Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Dans ce grand format inédit, tourné en immersion pendant les six premiers mois passés à la tête de Beauvau, le ministre de l’Intérieur se dévoile. Un travail acharné, sous haute pression.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Il y a quelque chose qui structure notre pays, plus qu'aucun autre pays en Europe et même dans le monde, c'est cette idée de l'État.
00:00:09Et j'y pense beaucoup, moi, qui est le domaine régalien, qui est le cœur du réacteur.
00:00:14Bruno Rotary est un homme de droite, droite républicaine, et ça ne changera pas.
00:00:20Moi, je pense que les Français veulent de l'ordre, ils veulent moins d'immigration, ils veulent plus de sécurité.
00:00:26Ils veulent que le travail paye plus que l'assistanat.
00:00:30C'est quelqu'un de passion.
00:00:32Mesdames et messieurs les sénateurs, cette proposition de loi sur le narcotrafic, c'est un texte de combat.
00:00:38Il y a un côté radical chez Bruno Retailleau.
00:00:40Je suis ministre de l'Intérieur, j'appartiens à un gouvernement, personne ne me fera taire.
00:00:44La marque de Bruno Retailleau, c'est aussi redonner des repères à une société qui n'en a plus.
00:00:5021 septembre 2024, trois mois après l'échec de la dissolution, les Français découvrent leur nouveau gouvernement.
00:01:00Sous l'égide de Michel Barnier, c'est le retour en force des Républicains.
00:01:05Au sein de la nouvelle équipe, très vite, un homme fait parler de lui.
00:01:09Issu des Républicains, ancien patron des sénateurs LR, peu connu du grand public il y a moins d'un an.
00:01:22Quand est-ce que commence l'examen ?
00:01:23L'homme impose sa marque par ses positions tranchées.
00:01:29Mayotte, tout le monde n'a que l'aspect humanitaire à la bouche.
00:01:33Le lendemain, il lui dit, les amis, il y a un sujet d'immigration à Mayotte.
00:01:36Il comprend immédiatement que ce sujet-là va devenir central, symbolique, qu'il va falloir s'en saisir.
00:01:44Immigration, narcotrafic, sécurité des Français, terrorisme, son opiniâtreté sur ces thèmes de prédilection paye.
00:01:54C'est une campagne de culpabilisation.
00:01:56Et cette culpabilisation, je l'assume.
00:01:59Le régime algérien veut faire payer à la France la colonisation.
00:02:03De 15% d'opinions favorables, en septembre 2024, le ministre fait décoller sa cote de popularité pour atteindre 36% six mois plus tard.
00:02:13Les polémiques, ça se sert.
00:02:14Et surtout quand l'homme politique qui les crée ne se planque pas sous la table.
00:02:18Bruno Retailleau, lorsque le gouvernement de Michel Barnier tombe, c'est l'homme fort.
00:02:22Il est quasi inconcevable qu'un nouveau gouvernement se constitue sur lui.
00:02:25Donc c'est lui qui est en situation de poser ses conditions.
00:02:28De sa Vendée intime, aux coulisses du pouvoir, en passant par les situations de crise.
00:02:35Je n'ai pas de baguette magique, mais on va faire le maximum.
00:02:38Le maximum.
00:02:38Merci.
00:02:39Qui est Bruno Retailleau ?
00:02:41Quelle est sa méthode ?
00:02:42Et surtout, jusqu'où ira-t-il ?
00:02:44Personne ne pense que nous allons avoir la chance.
00:02:49Pendant six mois, j'ai suivi Bruno Retailleau, l'homme de Beauvau.
00:02:53Bruno, président !
00:03:00Monsieur le directeur général, ça va ?
00:03:07Madame, vous allez bien ?
00:03:08Monsieur le ministre.
00:03:11Allez, je vous propose qu'on abrège les civilités et qu'on commence une journée qui est chargée.
00:03:18La question du narcotrafic, Bruno Retailleau, arrive en connaissant le sujet sur le bout des doigts.
00:03:23J'ai souvent indiqué qu'il faut absolument qu'on casse la culture, qui consiste à dire que fumer un joint, un rail de coque, tout ça est récréatif.
00:03:33Déjà, quand vous êtes ministre de l'Intérieur, vous êtes toujours sur une ligne dure, mais sur cette question, pour le coup, lui, il est implacable.
00:03:39Et donc, il a voulu envoyer un message disant qu'on ne laissera absolument rien passer.
00:03:43Responsabiliser les consommateurs, c'est nouveau.
00:03:45Mais ce chemin-là, il est important qu'on le prenne.
00:03:49On n'a pas le droit de se taire.
00:03:51Il a changé la ligne.
00:03:52La façon de régler ce problème, c'est d'abord d'être sévère vis-à-vis des consommateurs.
00:03:58Et là, c'est vrai que ça gêne beaucoup de gens.
00:04:00Il y aura nécessairement une polémique, mais c'est très bien.
00:04:02On l'assumera.
00:04:03Les polémiques, ça sert.
00:04:04Surtout quand l'homme politique qui les crée ne se planque pas sous la table.
00:04:08Le narcotrafic, c'est un combat moral, c'est un combat pour des valeurs, c'est un combat pour une certaine idée de la façon dont les choses peuvent se passer ou pas dans un pays.
00:04:18De ce que vous avez ouvert, des chantiers que vous avez ouvert, des fléaux français importants, qui angoissent les gens.
00:04:24Qu'est-ce qu'on verra ?
00:04:26C'est une nouvelle approche.
00:04:28Nos policiers, nos gendarmes, nos magistrats obtiennent des résultats.
00:04:33Donc, un, nous allons avoir un nouvel arsenal.
00:04:36Avec le parallélisme, ce que l'on a fait pour le terrorisme, on va le faire sur le narcotrafic et on aura des résultats.
00:04:43Et on gagnera cette guerre-là.
00:04:44Mais aussi, on est en train de travailler sur une campagne de communication pour responsabiliser les consommateurs.
00:04:50Et tenez-vous bien, cette campagne, elle sera payée sur la saisie des avoirs des narcotrafiquants.
00:04:59C'est pas beau, ça ?
00:04:59Il suffit de faire un peu le boulot, quoi, qui n'a pas été fait pendant longtemps.
00:05:03Et là, bon, il y a effectivement quelqu'un qui est arrivé, qui est encore plus raide que Darmanin.
00:05:09Ça a tout de suite marché.
00:05:11C'est clair qu'il a imprimé tout de suite, parce que les Français se sont dit, tiens, tiens, il veut que ce soit fait.
00:05:20Ça, c'est la marque de fabrique de Retailleau.
00:05:23La campagne que nous allons diffuser, ça n'est pas une campagne de sensibilisation.
00:05:38C'est une campagne de culpabilisation.
00:05:41Et cette culpabilisation, je l'assume totalement.
00:05:45Je veux rendre les consommateurs responsables.
00:05:47Chaque jour, les personnes payent le prix de la drogue que vous achetez.
00:05:57Il y a tout un discours qui s'est développé au niveau parlementaire sur, ça ne sert à rien de pénaliser, de criminaliser le consommateur.
00:06:05Ce n'est pas la ligne de la droite.
00:06:07La droite considère qu'en fait, le consommateur est partie prenante de cette chaîne.
00:06:11Quand vous achetez de la drogue, vous venez alimenter un système.
00:06:14Les motions de censure déposées par le nouveau Front Populaire et le Rassemblement National seront débattues à partir de 16h à l'Assemblée Nationale.
00:06:25Tel un dernier barreau d'honneur, le Premier ministre Michel Barnier.
00:06:31Comment allez-vous ?
00:06:32Comme vous, parce que comme vous, je croyais que le rationnel j'en porterais et que la censure ne serait pas votée.
00:06:38Je pense qu'il n'y a que des perdants.
00:06:40Que des perdants.
00:06:41Là, je pense que oui.
00:06:44La France d'abord est perdante.
00:06:46C'est une évidence.
00:06:56Si cette motion de censure est votée, cette victoire aura été possible par ce fait que Marine Le Pen et son groupe auront mêlé leur voix à celle des insoumis qui veulent le chaos.
00:07:07C'est un moment qui est lourd pour nous tous.
00:07:18On sait que la censure va être votée.
00:07:21On a conscience de vivre un moment historique et un peu dramatique pour le pays.
00:07:27Il y avait le sentiment d'un retour des républicains au pouvoir et de redémarrer quelque chose.
00:07:34La censure de Michel Barnier a secoué parce qu'on s'est demandé qu'est-ce qui se passe ?
00:07:39Alors mes chers collègues, aujourd'hui où la censure nous apparaît comme une nécessité pour mettre fort au chaos,
00:07:53les institutions nous contraignent à mêler nos voix à celle de l'extrême gauche.
00:07:57Pour l'adoption 331.
00:08:00La majorité requise étant atteinte, la première motion de censure est adoptée.
00:08:05Toujours Mme Le Pen a baissé le pouce et a mêlé ses voix aux voix de la gauche.
00:08:11Quoi qu'ils disent et quoi qu'ils diront plus tard, ça restera un marqueur.
00:08:17Je ne crois pas qu'il ait eu peur que la censure lui coupe l'herbe sous le pied.
00:08:22Je pense qu'en revanche, il a été très inquiet pour son pays.
00:08:25Et je pense qu'il ne pardonnera jamais à Marine Le Pen d'avoir mille pays en difficulté en saluant avec la France insoumise.
00:08:39Oh là là, c'est une ambiance sépulcrale.
00:08:42Non ?
00:08:43En tout cas, je suis très heureux de vous retrouver ce soir.
00:08:46Voilà.
00:08:48Le gouvernement est tombé.
00:08:50Moi, je pense et je retiens de cette expérience-là et d'autres expériences qu'il faut parler vrai.
00:08:58J'ai eu tant de témoignages qui me disaient, finalement, on n'y croyait plus, mais vous nous réconciliez avec la politique.
00:09:05Et ça, je n'aurais jamais pu le faire sans vous.
