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00:00Est-ce que vous allez au cinéma de temps en temps, M. Cruby ?
00:02Oui, quand j'ai le temps, oui.
00:03Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
00:05Est-ce que vous vous souvenez ?
00:07Au cinéma, c'était avec mes filles, c'était l'été dernier, et c'est Le Conte de Monte-Cristo.
00:14Après, j'ai une chaîne payante et je regarde les films.
00:18Le dernier que j'ai vu, d'ailleurs, c'est Emilia Perez, et j'avais plein d'a priori.
00:21Et quand je l'ai vu, en rigolant, j'ai dit que j'étais kidnappé par le film,
00:25parce que ça a ouvert des portes, même en moi, sur lesquelles on a des réflexions.
00:29Et je trouve que c'est un film, oui, effectivement, formidable.
00:31Mais il faut aller au cinéma, il faut encourager le cinéma,
00:33entrer dans une salle, même si ce n'est pas donné.
00:35Notamment à Paris, une place, c'est...
00:38C'est 14 euros.
00:39Parfois, ça peut être plus.
00:40Maintenant, 14, 15, 16 dans des cinémas, c'est très cher à Paris.
00:44Théo Grévin, le dernier film que vous avez vu ?
00:46Eh bien, le film sur la vie de Monsieur Perez.
00:48Vous l'avez vu ?
00:49Tout à fait.
00:50Parce que Roland Perez...
00:51Alors, Roland Perez, d'abord, c'est une voix d'Europe 1.
00:53Roland, bonjour.
00:54Bonjour, bonjour à tous.
00:55J'ai écrit ce livre, « Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan ».
00:58Et puis, c'est devenu un film.
00:59Et ce film, moi, je l'ai vu deux fois.
01:01Donc, c'est un film absolument formidable.
01:03Il est possible que je l'envoie une troisième.
01:05Mais c'est vrai que vous recevez des témoignages ahurissants.
01:09Parce que ce film est un film...
01:11Quand on parle de soi, et parfois, ça touche à l'universel,
01:14tout le monde se reconnaît.
01:15Mais avant cela, la première fois que vous avez parlé au micro d'Europe 1, c'était quand ?
01:19Ça devait être en 1996.
01:21Je suis rentré tout à fait par hasard sur Europe 1.
01:23C'est Jérôme Belay qui dirigeait cette radio.
01:25Il me convoque.
01:26Et puis, il me dit « Il y a longtemps que vous attendez pour arriver sur Europe 1 ? »
01:29Et moi, je n'avais fait aucune candidature.
01:31C'était la radio, évidemment, que j'écoutais, que mes parents écoutaient,
01:34que mes sœurs écoutaient avec celles-lui, les copains, à l'époque.
01:36Et moi, je lui dis...
01:38Je suis un peu écarqué.
01:40Il me dit « Alors, vous ne vous rappelez pas ? »
01:42Je dis « Non, qu'est-ce qui se passe ? »
01:44Il me dit...
01:45Il prend une cassette vidéo, il la met comme ça dans son magnéto.
01:47Et là, je vois ma tête...
01:49Je passais à la télé à l'époque, sur France Télévisions.
01:53Et il me dit « Alors, qui est-ce qui me l'a envoyée, cette cassette ? »
01:55Et là, je n'ose pas rien dire.
01:57Je suis avec le contrat que je vais signer.
01:58Donc, je dis « Ah oui, oui, bien sûr, bien sûr. »
02:00Et je n'avais jamais envoyé cette cassette vidéo.
02:02C'est quelqu'un qui l'avait envoyée.
02:04C'est Sophie Dolan qui l'avait envoyée pour elle.
02:06Elle travaillait dans la même émission que moi.
02:07Elle voulait qu'on le voie.
02:08C'était une démo pour elle.
02:10Elle avait mal placé le truc.
02:12Et en fait, quand il l'a allumée, il est tombé sur moi.
02:14Il cherchait quelqu'un l'après-midi pour répondre aux questions des auditeurs.
02:17C'est comme ça que je suis rentrée en 1996 sur Europe 1.
02:19Et Sophie Dolan, elle fait le poulet du dimanche.
02:21Exactement, Sophie Dolan.
02:22Aujourd'hui.
02:23Puisqu'on l'a reçue la semaine dernière.
02:25Quasiment 30 ans plus tard.
02:26Elle est enfin revenue sur Europe 1.
