Au programme ce soir, les discussions sur l’Ukraine ont élu domicile en Arabie saoudite. Ce mardi, Américains, Russes et Ukrainiens ont défilé dans la pétromonarchie autoritaire pour discuter de Paix… Un raout auquel n’est convié aucun acteur européen.
Nous reviendrons ensuite sur le nouveau cheval de bataille d’Emmanuel Macron : la défense européenne. Après le désengagement américain, Bruxelles voit une opportunité de ponctionner les contribuables et de maquiller ses comptes.
Nous partirons ensuite au Canada pour s’intéresser au nouveau premier ministre. Après Justin Trudeau, c’est le technocrate Mark Carney qui prend la tête du gouvernement, en pleine crise avec le voisin américain.
Et nous reviendrons… en France, pour évoquer les difficultés de gestion entre les écoles musulmanes et l’Education nationale.
Nous reviendrons ensuite sur le nouveau cheval de bataille d’Emmanuel Macron : la défense européenne. Après le désengagement américain, Bruxelles voit une opportunité de ponctionner les contribuables et de maquiller ses comptes.
Nous partirons ensuite au Canada pour s’intéresser au nouveau premier ministre. Après Justin Trudeau, c’est le technocrate Mark Carney qui prend la tête du gouvernement, en pleine crise avec le voisin américain.
Et nous reviendrons… en France, pour évoquer les difficultés de gestion entre les écoles musulmanes et l’Education nationale.
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00:00♫ Générique de fin ♫
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis très contente de vous retrouver ce soir pour cette nouvelle édition.
00:20Je compte sur vous, comme chaque soir, pour le succès de ce journal.
00:23Alors accordez-moi quelques secondes pour cliquer sur le pouce en l'air,
00:27pour vous abonner à la chaîne de TVL si ce n'est pas déjà fait,
00:30et puis bien sûr, faites part de vos réactions dans les commentaires.
00:34Au programme ce soir, les discussions sur l'Ukraine ont élu domicile en Arabie Saoudite.
00:39Ce mardi, Américains, Russes et Ukrainiens ont défilé dans la pétromonarchie autoritaire
00:44pour discuter de paix, un rout auquel n'est convié aucun acteur européen.
00:50Nous reviendrons ensuite sur le nouveau cheval de bataille d'Emmanuel Macron,
00:53la défense européenne.
00:55Après le désengagement américain, Bruxelles voit une opportunité
00:59de ponctionner les contribuables et puis de maquiller ses comptes.
01:03Nous partirons ensuite au Canada pour s'intéresser au nouveau Premier ministre.
01:07Après Justin Trudeau, c'est le technocrate Marc Carnet
01:10qui prend la tête du gouvernement en pleine crise avec son voisin américain.
01:15Et puis nous reviendrons en France pour évoquer les difficultés de gestion
01:19entre les écoles musulmanes et l'éducation nationale.
01:22La guerre en Ukraine fait escale en Arabie Saoudite.
01:30Des délégations russes et américaines se sont retrouvées ce mardi
01:33pour faire avancer les négociations après un passage de Volodymyr Zelensky,
01:38mais sans aucun représentant européen.
01:41Un drôle de lieu pour organiser la paix.
01:43Comment l'Arabie Saoudite peut-elle se retrouver au centre des négociations
01:47de paix en Ukraine quand l'Europe en est exclue ?
01:50Si la nullité des dirigeants européens fait partie de la réponse,
01:53certains atouts de la pétro-monarchie sont aussi à ajouter dans la balance.
01:58D'abord, Mohamed Ben Salmane n'en a pas grand-chose à faire
02:01de la guerre en Ukraine à proprement parler.
02:03C'est d'ailleurs ce qui avait permis d'organiser un échange de prisonniers russes et ukrainiens en 2022.
02:09A noter d'ailleurs que parmi les combattants capturés en Ukraine,
02:11certains étaient américains ou britanniques.
02:15Cette fois, la monarchie est parvenue à se placer comme le cœur nucléaire des discussions.
02:20Une bonne opération également permise par le contrôle plutôt efficace des médias
02:24dans un royaume plutôt libéral quand il s'agit d'application des droits de l'homme.
02:28Pour l'ancien haut fonctionnaire Pierre Conessa, auteur de Dr Saoud et Mr Djihad,
02:33les bouleversements géopolitiques en cours trouvent une sorte de climax à Riyad avec une certaine ironie.
