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  • il y a 4 jours
Le club de l’économie en Isère

Télégrenoble, votre chaîne d'infos locale iséroise.
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00:00Acteur et partenaire de l'économie régionale, la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpe Décideur.
00:30Bonjour à tous, bonjour et bienvenue dans Alpe Décideur le mensuel économique de Télégrenoble.
00:45Le rendez-vous des chefs d'entreprise, des partenaires d'affaires ou tout simplement des curieux du monde économique.
00:50Chaque mois nous mettons en lumière les entreprises qui font le dynamisme des Alpes.
00:55A mes côtés pour nous accompagner, vous en avez l'habitude, mon complice François Codé, bonjour.
00:59Bonjour Christophe.
01:00Président du directoire de la Caisse d'épargne Rhône-Alpes, ensemble on parle.
01:04On va parler des tendances de consommation en France, des français en 2024.
01:09Et puis un peu plus tard on répondra à une question d'un internaute sur qu'est-ce que c'est que l'indice de durabilité.
01:14Ce sera dans la seconde partie.
01:16La jeune chambre économique de Grenoble se revendique comme un incubateur de leaders citoyens.
01:22Elle accompagne ses adhérents âgés de 18 à 40 ans en les impliquant dans des projets d'intérêt général
01:27qui répondent aux enjeux d'emploi et de développement durable.
01:31Nous accueillerons son nouveau président.
01:33A la rubrique innovation, la toute nouvelle usine d'Atraltech à Kroll,
01:37un site 4.0 pour le fabricant de dispositifs de télésurveillance, anti-intrusion et anti-incendie.
01:43Enfin focus sur Altitude Propreté, spécialisée dans le nettoyage industriel.
01:48Chaque jour elle entretient 300 000 m2 de locaux, des bureaux mais aussi des laboratoires,
01:54des salles médicales, des hôtels, des administrations avec parfois des missions très spécifiques.
01:59Nous découvrirons le savoir-faire des pros du ménage.
02:08La consommation des Français est un très bon indice de la santé économique du pays.
02:13Qu'est-ce qu'ils achètent ou au contraire qu'est-ce qu'ils négligent, qu'est-ce qu'ils privilégient ?
02:17Voilà qui donne de précieux enseignements.
02:20Sur l'année 2024, la croissance économique a atteint 1,1%, le pouvoir d'achat a progressé de 1,5%.
02:27Mais qu'en ont fait les Français François ?
02:29Alors effectivement d'abord c'est peut-être contre-intuitif par rapport au bruit ambiant,
02:33mais le pouvoir d'achat des Français il a progressé en 2024 de 1,5%.
02:37C'est lié aussi à une baisse ou un ralentissement de l'inflation qui était de 1,3% en 2024,
02:43moins 2,4 points, ça veut dire qu'elle était quasiment à 4% en 2023, on s'en souvient.
02:49D'ailleurs un des signes c'est qu'on n'en parle plus trop de l'inflation et quand on n'en parle plus,
02:52c'est qu'elle devient dans des niveaux à peu près normaux.
02:54Alors qu'ont fait les Français de ce pouvoir d'achat, de ces quelques points de pouvoir d'achat gagnés ?
02:59D'abord ils ont épargné encore plus.
03:02Comme d'habitude.
03:03Encore plus.
03:04On a déjà été, on est un peu recordman du monde de l'épargne et là ça reste très élevé, c'est 17%.
03:10Alors le taux d'épargne, pour qu'on soit bien au clair sur ce que c'est,
03:13c'est la part des revenus qui est épargnée ou qui sert au remboursement en capital d'un prêt immobilier.
03:19Parce qu'en fait quand vous remboursez en capital votre prêt immobilier, vous créez du patrimoine,
03:22donc c'est une forme d'épargne.
03:24C'est très élevé, il y a le sujet, c'est un symptôme aussi d'inquiétude.
03:29Si vous êtes inquiet, pour votre retraite, pour votre avenir, vous épargnez de façon un peu naturellement par précaution.
03:36Donc ça c'est le premier grand facteur, hausse du pouvoir d'achat,
03:39et ce gain de pouvoir d'achat est en grande partie transféré sur la capacité d'épargne.
03:44Deuxième sujet qu'on regarde avec grande attention, c'est les paiements.
03:48Comment ils se matérialisent ? Comment on paye ?
03:51Et là le mouvement de fonds il continue, les paiements par carte ils progressent, 3,3% en 2024.
03:57C'est un rythme qui continue à progresser, mais en 2023 on était aux alentours de 3,5% avec une inflation à 3,7%.
04:03C'est-à-dire qu'en gros on faisait autant de paiements qu'avant.
04:06Là l'inflation elle est à 1,3%, les paiements par carte sont à 3,3%, c'est-à-dire que la part des paiements par carte,
04:12elle continue à augmenter et en nombre de dépenses, pas en montant, en nombre,
04:16elle représente 69% des dépenses, ça devient vraiment le moyen de paiement central des Français.
04:23On a gagné 8 points, c'est considérable par rapport à 2019 sur quelque chose qui est très culturel,
04:28finalement qui est très ancré.
04:30En contrepartie, l'usage du cash recule, moins 5 points.
04:34Et en fait c'est lié au troisième élément qui est majeur, c'est la hausse des paiements sans contact.
04:39Ce qui fait que les petits paiements du quotidien, de la boulangerie qu'on faisait en cash usuellement,
04:44maintenant ça se fait beaucoup sans contact et je pense que beaucoup d'auditeurs,
04:48et j'en fais partie, n'ont quasiment plus de cash dans leur poche, ils paient tout avec leur carte.
04:53En particulier les plus jeunes d'ailleurs.
04:54En particulier les plus jeunes, mais c'est en train de s'étendre, c'est devenu un moyen de paiement usuel.
04:59Puis celui qui gagne beaucoup, c'est aussi le paiement par carte, mais via le téléphone.
05:04En fait on dit souvent on paie par téléphone, mais non, on paie par sa carte qui est dématérialisée sur son téléphone.
05:09Là ça a gagné 15% en un an.
05:12Et c'est vrai qu'il y a quelques années encore, quand on payait par carte chez un commerçant,
05:16tout le monde regardait ça de façon bizarre.
05:17Maintenant c'est devenu aussi un moyen de paiement très usuel.
05:20Donc quelques grandes évolutions.
05:22Puis sur les secteurs, les modes de distribution, le e-commerce continue à être extrêmement actif.
05:29Il faut avoir en tête que le e-commerce a doublé par rapport à 2019.