00:09:09Ça fait des années qu'il travaille avec les mêmes personnes.
00:09:13Une équipe de très bons professionnels, sachant que lui-même est très exigeant.
00:09:17Il est exigeant avec lui-même et il est forcément très exigeant avec ses collaborateurs.
00:09:24Chez Retailleau, on peut dire que ça bosse, quoi.
00:09:27Je voudrais évidemment saluer mon directeur de cabinet, Franck.
00:09:32C'est tellement important, entre un ministre, son directeur de cabinet, son équipe rapprochée,
00:09:37les Vendéens qui sont en dernière mois, Jean-François, Louis-Marie, Jean-Baptiste.
00:09:41C'est vraiment, c'est des moines soldats.
00:09:43Alors, les principaux collaborateurs de Bruno Retailleau, ceux qui comptent vraiment les piliers dans son équipe,
00:09:49c'est évidemment le communicant, celui auquel les journalistes ont tous affaire, Jean-Baptiste Dehattes.
00:09:54Il y a la presse qui veut savoir si vous voulez dire un mot sur l'actualité.
00:09:58Louis-Marie Leroy, le chef de cabinet, c'est l'ange gardien.
00:10:02C'est celui, Louis-Marie Leroy, qui veille sur son agenda, qui voit dès qu'il est fatigué,
00:10:07dès qu'il a besoin de se ressourcer, d'aller en Vendée.
00:10:10Vous avez Jean-François Dejean, qui, alors, lui, pour le coup, est quelqu'un de très discret,
00:10:13qui est le conseiller spécial.
00:10:15C'est l'homme, en fait, qui va décrocher son téléphone pour appeler les conseillers des autres ministères
00:10:20et leur dire, non, mais ça, c'est pas possible, c'est pas dans la ligne Retailleau.
00:10:23Il y a un autre homme extrêmement important, mais qui n'est pas issu de la bande originelle.
00:10:28C'est évidemment le directeur de cabinet, Franck Robine.
00:10:30Bien sûr, j'espère que, de ce point de vue-là, Franck m'a demandé de vous le dire, quand même, au passage.
00:10:37C'est le seul qui n'est pas Vendée.
00:10:38Ça, c'est vraiment des gens qui pourraient mourir pour Bruno Retailleau.
00:10:42Il y a des convictions que tous partagent dans cette équipe, c'est-à-dire qu'il y a une homogénéité
00:10:46et une cohérence qui fait que, quand un chef de cabinet prend une décision,
00:10:50il sait ce qui se passe dans le cerveau de Bruno Retailleau et ce qui va lui correspondre et pas lui correspondre.
00:10:55Et c'est pareil pour tous les postes.
00:10:58Merci.
00:11:00Bruno Retailleau, comment est-ce que vous avez vécu la motion de censure ?
00:11:13Mal. Mal. Quelle légèreté.
00:11:16La motion de censure, pour le pays, ça a été terrible.
00:11:19C'était un jeu politicien.
00:11:21Vous vous y attendiez, à cette motion de censure ?
00:11:24Bien sûr qu'on s'y attendait. Bien sûr.
00:11:26Mais bien sûr, puisqu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:11:30Et chacun brandissait cette menace.
00:11:32Mais j'aurais cru que l'intérêt du pays permettrait de dépasser, justement, les intérêts partisans.
00:11:37J'ai laissé le Premier ministre gouverner, le Parlement légiféré.
00:11:50Et hier donc, le gouvernement a été censuré.
00:11:53Et cela, malgré les concessions faites par Michel Barnier à l'ensemble des groupes parlementaires.
00:11:59Bien sûr que quand on est ministre, on lance des chantiers.
00:12:03Et quand une motion de censure risque d'y mettre fin, on peut s'inquiéter.
00:12:09Mais moi, j'ai toujours pensé qu'il resterait à l'intérieur.
00:12:12Bruno Retailleau, lorsque le gouvernement de Michel Barnier tombe, c'est l'homme fort.
00:12:16Son atout, c'est qu'il a déjà imprimé dans l'opinion.
00:12:19Et évidemment, ça, ça va compter pour beaucoup dans le fait qu'il sera le premier à être reçu par François Bayrou,
00:12:25qui lui demande de rester au gouvernement.
00:12:29C'est la rentrée pour le gouvernement Bayrou, ce matin.
00:12:35Traditionnel petit déjeuner de la nouvelle année, tout d'abord dans une demi-heure,
00:12:39avant un premier conseil des ministres à l'Elysée.
00:12:42Que LR participe au gouvernement de François Bayrou,
00:12:44qui a contribué à faire perdre Nicolas Sarkozy en 2012,
00:12:48ce n'était pas complètement évident.
00:12:50Quand François Bayrou est nommé, forcément, il devait y avoir un débat,
00:12:54une discussion entre les ministres républicains et le nouveau premier ministre,
00:13:00pour savoir si on allait dans le même sens sur la sécurité, l'immigration,
00:13:04les problèmes économiques et financiers.
00:13:06Au fond, Bruno Retailleau devient la clé de voûte de cet accord gouvernemental à faire tenir.
00:13:12François Bayrou, très vite, a donné des gages importants à Bruno Retailleau en disant
00:13:20« Tu pourras mener ton action ».
00:13:22Je vous souhaite vraiment une très très belle année.
00:13:24Monsieur le premier ministre, François Bayrou, bienvenue à vous.
00:13:33Merci.
00:13:34Je vous remercie à tous d'être là, parce que vous avez tous accepté,
00:13:38dans des circonstances dont personne ne peut dire qu'elles sont faciles,
00:13:42l'acquis de P.S.
00:13:43C'est pas la même formation, c'est pas le même tempérament,
00:13:56mais ils sont tous les deux conscients que si tout ce qui se passe en ce moment échoue,
00:14:03c'est la porte ouverte à l'inconnu pour 2027.
00:14:06Et donc, ils sont conscients des responsabilités qui leur incombent,
00:14:10et Bruno Retailleau joue à plein son rôle.
00:14:13Il est très heureux comme ministre de l'Intérieur.
00:14:35C'est l'inconnu, ça va ?
00:14:36Quand il y a un cyclone ou une catastrophe qui se produit,
00:14:47il faut absolument être capable de répondre.
00:14:51Quel est le risque majeur ?
00:14:52Est-ce que c'est le risque de rafale de vent,
00:14:55le risque d'une pluviométrie qui pourrait créer des désordres majeurs,
00:14:59ou le risque avec la surcote et les vagues importantes d'une submersion marine ?
00:15:05On va avoir sur cet épisode cyclonique la combinaison un petit peu d'être à risque.
00:15:10C'est quelqu'un qui arrive à la fois à prendre de la distance avec les choses,
00:15:15pour ne pas sûr réagir,
00:15:16et en même temps à être de façon permanente sur la balle.
00:15:21En tout cas, merci, parce qu'on voit que les choses sont préparées,
00:15:26elles sont prêtes,
00:15:27mais si je comprends bien, on aura nous avec le décalage,
00:15:30parce que moi je pars en Corse pour accueillir le pape,
00:15:36mais je pars samedi après-midi.
00:15:38Dimanche, aux premières heures, c'est là qu'on aura, je pense,
00:15:40une première appréciation des dégâts causés par le type.
00:15:43Je serai en Corse, d'accord.
00:15:44Je serai à la préfecture, donc on aura des moyens de communication.
00:15:48Accueillir le pape le 15 décembre, c'est le cœur de ses fonctions,
00:15:52puisqu'il est en charge des cultes,
00:15:53donc il ne pouvait pas nous pas y être.
00:15:55Et puis on imagine bien qu'au regard de son histoire personnelle,
00:16:00de ses convictions personnelles,
00:16:02c'est chargé de sens.
00:16:19J'attends ici ?
00:16:20Le premier plan de cette visite pontificale,
00:16:23c'était d'abord quelque chose d'apaisé, de joyeux.
00:16:27Monsieur le ministre ?
00:16:28Oui, c'est bon.
00:16:29La personne privée de Bruno Retailleau,
00:16:32je pense que c'était quelque chose d'important.
00:16:37Il est accueilli par le soleil.
00:16:39Oui, c'est bien, c'est la Corse.
00:16:43C'est la Corse.
00:16:46C'est le président de la République
00:16:47qui a demandé à Bruno Retailleau d'accueillir le pape.
00:16:49Après, il a tout de suite vu
00:16:50qu'il fallait qu'il le fasse
00:16:53dans un respect absolu de la laïcité.
00:16:58Saint-Père,
00:16:59bienvenue sur le sol de Corse et de France.
00:17:02C'est une grande fierté.
00:17:04Très grande fierté.
00:17:05Lorsqu'il en parle,
00:17:17il a totalement occulté sa foi personnelle
00:17:21en se disant qu'il était vraiment l'ambassadeur du pays
00:17:25et le représentant du pays en la matière.
00:17:28Et c'est seulement après coup que c'est dit quand même
00:17:29« Waouh, j'accueille le pape ».
00:17:30Je suis heureux de vous accueillir
00:17:34au nom du président de la République
00:17:36et du gouvernement en Corse et en France.
00:17:39Ce poste de ministre intérieur,
00:17:41il est quand même incroyable.
00:17:42C'est-à-dire que vous êtes le premier témoin
00:17:45d'événements exceptionnels
00:17:47et parfois dramatiques.
00:17:49et vous voyez le pape.
00:17:55Les collaborateurs du ministère de l'Intérieur,
00:17:57le bureau des cultes.
00:18:02En France, on a la laïcité,
00:18:03mais on a aussi un bureau des cultes.
00:18:14Bonjour à tous.
00:18:16L'inquiétude à Mayotte
00:18:17avec le passage du cyclone Chido,
00:18:19le 101ème département français
00:18:21est désormais placé en alerte violette.
00:18:23Un état de vigilance
00:18:24qui entraîne tout un déploiement de mesures,
00:18:26vous l'entendrez,
00:18:27rares et urgentes.
