Une policière municipale, Sandra Bertin, était entendue hier par le tribunal correctionnel de Nice…En charge, des caméras de surveillance le soir des attentats de Nice le 14 juillet 2016. Elle avait dénoncé le manque d’effectif des services de police mobilisé ce soir-là. Selon elle, on lui avait demandé de mentir. Elle est désormais accusée par une commissaire de police de dénonciation calomnieuse.
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00:00Une audition devant la justice qui vient raviver des fantômes.
00:05Sandra Bertin, policière municipale, supervisait les caméras le soir de l'attaque au camion à Nice sur la promenade des Anglais, le 14 juillet 2016.
00:14Elle avait alors dénoncé le manque d'effectifs de police nationale dans son rapport.
00:18Relaxée en 2017 après une plainte de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur à l'époque, elle est de nouveau accusée de diffamation par une commissaire de police.
00:27Relaxée par la justice et aujourd'hui, neuf ans après, on vient rouvrir cette plaie.
00:32Moi, mes objectifs, ils avaient été atteints. Je voulais dire la vérité aux Niçois, aux victimes, à leur famille surtout et aux victimes qui sont encore vivantes.
00:40Depuis des années, Sandra Bertin dénonce des pressions de Paris pour faire mentir les images de vidéosurveillance.
00:46De ce soir dramatique qui avait fait 86 morts et près de 450 blessés.
00:51J'ai eu des appels incessants. On a bien essayé de me faire mettre des positions d'effectifs où il n'y en avait pas ou alors où elle n'apparaissait pas.
00:59Au lendemain de l'attentat, j'ai le téléphone qui a sonné quand même lors de la rédaction de ce rapport.
01:04Toutes les six minutes en moyenne, alors que je l'avais envoyé, qu'il était transmis, que l'affaire était censée être réglée.
01:10On m'a rappelé six fois pour me demander d'y apporter des modifications alors que c'était quand même mon écrit, ce que j'ai refusé.
01:17Désormais entendue par le tribunal correctionnel de Nice, Sandra Bertin risque une amende.