02:40« Mais l'Arabie Saoudite, chère madame, est une puissance de la paix sur le monde.
02:44Bon, ils ont peut-être quelques casseroles.
02:46C'est-à-dire qu'ils ont, je crois, en une seule journée 69 personnes.
02:49C'est une puissance qui a diffusé la salafisme partout sur la planète.
02:53C'est un pays dans lequel il n'y a aucun droit de l'homme.
02:55Enfin, il n'y a même pas, a fortiori, pas de droit de la femme.
02:57Donc, je veux dire, pourrait-on choisir une meilleure place que celle-là pour faire la paix ?
03:00Donc, c'est assez dramatique de penser que la vie internationale est devenue ça,
03:04c'est-à-dire deux superpuissances qui discutent sur le dos de la troisième,
03:08le tout dans un pays dans lequel il n'y a aucun droit,
03:10que ce soit un droit de l'homme ou un droit de la femme, a fortiori.
03:12Donc, si vous voulez, on arrête le tableau là, quoi.
03:15Pour le moment, on est dans une espèce de brouillard complet.
03:18Et toutes les variables ont bougé en même temps.
03:21Et le fait que ça se passe à Riad n'est que le point d'orgue, si vous voulez,
03:24d'une vie internationale qui s'est complètement dérégulée.
03:26Une vie internationale dans laquelle l'Europe peine à briller,
03:29mise à part par son absence.
03:31En effet, en voulant imposer des conditions déconnectées de la réalité militaire,
03:36les acteurs bruxellois, Emmanuel Macron en tête,
03:39ont rompu tout contact avec une partie des négociateurs, à savoir la Russie.
03:44Une rupture justifiée par des arguments moraux
03:47ne souffrant pas la pratique désormais généralisée de la géométrie variable.
03:52Dans ce cadre, l'accueil de ces pourparlers adjéda en dit long.
03:56En effet, pendant que le président français veut multiplier les envois d'aides et d'armes à l'Ukraine
04:01au nom du « camp du bien », la paix se discute dans un territoire
04:04où le pouvoir a pu fomenter un assassinat de journalistes dans un consulat saoudien en Turquie.
04:10Rappelons en effet que le meurtre de Jamal Rasholgi,
04:13tué puis découpé et évacué dans une valise,
04:16a finalement été reconnu à demi-mot par le pouvoir saoudien.
04:20Pas très droit de l'homme comme concept.
04:22Mais cette casserole, pas plus que la guerre sanglante au Yémen menée par la pétromonarchie,
04:27n'a refroidi les discussions sur l'Ukraine.
04:29Lundi, Volodymyr Zelensky a été accueilli par le prince héritier au palais Al Salam.
04:34Le leader ukrainien aura sans doute tenté d'énoncer ses lignes rouges
04:38pour les négociations russo-américaines, sans grande garantie qu'elles puissent vraiment porter.
04:43Pour s'entretenir avec la délégation de Washington autour de Marco Rubio,
04:48André Yermak, conseiller de Volodymyr Zelensky, est son cabinet.
04:53Les discussions ont sans doute tourné autour des questions relatives à l'aide de Washington pour la guerre.
04:58En effet, depuis la suspension décidée par Donald Trump,
05:01les soldats de Kiev sont privés d'une grande part des renseignements.
05:05Volodymyr Zelensky doit aussi encaisser la reprise progressive par les Russes du saillant de Kursk.
05:10En effet, les combattants de Moscou ont mené une attaque surprise en se servant d'un gazoduc
05:15pour prendre les Ukrainiens à revers et les repousser de cette zone
05:19qui constitue pour Kiev la seule et unique monnaie d'échange avec la Russie.
05:23On peut donc penser que l'attaque de 337 drones ukrainiens sur la capitale russe ce mardi matin
05:29était une réponse pour montrer que la puissance des forces ukrainiennes était toujours vive.
05:34Une démonstration symbolique qui aura fait au moins trois morts civiles et 18 blessés dont des enfants.
05:41Des modifications sur le front qui ne devraient toutefois pas changer la teneur
05:45des négociations pour lesquelles l'Ukraine est en position de faiblesse
05:49comme l'avait rappelé Donald Trump à Volodymyr Zelensky il y a dix jours à la Maison-Blanche.
05:53Les échanges entre les Russes et les Américains devraient quant à eux
05:56porter sur des enjeux mondiaux bien plus grands que l'Ukraine.