00:18:28Comment les habitants...
00:18:29Il mesure le cataclysme,
00:18:46entre guillemets,
00:18:47que représente Chido.
00:18:49On a un problème de logistique
00:18:50et de l'acheminement
00:18:51parce que si on met 24 jours en bateau,
00:18:55c'est trop tard.
00:18:56Pour accueillir les gens
00:18:57dans le bâtiment public,
00:18:59on voit avec l'armée
00:18:59des lignes,
00:19:00des matelas en quantité,
00:19:02des couvertures, etc.
00:19:03En matière d'habitat,
00:19:04il peut être aussi des temps.
00:19:05Lorsqu'il voit ce qui se passe à Mayotte,
00:19:07Bruno Retailleau a tout de suite,
00:19:08tout de suite,
00:19:09immédiatement conscience
00:19:10qu'il faut y aller.
00:19:10Quand un traumatisme de cet ordre
00:19:25est vécu par un territoire français,
00:19:29il faut être là tout de suite.
00:19:30La note que vous me le ferez,
00:19:45elle est très architecturée.
00:19:46Vous voyez, très...
00:19:48Premièrement,
00:19:49pas, pas,
00:19:50des moyens,
00:19:50des trucs.
00:19:51Très peu de phrases.
00:19:53Oui.
00:19:53Simplement des...
00:19:54Des inputs.
00:19:55Des chiffres, voilà.
00:19:57Là, on a 800 sabords-pompiers,
00:19:58il y a l'hôpital,
00:19:59il y a les gendarmes.
00:19:59Donc, d'abord,
00:20:00les hommes,
00:20:01les femmes,
00:20:02et ensuite,
00:20:03le matos.
00:20:05En fait,
00:20:05c'est un point de situation.
00:20:07Ok.
00:20:07Factuel.
00:20:07On y réfléchit,
00:20:10puis on refait un point tout à l'heure.
00:20:11Oui.
00:20:13Et là,
00:20:14il faut d'un coup,
00:20:16en train-vol,
00:20:16entre Paris et Mayotte,
00:20:20connaître absolument tout
00:20:21de cet archipel.
00:20:22Et Bruno Retailleau
00:20:23a toujours été
00:20:24un énorme bosseur.
00:20:25Je lui demande souvent
00:20:29combien d'heures
00:20:30il dort par nuit.
00:20:31Et la réponse,
00:20:32c'est que c'est plutôt
00:20:33dans les 3-4 heures.
00:20:40Alors,
00:20:41pour répondre à votre question
00:20:42sur le pont aérien
00:20:42initié hier,
00:20:44et je crois
00:20:44sur le contrôle du préfet,
00:20:45effectivement,
00:20:45vous avez la 400M
00:20:46qui va brouheter
00:20:46entre La Réunion
00:20:48et puis Zahouzi,
00:20:50et puis un A400M
00:20:50qui fera la liaison
00:20:52entre l'Hexagone
00:20:53et puis La Réunion.
00:20:55Et donc ça,
00:20:55c'est à flux continu.
00:20:57Actuellement,
00:20:58en matière de maintien d'ordre,
00:20:59je tiens un peu.
00:21:00A priori,
00:21:01pour l'instant,
00:21:02il n'y a pas eu de trouble.
00:21:03Et on tient parce que
00:21:04les gens restaient...
00:21:04En fait,
00:21:06les gens sont restés confinés.
00:21:07Je pense qu'il y a
00:21:08un peu de relativité
00:21:09dans le confinement,
00:21:09mais il n'y avait
00:21:09surtout l'état de sidération.
00:21:10Oui, c'est fait.
00:21:11Et l'hôpital ?
00:21:12Il reprend ses fonctions vitales
00:21:13eau, électricité.
00:21:15En revanche,
00:21:15il y a encore des services
00:21:16qui sont défaillants.
00:21:17Je pense à la réanimation.
00:21:18Réanimation urgence.
00:21:19Le bloc ?
00:21:19Est-ce que le bloc...
00:21:20Il y a deux blocs
00:21:21qui fonctionnent.
00:21:22Sur cinq.
00:21:23Vous avez des nouvelles
00:21:24de vos hommes ?
00:21:24Vous savez où sont vos hommes ?
00:21:25Tout le monde est indemne.
00:21:26Les familles aussi.
00:21:27Il n'y a pas de pertes.
00:21:27Il n'y a pas de pertes.
00:21:28Sur combien ?
00:21:28Sur centaines.
00:21:30Alors, il y a 350
00:21:31gendarmes départementaux permanents
00:21:32et il y a quasiment autant
00:21:34de gendarmes mobiles
00:21:35en dépassant.
00:21:36Sur 700,
00:21:37sur 700,
00:21:37il n'y a pas de pertes.
00:21:38Par contre,
00:21:38en police,
00:21:39on ne sait pas.
00:21:39En tout cas,
00:21:41hier soir,
00:21:42on ne savait pas.
00:21:43Il n'y avait pas
00:21:44de mauvaises nouvelles,
00:21:45mais en tout cas,
00:21:45il n'y a pas de nouvelles
00:21:47cours pour un certain nombre.
00:21:59C'est comme des allumettes.
00:22:01Ah oui, oui.
00:22:06Il faut que le préfet
00:22:07puisse vous dire
00:22:08où est-ce qu'on peut avoir
00:22:09des espaces
00:22:10pour faire des logements d'urgence.
00:22:12Parce que les gens,
00:22:13par exemple,
00:22:13qui vont quitter,
00:22:14et c'est surtout
00:22:14qui vont quitter les écoles,
00:22:16où est-ce qu'on pourra
00:22:17éventuellement ?
00:22:18Je sais que ceux
00:22:18qui n'ont pas de papier
00:22:19ne vont pas beaucoup y aller.
00:22:21Parce qu'ils vont avoir peur
00:22:22ce moment-là.
00:22:23Ils vont aller où alors ?
00:22:25Ils vont se démerder autrement.
00:22:27Et c'est là où je dis
00:22:27qu'il faut qu'on invite
00:22:28les bidons vides.
00:22:29Comment tu les invites ?
00:22:31Justement,
00:22:31il faut qu'on puisse le dire.
00:22:33On ne reconstruit pas
00:22:34les bidons vides.
00:22:35Parce que si on ne le dit pas,
00:22:36les gens vont reconstruire
00:22:37et demain,
00:22:38ils vont encore mourir.
00:22:39Et ça,
00:22:39il ne faut pas
00:22:40pour faciliter le cas.
00:22:42Lorsqu'il part à Mayotte
00:22:43le 16 décembre,
00:22:44il démonte ce jour-là
00:22:45qu'il a parfaitement
00:22:46enfilé le costume.
00:22:49Je pense que beaucoup
00:22:49de gens seraient très inquiets
00:22:50de constater que
00:22:51le ministre de l'Intérieur
00:22:52est en décalage
00:22:53avec les événements.
00:22:54Ce n'est pas son cas.
00:22:56Là, c'est le régiment
00:22:57avec le 5e régiment
00:22:58à 30 ans là-haut.
00:23:00Bonjour.
00:23:00Oui.
00:23:00On sentait
00:23:02qu'il avait été confronté
00:23:04à quelque chose
00:23:05qu'il n'avait jamais vu
00:23:05dans sa vie
00:23:06en termes de violence,
00:23:09de dévastation,
00:23:10de souffrance,
00:23:10de douleur.
00:23:11La barge est là-bas.
00:23:17Oui, c'est celle-là.
00:23:18Il y en a une là,
00:23:19une là-bas.
00:23:20Une de l'autre fonds là-bas.
00:23:21Et une de l'autre fonds
00:23:23que je voyais.
00:23:25Voilà.
00:23:26Il n'y a pas de corps flottant,
00:23:29il n'y a pas d'épaves.
00:23:31Il n'y a pas de souci.
00:23:31Je pense qu'il y en a quand même.
00:23:34Parce qu'il y a souvent
00:23:34entre deux eaux parfois.
00:23:36On ne les voit pas.
00:23:36Oui, c'est ça.
00:23:38Parce qu'il y a beaucoup
00:23:38de bateaux qui ont été remportés
00:23:41qui sont échoués là-bas.
00:23:41Mais il y en a d'autres
00:23:42qui ont quand même brûlé.
00:23:43Donc on ne sait pas trop...
00:23:45Bon, ça a fait un net de choc.
00:23:47Oui, c'est ça.
00:23:47Il faut, merci.
00:23:48Monsieur le ministre.
00:23:49Capitaine.
00:23:50Merci.
00:23:50C'est un Arnaud qui,
00:23:51comme les autres,
00:23:52depuis deux jours,
00:23:54deux nuits,
00:23:54deux à tout temps.
00:23:55On en a un chez le LAPAP.
00:23:56Commandant.
00:23:57C'est pareil.
00:23:58Combien de données de service ?
00:23:59Il y a 40 ans bientôt.
00:24:01Non.
00:24:02Eh oui.
00:24:02C'est bien.
00:24:03On a besoin d'autres expériences.
00:24:05On compte sur vous,
00:24:06monsieur le ministre,
00:24:06pour aider les familles
00:24:07de nos collègues
00:24:08qui n'ont plus que toi.
00:24:10Nous sommes 95%.
00:24:11Il peut y avoir de maison
00:24:12en petite terre.
00:24:13J'imagine...
00:24:13J'ai commencé...
00:24:14J'ai commencé dès hier
00:24:15à contacter.
00:24:16J'ai commencé...
00:24:17Il y a une solution,
00:24:18sans doute,
00:24:19qui nécessite du transport maritime
00:24:21de façon très importante
00:24:22parce que c'est volumineux.
00:24:24C'est les modulaires.
00:24:26Ça ne pourra pas se faire demain.
00:24:27Vous comprenez.
00:24:28Tout le monde le comprend.
00:24:29Et moi, je n'aime pas
00:24:30prendre d'engagement
00:24:30que je puisse tenir.