05:33Alors il faut être bien clair quand on parle de e-commerce,
05:36ce n'est pas que des sites spécialisés de e-commerce, ça peut être aussi des commerçants physiques,
05:41qui ont aussi un site de e-commerce.
05:44Donc ce n'est pas une opposition complète, mais en tout cas l'achat via le e-commerce lui a doublé.
05:50Ça représente grosso modo maintenant 28% des dépenses.
05:54J'allais dire presque un tiers ou un quart, un gros quart ou un petit tiers comme on veut,
05:59mais c'est extrêmement significatif.
06:01Et les achats en ligne purement des Français ont progressé de 7,4% en un an,
06:06alors que les dépenses classiques ont augmenté en nombre de 1,7%.
06:10Donc la part du e-commerce et du en ligne a considérablement...
06:14Quatre fois plus rapide.
06:15Exactement.
06:16On observe donc une reprise de la consommation, c'est ce que vous nous dites,
06:20avec des modalités d'achat on le voit bien variées.
06:22Comment sont orientés ces achats ?
06:24Alors il y a deux grandes tendances qu'on peut voir.
06:27Il y a des achats qu'on appelle d'opportunités.
06:30En gros c'est d'aller chercher des prix pas chers.
06:32Donc pour ça il y a plusieurs leviers qui sont utilisés par les Français,
06:36qui ont progressé.
06:37Les marketplaces, donc en fait c'est du e-commerce,
06:40où il y a des sites qui vendent leurs propres produits,
06:43mais qui agrègent aussi des produits d'autres producteurs et qu'on peut trouver.
06:47Donc ça c'est 22% de croissance en nombre en 2024.
06:52Un qui fait beaucoup de débat, c'est la fast fashion.
06:55On en parle beaucoup.
06:56On en parle beaucoup parce que...
06:57La mode à bas prix.
06:58La mode à bas prix, exactement, en bon français.
07:01Donc plus 20%, donc on en parle beaucoup parce que d'abord c'est des produits importés,
07:05et puis c'est probablement... ça pousse beaucoup à la consommation,
07:09donc il y a tous les aspects environnementaux, SG, surconsommation.
07:14Mais en tout cas ça a gagné 20%.
07:17Les ventes privées, 18%.
07:19Et puis il y a quelque chose qui progresse aussi beaucoup,
07:21et pas que chez les jeunes,
07:23et dans toutes les catégories socio-professionnelles,
07:26c'est la seconde main, qui fait plus 17%.
07:29C'est les chiffres qui sont considérables.
07:31Quand un marché fait plus 17% en un an, c'est très important.
07:35Et puis ça c'est le secteur de ce qu'on appelle les achats d'opportunités.
07:38C'est comment j'achète moins cher.
07:40Et puis il y a un autre secteur qui a beaucoup progressé,
07:42c'est ce que les économistes appellent les secteurs de l'évasion,
07:45donc du loisir, on va dire, au sens très très large.
07:48Donc ça c'est les activités culturelles et de loisirs.
07:51Donc ça va des musées aux parcs d'attraction, en gros, plus 20%.
07:55Les stations de ski d'ailleurs en font partie aussi.
07:58Le streaming musical, qui a une croissance très forte, plus 15%.
08:03La musique se consomme maintenant pratiquement plus que comme ça,
08:06enfin en grande partie en tout cas.
08:09Un secteur d'activité dont on parle beaucoup,
08:11parce qu'il est extrêmement important, c'est le jeu vidéo.
08:13Il faut aussi avoir en tête que le jeu vidéo,
08:15c'est un secteur d'activité qui est plus important que le cinéma,
08:17par exemple en France, c'est très significatif.
08:20Et puis la beauté et le cosmétique, qui fait aussi une croissance de 9%.
08:23Donc voilà, c'est les secteurs autour du loisir, du bien-être,
08:27un peu hedonistes quelque part,
08:29qui ont progressé, de besoin d'autococooning.
08:32C'est ça, c'est ça.
08:33Alors vous parliez d'évasion,
08:34qu'est-ce qu'on peut dire du secteur du tourisme ?
08:36Très belle année, quatrième année de croissance consécutive.
08:39Alors évidemment, il y avait la première année de croissance,
08:42donc en 2021, c'était plutôt facile,
08:44parce que post-Covid, pas faire de croissance,
08:46c'était compliqué quand tout était fermé.
08:48Par contre, ça continue avec des ventes qui sont assez...
08:52D'abord, on est à 40% supérieur à 2019,
08:55qui était l'année de référence, avant Covid.
08:56Donc il y a eu vraiment un mouvement.
08:58Grosse hausse sur la billetterie,
09:00plus 20% sur les activités de loisir,
09:02c'est ce que j'évoquais tout à l'heure.
09:036% aussi de croissance en un an,
09:06sur les transports et les activités hôtelières.
09:09Et puis 4%, c'est un peu moins fort,
09:11mais c'était aussi sur des niveaux très élevés,
09:13sur les campings.
09:15Et ce qu'on voit aussi en 2024,
09:17évidemment, enfin, il faut se le rappeler,
09:192024, c'est aussi l'année des Jeux Olympiques,
09:21impact très, très fort sur l'activité touristique,
09:24notamment en Ile-de-France, mais pas que.
09:27Sur la période JO, plus 58% d'activités touristiques en France
09:31pendant les Jeux Olympiques.
09:32Et plus 30% pendant les Paralympiques.
09:35Donc il y a eu vraiment un impact très fort
09:37sur le tourisme au sens large,
09:38hôtels, restaurations, musées, et puis quelques métiers
09:43qui se sont très bien sortis aussi.
09:45Alors ça, c'est plutôt en région parisienne.
09:47Les boulangeries, je pense.
09:49Voilà, les touristes se sont achetés des sandwichs,
09:50très clairement.
09:51Pendant les JO, plus 14%, c'est quand même pas neutre.
09:54Mais bon, pas français.
09:55Voilà.
09:56Les restaurants aussi quand même,
09:57parce que les sandwichs, ça va un moment.
09:59Plus 4, plus 5%.
10:01Donc il y avait, il faut se rappeler, un petit JO bashing
10:04avant les JO, en disant, mais finalement,
10:06tout le monde va fuir Paris.
10:07Quelles seront les retombées ?
10:08Et bien finalement, la catastrophe,
10:10elle est quand même très positive.
10:12Et on en voit aussi nos indicateurs.
10:16L'activité touristique en 2025 à Paris,
10:19il y a eu une telle exposition de Paris
10:21qu'il y a des retombées sur les années qui suivent, forcément.
10:24Ce qui est intéressant aussi, c'est que dans le tourisme,
10:27notamment, c'est toutes les tranches d'âge qui progressent.
