Invité de La Matinale, le spécialiste terrorisme et renseignements, Claude Moniquet, a fait le point sur la situation au Proche-Orient : «Si le Hamas a été fortement affaibli, il n'est pas du tout détruit»
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00:00Et le moins qu'on puisse dire, c'est que même si le Hamas a été fortement infémini, il n'est pas du tout détruit.
00:06Haaretz, grand quotidien de référence en Israël, citait hier des rapports du renseignement
00:12qui expliquent qu'aujourd'hui, le Hamas a autant de combattants qu'au début de la guerre,
00:18que le 7 octobre, c'est-à-dire à peu près 40 000 combattants.
00:22Ça s'explique par le fait qu'il y a eu beaucoup de recrutements suite aux victimes palestiniennes de la guerre.
00:28Ça a évidemment eu un effet mobilisateur sur ce genre de jeunes palestiniens.
00:33Alors quand même, avec un bémol, ces combattants ne sont pas formés, ne sont pas entraînés,
00:38donc sont moins efficaces, on peut dire, que ne l'étaient ceux qui ont été éliminés.
00:45Et puis quand même, ça a entraîné un changement de tactique aussi.
00:49Le Hamas ne pratique plus aujourd'hui la guerre des tunnels, qui a été jugée trop dangereuse,
00:53mais plutôt une guerre de guerrières, des guerres explosifs, des attaques contre les convois et les patrouilles israéliennes, etc.
01:01Mais il y a quand même deux choses importantes.
01:03C'est que le commandement du Hamas a quand même été décimé.
01:06Donc ça nuit à son encadrement, bien entendu.
01:09Et les liaisons entre le Hamas et l'Iran, qui étaient quand même essentielles par la survie de l'organisation,
01:16sont à peu près inexistantes aujourd'hui.