:53que Sébastien Lecornu ne connaît pas Yacine Bellatar.
10:56Et je cite, il l'a pris pour un technicien.
10:59Et donc Yacine Bellatar a répondu, je connais Sébastien Lecornu
11:02puisque je l'ai croisé à plusieurs reprises.
11:04Je trouve déplorable que quelqu'un autour de lui dise que j'étais un technicien.
11:07Je ne réponds pas à des propos racistes et éliminatoires.
11:10Donc ce qui veut dire que, selon M. Bellatar,
11:12l'entourage de Sébastien Lecornu...
11:15Un ment, mais surtout tient des propos racistes.
11:18Excusez-moi, c'est ça le plus important.
11:19Et alors, il se trouve que l'entourage d'un autre ministre,
11:22qui fait partie de la délégation, m'a contacté,
11:25et la personne que je vais vous citer a croisé Sébastien Lecornu
11:28et me dit la chose suivante.
11:29Le pire, c'est que je crois que c'est vrai, la version de Lecornu.
11:32Quand je l'ai prévenu hier, il ne voyait pas de qui je voulais parler.
11:35Il me dit qu'il essaie, Yacine Bellatar, d'approcher tous les ministres.
11:38Est-ce que l'entourage dit la vérité ? C'est à l'appréciation de chacun.
11:42Les images, c'est vrai, on avait l'impression d'une relative proximité
11:46entre Sébastien Lecornu et Yacine Bellatar,
11:49mais le ministre des Armées dit ne pas le connaître.
11:51Il est toujours très agréable avec les gens qui viennent le voir.
11:55Il venait le féliciter d'un passage sur un 20h de France 2.
11:58J'imagine que hier, lors du grand dîner...
12:01Il est en costume avec une cravate.
12:03Ça, ce n'est pas le problème de sa tenue.
12:04Ce n'est pas la tenue qui m'intéresse.
12:05J'imagine qu'il n'a pas dîné à côté de M. Bellatar.
12:07Non.
12:08Ils n'ont pas partagé ensemble.
12:10M. Bellatar a fait un post Instagram dans lequel il explique
12:12qu'il n'avait pas un jogging, mais un pantalon en velours.
12:15Ça, c'est peu intéressant.
12:17En revanche, ce qui m'intéresse, c'est la virulence de cet homme.
12:19Je rappelle son CV.
12:21C'est un humoriste franco-marocain qui a été condamné par la justice.
12:24C'est un repris de justice.
12:26Il a été condamné pour menace de mort.
12:27C'est un homme qui participait aux cérémonies du CICF.
12:32C'est un homme qui n'est pas Charlie.
12:34C'est un homme qui n'est pas Nice également.
12:38Et c'est un homme, Éric Nolot, avec qui vous avez débattu.
12:41Là aussi, c'est extrêmement violent.
12:43Je vous propose une séquence.
12:45C'était dans l'émission Balance ton post de Cyril Hanouna.
12:49Ils vous accusent d'être un fasciste.
12:52Oui, trois fois.
12:53Allez-y, on regarde et on écoute pour les auditeurs d'Europe.
12:58Tu voteras pour Zemmour.
12:59Zemmour est candidat.
13:00Ça y est, maintenant, dans ta bouche, il n'est plus candidat.
13:02Il n'est pas candidat jusqu'à maintenant.
13:04Et ensuite, dans les bureaux de vote, tu n'as pas vu qu'il y avait un isoloir ?
13:06Éric, je vais te dire quelque chose.
13:08D'où tu me traites de facho ?
13:10Je te regarde devant des millions de Français.
13:12Je suis désolé de te faire faire ton coming-out devant tout le monde.
13:14Mais tu es pire qu'un facho.
13:16Que tu sois un islamiste, ça, c'est avéré.
13:18Que je sois un facho, tout m'aide, pour le contraire.
13:21Éric, regarde.
13:22C'est au groupe que tu n'as pas chaud.
13:25T'es en train de...
13:28C'est le grand remplacement.
13:29C'est le vrai sujet, le grand remplacement.
13:31On est avec Jordan Barnella, vous n'êtes pas invité de l'émission.
13:33C'est cacophonique.
13:35Et il vous dit à plusieurs reprises,
13:37vous êtes un facho, à tel point qu'à un moment, vous lui dites,
13:39tu veux que je vienne vers toi ?
13:42Et quasiment, vous voulez en venir aux mains.
13:44Oui, mais j'y suis allé, j'ai prévenu.