10:29Alors, bien évidemment, les consommateurs un peu plus âgés,
10:32d'abord, quelquefois, ils ont un niveau de revenu plus élevé.
10:35Et puis, ce qui est clair, c'est qu'ils ont plus de dents libres,
10:38par nature.
10:39Mais on le retrouve dans toutes les catégories d'âge,
10:42cette envie de tourisme, de se déplacer, de se faire plaisir.
10:45Alors, vous parlez nourriture.
10:46Le secteur de l'alimentation s'en sort comment ?
10:48Alors, le secteur de l'alimentation, il y a un petit peu de changement,
10:51puisque la grande distribution...
10:53D'abord, c'est un secteur qui est en quasi-stagnation.
10:57Voilà, on ne mange pas plus.
10:59On ne dépense pas plus pour se nourrir.
11:01Non, pas plus qu'en 2023.
11:03Mais il y avait eu aussi, il faut se rappeler, en 2023,
11:06des grosses tensions sur le blé.
11:08Donc, il y a aussi un effet de base.
11:10Donc, ça a stagné sur la grande distribution.
11:13Mais la grande distribution classique a fait aussi de très gros efforts
11:17pour avoir des prix discount dans les réseaux de grande distribution.
11:20Et il y a un léger recul, moins 2 %,
11:23dans les enseignes purement discount.
11:26Et ce qu'on voit, quand même, c'est une petite baisse dans la grande distribution.
11:30Ils ont augmenté leur nombre de clients, mais ils ont une petite baisse, 3 %,
11:33ce qui n'est pas énorme, mais enfin, quand même, du panier moyen.
11:36On se rend compte, là, que le positionnement marketing, du coup, est essentiel.
11:39Exactement.
11:40Il y a eu un gros travail des enseignes de grande distribution.
11:44De toute façon, il suffit de suivre l'actualité
11:46pour voir que leur modèle est hyper challengeé.
11:49Donc, ils ont travaillé sur un positionnement discount.
11:52Mais les discounteurs alimentaires ne sont pas restés en reste aussi.
11:56Et maintenant, c'est devenu des chaînes quasi ordinaires,
11:59c'est-à-dire qu'ils s'adressent à tout type de clientèle.
12:01Ils avaient ciblé au début une clientèle plus modeste et quelques fois plus jeune.
12:04Et maintenant, on voit qu'il y a aussi des clients à fort pouvoir d'achat
12:08ou à pouvoir d'achat moyen, des gens un peu plus âgés qui vont dans ces magasins.
12:12Les plus de 55 ans pesaient 37 %,
12:14ils pèsent un peu plus de 40 % maintenant dans ces chaînes de magasins.
12:19Et puis, par contre, le discount alimentaire reste encore extrêmement faible sur le e-commerce.
12:24On est à moins de 1 % des dépenses.
12:26Alors, il y a une croissance très forte, mais quand on part de 1 %, c'est plus facile.
12:29Mais sur les produits alimentaires, on voit bien qu'il y a encore envie de voir les choses.
12:34Donc, la confiance n'est pas forcément très marquée.
12:37Sur le non-alimentaire, c'est clair, le coste se développe ou pas ?
12:40Oui, ça se développe.
12:42Il y a des marchés qui se développent.
12:44Toutes les enseignes qu'on va appeler bazar,
12:46je ne vais pas citer de nom parce que sinon, il faut que je l'essaye de tous et je vais en oublier.
12:50Donc, je vais vous mettre en difficulté.
12:52Mais ça, c'est plus 8 %.
12:54Et ça se traduit notamment par à la fois la hausse du nombre de clients et la hausse de transactions.
13:01Donc, on voit bien que cette activité-là monte.
13:04Et puis, il y a le secteur de la mode aussi qui progresse un petit peu,
13:07tiré par la fast fashion, ce que je disais tout à l'heure, plus 20.
13:10Et puis, la seconde main, c'est assez amusant d'ailleurs,
13:13parce que dans les deux cas, ce n'est pas cher,
13:15mais il y en a un qui est très condamné pour des raisons écologiques.
13:18Et puis, l'autre qui est très encouragé pour des raisons écologiques aussi.
13:21Donc, il y a finalement ces deux façons, la fast fashion et la seconde main,
13:25très différentes d'aborder un effet prix et de faire attention à ses dépenses.
13:30On voit que le facteur prix devient de plus en plus essentiel.
13:33Il devient de plus en plus essentiel.
13:35Et de toute façon, quels que soient les produits dans les enquêtes qui sont faites auprès des clients,
13:40on voit bien que la notion de qualité, de prix, de sécurité
13:44passe largement avant les sujets d'écologie d'ESG.
13:52C'est un des enjeux, c'est de faire de l'ESG au même prix que classiquement
13:57pour que ce soit abordable pour tous.
13:58Un vrai défi.
13:59Merci François, c'est vraiment passionnant.
14:01Je retiens quand même notamment la hausse des dépenses liées aux loisirs
14:04et à l'inverse, des budgets plus à taune concernant l'alimentation.
14:07Voilà quand même qui doit un peu nous interroger.
14:15Être un incubateur de leaders citoyens, c'est l'ambition des jeunes chambres économiques.
14:20Il y en a un peu partout en France et même dans le monde entier.
14:23A Grenoble, la JCE est présente depuis 1959 avec plusieurs missions.
14:27Bien sûr pour développer l'économie, mais aussi pour valoriser le territoire.
14:31On en parle avec son président, merveilleux Destin Moukassa.
14:35Bonjour.
14:36Bonjour Christophe.
14:37Merci d'avoir accepté notre invitation.
14:39Tout nouveau président depuis quelques mois.
14:42Depuis le 12 décembre 2024, puisque chez nous c'est une présidence tournante.
14:47Chaque année, on élit un nouveau président.
14:49Donc là, je suis là jusqu'en janvier 2025.
14:53Vous étiez vice-président auparavant.
14:54L'année dernière, j'étais vice-président et cette année-ci, naturellement, je suis président.
14:58Vous avez 27 ans parce que je crois qu'il y a une tranche d'âge pour les JCE.
15:03Il y a une tranche d'âge à la jeune chambre économique.
15:05Des jeunes de 18 à 40 ans.
15:07Quand on a 40 ans, on est déjà un peu vieux.
15:10Attention.
15:12Donc à 40 ans.
15:14Mais il y a un réseau aussi qui a été initié pour garder des membres de plus de 40 ans.
15:19On l'appelle le réseau des aluminés.
15:21Les membres qui ont plus de 40 ans ont l'opportunité de rester à la jeune chambre,
15:27de servir encore à la jeune chambre et de continuer de servir nos territoires respectifs.