06:00Ainsi, au-delà de Kiev, de ses minerais et de son redécoupage territorial,
06:05c'est avant tout l'équilibre des puissances mondiales qui devrait être au cœur des discussions.
06:09Loin de cette table qui façonnera l'histoire Emmanuel Macron
06:12qui s'agit à Paris avec ses partenaires vatanguers européens.
06:16Paré de ses velléités de chef de guerre, le président français s'exprimait ce mardi
06:21devant les chefs d'état-major des pays qui, je cite, « souhaitent prendre leurs responsabilités ».
06:26Mercredi, c'est le très charismatique ministre Lecornu
06:30qui organisera une réunion avec l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne et l'Italie
06:33ainsi que des représentants bruxellois et otaniens.
06:36Une seule certitude, les voies seront divergentes et le monde évoluera bien loin de là.
06:47Selon Emmanuel Macron, l'Europe de la défense est en passe de devenir une réalité.
06:53Face au désengagement américain sur le vieux continent,
06:55l'Union Européenne souhaite en effet se doter d'une industrie de défense
07:00capable de rivaliser avec les superpuissances du monde moderne.
07:03Alors, vœux pieux ou réalité ? Reportage de Louis de Torsy.
07:08800 milliards d'euros, c'est la somme annoncée par Ursula von der Leyen
07:13pour doter l'Union Européenne de véritables capacités de défense.
07:18Réarmer l'Europe, pour rémobiliser près de 800 milliards d'euros de dépenses de défense
07:27pour une Europe sûre et résiliente.
07:29Pour remplacer les 300 000 soldats américains prétendument dédiés à la défense européenne,
07:35il faudra créer rien de moins qu'une cinquantaine de nouvelles brigades,
07:38mais également construire 1400 chars d'assaut,
07:412000 véhicules d'infanterie blindés et 700 pièces d'artillerie.
07:45Mais le but d'Ursula von der Leyen n'est pas nécessairement
07:48de doter l'Europe d'une défense autonome.
07:51La présidente de la Commission européenne a en effet déclaré
07:55que les pays de l'UE continueraient de travailler étroitement avec leurs alliés de l'OTAN.
08:01Des perspectives peu claires auxquelles s'ajoute l'autre objectif affiché de cette empreinte,
08:06fournir immédiatement du matériel à l'Ukraine.
08:10De quoi comprendre que ces 800 milliards
08:12serviront essentiellement à acheter du matériel américain.
08:17En effet, à l'heure actuelle, les pays européens n'ont tout simplement pas
08:21la capacité de produire suffisamment d'armes et de munitions
08:24pour remplacer le complexe militaro-industriel américain.
08:29Selon le président français, il faudra 10 ans à l'Europe
08:32pour espérer s'armer de façon indépendante.
08:35Une hypothèse qui impliquerait que les dirigeants politiques
08:38s'emparent réellement de la question industrielle
08:41après avoir démantelé le tissu économique d'année en année.
08:45Rien n'est donc moins sûr.
08:47En revanche, cette phase de crise entre désengagement américain et guerre en Ukraine
08:52incarne, à l'instar de la crise du Covid en son temps,
08:55une occasion idéale pour que Bruxelles fasse avancer ses pions fédéralistes.
09:01Les États membres pourront accroître leurs dépenses militaires
09:04sans que cela soit pris en compte dans leur déficit.
09:07Des financements communs massifs seront décidés
09:10pour acheter et produire sur le sol européen
09:13des munitions, des chars, des armes, des équipements parmi les plus innovants.
09:19Ces opérations pourraient donc mettre en place une exception
09:22à la règle des 3% de déficit.
09:25Parfait pour couvrir les dérapages budgétaires.
09:28De plus, ces objectifs pourraient léser une fois de plus la France,
09:31contributrice nette au budget de l'UE.
09:34Ainsi, en plus de transférer une nouvelle part de sa souveraineté,
09:38alors même que la défense n'est pas une compétence de l'UE,
09:41l'opération pourrait coûter cher aux Français.
09:44Dans ce cadre, de nombreuses voix se sont déjà élevées
09:47pour évoquer l'hypothèse d'utiliser l'épargne pour financer les projets européistes
09:52et, à plus court terme, des armes pour prolonger le conflit en Ukraine.
09:56Une petite musique déjà chantonnée depuis longtemps
09:59par l'inénarrable Sandrine Rousseau.