13:46J'ai dit, la prochaine fois,
13:48c'est-à-dire la troisième que tu me traites de facho,
13:50je traverse le plateau pour te mettre ma main dans la gueule.
13:52Ce que j'ai fait, j'ai été arrêté à Michma.
13:54Alors, je regrette de m'être énervé,
13:55mais je regrette aussi de ne pas lui avoir mis ma main dans la gueule.
13:57Non, c'est préférable de ne pas le faire.
13:59Oui, mais il y a un moment, si vous voulez,
14:01où on ne peut pas répondre à une absence d'argument.
14:04Parce que, regardez, la séquence avec Duhamel, c'est la même chose.
14:06Il a quoi ? Il a un comportement de racaille.
14:08Il menace.
14:09C'est toujours un mimeau,
14:11c'est toujours un peu voilé,
14:12mais on sait très bien ce qu'il y a derrière.
14:14C'est quelqu'un qui a une forme de crypto-islamiste,
14:17très, très proche du CCIF,
14:18qui a quand même été condamné pour menace de mort, s'il vous plaît.
14:21Et après la séquence,
14:23il a posté une petite vidéo
14:25où il me compare à Samuel Paty,
14:27dont il avait été beaucoup question dans l'émission.
14:30Alors, je ne sais pas, peut-être que je n'ai pas le même sens de l'humour que M. Bellatar,
14:33mais il ne me semble pas que la décapitation d'un prof par un terroriste islamiste
14:36soit un sujet de plaisanterie ou un sujet léger.
14:39C'est l'interprétation que vous en faites,
14:40parce que dans cette vidéo, il dit qu'il a perdu son sang-froid
14:43comme un prof d'histoire géo.
14:45Il a craqué comme un prof d'histoire géo,
14:46sachant qu'il avait été question dans l'émission
14:48pendant au moins une heure de Samuel Paty.
14:50En se marrant.
14:51Oui, en se marrant, en vraiment se gondolant.
14:53Non, mais ce sont des gens qui sont à la limite
14:56de beaucoup de comportements,
14:58des comportements de voyous,
14:59des comportements de militants islamistes.
15:02Et vraiment, pour résumer ma pensée,
15:04qui est celle, je pense, de la majorité des Français,
15:06ils n'avaient rien à faire dans un voyage officiel.
15:08Malheureusement, le goût de la transgression d'Emmanuel Macron...
15:11La question, c'est pourquoi Emmanuel Macron l'a invité.
15:14Que M. Belatar ait le CV qui est le sien,
15:17c'est connu de tous, à la limite.
15:19Parce que c'est un proche d'Emmanuel Macron.
15:21Mais alors, si vous êtes proche de quelqu'un,
15:23est-ce que c'est pertinent de l'inviter,
15:24alors que vous savez pertinemment que ça veut faire polémique ?
15:26Il veut faire un voyage au Maroc, ça aurait pu être bien,
15:29et c'est toujours le oui en même temps.
15:30Oui, je fais quelque chose de bien, et derrière, je l'anéantis.
15:33Il a exactement la même attitude avec Israël.
15:35Autre échange intéressant dans les archives,
15:38on est en 2019, il s'avère que Yassine Belatar
15:41va débattre avec un certain Éric Zemmour,
15:43que l'animateur s'appelle Pascal Praud.
15:45Écoutez attentivement ce que va dire Éric Zemmour
15:48de Yassine Belatar 2019.
15:52Yassine Belatar n'est pas, n'est pas,
15:54l'important n'est pas sa qualité d'humoriste,
15:57c'est qu'il est quelqu'un de beaucoup plus important,
16:01qu'on le croit.
16:02D'abord, il est l'ami du président de la République,
16:05dont il se dit le frère, c'est pas fréquent.
16:09Ensuite, il est l'incarnation de,
16:14comment vous dire,
16:16cette stratégie qu'on appelle la taquilla,
16:20c'est-à-dire de la dissimulation.
16:21Oui, oui, riez, riez Yassine Belatar, riez.
16:24La taquilla, juste on précise que.
16:25Oui, on précise, c'est la dissimulation
16:27qui est ordonnée aux musulmans dans le Coran
16:30pour islamiser en douce
16:32quand le rapport de force n'est pas favorable.
16:34Yassine Belatar est l'incarnation rigolarde
16:37et sarcastique de cette taquilla.
16:40Il est la version comique de Tariq Ramadan.
16:44D'ailleurs, il a fait un spectacle
16:46devant le CCIF en 2015
16:48qui est proche des frères musulmans.
