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  • il y a 6 jours
A la une de cette édition : après la guerre en Ukraine, la guerre économique ! Donald Trump a lancé son offensive douanière, plongeant le monde dans l’incertitude et déconcertant par la même occasion ses vassaux occidentaux.

Nous reviendrons ensuite sur la croisade judiciaire menée en Pologne contre les conservateurs défaits lors des dernières élections. Malheur aux vaincus.

Et enfin, nous reviendrons sur le mélodrame franco-algérien, après plusieurs mois de tensions diplomatiques.

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Transcription
00:00♫ Générique de fin ♫
00:14Madame, Monsieur, bonsoir à la une de cette édition.
00:16Après la guerre en Ukraine, la guerre économique,
00:19Donald Trump a lancé son offensive douanière,
00:21plongeant le monde dans l'incertitude et déconcertant par la même occasion ses vassaux occidentaux.
00:27Nous reviendrons ensuite sur la croisade judiciaire menée en Pologne
00:30contre les conservateurs défait lors des dernières élections.
00:34Malheur aux vaincus.
00:35Et enfin, nous reviendrons sur le mélodrame franco-algérien
00:39après plusieurs mois de tensions diplomatiques.
00:42Et c'est la France qui a perdu.
00:43♫ Générique de fin ♫
00:47Honte de choc sur les marchés,
00:49Donald Trump a amorcé une première manœuvre dans la guerre commerciale
00:52qu'il entend mener.
00:53Élément d'explication et réaction.
00:56Le jour de libération de l'économie américaine.
00:59C'est ainsi que Donald Trump a appelé sa salve de droits de douane déclenchée mercredi.
01:03Concrètement, la mesure consiste en un tarif universel minimum de 10%
01:08appliqué à toutes les importations auxquelles s'ajoutent des surtaxes spécifiques par pays.
01:14Cette politique protectionniste vise à redynamiser la production locale
01:17et à réduire le déficit commercial américain.
01:20Cependant, elle provoque une secousse majeure pour les nations visées,
01:24bouleversant les chaînes d'approvisionnement mondial
01:26et menaçant la stabilité économique internationale.
01:28Si certains pays, comme le Royaume-Uni et Israël,
01:31semblent bénéficier d'un traitement de faveur,
01:34d'autres, tels que la Chine ou le Vietnam, subissent des taxes écrasantes,
01:38révélant ainsi les priorités géopolitiques de Washington.
01:41Le dispositif mis en place par Trump propose sur une double structure.
01:45Un socle de 10% donc sur tous les biens importés,
01:48complétés par des surtaxes ciblées.
01:51Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
01:52La Chine, souvent désignée comme l'adversaire économique numéro 1 des Etats-Unis,
01:56voit ses produits frapper d'une taxe totale de 44%.
02:0010% de base plus 34% de surtaxe.
02:03Le Vietnam, devenu un hub industriel clé pour contourner les tensions sino-américaines,
02:08est encore plus durement touché avec un taux global de 56% avec 10% plus 46%.
02:15Ce qui peut paraître contre-intuitif puisqu'Hanoï avait opéré un rapprochement important
02:19avec les Etats-Unis depuis plusieurs décennies
02:22et avait même accueilli la rencontre entre Donald Trump et son homologue nord-coréen Kim Jong-un
02:27lors du premier mandat du président américain.
02:30L'Union Européenne, partenaire historique, n'est pas épargnée avec une taxe de 30%,
02:3410% plus 20%,
02:36tandis que l'Inde, le Japon et la Suisse subissent respectivement 36%, 34% et 41%.
02:42Ces mesures qui touchent des secteurs aussi variés que l'automobile, le textile ou l'électronique
02:46risquent de freiner les exportations vers le marché américain vital.
02:50Pour nombre de ces économies.
02:53A l'inverse, certains alliés stratégiques bénéficient d'une relative clémence.