10:02La France est un des pays où il y a une épargne
10:04qui nous permettrait très bien de reprendre la main sur notre dette.
10:09Aujourd'hui, ça n'est pas…
10:10À contraindre les épargnants ?
10:12Absolument.
10:14Ainsi, vos économies pourraient rapidement être mises au service
10:18d'une prétendue défense européenne commune,
10:21influencée par des petits pays, à l'image des Baltes ou de la Pologne,
10:25résolument antirusses.
10:27Des tendances de plus en plus partagées par les dirigeants européens,
10:31fréquemment issus des rangs néoconservateurs formés aux Etats-Unis.
10:36Une réalité cachée par les arguments de puissance d'une défense commune
10:40qui pourrait hypothétiquement stimuler la production française.
10:45En effet, notre industrie de l'armement est la plus performante du continent.
10:50Seul notre pays dispose du savoir-faire
10:53et des infrastructures requis pour armer l'Europe.
10:56Pourtant, cela fait des décennies que le matériel français,
11:00réputé pour sa qualité, est boudé par les Européens eux-mêmes.
11:04La France est ainsi le deuxième exportateur d'armes au monde.
11:08Mais la quasi-totalité de ses ventes est réalisée en dehors du vieux continent.
11:12La Pologne, par exemple, se réarme depuis des années
11:15en achetant quasi-exclusivement du matériel américain.
11:18Une tendance qui ne devrait pas changer,
11:21alors même qu'une mutualisation de la défense européenne
11:24signifierait que des soldats français pourraient mourir
11:27pour défendre la frontière polonaise.
11:29Une opération perdante pour la France,
11:31prolongée par une possible extension de notre parapluie nucléaire,
11:34sans réellement savoir définir nos intérêts vitaux
11:37et les véritables menaces extérieures.
11:43Le Canada change de visage.
11:45Le nouveau patron du Parti libéral, Mike Carney, remplace Justin Trudeau.
11:49Cet homme de la finance et de l'administration
11:52arrive dans un moment charnière des relations avec le voisin étasunien
11:55et devra rapidement en découdre dans les urnes.
11:58Explication d'Olivier Frèrejac.
12:14Un plébiscite dans le Parti libéral canadien.
12:16Le successeur de Justin Trudeau
12:18à la tête de la première formation politique du pays
12:21et également à la tête du gouvernement,
12:23Mike Carney a été sollicité par 85,9% d'électeurs dimanche.
12:28Une victoire nette pour ce technocrate de 59 ans
12:31qui va avoir fort à faire alors que son prédécesseur,
12:34pleurnicheur et icône woke,
12:36avait fini près d'une décennie de pouvoir sur les rotules.
12:39Mark Carney a été élu sans jamais avoir un siège de député
12:43ni exercer de fonction ministérielle.
12:45Cet économiste parcours atypique s'apprête donc
12:48à devenir le 24e Premier ministre du pays
12:51dans un contexte de crise sans précédent
12:53marqué par une guerre commerciale avec les Etats-Unis de Donald Trump.
12:57Né le 16 mars 1965 à Fort Smith,
12:59une petite localité des territoires du Nord-Ouest,
13:02territoire fédéral canadien situé près de l'Arctique,
13:05Mark Carney grandit dans une famille d'enseignants.
13:07Il vivra également à Edmonton, en Alberta,
13:09à la frontière de l'État américain du Montana.
13:12Grâce à une bourse, il intègre la prestigieuse université étatsunienne d'Harvard
13:16où il obtient un baccalauréat en économie en 1988.
13:20Il poursuit ensuite ses études au Royaume-Uni, à Oxford,
13:23décrochant une maîtrise en 1993 et un doctorat en 1995
13:27avec une thèse sur la concurrence,
13:29qui ne manquera pas de lui servir dans le conflit commercial
13:32qui oppose aujourd'hui son pays aux voisins.
13:35Avant de se lancer en politique, Mark Carney s'est imposé
13:38comme une sommité dans le monde de la finance.
13:40Pendant 13 ans, il travaille chez Goldman Sachs,
13:43occupant des postes à Londres, Tokyo, New York et Toronto
13:46où il gravit les échelons jusqu'à devenir directeur général.
13:49Ce profil résolument cosmopolite intègre la fonction publique canadienne en 2003
13:54comme sous-gouverneur de la Banque du Canada
13:56avant d'en prendre la tête en 2008.