15:31D'accord.
15:32Ça, je ne savais pas.
15:33Donc la jeune chambre économique, une association qui se revendique, je le disais,
15:37comme un incubateur de leaders citoyens.
15:39Explication.
15:40Oui, comme un incubateur de leaders citoyens parce que d'abord, pour notre vision,
15:43c'est d'inspirer et de former les citoyens de demain en leur donnant des outils
15:47nécessaires pour réussir et contribuer positivement à leur département ou leur territoire.
15:52Donc on vient à la jeune chambre, c'est comme une école.
15:54On vient, on apprend et on sort de là prête à servir la cité ou nos localités.
15:59Oui, donc il y a une démarche de citoyenneté.
16:03Voilà.
16:04C'est important.
16:05On n'est pas uniquement dans cette jeune chambre économique.
16:07On n'est pas uniquement sur l'aspect économique.
16:08Non, il y a une démarche citoyenne comme vous avez dit, des formations aussi qui sont prodiguées.
16:13Je disais qu'il y avait des jeunes chambres économiques un peu partout en France.
16:17Il y en a d'autres en Isère ?
16:19Bien sûr.
16:20Si on va voir déjà à l'échelle du département, ici, en Isère, il y en a deux.
16:25Il y a la jeune chambre économique de Grenoble Métropole,
16:27qui regroupe Grenoble et les villes environnantes, ici.
16:31Et on a aussi la jeune chambre économique de Bourgogne-Jalieu.
16:34Et si on va un peu plus loin, dans la région, on a plusieurs, 15 chambres en France.
16:37Une quinzaine, je crois.
16:38Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
16:40Et on va jusqu'à l'échelle nationale, à l'échelle mondiale, on est présent à plus de 100 pays.
16:44150 pays, voilà.
16:46Oui, à l'échelle d'Auvergne-Rhône-Alpes, c'est une quinzaine de villes, 200 membres.
16:49À Grenoble Métropole, vous êtes combien ?
16:51Une vingtaine de membres.
16:52Qui sont ces membres ? Qui êtes-vous, finalement ?
16:55Nous sommes des jeunes qui voulons contribuer au développement de nos territoires respectifs.
17:01Des jeunes étudiants, des jeunes entrepreneurs.
17:04Et d'autres qui travaillent aussi dans des entreprises de la place.
17:07Une chambre économique présente dans 135 villes en France, c'est 2000 membres,
17:12pour développer des compétences via des projets d'intérêt général.
17:16Est-ce que vous avez quelques exemples à nous donner ?
17:19Il y a déjà des projets comme Serious Games, qui a déjà été mené ici, sur le territoire.
17:23Un projet collectif, un jeu collectif, qui vise à sensibiliser les différentes parties présentes,
17:28entreprises, institutions, et aussi grand public,
17:31pour expliquer comment allier le développement économique durable.
17:35C'est un jeu qui a été créé par la jeune chambre économique française.
17:41On a aussi, nous, cette année-ci, une action qu'on appelle Jeunesse et avenir.
17:47C'est un projet qui a pour mission d'accompagner les jeunes de 18 à 25 ans.
17:53Dans la construction de leur avenir, on a fait d'ailleurs une étude,
17:58déjà en partenariat avec l'Institut d'engagement d'Autran,
18:02une étude qui était en forme d'atelier,
18:04où on a quand même pu avoir les besoins des jeunes de nos localités.
18:10Et donc, selon leur tranche d'âge, des solutions leur sont rapportées au fur et à mesure.
18:17Donc là, ces jeunes de 18 à 25 ans, vous allez aller les rencontrer dans les lycées ?
18:21On les rencontre dans les lycées ou dans les foyers aussi.
18:24La fois dernière, il y a déjà eu des jeunes des lycées,
18:26ou certains ont été de l'université.
18:28On a fait une visite d'entreprise avec eux, une entreprise de la place, ici.
18:32Donc, il y a ces jeunes-là et ce qu'on a pu faire.
18:36Votre mission, donc, former vos membres à la prise de responsabilité
18:40et à cet engagement citoyen.
18:42J'aimerais qu'on s'arrête un peu sur votre parcours,
18:44parce qu'il illustre très bien, finalement, l'objectif de la JCE.
18:48Je le disais, vous avez 27 ans.
18:50Vous êtes originaire du Congo, de Brazzaville,
18:53et ensuite, vous êtes parti à l'étranger.
18:55Donc, moi, je suis originaire du Congo-Brazzaville, né à Brazzaville.
19:00Après mes études secondaires, j'ai eu le bac au Congo-Brazzaville.
19:05Mes parents m'ont envoyé en Ukraine, précisément à Odessa.
19:08J'ai fait mes études à l'université polytechnique d'Odessa,
19:12où j'ai eu un bachelor en génie électrique.
19:16Et après, la guerre est venue.
19:18Les événements ont fait que...
19:19Les événements sont venus, je suis arrivé en France.
19:22Dès mon arrivée, donc, ici, à Grenoble,
19:25c'est ce que j'ai cherché à m'impliquer activement
19:27dans la vie locale et associative de la région.
19:29Donc, c'est ainsi que j'ai intégré la jeune chambre économique de Grenoble,
19:32une métropole.
19:33La jeune chambre économique que vous aviez découverte déjà en Ukraine.
19:36Que j'ai découverte déjà en Ukraine, oui.
19:37Mais je viens, donc, c'est une continuité logique,
19:40une suite logique des événements.
19:41Donc, dès que j'arrive et j'intègre cette jeune chambre,
19:45j'ai une association qui correspond parfaitement à mes valeurs
19:47et à mon envie d'agir pour la communauté.
19:50Ça nous donne l'occasion de parler des jeunes chambres économiques,
19:52la jeune chambre internationale,
19:54qui rassemble plus de 200 000 membres dans 120 pays différents.
19:58Et c'est donc en Ukraine que vous avez découvert cette institution.
20:01Quand vous êtes arrivé ici, il s'agissait de se créer un réseau
20:04et vous vous êtes tourné, du coup, vers cette jeune chambre économique
20:07de Grenoble métropole.
20:09Quelques grands principes, quand même,
20:11qui portent ces jeunes chambres économiques
20:14agir pour l'emploi, développer l'économie, j'ai bien compris.
20:17Il y a d'autres grands objectifs ?
20:19Les objectifs que nous avons à la jeune chambre,
20:21c'est offrir aux jeunes des opportunités de développement uniques.
20:25Ça, c'est déjà le truc phare.
20:27Apprendre aussi à gérer des projets,
20:30apprendre à être leader,
20:32apprendre à fédérer un groupe de personnes,
20:35à canaliser les idées des gens,
20:37à en faire des actions après.