00:24:31Tout le monde le comprend.
00:24:32Je n'ai pas de baguette magique.
00:24:33Mais on va mettre...
00:24:34On va faire le maximum.
00:24:35Le maximum.
00:24:35Merci.
00:24:36Merci pour eux.
00:24:37J'espère que petit à petit,
00:24:40vous allez recenser
00:24:40tous les policiers
00:24:41parce qu'aujourd'hui,
00:24:42il y a quand même...
00:24:43300.
00:24:44Il manque 300 à l'appel.
00:24:45Donc, je voudrais savoir
00:24:46qu'est-ce qu'ils sont devenus.
00:24:47Le défi, c'est de donner à manger,
00:24:49à boire à tout le monde.
00:24:50Parce que si on ne fait pas ça,
00:24:52alors là, on aura des émeutes.
00:24:57Bruno a ce côté empathique.
00:25:00C'est-à-dire, peut-être par sa formation,
00:25:03par sa religiosité,
00:25:05par sa morale personnelle,
00:25:08il est très sensible
00:25:09au malheur des gens.
00:25:13Mayotte,
00:25:14tout le monde n'a que
00:25:15l'aspect humanitaire à la bouche.
00:25:17Le lendemain,
00:25:19alors qu'on n'a pas fini
00:25:19de ramasser les bidonvilles écroulées,
00:25:22lui dit, les amis,
00:25:23il y a un sujet d'immigration à Mayotte.
00:25:25La question du droit du sol à Mayotte.
00:25:27Il comprend immédiatement
00:25:28que ce sujet-là
00:25:29va devenir central, symbolique,
00:25:32qu'il va falloir s'en saisir.
00:25:33C'est un département,
00:25:34le seul département de France
00:25:36où vous avez,
00:25:37dans le département,
00:25:40plus de personnes,
00:25:41de citoyens étrangers
00:25:42que de citoyens français.
00:25:43Le malheur de Mayotte,
00:25:45il est là.
00:25:46Et c'est un double malheur.
00:25:48C'est la raison pour laquelle
00:25:48j'ai toujours dit que
00:25:49l'immigration,
00:25:51ce n'était pas une chance.
00:25:52Ce n'est pas une chance
00:25:53pour les compatriotes maorais,
00:25:54mais ce n'est pas une chance non plus
00:25:55pour tous ces irréguliers
00:25:57qui s'entassent
00:25:57dans des bidonvilles.
00:25:58Donc moi,
00:26:00je veux bien,
00:26:00moi, je respecte.
00:26:01on est en démocratie,
00:26:02toutes les opinions.
00:26:04Et simplement,
00:26:05il y a une forme
00:26:05de fausse générosité.
00:26:08Je ne sais pas où je passe.
00:26:10Je discutais ce matin
00:26:16avec François Véroux.
00:26:18J'ai dit,
00:26:18mais moi,
00:26:19je n'ai pas besoin
00:26:19d'une grande loi,
00:26:20je n'ai pas besoin
00:26:20d'un monument législatif
00:26:22à mon nom.
00:26:23Je n'ai pas besoin
00:26:23d'une loi Brudeau-Retailleau
00:26:24sur l'immigration.
00:26:25Non,
00:26:25j'ai besoin de choses concrètes.
00:26:28On dit quoi ?
00:26:28Par exemple,
00:26:29Mayotte.
00:26:31Mayotte,
00:26:31le droit du sol.
00:26:32Ce qu'on peut faire,
00:26:33et le conseil constitutionnel,
00:26:34on serait d'accord,
00:26:35c'est au moins
00:26:35faire en sorte
00:26:36que la femme
00:26:38en situation irrégulière
00:26:39qui accouche,
00:26:41bien entendu,
00:26:42jamais,
00:26:43on ne demandera
00:26:43à la bloquer.
00:26:46On est humain.
00:26:47Mais qu'au moins,
00:26:48pour que l'enfant ensuite,
00:26:50à sa majorité,
00:26:51devienne français,
00:26:52il faudrait
00:26:52qu'un an avant
00:26:54qu'elle accouche,
00:26:55elle soit
00:26:56en situation régulière.
00:26:58Une immigration
00:26:59qui est subie,
00:27:00qui n'est pas maîtrisée,
00:27:01ça n'est pas une chance.
00:27:10C'est super.
00:27:11Courage.
00:27:11Merci, Louis.
00:27:12Merci.
00:27:13Il en faut, hein.
00:27:13Merci.
00:27:14On est vendéen, Louis.
00:27:15Oui, oui.
00:27:16On est de tout cœur avec toi.
00:27:17C'est gentil.
00:27:18Merci.
00:27:18Merci.
00:27:19C'est un message
00:27:19de mon épouse.
00:27:21Elle a dit
00:27:21qu'il n'aura pas assez
00:27:22et qu'il ne mange pas assez.
00:27:24C'est vrai.
00:27:24Alors, elle a dit
00:27:26si c'était mon fils,
00:27:28je le reprendrais en main.
00:27:30Bruno Retailleau,
00:27:31c'est quelqu'un
00:27:32qui vient de quelque part.
00:27:33Il a une généalogie
00:27:34géographique,
00:27:36la Vendée.
00:27:36La Vendée,
00:27:37c'est consubstantiel
00:27:38à Bruno Retailleau.
00:27:40Cette nuit,
00:27:40quand je me suis réveillé,
00:27:42je me suis dit
00:27:43je retrouverai quand même
00:27:44la Vendée ce soir
00:27:45au salon d'agriculture.
00:27:47Et pour moi,
00:27:48ça a illuminé,
00:27:49vraiment,
00:27:49je vous le dis,
00:27:50ça a illuminé
00:27:51toute ma journée.
00:27:52C'est quelqu'un
00:27:53qui a besoin
00:27:54de retourner régulièrement
00:27:55sur ses terres.
00:27:56C'est quelqu'un
00:27:56qui a besoin
00:27:57de respirer intellectuellement.
00:28:04Salut Philippe.
00:28:05Salut Jean-Marie.
00:28:06Bonjour.
00:28:06Ça va ?
00:28:07Bonjour.
00:28:07Bonjour.
00:28:10Vas-y,
00:28:11bonjour.
00:28:13Bonjour Jean-Marie.
00:28:14Ça va très bien.
00:28:15Bonjour Jean-Marie.
00:28:16Bonjour.
00:28:16Bonjour Jean-Marie.
00:28:17Bonjour Jean-Marie.
00:28:17Bonjour Jean-Marie.
00:28:18Bonjour Jean-Marie.
00:28:18Et Philippe,
00:28:19t'as pas froid là quand même ?
00:28:20Non, c'est pas froid.
00:28:20Je vais les bâches.
00:28:21Les bâches.
00:28:22Les bâches.
00:28:22C'est pareil.
00:28:24Les bâches.
00:28:24Tout le monde prendra du café.
00:28:25J'ai du thé aussi.
00:28:27Il y a même des yans.
00:28:31Il y en a plein.
00:28:33Il y en a plein.
00:28:33Il y a des bâches.
00:28:34Eh les gars,
00:28:35qui veut de la brioche vendéenne ?
00:28:36Ah ben moi,
00:28:37si, si, si.
00:28:37Qui veut de la brioche ?
00:28:39Vous me dites.
00:28:41Philippe,
00:28:41brioche ?
00:28:42Oui, oui,
00:28:42T'as le temps d'y manger quand même ?
00:28:44Eh, pas souvent.
00:28:45T'as la vraie vendéenne ?
00:28:47Moins souvent.
00:28:48C'est deux spécialités vendéennes.
00:28:50La brioche vendéenne
00:28:51et les bottrons.
00:28:52Faits maison par exemple.
00:28:53Et les bottrons,
00:28:53ce n'est faits maison.
00:28:55Ah ben c'est faits maison quand même.
00:28:57Qu'est-ce qui se passe dans ta tête
00:28:58au moment où dans un grand flou artistique
00:29:00t'accueilles coup sur coup le pape
00:29:02et puis que tu prends l'avion
00:29:04pour être le premier à Mayotte ?
00:29:06Je vais te dire,
00:29:07Mayotte Chido arrive
00:29:09un peu plus de 24 heures avant la visite du pape
00:29:11et donc tu montes dans une voiture, un avion.
00:29:13Bon, je débarque en Corse, etc.
00:29:16Et là, l'avion du pape se pose
00:29:20et on me place donc au bout,
00:29:22tu sais, du truc rouge, du tapis rouge.
00:29:27Et je vois le souverain pontife
00:29:29donc il descend mais de l'autre côté de l'avion
00:29:31parce que comme il est handicapé
00:29:33donc ils l'ont débarqué avec un système.
00:29:35Voilà.
00:29:36Et je vois le souverain arriver, etc.
00:29:39Et je me dis, c'est le pape
00:29:41et tu représentes la France
00:29:42comme ministre des cultes
00:29:44parce que quand tu es ministre de l'Intérieur,
00:29:45tu es ministre des cultes.
00:29:46Et là, ça m'a fait quelque chose.
00:29:47Et il était très jovial, très chaleureux,
00:29:51beaucoup d'humour.
00:29:53Et ensuite, on a passé un quart d'heure,
00:29:55un petit quart d'heure
00:29:56et il nous avait installé dans l'aéroport
00:29:59une sorte de pièce avec des voiles blancs, tu vois.
00:30:02Des voiles tout blancs.
00:30:03Et il m'a fait cette confidence.
00:30:05Il m'a dit, mais votre ami Philippe Indron,
00:30:08est-ce que vous pensez qu'on peut le convertir ?
00:30:11Non, non, non.
00:30:14Bon, et Jean-Charles,
00:30:15toi qui nous a tourné le dos pour la ville.
00:30:18Oui, ça va tourner le dos, hein.
00:30:19Non, non, mais...
00:30:20Jean-Charles a immigré de Saint-Malo du Bois
00:30:23au Sable de Lonne, à la Chaume.
00:30:24Je morse toujours de la charcuterie Bégin, hein.