13:58Il guide alors le pays à travers la crise financière mondiale,
14:01gagnant une réputation de gestionnaire de crise.
14:04En 2013, il devient le premier non-britannique à diriger la Banque d'Angleterre,
14:09un rôle qu'il occupe jusqu'en 2020, affrontant les remous du Brexit.
14:13Saluté par George Osborne, alors ministre britannique des Finances,
14:16comme le meilleur banquier central de sa génération,
14:19Carney fait également dans la dramaturgie climatique,
14:22dénonçant l'aveuglement du monde financier face au réchauffement.
14:26Il occupera même le poste d'envoyé spécial de l'ONU
14:29pour le financement climatique jusqu'en 2025,
14:32s'ouvrant habilement à un segment électoral et médiatique
14:35qui n'est d'ordinaire pas celui d'un homme de finance.
14:39Sa victoire éclair au sein du Parti libéral,
14:42après la démission de Justin Trudeau en janvier 2025,
14:45reflète un besoin probable de changement de style.
14:48Dans son discours de victoire,
14:50il a promis de défendre les intérêts canadiens contre Donald Trump,
14:53surmaché ces mots.
15:15Un discours de riposte et de défiance assez logique
15:39à considérer les déclarations surréalistes de Donald Trump,
15:42évoquant le fait de faire du Canada le 51e état des Etats-Unis.
15:46Le ton résolument offensif peut étonner le nouveau chef de gouvernement,
15:50ayant même affirmé ne plus pouvoir faire confiance à son voisin.
15:54Arrivé comme un éclair sur le devant de la scène politique du pays,
15:57il pourrait repartir aussi vite.
15:59En effet, déjà critiqué pour sa faible maîtrise du français
16:02et son image de technocrate,
16:04il devra se montrer très convaincant pour séduire l'électorat du pays,
16:07notamment au Québec.
16:10devra se présenter devant les urnes dans le cadre des élections fédérales de 2025,
16:14qui doivent être organisées avant le mois d'octobre.
16:17Il pourrait être tenté de déclencher des élections anticipées dès le printemps,
16:21fort de sa victoire dans son propre camp.
16:23Face à lui, un homme étant en buscade,
16:26Pierre Poilièvre, chef populiste du Parti conservateur,
16:30parfois comparé à Donald Trump,
16:32est séduit par une rhétorique économique libertarienne.
16:35Donné largement vainqueur dans les sondages au mois de janvier,
16:38celui-ci a depuis perdu du terrain et se trouve même au coude à coude
16:41avec le candidat libéral,
16:43alors que l'opinion canadienne est très volatile
16:45dans l'incertitude sur la date du scrutin et sur la physionomie du vote.
16:49Une seule chose apparaît aujourd'hui certaine,
16:51la question des rapports avec les États-Unis
16:54se trouvera au cœur des débats
16:56qui animeront les élections dans le pays à la feuille d'érable.
17:03Le dernier lycée musulman à avoir perdu son contrat avec l'État
17:06conteste la décision administrative devant les juges.
17:09Le groupe scolaire Al-Kindi dans le Rhône
17:12avait perdu son agrément pour des dérives longtemps passées inaperçues.
17:16Le point de Renaud de Bourleuf.
17:18Les écoles musulmanes se tournent vers la justice française.
17:21Lundi, le tribunal administratif de Lyon
17:23s'est penché sur le cas du groupe scolaire Al-Kindi
17:25situé à Dessines-Charpieu dans le Rhône.
17:27Le 10 janvier dernier, le préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes
17:30avait en effet résilié les contrats d'association
17:32entre l'État et le groupe scolaire.
17:34Cette école de l'agglomération lyonnaise
17:36compte 620 élèves du primaire à la terminale,
17:38dont 80% dans des classes sous-contrats.
17:41À l'exception d'une classe de seconde à Marseille,
17:43le groupe scolaire Al-Kindi était donc
17:45le dernier lycée musulman sous-contrat en France.
17:47Six autres écoles comptent aussi des classes sous-contrats
17:50en primaire ou collège.
17:51Les raisons invoquées pour cette fin de contrat sont, je cite,
17:54« des manquements pédagogiques et administratifs
17:56et des atteintes aux valeurs de la République ».
17:58Le préfet mettait en avant « l'idéologie des frères musulmans
18:01véhiculée par le centre de documentation et d'information ».