02:57Le Royaume-Uni, avec un tarif limité à 10%, sans surtaxe supplémentaire,
03:01échappe aux sanctions les plus lourdes.
03:03Cette mensuétude s'explique probablement par la sortie du pays de lieu,
03:07un choix salué par Donald Trump et par une convergence géopolitique avec Washington.
03:12Israël, allié indéfectible des Etats-Unis, semble également profiter d'un traitement privilégié,
03:18si bien que les données précises à son sujet restent floues dans les annonces initiales,
03:22l'Etat hébreu s'en tirerait ainsi avec un tarif à 17%.
03:26Ces disparités traduisent donc une logique autant politique qu'économique
03:30où les droits de douane deviennent un outil de récompense ou de punition dans le grand jeu international.
03:36Pour les pays les plus taxés, les conséquences sont immédiates.
03:39Au Vietnam, par exemple, le Premier ministre Pham Minh Chinh a ordonné la création d'une équipe de réaction rapide
03:45pour limiter les dégâts sur une économie dépendante des exportations vers les Etats-Unis,
03:49notamment dans le textile et l'électronique.
03:52En Chine, où les surtaxes automobiles atteignent 25%,
03:56Pékin dénonce une intimidation et promet des représailles tout en maintenant un canal de dialogue avec Washington.
04:02L'Inde, bien que durement touchée avec 36%,
04:05y voit paradoxalement une opportunité de capter des parts de marché
04:08face à des concurrents encore plus pénalisés comme le Vietnam ou la Chine.
04:12Quant à l'UE, la hausse des coûts menace des secteurs phares comme l'automobile et les vins espiritueux,
04:17avec des pertes estimées à 1,6 milliard d'euros pour les exportations communautaires.
04:23En Union européenne, où la croyance dans la libre circulation des marchandises a rang de dogme, c'est la consternation.
04:29La présidente de la commission, Ursula von der Leyen,
04:32adopte ainsi une attitude très défensive vis-à-vis de Donald Trump,
04:36avec qui elle se montrait autrement plus hostile lorsqu'il n'était que candidat.
04:40Le président Trump a annoncé des tarifs universels sur le monde entier,
04:45y compris l'Union européenne.
04:48C'est un énorme coup pour l'économie mondiale.
04:51Je regrette profondément cette décision.
04:54L'économie mondiale souffrira massivement.
04:57La patronne de l'UE voit ici une menace, ce qui est juste,
05:01et elle pourrait donc une nouvelle fois surfer sur celle-ci
05:03pour asservir un peu plus les Etats et les populations.
05:07La guerre commerciale pourrait ainsi remplacer la croisade ukrainienne de Bruxelles.
05:12La présidente de la commission, qui sait les risques d'un conflit commercial avec les Etats-Unis,
05:16a néanmoins affirmé qu'il n'est pas trop tard pour négocier.
05:19On l'a connue plus offensive.
05:21Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui dénoncé des mesures fondamentalement erronées
05:25et promis une réponse unie, forte et appropriée de l'UE.
05:30Chez nous, François Berroux a déploré une décision qu'il juge catastrophique.
05:34Cette décision est une catastrophe pour le monde de l'économie.
05:41C'est une immense difficulté pour l'Europe.
05:45Je crois que c'est aussi une catastrophe pour les Etats-Unis et pour les citoyens américains.
05:51Compliqué pour les Américains, et ce n'est probablement pas faux,
05:53puisqu'à court terme, ces mesures devraient secouer un peu l'économie américaine.
05:58Lucide, mais pas trop quand même, le chef du gouvernement français
06:01semble découvrir que la guerre commerciale est la règle
06:03qui régit ce monde.
06:05L'idée que chaque des grandes régions du monde va se refermer sur elle-même
06:12et que la guerre commerciale doit être désormais la règle,
06:16cette idée présente des dangers qui vont hélas se réaliser.
06:23Il était temps de comprendre.
06:25De son côté, Emmanuel Macron a convoqué une réunion avec les représentants
06:28des secteurs affectés pour évaluer les dommages et élaborer une réponse.