02:27Donc, vous êtes une voix extrêmement connue d'Europe 1.
02:29Et puis, on va parler ensemble de ce film.
02:32Aujourd'hui, ce livre qui est devenu un film.
02:34Cette histoire de votre vie qui est tellement sidérante et tellement émouvante.
02:39Un Britannique a très justement écrit
02:41que puisque Dieu ne pouvait être partout
02:43Est-ce que vous pouvez prévenir mon mari que je pars à coucher ?
02:45Par à l'hôpital !
02:46Il a donc dû inventer les mères.
02:49Je peux le voir.
02:50Il a un pied beau.
02:51Et l'autre, il a un ventre.
02:53C'est une malformation.
02:55Tu parles à personne dans le métro ?
02:58Pourquoi tu me dis de ne pas parler à des inconnus dans le métro ?
03:00Pourquoi ? J'ai 27 ans, maman !
03:02Je ne sais pas pourquoi tu veux absolument parler à des inconnus.
03:05Jamais tu n'arriveras à te défaire de cette femme.
03:08Pourquoi tu pinches ta mère ?
03:09C'est très dur pour elle.
03:10Laisse-lui juste le temps de couper le cordon.
03:12Arrête de t'y pisser dans tout.
03:13Arrête de t'y pisser dans la vie de mes enfants.
03:14Arrête !
03:17Tu vas avoir un mariage fabuleux.
03:19Tu vas avoir des enfants fabuleux.
03:21Tout pour toi sera fabuleux.
03:24Je te donne ma vie.
03:28Alors Roland-Pérez est avec nous.
03:30C'est votre histoire.
03:31Vous êtes né en 1963 avec une malformation du pied.
03:36Votre mère n'admet jamais que vous puissiez être à Paris.
03:41Elle va vous promener dans tout Paris.
03:43Vous allez voir tous les plus grands spécialistes.
03:45Je dis le pitch mais j'ai l'impression que les gens connaissent désormais cette histoire.
03:49Et puis vous allez tomber sur une femme qui va faire office de guérisseur ou de guérisseuse.
03:56Et elle va vous appareiller pour le coup.
04:00Vous allez rester sur un lit pendant de nombreux mois où on tire votre tendon.
04:05C'est ça.
04:06On essaie véritablement sur le talon d'Achille de sortir un talon que je n'ai pas.
04:12Parce que je n'ai pas de talon.
04:13Le pied est recroquevillé et sans talon.
04:15Donc il ne peut pas se poser.
04:16C'est un pied qui n'est pas terminé si vous voulez.
04:19Et à force d'extension, la nuit, le jour, avec des positions différentes,
04:24avec un corset et des attelles très rigides en cuir.
04:28C'est vraiment quelque chose qui est fait par un rebouteux.
04:31Là c'était la femme du rebouteux.
04:32Parce que le rebouteux est mort quand on se présente à lui.
04:35Donc tout est écrit qu'on a été fait pour se rencontrer.
04:38Et la femme du rebouteux et ma mère et moi pour tenter de mettre à mal ce pied beau.
04:45Et là vous avez 6 ans.
04:46J'ai 5 ans et demi quand je vois la femme du rebouteux.
04:49Et ça va durer jusqu'à 7 ans puisque j'ai 18 mois de traitement.
04:5218 mois !
04:53Et d'ailleurs, durant la période estivale, de vacances, vous vous bougez ou vous restez dans cet appartement ?
04:59Je n'ai pas le droit du tout de bouger.
05:01Quand on a commencé à tricher, parce que moi je sortais de mon lit,
05:04je n'en pouvais plus de rester allongé.
05:06Je voulais retrouver ma posture favorite.
05:09J'avais marché pendant 5 ans et demi à 4 pattes.
05:11Enfin je m'étais déplacé à 4 pattes.
05:13Vraiment j'adorais.
05:15Je déambulais dans cet HLM du 13ème arrondissement.
05:19Donc j'étais très heureux avec mes frères et soeurs.
05:21Et donc là quand on m'oblige à m'immobiliser,
05:23si je n'avais pas eu Sylvie Vartan, je crois que je n'aurais pas pu suivre ce traitement.
05:27Alors c'est là que Sylvie Vartan est dans le protocole.
05:29Pourquoi ?
05:30Parce qu'en fait elle est de toutes les télés à l'époque.
