Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir avec les Mousquetaires.
00:05On commence par l'info avec Maureen. Comment ça va Maureen ?
00:08Bonsoir chère Christine, ça va très bien. Merci.
00:11A la une de l'actualité, le conclave a débuté au Vatican.
00:15Les 133 cardinaux électeurs sont réunis dans la chapelle Sixtine.
00:19En charge d'élire dans le plus grand secret, le successeur du pape François.
00:23Les regards se tournent désormais vers la fameuse cheminée sur le toit de la chapelle.
00:27Un homme de 22 ans tué d'un coup de couteau dans la gorge hier soir, c'était à porte de Pantin.
00:33Le suspect a été interpellé avec des armes blanches sur lui.
00:36Les forces de l'ordre ont été prévenues peu avant minuit.
00:38Arrivé sur place, la victime s'est approchée d'eux, se tenant le coup avant de s'effondrer.
00:43Selon des témoignages, la victime tentait de s'interposer dans une tentative de vol de vélo.
00:48Deux députés exclus temporairement de l'Assemblée nationale pour usage illicite de leurs frais de mandat.
00:52Il s'agit du député insoumis Andy Kerbra et l'ex-RN Christine Angrand,
00:56exclue pour 15 jours de séance et privée durant deux mois de la moitié de leur indemnité parlementaire.
01:01C'est la première fois qu'une telle sanction est prononcée pour manquement au code de déontologie, a déclaré Yael Brunpivet.
01:07Bien noté cette sanction, merci beaucoup ma chère Maureen.
01:12Depuis longtemps que nous on attendait la sanction, enfin on attendait que...
01:15Non mais c'est vrai que c'est pas grand-chose.
01:16Non mais c'est vrai que c'est pas grand-chose.
01:17Excusez-moi mais c'est quand même un député qui se rend coupable de consommation de drogue qu'il achète à un gamin, à un ado.
01:27Et bon pendant 15 jours il touchera pas ce salaire, petit bonhomme.
01:31Au coin les mains sur la tête, quand l'instituteur te dit de rentrer tu reviendras.
01:34Oui monsieur ?
01:35C'est parti pour le sommaire, arranger votre col en attendant.
01:38Au sommaire ce soir, à l'heure où les députés de la France Insoumise ont rejeté une résolution symbolique de l'Assemblée Nationale
01:46appelant à la libération immédiate de Boilem sans salle,
01:50deux mandats d'arrêt internationaux ont été lancés par Alger contre un autre écrivain franco-algérien, Kamel Daoud.
01:58Que comprendre ? L'édito de Mathieu Bocote.
02:01Ne pas oublier, pourquoi ne faut-il pas oublier Diane Bienfou ?
02:05Ce 7 mai 1954, dernière bataille de la guerre d'Indochine qui représente une défaite marquante pour la France,
02:12mais surtout un acte d'héroïsme de la part de soldats qui ont courageusement donné leur vie pour leur pays.
02:192293 soldats y trouveront la mort, pourquoi ne trouve-t-on pas cette bataille dans les livres d'histoire ?
02:25Pourquoi rend-t-on si peu hommage à ces soldats ? L'analyse de Gabriel Cluzet.
02:30133 cardinaux sont entrés en conclave pour désigner le successeur du pape François.
02:381,5 milliard de catholiques dans le monde sont en attente de la fumée blanche.
02:44En attendant, nous reviendrons avec Marc Menon sur cette époque où la papauté était installée en France, en Avignon,
02:50faisant alors de cette région du sud le centre du monde catholique, le regard du laïc.
02:55Nous nous arrêterons sur cette information passée inaperçue,
03:03ces viols de vieilles dames par des soignants immigrés que les autorités suédoises ont tenté de cacher.
03:14La Suède est ainsi confrontée à un scandale inédit de viols collectifs et d'ampleur,
03:21le décréptage de Jean-Sébastien Ferge.
03:23Et puis Bruno Retailleau a annoncé vouloir durcir les conditions d'accession à la nationalité française.
03:30Le ministre de l'Intérieur veut notamment rendre obligatoire un test sur l'histoire de France,
03:35s'appelait à Marc Menon.
03:36Pourquoi la gauche s'élève-t-elle contre ces propositions ?
03:39L'édito de Mathieu Bocoté.
03:42Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
03:45Non mais c'est vrai, on n'en revient toujours pas de cette information.
04:01Jean-Sébastien Fergeot dont vous allez nous parler ce soir,
04:04des personnes, des femmes âgées violées par des soignants.
04:08Des femmes dépendantes, qui bien souvent ne pouvaient pas sortir de chez elles,
04:14ou handicapées, et violées par des aides soignantes.
04:17Mais surtout, l'affaire a été étouffée.
04:19Incroyable. Et ça se passe en Suède, on en parle dans un instant.
04:22Et puis une surprise, Jean Pax, qui sera Jean Pax Méfray,
04:27qui est la star pour certains, connu par d'autres.
04:30On aura beaucoup de détails avec notre cher Gabriel Cluzel dans un instant.
04:35D'abord, on a beaucoup parlé ces derniers mois de Boilem sans salle,
04:41enfermé par le régime algérien.
04:43Et puis on découvre aujourd'hui, ou du moins on prend pleinement conscience,
04:47que notre grand écrivain est dans la mire du régime, Kamel Daoud.
04:53Et c'est votre premier édito, mon cher Mathieu.
04:54Alors effectivement, on sait depuis un temps que Kamel Daoud,
04:58donc un écrivain de 54 ans, franco-algérien,
05:00était ciblé par le régime d'Alger.
05:03On le savait pour deux raisons, mais on va aller d'abord sur la raison d'aujourd'hui,
05:08donc deux mandats d'arrêt internationaux aujourd'hui.
05:11Pourquoi ? Pour son livre, Ouri, ou certains prononcent Ouris,
05:14qui était couronné du Goncourt en 2024.
05:17Dans ce livre, donc deux mandats d'arrêt transmis via Interpol Algérie en mars dernier,
05:22mais aujourd'hui rendu visible, aujourd'hui rendu très public,
05:26eh bien c'est un livre où Kamel Daoud revient sur la décennie de guerre civile en Algérie.
05:31Une décennie absolument sanglante, meurtrière, une décennie absolument atroce,
05:36et il revient sur cette période.
05:39En 2005, en Algérie, une loi a été adoptée,
05:42c'est sous la présidence de Bouteflika,
05:45une loi qui interdit, je cite,
05:47toute évocation publique susceptible de porter atteinte aux institutions de la République
05:52ou de ternir l'image de l'Algérie.
05:54Et de quelle manière peut-on ternir ainsi l'image de l'Algérie
05:57en revenant sur cette période, sur ces années noires,
06:01sur cette décennie de guerre civile.
06:03Je cite encore une fois,
06:04« Cette loi interdit d'instrumentaliser les blessures de la tragédie nationale
06:10pour critiquer l'État algérien. »
06:13Dès lors que vous critiquez cette lecture de l'histoire en Algérie,
06:17le régime s'est donné les moyens juridiques de vous persécuter.
06:21Donc, on comprend que le régime algérien traite depuis un temps déjà Kamel Daoud.
06:26Je le redis, grand écrivain, pas seulement écrivain,
06:29mais grand écrivain reconnu comme tel aujourd'hui.
06:32Plusieurs le voient même comme une figure de la dissidence
06:34qui incarne la liberté de ces Algériens
06:37qui ont trouvé en France une liberté que leur régime leur refuse.
06:40Alors Kamel Daoud, qui est aussi chroniqueur au point pour ceux qui veulent le lire là,
06:43donc figure importante,
06:45Kamel Daoud est désormais dans la cible du régime algérien.
06:49Le problème avec cette loi,
06:50dont je viens de parler,
06:52c'est que Kamel Daoud doit aller en Algérie
06:54pour se faire arrêter, globalement.
06:56Il doit traverser la Méditerranée
06:58pour subir cette censure juridique.
07:02Or, le fait est qu'il ne le fait pas.
07:03Donc, il a compris qu'un mauvais sort l'attendait
07:06s'il traversait la Méditerranée,
07:07appelons ça la jurisprudence sans salle.
07:09Et dès lors, il y a donc ce mandat, ces deux mandats d'Interpol
07:13pour dire qu'il faut désormais l'attraper à l'extérieur des frontières.
07:18Kamel Daoud est donc persécuté à l'extérieur des frontières algériennes
07:21pour avoir contesté une certaine lecture de l'histoire de son pays.
07:26Comment réagiront les Européens, les Français, les Occidentaux?
07:30C'est une bonne question qu'on va se poser
07:32parce que là, on est véritablement devant un choc de légitimité,
07:35je dirais même aussi un choc de légalité.
07:38Par ailleurs, Kamel Daoud est aussi la cible,
07:41mais à partir d'un autre front.
07:42Et là, c'est plus ambigu, c'est plus complexe,
07:44mais de son point de vue, ça fait partie de la même opération.
07:48Il a publié son livre « Ouris »
07:50et il est accusé par une dame, une dame algérienne,
07:53de s'être fait piller son...
07:55Enfin, on l'accuse d'avoir pillé l'histoire de cette dame, de cette femme.
07:59Autrement dit, Kamel Daoud se serait inspiré de son histoire,
08:02se serait inspiré de sa vie, en aurait nourri son ouvrage.
08:05Et pour cela, il est poursuivi aujourd'hui en France.
08:10Alors, aussi en Algérie, mais en France.
08:12Et cette dame, globalement, je vous fais le récit,
08:14elle était proche de l'épouse de Kamel Daoud,
08:18qui était psychiatre, elle se serait confiée à lui.
08:20Le récit qui nous est présenté, c'est Kamel Daoud
08:22se serait inspiré des confessions faites à sa femme psychiatre.
08:26Et dès lors, il serait la cible,
08:29il devrait payer pour cela, il est poursuivi,
08:31si je ne me trompe pas, pour 200 000 euros.
08:33C'est quand même beaucoup d'argent.
08:36Et bien là, Kamel Daoud dit, un instant, c'est faux,
08:40c'est complètement faux, je me suis, je reviendrai dans un instant.
08:42On s'inspire de tout quand on est écrivain.
08:45On s'inspire de tout ce qu'on entend quand on est écrivain.
08:46Et le propre du travail de l'écrivain,
08:48c'est un travail, non pas de pure invention à partir de rien,
08:51mais de la transfiguration du réel par le génie de la plume,
08:54du style, du récit.
08:56Donc, le travail de l'écrivain, il est là.
08:58Et lui, de son point de vue, il dit,
08:59ses accusations sont fausses,
09:00elles sont absolument fausses.
09:02Et de son point de vue, j'y reviens.
09:03Il nous dit, en fait, c'est une autre frappe du régime algérien
09:06pour détruire ma réputation dans le pays qui m'a accueilli.
09:09Donc, qu'on se comprenne bien la situation actuelle
09:11de deux écrivains algériens d'importance.
09:14Bois-Demme Sansal est coffré, a été coffré en Algérie
09:17pour avoir remis en question la vision qu'a son pays
09:19de la question du Sahara occidental,
09:21parce qu'il n'a pas la même vision que l'Algérie,
09:23en prison.
09:24Aujourd'hui, Kamel Daoud est poursuivi par l'État algérien,
09:27par le régime algérien,
09:28pour ne pas se soumettre à la lecture de l'histoire dominante
09:32imposée par le régime algérien.