06:33Parmi les options envisagées par l'UE pour faire face,
06:35on retrouve une taxation des géants du numérique américain, les GAFAM,
06:39ou des restrictions sur les services et les marchés publics transatlantiques.
06:43Cependant, la prudence domine.
06:44Une guerre commerciale ouverte risquerait d'aggraver une situation déjà tendue
06:48avec des bourses européennes, dont le CAC 40, en chute libre avec moins 1,79%
06:54à l'ouverture ce jeudi 3 avril.
06:57Ironie de l'histoire, un Etat est pour l'heure passé entre les mailles du filet trumpien.
07:01La Russie, déjà bien chargée en sanctions économiques,
07:04elle a dû apprendre à faire en grande partie sans les Etats-Unis,
07:07et ses rapports commerciaux désormais presque inexistants avec l'Europe occidentale
07:11la préserve de ses secousses.
07:13Moscou ne figure même pas dans la liste des 183 pays ou territoires
07:17concernés par les tarifs de lignée débutant à 10%.
07:20Cela contraste avec l'Ukraine qui, elle, se voit imposer un tarif de 10%
07:25correspondant au minimum universel.
07:32Alors que Marine Le Pen en France et Kaline Jorgescu en Roumanie
07:35sont empêchées de se présenter à l'élection présidentielle,
07:38la Pologne, dirigée par Donald Tusk, mène une chasse aux sorcières
07:42contre les conservateurs, le décryptage de Nicolas de Lambertéry.
07:46Depuis plus d'un an, et le retour des libéraux euromondialistes
07:49conduit par Donald Tusk au pouvoir en Pologne,
07:53la purge contre les conservateurs du PiS,
07:55le parti droit et justice qui a gouverné entre 2015 et 2023,
07:59bat son plein et semble même s'accélérer à l'approche
08:02de l'élection présidentielle du mois de mai,
08:04que les libéraux espèrent emporter afin de consolider leur pouvoir,
08:08étant donné que le président sortant conservateur Andrzej Duda
08:12ne peut se représenter pour un troisième mandat.
08:15On se souvient de la spectaculaire et brutale évacuation
08:18du personnel de la télévision publique,
08:20mise en place par l'ancien gouvernement par les forces de l'ordre,
08:23ou bien du fait que le PiS a vu une partie de ses subventions publiques
08:27auxquelles il a le droit, être purement et simplement supprimées.
08:31Mais le pouvoir polonais ne semble pas vouloir s'arrêter là.
08:33C'est ainsi que cette semaine, le Parlement européen a voté
08:36la levée de l'immunité de deux eurodéputés polonais du PiS,
08:40poursuivi dans le cadre d'une procédure assez extravagante,
08:43étant donné qu'ils avaient été condamnés il y a une vingtaine d'années
08:46pour abus de pouvoir lorsqu'ils étaient ministres,
08:49qu'ils avaient bénéficié d'une grâce présidentielle en 2015,
08:53puis avaient été arrêtés récemment dans le palais présidentiel
08:57après que le nouveau gouvernement de Tusk ait annulé la grâce présidentielle.
09:01Élus député européen en 2024,
09:03ces deux anciens ministres bénéficiaient de l'immunité parlementaire
09:07qui vient donc d'être levée,
09:08ce qui va permettre à l'appareil judiciaire polonais
09:11de reprendre ses démarches et ses poursuites.
09:13Alors ce n'est qu'un exemple parmi d'autres très nombreux
09:16qui montrent que la chasse aux sorcières des forces libérales
09:19dirigées par Donald Tusk et visant les opposants conservateurs
09:22n'a pas ralenti, que du contraire.
09:25Au plus l'élection présidentielle approche,
09:28au plus on sent une accélération, un renforcement des méthodes autoritaires.
