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  • 17/03/2025
Un homme est soupçonné d'avoir poignardé à mort sa femme à Maurepas (Yvelines) le jeudi 13 mars. Il a été placé en détention provisoire ce dimanche 16 mars. L'un des enfants du couple avait découvert le corps inerte de sa mère dans la chambre conjugale.

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Transcription
00:00Je voulais revenir ce soir dans ce 20h BFM sur ce drame qui s'est passé à Moropa ce week-end, c'est dans les Yvelines, la mort d'une aide soignante de 42 ans, la justice suspecte un féminicide, son mari a été mis en examen à écrouer.
00:13On a appris que le protocole de prise en charge des enfants témoins d'violences conjugales avait été déclenché. Le couple avait trois enfants ensemble, c'est l'aîné de 10 ans qui a visiblement découvert le corps de la maman.
00:24Alors comment justement prend-on en charge les enfants après ce genre de drame ? On va retrouver en direct Rebecca Blanlelouche.
00:30Rebecca, vous êtes dans l'Oise ce soir pour ce 20h BFM et vous avez passé la journée dans un centre qui aide précisément ces enfants.
00:39Oui, on constate que trop souvent ces enfants victimes de violences conjugales sont mêlés à des situations dramatiques et traumatiques. Ils sont tiraillés entre leurs deux parents, souvent manipulés par le parent auteur.
00:54C'est le cas des enfants d'Anna que vous allez entendre, victime de violences conjugales de la part de son ex-compagnon et père de ses deux enfants.
01:02Ils étaient forcément victimes parce qu'il les mêlait. Il leur disait des choses dingues sur moi alors qu'il ne pouvait avoir que 2-3 ans déjà. J'entendais des choses qui n'étaient pas possibles.
01:10En grandissant, on voit, je ne sais pas, le manque de confiance en soi de ses enfants, de l'agitation, de la colère inexprimée. À l'école, on faisait part de certaines choses qui n'allaient pas chez les enfants.
01:24Mon fils était rabaissant avec moi. Il me disait des mots que son père me disait. Ils subissent les violences psychologiques, le conflit de loyauté, tout ça. Je le voyais, je le sentais. C'est important qu'on ait aussi une prise en charge.
01:41Et c'est en constatant ce fléau, ces enfants victimes ou co-victimes de ces violences, souvent des fratries, que ce centre de reconstruction dans lequel nous nous sommes rendus aujourd'hui avec Colline Chambolle a été ouvert. Il est là pour les suivre, pour les accompagner et pour les apaiser.
01:56J'éprouve des sensations de peur et j'ai mal au ventre. Jamais, parfois, assez souvent, très souvent. J'ai l'impression de bouger ou de penser très lentement comme une tortue.
02:07Voilà, c'est tout un tas de petites questions comme ça sur la façon dont se sent l'enfant. L'enfant, il peut s'exprimer. Ici, c'est un lieu qui est pour lui.
02:17Ici, on entre dans la salle, qui est une des plus belles salles du centre, destinée à la relaxation, à prendre soin de soi, à pouvoir jouer avec ses émotions, les comprendre.
02:29Il a des petits endroits cocooning où il peut se réfugier s'il ne se sent pas bien. Et surtout, c'est un endroit sécure pour lui.
02:38L'accueil et la mise en sécurité de l'enfant est évidemment déterminante pour sa reconstruction.
02:43A savoir qu'aujourd'hui, en France, ce sont 150 000 enfants qui sont concernés par ce fléau, qui subissent des violences conjugales, qui règnent dans leur domicile en 2024.

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