05:32On est en 1970 quand j'ai 7 ans, 1969.
05:38Et on ne peut pas allumer sa télévision sans tomber sur des shows avec Sylvie Vartan.
05:43Moi je n'ai que des bruns autour de moi.
05:45Je n'ai que des brunes, des bruns.
05:46Et là j'ai une blonde qui arrive, des dents écartées.
05:49Elle me fascine.
05:50Elle est habillée remarquablement avec des combinaisons en or, des robes.
05:54Elle danse, elle chante, elle joue la comédie.
05:57C'est-à-dire qu'elle est à elle toute seule le cirque peint d'air pour moi.
06:01Et je suis émerveillé par cette jeune femme.
06:05Mes sœurs étaient adorées.
06:08Évidemment, elles écoutaient Ropin et écoutaient Salut les copains.
06:11Donc elle était le chouchou de Salut les copains.
06:13Ma sœur était au petit conservatoire de chez Mireille.
06:16Et donc elle chantait.
06:17Et elle avait une tessiture de voix qui était proche de Sylvie.
06:20Donc on lui demandait de répéter dans la voix de Sylvie.
06:22Et donc elle revenait avec des bandes-sons, des chansons de Sylvie.
06:26Donc tout l'univers de Sylvie venait à moi.
06:28Donc oui, je suis tombé sous sa fascination.
06:30Alors il y a Sylvie Vartan et puis il y a votre mère, bien sûr, qui est jouée par Leïla Bechti.
06:35Votre mère qui est tout à fait exceptionnelle d'amour, de croyance,
06:41d'opiniâtreté qui va se battre pour vous.
06:46Cette mère aujourd'hui, je ne sais pas s'il existe encore des mères comme cela.
06:51Alors d'après les messages que je reçois, parce que je reçois beaucoup de messages sur les réseaux sociaux.
06:56Vous savez, les gens sortent du cinéma.
06:58Et je pense que la première chose qu'ils font, ils voient si je suis sur les réseaux sociaux,
07:01notamment sur Instagram aujourd'hui.
07:03Et donc ils m'envoient des messages.
07:04Alors je suis devenu le président de l'association des Piébots de France,
07:07parce qu'il y a un nombre de piébots, Pascal, vous ne pouvez pas vous imaginer.
07:09Je n'arrive pas à croire qu'aujourd'hui encore,
07:11c'est congénital, mais qu'aujourd'hui encore c'est un véritable combat pour arriver au bout de ces piébots.
07:17Et puis j'ai des témoignages évidemment de ces mères d'enfants différents.
07:22Aujourd'hui c'est la journée de l'autisme par exemple,
07:24mais ces enfants qui sont différents,
07:26je vois ces mères qui racontent, qui me racontent leur combat,
07:29qui me racontent leur parcours, et qui me disent,
07:31j'ai été voir le film et ça m'a donné encore une force supplémentaire en voyant votre mère.
07:36Je me suis reconnu.
07:38Parce que moi aussi je ne vis pas dans la réalité,
07:41je ne veux pas que le mot handicap, c'est comme une résignation.
07:44Donc il y a des combats à mener, il y a une force à avoir,
07:48et cette inspiration que ce film, cette histoire donne,
07:51eh bien j'envoie la trace et le témoignage tous les jours sur les réseaux.
07:55Et c'est vrai que c'est des mères et pas des pères.
07:58Disons-le, à un moment je crois votre père, je ne sais pas si cette scène a existé,
08:02dans la cuisine, il essaye de lui faire comprendre,
08:06et il a ce début de phrase, il dit
08:08« Si tous les médecins disent que… »
08:11J'ai l'impression qu'il ne va même pas à la fin de la phrase,
08:15elle tape avec ce qu'elle a dans les mains,
08:18qu'elle fait tomber par terre, c'est une jolie scène d'ailleurs.
08:21Je trouve que les comédiens sont formidables.
08:24Lionel Drey, il est formidable, il a une voix, il a une force tranquille
08:29qui émane de lui et qui était celle de mon père.
08:32Ils sont tous rentrés, je ne sais pas comment, dans la peau des personnages.
08:35On a l'impression que ça a convoqué chez eux plein de souvenirs,
08:38parce que autant le réalisateur et scénariste
08:41avaient toute l'iconographie, j'ai envie de dire, de ma famille,
08:44les photos, les albums, les vidéos, il avait tout.