09:33Il y a également un autre exemple assez frappant,
09:36c'est celui d'un député d'Uppis
09:38qui a été arrêté en plein centre-ville de Varsovie
09:42alors qu'il se dirigeait justement vers le tribunal
09:45pour des accusations d'incitation à la haine relativement vagues.
09:49Et je pourrais continuer comme ça longtemps.
09:50C'est-à-dire, comme je l'ai dit, une sorte de chasse aux sorcières
09:54et lorsqu'on observe ce qui se passe dans les autres pays
09:58membres de l'Union européenne,
09:59on peut imaginer que Donald Tusk se dit que c'est peut-être le moment
10:03d'agir maintenant de cette manière-là.
10:05Il sent qu'il y a une sorte de distraction
10:08avec les autres dérives autoritaires justement en Roumanie,
10:11en France et ailleurs, en Allemagne notamment.
10:13Il se dit peut-être que les gens sont occupés,
10:16regarderont ailleurs et ne feront pas attention à ses propres excès à lui.
10:20Toutes ces persécutions interviennent dans le contexte
10:22d'une élection présidentielle polonaise aux enjeux importants.
10:25Dans cette élection, trois candidats se détachent assez nettement.
10:28Le favori du scrutin est l'actuel maire de Varsovie,
10:32Rafał Tchaïkovski, qui est un proche de Donald Tusk.
10:35Il est donné nettement en tête du premier tour,
10:37avec en moyenne 35% des intentions de vote,
10:40et probable vainqueur au second tour.
10:42Le candidat soutenu par les conservateurs du PiS,
10:45l'historien Karol Nawrocki,
10:47qui n'était pas encore très connu avant de se lancer dans la course à la présidentielle,
10:50semble à la peine en dépassant à peine les 20% d'intentions de vote.
10:54Surtout, il est concurrencé par le candidat nationaliste de la Confédération,
10:58Mensen, qui semble avoir une vraie chance d'accéder au second tour.
11:02Le scénario le plus probable est un deuxième tour
11:04entre Rafał Tchaïkovski de la coalition civique et libérale
11:08contre le candidat conservateur Karol Nawrocki soutenu par le PiS.
11:11Mais Soawomir Mensen a sa chance.
11:13S'il arrivait au deuxième tour,
11:15cela serait un véritable tremblement de terre en Pologne pour deux raisons principales.
11:19Premièrement, cela équivaudrait à la fin de deux décennies
11:24dominées par les deux plus grands partis,
11:27un peu sur le modèle américain-républicain-démocrate,
11:30dans ce cas-ci PEO-PiS.
11:31Et deuxièmement, ce qui est intéressant à savoir,
11:34c'est que si Mensen passe au deuxième tour,
11:37donc le candidat de la Confédération,
11:38il est donné avec beaucoup plus de chances de battre le candidat libéral
11:42que le candidat soutenu par PiS.
11:44Pourquoi ?
11:44Eh bien parce que les sympathisants de la Confédération
11:49sont beaucoup moins enclins à soutenir le candidat soutenu par PiS
11:54que dans l'autre sens,
11:54c'est-à-dire que si Mensen se retrouvait au deuxième tour,
11:57il pourrait compter sur le soutien de la plupart des électeurs du parti PiS,
12:03c'est-à-dire environ 30% des électeurs.
12:05Autrement dit, il aurait des meilleures chances de battre le candidat libéral.
12:09Reste à voir si la campagne présidentielle polonaise se déroulera normalement.
12:13Ce mercredi 2 avril, le Premier ministre Donald Tusk
12:16dénonçait une attaque informatique contre son parti
12:19en laissant entendre qu'elle viendrait de Russie.
12:21Un événement qui pourrait tomber à pic
12:23pour justifier diverses mesures autoritaires
12:25dans le but, selon le récit gouvernemental,
12:28de protéger les institutions contre les ingérences étrangères.
12:31Quelques jours auparavant,
12:32le président du Parlement polonais, Simon Wojna,
12:36s'en prenait à la campagne du candidat nationaliste de la Confédération
12:40en faisant référence aux événements de Roumanie.