20:40Ça veut dire qu'il y a des sessions de formation, tout simplement ?
20:43Bien sûr qu'il y a des sessions de formation.
20:45D'ailleurs, en juin, on a eu une session de formation
20:48sur la prise de parole en public.
20:50C'est une formation qui vise à aider les jeunes
20:53à prendre la parole en public, à être restructurés,
20:56même quand ils prennent des paroles dans des réunions, etc.
20:59Il y a aussi d'autres formations, comme procédure parlementaire,
21:02où on apprend aux jeunes à prendre la parole dans les assemblées générales,
21:05un peu ce qui se fait à l'Assemblée nationale.
21:08Il y a d'autres formations, comme sur le leadership,
21:11et d'autres gens passent.
21:12Plusieurs formations qu'on offre.
21:13On a un catalogue de formations, qui a plusieurs formations.
21:16C'est ce que nous offrons en termes de formation.
21:19Et on a des formateurs assez bien outillés dans toute la France,
21:23et même à l'échelle mondiale aussi.
21:25Parmi les grands principes de la Jeune Chambre économique,
21:28il y a la valorisation du territoire.
21:30J'ai particulièrement apprécié cet objectif.
21:32Oui, la valorisation du territoire sur des actions que nous faisons déjà,
21:35que nous mènerons ici.
21:36D'ailleurs, je pense qu'en 2018,
21:38il y a eu une action qu'on a menée ici,
21:40qui s'appelait Médenizère,
21:42qui était là pour valoriser les institutions des entreprises de la place.
21:46Je ne sais pas si vous en connaissiez quand même,
21:48mais ça a été fait en 2018.
21:49C'est un peu ce qu'on fait nous, ici, tous les mois.
21:52Vous voyez, c'est pour ça que ça m'a…
21:54ça a retenu mon attention.
21:56Bon, évidemment, tout ça, pour des jeunes,
21:58on a bien compris, de 18 à 40 ans,
22:00même si vous évacuez pas les plus de 40 ans,
22:02merci, c'est gentil.
22:05Tout ça se fait dans une ambiance amicale, j'imagine ?
22:07Une ambiance très amicale.
22:09Une ambiance où nous évoluons, en fait, en groupe, de personnes.
22:12On vous apprend aussi comment avoir des idées en groupe
22:15et les structurer après, voilà.
22:17Bon, votre avenir à vous,
22:20du coup, vous êtes encore étudiant aujourd'hui ?
22:22Oui.
22:24Mon avenir, je le vois comme je le vois déjà aujourd'hui.
22:27Je suis positif et on avancera certainement
22:31comme l'humanité le permettra.
22:33Ça, c'est la sagesse.
22:35Merci beaucoup.
22:36Merci beaucoup.
22:37Merci à vous, merveilleux destin, Moukassa.
22:39Merci d'être venu nous présenter
22:41cette jeune chambre économique de Grenoble Métropole.
22:50Accrol, une toute nouvelle usine pour Atraltech,
22:54victime en 2019 d'un incendie.
22:56Le spécialiste des dispositifs de télésurveillance
22:59a investi 10 millions d'euros
23:01pour un bâtiment de 4 500 m²
23:04dédié à l'assemblage et à l'expédition de ses produits.
23:07Ses systèmes anti-intrusion et anti-incendie
23:09sont commercialisés sous des marques qu'on connaît,
23:12DTM, Diagral, Logistie.
23:14Ce nouveau site a la capacité
23:16de sortir 600 000 produits par an.
23:18Il a été imaginé pour être particulièrement vertueux.
23:21On fait le tour du propriétaire
23:23avec ce reportage de Gaëtan Loiseau.
23:25Une nouvelle usine vient d'ouvrir
23:27dans la zone industrielle de Accrol,
23:29un bâtiment dédié à la fabrication
23:31d'un système d'alarme de l'entreprise Atraltech.
23:34Et ce bâtiment est un peu particulier.
23:37La fierté, c'est d'avoir fabriqué
23:39une usine 100 % autonome en énergie,
23:42puisque la quantité annuelle produite
23:44sera supérieure à l'énergie consommée,
23:46intégrant à la fois les besoins nécessaires
23:49au chauffage, à la climatisation du bâtiment
23:51et aux besoins industriels.
23:53Et tout cela grâce à 1 500 m²
23:55de panneaux photovoltaïques
23:57pour une production moyenne annuelle
23:59de 420 000 kWh,
24:01largement suffisant pour l'usine
24:03qui pourra en revendre une partie.
24:05C'est donc un double avantage environnemental
24:07et écologique, et l'entreprise
24:09ne s'arrête pas là.
24:10Nous voulons minimiser nos impacts
24:12sur l'approvisionnement de matières premières,
24:14et donc nous avons relocalisé
24:16un certain nombre de composants,
24:18de fabrications de composants,
24:20historiquement en Europe centrale et en France.
24:22Et l'entreprise privilégie aussi
24:24l'éco-conception en minimisant
24:26l'impact de nos produits sur l'environnement.
24:28Pour se développer, Atraltech
24:30a pu compter sur un marché en très bonne santé
24:32dû à un contexte sociétal particulier.
24:34Malheureusement, il y a un sentiment
24:36d'insécurité qui se développe
24:38de manière forte.
24:40On s'en rend compte en France, en Allemagne,
24:42dans tous les pays d'Europe.
24:44Donc les sous-jacents de notre marché,
24:46les fondamentaux, sont
24:48porteurs pour nous, et donc
24:50on en profite.
24:51Côté clientèle, l'entreprise vend à 70%
24:53à des particuliers et 30% à des professionnels
24:55avec des produits proposant
24:57quelques spécificités faisant
24:59la singularité de la marque.
25:01Des produits basse consommation avec
25:03une très forte portée.
25:05La deuxième vraie étape, ça va être l'investissement
25:07qu'on a déjà lancé sur
25:09notre programme de R&D pour avoir
25:11en 2027,
25:13l'année de nos 50 ans, une vraie
25:15nouvelle plateforme avec
25:17une solution également intégrée, également
25:19innovante, mais qui sera encore
25:21très différente.
25:22Comme par exemple de la miniaturisation,
25:24de l'éco-conception ou encore
25:26l'intégration de la portée des produits.
25:28À Traltec ne se refuse pas la coopération
25:30avec d'autres marques ou même l'intégration
25:32de solutions complémentaires pour pénétrer
25:34dans le futur de nouveaux marchés.