08:47Donc lui, véritablement, il s'est nourri.
08:49Autant les acteurs, que ce soit Léla Bechti,
08:51que j'ai rencontré évidemment et qui est devenue une proche aujourd'hui,
08:54mais on s'est beaucoup vu.
08:55Elle n'a pas voulu voir de photos, elle n'a pas voulu voir de vidéos,
08:58on a beaucoup beaucoup parlé ensemble.
09:00Et elle a convoqué tous ces souvenirs de sa grand-mère
09:04qui vivait chez elle, il y avait le lit médicalisé au milieu.
09:07Donc tout ça, ça lui parlait, tout lui est devenu un naturel.
09:11Et pareil pour Lionel Drey, pareil pour Jonathan Cohen.
09:16Jonathan Cohen a la même mère que moi,
09:18j'ai rencontré la mère de Jonathan Cohen lors d'une signature.
09:22Je ne savais pas que c'était sa mère,
09:23et je trouvais qu'elle ressemblait beaucoup à ma mère
09:25lors de cette signature de livre.
09:27Donc quand elle vient me voir, elle me dit combien elle a aimé mon livre,
09:30combien elle a aimé ma mère, combien ceci.
09:32Et je me dis, c'est drôle, mais même quand elle parle,
09:34elle a tout de ma mère.
09:35Et là je lui dis, il y a un film qui est en train de se faire,
09:37elle me dit, je sais, je suis la maman de Jonathan Cohen.
09:39J'ai dit, mais c'est incroyable, il a la même mère.
09:41Donc lui aussi, il a éclaté en sanglots quand il a lu le scénario.
09:44Donc ils ont joué tous avec un naturel,
09:47parce que je pense que cette histoire leur parlait.
09:50Et elle parle à tout le monde.
09:51Alors on fait vite bien sûr sur votre itinéraire,
09:54parce que vous allez faire l'école du spectacle,
09:57on va vous voir danser derrière Joe Dassin,
09:59il y a une scène absolument formidable
10:01où effectivement votre mère est avec ses amis
10:04et attend qu'on puisse voir derrière Joe Dassin.
10:09Et quand vous apparaissez en train de chanter,
10:11elle dit, c'est lui, c'est lui.
10:13Et puis après vous allez devenir avocat,
10:15et le paradoxe c'est que vous allez être avocat
10:17dans ce milieu des artistes,
10:19et vous allez être l'avocat, vous allez vous occuper,
10:22je passe évidemment sur les raisons
10:24pour lesquelles vous rencontrez Sylvie Vartan,
10:27et le public le découvrira en allant au cinéma,
10:31mais vous allez vous occuper des intérêts de Sylvie Vartan.
10:33Oui, sans qu'elle ne sache absolument rien de cette histoire.
10:35Et vous serez une amie très proche,
10:37tout à l'heure vous êtes entré dans le studio,
10:40je suis allé vous voir,
10:42et vous étiez précisément en train de parler avec Sylvie Vartan.
10:44Oui, on se parle tous les jours avec Sylvie,
10:46bien sûr on se parle avec Sylvie,
10:48mais l'histoire, la saveur, le sel de cette histoire,
10:51c'est que quand elle m'a demandé de devenir son avocat,
10:54elle ne savait absolument pas ce qu'elle avait représenté pour moi,
10:57et moi c'était également mon combat qu'elle ne le sache pas,
11:00parce que je trouvais ça tellement inopportun, dérangeant,
11:03je trouvais que c'était...
11:05il y avait un côté un peu malsain pour moi,
11:07j'avais l'impression qu'elle allait croire que j'avais intrigué
11:09pour arriver, pour être son avocat,
11:11alors que c'est elle qui m'a demandé d'être son avocat,
11:13donc on est arrivé dans...
11:15j'avais un rapport un peu...
11:17j'interdisais à tous ceux qui connaissaient cette histoire,
11:19et notamment ma mère, de lui révéler quoi que ce soit.
11:21Et ça a été tout le problème,
11:23ma mère est partie,
11:25aujourd'hui j'espère qu'elle sait et qu'elle voit,
11:27mais ma mère est partie,
11:29et elle n'a pas pu dire à Sylvie,
11:31même si elle l'a rencontrée plusieurs fois,
11:33dire à Sylvie ce qui les unissait toutes les deux.
