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00:0013h-14h, Europe 1-13h, 13h32 sur Europe 1, Europe 1-13h, la suite avec vous c'est Léne Giraud et aujourd'hui, Jules Torres et Matin Devers.
00:09Et on continue à parler de ce qui se joue en ce moment entre l'Ukraine et la Russie, on le disait, c'est c'est le feu, donc a été trouvé, un accord a été signé par l'Ukraine
00:17et pendant ce temps-là, Emmanuel Macron, chef de guerre, continue à brandir cette menace russe et la nécessité d'un réarmement européen.
00:24Écoutez Sophie Prima, porte-parole du gouvernement, qui a affirmé, donc on en a parlé il y a quelques secondes, que le Président et le gouvernement n'étaient pas dans la surenchère.
00:33Ce qui est important, c'est de bien dire aux Français que nous ne sommes pas dans une surenchère guerrière, mais leur donner les éléments sur le fait que la Russie est à la manœuvre,
00:43non seulement à la frontière de l'Ukraine, dans un conflit qui est un conflit armé, un conflit, j'allais dire, classique de l'armée, mais aussi depuis de nombreuses années,
00:52sur des cyber-attaques, sur la dissémination de fake news, et donc, y compris sur le terrorisme, le rôle de la Russie est engagé.
01:01Donc aujourd'hui, il s'agit de prendre les Français, de ne pas faire peur aux Français, de manipuler les Français, mais juste de leur donner la réalité de la menace russe,
01:10qui est une menace réelle et sérieuse.
01:13Voilà, Jules Torres. On redescend le curseur d'un cran. Comment est-ce que vous interprétez ces propos ?
01:19L'exécutif ne fait tellement pas de surenchère qu'Emmanuel Macron profite d'un sommet organisé à Paris sur la défense pour convier 32 chefs d'état-major des pays européens et de l'OTAN.
01:32L'exécutif n'est tellement pas dans la surenchère que tous les ministres font le service à prévente des propos du Président de la République.
01:39On a entendu M. Haddad tout à l'heure. On voit que M. Jean-Noël Barraud, il fait de la pédagogie, il va à Nantes, il va je ne sais où, alors qu'il est ministre des Affaires étrangères.
01:48Bon, je sais qu'être ministre des Affaires étrangères sous Emmanuel Macron, ce n'est pas le meilleur job étant donné qu'il prend toute la place, mais quand même.
01:54L'exécutif n'est tellement pas dans la surenchère que le Président de la République, la semaine dernière, nous a quasiment dit que les Russes étaient à nos frontières.
02:03Donc, moi, je veux bien, mais on voit tous que c'est grotesque. Ils ont le droit de faire de la surenchère.
02:09L'Elysée a le droit de vouloir faire peur. Ils ont le droit de nous dire, s'ils le pensent, que la menace russe, elle est existentielle.
02:17En revanche, on a le droit de dire qu'ils font de la surenchère. On a le droit de dire qu'ils font peur et que, quand bien même la Russie serait une menace,
02:27eh bien, elle ne nous menace pas directement. Quand je sors dans la rue, je n'ai pas peur qu'un russe vienne m'égorger. Non, je n'ai pas peur de ça.
02:36Alors, oui, la Russie est une menace en Afrique. Elle nous a dégagés de tous les pays africains.
02:44Oui, elle représente une menace pour Mayotte parce qu'elle refuse la francité, si je puis dire, des Mayottes, mais plutôt des Comores.
02:54Il y a beaucoup de menaces sur les cyberattaques, mais il ne faut pas faire peur aux gens.
03:00C'est une stratégie qu'on a vu à de nombreuses reprises pendant la crise du Covid, pendant la guerre en Ukraine.
03:06Mais Sophie Primat dit qu'on n'a pas voulu faire peur.
03:08Oui, mais Sophie Primat peut dire que le studio d'Europe 1 est rouge. Non, il est bleu.
03:12Le fait d'appuyer ce propos en sortant du Conseil des ministres ce matin dans le contexte qu'on connaît, c'est quand même un signal qu'elle souhaite envoyer,
03:19effectivement, pour rassurer peut-être les Français.
03:21Oui, mais le problème, quand quelqu'un est malade, est-ce que c'est sa maladie qui fait peur ou le diagnostic du médecin ?