09:33Eh bien, on veut l'arrêter.
09:35Et aujourd'hui, parce qu'il a fait son travail d'écrivain,
09:38eh bien, on le poursuit aussi
09:40et on veut le faire payer.
09:42Alors, on est devant une histoire qui met en scène
09:44à la fois le choc entre l'Algérie et la France
09:46dans un moment géopolitique tendu.
09:48On est dans un moment qui nous rappelle à quel point
09:49les écrivains sont persécutés aujourd'hui.
09:51On est dans un moment, et je reviendrai en fin d'édito,
09:53où on voit à quel point la liberté de création
09:56est elle-même aujourd'hui niée par l'idéologie,
09:59par le fanatisme.
10:01Autrement dit, Mathieu Bocoté, Kamel Daoud,
10:03dit clairement que le régime algérien cherche
10:06à le détruire en France.
10:08Exactement.
10:08Avec cette histoire de pillage créatif.
10:10C'est ça.
10:11Et c'est important de le dire parce que Kamel Daoud disait
10:14un instant, j'ai créé, je me suis inspiré
10:17de milliers d'histoires, de centaines d'histoires,
10:18de l'histoire de mon pays.
10:20Alors, est-ce qu'il y a des ressemblances
10:21entre l'histoire que je raconte et l'histoire d'une personne?
10:23Il peut y avoir des ressemblances, bien évidemment.
10:25On crée rarement à partir de rien, rien, rien.
10:28Mais le fait est que je n'ai pas pillé son histoire.
10:31Mais puisqu'il dit cette femme, il nous dit Kamel Daoud,
10:34cette femme est instrumentalisée par le régime algérien
10:36pour détruire ma réputation en France
10:38et me soumettre à un harcèlement juridique en France,
10:41parce qu'il dit ça,
10:42cette dame le poursuit maintenant en diffamation.
10:45Donc, de son point de vue,
10:47je prends la peine de dire de son point de vue
10:48parce que je ne veux pas m'ingérer dans une affaire juridique,
10:50mais de son point de vue,
10:52il dit, vous voyez que là, je suis sous un double feu,
10:54le feu direct de l'État algérien
10:56qui me poursuit désormais ici
10:58en cherchant à entraver, à empêcher,
11:01à étouffer mon travail créatif.
11:04Et, alors, je donne la réponse d'Antoine Gallimard,
11:07Antoine Gallimard, des éditions du même nom,
11:10qui dit de l'héroïne du livre Ouris,
11:14ce sont des personnages purement fictionnels
11:16et que dans les faits, nous dit Gallimard,
11:18de violentes campagnes diffamatoires,
11:20orchestrées par certains médias
11:22proches d'un régime dont nul n'ignore la nature.
11:25Est-ce qu'on comprend bien ce qui se dit ici?
11:27Gallimard dit, des médias en France
11:29se font le relais de cette histoire
11:32qui est présentée comme une histoire
11:33de pillage injuste de la part d'un écrivain
11:37qui déciderait de vampiriser la vie de quelqu'un.
11:40Dans les faits, Gallimard dit,
11:41il y a des médias qui, en France aujourd'hui,
11:43relaient, consciemment ou inconsciemment,
11:45la propagande du régime algérien.
11:47Relaient cette propagande
11:48et dès lors, ça rende complice.
11:50Faut-il oublier par ailleurs qu'aujourd'hui,
11:52lorsqu'un État comme l'Algérie
11:53décide de désigner ainsi
11:55un de ses citoyens à la vindicte publique,
11:58certains diraient, pour reprendre une formule
11:59aujourd'hui à la mode,
12:00qu'on lui met une cible dans le dos,
12:02pour ne pas dire une cible au front.
12:04À tout le moins, on le désigne désormais
12:05comme l'ennemi public.
12:07Et là, j'ajoute un élément d'analyse à tout cela.
12:09On a beaucoup parlé de la question
12:10des influenceurs algériens en France.
12:12On a parlé, rappelez-vous,
12:14de ces agents consulaires
12:15qui se permettaient une certaine liberté musculaire
12:18avec leurs citoyens
12:19qui ne se rangent pas exactement
12:21selon les consignes du régime.
12:22Est-ce qu'on comprend que ça,
12:24le régime algérien, aujourd'hui,
12:26a s'est donné les moyens en France
12:28de manipuler de grands segments
12:30de l'opinion,
12:32dans leur esprit à tout le moins,
12:32c'est ce qu'ils souhaitent,
12:33pour être capable de contrôler
12:35soit les Algériens de France,
12:37soit les Français d'origine algérienne ici,
12:39en leur disant,
12:39si vous allez trop loin,
12:41regardez ce que nous vous ferons.
12:42Alors ça, qu'est-ce qu'on voit à travers cela ?
12:45C'est une histoire
12:46d'ingérence étrangère forte,
12:48c'est une histoire de contrôle politique,
12:50c'est une histoire de censure,
12:51c'est une histoire de persécution,
12:52et c'est une histoire qui,
12:53de ce point de vue,
12:54si on le comprend bien,
12:55mais pas seulement,
12:56ça se passe en France.
12:58On se dit quelquefois,
12:59la relation autrefois,
13:00c'est la France qui était en Algérie,
13:01maintenant c'est l'Algérie
13:02qui est en France
13:03et qui cherche à contrôler
13:04ou à instrumentaliser
13:05ses ressortissantes de cette manière.
13:07L'enjeu ici n'était pas
13:09tout simplement celui
13:10de l'existence même de la littérature.
13:13Vous avez tout à fait raison.
13:14Moi, quand j'ai vu cette histoire-là
13:15accuser un écrivain
13:17qui s'inspire de ce qu'il voit,
13:20d'avoir pillé,
13:21comme si la vocation de l'écrivain
13:23est une forme de journaliste
13:24retranscripteur des événements
13:26vus la veille.
13:27Ça, ça existe,
13:28on appelle ça le journalisme.
13:29Un journalisme qui déciderait
13:31de faire une narration
13:32falsifiée
13:33ou imaginée
13:34des événements,
13:36ça, ça serait évidemment condamnable,
13:38ça serait frauduleux,
13:39ça serait scandaleux.
13:39D'ailleurs, ça arrive de temps en temps.
13:41Vous savez, quand, par exemple,
13:42sur le service public,
13:43on change le prénom de quelqu'un,
13:45vous savez, quand on décide
13:45de dire, de taire des événements,
13:47il y a eu du racisme anti-blanc,
13:49oui, il y en a eu,
13:49mais on va décider de dire
13:50qu'il n'y en a pas
13:50parce que ça ne cadre pas
13:51avec le récit.
13:52Ça, on pourrait appeler ça
13:53de la falsification.
13:54Mais c'est du journalisme.
13:55Le propre de la littérature,
13:56c'est fascinant qu'on ait
13:57à la rappeler ça en France.
13:59En France.
14:00Le propre de la littérature,
14:00c'est s'emparer d'une réalité,
14:02de la transfigurer
14:03par le travail de la création,
14:04de la mise en récit,
14:06du génie du style,
14:07de la mise en...
14:08En fait, je dirais,
14:09c'est une capacité
14:10de raconter une histoire
14:11à partir du vécu,
14:12mais qui n'est pas
14:13un simple double fictif.
14:14C'est tout autre chose
14:15que l'on crée.
14:16Eh bien là,
14:17qu'est-ce qu'on voit?
14:18On voit la volonté
14:19de persécuter, en fait,
14:20cette possibilité
14:21de création littéraire.
14:22De même, je dirais
14:23qu'on est dans une société
14:24qui, de ce point de vue,
14:24ne sait plus ce qu'est la fiction.
14:25Ne sait plus ce qu'est la fiction.
14:27Si vous considérez que,
14:29vous avez cru reconnaître
14:30votre trace dans un roman,
14:31ça vous arrivera peut-être
14:32un jour, ça m'est déjà arrivé,
14:33ça nous est peut-être
14:34arrivé à quelques-uns,
14:35on apparaît un jour
14:36dans...
14:37J'ai l'impression
14:37de me reconnaître un peu.
14:38C'est peut-être le cas,
14:39d'autant qu'on connaît l'auteur.
14:40Et pourtant,
14:41ce n'est pas exactement moi.
14:42C'est son travail d'imagination.
14:44Eh bien, si on a tous
14:44un droit désormais
14:45sur les œuvres des uns
14:46et des autres en disant
14:47« Vous avez parlé de moi,
14:48mon droit à l'image,
14:49comment osez-vous? »
14:50Eh bien là,
14:50on crée les conditions
14:51d'une abolition de la littérature.
14:53Donc, on crée
14:54les conditions
14:54d'une littérature
14:55aseptisée,
14:56étouffée,
14:57neutralisée,
14:58sans vie.
14:59Et je terminerai
14:59avec cela par ailleurs,
15:00nous renouons
15:00avec un monde
15:01où nous persécutons
15:03des journalistes,
15:03nous persécutons
15:04des écrivains,
15:05nous persécutons
15:06des auteurs,
15:07nous persécutons
15:07des intellectuels,
15:09en Algérie,
15:10pour des raisons
15:10qui touchent
15:11à la mémoire nationale,
15:12mais sachez qu'en d'autres
15:12pays en Occident,
15:13quand on est journaliste,
15:14quand on est intellectuel,
15:15on peut aussi se retrouver
15:16devant les tribunaux
15:16pour avoir contesté
15:18tel discours
15:19ou telle idéologie.
15:22Merci beaucoup,
15:23mon cher Mathieu
15:24pour cette analyse.
15:26Très, très, très
15:27surprenant
15:28ce qui est en train
15:28de se passer
15:29dans notre pays,
15:30en pleine démocratie.
15:32Marc, vous savez
15:32ce que ça veut dire, ça ?
15:34Il faut qu'il savait tout.
15:35Ce bleuet,
15:36qui est le symbole
15:37de la victoire
15:37du 8 mai 1945,
15:39mais aussi une façon
15:40d'honoriser
15:40les anciens combattants.
15:41Vous voulez savoir
15:41si tous les jours
15:42vous me posez un truc
15:43pour savoir
15:44si je reviens là ?
15:44Oui, exactement.
15:47Et vous...
15:47Le seul érudit
15:47de ce plateau.
15:49Non, mais c'est
15:50monsieur Histoire.
15:51Il a vécu
15:51tous les âges.
15:53Et vous,
15:54vous avez aussi ?
15:56Ça, c'est la Légion, ça.
15:58Ça, c'est la Légion.
15:59C'est quoi ?
15:59La grenade à sept flammes.
16:00C'est la Légion qui m'a remis ça.
16:01C'est toutes les flammes.
16:03Et pour montrer
16:04l'enthousiasme.
16:05Et parce que l'autre jour,
16:06j'ai évoqué
16:06la grande bataille...
16:09de...
16:10Alors, on va parler justement
16:12de la bataille.
16:13La bataille de Dien Bien Phu
16:14du 7 mai 1954.
16:16Pour une fois,
16:16ce n'est pas vous,
16:17mon cher Marc.
16:18Parce que vous allez parler
16:19du pâle dans un instant,
16:20mais ça va être...
16:21Je vais vous attendre
16:21un procès.
16:23Oui, voilà.
16:24Gabriel.
16:24C'est l'anniversaire
16:28donc de la bataille
16:28de Dien Bien Phu.