12:43En clair, rien ne semble pouvoir exclure le recours à des procédés
12:48qui sont éloignés de la démocratie telle qu'elle s'est pratiquée dans le monde occidental,
12:52comme on a pu le voir récemment en Roumanie ou en France.
12:59Paris et Alger reprennent progressivement le dialogue.
13:01Jean-Noël Barraud doit se rendre en Algérie dans les prochains jours
13:05et joue avec Emmanuel Macron la carte du dialogue plutôt que de la riposte.
13:09Mais la France ne sort pas grandi de la situation.
13:12Renaud de Bourleuf.
13:14Alger se met à répondre.
13:15Alors que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
13:18doit se rendre à Alger dimanche,
13:19les tensions diplomatiques déclenchées au cours de l'été 2024
13:22semblent sur le point de s'atténuer.
13:24Lundi, Emmanuel Macron et son homologue ont publié un communiqué
13:27annonçant la reprise de leurs relations à la suite d'un entretien téléphonique.
13:30Le lendemain mardi, Jean-Noël Barraud a donné des précisions devant les députés.
13:34L'échange hier entre le président de la République et son homologue algérien
13:39a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre
13:44d'avancer vers une résolution de la crise.
13:47Nous allons saisir cette opportunité dans l'intérêt de la France
13:50et des Français qui ont droit à des résultats,
13:52notamment en matière de coopération migratoire,
13:55de coopération en matière de renseignement,
13:57de lutte contre le terrorisme et au sujet, bien évidemment,
14:01de la détention sans fondement de notre compatriote Boilem Sansal.
14:06Là encore, nous allons le faire avec exigence et sans faiblesse.
14:10Des principes ont été posés hier, il faudra les opérationnaliser
14:14et ce sera l'objet de mon déplacement à venir en Algérie.
14:17La crise diplomatique durait depuis l'été 2024.
14:20Le 30 juillet, Emmanuel Macron écrivait une lettre
14:22adressée au roi du Maroc Mohamed VI.
14:24Le président français affirmait que le présent et l'avenir du Sahara occidental
14:27s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.
14:30Le territoire en question est précisément disputé entre Rabat et Alger.
14:33Les propos d'Emmanuel Macron ne sont pas passés auprès des autorités algériennes
14:37qui ont immédiatement rappelé leur ambassadeur.
14:39Mais Alger utilisait aussi un autre moyen de pression,
14:41celui des laissés-passer consulaires,
14:43moyens nécessaires pour faire exécuter une OQTF,
14:46une obligation de quitter le territoire.
14:47La France disposait alors de nombreux moyens de pression
14:50pour mener un bras de fer avec Alger.
14:51Gels de visa, suspension de l'aide au développement,
14:53révision des accords de 68 qui accordent de nombreux privilèges
14:56aux Algériens par rapport aux autres étrangers.
14:58Au lieu de cela, Emmanuel Macron s'est contenté de réitérer ses propos
15:01lors d'un déplacement à Rabat le 30 octobre.
15:04Notre position est intangible sur cet enjeu de sécurité nationale pour le Maroc
15:09et nous agirons en ce sens.
15:11Nous agirons en nous engageant diplomatiquement
15:13pour convaincre que la solution marocaine est la seule,
15:17au sein de l'Union européenne, aux Nations unies.
15:21Nous agirons aussi dans la région avec l'Union africaine
15:24convaincue que cette solution est celle qui va permettre
15:27d'apporter davantage de sécurité, de paix dans le Sahara
15:31mais également au Sahel et dans toute la Soé région.
15:33L'écrivain binational Boalem Sansal allait dans ce sens.
15:36Il a ensuite été arrêté à Alger le 16 novembre
15:38et a été condamné le 27 mars à une peine de 5 ans de prison.
15:41La classe politique française s'était fait un point d'honneur
15:43à réclamer la libération de Boalem Sansal.