18:03Notons que l'école avait parfois été pointée du doigt
18:05pour des soupçons de lien avec la Commission de protection des civils,
18:08organisation ayant fourni des armes à Al-Qaïda en Syrie,
18:11sans que cela soit formellement démontré.
18:13Le député RN Tiffany Joncourt, élu de la circonscription
18:16comprenant Dessine Charpieu, revient sur le fond du dossier.
18:18L'école Al-Kindi, qui est une école qui existe depuis 2007,
18:22est une école sous-contrat musulmane
18:25et qui a eu une inspection qui a révélé des dysfonctionnements,
18:30notamment des ouvrages qui ont une vision rétrograde de la femme.
18:34On a vu un gros problème entre l'égalité homme-femme
18:37qui est enseignée dans ces écoles.
18:39On a vu également des livres antisémites
18:42ou faisant la promotion de la charia.
18:44Tous ces ouvrages ont été retrouvés dans la bibliothèque de l'établissement.
18:47Lors de cette inspection a également été révélée
18:50qu'il y avait un des professeurs qui avait une chaîne YouTube
18:52et qui tenait régulièrement des propos litigieux, intégristes.
18:56C'est tout ce contexte qui a amené la préfecture du Rhône
19:00à demander à ce que le contrat qui lie l'école Al-Kindi et l'État soit rompu.
19:07Agnès Marion, ancienne conseillère régionale au Verne-Rhône-Alpes,
19:09abonde en ce sens et déplore une réaction tardive de l'État.
19:13Le sujet de l'ensemble scolaire Al-Kindi revient sur le devant de l'actualité,
19:18là en 2024-2025, mais en vérité c'est un vieux sujet
19:22puisque j'ai le souvenir assez clair pendant la fin de la campagne municipale 2020
19:27d'avoir été avec mon collègue Andréa Cotarac
19:31à la commémoration des victimes du terrorisme,
19:35qui est une journée mondiale de commémoration qui a lieu le 11 mars.
19:39Et durant cette commémoration il y avait cette école
19:42qui était représentée au titre du contrat qu'elle a avec l'État
19:45pour le collège et le lycée.
19:47Et les jeunes filles étaient voilées, les garçons ne me parlaient pas,
19:51ne répondaient pas à mes questions, ne me regardaient pas dans les yeux.
19:54Donc on a eu tout de suite le sentiment que c'était quand même une école
19:57qui avait à tout le moins des pratiques radicales.
20:00Et en faisant une toute petite recherche, c'était assez facile de trouver
20:03qu'effectivement il y avait des liens avec des financements du Qatar,
20:07avec une association du nord de l'Europe
20:11qui avait des liens avec les frères musulmans,
20:16avec des réseaux terroristes, etc.
20:18Donc voilà, c'est quand même quelque chose qui aurait pu arriver
20:21beaucoup plus rapidement.
20:22En fait on a perdu 5 ans, alors que dès 2020 on aurait pu agir
20:26et il fallait vraiment se voiler les yeux pour ne pas se dire
20:29qu'il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas dans cette école.
20:31D'ailleurs le cas du groupe scolaire Al-Kindi,
20:33c'est une question plus large qui est mise sur le tapis.
20:35Les établissements scolaires musulmans parviennent-ils à s'adapter
20:37pour respecter les règles du contrat d'association avec l'État ?
20:40Il y a eu une dernière école, l'école AVROS à Lille,
20:43le contrat avait été rompu également.
20:45Ce qu'on peut voir, c'est que ces écoles ont du mal à respecter
20:48en tout état de cause nos principes de la République.
20:52Donc une école sous contrat, juste pour rappel,
20:54c'est une école qui bénéficie de l'argent de nos impôts.
20:57Pour l'école Al-Kindi, c'est 1,7 million par an
21:02qui sont reversés pour le fonctionnement de cette école.
21:06Donc ce contrat qui existe entre l'État et l'école
21:09exige que cette école respecte un programme scolaire,
21:12que des professeurs soient formés
21:15et que ces écoles soient compatibles avec les valeurs de la République.
21:19Comme je l'ai dit, la laïcité, l'égalité entre les hommes et les femmes
21:23et en tout état de cause, cet établissement ne le respecte pas.
21:26Alors les écoles sous contrat, on voit que ça ne pose aucun problème
21:30avec des établissements catholiques, juifs,
21:33qui eux, se plient aux règles et dans ce cas-là, il n'y a aucun problème.