16:29Gabriel,
16:30dernière bataille
16:30de la guerre d'Indochine.
16:31Elle signe pour la France
16:33une défaite,
16:33défaite héroïque
16:34au cours de laquelle
16:36de valeureux jeunes soldats
16:38sont courageusement
16:39morts pour la France.
16:41Pourquoi ne trouve-t-on
16:43nulle part
16:43cette bataille
16:45dans les livres d'histoire ?
16:46Pourquoi rend-t-on
16:47si peu hommage
16:48à ces soldats ?
16:50Oui, c'est la question.
16:51Alors, c'est de fait
16:53une victoire héroïque,
16:54mais c'est une victoire
16:55de l'honneur
16:56et du sacrifice
16:57jusqu'au don de sa vie
16:58pour la patrie.
16:59Alors, pauvres soldats,
17:00ils ne comptent pas.
17:01Tout le monde,
17:02les personnes ne les connaissent
17:03en réalité.
17:03J'allais dire que tout le monde
17:04les a oubliées,
17:05mais le fil du temps passant,
17:07eh bien, en réalité,
17:08personne ne les connaît plus.
17:09Comme globalement,
17:10tous les morts
17:11et disparus,
17:11et beaucoup de disparus
17:12qu'on n'a jamais retrouvés
17:13de la guerre d'Indochine.
17:15Les pertes militaires françaises
17:16en Indochine
17:17sont évaluées
17:17à 47 000 soldats.
17:21Vous voyez,
17:21si on leur rendait hommage
17:22à la mode d'aujourd'hui,
17:23eh bien,
17:24ça éteindrait la tour Eiffel
17:25jusqu'à la prochaine présidentielle.
17:27Mais la France,
17:29soumise au magistère
17:30de la gauche,
17:30depuis bien longtemps,
17:31les a oubliées,
17:32les a conspuées,
17:33ont appelé leur combat
17:36la sale guerre.
17:37On les a même traités
17:38d'assassins.
17:39Ils étaient quand même
17:40envoyés par la France.
17:41Quel crime avait-il commis ?
17:42Eh bien,
17:43de combattre le Viet Minh
17:45qui était soutenu
17:46par la Chine communiste
17:47et l'Union soviétique.
17:51Vous savez,
17:51l'Humanité,
17:52ce fameux journal
17:53ultra-subventionné
17:54qui a défendu
17:56les Khmer Rouges
17:58et Staline,
17:59eh bien,
17:59il disait
18:00félicitations
18:01au succès du Viet Minh.
18:03vous voyez ?
18:04Alors que c'était
18:05la guerre d'Indochine.
18:06Nous sommes de tout cœur
18:07avec lui.
18:09Alors,
18:09dès le début
18:09de ce conflit,
18:12le Parti communiste français
18:13avait donné consigne
18:15aux ouvriers,
18:16aux ouvriers communistes
18:18et aux autres,
18:19ceux qui voulaient bien le faire,
18:21de boycotter
18:22le matériel de guerre
18:23destiné aux soldats
18:24d'Indochine.
18:26Consigne immédiatement
18:27expliquée,
18:28appliquée, pardon,
18:29par les syndicalistes
18:30de la CGT.
18:30Vous savez,
18:31on voit
18:31Madame CGT,
18:33Sophie Binet,
18:33qui refusent de serrer
18:34la main de certains journalistes.
18:35Je me demande
18:35si ce n'est pas ces journalistes
18:37qu'on te voit
18:37les agissements honteux
18:38de la CGT
18:39qui devraient refuser
18:41de lui serrer la main.
18:43Alors,
18:43la presse communiste
18:44qualifiait la présence
18:45de la France
18:46en Indochine
18:47de poison colonialiste.
18:48Jean-Paul Sartre,
18:49Jean-Paul Sartre,
18:50donc,
18:50dénonçait
18:51l'action criminelle
18:52des soldats français.
18:54Donc,
18:54les communistes
18:55sabotaient
18:56les armements,
18:57les moteurs,
18:57etc.
18:58Alors,
18:58je donne un exemple,
18:59c'est par exemple
18:59les grenades.
19:01Eh bien,
19:01l'effet retard
19:02des grenades
19:03était volontairement
19:04supprimé,
19:05ce qui entraînait
19:05leur explosion immédiate
19:07dans les mains
19:07des soldats
19:08desquels étaient
19:09dégoupillées.
19:10Vous imaginez
19:10les dégâts.
19:11Donc,
19:12dans les gares
19:12et les aéroports,
19:13on empêchait
19:14l'acheminement
19:15des troupes
19:15et du matériel
19:16jusqu'à faire dérailler
19:17des trains
19:17comme Arras.
19:18Il y avait eu
19:18des morts
19:19et des blessés.
19:20Quant aux soldats
19:23faisaient ça de nuit,
19:25secrètement,
19:26pour échapper
19:26à lire précisément
19:27des syndicalistes
19:28de la CGT.
19:30Les blessés
19:31étaient injuriés
19:32et frappés
19:33sur leur civière.
19:34C'est pour ça
19:34qu'on était obligés
19:34de faire ça de nuit.
19:36Et certains faisaient
19:37même campagne
19:38jusque sur les bancs
19:39de l'Assemblée.
19:39Vous voyez,
19:40l'histoire est un
19:40perpétuel recommencement
19:41pour que les collègues
19:43de sang ne soient pas
19:44destinés aux soldats
19:45d'Indochine.
19:45Vous voyez l'outrance
19:46qu'on peut voir aujourd'hui.
19:48Finalement,
19:48il y a une certaine filiation
19:49avec ce qui s'est passé
19:50autrefois.
19:52Et on peut dire aussi
19:53que Georges Boudarelle,
19:54qui était un enseignant
19:55communiste,
19:57qui a été le garde-sûrme
19:59d'un camp de rééducation,
20:00de nombreux témoins
20:02l'ont accusé
20:02d'avoir torturé
20:03des Français.
20:04Alors,
20:04il a eu une accusation,
20:06une plainte contre lui
20:06de crime contre l'humanité,
20:07mais il a bénéficié
20:08d'une admistie en 1966.
20:10Eh bien,
20:11il a continué
20:11à mener
20:12une carrière
20:12parfaitement honorable,
20:14après,
20:14cependant,
20:15ces faits absolument
20:16déshonorants.
20:18Alors,
20:19il y a une chanson
20:20dans le registre militaire
20:21qui est bien connue
20:22qui s'appelle
20:22« Marie-Dominique
20:24que foutais-tu
20:24à Saigon ? »
20:25Moi,
20:25je peux vous dire
20:26que les soldats
20:26de Diane Bienfou,
20:27je pense qu'ils devaient
20:28se dire
20:29« que foutons-nous
20:30à Diane Bienfou ? »
20:31Parce que c'était
20:32bien la France
20:33qui les avait envoyées
20:34s'y faire tuer,
20:35disparaître,
20:36encore une fois.
20:37Et c'est bien
20:37la France
20:38qui a toléré
20:39ces insultes
20:39sans laver leur honneur.
20:42Puisque la mode
20:43a exigé
20:44de la repentance,
20:45eh bien moi,
20:45je peux vous dire
20:45que dans le top 5
20:46de ceux qui pourraient
20:47demander une repentance
20:48de la part de la France,
20:49eh bien il y a
20:50ces soldats-là
20:51qui sont morts
20:51pour la France
20:52et qui cependant
20:54ont été conspués,
20:56oubliés,
20:56outragés.
20:57Mais c'est pas trop
20:58leur style,
20:59ni celui de leurs descendants,
21:00ni celui de leurs descendants
21:01spirituels
21:02qui embrassent
21:03la carrière militaire.
21:04On va marquer une pause,
21:05on va continuer
21:06sur la question
21:07d'autant plus
21:07que l'année dernière,
21:08le ministre de la Défense
21:09a quand même rendu hommage
21:10à cette bataille.
21:10On en parle dans un instant
21:11et on va recevoir
21:13Jean-Pax Méfray.
21:15Un des rares
21:15à avoir rendu hommage.
21:16Un des rares
21:17à avoir rendu hommage
21:18qui chante
21:19sale comble
21:20à chaque fois.
21:21Hashtag face à l'info
21:22si vous le connaissez.
21:24On va vous le faire découvrir
21:25dans un instant.
21:26Peut-être une petite image
21:27aussi de la fumée noire
21:28à Rome
21:29si jamais on a
21:30une petite fumée noire
21:31ce soir.
21:32Et peut-être
21:32un petit tour de table
21:33dans un instant
21:33sur le président syrien
21:35accueilli sans tapis rouge
21:37par le président
21:38de la République
21:39aujourd'hui.
21:39On remarque une pause
21:39à tout de suite.
21:44Retour sur le plateau
21:45de face à l'info.
21:46Alors on parle
21:47de la bataille
21:47de Diane Bienfou
21:48qui est plutôt
21:49une bataille oubliée
21:50l'an dernier.
21:51Pourtant,
21:52Gabriel Cusel,
21:53pour les 70 ans
21:53de cette bataille,
21:55ils ont fait néanmoins
21:55l'objet d'une certaine
21:56reconnaissance
21:57de la part du ministre
21:58de la Défense,
21:59Sébastien Lecornu.
22:00Oui, il faut le souligner,
22:01le 7 mai dernier,
22:02donc pour les 70 ans
22:03en 2024,
22:04l'anniversaire
22:05de cette bataille,
22:06Sébastien Lecornu
22:07s'est rendu sur place
22:08et a honoré
22:09la mémoire
22:09de ses soldats.
22:10On peut dire aussi
22:11qu'il a,
22:12lors des obsèques
22:13de Geneviève de Galard,
22:14vous savez,
22:14l'ange de Diane Bienfou
22:15dont les natifs
22:16avaient mis le portrait,
22:18je ne sais pas
22:18si cette histoire,
22:19vous en souvenez aussi,
22:20dans la basilique
22:21Saint-Denis,
22:22eh bien,
22:22il lui a aussi rendu
22:23un vibrant hommage.
22:26Mais,
22:27néanmoins,
22:29on peut citer
22:29des sons discordants.
22:31Vous savez qu'en 2018,
22:32Edouard Philippe,
22:33vous savez,
22:33le nouvel homme providentiel,
22:35Edouard Philippe,
22:36de passage au Vietnam,
22:37avait rendu hommage
22:38dans une dédicace
22:39à Ho Chi Minh,
22:40qui a fait torturer,
22:42interner et tuer
22:43des soldats français
22:44qui ont dû se retourner
22:45dans leur tombe.
22:46Donc,
22:46vous voyez que la reconnaissance
22:48est encore bien loin
22:49pour certains.
22:50Alors,
22:50moi,
22:51j'ai découvert
22:52l'héros de Diane Bienfou
22:53grâce à Jean-Pax Méfrais
22:54parce qu'il ne fallait pas
22:56compter sur l'éducation nationale.
22:58Moi,
22:58dans mon collège parisien,
22:59j'ai appris comme une fable
23:00de La Fontaine
23:01le déserteur de Boris Vian.
23:02C'était mon lagarde
23:03et Michard,
23:04apparemment,
23:05ou en tout cas,
23:05c'était celui
23:05de ma preuve de français.
