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Aurélie Assouline, présidente du collectif du 7-Octobre, à propos des débordements en marge de la manifestation pour les droits des femmes à Paris ce week-end : «Cette journée est censée être un rassemblement en faveur des droits de toutes les femmes dans le monde».

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Transcription
00:00Vous pouvez nous raconter un peu comment ça s'est passé, cette marche ?
00:04Oui bien sûr, déjà je vais contextualiser parce que le collectif 7 octobre et toutes les associations autour qui ont participé, dont nous vivrons à cette manifestation, étaient venues l'année dernière.
00:15Ce sont des associations qui se sont créées au lendemain du 7 octobre, où on a vu dans les vidéos des viols, des massacres de femmes, d'enfants, etc.
00:24Donc ces associations ont voulu défendre la parole des Israéliennes et des femmes juives, y compris ici, puisque je vous rappelle qu'une petite de 12 ans a été violée, presque juive, à Courbevoie.
00:35Donc nous sommes partis l'année dernière à la manifestation, je pense que personne n'avait la mesure de ce qui allait se passer, donc ça a été des jets de bouteilles, les femmes ont dû être exfiltrées.
00:46Et donc cette fois-ci, pour notre sécurité, la République a mis en place tout un arsenal de sécurité incroyable.
00:53On était malheureusement relégués au second plan, donc à l'arrière, dans une petite rue du côté de la République, et on devait attendre le point de départ avec un cordon de CRS devant nous, derrière nous.
01:06Et il faut savoir que la manifestation elle-même, les manifestants, nous étions derrière une banderole et derrière des fils qui entouraient les manifestants sur les côtés, et on ne pouvait ni en sortir ni en rentrer.
01:16Bon, ça c'est déjà l'arsenal de sécurité qui a été mis en place, et ce jour-là, il se trouve que la veille, et dans la manifestation, des maux se passaient, que ce soit sur les groupes WhatsApp ou carrément imprimés sur des papiers dans toute la manifestation.
01:32Tant que les fémonationalistes de Nemesis et tant que les sionistes Nous Vivrons et des autres associations seront là, nous n'avancerons pas.
01:40Donc nous nous sommes retrouvés bloqués plus de trois heures et demie. Moi, je suis également élue de la République, donc j'étais avec mon écharpe tricolore.
01:48Vous vous rendez compte que protéger par la République, mais exclue de la République en étant moi-même une élue de la République, c'était pour toutes les femmes un scandale sans nom.
01:57On était dans une colère monstre, mais on a tenu bon, on a attendu trois heures et demie de pouvoir marcher, et on a marché 800 mètres puisqu'à partir du Bataclan, on n'a pas pu avancer.
02:09Il a fallu que la police elle-même fasse avancer en gazant ceux qui ne voulaient pas avancer pour pouvoir nous laisser nous manifester.
02:19On est dans un autre monde. Je rappelle qu'il y a encore trois femmes otages du Hamas qui ont eu des viols cette journée-là.
02:30Ce n'est pas censé être un rassemblement de l'extrême gauche, c'est censé être un rassemblement pour tous les droits de toutes les femmes dans le monde.
02:36Les femmes azadies et iraniennes étaient aussi avec nous reléguées au second plan. On marche sur la tête, ça ne doit pas pouvoir exister.

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