21:39Donc effectivement, on voit qu'avec l'école AVEROS
21:42et en ce moment avec l'école Al-Kindi,
21:44on voit qu'il y a des gros soucis de séparatisme et d'intégrisme.
21:47Et l'argent des Français, l'impôt des Français
21:50ne doit absolument pas servir à financer ce genre d'enseignement.
21:58Et partons à présent faire un rapide tour de France.
22:03La propagande de guerre bat son plein en France.
22:06France Télévisions aurait décidé de changer son programme de jeudi soir
22:10pour faire la part belle à une émission spéciale intitulée
22:13« La France face à la guerre ».
22:16Un programme présenté par Caroline Roux à la suite du 20h
22:20qui laisse donc entendre aux Français que notre pays est menacé par la guerre.
22:24Une perspective fantasmée par la caste journalistique
22:27qui fait écho aux récents propos d'Emmanuel Macron
22:30concernant la menace en provenance de la Russie.
22:33Depuis quelques jours, les médias se mettent littéralement en branle
22:36pour agiter les peurs des Français, rappelant d'ailleurs les ressorts de la crise du Covid-19.
22:40Récemment, un sondage sorti du chapeau faisait état de 61% des Français
22:45en faveur du retour au service militaire.
22:48Un sondage proposé par l'association Destins communs,
22:51largement financé par une officine de Georges Soros.
22:55Parmi les objectifs de ces manipulations,
22:57faire croire aux Français à une menace guerrière réelle
23:00pour accepter l'idée d'une prétendue défense européenne
23:03qui viendra notamment couvrir les dérives budgétaires de nos gouvernants.
23:07Le gouvernement change son fusil d'épaule concernant l'usage du plastique dans les cantines.
23:12En 2018, la loi Egalim prévoyait l'interdiction de ces contenants alimentaires
23:17dans les cantines des communes de plus de 2000 habitants.
23:20Une mesure qui devait entrer en vigueur le 1er janvier de cette année.
23:24Cependant, sous la pression des lobbies,
23:26le gouvernement fait désormais machine arrière
23:28en excluant les couverts et la vaisselle de cette interdiction.
23:32Ce revirement risque d'engendrer un coût important,
23:35d'autant plus que les communes avaient sept ans pour s'y préparer.
23:38Par ailleurs, l'interdiction du plastique relevait d'une question de santé publique.
23:43En effet, les perturbateurs endocriniens présents dans ces matériaux
23:47sont connus pour favoriser l'infertilité et certains cancers.
23:51Le coût indirect pour le système de santé est difficile à chiffrer,
23:54mais il ne fait aucun doute que cette décision aura des conséquences majeures.
23:58Grosse avarie chez Bouygues Télécom.
24:01De 5 à 7 heures ce mardi matin, les usagers n'ont pas pu passer d'appel,
24:05envoyer des SMS ou se connecter à Internet.
24:08Une panne d'ampleur nationale qui plombe l'image d'un groupe
24:11déjà entaché par le parti pris de ces médias.
24:14En effet, la chaîne d'information LCI,
24:17acquise à la cause de Volodymyr Zelensky,
24:20appartient à la marque Bouygues,
24:22également un géant de la construction.
24:24Beaucoup ont d'ailleurs estimé que les obsessions belliqueuses
24:27et le soutien inconditionnel à Kiev laissaient entrevoir les ambitions du groupe
24:31pour tirer parti de la reconstruction de l'Ukraine.
24:34Un choix loin d'être fait et que la panne du jour n'aidera sans doute pas.
24:39Dernière ligne droite pour les futurs bacheliers sur Internet.
24:42Ils ont jusqu'à jeudi pour émettre des voeux sur la plateforme Parcoursup.
24:47Rappelons que depuis 2018, c'est un algorithme
24:50qui détermine dans quelles licences, prépas ou autres formations
24:53les élèves sont affectés à la rentrée universitaire.
24:56Un système au fonctionnement complexe
24:59qui laisse chaque année des élèves désemparés.
25:02Parcoursup était pourtant prétendument pensé comme un outil égalitaire
25:06grâce à l'informatique qui devait trouver une solution adaptée à chacun
25:09en effaçant toute injustice.
25:16Et l'on poursuit avec l'actualité internationale.
25:21La situation médicale du pape François en voie d'amélioration.