23:07Et le déserteur,
23:08vous savez,
23:08c'est une chanson
23:09qui a été écrite
23:10par Boris Vian
23:11au moment
23:12de la guerre d'Indochine,
23:15au moment
23:16de la fin
23:16de la guerre d'Indochine,
23:17donc de Diane Bienfou
23:18et donc,
23:20évidemment,
23:21ce n'est pas neutre du tout.
23:23Alors,
23:23ça a été chanté
23:24par Mouloudji
23:25mais par un nombre
23:25ensuite incroyable
23:27de chanteurs
23:28à leur suite.
23:29Donc,
23:29on voit l'état d'esprit
23:31profondément
23:31anti-méditariste
23:33de ces artistes.
23:36D'ailleurs,
23:36vous savez que
23:36artiste engagé,
23:37ça veut toujours dire
23:38engagé à gauche.
23:39Quand on parle
23:39d'artiste engagé,
23:40c'est toujours comme ça.
23:42Et c'est vrai
23:43que ça fait un moment
23:44qu'on a laissé
23:45la bride sur le cou
23:48à cette idée
23:48que tout artiste engagé
23:50serait de gauche.
23:53Alors,
23:54on a biberonné,
23:54par exemple,
23:55des générations
23:56avec Renaud
23:56dans la chanson
23:57L'Hexagone.
23:58Vous savez,
23:58on se dit toujours
23:58Renaud,
23:59c'est un chanteur sympa.
24:00C'est vrai qu'il a du talent.
24:02Mais dans L'Hexagone,
24:04il chantait
24:05la détestation
24:07de la police.
24:08Il chantait,
24:08je cite,
24:09« La France est un pays
24:10de flics
24:10à tous les coins
24:11de rue.
24:11Il y en a cent
24:12pour faire régner
24:13l'ordre public.
24:14Ils assassinent
24:14impudément. »
24:15Vous allez me dire
24:18que ça remonte
24:19à loin,
24:19mais il faut connaître
24:20la filiation des choses.
24:21On voit bien
24:22qu'il y a une filiation
24:23avec, par exemple,
24:24les rappeurs d'aujourd'hui
24:25comme Sosso Manès
24:27qui font huer
24:29la police
24:29dans les fêtes
24:31de l'humain.
24:32Nous récoltons
24:33ce que nous avons semé.
24:34Ceux qui s'en étonnent,
24:35surtout s'ils ont
24:36un certain âge,
24:36sont quand même
24:37sacrément hypocrites.
24:41Alors,
24:42pourquoi Jean-Pax Méffré
24:44n'est pas plus connu
24:45du grand public ?
24:46C'était aussi
24:46votre question.
24:47Oui, absolument.
24:48Alors, moi,
24:48je peux vous dire
24:49qu'il a pourtant
24:49un public.
24:50Et il a pourtant
24:51un public.
24:52Très, très, très,
24:53très fidèle.
24:54C'est incroyable.
24:55Exactement.
24:55Mais même s'il n'a
24:56jamais été médiatisé.
24:58Alors, parce que
24:59Jean-Pax Méffré
24:59qui est aussi journaliste,
25:00reporter de guerre,
25:02il est unique
25:03en son genre.
25:04C'est un oxymore
25:04sur pattes
25:05puisque c'est un
25:07artiste engagé,
25:08mais pas à gauche.
25:09Incroyable.
25:10Donc, c'est le chanteur
25:11de l'Occident,
25:12des causes oubliées
25:13et occultées.
25:14Alors, on peut citer
25:15Pelle-Melle,
25:16pas dans l'ordre,
25:17les pieds noirs,
25:18la Vendée,
25:18les harkis,
25:19les flics,
25:19les militaires,
25:20les chrétiens d'Orient,
25:21les victimes du communisme
25:22comme les enfants de Budapest,
25:23les soldats du Drakaer,
25:25etc.
25:25La liste n'est pas exhaustive.
25:27Alors, l'Express,
25:28le qualifie,
25:29ils se sont quand même
25:30un peu intéressés
25:31à un moment
25:32parce que
25:32une certaine presse
25:33mainstream s'est dit
25:34c'est bizarre,
25:35il remplit les salles,
25:36il a rempli l'Olympia,
25:37le casino de Paris.
25:38Oui, les salles sont
25:38toujours pleines avec lui.
25:39Pleines.
25:40Et donc,
25:41ils l'ont qualifié...
25:42Je précise qu'on va le recevoir
25:43dans un instant.
25:43Exactement.
25:44Ils l'ont qualifié
25:45d'idole réac.
25:47Alors,
25:47et comme Le Monde,
25:48alors c'est assez drôle d'ailleurs
25:49ces articles,
25:50ils s'étonnent naïvement
25:51que bien que
25:51n'étant pas vendu
25:53à la FNAC,
25:54eh bien,
25:54ils remplissent les salles
25:55parce qu'ils se disent
25:56c'est dingue
25:57donc tout ne se passe pas
25:58à la FNAC
25:58et sur France Inter.
25:59Bah oui,
26:00c'est comme ça.
26:01Et ils disent même
26:02qu'il séduit les jeunes.
26:05Voilà.
26:05Donc ça aussi,
26:06ça les a beaucoup marqués.
26:07Ils espéraient voir sans doute
26:08un des spectateurs
26:09kakochim.
26:10Ça n'a pas été le cas.
26:11Donc,
26:12Le Monde avait envoyé
26:14un de ses reporters
26:15dans la queue
26:16pour attendre un concert
26:18après l'Express
26:19et il disait,
26:20je cite,
26:21il y avait des familles bourgeoises
26:23qui côtoyaient des bikers
26:24et d'anciens soldats
26:25barraqués dans des blousons de cuir.
26:27Et c'est vrai.
26:28Une fois,
26:28Le Monde a dit la vérité.
26:31Ils citent même
26:32un propos entendu au vol.
26:33Le vol,
26:33c'est drôle.
26:34Alors,
26:34ils disent que c'est tenu
26:35par un curé en soutane.
26:36Je ne sais pas
26:36s'ils ont jolivé ou pas
26:37mais pourquoi pas.
26:38Ils disent,
26:39on n'a plus Johnny
26:39mais on a encore Jean Pax
26:41quelqu'un disait
26:42dans les rangs.
26:43Et en fait,
26:43tout s'est passé
26:44sous les radars,
26:45tout ce grand succès.
26:46Non que Jean Pax
26:47se soit caché
26:47ou que les gens
26:48qui le suivaient
26:50se soient cachés
26:50mais parce qu'en réalité,
26:52personne n'y s'y intéressait.
26:53La gauche méprise
26:54et occulte en réalité
26:56tout ce qui n'est pas,
26:57tout ce qu'elle ne peut faire sien.
26:59Donc,
27:00on l'a méprisé,
27:02placardisé,
27:03traité de réac
27:04et de facho
27:04comme il dit
27:05dans une de ses chansons
27:06parce qu'il n'était pas rouge.
27:09Donc,
27:09aucun de ces journées
27:10journaux n'a compris
27:11le rôle gramscien
27:12de Jean Pax Méfret
27:13dans la conscientisation
27:14d'une certaine jeunesse
27:17à droite
27:18dans l'intériorisation
27:19de valeurs
27:19qui étaient complètement
27:20conspuées
27:21par exemple
27:22à l'éducation nationale
27:23ou dans la doxa générale
27:25dans la préservation,
27:26je dirais,
27:27de certaines valeurs
27:27de patriotisme,
27:29de sacrifices
27:30plus grands que soi.
27:32Et je peux vous dire
27:33qu'il y a beaucoup
27:34de vocations militaires
27:35qui sont nées
27:35en chantant
27:36Jean-Pax Méfret
27:37combien de morts
27:38pour la France
27:39en opération extérieure
27:40ces dernières années
27:41l'ont écoutée en boucle
27:42méditant sur un sacrifice
27:44qu'il n'avait pas
27:46encore fait
27:47mais auquel
27:48il consentait par avance
27:49et moi je ne crois pas
27:50beaucoup m'en vencer
27:51en disant
27:51qu'Arnaud Beltrame
27:52par exemple
27:53connaissait
27:53Jean-Pax Méfret
27:55alors c'est vrai
27:56que Jean-Pax Méfret
27:56il n'a pas chanté
27:57le déserteur
27:58il a chanté
27:59ces gosses de 18 ans
28:00on va voir
28:01qui pour la France
28:02sont tombés en chantant
28:03il leur dit
28:05et nous aussi
28:05vous avez tenu
28:06jusqu'au bout
28:07aujourd'hui
28:08tout le monde s'en fout
28:09de Diane Bienfou
28:10mais nous resterons
28:11fiers de vous.
28:11et vous
28:13vous appréciez
28:14particulièrement
28:15Jean-Pax Méfret
28:16ah oui
28:16quand j'étais étudiante
28:17avec 2-3 amis
28:18on avait fondé
28:18des Pax 7
28:19Jean-Pax Méfret
28:20ne savait pas
28:20il y en a une d'ailleurs
28:23qui ne regarde
28:24bonjour Sabine
28:25on l'embrasse
28:25alors on va faire entrer
28:27Jean-Pax Méfret
28:28pour ceux qui le connaissent
28:29ils seront ravis
28:30pour ceux qui le découvrent
28:31vous verrez
28:31on l'écoute
28:33on regarde
28:34on regarde
28:35il rentre bien
28:36voilà
28:36il s'installe
28:37il rentre
28:37vous faites comme si
28:38vous êtes à l'Olympia
28:39on lance la musique
28:42et c'est parti
28:43allez Mathieu
28:56ils attendaient
29:02dans la cuvette
29:06le tout dernier
29:10à chaud des viettes
29:14dans la boue
29:18ils creusaient leurs trous
29:21bien
29:25bien
29:27fou
29:29puis des mois
29:33dans la bataille
29:37sous un orage
29:41gris de ferraille
29:45on sait
29:49qu'ils tiendraient le coup
29:52bien
29:56bien
29:58fou
30:00le PC
30:03Gabriel
30:05est tombé
30:08ce matin
30:09Isabelle
30:12tient encore
30:13on se bat
30:15au corps
30:17à corps
30:18près du commandement
30:21des gosses
30:23de 18 ans
30:24pour la France
30:27tombons chantants
30:30contre les viettes
30:33contre l'ennemi
30:36partout
30:38où le combat
30:41fait signe
30:43n'entends plus
30:46sur la cuvette
30:50que le cri
30:55de victoire
30:57déviait
30:57vous avez tenu
31:04jusqu'au bout
31:05bien
31:09bien
31:11fou
31:13aujourd'hui
31:17tout le monde
31:20s'en fout
31:21de
31:24bien
31:25bien
31:27vous
31:28mais nous
31:32on reste
31:35fiers
31:35de vous
31:36pour
31:40bien
31:40bien
31:42fou
31:44Jean Pax
31:46m'effraie
31:47on reste
31:48fiers
31:48de vous
31:49une petite page
31:53qu'on voulait vous offrir
31:54ce soir
31:54est-ce que vous avez envie
31:55de rester avec nous
31:56venez vous installer
31:57mon cher Jean Pax
31:58installez-vous
32:00alors
32:00comme disait Gabriel
32:01vous remplissez
32:02les salles
32:03certains vous connaissent
32:04alors j'ai vu sur les réseaux sociaux
32:05qu'ils m'ont dit
32:06ah oui
32:06on le connait depuis longtemps
32:07bravo
32:08morceau très émouvant
32:09qu'est-ce que ça fait
32:12comme vous
32:13comme Gabriel
32:15vous a présenté
32:16d'être un artiste
32:18engagé
32:19à droite
32:20et pas forcément
32:21comment dirais-je
32:23applaudi dans les médias
32:25non
32:26pas du tout
32:27vous pouvez parler
32:28dans l'autre micro
32:29oui
32:29donnez-moi celui-là
32:30je sais que c'est votre micro
32:31voilà
32:31on vous le prend
32:32oui alors
32:33dites-nous
32:34non
32:36je
32:36je
32:38je me sens pas
32:39artiste
32:40quoi
32:40en fait
32:41j'ai pensé que
32:42je continue mon métier
32:44de journaliste
32:44et
32:45les faits que je chante
32:48sont parfois
32:50des faits divers
32:50mais ce sont des faits
32:51réels
32:52chaque fois
32:52et
32:53d'ailleurs les ados
32:54les apprennent beaucoup mieux
32:56ils apprennent l'histoire
32:57à travers mes chansons
32:58beaucoup plus facilement
33:00mais c'est fou
33:00ces jeunes dans des salles
33:01oui
33:02ça ça m'étonne
33:03chaque fois
33:04parce que
33:05comme je passe rarement
33:06en radio
33:06et rarement en télé
33:09mais c'est grâce au
33:12en fait ce qui m'a aidé
33:14c'est les
33:14c'est les
33:16les réseaux sociaux
33:18les réseaux sociaux
33:19mais aussi les
33:20tous les
33:23tous les
33:24je ne savais pas du nom
33:25mais
33:26comment
33:27le bouche à oreille
33:28en fait
33:29de génération à génération
33:30oui
33:31on se mettait de génération
33:32et il y avait
33:33un véritable marché
33:34parallèle
33:35du disque
33:36de Jean Pax
33:37Méfray
33:38alors
33:39est-ce que vous avez
33:40nous on se dit tout
33:42et sans tabou
33:43et c'est pour ça
33:44que vous êtes là
33:44parce que nous
33:45ceux qui ne passent pas
33:45à la télé
33:46même les sujets
33:46qui ne passent pas
33:47à la télé
33:47nous on les passe
33:48est-ce que ça vous dit
33:48de rester avec nous
33:49en observateur
33:50jusqu'à la fin de l'émission
33:51assis autour de la table
33:52ça vous gêne ou bien ?