11:35Et puis vous racontez votre vie,
11:37votre mariage,
11:39qui hélas souffrira
11:41d'un cancer,
11:43et qui partira
11:45très jeune, qui est merveilleusement
11:47jouée.
11:51Je le dis pour les téléspectateurs,
11:53si ils s'en souviennent, elle jouait Dominique Tapie
11:55dans la série Tapie,
11:57mais je trouve que c'est une comédienne qui a une classe folle,
11:59et un sourire lumineux,
12:01donc il y a aussi cette histoire.
12:03Elle avait fait Mon Inconnu également,
12:05un film très important pour elle dans sa filmographie.
12:07Et donc il y a cette mère,
12:09qui est tellement incroyable,
12:11qui vous suit tout le temps,
12:13qui lorsque vous devenez avocat
12:15est dans le bureau, lorsque vous recevez
12:17quand même des clients.
12:19Il y a une scène avec un client qui s'appelle M. Falkinos,
12:21et vous lui dites,
12:23maman, et puis elle est là.
12:25Donc elle écoute, et puis non seulement elle écoute,
12:27mais elle raconte à ses voisines,
12:29elle trahit le secret professionnel.
12:31J'ai failli être radié de l'ordre.
12:33Mais ça c'est vraiment passé.
12:35Évidemment qu'elle
12:37l'a raconté à ses voisines,
12:39et on a ajouté dans la scène le fait que la voisine
12:41en parle devant moi.
12:43Elle était ma secrétaire,
12:45une secrétaire très particulière, puisqu'elle ne répondait jamais au téléphone.
12:47Elle appelait ses copines et ses amis
12:49pour dire qu'elle travaillait au cabinet.
12:51Et quand j'arrivais, je lui dis, maman, il y a le standard qui sonne.
12:53Tu vois bien que je suis en ligne.
12:55Je lui dis, mais là tu es en ligne avec ta soeur ou avec une amie,
12:57mais il faut répondre.
12:59Ça a été aussi folklorique que ça.
13:01Vous savez ce dont j'en avais, parce que j'ai eu la chance de vous connaître
13:03en sortant du film.
13:05Je vous ai appelé tout de suite pour avoir des présidents.
13:07Je pense que vous devriez faire un vrai documentaire
13:09sur votre famille aujourd'hui.
13:11Vous avez parlé tout à l'heure qu'il y a des vidéos.
13:13Il y a des vidéos de vous quand vous étiez jeune ?
13:15Oui, bien sûr. Des vidéos, des films.
13:17Je vous assure, vous feriez un documentaire
13:19pour une télévision
13:21sur la vraie vie de Roland Pérez.
13:23Vous n'allez pas la produire, Pascal ?
13:25Non, parce que j'ai autre chose à dire.
13:27Mais la vraie vie de Roland Pérez,
13:29parce qu'en plus vous êtes six, tout le monde est de ce monde,
13:31et c'est formidable. Vos frères et soeurs
13:33pourraient témoigner. Il y a une phrase
13:35d'ailleurs qui est géniale. La première fois, je ne l'avais pas remarqué.
13:37Mais la deuxième,
13:39« Même Jacques sait lire ».
13:41Pourquoi cette phrase ?
13:43Du coup, Jacques, il dit, ça veut dire quoi ?
13:45« Même Jacques sait lire ». Parce qu'en plus, c'est l'intello
13:47de la bande, j'ai l'impression.
13:49Oui, mais c'était un peu le révolutionnaire.
13:51C'était un peu
13:53celui qui était un peu avant-gardiste de la famille.
13:55Donc oui, c'est pour ça que mon père
13:57dit « Même Jacques sait lire ».
13:59Il va m'apprendre à lire, d'ailleurs.
14:01Exactement, donc la vraie vie de Roland Pérez,
14:03après la fiction,
14:05qui est quand même une réalité,
14:07bien sûr inspirée largement de la réalité,
14:09mais on verrait ses frères et soeurs, vous feriez du monde.
14:11Et puis on tournerait dans l'appartement. Moi, je rêve d'aller voir
14:13votre appartement. Je vous emmène un dimanche
14:15dans le 13e arrondissement. La Mariza !
14:17Merci beaucoup. Quel bonheur d'être
14:19avec Roland Pérez. Allez voir ce film
14:21et Géraldine Hamon vous rembourse
14:23si vous n'êtes pas satisfaites.