16:50Il est l'ami de Rokhaya Diallo.
16:53Donc, vous voyez, là, je suis bien renseigné.
16:55Vous voulez faire tout mon Wikipédia ?
16:56Non, non, pas du tout.
16:57C'est pas du tout Wikipédia.
16:58Je veux dire aux gens ce que vous êtes.
17:00C'est-à-dire, vous êtes un faux comique
17:04et un vrai militant.
17:06Quelques réactions politiques.
17:08Egalement, celle de Jean-Philippe Tanguy,
17:11ce matin, député du Rassemblement National.
17:14Je ne sais pas où tu fais le visage du lien
17:16entre Paris et Rabat.
17:17C'est l'un des visages.
17:18Écoutez, c'est une personnalité qui a été condamnée,
17:20qui a...
17:21C'est pas le seul dans la délégation.
17:22Oui, c'est un problème.
17:23Mais c'est le seul que vous évoquez.
17:24Non, on évoque aussi M. El Guerrage qui...
17:27François-Marie Bagné, photographe,
17:29qui fait partie du lieu du voyage.
17:30Je reviendrai pas si vous voulez.
17:31François-Marie Bagné n'est jamais cité
17:33par le Rassemblement National, par exemple.
17:34C'est l'ancien député que M. El Guerrage,
17:36comme M. Macron, a pris dans sa délégation.
17:38Je vous rappelle qu'il avait massacré
17:40avec un casque à moto le visage et le crâne
17:43d'un de ses adversaires socialistes,
17:45qu'il avait été condamné sévèrement pour ça.
17:47Donc M. Macron estime qu'on peut avoir
17:49dans une délégation, c'est bien plus grave
17:50que M. Benatar,
17:51une personnalité violente,
17:52non seulement dans les mots,
17:53mais dans les actes.
17:54Elle le fait qu'en France,
17:55il n'y ait jamais aucune limite.
17:56Qu'on ne pose plus aucune limite.
17:58Et qu'un criminel,
18:00quelqu'un qui a utilisé de la violence
18:01contre un autre Français,
18:03qu'il a massacré physiquement
18:04avec des séquelles extrêmement dures
18:06pour que cette personne puisse être honorée
18:08dans une délégation
18:09et qu'on présente à Mohamed VI,
18:10on est chez les dingues.
18:11J'avais fait le pari
18:12avec Gilles-William Golnadel hier soir
18:14que, passé l'information,
18:18il y allait avoir chez certains médias
18:21un procès en instrumentalisation.
18:23C'est fou.
18:24C'est-à-dire de dire
18:25si vous parlez de Benatar,
18:27c'est parce que vous parlez en quelque sorte
18:32de se faire alimenter l'islamophobie.
18:34Voilà comment, aujourd'hui,
18:36on explique qu'on parle de Benatar,
18:37mais on ne parle pas des autres
18:38qui ont un CV là aussi problématique.
18:41Et d'ailleurs, Gauthier Lebret,
18:42hier matin, vous avez rappelé
18:44les deux individus qui étaient condamnés.
18:47François-Marie Bagné,
18:48anciennement député
18:49qui a donné des coups de casque
18:50à un député socialiste.
18:51C'est très choquant
18:52qu'il soit aussi dans la délégation.
18:54Simplement, ils n'ont pas de lien
18:55avec le CCIF.
18:57Ils n'ont pas dit
18:58« Je ne suis pas Charlie ».
18:59Ils n'ont pas dit
19:00« Je ne suis pas Nice ».
19:01Ils n'ont pas été condamnés
19:02pour menace de mort.
19:04Là, je parle de François-Marie Bagné
19:05parce qu'effectivement,
19:06l'agression de ce député macroniste
19:07était aussi très choquante.
19:09Je veux revenir simplement
19:10sur l'Élysée parce que
19:11Yassine Benatar a mis à mal
19:12la théorie de l'entourage
19:13de Sébastien Lecornu.
19:14Il a mis à mal aussi
19:15la théorie de l'Élysée
19:16parce qu'on aimerait comprendre
19:17pourquoi le nom de Yassine Benatar
19:19n'était pas dans la liste
19:20des 122 invités.
19:21Et donc, j'ai une théorie
19:22à vous proposer ce matin.
19:24Emmanuel Macron, on le sait,
19:28est proche de Yassine Benatar.
19:29Il l'a fait venir à l'Élysée.
19:30Il lui a donné un titre officiel
19:31en 2018.
19:32Il veut que Yassine Benatar
19:34vienne avec lui au Maroc.