33:53mais je ne vous garantis pas
33:54faire un papier
33:55non non non
33:56pas du tout
33:56juste votre présence
33:58vous attendez un procès
34:09après
34:09Mathieu connaît
34:10toutes vos chansons
34:13restez avec nous
34:14installez-vous
34:15confortablement
34:16et dans un instant
34:17on fera un tour de table
34:19sur le président syrien
34:20qui est reçu
34:22par Emmanuel Macron
34:24on en a parlé hier
34:24mais un petit tour de table
34:25pour savoir ce qu'on pense
34:26les chroniqueurs
34:27d'abord
34:28Marc Menand
34:29on attend
34:29d'un instant à l'autre
34:30peut-être une fumée noire
34:32à Rome
34:33à propos de la prochaine élection
34:36du pape
34:37voilà
34:37on attend
34:38d'ici là
34:39on sait que
34:40133 cardinaux
34:42sont réunis en conclave
34:43et vous allez nous raconter
34:45cette époque
34:47où la France
34:48accueillait la papauté
34:49en Avignon
34:50alors ça nous rappelle
34:52que le rôle de pape
34:54c'est pas spécialement
34:55un guide spirituel
34:57c'est-à-dire qu'on est loin
34:58de Pierre
34:59Pierre qui au départ
35:00est un pécheur
35:01qui s'appelle Simon
35:02et que Jésus
35:03renomme
35:04Pierre
35:05et qui lui dit
35:06un jour tu porteras
35:07mon message
35:08et après m'avoir trahi
35:09bref
35:09il y a
35:11le message
35:12de l'église
35:13et puis après
35:13il y a l'institution
35:15de l'église
35:15et au fil du temps
35:17je dirais que
35:17dans les grandes familles
35:18on faisait en sorte
35:20qu'il y ait
35:21une lignée
35:22qui puisse
35:23gagner
35:24une place
35:25dans la hiérarchie
35:27de l'église
35:27on ne voyait pas
35:29beaucoup de cardinaux
35:30qui n'étaient pas
35:30des aristocrates
35:32dans une famille
35:32il y avait celui
35:33qui était destiné
35:34aux ordres
35:35en espérant avoir
35:36sa fonction
35:37de cardinal
35:38un jour
35:39et puis il y avait
35:39l'autre
35:39qui était destiné
35:41à l'armée
35:41et ça veut dire
35:42que les rois
35:43et en particulier
35:44en France
35:45à la fois
35:46avaient besoin
35:47pour légitimer
35:48leur pouvoir
35:48ils avaient besoin
35:50de s'en référer
35:51à Dieu
35:51mais d'un autre côté
35:53et ça les gênait
35:54quand le pape disait
35:56mais moi
35:56je suis à la fois
35:57le représentant
35:59de la force spirituelle
36:00mais parce que
36:02j'ai des territoires
36:03j'ai aussi
36:04une force
36:05je dirais
36:06dans le quotidien
36:07quelque chose
36:08de beaucoup plus concret
36:09et ça
36:10les rois de France
36:11en particulier
36:11ne le supportaient pas
36:13alors il y avait
36:15un rôle politique
36:17dans la nomination
36:18d'un pape
36:18tout ça pour arriver où
36:20et bien en 1305
36:22on a
36:23Philippe IV Lebel
36:24Philippe IV Lebel
36:26il est en guerre
36:26avec Boniface VIII
36:29qui est pape
36:30que se passe-t-il ?
36:32et bien
36:32Philippe Lebel
36:33qui a besoin
36:33d'un peu d'argent
36:34c'est pour ça
36:34qu'il ira piquer
36:35quelques temps plus tard
36:36dans la caisse
36:37des Templiers
36:38les faisant même arrêter
36:39et les conduisant
36:41sur le bûcher
36:42il décide
36:43de lever un impôt
36:44sans demander
36:45l'autorisation
36:46au pape
36:47et un impôt
36:48qui concerne
36:49les institutions
36:49de l'église
36:50les monastères
36:51les congrégations
36:52etc.
36:52le pape se fâche
36:53mais qu'est-ce que ça veut dire
36:55je décide encore
36:56quand même
36:57de ce qui doit être prélevé
36:59parce que là
36:59ce qu'il va prendre
37:00c'est ce qui pourrait revenir
37:01au Vatican
37:02alors
37:03c'est la guerre
37:04et
37:05le roi
37:07Philippe IV Lebel
37:10se fâche
37:11et décide
37:12d'envoyer
37:13à Rome
37:13l'un de ses représentants
37:15qui s'appelle
37:15Maurice Nogaret
37:16on ne part pas tout seul
37:18il y a 2000 hommes
37:19qui l'accompagnent
37:20et
37:20l'agitation
37:22là encore
37:22ce monde politique
37:23c'est qu'à Rome
37:24il y a les Guèves
37:25et puis les Giblins
37:26ceux qui sont pour le pape
37:27et ceux
37:28qui sont pour l'Empire
37:30et donc
37:31la situation
37:31est tellement tendue
37:32que le pape
37:33s'est retrouvé
37:34dans un petit village
37:35qui s'appelle
37:35Agniani
37:36et c'est là
37:37que
37:37Nogaret
37:38tente de le cueillir
37:40de le prendre
37:41en otage
37:42pour faire valoir
37:43les raisons
37:44du roi
37:45Philippe Lebel
37:46le pape
37:48souffre de la situation
37:49il meurt
37:50pratiquement
37:50un mois
37:51après avoir été
37:52au contact
37:53de Maurice Nogaret
37:54certains disent
37:55selon l'agent
37:56qu'il y a eu un soufflet
37:57et que le pape
37:59a été humilié
38:00apparemment
38:00c'est pas tout à fait ça
38:01reste que
38:02n'en moins
38:02il meurt
38:03et là
38:04il y aura
38:04l'élection d'un nouveau pape
38:06qui sera
38:07Benoît
38:08VII
38:09et là
38:10ce pape
38:12ne reste que
38:12neuf mois
38:13en place
38:14et le roi
38:15décide
38:16de faire nommer
38:18quelqu'un
38:18qui soit du côté
38:19des français
38:20on entre dans la période
38:21de la guerre de Cent Ans
38:22et donc
38:23dans cette logique
38:24de politique
38:25il y a le roi d'Angleterre
38:26qui cherche plutôt
38:27à avoir quelqu'un
38:28qui le représente
38:29il est
38:29avec le soutien
38:32de l'Empire
38:34donc des
38:34allemands
38:35etc
38:35et nous
38:36on est plutôt
38:36avec les espagnols
38:37dans tout ça
38:37il fait élire
38:38Clément V
38:40et il le place
38:41en Avignon
38:42la situation
38:43est instable
38:44à Rome
38:44et on décide
38:46que dorénavant
38:47le pape
38:48sera en ces lieux
38:49et cela va durer
38:50de 1305
38:52à 1409
38:55mais néanmoins
38:56tout à l'heure
38:56j'évoquais
38:57les templiers
38:58ce pape
38:59Clément V
39:00participe
39:01à la mise
39:03en prison
39:04des templiers
39:06donc pour leur
39:06prendre l'argent
39:07sur les chevaliers
39:08du temple
39:09ceux qui ont accumulé
39:10tellement d'argent
39:11que Philippe IV
39:12le Bel
39:13tient à avoir
39:14ce trésor
39:14et le pape
39:15avalise tout ça
39:17et sur le bûcher
39:18après le procès
39:19en 1314
39:20vous avez
39:21vous serez maudit
39:22jusqu'à la 7ème génération
39:24le pape meurt
39:25un mois après
39:27et le roi mourra
39:29au mois d'octobre
39:306 mois plus tard
39:31alors
39:32est-ce là
39:33les forces célestes
39:34toujours est-il
39:34qu'il y a là
39:35une force de légende
39:37et vont se succéder
39:38des papes
39:39qui pour la plupart
39:40seront français
39:41il y aura des discords
39:42j'ai pas le temps
39:43de tout expliquer
39:44mais on aura
39:45deux papes
39:45à un moment donné
39:46un pape
39:47qui est du côté
39:48des Anglais
39:49et de l'Empire
39:50un pape
39:51qui lui est soutenu
39:52par les français
39:53et ça ne suffit pas
39:55dans cette guerre des papes
39:56on aura un 3ème pape
39:58et ce n'est qu'en
40:001417
40:01que l'église
40:03sort de ce grand schisme
40:05et qu'à nouveau
40:06on a un pape unique
40:07vous voyez que
40:08l'histoire de la popoté
40:10est extrêmement compliquée
40:11et qu'aujourd'hui
40:12on a quelque chose
40:13de beaucoup plus pacifique
40:14et je dirais que
40:15ça incarne
40:16beaucoup plus le spirituel