00:30:26Non.
00:30:27Ça, il faut expliquer, parce que la charcuterie Bégin,
00:30:29c'est mon grand-père qui l'a fondée, à Saint-Malo du Bois.
00:30:32Moi, pendant les vacances, t'avais travaillé avec la charcuterie.
00:30:34Et ouais, alors si, le dimanche, le dimanche matin, souvent...
00:30:37Il y avait, t'as dit ?
00:30:38Si, j'allais le dimanche matin aider ma grand-mère
00:30:41et mon grand-père qui était au magasin.
00:30:43Et il y avait, parce que tout le monde, les entrées,
00:30:45les entrées, c'était le dimanche, les places charcuterie.
00:30:48Et à la fin de la matinée,
00:30:49elle me donnait une pièce de 5 francs.
00:30:51C'était des grosses pièces, tu sais, des pièces qui...
00:30:54C'était impressionnant de ça.
00:30:57Ah oui, oui, je me souviens.
00:30:58Le logo, t'avais un cochon, t'avais un cochon,
00:31:03puis une petite fille, et la petite fille disait,
00:31:05pleure pas, pleure pas, grosse bête, je crois.
00:31:07Pleure pas, grosse bête, tu vas chez Paul Bégin.
00:31:09Ah, ça a pas été sur les maillots, je crois.
00:31:11Dans privé, en public, à la télévision,
00:31:13quelle que soit l'émission, il est le même,
00:31:15avec les mêmes codes.
00:31:17Il a souvent une formule, Bruno Retailleux,
00:31:19il dit, moi, je suis un enraciné.
00:31:20Voilà, l'enracinement chez lui, c'est quelque chose de viscéral,
00:31:23de fondamental.
00:31:24Il a besoin de retourner, j'allais dire, dans sa grotte,
00:31:27dans sa tanière, c'est sa ferme.
00:31:29C'est là que sont ses moutons,
00:31:31parce que c'est quelqu'un qui élève aussi des animaux.
00:31:36Ça, c'est Céloseau.
00:31:37Céloseau ?
00:31:38Ouais, c'est un...
00:31:41Là, il est pas forcément, il a plein de boue.
00:31:44Et vous montez un cheval également ?
00:31:45Toujours. Et ça, c'est Isa.
00:31:47Et c'est une annaise que je dresse pour en faire, pour un jour,
00:31:54partir sur les chemins de Stevenson ou de Compostelle,
00:31:58et pour être un... pour porter des...
00:32:01d'une charge, pour porter, en fait, des bagages.
00:32:04Elle est quasiment dressée.
00:32:06On a le cheval en commun, une vraie passion.
00:32:09Moi, c'était ma profession, j'étais vétérinaire de chevaux.
00:32:13De temps en temps, il m'appelle en me disant...
00:32:16Il a une fourbure, vous voyez ?
00:32:18C'est une pathologie particulière qui se tient dans les pieds du cheval.
00:32:21Et il me demande conseil.
00:32:23Alors, mes souvenirs de vétérinaire remontent à la surface.
00:32:26Elle est toujours un peu craintive, elle est craintive.
00:32:33Elle est craintive, hein, il a pu être craintive.
00:32:35Là, il a plu, ils sont...
00:32:36Ils sont un peu mouillés.
00:32:37Tout mouillés, oui.
00:32:38Tout mouillés.
00:32:39Vous avez grandi ici ?
00:32:41Alors, en fait, moi, j'habitais dans le bourg.
00:32:44Bon, ma famille est là depuis des générations.
00:32:47Et mon grand-père avait acheté cette ferme avant la Deuxième Guerre mondiale.
00:32:52Et j'avais un seul rêve, c'est d'y vivre.
00:32:55Et donc, j'ai pu...
00:32:57Lorsque le grand-père est décédé, etc.
00:33:00J'ai pu racheter ces bâtiments que j'ai en partie rénovés.
00:33:04Et je suis venu les habiter.
00:33:06Voilà.
00:33:07Ça fait du bien parce que...
00:33:08Alors, je n'ai pas gardé...
00:33:09Il y avait...
00:33:10La ferme faisait à l'époque...
00:33:11C'était une petite ferme, un 30-35 hectares.
00:33:13Et j'en ai gardé cinq tout autour.
00:33:16Ici, juste derrière, il y a une rivière, la Sèvres-Nantaise.
00:33:20Et au milieu coule une rivière.
00:33:22C'est le film de Robert Redford.
00:33:24Mais c'est...
00:33:26L'eau, une rivière, un fleuve, c'est magique.
00:33:29Non mais c'est vrai que ce sont mes racines.
00:33:33J'ai huit brebis, ce sont des moutons d'Andéens.
00:33:36Dans moins d'un mois, dans trois semaines, les brebis vont avoir des agneaux.
00:33:40C'est quelqu'un, Bruno Retailleau, qui est plus écolo.
00:33:44Ça peut paraître fou de le dire qu'on l'imagine.
00:33:47En fait, il professe une écologie de droite.
00:33:49Ce qui est une écologie de la proximité, une écologie rurale.
00:33:52Et il a toujours eu des animaux autour de lui.
00:33:55Et quand elles vont agneller, en tout cas juste avant, je vais les changer de près.
00:34:02Et je vais les mettre tout près de la ferme pour qu'on puisse avoir un œil et qu'elles puissent rentrer dans la bergerie.
00:34:08Pour qu'on...
00:34:09Vous allez les garder à vue.
00:34:10On va avoir une garde à vue, exactement.
00:34:23Vous allez bien ?
00:34:24Ça va, je vous remercie.
00:34:25Vous n'avez pas croisé encore sur vos terres ?
00:34:27Non, pas encore.
00:34:28C'est la première fois.
00:34:29C'est le préfet de police.
00:34:30Vous allez bien ?
00:34:31Gros de vous voir ce soir.
00:34:33Madame, vous allez bien ?
00:34:34Et on part.
00:34:35Pendant les émeutes, ce commissariat a été attaqué.
00:34:39On a subi une attaque au mortier l'été 2023.
00:34:42Et on a eu une attaque délibérée contre le commissariat.
00:34:44Au mortier ?
00:34:45Oui.
00:34:46J'ai encore la vidéo.
00:34:48C'est un beau symbole qu'il y a eu cette saisine.
00:34:51320 kilos.
00:34:56On ne peut pas être un ministre de l'Intérieur, enfermé, place Beauvau.
00:34:59Il faut aller sentir le pays.
00:35:00Ce que pendant très longtemps, c'était l'adversité opérationnelle, c'était les feux de véhicules.
00:35:04Ça l'est moins.
00:35:05L'année dernière, il y a eu 46 feux de véhicules.
00:35:07Maintenant, c'est clairement les usages de mortiers en direction des fonctionnaires de police
00:35:11à l'occasion du 31 décembre du 14 juillet.
00:35:13C'est clairement tout ce que nous ne prendrons pas contre nous,
00:35:16qui est ici devant vous ce soir, parce que c'est des munitions en moins pour nos adversaires.
00:35:21Le total, c'est à peu près 320 kilos.
00:35:23Tout à fait.
00:35:24Comme d'autres disent, vous voulez de la sécurité, vous y avez droit.
00:35:27Les Français veulent de l'ordre.
00:35:29On vit dans un climat qui est hyper violent.
00:35:31Moi, ce que je redoute, c'est trois choses.
00:35:33C'est d'abord les attentats.
00:35:35Ensuite, ce sont des manifestations qui deviennent aussi parfois violentes et qui peuvent dégénérer.
00:35:40Et le troisième phénomène, ce sont les émeutes.
00:35:43On a ces deux collègues qui ont été blessés.
00:35:48Ça va ? Psychologiquement, ça va ?
00:35:50C'est courageux, c'est bien.
00:35:52Je suis fier d'être votre ministre.
00:35:55Vous ne le savez pas à quel point. Vraiment.
00:35:57C'est du fond du cœur que je le dis.
00:35:59Ce type, non seulement protège, fait les choses, mais on le voit bien qu'il défend la police, qu'il défend la gendarmerie, contre toutes les agressions, contre toutes les mises en cause et qui veille à ce qui est plus matériel, plus effectif, etc.
00:36:17Merci. Merci, monsieur. Merci, monsieur le commissaire.
00:36:20Je peux t'embrasser ?
00:36:43Oui, oui. C'est toi. Il faut te protéger de toi.
00:36:46Jean-Baptiste.
00:36:47Ah oui, c'est vous qui avez mon discours.
00:36:49C'était très intéressant, cette séquence des vœux de Bruno Retailleau à Beauvau, parce que ça ne s'adressait pas seulement aux députés et sénateurs de son parti.
00:37:00Il s'adressait à tout ce qu'on appelle le socle commun, donc aussi aux macronistes, aux centristes.
00:37:06Donc il y avait une vraie volonté non dite d'étendre son arc politique le plus possible pour ne pas s'enfermer dans un créneau uniquement de droite.
00:37:14Il a été député d'abord, puis il est devenu sénateur, et en 22 ans à peu près de mandat parlementaire, il a acquis les réflexes qu'un ministre doit avoir.
00:37:25On a décidé de faire cette petite cérémonie de vœux en innovant du reste et en invitant l'ensemble des parlementaires de ce qu'il convient d'appeler le socle commun.
00:37:34Je suis très heureux de voir des visages qui me sont familiers, d'autres un petit peu moins, des députés, des sénateurs. Merci.
00:37:42Lorsqu'on est ministre, il faut avoir un lien le plus étroit possible avec les députés et les sénateurs.
00:37:55D'abord parce que c'est ce qui vous permet de faire voter des textes dans les meilleures conditions, et ensuite parce que c'est votre entourage pour l'avenir.
00:38:03Tout ministre qui aspire à continuer dans ses fonctions et à conquérir de nouvelles responsabilités ou de nouveaux partis, pourquoi pas, a vocation à être entouré.
00:38:15On n'avance pas seul, on avance avec une équipe.