19:36L'entourage du président
19:37de la République sait très bien
19:38que s'ils envoient une liste
19:39avec le nom de Yassine Benatar,
19:40la polémique, elle part tout de suite,
19:41avant même qu'Emmanuel Macron
19:43ait mis le moindre pied au Maroc.
19:44Donc, qu'est-ce que se dit
19:45l'entourage du président
19:46de la République ?
19:47On va essayer de le convaincre
19:48de ne pas emmener avec lui
19:49Yassine Benatar.
19:51Donc, pendant 48 heures,
19:52on ne met pas son nom sur la liste
19:53parce qu'on essaye,
19:54pendant ces 48 heures,
19:55de convaincre Emmanuel Macron
19:56de ne pas emmener Yassine Benatar
19:57parce que sinon,
19:58on se reprend à la même polémique
19:59que quand Yassine Benatar
20:00a été reçu par deux conseillers
20:02à l'Élysée,
20:03notamment par Bruno Roger Petit,
20:04pour dire à Emmanuel Macron,
20:05il ne faut pas qu'il aille
20:06à la marche contre l'antisémitisme.
20:08Et puis, Emmanuel Macron impose
20:09tout de même Yassine Benatar.
20:10Donc là, les journalistes sur place
20:12voient que Yassine Benatar
20:14est présent et son nom est ajouté
20:16alors que la polémique
20:17a déjà commencé.
20:18Et une source élyséenne a dit hier
20:20à notre journaliste sur place,
20:21Thomas Bonnet,
20:22c'est parce qu'il a confirmé
20:23sa présence que dimanche soir,
20:24qu'on l'a mis sur la liste
20:2524 heures plus tard.
20:26Pour confirmer une présence
20:27pour un voyage d'État
20:28la veille pour le lendemain,
20:29ce n'est pas un dîner chez des amis,
20:30c'est une réception.
20:31Permettez-moi de...
20:32Permettez-moi de féliciter
20:34Gauthier Lembrette
20:36pour toutes ces informations
20:37qu'il nous apporte
20:38et qui sont très précieuses.
20:39Mais, pardon Gauthier,
20:41mais j'aimerais bien
20:42qu'il y ait une position officielle
20:44de l'Élysée qu'on nous explique
20:45pourquoi il l'a emmené
20:46dans cette délégation.
20:47Ça représente la France.
20:49Ce que vous faites comme travail,
20:50c'est un travail journalistique
20:54Mais moi je trouve que,
20:55compte tenu du fait
20:56qu'on est choqués,
20:58on est vraiment choqués.
20:59Mais Georges,
21:00qu'est-ce qu'on vous répond
21:01du côté de l'Élysée ?
21:02Il n'y a aucune prise de parole
21:03officielle pour dire
21:04voilà,
21:05qu'est-ce qu'on vous répond
21:07de l'Élysée ?
21:08Monsieur Benatar,
21:09pour qu'on l'emmène
21:10dans une délégation.
21:11Mais qu'est-ce qu'on...
21:12C'est pas que ça,
21:13c'est qu'en fait,
21:14on vous dit quoi ?
21:15Ce déplacement,
21:16à juste titre,
21:17cette visite d'État
21:18est une visite historique.
21:19Essentielle pour renouer le lien
21:21entre deux pays amis,
21:23la France et le Maroc.
21:24C'est un enjeu de sécurité,
21:26intérieur et extérieur.
21:28C'est un enjeu économique.
21:29Il y a un contrat de 10 milliards,
21:30plusieurs contrats
21:31à hauteur de 10 milliards
21:32qui ont été signés.
21:33C'est une ferté
21:34pour les franco-marocains.
21:36Et cette affaire
21:37est anecdotique.
21:39Il n'y a pas d'autres
21:40franco-marocains en France.
21:41C'est faire le jeu.
21:42Il n'y a pas d'autres
21:43franco-marocains en France.
21:44Vous avez entièrement raison.
21:45C'est faire le jeu.
21:46Il y en a d'autres sur place.
21:47C'est faire le jeu.
21:48Bien sûr,
21:49mais vous avez raison.
21:50Je suis d'accord avec moi, Gauthier,
21:51que c'est cette réponse-là.
21:52C'est-à-dire qu'on ne va pas parler
21:53d'un fait qui est, selon eux,
21:54anecdotique.
21:55C'est faire le jeu
21:56de l'extrême droite.
21:57C'est faire le jeu
21:58de la pièce de Brune
21:59que de parler de Yacine Bellatar
22:00qui est présente dans cette délégation.