40:18même si le pape
40:19espère
40:20donner un élan
40:21pas spécialement politique
40:22mais un élan
40:23qui influence
40:26ou il espère
40:27la politique
40:28comme Jean-Paul II
40:29ou le dernier
40:30le pape François
40:33Merci Marc
40:35de nous rappeler
40:36ses bons souvenirs
40:37où la popoté
40:38était en Avignon
40:39Avignon a été transformé
40:42grâce à ça
40:42on fait construire
40:43un nouveau palais
40:44les jardins
40:45Il est parti
40:47on a perdu Marc
40:48non mais c'est vrai
40:51en tout cas
40:51il faut aller visiter
40:53d'ailleurs
40:53à Avignon
40:53c'est magnifique
40:54magnifique
40:55on va faire un tour de table
40:56avant de parler
40:57avec vous
40:58Jean-Sébastien Ferjeau
40:59de ce dossier
41:00incroyable
41:01d'abord au tour de table
41:02à propos d'Emmanuel Macron
41:07on en parlait hier
41:07Mathieu Bocoté
41:08qui reçoit
41:10le président syrien
41:12je ne sais pas
41:13si on peut voir
41:14la poignée de main
41:15aussi de départ
41:15où l'Elysée
41:17n'a pas mis le tapis rouge
41:18question
41:19on voit ici
41:20Emmanuel Macron
41:21qui accueille
41:21le président syrien
41:23question
41:24Mathieu Bocoté
41:25est-ce qu'on peut dire
41:26comme Sarah Knafo
41:27qui l'a dit
41:28sur les réseaux sociaux
41:28qu'Emmanuel Macron
41:29insulte le peuple français
41:32puisque c'est un des anciens
41:34chefs d'Al-Qaïda
41:35on est pris ici
41:36je pense
41:36entre deux vérités
41:37contradictoires
41:38entre guillemets
41:39c'est d'un côté
41:39le général de Gaulle
41:40disait
41:40la France reconnaît les pays
41:42et a peu le souci des régimes
41:44donc si le dirigeant syrien
41:45aujourd'hui c'est lui
41:46on fait affaire avec lui
41:47si c'est un autre
41:48on ferait affaire avec un autre
41:49et de l'autre côté
41:50on est effectivement
41:51devant une figure islamiste
41:52absolument toxique
41:54à qui on n'aurait pas
41:54vraiment envie de serrer la main
41:55donc on est pris
41:56entre deux impératifs
41:57géopolitiques
41:57qui sont
41:58contradictoires
41:59mais qui existent les deux
42:00Jean-Sébastien Ferge
42:02je crois qu'en diplomatie
42:04on ne choisit pas
42:04ses interlocuteurs
42:05effectivement
42:06après fallait-il
42:07le recevoir à Paris
42:08c'est une autre question
42:08qui est une forme du bris
42:09chez Emmanuel Macron
42:10qui voulait être le premier pays
42:11puisque il était question
42:13que le président
42:14autoproclamait
42:15Al-Chara
42:15rencontre Donald Trump
42:16en arabe du Saoudi
42:17donc Emmanuel Macron
42:18voulait être le premier
42:19moi je suis assez dubitatif
42:20parce que quand vous regardez
42:21bien la Syrie
42:21aujourd'hui c'est une forme
42:22de protectorat turc
42:24et le vrai interlocuteur
42:25si vous vous intéressez
42:26à la région
42:26c'est en réalité
42:27le président Erdogan
42:28qui est en train
42:29d'essayer de reconstruire
42:30l'empire ottoman
42:31donc je ne vois pas bien
42:32le gain diplomatique
42:33qui peut y avoir à le faire
42:33de manière aussi éclatante
42:35en tout cas
42:35entretenir des relations
42:36avec ce nouveau régime syrien
42:37oui ça fait partie
42:38de la géopolitique
42:39dès le mois de février
42:40il avait dit qu'il recevrait
42:42à certaines conditions
42:43qu'il montre
42:43ses bonnes intentions
42:45alors il y a eu
42:46l'organisation
42:47d'un gouvernement
42:48où les gens
42:49semblent présentables
42:50et s'inscrire
42:52dans une diversité politique
42:54sauf que celui
42:55qu'il a nommé
42:55à la tête
42:56de toutes les armées
42:57est un homme
42:59qui était à ses côtés
43:00et qui est un
43:01personnage
43:02réputé
43:03pour les violences
43:04dont il s'est rendu coupable
43:06lorsque lui
43:07était un terroriste
43:09et cet homme-là
43:11aujourd'hui
43:11a certainement
43:12la fonction
43:12la plus importante
43:14à côté du président
43:15ça pose des questions
43:15effectivement
43:16non mais la réelle politique
43:19elle s'est limite
43:19cet homme-là
43:20a du sang sur les mains
43:21de toute évidence
43:22avec son gouvernement
43:24et un certain nombre
43:25d'entre eux
43:26peut-être même
43:27du sang de français
43:28sur les mains
43:29donc là
43:30on comprend
43:31les manifestations
43:32qu'il y a eu
43:32cet après-midi
43:33de Syriens
43:34vraiment extrêmement
43:36heurtés
43:36par ailleurs
43:37on pourrait comprendre
43:38ce discours de réelle politique
43:39s'il l'appliquait à tous
43:40mais il y a quand même
43:41des régimes
43:42des gouvernants
43:43qu'il ne veut pas recevoir
43:44dont il ne veut pas
43:44entendre parler
43:45on nous explique
43:46qu'on ne peut pas renvoyer
43:46les Tchétchènes
43:47et les gens du Dagestan
43:48en Russie
43:48parce qu'on a rompu
43:49les relations diplomatiques
43:50et là on nous dit
43:51ah mais c'est bien
43:51on va travailler avec eux
43:52pour les échanges de terroristes
43:54ou je ne sais quoi
43:55il y a un moment
43:56il faut être cohérent
43:56donc on voit bien
43:57que là ça ne l'est pas
43:59et puis on nous a expliqué
44:00je terminerai par là
44:01avec Boilem Sansal
44:01que la diplomatie
44:02ça devait être très discret
44:03oulala on ne disait rien
44:04surtout
44:05il ne fallait pas montrer
44:06ben là pardon
44:07mais c'est vraiment
44:07au fond phare
44:08et c'est proprement choquant
44:09Merci à tous
44:11pour votre regard
44:12sur cet accueil
44:14du président syrien
44:16par Emmanuel Macron
44:18Jean-Sébastien Fergeau
44:20alors vous êtes
44:20à la tête d'Atlantico
44:21c'est Atlantico
44:22qui a sorti ce dossier
44:23et on va en parler
44:24c'est très surprenant
44:25comme dossier
44:27on connaissait le scandale
44:28des gangs de violeurs
44:29au Royaume-Unié
44:30on en a beaucoup parlé
44:31avec Mathieu Bocoté
44:32alors que personne
44:33n'en parlait d'ailleurs
44:34et vous avez choisi
44:35aujourd'hui de nous parler
44:36de tout autre scandale
44:38qui fait un peu écho
44:39mais cette fois
44:40ça se passe en Suède
44:41avec des victimes
44:43et des femmes âgées
44:44que se passe-t-il concrètement ?
44:46C'est dans une amplitude
44:47moindre
44:48qu'au Royaume-Uni
44:49parce que c'est beaucoup moins le cas
44:50ça a été jusqu'à plusieurs milliers
44:51d'agresseurs
44:52au Royaume-Uni
44:53mais il y a quand même
44:54vraiment des similitudes
44:55d'une part
44:55dans la manière
44:56dont il a été difficile
44:58de porter les faits
44:59à la connaissance du public
45:01et d'autre part
45:01dans la manière
45:02dont il était difficile
45:03d'obtenir une réaction
45:04des autorités
45:05donc en l'occurrence
45:05des autorités suédoises
45:07donc comme je ne parle pas suédois
45:08comment je suis tombé
45:09sur cette histoire-là
45:09dans un magazine britannique
45:10qui s'appelle Spiked
45:11Spiked pour vous décrire
45:12c'est...
45:14alors ça a commencé
45:14c'était marxiste
45:15il y a quelques décennies
45:16aujourd'hui ils sont peut-être
45:17plutôt libertariens
45:18en France on dirait peut-être
45:18gauche républicaine
45:19quelque part entre
45:20franc-tireur Atlantico
45:21quoi si vous voulez
45:22rebelle dans la...