25:36En 2024,
25:38à Traltec a réalisé un chiffre
25:40d'affaires de 70 millions d'euros
25:42et devrait doubler, un chiffre qui devrait
25:44doubler en 2030. L'entreprise
25:46investit 15% de ce chiffre d'affaires
25:48en recherche et développement, affichant
25:50d'ailleurs fièrement un portefeuille d'une quarantaine
25:52de brevets.
25:57Vous le savez,
25:59Alpe Décideur vous donne la possibilité
26:01de poser vos questions à notre expert.
26:03Écrivez-nous alpedecideur
26:05à telegrenoble.net.
26:07Aujourd'hui, une question de
26:09Fathia qui veut savoir ce qu'est l'indice
26:11de durabilité. Alors, l'indice
26:13de durabilité, il a été bien en place
26:15en début d'année,
26:17suite à la loi AJEC que tout le monde
26:19connaît. Donc AJEC, ça veut dire
26:21anti-gaspillage pour une économie
26:23circulaire et il remplace,
26:25il va remplacer progressivement l'indice
26:27de réparabilité. L'indice de réparabilité, c'était
26:29clair. Il avait
26:31un inconvénient, c'est que si on peut réparer avec
26:33des pièces qui ont été produites
26:35de façon peu vertueuse, qui ont traversé
26:37le monde en avion, on a un très
26:39bon indice de réparabilité. Ce n'est pas forcément ce qu'on cherche.
26:41L'indice de durabilité, il va plus loin.
26:43Son objectif, clairement, c'est que les
26:45consommateurs fassent un choix éclairé,
26:47bien sûr sur ce qu'ils achètent.
26:49Il mesure l'impact environnemental,
26:51donc l'impact environnemental de sa production,
26:53de son transport, mais aussi de son utilisation,
26:55des consommations
26:57d'eau, d'électricité, de tout ce
26:59qu'on veut. Pour l'instant, à aujourd'hui,
27:01il est obligatoire sur deux produits, puis ça va s'étendre.
27:03Il est obligatoire sur les téléviseurs
27:05et sur les lave-linges. – Donc on le voit sur l'emballage.
27:07– Donc on le voit sur l'emballage, exactement. C'est une note.
27:09Il permet aussi de
27:11mesurer, évidemment, les économies à long terme. Donc on
27:13retrouve dans cette partie économie à long terme
27:15l'indice de réparabilité qui reste
27:17aussi vrai.
27:19Et puis, il est aussi pondéré
27:21par la transparence. C'est-à-dire que si les producteurs
27:23du produit, si les normes sont extrêmement transparentes,
27:25la note sera meilleure. Si il y a un doute,
27:27la note sera un petit peu
27:29moins bonne. Voilà. Donc l'idée, c'est de pouvoir éclairer
27:31le choix des consommateurs. C'est pas neutre.
27:33C'est plus
27:35qu'un gadget, entre guillemets, heureusement, d'ailleurs,
27:37puisque le seul indice de réparabilité
27:39qui avait quand même ses limites, mais qui avait le mérite
27:41en tout cas d'exister, sur les lave-linges,
27:43c'est assez flagrant. Ceux qui avaient un mauvais
27:45indice de réparabilité, la croissance a été de
27:47l'ordre de 4%,
27:49et ça a été de plus de 30% pour les lave-linges
27:51qui avaient un indice de réparabilité
27:53entre 8, 9 et 10 sur 10.
27:55Donc,
27:57à ce qu'on disait tout à l'heure, un prix
27:59à peu près équivalent. Si en plus, il y a un indice
28:01de durabilité
28:03qui est meilleur, ça oriente le choix des consommateurs.
28:05Et donc, indirectement, ça met aussi la pression
28:07sur les producteurs pour qu'ils fassent en sorte d'avoir
28:09un bon indice. L'indice de durabilité
28:11donc, qui remplace l'indice de réparabilité.
28:13Regardez-le avec attention. A voir, effectivement,
28:15pour guider nos
28:17choix de consommation. Merci beaucoup, François.
28:19Si vous aussi, vous voulez interroger notre expert,
28:21écrivez-nous l'adresse
28:31Chaque jour, souvent très discrètement,
28:33les professionnels de la propreté
28:35travaillent pour notre bien-être et notre hygiène
28:37partout, dans les commerces, les bureaux,
28:39les lieux publics, les bâtiments industriels.
28:41Le secteur emploie plus de 600 000
28:43personnes en France et représente
28:45presque 20 milliards d'euros
28:47de chiffre d'affaires. En Isère, c'est le
28:49métier de altitude-propreté,
28:51spécialisé dans le nettoyage industriel,
28:53avec des prestations sur mesure
28:55pour s'adapter à des sites parfois
28:57très spécifiques. Chaque jour, l'entreprise
28:59entretient 300 000 m²
29:01de locaux. Un univers
29:03que nous découvrons avec Jean Desmoulins.
29:05Bonjour. Bonjour, Christophe. Merci
29:07d'être avec nous, président de altitude-propreté,
29:09une entreprise
29:11familiale créée en 2008 ?
29:13En 2008, c'est ça. Par vos parents ?
29:15Exactement. Fondée par monsieur Desmoulins,
29:17mon père, que j'ai rejoint
29:19en 2012 et que j'ai racheté
29:21en 2017. C'est une belle aventure.
29:23Petit clin d'œil aux fondateurs, parce que je crois qu'ils
29:25n'étaient pas tout jeunes quand ils ont pris l'initiative
29:27de créer cette entreprise. C'est ça.
29:29C'était un vrai challenge,
29:31un vrai défi à l'époque.
29:33Évidemment, j'imagine qu'ils ne doivent pas le regretter.
29:35Ils sont très contents. Donc,
29:37vous avez rejoint cette entreprise en 2012.
29:39Aujourd'hui, quelques chiffres pour présenter l'entreprise ?
29:41Aujourd'hui, altitude-propreté,
29:43on est présent sur Grenoble, Chambéry,
29:45Valence, Bourget-du-Lac
29:47et Saint-Provence, essentiellement
29:49sur Rhône-Alpes.
29:51C'est 250 collaborateurs pour 4 millions
29:53de chiffres d'affaires. C'est énorme, 250
29:55collaborateurs. Alors, je le disais, on est sur un secteur
29:57d'activité en France qui emploie 600 000 personnes,
29:59ce que moi j'ignorais, mais c'est
30:01une filière qui
30:03emploie beaucoup,
30:05qui a beaucoup
30:07employé ces dix dernières années, plus de 100 000
30:09recrutements nets
30:11ces dix dernières années en France.
30:13Quel type
30:15de clients est-ce que vous avez ?