22:01C'est ce qui se passe
22:02dans certains médias.
22:03C'est ce qui est en train
22:04de se passer dans certains médias.
22:05Je continue à dire
22:06que je vous mets un billet
22:07sur la table
22:08que dans les prochains jours,
22:09on va parler de l'instrumentalisation
22:10sur l'affaire Yacine Bellatar.
22:11Il y a ceux qui n'en parlent pas
22:12et il y a ceux qui défendent
22:13Yacine Bellatar.
22:14Je pense aux Français,
22:15comme disait Nicolas Sarkozy,
22:16de s'en mêler,
22:17franco-marocains,
22:18qui ne se sentent absolument
22:19pas représentés
22:20par Yacine Bellatar.
22:21Et je pense même au Maroc
22:22qui se dit
22:23« Mais qu'est-ce que vous avez fait
22:24avec cet homme ?
22:25Qu'est-ce qu'il vient faire ici ? »
22:26Parce que je pense que,
22:27en fait,
22:28et la France,
22:29enfin la France du moins,
22:30le Maroc lutte contre
22:31cette islamopolite.
22:32C'est sûr.
22:33C'est d'un respect total
22:34pour les autorités marocaines.
22:35Évidemment.
22:36Il y a Gilbert
22:37qui connaît bien le Maroc.
22:38Très vite,
22:39Jean-Marc Albert.
22:40Oui, Philippe,
22:41vous avez le droit
22:42parce que sinon
22:43je vais être encore repris
22:44par les Amis Quotidiens.
22:45Évidemment que les franco-marocains
22:46et que beaucoup de Marocains
22:47sont extrêmement choqués
22:48par la présence de Bellatar.
22:49Et donc je me demande,
22:50je n'arrive pas à comprendre
22:51pourquoi ce qui est un succès
22:52qui était attendu
22:53par les Marocains,
22:54les franco-marocains,
22:55enfin je veux dire,
22:56on est très proche du Maroc.
22:57Il y a beaucoup de Français
22:58qui vivent là-bas.
22:59On a une proximité
23:00charnelle et culturelle
23:01qui est très forte.
23:02Je me demande,
23:03est-ce qu'il y a
23:04quelque chose
23:05qui se passe
23:08et je me demande
23:09pourquoi le Président
23:10de la République,
23:11vraiment,
23:12quel est l'intérêt
23:13de créer une polémique
23:14à un succès déprimatique ?
23:15Il fait ce qu'il veut.
23:16C'est le roi Emmanuel Macron.
23:17Vous entendez le carillon.
23:18Faire ce qu'il veut,
23:19ce n'est pas une réponse.
23:20Allez,
23:21on est avec Thomas Hill.
23:22Bonjour Thomas.
23:23Bonjour Eliott,
23:24vous allez bien ?
23:25Je suis un homme triste ce matin
23:26parce que je voulais
23:27vous faire une surprise
23:28et avoir le maillot
23:29du SCO d'Angers
23:30parce que vous êtes fan
23:31du SCO d'Angers.
23:32J'aurais tellement aimé.
23:33Malheureusement,
23:34je ne l'ai pas trouvé
23:35en 24 heures.
23:36Si vous pouvez me l'envoyer,
23:37vous en avez un chez vous ?
23:38Il ne se vend pas facilement
23:39effectivement.
23:40Voilà,
23:41je n'ai pas le maillot
23:42du SCO d'Angers.
23:43Écoutez,
23:44je vais demander
23:45à ma chère mère
23:46qui est angevine
23:47et qui vous adore,
23:48Eliott,
23:49de vous faire parvenir ça.
23:50Et comment s'appelle
23:51votre maman ?
23:52Elle m'a dit Marie.
23:53Elle m'a dit,
23:54il est bien,
23:55il est bien ce petit Eliott.
23:56Elle a dit,
23:57ce petit va écouter,
23:58va écouter.
23:59Elle a raison,
24:00elle a raison.
24:01Elle a raison.
24:02Elle a raison,
24:03elle est gentille.
24:04Merci beaucoup Marie.
24:05Elle a raison,
24:06on l'a.
24:07Je l'ai essayé de demander
24:08à ma mère aussi.
24:09Elle a dit,
24:10il est bien ce petit.
24:11J'ai bien compris.
24:12Ne soyez pas jaloux
24:13Gautier Lebret,
24:14ne vous inquiétez pas.
24:15Merci Thomas.
24:16Allez, bonne journée.