00:38:18Comme Bruno Retailleau a décidé de s'engager dans la bataille des républicains pour en prendre à la tête, eh bien évidemment, son adversaire principal, Laurent Wauquiez, pose la question de ses résultats.
00:38:37Il n'y a pas de succès plus tard s'il n'y a pas de résultats maintenant.
00:38:41Il y a une sorte de course contre la montre aujourd'hui pour lui.
00:38:47Madame la Présidente, je voudrais vraiment remercier le Sénat, tout le Sénat dans son ensemble, pour ce vote donc unanime, si je comprends bien.
00:38:56Alors il dort très peu, il vit comme un athlète. D'ailleurs c'est pas la fête quoi, quand tu vas dîner avec lui, prends une soupe et un verre d'eau quoi.
00:39:10Je pense que sa femme pourra vous témoigner que les vacances sont studieuses, que les dimanches sont studieux.
00:39:17Monsieur le Ministre, bonne nouvelle, il y a 242 amendements.
00:39:22Il y a 242 amendements.
00:39:25Et la séance espère terminer donc le texte agricole ce soir.
00:39:32Donc on pourrait démarrer à 14h30, a priori, ça vous a pas été confirmé j'imagine pour l'instant.
00:39:38Non pas encore mais on avait cette idée là.
00:39:40D'accord, et terminer vers 1h, 2h du matin mercredi.
00:39:44Bonheur le Tailleau n'est pas un fêtard, il travaille.
00:39:47C'est une donnée évidente, à mon avis depuis qu'il est gamin, il est sérieux.
00:39:53Vous allez me donner, on va recommencer au début, vous me redonnez le premier amendement.
00:40:02Enfin le premier amendement sur le premier article, sur l'organisation de l'état-major.
00:40:06Oui.
00:40:07C'est-à-dire ça.
00:40:14Pour m'éviter de...
00:40:16Oui, oui, c'est exactement ce que vous avez travaillé.
00:40:18Est-ce que vous m'aviez donné, Caroline ?
00:40:20Je vous avais donné l'organigramme comme ça, Monsieur le Ministre.
00:40:22Oui, c'est ça.
00:40:23C'est un travailleur qui prépare.
00:40:25Mais en même temps, c'est un orateur assez exceptionnel, sans notes.
00:40:30Donc il connaît parfaitement ses dossiers, il va au fond de ses dossiers.
00:40:34Et cet orateur exceptionnel, il ne fait jamais de show, entre guillemets.
00:40:38Il va au fond des choses.
00:40:40C'est vraiment la marque de Bruno Retailleau.
00:40:43Il faut vraiment me préparer un dossier de séance, sans petit machin partout.
00:40:49Est-ce que...
00:40:50Vous allez avoir un dossier de séance ?
00:40:51Non, mais on va vous perdre.
00:40:52Normalement, la séance va me placer avant ceux-là.
00:40:56Voilà.
00:40:57Et donc tous les autres vont tomber.
00:40:58Parce que...
00:40:59Les autres tomberont.
00:41:00C'est ça.
00:41:01Parce que c'est ça, on dit...
00:41:02Ah oui, d'accord.
00:41:03Bah c'est mieux.
00:41:04Bah oui, parce qu'ils sont tous sur le même modèle, qui est...
00:41:07Alors...
00:41:08Ça sert d'avoir été parlementaire.
00:41:09Ah merci.
00:41:10La difficulté, c'est...
00:41:24Il faut des résultats.
00:41:25Ça ne suffit pas d'avoir le ministère du Verbe, d'avoir marqué vraiment son passage à Beauvau, du saut du volontarisme.
00:41:31Il lui faut des résultats, il lui faut une augmentation des chiffres de renvoi des OQTF.
00:41:37Là-dessus, il fait preuve de volonté.
00:41:40Tout le monde sait que les obligations de quitter le territoire français, le taux de...
00:41:45J'allais dire de réalisation, est extrêmement faible.
00:41:59Vous ne comprenez rien de l'OQTF si vous n'avez pas en arrière-plan l'explication, la grande explication, qui est la directive retour.
00:42:06Si on veut changer les choses, changeons la directive retour.
00:42:09Bruno Retailleux va faire tout de suite, tout de suite, j'allais dire monter la colle sur la question algérienne.
00:42:14Je pense par ailleurs qu'il faut qu'on normalise définitivement notre relation avec l'Algérie, il faut la dépassionner.
00:42:20Il y a un sujet autour des influenceurs algériens, il y a un sujet autour du régime algérien, et puis il y a un sujet maintenant politique.
00:42:27À cause de la relation difficile avec l'Algérie, on a eu beaucoup de propos venant d'influenceurs algériens.
00:42:42Ça peut être autre chose à une autre période, mais dans ce cas précis, bien entendu que Bruno Retailleux a raison.
00:42:48Moi, je considère que, et c'est la mission que je me suis donnée en rentrant à Beauvau, c'est rétablir l'ordre.
00:42:54Rétablir l'ordre dans la rue, aux frontières, mais aussi sur Internet.
00:42:59Les réseaux sociaux, pour moi, ça n'est pas une zone de non-droit.
00:43:03Quand des individus profèrent des menaces qui vont parfois jusqu'au meurtre, au viol, à la torture, avec des propos antisémites,
00:43:11mais la main ne doit pas trembler, je ne laisserai rien passer.
00:43:15Ce qui est incroyable dans l'affaire Doilem, je ne sais pas si vous vous souvenez de cette séquence de plusieurs jours
00:43:20où on voyait Bruno Retailleux avec des lunettes de soleil.
00:43:23Ce n'est pas parce qu'il avait pris la grosse tête et qu'il avait peur d'être reconnu dans la rue
00:43:26ou qu'il voulait imiter Steve McQueen, c'est parce qu'il avait un problème oculaire
00:43:31qui a nécessité une intervention chirurgicale.
00:43:34Or, c'est à ce moment-là que Doilem est dans l'avion, vers l'Algérie.
00:43:39Et donc, quand Bruno Retailleux se réveille de son anesthésie générale
00:43:43et rallume son téléphone portable et appelle un de ses conseillers,
00:43:48la première chose qu'il fait, c'est qu'il demande à son conseiller, alors Doilem.
00:43:52Et le conseiller, un peu embarrassé, lui dit, écoutez, monsieur le ministre,
00:43:55non, je suis désolé de vous apprendre que Doilem est revenu en France.
00:43:59Et alors, Bruno Retailleux a laissé au téléphone exploser sa spontanéité.
00:44:04Il a dit, putain, merde !
00:44:06Alors, refaisons un point sur l'Algérien.
00:44:10Si vous avez l'influenceur, vous avez eu le visage de là.
00:44:14Bon, comme tous les autres, d'une certaine manière, il a échoué.
00:44:16Oui, c'est-à-dire que, à l'heure où je vous parle,
00:44:19Alger a refusé de reprendre son ressortissant.
00:44:23Ce n'est pas un revers pour Bruno Retailleux,
00:44:25c'est un revers très clair pour la relation entre la France et l'Algérie.
00:44:29Ce qui n'est pas normal, c'est qu'après une décision de justice,
00:44:32il n'y ait pas d'exécution de cette décision de justice.
00:44:35C'est ça que les Français ne supportent plus.
00:44:37Des États manquent à cette réciprocité.
00:44:41Il faut savoir y répondre, voilà, fermement.
00:44:44Parce que, bien souvent, ils ne connaissent que le rapport de force.
00:44:48Pour dire les choses très, très clairement,
00:44:50la politique de visa, elle a plusieurs objectifs.
00:44:54Elle a un objectif d'attractivité, c'est clair.
00:44:58Il y a deux autres dimensions, c'est la sécurité et la politique migratoire.
00:45:03Or, je pense, du sais-je mettre les pieds dans le plat,
00:45:07qu'on ne mobilise pas suffisamment la politique des visas à cette fin-là,
00:45:12de reprise de contrôle de l'immigration.
00:45:15De cet échec, il en a fait un peu un mouvement de judo,
00:45:19c'est-à-dire qu'il a pris l'opinion à témoin.
00:45:26Tout ce qui est en son pouvoir, il le fait,
00:45:28mais il laisse entendre à l'opinion
00:45:30que le jour où il aura plus de pouvoir, il en fera beaucoup plus.
00:45:35Ce ressortissant algérien, un influenceur,
00:45:39qui propageait sur la toile, sur les réseaux sociaux, la haine.
00:45:44Lui, j'ai pris un arrêté d'expulsion,
00:45:48et les autorités algériennes n'ont pas voulu le laisser débarquer sur le sol algérien.
00:45:56On doit désormais évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition,
00:46:01je dis bien tous les moyens qui sont à notre disposition vis-à-vis de l'Algérie.
00:46:07Chez Retailleau, il y a une prise à partie de l'opinion en lui disant
00:46:11voilà ce dont j'ai la charge, voilà où nous en sommes,
00:46:13je voudrais plus de moyens, pour le moment on ne veut pas me les donner,
00:46:16aidez-moi à les avoir, je suis votre porte-parole.
00:46:18C'est ça en gros sa méthode.
00:46:21Nous sommes dans une semaine où nous commémorons les attentats de janvier 2015.
00:46:26Ça fait exactement dix ans.
00:46:29On ne peut pas laisser libre cours à des propos antisémites en ligne.
00:46:34Parce qu'on sait parfaitement que la violence commence toujours
00:46:37par une pensée exprimée à travers des mots, verbalisés.
00:46:42Voilà.
00:46:43Sur la question, non pas des influenceurs, mais des OQTF,
00:46:47Bruno Retailleau a obtenu un arbitrage
00:46:50qui a fait que François Bayon a fait sa conférence de presse
00:46:53avec la remise en cause des accords de 68.
00:46:56La France va demander au gouvernement algérien
00:47:01que soit réexaminée la totalité des accords
00:47:05et la manière dont ces accords sont exécutés.
00:47:08Ouf ! Surprise !