15:46Mais le 22 février, un autre événement attirait l'attention,
15:48l'attentat meurtrier commis à Mulhouse par un clandestin algérien sous OQTF
15:52qu'Alger avait refusé dix fois de reprendre.
15:56Il n'y aurait pas eu de mort à Mulhouse.
15:58Il n'y aurait pas eu d'attentat si l'Algérie avait respecté le droit
16:05et ses obligations.
16:07Que les choses soient très très claires.
16:10Et si je suis ferme, c'est que demain, je ne veux pas que ça se reproduise.
16:15Pour le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
16:16c'était l'occasion de se montrer en homme d'État et de poigne.
16:19Il a ainsi lancé ce qu'il appelle la riposte graduée.
16:22Il mettait en jeu sa démission en cas d'échec.
16:24Il n'était pas seul, il était avec le premier ministre François Béroud,
16:27dont on connaît l'autorité royale.
16:28Un texte sur...
16:33S'il a dans une seconde...
16:36C'est comment ?
16:37Voilà.
16:41Je suis avec neuf règlements.
16:44Bruno Retailleau ne sera pas pris au sérieux par le pouvoir algérien.
16:46Ne pas tomber dans le...
16:50Dans ce brouhaha,
16:52dans ce capharnom politique
16:56qu'il y a actuellement là-bas.
17:01Nous, on garde
17:03comme point de repère, et unique point de repère pour moi,
17:07c'est le président Macron.
17:09Tous les problèmes doivent se régler avec lui
17:13ou avec la personne qu'il délègue à juste titre,
17:18dont c'est le prérogatif, à savoir le ministre d'Affaires étrangères.
17:22Un échec pour Bruno Retailleau, mais aussi pour Emmanuel Macron.
17:25Pour arriver à se communiquer du 31 mars et au dégel progressif des relations,
17:29le chef d'État n'a pas pu obtenir que la libération de Boilem-Sensal
17:32soit une condition à l'amorce d'un dialogue.
17:34Il s'est contenté d'appeler Abdelaziz Tebboune un geste de clémence.
17:37D'autre part, c'est en courbant les chines qu'Emmanuel Macron pourra mettre sur la table
17:40la question des OQTF, alors que 5600 clandestins algériens
17:44occupent un tiers des places dans les centres de rétention,
17:46sans compter ceux qui sont tout simplement dans la nature.
17:48Et ce, alors qu'Alger a ouvertement piétiné la France à plusieurs reprises,
17:51en renvoyant par avion à Paris ses propres ressortissants, malgré les expulsions.
17:55Évidemment, l'Algérie aura déclenché une crise diplomatique pour des propos
17:58pourtant historiquement exacts, alors que la France accepte docilement les humiliations.
18:07Passons à présent à l'actualité en bref en France.
18:12Tempête sur les déserts médicaux.
18:14Mercredi, l'Assemblée nationale a adopté un article d'une proposition de loi transpartisane
18:18visant à réguler l'installation des médecins sur le territoire.
18:21Il s'agit de conditionner l'installation d'un praticien à une autorisation délivrée
18:25par les agences régionales de santé, les ARS,
18:27en fonction du nombre de professionnels sur le territoire.
18:29L'article avait été rejeté en commission des affaires sociales,
18:32mais a été réintroduit en séance plénière.
18:33Le texte a été principalement soutenu par les socialistes,
18:36tandis que LR et le RN y voient un risque de fuite des futurs praticiens
18:39vers l'hôpital plutôt que vers la médecine libérale,
18:42aggravant ainsi la pénurie de généralistes dans les déserts médicaux.
18:45Dans notre journal télévisé de mercredi,
18:46le docteur Bernard Cronc soulignait la dangerosité d'une telle mesure.
18:50Vouloir flécher l'installation des médecins alors qu'on est en pénurie
18:54est une grave erreur, ça sera contre-productif.
18:57Ça risque d'orienter les médecins vers d'autres spécialités que la médecine générale.