25:24Lundi, le Vatican a annoncé que le pronostic vital du souverain pontife
25:28n'était plus engagé après près d'un mois d'hospitalisation
25:30initialement pour une bronchite, puis pour une double pneumonie
25:33de laquelle il souffre toujours.
25:35Le pape ne devrait pas pouvoir retourner au Vatican tout de suite
25:38même s'il n'y a plus de danger imminent.
25:40Les rumeurs continuent tout de même de courir
25:43concernant une éventuelle renonciation à l'instar de son prédécesseur Benoît XVI.
25:48La Moldavie épouse les obsessions de l'Elysée.
25:50Lundi, Emmanuel Macron a accueilli son homologue Maya Sandou
25:53afin de réaffirmer le soutien de la France à la souveraineté moldave
25:56qui serait, selon Kizinao, menacée par des manœuvres de déstabilisation de la Russie.
26:01Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, voisine de la Moldavie,
26:04les deux dirigeants ont signé un accord bilatéral
26:06renforçant leur coopération contre la désinformation et les ingérences étrangères.
26:11Emmanuel Macron, toujours plus alarmiste, a même estimé que
26:14sans frein, Moscou pourrait viser la Moldavie, voire la Roumanie.
26:17Pour l'heure pourtant, c'est surtout Bruxelles qui semble cibler la Roumanie.
26:21Le champion de la lutte antidrogue arrêté par la Cour pénale internationale.
26:25L'ancien président philippin Rodrigo Duterte a été interpellé mardi
26:29à son arrivée à l'aéroport de Manille en vertu d'un mandat de la CPI.
26:33L'ancien chef d'État est mis en cause pour crime contre l'humanité.
26:36Il est accusé d'avoir orchestré des milliers de meurtres lors de sa guerre antidrogue
26:40avec des estimations allant de 6 000 à 30 000 morts.
26:43Revenant de Hong Kong, où il avait dénoncé l'enquête de la CPI,
26:47Duterte, aujourd'hui âgé de 79 ans, est désormais en détention.
26:50Populaire malgré les critiques, il défend sa politique
26:53comme un rempart contre un État narco.
26:55Sa fille, Sarah Duterte, est vice-présidente du pays
26:58aux côtés de Ferdinand Marcos Junior.
27:01Mais elle pourrait bien être destituée dans les semaines qui viennent
27:04pour une affaire de détournement de fonds.
27:09Et voilà, nous arrivons déjà à la fin de cette édition.
27:11Vous pouvez dès à présent retrouver un nouveau numéro de Choc du Monde.
27:15Edouard Chanot reçoit Stanislas Tarnowski, rédacteur en chef de la revue Omerta,
27:19pour évoquer les négociations de paix entre Américains et Ukrainiens
27:23organisées ce mardi en Arabie Saoudite.
27:26Il a commencé à critiquer le soutien américain à l'Ukraine
27:31en disant que vraiment personne n'avait rien fait,
27:34que les pauvres Ukrainiens étaient tout seuls.
27:36Et c'est là où ça a commencé à déraper en fait,
27:38où Donald Trump a dit, mais pas du tout,
27:41vous ne pouvez pas dire ça dans le bureau Oval,
27:43c'est très peu respectueux vis-à-vis du peuple américain, etc.
27:48Ensuite, il y a eu effectivement cette espèce de menace sur la Troisième Guerre mondiale,
27:52il y a eu le juron que Zelensky a laissé échapper,
27:56qui en quelque sorte a mis fin à l'entretien.
27:59Voilà, il s'est fait sortir de la Maison Blanche par la porte de service.
28:08Il n'avait pas l'habitude d'être éconduit,
28:11il avait plutôt l'habitude qu'on lui déroule le tapis rouge,
28:14donc il était un petit peu déstabilisé.
28:16Également au programme, le Zoom du jour,
28:18Philippe Bilger, magistrat honoraire et ancien avocat général à la Cour d'Assise,
28:22examine les rouages du mouvement MeToo.
28:25Sur la chaîne Formacourt de TVL,
28:27c'est Claude Chollet qui fait le portrait piquant de la journaliste Salomé Saquet.
28:31C'est à présent la fin de cette édition.
28:33Merci à tous pour votre fidélité.
28:35Rendez-vous demain, même lieu, même heure.
28:37En attendant, portez-vous bien. Bonsoir.
28:39– Sous-titrage Société Radio-Canada