00:47:09Parce qu'en fait, initialement, c'est pas du tout ce qui était prévu.
00:47:12Et d'ailleurs, que va-t-il se passer dans la foulée
00:47:14de cette conférence de presse ?
00:47:15La foudre de Jupiter tombe.
00:47:17Emmanuel Macron tout de suite signifie
00:47:19les accords de 68, c'est moi qui décide.
00:47:22C'est pas le gouvernement.
00:47:23Même le président de la République, il peut bien se rendre compte
00:47:26que si l'Algérie ne reprend pas ses OQTF,
00:47:28on est dans une situation très difficile.
00:47:30Et dire, il faut pas faire de surenchère.
00:47:32Mais qui fait de la surenchère ?
00:47:34Bruno Retailleau ou le gouvernement algérien ?
00:47:36En l'occurrence, le gouvernement algérien.
00:47:38Quand on ne respecte pas les conventions,
00:47:40au nom de quoi on garderait les conventions ?
00:47:42Je crois qu'il faut avoir, j'allais dire,
00:47:45un petit peu de logique politique.
00:47:47L'Algérie doit respecter les conventions internationales,
00:47:51comme elle doit respecter les citoyens français.
00:47:55Je pense à Boilem Sansal.
00:47:56Boilem Sansal, Bruno Retailleau le connaît très bien.
00:48:06Il le connaît depuis longtemps.
00:48:08Et pour lui, il est inacceptable que la France accepte de se coucher
00:48:12devant les conditions posées par l'Algérie.
00:48:14Donc, il va faire monter ce dossier très très haut.
00:48:18Boilem Sansal est un grand écrivain.
00:48:20Il est amoureux de la littérature française,
00:48:23de la langue française.
00:48:24C'est sa seconde patrie, sa patrie d'adoption.
00:48:27On n'a pas le droit de le laisser tomber.
00:48:29Et je serai ce soir avec d'autres amis
00:48:31en face de l'Assemblée nationale
00:48:33pour réclamer sa libération.
00:48:35Il est d'une certaine façon, je dirais,
00:48:37l'otage de l'otage.
00:48:39Alger se sert de cette carte-là
00:48:43pour faire pression sur la France
00:48:46et empêcher d'une certaine façon
00:48:48que Bruno Retailleau puisse mener à bien
00:48:50sa politique de fermeté.
00:48:56Boilem, sa seule faute,
00:48:58sa seule faute,
00:48:59c'est d'avoir un esprit libre.
00:49:01Eh bien oui, honte,
00:49:03honte à celles et à ceux qui ont refusé
00:49:06au Parlement européen
00:49:08de voter une résolution humanitaire
00:49:11pour faire sortir Boilem, sa seule.
00:49:16On est dans une situation absolument impensable
00:49:19en termes de rapports de force
00:49:20entre le pays qui est le nôtre et l'Algérie.
00:49:24C'est la stratégie vraiment de la terreur
00:49:26à celui qui fera le plus monter la pression,
00:49:28la tension.
00:49:29Le ministre, ta voilà ?
00:49:39Ça va ? Ça va ?
00:49:40Il va bien ?
00:49:41Lorsque Bruno Retailleau se rend au Havre,
00:49:43Lorsque Bruno Retailleau se rend au Havre, je dirais que c'est une double utilité,
00:49:51à la fois illustrer son combat très fort contre le narcotrafic.
00:49:57Aujourd'hui, on ne joue pas à armes égales contre les narcotraffiquants.
00:50:03On leur donne des coups, ils nous en rendent et il faut passer au stade supérieur.
00:50:10Je voudrais simplement insister, je pense que j'en ai parfaitement conscience,
00:50:14sur la sensibilité assez grande du sujet ici.
00:50:17C'est un trafic qui déclenche une vraie peur de la part de mes interlocuteurs sur le port.
00:50:23Ce qui a été fait pour le terrorisme, il faut le faire aussi désormais contre la criminalité organisée.
00:50:29Et c'est aussi un déplacement éminemment politique puisqu'on le voit aux côtés d'Edouard Philippe.
00:50:34Peut-être que ces deux personnages sont faits pour s'entendre plus tard.
00:50:43Il y aura peut-être des choses à construire, des passerelles pour la suite.
00:50:46Je pense qu'à l'avenir, ce serait intéressant de regarder comment un Edouard Philippe et Bruno Retailleau
00:50:50peuvent interagir dans une présidentielle.
00:50:53Il y a peut-être un tandem à construire.
00:50:55Le sens de l'histoire, c'est qu'Edouard Philippe et Bruno Retailleau soient ensemble à la fin.
00:50:58Ils peuvent être complémentaires.
00:51:01Il y en a bien un des deux qui devra prendre le leadership.
00:51:07C'est une arme redoutable, Bruno Retailleau peut être même plus redoutable pour Edouard Philippe.
00:51:11Parce que Bruno Retailleau, quand vous regardez le détail de ses sondages de popularité,
00:51:14il prend énormément dans l'électorat macroniste.
00:51:22Quand vous n'avez pas les moyens de gouverner, qu'est-ce qui vous reste ?
00:51:26Vous montrez que vous agissez par la parole et que vous avez quand même des moyens d'action, des leviers.
00:51:37Vous êtes ici au Réme de Marc, c'est un des spots de départ du Pas-de-Calais.
00:51:42Donc là, on a les lieux de passage des migrants qui sont ici.
00:51:46La question de l'immigration est, à mon avis, le point central qu'on retiendra de l'action de Bruno Retailleau.
00:51:54D'abord parce qu'il a posé des mots que personne au sein de la classe politique traditionnelle nous ait posé.
00:52:01Et qu'il a donc contribué à faire bouger les lignes.
00:52:03Ce soir, par exemple, c'est parce que là, le temps est calme.
00:52:06L'Amérique calme.
00:52:07Mais donc, il peut y avoir des passages.
00:52:08S'agissant du déplacement de Calais, ça pointait le fait que peut-être on ne s'est jamais suffisamment intéressé au réseau de passeurs.
00:52:19Ou en tout cas, on l'a fait insuffisamment.
00:52:22Or, c'est une des clés de la maîtrise des flux migratoires.
00:52:26Parce qu'on a de plus en plus des phénomènes de violence sur les plages.
00:52:28On a des groupes de migrants qui arrivent à 100, 150.
00:52:30C'est pour ça que nous, on a trouvé ce système où on interpelle seul le passeur, un véhicule de police, 3 contre 1.
00:52:38En matière d'immigration, annoncer une mesure de fermeté, ça compte tout autant que le contenu de la mesure.
00:52:44Parce que les filières de trafiquants, d'êtres humains, comprennent que ça va être difficile.
00:52:48Comme ils veulent gagner de l'argent, ils ne sont pas fous.
00:52:50Ils orientent les flux migratoires vers les pays qui sont les plus faibles.
00:52:53Bruno Retailleau, il a exactement la même logique que Nicolas Sarkozy quand il était au ministère de l'Intérieur.
00:53:01Il veut siphonner l'URN.
00:53:03Il veut aspirer ses voix.
00:53:04Et lui, sa boussole, c'est quoi ?
00:53:06C'est les 11,6 millions de voix du Rassemblement National et de ses alliés.
00:53:18Ce n'est pas un jouisseur du pouvoir.
00:53:20Ça, je pense, c'est très important.
00:53:21Lui, on sent qu'il a une forme presque ascétique de la pratique du pouvoir.
00:53:27Et dans les temps que nous vivons, qui sont des temps graves, en fait,
00:53:30peut-être que cette gravité qui l'accompagne lui donne aussi du crédit et un peu d'autorité.
00:53:39De mémoire, en un mois, il était passé de 9% de code d'avenir à 22%.
00:53:43Et puis en deux mois, de 22 à 30.
00:53:46C'est-à-dire qu'en deux mois à Beauvau, il est passé de 9 à 30.
00:53:49Je pense que ce qui a évidemment fait exploser la notoriété, la connaissance,
00:53:56voire la reconnaissance de ses propos, c'est évidemment ses fonctions de ministre de l'Intérieur.
00:54:01Quand on n'a pas de majorité au Parlement, il faut absolument être très présent médiatiquement,
00:54:05présent sur le terrain, présent auprès des élus.
00:54:08C'est le job du ministre de l'Intérieur.
00:54:09Il a dû faire la une d'un journal depuis le 21 septembre chaque semaine.
00:54:20Faire une matinale, être dans une interview ou à la une des médias,
00:54:26c'est faire partager, c'est faire passer des messages.
00:54:29C'est aussi en recevoir.
00:54:30Il est à l'aise sur France Inter, chez Hanouna, parce qu'il n'essaie pas de ne pas être qui il est.
00:54:37Si il fait du Cyril Hanouna, lui ne se transformera pas en danseur de claquettes,
00:55:03sous prétexte de devoir s'adapter à un plateau un peu plus entertainment.
00:55:10Et il sera Bruno Rotaillot chez Cyril Hanouna, comme au micro de France Inter.
00:55:13On ne peut pas mépriser un Cyril Hanouna aujourd'hui,
00:55:15quand on est un membre important du gouvernement.
00:55:18C'est quelqu'un, qu'on le veuille ou non, qui a une audience, qui est forte.
00:55:21Donc il faut le traiter aussi.
00:55:22Il a raison d'aller tant qu'il défend ses idées, ses idéaux,
00:55:27sans forcément les réduire à des choses qui ne seraient pas dignes.
00:55:31On a des auditeurs en ligne et on a avec nous, on a Christiane qui est avec nous.
00:55:35Bonjour Christiane.
00:55:36Bravo monsieur le Premier ministre.
00:55:37Alors pas encore, il n'est pas Premier ministre.
00:55:40Alors j'aimerais qu'on revienne deux petites secondes sur le lapsus de Christiane.
00:55:43C'est vrai que Bruno Rotaillot, franchement son lapsus,
00:55:46et vous savez, j'ai failli le faire moi aussi en début d'émission.