19:02Surtout qu'avec l'internat qui a été prolongé d'un an,
19:05ça fait dix ans d'études pour être médecin généraliste,
19:07c'est un contre-sens absolu.
19:11Un autre désert, celui du marché locatif, pourrait s'atténuer.
19:14Mercredi, le Sénat a adopté la proposition de loi permettant aux propriétaires de logement
19:18de déroger à l'interdiction de mise en location de biens OTG sur le DPE.
19:22Rappelons que depuis le 1er janvier 2025,
19:24ces logements sont interdits sur le marché locatif.
19:27L'idée est de mettre la pression sur les propriétaires
19:29pour entamer des travaux de rénovation.
19:31Une mesure hors sol, ces travaux coûteux sont juridiquement compliqués en copropriété
19:36en raison de la complexité de la longueur des prises de décision.
19:39Avec la mesure adoptée par le Sénat,
19:40de nombreux propriétaires pourraient remettre à la location leurs biens.
19:44Le texte doit maintenant être adopté à l'Assemblée nationale.
19:48Un prêtre lapidé en France.
19:50Lundi, un double homicide a secoué Exertigny dans les Vosges.
19:54Deux septuagénaires, un homme et une femme,
19:56ont été retrouvés morts dans une ruelle isolée, tués à coups de pierre.
19:59L'une des victimes est le père, Pierre Panon, prêtre retraité du diocèse de Nancy,
20:04qui avait officié à la paroisse Saint-Piedis d'essayer les Nancy.
20:07Le diocèse a exprimé sa sidération et profonde tristesse,
20:10saluant le dévouement du prêtre.
20:11Un suspect, âgé d'une trentaine d'années,
20:13a été interpellé par les gendarmes de Remiremont et la section de recherche de Nancy.
20:17Une enquête pour double homicide est en cours, confiée au parquet d'Épinal.
20:20Le suspect est un Mahorais de 34 ans,
20:22qui n'a pas été entendu car interné en psychiatrie.
20:26Les victimes de la barbarie n'ont pas d'âge.
20:28Fin mars, à Rennes, une femme de 73 ans a été violée à son domicile.
20:33Mercredi, le principal suspect, âgé de 40 ans,
20:35a été mis en examen et placé en détention provisoire.
20:38Il a été condamné à 24 reprises.
20:40Vols aggravés, violences aggravées, menaces, agressions sexuelles,
20:44infractions à la législation sur les drogues.
20:46Mais il était en liberté.
20:47Il avait pourtant été incarcéré en mai 2023,
20:49avant d'être libéré sans aménagement de peine en décembre 2024.
20:53La criminalité et le laxisme judiciaire font des victimes,
20:56aussi bien chez les plus âgés que chez les plus jeunes.
20:58À quelques kilomètres, à Saint-Brieux,
21:00un enfant de 5 ans est mort mercredi après consommation de cocaïne.
21:04Le compagnon de la mère du garçon était connu de la police pour consommation de stupéfiants.
21:09Il aurait apporté de la drogue à son domicile la veille de l'ingestion par l'enfant,
21:12qui est ensuite tombé dans le coma et est mort au bout de dix jours d'hospitalisation.
21:20Et passons à présent à l'actualité internationale.
21:22En bref.
21:26La Serbie de Genève presse l'Arménie d'accepter ce qu'il nomme
21:29ses « demandes légitimes » avant la signature d'un accord de paix annoncé en mars.
21:33Mais toujours en suspens.
21:34Le président Ilham Aliyev a exigé mercredi que l'Arménie supprime de sa constitution
21:38une référence à sa déclaration d'indépendance qui mentionne des revendications sur le Karabagh,
21:44région azerbaïdjanaise reprise par Bakou en 2023 après les guerres de 1990 et 2020.
21:51Aliyev réclame aussi la dissolution du groupe de Minsk de l'OSCE,
21:55médiateur historique du conflit et composé des Etats-Unis et d'Etats européens.