45:24bref
45:24ils ont fait une enquête
45:25à partir d'une interview
45:26qui avait été donnée
45:28à la presse suédoise
45:29par une vieille dame
45:30une vieille dame
45:30dans cette interview
45:31en septembre dernier
45:32elle prend le nom de Vera
45:34après on a appris
45:34qu'elle s'appelait Elzam
45:35elle avait tellement honte
45:36qu'elle n'osait pas
45:37donner son vrai nom
45:37et elle raconte son histoire
45:39et son histoire
45:39elle fait froid dans le dos
45:40cette vieille dame
45:41elle est dépendante
45:42elle est chez elle
45:43elle dépend du conseil social
45:45de la ville d'Uppsala
45:46Uppsala qui est une ville
45:46qui est un peu au nord
45:47de Stockholm
45:48on lui envoie tous les jours
45:50des gens qui viennent
45:50l'aider
45:51des aides-soignants
45:51et puis parmi les gens
45:52qui venaient
45:53il y avait un monsieur
45:53d'origine étrangère
45:54qui elle trouvait
45:55qu'il avait un comportement
45:56un peu intrusif
45:58pour dire le moins
45:58il l'appelait chérie
45:59il essayait de l'embrasser
46:00il lui demandait
46:01si elle était propriétaire
46:02de son appartement
46:03si elle avait des héritiers
46:04puis un jour
46:04il a sorti son sexe
46:05en disant que ça faisait partie
46:06des soins
46:06qu'il était censé lui accorder
46:07elle a prévenu
46:08le conseil des affaires sociales
46:10on lui a dit
46:11vous inquiétez pas
46:11il ne reviendra plus
46:12il n'est pas revenu
46:13et quelques semaines après
46:14qu'est-ce qu'elle voit
46:15sonner à sa porte
46:15cet homme-là
46:17elle a essayé
46:17d'appeler le conseil
46:18des affaires sociales
46:18parce qu'elle avait prévenu
46:19la responsable
46:20la responsable
46:20ne lui a plus jamais répondu
46:23et donc tous les jours
46:24elle vivait dans l'angoisse
46:25que ce soit celui-là
46:26parce que ce n'est pas toujours
46:27lui qui venait
46:28que ce soit cet homme-là
46:29qui vienne
46:30jusqu'au jour du drame
46:31au printemps dernier
46:32cet homme-là
46:33a violé cette vieille dame
46:35de 84 ans
46:36chez elle
46:37cette affaire
46:39a fini par arriver
46:40aux oreilles
46:40de journalistes locaux
46:41du journal
46:41qui s'appelle
46:42Uppsala Nia Tidning
46:43le journal de la ville
46:45d'Uppsala
46:45et donc qui a donné
46:46cette interview
46:47et qu'est-ce qui s'est passé
46:48après cette interview
46:49et bien ça a suscité
46:50d'autres témoignages
46:52déjà on s'est rendu compte
46:53que le même agresseur
46:54avait sévi
46:55chez d'autres vieilles dames
46:56alors même qu'il avait
46:57été signalé déjà
46:58par Elsa elle-même
46:58et par d'autres
47:00et puis ailleurs
47:01en Suède aussi
47:03donc il y a une autre dame
47:04dans la même ville
47:06à Uppsala
47:06qui s'appelle Siv
47:07qui a révélé
47:08qu'elle avait été violée
47:08à trois reprises
47:09par trois aides-soignants
47:11différents
47:12une autre
47:13Ilva
47:13qui a témoigné elle
47:14sur une chaîne
47:14il y a chaque fois
47:14des migrants
47:15pas des migrants
47:17d'origine étrangère
47:18souvent des migrants
47:19mais pas que des migrants
47:20aussi des aides-soignants
47:21suédois
47:22une autre vieille dame
47:22Ilva
47:2380 ans
47:24qui elle est en fauteuil roulant
47:25qui ne peut pas marcher
47:26qui a raconté
47:27à la télévision suédoise
47:28TV4
47:28en décembre dernier
47:29qu'elle a été violée
47:30deux fois
47:31et qui avait signalé
47:32l'effet aussi
47:33on lui a demandé
47:33de se taire
47:34faute de quoi
47:35on ne lui enverrait plus
47:36de gens
47:36pour venir l'aider
47:37à domicile
47:38donc les journalistes
47:39du journal local
47:40d'Uppsala
47:40ils ont essayé
47:42quand même
47:42ça les a perturbés
47:43et notamment
47:44de voir cette cascade
47:46de témoignages
47:46ensuite
47:47donc ils ont demandé
47:48aux autorités suédoises
47:49et notamment
47:50quelque chose
47:50que nous on appellerait
47:52l'inspection générale
47:53de la santé
47:53de regarder
47:54dans leurs archives
47:55sur les cinq dernières années
47:57tous les cas
47:57qui auraient pu être reportés
47:58d'abus de personnes âgées
48:00et là
48:00on est tombé sur 45 cas
48:0245 cas
48:03sauf que
48:03et c'est là où c'est
48:04encore plus perturbant
48:05quand les journalistes
48:06se sont intéressés à ça
48:07ils se sont rendus compte
48:07qu'eux étaient tombés
48:09sur des cas
48:09qui avaient pu être
48:10dans la presse locale
48:11par exemple
48:11parce que x ou x individus
48:12avaient été jugés
48:13et ces cas n'étaient pas
48:14dans les archives
48:15des abus sexuels
48:17sur les personnes âgées
48:18et parmi les cas en question
48:19des cas monstreux
48:20un homme de 50 ans suédois
48:22lui qui a asphyxié
48:23une vieille dame
48:24avec un film plastique
48:25qui a été condamné d'ailleurs
48:26à la prise en vie
48:27il n'était pas
48:27il faisait pas partie des cas
48:29alors que c'était très clairement
48:30un cas qui avait été signalé
48:31la vieille dame était morte
48:32et il y a eu un procès
48:33un autre
48:34un somalien de 28 ans
48:35qui a été condamné
48:36en janvier dernier
48:36mais au moment
48:37où ils ont demandé les archives
48:38son cas était déjà connu
48:39mais il n'était pas
48:40dans les archives
48:41des cas signalés
48:42lui
48:42cet homme de 28 ans
48:43ce monsieur somalien
48:45était condamné
48:45à 8 ans de prison
48:46pour 2 viols
48:47et 3 agressions sexuelles
48:48qu'il avait filmées
48:49et parmi ces victimes
48:50il y avait des vieilles dames
48:51qui ne s'en souvenaient pas
48:52parce que malheureusement
48:53elles étaient en état
48:54de démence
48:55et donc
48:56si on se rend compte
48:57l'espérance de vie
48:58étant ce qu'elle est
48:58il y a vraisemblablement
48:59plus de victimes
49:01il y a déjà
49:01beaucoup plus de cas
49:03que ces 45 cas là
49:04qui ont été identifiés
49:05par d'autres journalistes
49:06il y a des vieilles dames
49:07qui ne s'en souviennent pas
49:08et il y a vraisemblablement
49:10des victimes
49:10qui sont décédées depuis
49:12sans avoir jamais été entendues
49:14ni jamais
49:15que la justice
49:15ne leur a été rendue
49:17incroyable dossier
49:18pour faire écho
49:20donc au dossier
49:21dont on avait parlé
49:21avec Mathieu Bocoté
49:23sur le Royaume-Uni
49:24quelles ont été
49:25les réactions
49:26des autorités
49:27suédoises
49:28et que révèle-t-elle ?
49:30Oui parce que moi
49:30ce que je trouve révoltant
49:31dans cette histoire là
49:32ce sont les viols
49:33bien sûr
49:33mais des viols
49:34malheureusement
49:34vous savez comme moi
49:35que c'est une criminalité
49:36qui est extrêmement répandue
49:37dans tous les pays du monde
49:38et avec des criminels
49:40qui ont toutes les origines
49:41du monde
49:42mais là on voit quoi ?
49:43On voit deux choses
49:44qui doivent nous interroger
49:45nous aussi
49:46la première c'est le manque
49:47d'attention portée
49:47aux personnes âgées
49:48ces vieilles dames
49:49en situation de dépendance
49:50on n'a pas voulu les écouter
49:52qu'on les a fait vivre
49:53dans l'angoisse
49:54avec des agresseurs
49:54qui revenaient
49:55qui parfois venaient même
49:56chez elles
49:57en dehors des heures
49:58de soins
49:59qu'ils étaient censés
50:00leur accorder
50:01et ça moi je me souviens
50:02de ce qui s'est passé
50:02pendant le Covid
50:03vous savez tous ces gens
50:04on a dit beaucoup
50:04qu'on l'avait fait
50:05au nom des personnes âgées
50:06moi je me souviens
50:07de tous ces gens
50:07qui sont morts
50:08dans les maisons de retraite
50:08notamment parce qu'ils étaient seuls
50:10qu'on n'a pas accepté
50:10les visites
50:11et ce qu'on a appelé
50:12le syndrome de glissement
50:13donc le manque d'attention
50:14aux personnes âgées
50:15ça ne nous intéresse pas
50:16une vie
50:16vous savez on s'intéresse
50:17qu'aux gens
50:17qui sont en bonne forme
50:19en bonne santé
50:19qui sont beaux
50:20et de préférence
50:21s'ils ont de l'argent
50:22les autres
50:22on préfère fermer les yeux
50:23donc ce manque d'attention
50:24aux personnes âgées
50:25d'une part
50:25et d'autre part
50:26la bien-pensance
50:27parce que la réalité
50:28c'est que parmi les agresseurs
50:29précisément
50:30il y avait
50:30et c'est là où ça ressemble
50:31au Royaume-Uni
50:32beaucoup d'agresseurs
50:33qui étaient d'origine étrangère
50:35mais parce que
50:35tout simplement
50:36dans la population
50:37des aides-soignants
50:38ce ne sont pas forcément
50:39des métiers
50:39que les Suédois
50:40veulent occuper eux
50:41comme en France
50:41donc il y a plus
50:43d'étrangers
50:44et parce que c'était
50:45des étrangers
50:45les autorités
50:46n'ont pas voulu en parler
50:47donc qu'est-ce qui s'est passé
50:48à Uppsala ?
50:48Déjà Elsa
50:49elle a demandé
50:49à consulter son dossier
50:50on lui a refusé
50:51la municipalité d'Uppsala
50:53c'est une municipalité
50:54de gauche
50:54une espèce de coalition
50:55avec le Labour
50:56des travaillistes
50:57des communistes
50:58et des Verts
50:59on a refusé
51:00aux élus d'opposition
51:02de pouvoir consulter
51:03les archives
51:03quand les élus d'opposition
51:04ont dit
51:05bon ok
51:05qu'à Saint-Etienne
51:06faisons venir
51:06des experts indépendants
51:07pour voir ce qu'il y a
51:08dans les dossiers
51:08on leur a refusé
51:10encore une fois
51:10ils ont essayé
51:11d'organiser une manifestation
51:12devant la mairie d'Uppsala
51:13on leur a dit
51:14non non
51:14mais faites-la plutôt
51:15un jour de semaine
51:16ailleurs dans la ville
51:17et puis en milieu d'après-midi
51:18parce que comme ça
51:18on est plus sûr
51:19que les gens ne viendront pas
51:20ils ont poursuivi
51:21ils ont fait quand même
51:21leur manifestation
51:22alors là ils ont dit
51:23non mais dans ce cas-là
51:23on n'a qu'à faire
51:24une manifestation
51:24contre le patriarcat
51:25ou contre les violences
51:26des hommes faites aux femmes
51:27ils ont dit
51:28non non non
51:28nous on veut parler
51:29des violences faites
51:29aux personnes âgées
51:30et notamment
51:31de ce déni de réalité
51:33face aux violences commises
51:34par des étrangers
51:35et bien ils ont dû se battre
51:37ça ne s'est pas fait
51:37alors ça s'est fini
51:38le responsable
51:38des personnes âgées
51:39d'Uppsala
51:40est obligé de démissionner
51:41l'agence suédoise
51:43de gender equality
51:45enfin de l'égalité
51:47entre les genres
51:47a lancé un grand rapport
51:49donc je suis allé voir le rapport
51:50vous savez dans le rapport
51:51alors là on voit
51:51toutes les discriminations
51:52qui pèsent sur les personnes âgées
51:53les personnes âgées pauvres
51:54les personnes âgées LGBTQ
51:55les personnes âgées mal logées
51:57etc
51:57mais les violences sexuelles
51:59il faut aller
52:00c'est pas dans le sommaire
52:00c'est pas dans le sommaire
52:01il faut aller chercher
52:02c'est évoqué effectivement
52:03parce que le rapport
52:04était quand même parti de ça
52:05mais ça n'est que à l'intérieur
52:06et donc on voit bien
52:07que les autorités
52:08elles ont surtout cherché
52:09à étouffer les faits
52:11Chercher à étouffer les faits
52:12au-delà de ce scandale
52:13sur des vietnames en Suède
52:15que s'étend du profil
52:16des criminels sexuels
52:18de manière plus générale
52:19et puis question explosive
52:21s'il y en est
52:22y a-t-il un lien
52:24entre immigration
52:26et criminalité sexuelle ?
52:29C'est la question
52:30qui fait trembler
52:31un peu partout en Europe
52:32souvenez-vous
52:32de ce qui s'était passé
52:33en Allemagne
52:34notamment à Cologne
52:35pendant les célébrations
52:36du nouvel an de 2015
52:38à l'arrivée
52:38ce sont quand même
52:39plusieurs milliers de plaintes
52:40qui ont été portées
52:41et on a cherché
52:42à nier les faits
52:43alors si on regarde
52:43en France
52:44les statistiques ethniques
52:45ça n'existe pas
52:45donc on peut juste regarder
52:46les gens qui ont été condamnés
52:47et qui sont de nationalité étrangère
52:50les condamnations
52:50pour criminalité sexuelle
52:51c'est en gros 14%
52:52des condamnations
52:54qui visent des étrangers
52:55les étrangers selon l'INSEE
52:56c'est 8,2%
52:58de la population française
52:59alors il y a eu
53:00cette statistique
53:00qui avait un peu
53:01défrayé la chronique
53:02parce qu'on avait dit
53:02que 63%
53:03des agresseurs sexuels
53:04dans les transports
53:05en commun
53:05en Ile-de-France
53:06étaient d'origine étrangère
53:07mais c'est un échantillon
53:08trop faible
53:09pour qu'on puisse
53:09en tirer des conclusions
53:10trop larges
53:10sauf que les Suédois
53:11eux
53:11ils ont regardé
53:12et il y a notamment
53:13un universitaire
53:14de l'université de Lund
53:15dans le sud de la Suède
53:17qui s'appelle
53:17Ardavan Khosnoud
53:19et alors lui
53:20la statistique
53:2163%
53:23des condamnés
53:24pour viol
53:24en Suède
53:25ont des ascendances
53:26étrangères
53:27donc je suis allé regarder
53:28un peu plus loin
53:29derrière ça
53:30et il y a
53:30je ne sais pas si vous vous souvenez
53:31d'Ayaan Hirsi Ali
53:32cette jeune femme
53:33d'origine somalienne
53:34qui est devenue parlementaire
53:35aux Pays-Bas
53:35qui a été obligée
53:36de fuir aux Etats-Unis
53:37ensuite
53:37qui a eu un grand combat
53:39contre les mutilations
53:40contre les mariages
53:41forcés
53:43chez les jeunes filles
53:44a écrit un livre
53:45qui s'appelle
53:45Proie
53:45donc elle est revenue
53:46sur un peu
53:47elle a voulu aller regarder
53:49notamment cette criminalité
53:50elle s'est rendue compte
53:50que partout en Europe
53:51c'était extrêmement difficile
53:53de trouver
53:54des statistiques
53:55pourquoi ?