00:55:48Mais vous savez que ça m'arrive souvent, je crois que c'est parce que
00:55:51ministre de l'Intérieur, dans l'esprit des gens,
00:55:55c'est un côté un petit peu particulier.
00:55:58C'est pour ça que souvent il y a une confusion.
00:55:59On me dit bonjour monsieur le Premier ministre.
00:56:02Je vais vous dire pourquoi aussi, parce que moi je suis beaucoup plus franc.
00:56:07Je crois que comme il n'y a plus de numéro 1 pour l'instant,
00:56:09dans la tête des gens, le numéro 1 c'est François Bayrou,
00:56:11donc vous êtes le numéro 2, donc vous êtes le Premier ministre.
00:56:13Je pense que c'est ça aussi.
00:56:15C'est l'histoire d'un mec qui, il y a 6 mois, était nobody,
00:56:19et qui aujourd'hui, de l'Elysée à Matignon,
00:56:22en passant par tous ses adversaires politiques,
00:56:24vous dise, c'est un redoutable candidat pour 2027.
00:56:27Il est un embarras pour le RN.
00:56:31Au début, le RN s'est dit, bon, Retailleau, c'est la bourgeoisie,
00:56:36c'est des gens qui ne voteront pas pour nous,
00:56:38mais c'est la vieille France et ce n'est pas grave.
00:56:41Puis là, ils s'aperçoivent que dans les bistrots,
00:56:45dans la France périphérique, on parle de Retailleau.
00:56:48Ils s'aperçoivent que dans les enquêtes d'opinion,
00:56:50il est pris au sérieux,
00:56:51ils s'aperçoivent qu'ils grignotent un peu sur leur électorat.
00:56:53– Voilà, voilà, bonsoir.
00:56:59– Oh, Marguerite, ça fait plaisir de vous voir.
00:57:01– Le Retailleau d'extrême droite, mais tout le monde est d'extrême droite pour ces gens-là.
00:57:04L'extrême droite pour la France insoumise,
00:57:07elle commence à peu près à la droite de Mélenchon,
00:57:10mais ça commence très vite.
00:57:11À François Hollande, à mon avis, il est d'extrême droite.
00:57:13Dès que vous n'êtes pas pro Hamas, le Grand Soir, etc.,
00:57:18pour tous ces gens-là, vous êtes d'extrême droite.
00:57:20Non, moi, je ne vois pas, c'est un monsieur, comme on en rencontre beaucoup,
00:57:24qui voudrait juste que les trains arrivent à l'ordre,
00:57:27que les écoles soient bien tenues, enfin, c'est ça, je pense que,
00:57:31et puis que les services publics marchent bien.
00:57:32Mais oui, c'est ça, c'est pour être d'extrême droite, ça, non ?
00:57:36C'est un redoutable candidat, et pour deux camps.
00:57:39Pour l'ERN, évidemment, parce qu'il empiète sur l'autorité naturelle
00:57:44qui est celle de Marine Le Pen sur des sujets d'immigration,
00:57:48de rétablissement de l'ordre, sur les sujets régaliens au sens large du terme.
00:57:53Et c'est un redoutable candidat, et peut-être même plus redoutable
00:57:56pour Édouard Philippe ou pour le bloc commun, comme on dit,
00:58:00parce que Bruno Retailleau, quand vous regardez le détail
00:58:02de ses sondages de popularité, il prend énormément dans l'électorat macroniste.
00:58:06Aujourd'hui, si l'on veut conforter le retour de la droite au premier plan,
00:58:23il faut forcément, non seulement que les convictions,
00:58:26les idées de la droite soient mises en place,
00:58:30mais que celui qui les porte soit suffisamment populaire,
00:58:35reconnu, identifié, pour que ces idées, ces perspectives amènent à la victoire.
00:58:42Parce que probablement que l'avenir de la droite française se joue
00:58:45dans cette élection interne, et probablement derrière l'avenir du pays.
00:58:50J'ai eu des réflexions, je me suis moi-même posé la question,
00:58:53est-ce que ça vaut le coup, mon cher Hotman,
00:58:55de dépenser tant d'énergie pour un parti qui n'est quand même pas au niveau de sa forme ?
00:59:06Je pense que oui.
00:59:08Seule la politique, en réalité, peut produire ce genre de retournement.
00:59:12Parce qu'il y a quelques mois, j'entendais les journalistes,
00:59:15quand je les écoutais, quand ils me parlaient,
00:59:18ils nous parlaient à nous,
00:59:21les LR, comme un médecin, parlent à un patient en phase terminale.
00:59:26Il est soutenu par quasiment tout l'appareil du parti.
00:59:30Candidater pour Bruno Retailleau à la présidence des Républicains,
00:59:33c'est évidemment un risque, parce que s'il perd,
00:59:35autant vous dire que sa trajectoire ascendante prendrait un sérieux coup de canif.
00:59:39C'est une prise de risque, et en même temps, c'est une indication solide
00:59:45sur le fait que Bruno Retailleau, maintenant,
00:59:48ne s'interdit pas de penser à l'élection présidentielle.
00:59:53Je pense qu'il fait partie des personnages
00:59:57qui peuvent jouer un rôle important demain,
01:00:00qui ont, comment dire, destin national.
01:00:02Vous avez décidé de sauter le pas ce soir, pourquoi maintenant ?
01:00:11Parce que je souhaitais, aujourd'hui, officialiser ma candidature.
01:00:15Est-ce que la guerre est ouverte avec Laurent Jotier ?
01:00:17Non. Une élection, c'est le contraire de la guerre.
01:00:19Si les élections, si la démocratie a été inventée,
01:00:23c'est justement pour régler, dans l'apaisement,
01:00:27un certain nombre de choses avec des différences.
01:00:30Pour faire une guerre, il faut être deux, mais moi, il n'y aura pas de combattants de mon côté.
01:00:34Bruno Retailleau a été très filou dans sa façon d'annoncer sa candidature pour les Républicains.
01:00:40C'est-à-dire qu'ils ont joué l'effet de surprise.
01:00:43Bruno, Bruno, président !
01:00:50Bruno Retailleau a montré qu'il avait vraiment le sens du timing politique.
01:00:54Chers amis, je laisse la parole au ministre de l'Intérieur, notre candidat,
01:00:58Bruno Retailleau !
01:01:02Bonsoir, bonsoir à tous.
01:01:07Je suis très sensible, très touché que vous soyez venus en aussi peu de temps, aussi nombreux.
01:01:13Mais si j'ai décidé de m'engager, c'est parce que je sens très, très bien que depuis des semaines et des mois,
01:01:19une sorte de fierté des hommes et des femmes dont les convictions se situent à droite, c'est levé dans le pays.
01:01:26À ce stade, la meilleure campagne de Bruno Retailleau pour le poste de président des Républicains,
01:01:31ça reste son job de ministre de l'Intérieur.
01:01:33C'est-à-dire que c'est quand même là où les Français, mais y compris ceux qui ont leur carte aux Républicains,
01:01:38qui sont amenés à voter dans ce scrutin, le voient en action et le voient s'ébrouer.
01:01:42Déjà, c'est un parti miraculé, ils auraient dû disparaître, ils ont été sauvés, ils ont rejoint le gouvernement,
01:01:48ils sont en train de se refaire une santé, ils sont en train de retrouver du crédit auprès des Français.
01:01:53S'il y avait une dissolution, peut-être passerait-il de 60 à 100 députés.
01:01:57Donc s'ils décident, dans ce moment, après 10 ans, dans la vallée de la mort,
01:02:03de reprendre les vieilles habitudes d'affrontement suicidaire, ils se suicideront.
01:02:07Depuis qu'il est ministre de l'Intérieur, il a acquis une popularité incroyable en très peu de temps,
01:02:30il n'avait pas vraiment de raison d'hésiter à se présenter à la présidence des Républicains,
01:02:37ce qui veut dire évidemment à être candidat à la présidentielle de 2027.
01:02:45Mesdames et messieurs, vous avez plus de 2000 ce soir à Levallois, Bruno Retailleux !
01:02:52Retailleux, président, président !
01:02:55On peut dire qu'il y a eu une révélation, Bruno Retailleux-Placebovo,
01:02:58selon un sondage publié en janvier dernier.
01:03:01Vous figurez parmi les ministres les plus appréciés des Français,
01:03:05avec 45% d'opinion favorable chez les sympathisants Renaissance-Modem-Horizon.
01:03:11Est-ce que ça donne des envies pour la suite ?
01:03:14Je suis le premier surpris par ces sondages,
01:03:17que je ne m'explique pas parce qu'en réalité, moi, le sentiment que j'ai,
01:03:22c'est qu'ici, je suis toujours le même.
01:03:24Je n'ai pas changé d'aiota sur mes convictions, ni sur ma façon d'être.
01:03:29Les gens savent qu'ils ressentent une sincérité, une authenticité.
01:03:33Après, j'aimerais avoir les mains plus libres.
01:03:36Mais essayons au moins d'éviter le chaos, essayons d'être utiles pour les Français.
01:03:40Chaque maître gagné, dans le bon sens, c'est important pour le peuple français.
01:03:46C'est ce que j'essaie de faire.
01:03:47Le 17 mai, mes chers amis, il va falloir faire un choix.
01:03:53Et ce choix, c'est un choix vital.
01:03:56Ne pas penser à 2027 serait irresponsable.
01:03:59Et il pensait trop fort serait irresponsable.
01:04:02Je veux qu'en cent de marques, il puisse écrire un nouveau chapitre de la loi française.
01:04:07Il y a 4 mois, 5 mois, vous m'auriez posé la question,
01:04:11vous auriez vous-même souri, j'aurais moi-même rigolé.
01:04:13Et la question ne se posait absolument pas.
01:04:16Comme il dit en vendéen qu'il est, colline après colline,
01:04:21s'il est le mieux placé pour 2027, il a su moi.
01:04:26Alors vive la République et vive la France !
01:04:29Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations