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00:00Il est 7h45, vous écoutez ici Roussillon, Simon Kolbock, notre invité, c'est donc le maire de Perpignan.
00:05Bonjour Louis Alliot, vous avez été reconnu coupable lundi de détournement de fonds publics.
00:09Marine Le Pen et de nombreux autres cadres ou anciens cadres du FN ont aussi été condamnés.
00:14Comme Marine Le Pen nous avait immédiatement indiqué que vous alliez faire appel,
00:17vous êtes donc de nouveau présumé innocent.
00:19Un nouveau procès doit se tenir, en principe, dès l'année prochaine.
00:22C'est un délai très court.
00:24Qu'est-ce que vous dites ce matin à celles et ceux qui nous écoutent et qui attendent désespérément un procès ?
00:29Par exemple à Perpignan où ça bouchonne au palais de justice.
00:32Qu'est-ce que vous leur dites ? Qu'il y a une justice pour les puissants et une autre pour les petits gens ?
00:36Non, je pense qu'il y a eu un tel trouble à l'ordre public créé par cette décision
00:40que la Cour d'appel de Paris a jugé pour précisément la sauvegarde du pluralisme et de la démocratie
00:46qu'il fallait accélérer le calendrier.
00:48Parce que sinon, effectivement, je ne vois pas pourquoi elle l'aurait fait.
00:51Et ça pose le problème de la motivation du jugement
00:55sur lequel beaucoup de juristes se sont penchés depuis le début de la semaine.
00:59Et ce n'est pas la remise en cause ni des juges, ni de la justice.
01:03Mais il peut arriver des erreurs judiciaires ou des erreurs de jugement.
01:07Et je pense que nous sommes en face d'un jugement qui va au-delà de ce qui aurait pu être un jugement, j'allais dire, équilibré.
01:13Ce calendrier accéléré, ce n'est pas un traitement de faveur ?
01:16Je ne crois pas, non. Ce n'est pas un traitement de faveur.
01:19Encore une fois, l'exécution provisoire pose un problème démocratique
01:23sur lequel le Conseil constitutionnel, d'ailleurs, s'est prononcé
01:26mais qui manifestement n'a pas été entendu par ses juges.
01:29Et cette décision a créé un trouble dans l'opinion, mais pas seulement.
01:34Chez les juristes et notamment dans la magistrature.
01:36Et je pense que si une cour d'appel, notamment celle de Paris,
01:40a jugé qu'il fallait accélérer le calendrier pour réparer ce trouble,
01:44c'est qu'il y avait vraiment un problème à l'origine.
01:46On va parler évidemment de Marine Le Pen, de ce meeting,
01:49ce soutien que vous appelez pour dimanche à Paris.
01:53Mais d'abord, vous, Louis Alliot, le procès en appel l'an prochain,
01:56il pourrait se tenir au même temps que les élections municipales.
01:59Le jugement pourrait tomber quelques mois après le vote.
02:02Est-ce que dans ces conditions, vous dites, je serai quand même candidat ?
02:05Non, mais moi je serai candidat, parce que je compte bien appeler, faire droit.
02:08Ça ne change rien donc ?
02:09Ça ne change absolument rien.
02:11Une campagne au milieu d'un procès ou un procès au milieu d'une campagne ?
02:13Le procès se fera sûrement après l'élection municipale.
02:17Et encore une fois, j'ai le soutien de beaucoup de Perpignanais dans cette affaire.
02:21J'ai reçu des centaines de mails et des marques de témoignages innombrables.
02:27Je ne suis pas poursuivi pour des affaires de la mairie.
02:30Ça c'est très important.
02:31Je suis poursuivi pour des affaires de 10 ans d'âge,
02:33quand j'étais député européen, pour une affaire d'assistant parlementaire.
02:37Tous les gens qui connaissent ici la politique,
02:39ou qui ont connu leur député ou leur sénateur,
02:41savent très bien que les assistants parlementaires,
02:44ça assiste le parlementaire et ça fait de la politique.
02:46Donc le sujet là, c'est ça qu'on va discuter en appel.
02:49Sur la mairie, écoutez, il y a eu deux rapports de la Chambre régionale des comptes.
02:52Je n'ai pas été mis en cause.
02:54Et j'ai aujourd'hui une analyse du déontologue sur mes frais personnels,
02:58que je rendrai publique dans pas longtemps.
03:00Et tout va bien.
03:01Comment ça ?
03:02Ça y est, il a rendu sa copie il n'y a pas longtemps.
03:04Donc je la rendrai publique, peut-être ce soir au procès municipal,
03:06puisque l'opposition m'avait demandé de fournir les frais.
03:10Donc voilà, vous l'aurez sûrement ce soir ou dans la semaine, peu importe.
03:15Donc voilà, concernant la mairie, il n'y a aucun sujet.
03:18D'ailleurs, la juge, si elle n'a pas mis l'exécution provisoire,
03:22c'est précisément pour respecter le vote et le choix des électeurs de Perpignan.
03:27Ce qui est quand même, là pour le coup, l'application de la décision du Conseil constitutionnel de vendredi dernier.
03:33Aussi la juge a motivé la décision vous concernant,
03:36parce que le délit est moins important que pour d'autres prévenus.
03:40Il y a aussi cet aspect-là des choses que les juges ont pris en compte.
03:44Depuis lundi, depuis le jugement Louis Alliot, vous sortez la sulfateuse contre la justice.
03:48Nous ne sommes plus en état de droit.
03:50Je ne crois plus à rien avec la justice.
03:53Ce sont vos mots.
03:54Marine Le Pen, elle parle de bombes nucléaires, de jours funestes.
03:57A l'Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy, le député RN,
04:00évoque des juges tyrans qui exécutent l'état de droit.
04:03Alors Chirac disait, plus c'est gros, plus ça passe,
04:05mais quand même Louis Alliot, est-ce que vous n'êtes pas là en train de transformer des coupables en victimes ?
04:10Non, la justice c'est très important et c'est un pouvoir.
04:13Et qui est séparé des autres pouvoirs.
04:15Il n'est pas au-dessus des autres pouvoirs, mais il n'est pas non plus en dessous.
04:18Mais il se trouve qu'il peut y avoir, je le disais tout à l'heure,
04:21des décisions de justice qui portent atteinte à l'équilibre démocratique.
04:27Et on doit pouvoir les critiquer.
04:30Dans cette justice-là, une énorme majorité de magistrats font largement leur travail.
04:35Et moi je ne discute pas de ce qu'ils font, parce qu'en général, c'est pas facile de dire la justice.
04:39Ce n'est pas ce que vous disiez, vous disiez c'est la loterie la justice.
04:42Mais aujourd'hui précisément, effectivement, vous ne savez plus à quel seim vous jouez en quelque sorte.
04:48Et ça vient du fait que certains magistrats ont politisé leur métier,
04:52notamment le syndicat de la magistrature, chose qui a été relevée d'ailleurs hier encore par M. Retailleau.
04:59Et je rappelle que ce syndicat de la magistrature, ça concerne 35% des magistrats,
05:04avait fait un communiqué au mois de juin, pendant les élections législatives,
05:08en appelant leurs collègues à faire barrage, partout, aux candidats et au cadre du RN.
05:14Ils sont engagés politiquement.
05:16Mais les juges appliquent la loi ?
05:18Non, non.
05:19Il y a des faits aussi, Louis Hallyaud, on parle de 4 millions d'euros.
05:21Il y a la loi, il y a la loi, et il y a l'interprétation de la loi.
05:25Mais qui vote la loi, les députés ?
05:26On parle de 4 millions d'euros sur 20 ans, et ça concerne 20 personnes.
05:30Moi par exemple, c'est 4 mois, et ça concerne 25 000 euros.
05:33Bon voilà, alors ça vous donne, on peut dire ça fait 4 millions d'euros.
05:37Voilà ce qui me concerne à moi.
05:38Où est passée la Marine Le Pen qui en 2013 réclamait l'inéligibilité à vie pour les élus condamnés ?
05:44Sauf qu'en 2013, la loi au moment de 2013 n'est pas la même que la loi d'aujourd'hui sur les mêmes faits,
05:52et notamment sur la fameuse exécution provisoire.
05:55Et je rappelle que nous n'avons pas tapé dans la caisse,
05:58nous ne sommes pas poursuivis pour une affaire d'HLM comme la présidente socialiste du département,
06:03nous ne sommes pas dans des affaires de prévarication ou de marché public,
06:07nous sommes dans une affaire de qualification de contrats de travail d'assistants parlementaires,
06:12dans le cadre de nos missions de parlementaires.
06:14Il n'y a aucun enrichissement personnel, ça les juges sont très clairs là-dessus,
06:17mais à aucun moment, à aucun moment Louis Aliot...
06:19C'est très clair, mais on ne le dit pas !
06:20On le dit là ce matin.
06:21Oui, mais très bien, fait de suite.
06:23Et dans d'autres médias aussi, je crois que ça a été dit, je l'ai déjà entendu ailleurs,
06:26à aucun moment vous ne vous dites quand même Louis Aliot,
06:28on n'a pas pris la bonne stratégie de défense,
06:32parce que c'est ça aussi que reprochent les juges.
06:34Non mais attendez, je termine parce que Marine Le Pen par exemple,
06:38a tout nié en bloc, et c'est ce que les juges disent aussi,
06:41le mépris des faits de la part de Marine Le Pen,
06:44est-ce qu'il n'aurait pas fallu reconnaître une partie des faits ?
06:46Parce qu'il y a des faits qui sont là quand même.
06:48Quand Julien Audoul envoie un texto à Marine Le Pen pour dire
06:51oui je vais faire office auprès de mon député européen,
06:53il faudra me dire qui c'est.
06:55Ça c'est une partie du dossier,
06:57et d'ailleurs Audoul a eu une condamnation très soft au demeurant.
07:01Vous auriez dû interroger l'avocat de Marine Le Pen,
07:05puisque c'est un catalan, c'est Rodolphe Boslu.
07:09Il vous aurait expliqué, la mise en cause des avocats
07:12et du système de défense est déjà une violation du droit.
07:15Car le droit de la défense en France est sacré,
07:18et qu'un magistrat se permette de juger du système de défense,
07:23de l'accuser, c'est déjà un problème.
07:25Parce que quand vous êtes accusé, vous vous défendez.
07:28Et moi je me défends quand on dit que mon assistant parlementaire
07:31n'a fait que travailler pour le parti.
07:33C'est faux.
07:34J'ai tenté de le faire comprendre à la magistrate
07:37qui n'a tenu compte d'aucun des arguments.
07:39En cours d'appel, j'essaierai d'apporter d'autres éléments.
07:42Mais il faut arrêter de criminaliser le système de défense.
07:45Ça ne s'est jamais vu.
07:47Et je peux vous dire que les avocats sont remontés,
07:49et qu'un certain nombre de magistrats ne comprennent pas
07:51justement cette partie de la motivation des juges.
07:53Il est 7h53, vous écoutez votre radio locale.
07:56Ici, roussillant, notre invité Simon Colbeck,
07:58le maire de Perpignan, Louis Alliot.
08:00Et ce week-end, l'heure de la riposte a sonné.
08:02Pour le RN, meeting dimanche à Paris, les Invalides,
08:04pour, je cite, « sauver la démocratie ».
08:07Les mots sont forts, là aussi, Louis Alliot.
08:09Est-ce que vous n'avez pas peur de jouer avec le feu ?
08:12Non. On est en République,
08:14on est en démocratie,
08:16on se défend, on fait une réunion publique.
08:19Je ne vois pas où est le drame.
08:20La gauche est en permanence dans la rue
08:22pour un oui ou pour un non.
08:23Est-ce que vous leur posez la même question ?
08:25On leur poserait la même question.
08:26Tous les samedis, vous avez des gens qui votent,
08:28pardon, qui se promènent dans les rues de Perpignan
08:30pour la Palestine.
08:31Est-ce que vous leur dites,
08:33est-ce que ce n'est pas dangereux ?
08:34C'est un droit.
08:35Eh bien, nous allons nous exprimer.
08:37Mais c'est l'intitulé « sauver la démocratie ».
08:39Est-ce que la démocratie est en danger ?
08:40Nous avons une candidate
08:41qui est en tête de tous les sondages d'opinion
08:43pour l'élection présidentielle.
08:45Nous sommes un mouvement aujourd'hui
08:46qui est le premier mouvement de France
08:48et on tente, par une décision critiquable,
08:51je ne dis pas la décision critiquable,
08:53d'empêcher cette candidate de l'être.
08:55Écoutez, c'est assez exceptionnel
08:58pour que, précisément, on se positionne
09:01et on se mobilise dans la rue.
09:03C'est tout de même un virage à 180 degrés
09:05dans la stratégie de dédiabolisation.
09:07Sous votre impulsion, Louis Alliou,
09:08depuis 20 ans, vous faites en sorte
09:10que le RN devienne un parti respectable,
09:12un parti de gouvernement,
09:13et vous remettez en question une décision de justice.
09:16Mais ce n'est pas ça la dédiabolisation.
09:17Ce n'est pas trois pas en arrière
09:18par rapport à votre stratégie.
09:19Mais ce n'est pas ça la dédiabolisation.
09:21La dédiabolisation,
09:22c'est un certain nombre de farfelus
09:23qui tenaient des propos totalement ubuesques
09:26et quelquefois extrémistes
09:28qu'on a foutus dehors.
09:29Ça, c'est la dédiabolisation.
09:30C'est aussi ça, c'est le respect des institutions
09:31et notamment de l'institution judiciaire.
09:33Mais le respect des institutions
09:35n'impose pas de se taire et de marcher à plat ventre.
09:38Cette décision est injuste.
09:40La résistance à l'oppression
09:43fait aussi partie des droits de l'homme.
09:45Cette décision, par sa motivation,
09:47est injuste et donc la contestons.
09:49Que répondez-vous, Louis Alliou,
09:51à ceux qui vous reprochent
09:52d'utiliser le vocabulaire Trumpien ?
09:55Cette nuit encore,
09:56le président Trump,
09:57qui écrit sur X ancien Twitter
09:59« Libérez Marine Le Pen ! »
10:01comme si elle était en détention.
10:03Après sa défaite en 2020 face à Joe Biden,
10:05Trump avait appelé à des manifestations.
10:07On n'est pas dans le même cadre.
10:08Ça avait donné l'assaut contre le Capitole.
10:10Que reprochez-vous à ceux qui vous disent
10:11« Attention, ça peut aussi déraper. »
10:13Dites, quand M. Mélenchon
10:16n'a pas eu la nomination comme il le voulait
10:18de son Premier ministre
10:19après les élections législatives,
10:20ils ne sont pas allés dans la rue partout
10:24pour contester le pouvoir de nomination
10:26du Président et le choix du Premier ministre
10:28alors que tous ces gens-là
10:29balayent devant leurs portes.
10:30Parce qu'il y a plus, j'allais dire,
10:32d'origine, de contestation du pouvoir
10:35dans les rangs de l'extrême-gauche
10:37qu'il peut y en avoir au RN.
10:38Mais le président américain
10:40qui tweet pour soutenir Marine Le Pen,
10:42c'est un soutien qui...
10:43Vous l'accueillez à bras ouverts
10:44ou vous dites « On s'en serait bien passé ? »
10:45Rien, voilà, c'est Trump.
10:47C'est la même manière,
10:48les droits de douane, etc.
10:49Maintenant, je vais vous dire autre chose.
10:50Si ça peut nous permettre
10:51de nouer une relation avec lui
10:53et d'aller plaider la cause
10:55d'un certain nombre de Français
10:57ou d'entreprises françaises
10:58pour éviter un certain nombre
10:59de droits de douane,
11:00ce sera toujours ça de gagné.
11:01On y parie de Georgia Meloni
11:03qui se disait proche de Donald Trump
11:05et logé à la même enseigne
11:06que les entreprises françaises ou allemandes.
11:07Oui, et bien écoutez,
11:08il y a les effets d'annonce
11:09et il y a la réalité de ce que ce sera.
11:11En général, il met la barre très haut
11:14et puis on voit bien
11:15que ce n'est pas tout à fait
11:16ce qui est décidé par la suite.
11:17J'espère que pour la France
11:18et notamment nos viticulteurs,
11:19ce sera pareil.
11:20Merci beaucoup, Louis Alliot.
11:21Merci.
11:22Maire de Perpignan,
11:23vous étiez l'invité d'ici Roussillon
11:24ce vendredi.
11:25Bonne journée à vous.
11:33La météo et l'infotrafic,
11:34on commence par la route
11:35avec Romain qui nous signale un accident
11:37sur le secteur du rond-point
11:38de la Clinique Saint-Pierre à Perpignan.
11:40Si vous avez des précisions,
11:42notre numéro, c'est le 0468 35 5000.
11:45Bien sûr, on s'arrête avant
11:46de téléphoner à Clément
11:47qui vous attend au standard.
11:48La météo avec vos messages
11:49sur Facebook.
11:50Monique à la Montagne 5, à Bourg-Madame.
11:52Et puis, nous avons des nouvelles
11:54également d'Argelès avec 12
11:55en compagnie de Magui.
11:57Merci pour tous ces messages météo.
11:59Il y a aussi François à Acaïa
12:01avec 10 degrés ce matin.
12:03Dans un instant,
12:04on remonte la vallée du Teck
12:05et on arrive ici à Pras-de-Moyaux-la-Frest.
12:07Ce matin, il y a jour de marché par ici.
12:10Bon produit, ambiance
12:11dans quelques secondes
12:12et puis dans deux minutes,
12:13l'actu local des Pyrénées-Orientales.
12:16Ici, matin, revient dans un instant.
12:23Cette semaine,
12:24on va s'entraîner au vélage.
12:25On va s'entraîner
12:26à plein de choses
12:27qui concernent la reproduction.
12:30Les deux coudes sont arrivés.
12:31Voilà.
12:32OK.
12:33Là, le veau s'écrase par terre.
12:35Heureusement qu'il était en plastique.
12:37Bienvenue dans le monde.
12:38Paf !
12:40Il faudrait que je recoupe là, du coup ?
12:42Dessus ?
12:43La cassation, dans mes souvenirs,
12:44c'était quand même un geste assez simple.
12:47J'aurais aimé vraiment le réussir du premier coup
12:49et le faire plus proprement.
12:51À l'école des Véteaux,
12:52c'est dimanche à 12h55.
12:54Un programme ici Occitanie
12:56à voir sur France 3
12:58et sur la plateforme France.tv.
13:09Sous-titrage Société Radio-Canada

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