53:56parce que évidemment
53:57qu'il ne s'agit pas
53:57de viser toute une communauté
53:58ce n'est pas parce que
53:59vous avez une surreprésentation
54:00de certains
54:01que toute la communauté
54:03ce sont toujours
54:04d'infimes minorités
54:05en l'occurrence
54:06parmi les Suédois
54:06d'infimes minorités
54:07qui sont condamnées
54:08deuxième risque
54:09c'est le risque
54:10à l'inverse allemand
54:11parce que là
54:11les sociologues allemands
54:12comme on nous le dit
54:13parfois en France
54:13vous savez
54:13ben non
54:14parce que vous savez
54:14c'est parce que ce sont
54:15des personnes pauvres
54:16comme ce sont des personnes pauvres
54:17en fait c'est parce qu'ils sont
54:18plutôt plus pauvres
54:19que le reste des Suédois
54:20qu'ils sont plus
54:20ou des allemands
54:21ou des français
54:21qu'ils sont plus agresseurs
54:23ça ne tient pas la route
54:23quand on regarde
54:24les statistiques
54:26et justement
54:26elle est allée retrouver
54:27une étude
54:27qui avait été faite
54:28par ce même universitaire
54:29et par d'autres
54:30parce que là
54:31les chiffres sont
54:31assez impressionnants
54:32sur la surreprésentation
54:34des étrangers
54:34dans les condamnations
54:36en Suède
54:37ils ont regardé
54:37vraiment toutes les condamnations
54:39qui ont été faites
54:39en Suède
54:40pendant la période
54:41qui avait précédé
54:42l'étude
54:42qui est assez récente
54:43surreprésentation
54:44pour les étrangers
54:46c'est dans un facteur
54:47de 2,4
54:49pour les gens originaires
54:50juste
54:50je vous donne les deux
54:51derniers chiffres
54:51les gens originaires
54:52du Moyen-Orient
54:52c'est 3,7
54:55et pour les gens originaires
54:56d'Afrique
54:564,7 fois plus
54:58de condamnations
54:59que pour les Suédois
55:00d'origine
55:01Merci Jean-Sébastien Ferjot
55:04pour ces tristes révélations
55:06Jean-Pax
55:07je rappelle que vous êtes avec nous
55:09Jean-Pax Miffray
55:09c'est très très rare
55:11que vous soyez dans les médias
55:12même si les salles
55:13sont combles avec vous
55:14merci encore
55:15d'être avec nous
55:16ça vous fait quoi
55:17de passer dans un média
55:18puisque vous ne passez jamais
55:19dans les médias
55:20ça vous surprends
55:20avec nous
55:22c'est toujours la surprise
55:23j'ai quand même
55:2440 ans de journalisme
55:26oui 40 ans de journalisme
55:27restez avec nous
55:28pour écouter la dernière
55:29chronique de Mathieu
55:31avec plaisir
55:32Bruno Retailleau
55:33a annoncé à Mathieu
55:35vouloir durcir
55:35les conditions d'accession
55:38à la nationalité française
55:40et à gauche
55:41on ne cesse de hurler
55:42alors est-ce que la proposition
55:43du ministre de l'Intérieur
55:44Mathieu
55:44est aussi brutale
55:45que le dit la gauche
55:46et sinon pourquoi
55:47pleure-t-elle
55:48si vous permettez l'expression
55:49je pense à la bonne question
55:50c'est-à-dire
55:50que fait Bruno Retailleau
55:52il constate que
55:53trop souvent
55:53je pense comme tant d'autres
55:54il y a une dissociation
55:56entre la nationalité administrative
55:58et la nationalité existentielle
56:00globalement
56:01des gens ont des papiers français
56:02mais le cœur
56:03n'y est pas nécessairement
56:05donc que faire
56:06dans les circonstances
56:06comment faire en sorte
56:07qu'adhérer
56:08à obtenir la nationalité française
56:10ce ne soit pas
56:11qu'obtenir des papiers
56:12ce soit rejoindre
56:13fondamentalement
56:14un pays
56:14un peuple
56:15une nation
56:16à laquelle on veut
56:16s'identifier
56:17à laquelle on veut appartenir
56:19Retailleau
56:20ne change pas
56:20les modalités fondamentales
56:22d'accession à la nationalité
56:23on n'est pas devant
56:24une révolution
56:24on n'est pas devant
56:25un basculement
56:26ce que reconnaît
56:27soit dit en libération
56:27reconnaît la libération
56:29en disant
56:29sans bouleversement
56:30sur le fond
56:30mais
56:31il nous dit
56:33il faut par exemple
56:34une meilleure maîtrise
56:36de la langue
56:36la condition
56:37on dirait
56:38c'est élémentaire
56:38et pourtant ça ne va pas
56:39de soi aujourd'hui
56:40meilleure maîtrise de la langue
56:41une situation financière
56:43un peu plus assurée
56:44pour ne pas être
56:45à charge
56:46de la collectivité
56:47de préférence
56:49ne pas avoir été
56:49en situation régulière
56:50dans le passé
56:51et aussi
56:52et c'est là que ça commence
56:53à crier un peu
56:53non seulement
56:54une adhésion
56:55aux valeurs républicaines
56:56les scènes
56:57valeurs républicaines
56:58mais une maîtrise
57:00plus grande
57:00de l'histoire de France
57:01de la culture française
57:02de l'histoire de France
57:03donc dès lors
57:04on définit
57:05la nation
57:06sur le mode de l'adhésion
57:07un parcours
57:07une identité
57:08une culture
57:09et c'est là que la gauche
57:10évidemment
57:10se met à crier au scandale
57:12parce que pour elle
57:12dès qu'on donne
57:13un contenu identitaire
57:14historique
57:15culturel
57:16à la nation
57:17on entre dans une logique
57:18d'exclusion
57:18et de discrimination
57:19dès qu'on cherche
57:20à identifier la France
57:21autrement qu'à travers
57:22la mystique
57:22des valeurs républicaines
57:23alors on trahit
57:25apparemment
57:25la vraie vocation
57:27de ce que veut dire
57:27être français
57:27c'est-à-dire
57:28le simple culte
57:28des droits de l'homme
57:29donc parce que
57:30Bruno Retailleau
57:31cherche à ajouter
57:32un peu de substrat
57:33identitaire
57:34aux conditions
57:34d'accès à la nationalité
57:36la gauche y voit
57:36le premier pas
57:37globalement vers le fascisme
57:38Bruno Retailleau
57:39a également dit
57:41nous ne sommes pas
57:42une nation ethnique
57:43mais une nation civique
57:44et ça ça change tout
57:46fin de citation
57:47est-ce que c'est pas
57:48en effet déterminant
57:48oui bien sûr
57:49tout dépend de ce qu'on
57:50entend par là
57:51c'est-à-dire si on entend
57:51par civique
57:52le fait que c'est une nation
57:53à laquelle on peut
57:53adhérer justement
57:54par l'assimilation
57:55par la culture
57:56c'est très bien
57:56si on entend par ethnique
57:58que c'est une nation
57:59strictement raciale
58:00dans laquelle il se réduirait
58:01finalement une espèce
58:01de groupe par la lignée
58:02évidemment que la France
58:03n'est pas ça
58:04ensuite je ne suis pas certain
58:05que cette dichotomie
58:07civique ethnique
58:08soit la meilleure
58:08la France en fait
58:09si je peux me permettre
58:10comme toutes les autres nations
58:11est une nation historique
58:12culturelle
58:13identitaire
58:14et je me référais
58:15donc elle n'est pas
58:15que strictement juridique
58:17elle n'est pas
58:17qu'administrative
58:18elle n'est pas
58:18que valeur républicaine
58:19et je me tournerai
58:20pour cela vers le général
58:21de Gaulle
58:21le fondateur
58:22de la 5ème république
58:23alors on a l'habitude
58:24de citer Onfray
58:25Alain Perfit
58:29pardonnez-moi
58:30la conversation
58:31avec Alain Perfit
58:31a été rapporté
58:32dans C'était de Gaulle
58:34sur nation
58:34peuple de race blanche
58:35de culture chrétienne
58:36tout ça on connait par coeur
58:37mais je vais y aller
58:38avec deux citations
58:39du général de Gaulle
58:39pour terminer
58:40en juillet 67
58:41lorsqu'il est à Montréal
58:42en fait il est au Québec
58:43lorsqu'il traverse l'Atlantique
58:44pour son vivre le Québec
58:45libre
58:45il dit aux Québécois
58:47car vous êtes un morceau
58:49du peuple français
58:501967
58:51et ensuite il dit
58:52parlant des Québécois
58:53et des Français
58:53français de part
58:55et d'autre de l'Atlantique
58:56alors pourquoi je mentionne ça
58:57c'est que pour le général de Gaulle
58:58le fondateur de la 7ème république
58:59manifestement
59:00la nationalité
59:01n'est pas qu'administrative
59:02ça fait 200 ans
59:03qu'on a plus la même souveraineté
59:05qu'on a plus les mêmes lois
59:06qu'on a plus le même cadre juridique
59:07et pourtant
59:07dans son esprit
59:08c'est encore le même peuple
59:09c'est encore la même nation
59:10200 ans d'histoire
59:11n'auront pas séparé
59:12la nature profonde
59:14les liens
59:14qui unissent un peuple
59:15de ce point de vue
59:16le général de Gaulle
59:17avait une conception
59:17de la nation
59:18beaucoup plus ethno-culturelle
59:19que républicaine
59:21version franc-tireur
59:22aujourd'hui
59:22il était plus proche
59:23de Barès
59:24disons ça ainsi
59:25que des contemporains
59:26qui ne célèbrent que la république
59:27et de ce point de vue
59:28je crois que le général de Gaulle
59:29aujourd'hui
59:30serait accusé
59:30de ne pas être républicain
59:32merci pour votre analyse
59:35mon cher Mathieu
59:36merci Gabriel
59:36merci Jean-Sébastien
59:38merci Marc
59:38merci beaucoup
59:39je crois que ça va être
59:40un peu très peu
59:41l'heure de Pascal Praud
59:42merci
59:43merci
59:45merci
59:46merci