30:17Alors aujourd'hui, altitude-propreté, c'est essentiellement
30:19tertiaire, industrie,
30:21hôtellerie et
30:23aussi de la copropriété.
30:25Si on vous demande
30:27quelques noms, il y a un secret industriel ?
30:29Non, pas du tout, non, non. Sur
30:31l'agglomération grenobleuse, on travaille beaucoup
30:33pour l'Université des Grenobles Alpes,
30:35donc l'UGA. Ensuite, on a en industrie
30:37en recherche l'ILL.
30:39L'Institut Lowell-Angevin.
30:41À côté du CEA, voilà.
30:43Oui, donc à la fois des
30:45surfaces importantes, là, l'UGA,
30:47j'imagine, et puis l'ILL, un secteur
30:49plutôt sensible. C'est ça.
30:53On n'en saura pas plus.
30:55Aujourd'hui, altitude-propreté
30:57nettoie, donc, je le disais, une trentaine
30:59d'hectares de surface
31:01chaque jour, chaque jour,
31:03avec des clients, vous le disiez, sur toute la région.
31:05Ce que je vous propose, c'est qu'on découvre
31:07votre entreprise et son savoir-faire avec ce reportage.
31:09Créé en 2008,
31:11l'entreprise altitude-propreté
31:13entretient quotidiennement 300 000
31:15mètres carrés de surface, que ce soit
31:17dans l'agglomération grenobleuse, Lyon,
31:19Valence ou encore Chambéry.
31:21Le maître mot, c'est du sur-mesure pour nos
31:23clients. On
31:25part du principe que l'entretien
31:27est un facteur clé pour nos clients
31:29et ce qui permet une meilleure productivité
31:31également pour leurs salariés.
31:33Ça va être de l'entretien
31:35de locaux dans le tertiaire, industrie,
31:37hôtellerie, également
31:39des travaux exceptionnels, ça va être de la remise en état
31:41de fin de chantier, ça va être aussi
31:43du shampoing moquette, du décapage
31:45mis en cire, cristallisation pour le marbre.
31:47Une entreprise qui se démarque
31:49par sa proximité avec sa clientèle.
31:51Donc, quand il y a
31:53des besoins au quotidien, on répond
31:55aux demandes, on est assez présent
31:57vis-à-vis
31:59de nos clients,
32:01la moindre question, la moindre interrogation,
32:03on est réactif.
32:05On est une petite entreprise familiale,
32:07donc c'est vrai qu'on est assez présent.
32:09Et les conditions de travail ont largement évolué,
32:11notamment grâce à de nouveaux outils
32:13plus efficaces et ergonomiques,
32:15comme cette autolaveuse sans fil.
32:17Ça brosse
32:19tout la saleté, après il y a l'aspirateur derrière,
32:21il aspire la saleté.
32:23C'est un travail propre,
32:25comme vous voyez.
32:27Ça brise partout.
32:29L'institut de propreté s'occupe aussi des fenêtres,
32:31une partie des chantiers plutôt complexe.
32:33Ensuite, dès qu'on commence à monter en hauteur,
32:35c'est où on prend
32:37les échelles jusqu'à une certaine hauteur,
32:39parce qu'on ne peut pas aller plus haut que 3 mètres.
32:41Ou la perche.
32:43Et quand ça monte encore plus haut,
32:45on commence à louer des nacelles.
32:47Et quand c'est encore plus haut,
32:49plus haut, c'est où
32:51on fait appel à des alpinistes,
32:53des cordistes,
32:55on appelle ça.
32:57Les nacelles suspendues sur les bâtiments,
32:59c'est nous qui les faisons.
33:01Luciano se rappelle d'un récent chantier,
33:03celui de la mairie de Grenoble.
33:0511 000 m2 de vide
33:07qui n'avait pas été lavé depuis au moins 8 ans.
33:09Un chantier éprouvant qui avait duré plus d'un mois.
33:11Mais c'est beaucoup plus difficile
33:13à faire.
33:15Physiquement,
33:17c'est du boulot.
33:19Du boulot qui ici, dans les galeries des Amphis,
33:21sur le campus universitaire de Saint-Martin-d'Erre,
33:23permet d'étudier dans un cadre propre.
33:25John,
33:27votre métier, c'est l'ultra-propreté,
33:29avec deux maîtres mots-clés
33:31qui, j'imagine, vous permettent de faire la différence
33:33par rapport au grand major,
33:35au mastodonte du secteur.
33:37C'est, on le disait, la proximité
33:39et puis la disponibilité.
33:41De faire appel à une entreprise locale
33:43permet une réactivité
33:45et des interventions dans l'heure.
33:47On a vraiment une proximité avec nos clients
33:49et on les accompagne
33:51aussi sur leurs différentes demandes,
33:53en faisant des conseils par rapport à
33:55établir un cahier des charges
33:57ou faire une remise en état.
33:59Ça, vous sentez qu'au moment de la passation des marchés,
34:01parce que ça se passe souvent comme ça
34:03pour les entreprises et aussi pour le public,
34:05vous sentez que c'est un
34:07réel avantage ?
34:09C'est un réel avantage pour le client
34:11final puisqu'au final,
34:13on est tout de suite
34:15sur place et
34:17on peut traiter les urgences
34:19dans la journée.
34:21Vous intervenez dans plusieurs secteurs,
34:23le secteur industriel. Quelques exemples
34:25de sites, d'entreprises
34:27sur lesquels vous intervenez parce que j'imagine
34:29que c'est très différent
34:31de la pharmacie à l'Institut Lowe et Langevin.
34:33J'imagine que ce n'est pas la même chose.
34:35Non, mais c'est l'avantage du sur-mesure.
34:37On s'adapte à tous nos clients.
34:39Ça va être des clients où on va passer tous les jours,
34:41des clients où on va venir une fois par semaine, deux fois par semaine,
34:43une fois par mois.
34:45Avec des vrais savoir-faire
34:47parce que j'imagine que les produits utilisés
34:49ne sont pas les mêmes, les techniques ne sont pas les mêmes.
34:51Chaque local
34:53est entretenu différemment, donc il y a une méthodologie
34:55y compris sur
34:57la technique
34:59comment entretenir le sol
35:01et une chimie, s'il y a besoin de chimie
35:03pour de la désinfection, mais autrement
35:05la tendance est à l'écologie
35:07et donc on est de plus en plus sur des produits
35:09écolabélisés et certifiés.
35:11Votre entreprise d'ailleurs,
35:13comme la filière en général,
35:15est engagée dans une démarche écoresponsable.
35:17Évidemment, puisqu'on est gros consommateur
35:19d'eau,
35:21donc
35:23on ne pollue plus l'eau
35:25puisque maintenant tous les produits sont écolabélisés.