21:59La balle est dans le camp de l'Arménie, a ainsi déclaré le chef d'Etat azeri
22:03lors d'une conférence avec le président allemand.
22:06Un amendement constitutionnel en Arménie nécessiterait un référendum retardant l'accord.
22:11Malgré l'optimisme de Washington et Bruxelles, une réconciliation durable reste incertaine
22:15pour Erevan qui semble avoir été définitivement lâchée par l'UE et les Etats-Unis.
22:22L'administration Trump intensifie sa chasse aux dépenses publiques
22:25en ciblant les cabinets de conseil.
22:27Dix grands cabinets, dont Deloitte et Accenture,
22:30ont été sommés de réduire leurs prestations pour le gouvernement fédéral
22:34sous la pression du département à l'efficacité gouvernementale,
22:37le DOJ, dirigé par Elon Musk.
22:40Objectif, 1 000 milliards de dollars d'économie.
22:43Les firmes ont proposé 15 milliards de concessions sur les 65 milliards prévus.
22:47Selon le Financial Times, Deloitte, particulièrement touchée,
22:50a vu 129 contrats résiliés perdant 372 millions de dollars.
22:55L'administration exige des explications simples
22:58et privilégie des rémunérations basées sur la performance.
23:02Si certains, comme Accenture, collaborent, d'autres, comme McKinsey,
23:05résistent, notamment sur les politiques de diversité,
23:08dans un climat de tension avec Washington.
23:12La Corée du Sud s'embrase.
23:13Depuis le 22 mars, le pays asiatique subit les pires incendies de son histoire.
23:17En moins d'une semaine, les feux ont ravagé plus de 47 000 hectares
23:21dans le sud-est du pays,
23:23causant la mort d'au moins 30 personnes
23:25et l'évacuation de dizaines de milliers d'habitants.
23:32Depuis dimanche, les enquêteurs se penchent sur un homme de 56 ans
23:35qui entretenait une tombe.
23:36Il aurait tenté de brûler avec un briquet
23:38des branches qui pendaient au-dessus des tombes.
23:41Les braises ont été transportées par le vent
23:43et ont fini par allumer les fenêtres.
23:45Il est mort.
23:46Il n'y a plus rien.
23:47Il est mort.
23:48Il est mort.
23:49Il est mort.
23:50Il est mort.
23:51Il est mort.
23:52Il est mort.
23:53Il est mort.
23:54Il est mort.
23:55Il est mort.
23:56Il est mort.
23:57Il est mort.
23:58Il est mort.
23:59Il est mort.
24:00Il est mort.
24:02Depuis dimanche, les enquêteurs se penchent sur un homme
24:02autour des branches du pays
24:03et ont fait pendre une torche
24:04en passe au dimanche dernier.
24:05Ce gardien s'en est occupé par allumer un feu de forêt.
24:07L'acteur américain
24:08Val Kilmer, célèbre pour ses rôles dans Top Gun et Batman Forever,
24:11est décédé mardi 1er avril 2025 à Los Angeles
24:14à 65 ans des suites d'une pneumonie affaiblie par un cancer du larynx.
24:18Diagnostiqué en 2014, dons il s'était remis,
24:23il avait vu sa voix recréée par Intelligence artificielle
24:24pour son dernier rôle dans Top Gun Maverick en 2022.
24:27top secret, Val Kilmer s'est imposé dans les années 80-90 avec Top Gun où il incarne
24:32Iceman et The Doors en Jim Morrison.
24:35Malgré des échecs comme l'île du docteur Moreau, il a brillé dans Tombstone où Heat,
24:40sa carrière freinée par la maladie, s'achève symboliquement avec son rôle d'Iceman qu'il
24:44avait initialement refusé.
24:46Ce soir, immédiat et un zoom ainsi qu'une chronique de l'avocat Gilbert Collard sur
24:54la chaîne YouTube format court de TVL.
24:57C'est la fin de cette édition, merci de votre fidélité, à vendredi.

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