03:26La menace de la Russie, il faut la dire très concrètement.
03:29Vous avez dit plusieurs éléments. Les Russes, sur la France, parlons même pas de l'Europe, parlons juste de la France.
03:35Les Russes ont d'abord comme objectif de détruire tous nos intérêts partout sur la planète et toute l'influence qu'on peut avoir dans un certain nombre de pays.
03:43La France a fait ces dernières années plusieurs opérations, notamment au Mali, pour sauver le Mali des djihadistes qui étaient en train de vouloir prendre ce pays.
03:52Et depuis une dizaine d'années, les milices barbares russes, de Wagner notamment, sont en train d'éradiquer un à un toutes les dernières formes.
04:03Ce n'est même pas d'intérêt, mais même de respect que la France pouvait avoir. Vous avez parlé de Mayotte.
04:07Mais il n'y a pas que ça. Il y a le fait que les Russes, même sur l'Hexagone, mènent des opérations de déstabilisation les unes après les autres.
04:17Ils ont, on s'en souvient, piraté un hôpital. On parle d'un hôpital public qu'ils ont piraté pour l'empêcher d'être opérant.
04:26Ils ont fait de l'interférence dans plusieurs élections, notamment présidentielles. Ils ont fait de l'interférence dans le débat public.
04:34Donc ça veut dire que la menace, elle est latente. Ce que vous dites, c'est qu'elle est latente, mais est-ce qu'elle n'est pas montée d'un cran ?
04:38Les mains rouges, etc. Et alors pourquoi elle monte d'un cran ? Parce qu'encore une fois, quand on lit les idéologues de Vladimir Poutine et quand on écoute ses discours, c'est très clair.
04:45Il a un postulat. L'Europe et l'Occident sont faibles. Ils montent les muscles, mais on finira toujours par les avoir comme on les a eus sur la Syrie, sur la Géorgie et sur la Tchétchénie.
04:54Est-ce que l'URSS ne le faisait pas déjà avant ?
04:57Bien sûr, mais l'URSS le faisait déjà avant. Bien sûr, ça s'inscrit dans la longue histoire et même dans l'histoire des Tsars, etc.
05:01Donc il perpétue finalement une tradition.
05:03Oui, mais sauf que là, si on finit par dire, après avoir passé trois ans où l'Occident a tenu bon parce que les soldats ukrainiens tenaient le coup de façon héroïque,
05:12si on finit par dire, en fait, Vladimir Poutine, tu avais raison, nous sommes des gros lâches, on va signer ta paix à tes conditions, etc.
05:19Évidemment qu'il continuera. Lui ou son successeur.
05:22Citation du Bervédrine, ancien ministre des Affaires étrangères, qui dit ce matin dans les colonnes du Figaro,
05:28je ne vois pas l'engrenage qui conduirait à une guerre générale.
05:31Des affrontements localisés ? Oui, sans doute, mais n'oublions pas que nous avons vécu plusieurs décennies de menaces d'anéantissement Est-Ouest et que la guerre froide n'est pas devenue chaude.
05:40Si on est Moldave, si on est Polonais, là, il y a une vraie menace existentielle, puisque la Russie est à nos portes.
05:50La Pologne a des frontières avec l'Ukraine, la Biélorussie, elle a 210 km de frontières avec Kaliningrad, qui est une province russe.
05:59Là, il y a une vraie menace. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, ces dernières années, l'exécutif polonais a augmenté son budget de défense,
06:08qui avoisine aujourd'hui les 5 %, et que le président compte engager 100 000 volontaires.
06:16Quand on est Moldave, il y a aussi ce sujet-là. Mais quand on est en France, qu'on est situé à des milliers de kilomètres,
06:22on peut quand même estimer que la principale des menaces, ce qui a tué récemment, et ce n'est pas pour nier tout ce que Nathan vient de dire sur les cyberattaques dans les hôpitaux,
06:32sur les mains rouges orchestrées par des pays alliés de la Russie, c'est juste de dire, qu'est-ce qui a tué en France ces dernières années ?
06:43C'est la Russie ? C'est les Russes ? Ou est-ce qu'il y a une autre forme de terrorisme ? Par exemple, je pense au terrorisme islamiste, qui a tué ?