35:27Je lisais que ça allait
35:29même jusqu'à
35:31rendre plus efficaces
35:33les déplacements, puisque les transports
35:35d'un site à l'autre sont parfois
35:37du temps,
35:39de l'énergie, qu'on réfléchit aussi
35:41à ça ? On réfléchit à ça,
35:43on a aussi, trois quarts de nos salariés
35:45prennent les transports en commun, puisqu'on est
35:47essentiellement dans l'agglomération Grenobleuse.
35:49Alors c'est vrai qu'on travaille tôt le matin
35:51et tard le soir, mais
35:53essentiellement en transports en commun.
35:55Vous voyez le mouvement,
35:57on a de plus en plus d'entreprises, enfin nous on en fait partie,
35:59justement où l'entretien des locaux
36:01est fait pendant des heures normales pour éviter
36:03aussi que vos
36:05collaborateurs soient obligés de se lever à des heures
36:07pas possibles ?
36:09Ça évolue,
36:11alors c'est pas...
36:13C'est pas la majorité.
36:15Il y a des métiers qui le permettent plus ou moins aussi ?
36:17Sur du tertiaire, oui, mais après c'est compliqué
36:19quand la personne est au téléphone pour faire
36:21le bureau, l'aspirateur
36:23qui fait du bruit, les nuisances,
36:25donc c'est encore pas...
36:27Pas encore la tendance
36:29partout.
36:31Des missions, oui, j'avais noté des missions
36:33très techniques, vous parlez dans le reportage
36:35de la cristallisation des sols.
36:37Cristallisation des sols, oui, c'est la remise dans l'état du marbre,
36:39donc c'est pour le remettre en brillance,
36:41quand on a un marbre qui commence à se ternir,
36:43donc ensuite on fait une action mécanique
36:45et chimique pour
36:47redonner de la brillance.
36:49Oui, là on est au-delà du ménage ?
36:51C'est très spécifique, donc c'est des opérateurs
36:53qui sont qualifiés, qui ont des formations
36:55et qui font
36:57ce type d'intervention, donc que ce soit
36:59du shampoing moquette, du décapage mis en cire,
37:01de la cristallisation
37:03et la remise dans l'état de fin de tournage.
37:05Et vos collaborateurs, vos opérateurs,
37:07ils vont toujours sur les mêmes sites ?
37:09Comment vous gérez ça ?
37:11Généralement, sur des gros chantiers où on a
37:1310 000 m² à entretenir, on a un chef d'équipe,
37:15un machiniste et des agents,
37:17qui fait qu'on a quand même un manager sur place
37:19pour gérer toutes ces équipes.
37:21Le machiniste qui va s'occuper de traiter
37:23les grandes surfaces avec des outils
37:25comme les autolaveuses.
37:27Et ensuite les agents qui s'occuperont
37:29des sanitaires, des bureaux, des labos.
37:31250 salariés,
37:33qui sont vos salariés ?
37:35Je crois qu'il y a, contrairement
37:37à certaines idées reçues, on est essentiellement
37:39sur des contrats à durée indéterminée.
37:41Ah oui, 90% sont en CDI.
37:43On fait appel au CDD
37:45généralement pour des remplacements ou de la maladie.
37:47Oui.
37:49On évoquait la technicité
37:51de certaines tâches, j'imagine que pour
37:53fidéliser, pour garder et puis pour faire
37:55monter en compétence les salariés,
37:57il y a des processus de formation ?
37:59Alors au sein de l'altitude propreté, on fait des formations
38:01déjà d'alphabétisation
38:03à notre personnel.
38:05On fait des formations
38:07pour les TMS,
38:09Musculoskeletiques.
38:11Excusez-moi, j'ai un peu de mal.
38:13Donc c'est gestes et postures.
38:15Et ensuite,
38:17pour les personnes qui sont,
38:19on leur fait aussi des formations
38:21sur s'écuper de chefs d'équipe
38:23pour qu'ils puissent évoluer au sein de la structure.
38:25Un secteur qui est essentiel en France.
38:27Je le disais, 600 000 emplois,
38:29dont 115 000 qui ont été créés,
38:31créations nettes ces dix dernières années.
38:3381% de contrats
38:35à durée indéterminée.
38:37J'avoue que c'est un chiffre qui m'a surpris.
38:39Et 20 milliards d'euros de chiffre
38:41d'affaires, on est vraiment
38:43sur une filière essentielle.
38:45Et non délocalisable, par nature.
38:47En tout cas, ce sera compliqué.
38:49C'est assez remarquable.
38:51Effectivement, moi j'ai été surpris aussi,
38:53très honnêtement,
38:55par la qualité juridique des contrats.
38:57On imagine toujours que c'est un monde
38:59un peu de précarité, et pas du tout.
39:01Bravo aussi pour ça.
39:03C'est sûrement un élément de fidélisation
39:05des collaborateurs aussi pour vous.
39:07Mais c'est aussi un élément
39:09forcément d'intégration sociale
39:11et très positif pour les équipes.
39:13Parmi les tendances,
39:15pour conclure,
39:17on le dit souvent ici, le monde du travail
39:19et l'organisation du travail évolue
39:21depuis la crise Covid.
39:23Beaucoup de bureaux partagés,
39:25des surfaces qui se réduisent,
39:27notamment dans le tertiaire,
39:29du télétravail.
39:31Est-ce que ça a impacté votre métier à vous ?
39:33On a eu le Covid où on a eu une surconsommation
39:35de la propreté, où il y a eu
39:37l'instauration de repasses sanitaires
39:39et de désinfection de points de contact.
39:41Là, on a quand même une tendance
39:43où les fréquences diminuent
39:45et les cahiers des charges sont revus
39:47globalement à la baisse.
39:49Vous sentez que la moindre utilisation
39:51des locaux impacte aussi
39:53les missions qu'on vous donne,
39:55qu'on vous confie ?
39:57Oui, bien sûr.
39:59Les agents sont moins sur leur site ?
40:01Ce qui est logique, puisque le client
40:03du patrimoine foncier, c'est moins occupé,
40:05c'est moins nettoyé.
40:07Donc moins de passages, j'imagine.
40:09Merci beaucoup d'être venu nous présenter
40:11votre activité.
40:13Altitude, propreté, merci beaucoup.
40:15Merci François Codé.
40:17Merci Christophe.
40:19Merci à tous de votre fidélité.
40:21Vous pouvez voir et revoir Alpe Décideur
40:23sur Internet.
40:27C'était Alpe Décideur
40:29avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
40:31une banque commerciale, régionale
40:33et coopérative.

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